INSTITUT D'ELEVAGE ET DE INSTITUT NATIONAL DE LA ...
INSTITUT D'ELEVAGE ET DE
INSTITUT NATIONAL DE LA
MEDECINE VETERINAIRE DES PAYS
RECHERCHE AGRONOMIQUE
TROPICAUX.
Maisons-Alfort (Seine)
Paris
MISSIGN CINJUINTE
AUX ANTILLES FRi\\NCAISES
( Martinique
et Guadeloupe )
ENQUETE PhRASITCiLOGIG!LJE
( HELMINTHDLDGIE VETERINhIRE)
17 FEvrier - Ier Avril 1966
par Simon Gretillat
Juillet 1966
-I-
AVANT-PROPOS
Cette mission ccnjointe proposee par Monsieur l'Inspecteur
GEnéral P. Mornet et patronnee par l'Institut
d’Elevage et de Médecine vét&i-
-naire des Pays Tropicaux et par l’Institut National de le Recherche
.
Agronomique avait pour
but la réalisation
d’une série
d’enqu&tes sur
les mala-
-dies parasitaires
du bétail aux Antilles françaises.
Y
Le présent rapport traite
des principales helminthiases dont
souffrent les
animaux domestiques de la Martinique et de la Guadeloupe et
de
celles susceptibles de prendre de l’importance au cours d’un développement
r a p i d e d e l ’ é l e v a g e a u x rlntilles frangaises.
La première
semaine de cette mission de 40 jours a été réservEe
à la participation
au Xème Congrès
Médical International
des Pays de langue
fronçaise
de l'hemisphère
américeirn qui s’est tenu à Fort-de-France
(Martinique) du
19 eu 24 -11-66.
Le programme générel
de la mission a été le suivant :
J
17-11-66 et 18-11-66
vcyage Dakar-Paris-Pointe à Pitre-Fort de France.
19-11-66
au 24-I I-66
participation au Xè Congrès
médical international
des pays de langue française de l'hémisphère américain.
25-11-66 au 12-111-66
séjour
en Martinioue
12-111-66
voyage Fort
de France -Pointe à Pitre
13-111-66 au 30-111-66 séjour en
Guadeloupe (les 25,111 et 26rIII-66,MarfQ-
Galante)
30-111-66
et I-IV-66
voyage Pointe à Pitre- Paris-Dakar.
-I-
AVANT-PROPOS
Cette mission conjointe proposée par
Monsieur l'Inspecteur
G&éra1
P. Mornet et patronnke par
L’Institut d’Elevage et de Médecine vétéri-
-naire
des Pays Tropicaux et par 1 ‘Institut National de le Recherche
Agronomique avait pour
but la rgalisation
d’une serie
d’enqu&tes sur les
mala-
-dies parasitaires
du bétail aux Antilles françaises.
Le prgsent rapport traite
des principales helminthiases dont
souffrent les animaux domestiques de la Martinique et
de la Guadeloupe et de
celles susceptibles de prendre de l'importance
au cours
d’un développement
rapide de l'élevage
aux Antilles franqaises.
La pxemisre
semaine de cette mission de 40 jours
a été réservée
à la participation au Xème Congrès
Médical International
des Pays de langue
française de l’hémisphère américz&n
qui s'est tenu à Fort-de-France
(Martinique)
du 19 au 24 -11-66.
Le pmgramme génhrel
de la mission a été le suivant :
17-11-66 et 18-11-66
voyage Dakar-Paris-Pointe à Pitre-Fort de France.
19-11-66 au 24-11-66
participation
au Xè Congrès
mgdical international
des pays de langue française de l'h6misph5re américain.
25-11-66 au 12-111-66
séjour
en Martinisue
12-I 1 I-66
voyage Fort de France
-Pointe à Pitre
13-111-66 au 30-111-66 séjour
en Guadeloupe (les 25wIII et 26,111-66,Marie
Galante)
30-11 I-66 et I-IV-66
voyage Pointe à Pitre- Paris-Dakar.
-2 -
Remerciements.
Ce travail n'a été passible que grâce 3 Monsieur l'Inspecteur
Génkral P. Mornet et à Monsieur le Directeur GBnBral
J. Pago-t qui ont organisé
et
permis la réalisation
de cette mission, Monsieur l'Inspecteur Gé&ra1 J.Orue
ayant
accepté qu'elle soit accomplie par
le Service
d'Helminthologie du
Laboratoire
national de Recherches vétérinaires de Dakar.
A la Martinique et
à la Guadeloupe, les enquêtes d'abattoirs,
les prospections sur le terrain,
les visites d'exploitations agricoles ,ainsi
que les travaux préliminaires de laboratoire
ont et6 considérablement facilités
grâce
à l'aide fournie
par :
Messieurs les Directeurs
des Services agricoles
d8partementaux de la Martinique
et de la Guadeloupe ,
Les Services véterinaires :
MM. R. Rose-Rosette et L. Saint-Prix de la Martinique
MM. M. Saint-Prix, H. BagE et
P. Bossardet de la Guadeloupe
Mr. Liatard
de Marie-Galante,
Les Instituts Pasteurs :
Messieurs les Docteurs Mille, Le Gonidec et Labourdette
de la
Martinique,
Messieurs les Docteurs Courmes,
Escudié et Fauran de la Guadeloupe,
Le Centre de Recherches agricoles
des Antilles (C.R.A.A.) au Domaine de DUC~~S
(Guadeloupe) :
Messieurs Bulit, Digat, Bonfils
et Jean Bart,
Le Centre
de Recherches de l'Institut de Recherches agronomiques tropicales et
de Cultures vivrières (1
R A T) de Fort-de-France :
Messieurs Duvergej?
et Clément ,
-3-
Le R.P. Pinchon du Séminaire-Collège de Fort-de-France,
Les proprietaires et directeurs
d’élevage :
Messieurs Depaz, Desgmttes, Eyot, Modeste et Clément de la
Martinique,
Monsieur le Docteur
Willemsen, Messieurs de Wachter et Cler
de
la Guadeloupe,
Tous les infirmiers vétérinaires , prépos&
d’abattoirs et agents des services
agricoles
qui ont participé
aux prélkvements
helminthologiques, copmlogiques
et malocologiques , base de travail
de cette mission .
Les prélèvements
malacologiques ont été déterminés ou
confirmés par le Docteur
Mandahl-Barth du Danish Bilharziasis Laboratory
B Chorlottenlund (Danemark).
-4-
INTRODUCTION
Les Antilles françaises
( Martinique et Guadeloupe) sont des
îles volcaniques ou calcaires
de dimensions réduites offrant
une grande
diversi-
-té d a n s leur
%-Jief et leur
climat qui est très
variable suivant l’altitude et
l’exposition aux vents dominants.
Les parties montagneuses où culminant des sommets dépassa.lt
parfois 1000 mètres ,
sont recouvertes de forets
avec lianes et fougères
arborescentes où l'agriculture proprement
dite est pratiquement
impossible en
raison des versants trop abrupts
des montagnes. Elles reçoivent de très grandes
prfkipitations ( 6 et m&me 10 mètres
annuels )- étalées sur presque toute
l ’ a n n é e . Ces fartes
pluies donnent naissance à
un tr2s grand nombre
de petits
cours d’eau dbvalant vers la côte
en empruntant
de nombreuses
petites vallées
en général à très forte
pente qui débouchent sur la côte en occupant le fond
d’un talweg encadré
de petites collines,
Le Sud de lu Martinique, les régions côtières de la
Guadeloupe et de la Martinique
ainsi que la Grande-Terre et Marie-Galante
sont
J
d’altitude beauooup moindre et le climat
plus sec,singulièrement les c8tes
occidentales de la Guadeloupe et de la Martinique
placées “sous le vent”. Les
pluies y sont moins abondantes et surtout moins bien réparties tout au long de
l’annee , créant
une saison sèche allant de Janvier à Avril.
Dans l’ensemble , le climat chaud et humide , se pr&te
très
bien CI l’élevage. Malheureusement de telles conditions climatiques
favorisent
l’installation et le développement d’un important parasitisme à
helminthes qui sévit avec quelcues variantes locales dans toutes les îles
de la mer des Caraïbes.
PLAN DE TRAVAIL
-
Visite aux abattoirs loccux
pour rkolte des parasites
internes et avalua-
tian du
degré de parasitisme .
- Visite des troupeaux .
- Etude sur le situation des paturages et des abreuvoirs.
-Etat général du bétail
- Prélèvement d'excréments
pour examens coprologiques
sur les animaux en trka
mauvais ktat.
- Etude épidemiologique que le terrain
f enquêtes malacologiques) et au labo-
ratoire au sujet des maladies parasitaires présentant un intér&
particulier,
- Interpretotion des r6sultats
obtenus 21 la suite das enquêtes et récoltes
faites aux abattoirs et sur le terrain.
A/- Martinique
a/ Bovins
Fasciola hepatica
Cotylophomn cotvloohorum
Neo-ascaris vitulorum
Dictvocaulus sp.
Synqamus lar,vnqeus
Oeaophaqostomum
b/ Equides
Stronq,vlus equinus
Ox,yuris
equi
Trichonema calicatum
Setaria
equina
Anoplocephala perfoliata
c/ Petits ruminants
Oesophaqostomum
Moniezia expansa
d/ porcins
Metastronqylus
salmi
Metastronqvlus elonqatus
Ascnris suum
i
Stzphanurus
dentatus
Oesophaqostomum
-6-
B/ Guadeloupe
a/Bowins
Synqamus lawnqeus
Oesophaqostomum
Neo-ascaris v i t u l o r u m
Dictyocaulus sp,
Moniezia expansa
Setaria labiato-papillosa
Cot,vZophoron cotvlophorum
b/Equidés
Stronqylus esuinus
Trichonema calicatum
Trichonema sp.
Oxyuris equi
Setaria
equina
Gastrodiscus
aeswtiacus
c/Petits ruminants
Moniezia expansa
Desophaqostomum
d/Porcins
Metastronsvlus elansatus
Metastronqvlus salmi
Ascaris
suum
Oesophaqostomum
Stephanurus dentatus
Macracanthorhvnchus hirudinaceus
Les
prélèvements
helminthologiques, copmlogiques et
anatomiques ont étÉ faits ÛUX abattoirs de Fort-de-France , LamentintMartini-
que), Basse-Terre , le Baillif, Pointe-a-Pitre, le Moule (Guadeloupe),
Grand-Bourg
et Saint-Louis (Marie-Galante) .
Les services vkterinaires charges
de l’inspection des
viandes ont toujours facilité ces récoltes, malheureusement
il n’en a pas
toujours Bté
de m8me du personnel
féminin ayant le monopole de la triperie.
La demende d'ouverture
du tube digestif et principalement
celle de l’intestin
grEle pour
prélèvement d lhelminthes se solde
le plus souvent par
un
refus catégorique.
Les tripières
veillent jalousement sur le moindre tmnçop
d’intestin qu’elles commercialisent en charcuterie
pour la confection de
b o u d i n a n t i l l a i s .
-7-
PRINCIPALES HELMINTHIASES DES ANIMAUX DOMESTIQUES AUX ANTILLES FRANCAISE
~DISTOMATOSE BOVINE A Fasciola hepatica L. ,1858
Dans le foie de sept bovins martiniquais abattus aux
abattoirs
de Fort-de-France (Martinique ) , il a éti? possible de récolter
une
cinquantaine de douves appartenant
à l’espèce Fasciola hepatica L., 1058.
.
Les services vétérinaires de Fort-de-France charges de
l’inspection des viandes avaient noté depuis plusieurs annees déje la présen-
-ce de ce trématode dans le foie de certains animaux locaux abattus. Des
lésions plus ou moins importantes d’angiocholite accompagnaient %oujours
cett e helminthiase et motivaient la saisie
de l'organe impropre 21 la
consommation . Il n’avait jamais été fait de relation entre l'état
d’engrF.issement de l’animal et 1 ‘intensité de ce parasitisme.
Cependant I
l'inspecteur des viandes avait remarqué
que les bovins distomiens provenaient
toujours
de certaines rÉgions
de l’île.
Il y a une dizaine d’années , un essai d’élevage ovin
tenté à une quinzaine de kilomètres
au nord
de la capitale, sur la côte "sous
le
vent”.
.
en bordure de la route
allant de Fort-de-France à Saint-Pierre
s’était soldé par un @chec, les animaux mourant
de distomatose (constatations
faites
à l’autopsie des cadavres).
Les enquetes faites au cours
de cette mission aux
abattoirs de Basse-Terre et
de Pointe-à-Pitre
(Guadeloupe) et à ceux de Grand-
Bourg et St-Louis(Marie4alante) ,
ainsi que les renseignements
obtenus auprès
,
des confrères
chargEa de l’inspection des viandes à la Guadeloupe, permettent
de dire que Fasciola hepatica
n’existe pas encore
dans cette île et ses
dépendances.
-EL
GrClce au concours efficace
des services vétérinaires
de
la Martinique et particulièrement
du Dr.
L. Saint-prix, il a ét.6 possible
d’effectuer quelaues prospections
malacologiques dans certains cours d'eau et
de déterminer dans cette Pie le vecteur
hôte intermgdiaire de Fasciola
hepatica .
Si le degré d’infestation par douves était relativement
léger
chez tous les animaux examinés aux abattoirs
( 2 à 13 specimens par
bovidé)
, l a g r a v i t é d ’ u n e t e l l e h e l m i n t h i a s e , très
pathogène pour les
ovins
et considérée à juste titre
comme une zoonose puisque 1’Homme est un hf3te
chez lequel elle détermine des tmubles extremement graves,
motivait une
enqu8te épidémiologique sérieuse.
Enqu&te épidémioloqique sur
la douve du foie B la Martinique.
L e c y c l e biologirue d e F . h e p a t i c a e x i g e a n t
l'existence d'un gastEmpode d'eau douce
capable d’héberger et de permettre
la multiplication de ses formes larvaires, il était nécessaire
de déterminer
quel était
ce mollusque et dans quel biotope il vivait.
La distomatose est une helminthiase contractée sur le
tlterraintf
( les fameuxt’champs maudits”des Qlbveurs
du siècle dernier), les
recherches démarrèrent
donc dans les régions d?oSi pmvenaibnt les bovins
porteurs de
douves .
Les renseignements pris
aux abattoirs sur l'origine
des
animaux parasités
indiquaient pour quatre d'entre
eux, un élevage de Belle-
Fontaine,
situé sur la côte
ouest 'tsous le
vent " à environ 15
kms au nord
de Fart-de-France, pour
deux autres
la commune de Rivière Salée au sud de la
c a p i t a l e , et pour le dernier, le quartier
de la Redoute (banlieue de Fort-de-
France).
-9-
LIélevage d e B e l l e - F o n t a i n e f u t r e t e n u t o u t d‘abord
pour des raisons
Epidémiologiques : c’est sur ces
terrains qu’avait été
remarqu&i.l y
a ruelques ann6es l’épidemie de fasciolose qui avait décimé
l’élevage ovi.n cité plus haut, D'autre part, les quatre
bovine parasités
Étaient nés et avaient étli: élevés dans cette exploitation aa les pacages sont
clbturés et contrfilés, ce
qui rendait
la tâche considérablement plus aisée.
Cette exploitation agricole de
plusieurs dizaines
dlhecteres fait l’élevage de 5 3600 bovins métis créole-hollandais
qui pacagent
sur
des herbages artificiels
plantés de Diqitaria decumbens
maintenus
en bon
état par irrigation et rotation contrôlées , Le relief et la nature du terrain
donnent deux types de pacages :
a/ les
uns se trouvent
dans un fond de vallée (fond Laillet)
s’ouvrant largement sur
la mer
et où coule un petit torrent (rivière
du fond
Laillet) , capt6 pertiellement
en amont pour assurer
le fonctionnement d’une
turbine et l'irrigation
de la vallée.
b/ l e s autres
sont sur
un terrain
volcanique très
en pente par
endroits, flancs de contreforts
montagneux dominant la mer, la côte
étant
très escarpee à cet endrit . De jenvier à avril
( saison sèche) les pluies
sont rares sur ce littoral place "sous le
vent” et la repousse pkiodirue
de
Diqitaria
decumbens
est ossurée grâce à
une irrigation contrijlbe 21 partir
d’un réservoir en ciment de 600 m3
environ
alimenté par
une conduite forcée de
4
kms environ
descendant de la montagne.
Une première
prospection malocologiwe faite dons la
voilée du fond Laillet permet de rkcolter sur les rochers
de 10 rivière
du
Pond Loillet de nombreux exemplaires d'un
mollusque opercule rencontré
dans
beaucoup de torrents de la Guadeloupe et de 10 Martinique, Neretina
punclulata
(Lamerk)
. Aimant particulièrement les eaux très oxyg6nées ,
son habitat
preféré
est l’eau claire
des cours d’eau de montagne a cours rapide et é
-1e
fond rocheux.
Dans les canaux d'irrigation
de la val16e, sorte
de fossé
peu profond à fond vaseux ou envohis par
une végetatian adventice freinant
plus ou moins le courant, dans les endroits où l’eau est relativement calme
et où le sol n'est
pas trop
acide, prolifèrent de nombreux Biomphalaria
havanensis Pfeiffer,
ainsi que des Phvso marmorata
Guilding, en moins grand
nombre, Le pH de l’eau varie entre 6,7
et 6,9 ( Evaluation au papier
indica-
-teur) . Des qua le terrain
devient très marecageux et acide avec prolifara-
-tien de Cypéracées , les
conditions de survie
et de multiplication de ces
deux gastSropodes
sont rendues.
fmpaesfbfss.
Aucun de ces trois mollusques ne pouvant être le vecteur
de
Feaciola hepatica
, l’enqudte s'oriente vers le reseau
d’irrigation des
terrains
de pacage de flanc de montagne, qu i renseignements pris auprès du
propriétaire
de l’exploitation seraient
des terrains
de parcours
sur lesquels
auraient et6 installes
quelques annees auparavant les essais
d’élevage ovin
interrompus
par une epidémie de distometose.
Pour
des raisons
de commodité et surtout d'ordre pratirue,
il a été tracé pour
une bonne pénétration de l’eau dans un terrain relative-
-ment accidenté, un réseau
dichotomique de petites saignées peu profondes
(7 è 10 cm), suivant des lignes de faible pente 21 partir
d’un canal principal
d’alimentation B pente moyenne où le courant est relativement rapide.
Cet ensemble permet de saturer
d’eau le terrain sur
une
épaisseur
de dix centimètres environ, le transformant par
endroits en z8nes
plus ou moins défoncées por
le b6tai.l , parsemées
de petits trous fangeux,
semplis d’eau ou à moitié d6sséchés suivant l’état d’envasement et d'obstruc -
-tien des rigoles d'irrigation.
-II- F
Avec la repousse
importante de la couverture herbacée,
le Diqitaria
se dkeloppant très
vite dès qu'il est copieusement arrosé,
l'ensemble se présente sous la forme
d'une multitude de microbiotopes où l'oxy-
-g6nation, la teneur
en matières organiques , la pr;..fondeur
et l'ensoleillement
de l'eau , peuvent varier
d'un jour à l'autre
; mais où le pH se maintient aux
environs
de 6,8 ( Gvaluotion au papier indicateur coloré) avec
une température
allant de 18 à 240 C suivant l'heure de la journée.
De telles conditions sont
en gÉnéra1, eminemment favorables
à l'installation et au d6velopnement de gîtes
è gastéropodes
d'eau douce.
C'est ainsi
que dans une parcelle
de pF3turage irrigué
depuis environ vingt
jours existe une faune malacologique extrêmement
dense
qui s'y est installEe et y a prolif&ré
en tr&s
peu de temps.
Dans
les trous
d'eau où le milieu est calme et peu oxyg6ne
Ph,vsa marmorata
se developpe en nombre
relativement restreint
( 1 3 4 specimens
par
m2 de surface de terrain),
a&lo$ que dans les dépressions trks
vaseuses
en voie d'assèchement et reposant sur
les supports les plus vari&,
pullule un
c
mollusque à coquille dextre et
allongÉe de petite taille (4 à 5 mm de long)
L,vmnaea cubensis
Pfeiffer, à raison de In à 15 exemplaires
par m2 de surface
de gPte,
à tous les stades de dsveloppement . Malgré un examen soignÉ des
différents supports
aucun lieu de ponte ne peut &tre relevé.
Ce mollusque se trouve
également sur
les rochers de
nature volcanicue du fond du canal principal, fix8 à la pami
au niveau de la
surface
de l'eau,
ou à des endroits où la surface mcheuse
est maintenue humide
par les éclaboussures du courant.
Dans tous ces biotopes où L. cubensis vit en milieu
aérien mais satuS
d'humidité, il est immobile le pied rétracté
dans sa coquille,
mais cependant fortement fixé au support.
S'agit-il d'un État de semi-diapause
ou de
repos survenant
quand les conditions de milieu sont moins favorables ?-
-.12-
L’étude de 1 ‘écologie de ce gastéropode au laboratoire
permettra peut-&tre
de le savoir.
Une telle densité malacologique ne pouvant s'expliquer que
par la présence
de specimens adultes en pleine activité biologique, l’examen
de biotopes B
eau plus oxygEnée ou renouvel&e, permet
de trouver
de nombreux
L. cubensis
sur
des tiges de graminées
aouatiques CU sur le
fond vaseux des
rigoles et
du canal principal d'irrigation.
Tous ces exemplaires
se dbplacent continuellement pour assurer
leur alimentation à l’aide de microéléments animaux ou végétaux se trouvant
sur ces substrats et sont capables
de lutter
contre un courant
d’eau même
trbs rapide.
Selon les auteurs, L, cubensis
est un gastÉmpode d'eau douce
capable de s'adapter
quand cela est ngcessaire
à des conditions extrk?mement
sbvères
du milieu pour pouvoir survivre. Vergani
au Venezuela en 1955, a pu
maintenir en
diapause pendant 235 jours, au laboratoire,
dansun terrarium,
des
L. cubensis
dont 45% des exemplaires donnèrent
des pontes fertiles . Un tel
comportement
dénote une rksistence remarquable
aux mauvaises conditions
pouvant survenir
dans des biotopes se dEssèchant partiellement
ou complètement
au cours de la
saison s&che des regions
à climat tmpical.
Il Etait
pratiquement impossible de déterminer sur
place
l’espèce de ce gast6ropode
; cependant ayant une coquille dextre, ..
.*
et l'allure
d’une limnée ou d’une Galba , i l f u t immé-
-diatement suspecté d'être 1IhBte intermédieire de
Fasciola heoatica ci la
Martinique,
Le seul moyen de cantrble est la dissection d'exemplaires
adultes récoltés dans les gîtes fréquent6s par le bétail pour essayer de
retrouver les formes larveires du trémntode.
".13-
Cent specimena de tout âge récoltés dans une zône
irriguée depuis une vingtaine de jours se rt5vèlent
à la dissection, vierges
de toute infestation par formes larvaires de trématodes.
Mais sur 54 adultes
en Btat
de preestivation
ou de semi-diapause ( mollusoue à moiti.6 rétractb
dans
sa coquille) , prélevés
dens un pâturage irrigue
depuis deux mois et partielle-
-ment asséché depuis quelques jours , il est trouvé
un exemplaire hebergeant
des formes larvaires
morphologiquement semblables à celles de F. heoatica.
Les rédies mesurent 1,I à 1,3
mm de long et
ont une
ventouse
et un sac intestinal bien développh ainsi que deux expansions laté-
-raies postErieures .
Les cercaires monocerques
ont une t&te de 280 à 290 p
sur 220 à 230
r de large
et une queue de 600 1 de longueur environ
. Elles
s’enkystent très vite
en 1 0 à 15 minutes sur la paroi de la lame porte-objet
ayant servi
à la dissection.
Ces métacercaires sont ramenÉes à Dakar, les
lames porte-
objet entreposées
dans des tubes contenant de l’eau de source pour éviter leur
détérioration au
cours du transport aérien.
Un essai d’infestation experimentale est fait sur
deux
ovins neufs africains à l'aide
de 17 mhtocercaires . Pour administrer ces
kystes per os ,
ils sont préalablement dbcollés de leur
support de verre ,
puis disposes dans des g0lules solubles dans l’eau . L'expérience se
solde par
un échec , aucune douve n’ayant pu Gtre
mise en Evidence ~3 l’autopsie de cas
deux animaux deux mois après leur
infestation. Les conditions de transport
et surtout la
manipulation des m&tacercaires avant leur administration
(décollement du support avec alteration de
l’embase de fixation pa?c la pince
de dissection, déssèchement possible de la larve
enkystee au niveau de la
paroi détachEe
du support durant
son transfert de la lame porte-objet au
tube
d i g e s t i f d e l ’ a n i m a l ) , sont peut-être
la causa de cet échec.
--.
-14-
Le rÉsumé
de cette enquête épidémiologiuue a fait tout
dernièrement l’objet d’une courte
note ( Gretillat, 1966)
Discussion
Si Fasciola hepatica ktait connue depuis longtemps des
services vetérinaires
de la Martinirue, aucune publication n t avait encore
mentionné son existence dans cette île . Inconnue de la Guadeloupe et de
ses dgpendwces (Marie-Galante
et les Saintes) ,elle semble ne jamais avoir 6té
signalge
dans le grcupe des petites Antilles et Saunders
en 1914 au cours de
son enqu&te sur le parasitisme
des animaux dans les petites Antilles anglaises
n’en fait pas mention . A la Martinique, où elle est peut &tre
d’importation
rkente, elle a sans doute &té introduite avec
du betai.1 en provenance
d'Europe
ou d’Am&rique,
et a trouvé sur place
un h8te intermédiaire
qui lui
convenait
pour accomplir
son cycle biologique, Lymnaea cubensis .
Ce gastéropode est signalé et reconnu
comme un des vecteurs
de Fasciola hepatica aux U.S.A.
( Krull, 1934)
; au Venezuela (Ramirez &
coll.,1949 ; Vergani,
1955) et en Jamaïque
1960
; c 1 est également
lui qui héberge les formes larvaires de la grande
douve relativement
fkquente
c h e z 1’Homme a u V e n e z u e l a (Ramirez & c o l l . , 1 9 4 9 ) .
Au sujet de la répartition geographique de
F. hepatica
dans les pays du nouveau monde,elle est trés fr&quente
aux U,S,A.(Krull,I934)
où elle coexiste avec Fascioloides maqna (Bassi,IB75),
à Porto-Rico (Rivera,
Anaya & ~011.1952) où 7,55% des bovins sont parasités,
au Mexique (Morzotti,
1956),
en Colombie (Rivera Rojas,
1949 ;Lunoz Rivas, I953) , au Chili nombreux
cas humains dans la régkn
de Santiago ( Faigenbaum & coll. ,195O) et dans celle
de Velparaiso (Gajardo Tober
& col1.,1950)
. Elle cause de très grosses pertes
parmi les cheptels ovin et bovin de ce dernier
pays (Tagle, 1956), les jeunes
étant particulièrement
atteints par cette parasitose . Au Ergsil,
dans la région
de Rio Grande
do SU~, le taux d’infestation des bovins (2,24%) et des ovins
(4,25%) est assez
bas, mais les rggions de Campanha et de la Serra do Sudeste
sont beaucoup plu3 infestées , c'est pour cette raison
que Rey en 1957 craint
-15-
l’apparition de distomatose
humaine dans cette partie du Brésil i Quant 3
l’Uruguay , Bacigalupo
& col1 (1941) au cours
d’une enquf+te faite sur le terrain
trouve 12,07% de Lvmnaea viatrix d’kbigny, infestees par les formes
larvaires de
F. hepatica , ce
qui est
un chiffre énorme.
C ’ e s t l a m ê m e limnée ,(L. v i a t r i x ) q u i e s t 1’hGte intermE-
-diaire
de la douve
du foie au Brésil
et au Chili , alors qu’elle est
transmise par L. boqotensis en Colombie et L. humilis au Mexioue.
Jusqu’à présent ,
aucun cas de distomatose humaine n’a en-
-tore
étÉ diagnostiqué en Martinique .
Le cresson
de fontaine faisant l’objet
d’une grande
consommation dans l’île , des infestations par
F. hepatica
sont
toujours passibles.
Pour cela , il suffit que L. cubensis envahisse des
cressonnières
alimantges par un cours
d’eau traversont
des pâturages 03
sont parqués des bovins parasités. De
telles conditions peuvent Btre réalisées,
à moins que ce mollusque dont l'écologie est un peu particulière , tout au
moins en ce qui concerne le genre L.vmnaea , ne puisse s’accommoder d’un tel
biotope.
Les premières observations
d’ordre écologique faites à
Dakar à partir
d’une souche de L. cubensis ramenée de la Martinique ,
montreraient
que ce gastéropode est
capable de s'adapter
à des milieux très
diffgrents
suivant la nature du régime alimentaire
mis à sa disposition.
(Gretillat, 1966).
Traitement de la distomatose
des ruminants.
Les donnees classiques sont valables et le meilleur
traitement malgré
tous les nouveaux produits
lancés sur le marché, est
celui
à base
de tetrachlorure
de carbone, administré per os
en solution huileuse
pour diminuer la toxjcitE
du produit.
-16-
Mesures prophvlactiques (lutte antimollusoues)
Il n'existe pour
l’instant B la Martinique, que quelques
foyers
de distomatose bovine bien circcnscrits et de
peu d'importance. Il
serait interessant,
avant de dÉvelopper l'élevage
dans cette île ,
de faire
disparaître cette
affection parasitaire qui a et& introduite
accidentellement;
Des raisons économiques et surtout
sanitaires (risques d'apparition de
distomatose humaine) plaident en faveur de mesures
prophylactiques et
thérapeutiques
ayant pour but la destruction de l!h6te intermGdiaire,vecteur
et
la vermifugation reguliere de tous
les
animaux des troupeaux parasités.
L’assainissement des cours
d’eau et points dtabreuve-
-ment colonisés par
des mollusques doit toujours être précéde par une enqu&te
sur le terrain déterminant
l’emplacement , la nature et l'importance des
g!Ptes B gastéropodes , leurs lieux de reproduction
et autant que possible
les
biotopes permanents assurant la pérennité
de l’espèce.
Tous ces El&ments btant parfaitement
connus, on peut
alors choisir
le molluscicide à utiliser
ainsi que le
mode et la periodicité
de son épandage.
Dans le cas présent,
le manoue de temps et de moyens
n’a pas permis de faire
une prospection d6taillÉe
des gîtes à L, cubensis
existant dans les paturages
de montagne de lIelevage du Fond Laillet. Les
observations faites sur
place sur l'écologie de ce gastéropode,
ainsi que
les travaux
des diffcrents chercheurs sur
son maintien en survie dans les
conditions du laboratoire (Vergani,I955;
Lee, 1962) , montrent que son
éradication par
Epandage de molluscicides dans une zône de p%urage irrigué
demande un certain nombre
de précautions si
l’on veut aboutir à
des
risultats appréciebles.
-1 I-
Comme la fait si justement remarquer Vergani
qui a
testé le pentachlorophénate de soude au Venezuela contre
L. cubensis en
I955, les doses
énormes nhessaires
de produit ( 800 p, p.m. ) ne sont pas
dues à
une rgsistance particulière
du mollusque , mais 3 son écologie ob
le stade de diapeuse lui permet de s'isoler
du milieu extérieur.
L. cubensis étant capable de demeurer le
pied retiré dans
sa coquille enfouie dans la terre
legèrament humide ou presque
sèche, pendant
très
longtemps, jusqu’à 2L:O jours
et plus, aucun produit soluble
dans l’eau
ne peut 1 'atteindre . Il
en est de m&me des spacimens qui se d&placent le
long des bords
vaseux des canaux ou des points d’eau et de ceux fixés aux
tiges et aux feuilles de graminées
16gèremcnt humides poussant en bordure
du
milieu aquztique.
Les premiers résultats obtenus au laboratoire à Dakar
sur l'écologie
de L. cubansis , confirment
son extraordinaire faculté
d'adaptation à des
conditions qui ne seraiont pas viables peur
une limnée d’une
autre esp?ce.
Pour obtenir des rhsultats valables, il est
donc
n6cessaire de traiter le
système d'irrigation dès les premiers jours de sa
mise
en eau au moment où les exemplsires en diapause
dans la terre reprennent
leur activité
en milieu aquatique pour y effectuer leurs
pontes.
Un molluscicida à effet remariant
et à haut pouvoir
ovicide est recommandb si
l’on veut dbtruire
las gt%Grations à venir, sans
E?tre obligé de procéder
à des épandages fréquents.
Le produit antimollusques ne doit pas être d'autre
part
toxique pour les graminées, l’épandage devnnt se faire en débordant
largement les gîtes de reprr.duction
situés en milieu aquatique.
-18..
Cette limnée Gtant très
facilement emportée par le
courant
qui, d'ailleurs doit Etre un des principaux modes de 'issémination,
le traitement
des terrains irrigu6s
en aval du cours d'eau doit Qtre obliga-
-toirement
pr&Sdb par
l’assainissement des gîtes à mollusques reconnus en
.
amont . Dans le cas présent, il a 6té trouva tout
au long de la
conduite forcée descendant de la montagne de petites flaques vaseuses
créées
par des fuites de la canalisation , avec des L. cubensis
en grand
nombre
provenant de pontes ou de jeunes individus emportes par le courant
depuis les g!Xtes situés en montagne, peut-être au
niveau de captage de la
source
ou du ruisseau .
Le zirame ou dimethyldithiocarbamate de zinc (Gretillat,
1961)
conviendrait comme molluscicide dans la lutte contre
L. cubensis ,à
condition toutefois d’appliquer un coefficient de correction
de 10 aux
doses préconisées
habituellement , et qui sont de 2 p.p.m. ou 2 parties par
million ou encore 2 grammes
de produit par mè,tre cube d'eau à traiter .
La
dose serait
dcnc de 20 p.p.m. , les quantites de zireme étant calculÉes en
fcnction du volume des gîtes amont, de la conduite d’amenée, des installations
annexes servant à fa distribution de l'eau
et de celui des fosstis, rigoles et
saignées , sillonnant le terrain à irriguer.
Les peints d’épandage ou
de dEversement
de la poudre
molluscicide semnt :
I”/- les gîtes B mollusques situés en amont au niveau du
point de captage
; déversement lent
et continu du zirame en fonction du débit
du ruisseau
ou de la source
en metres cubeskheure avec
une durEe
de traitement
de deux heures environ .
Si cette opération est correctement
faite à raison
de 20 p.p.m. (20 grammes par
m3)
, tous les mollusques phsents
dans les
gîtes
en eau courante
doivent &tre
détruits.
-I9-
20/- les gîtes à mollusques priscnts dans les rigoles
d'irrigation laterales,
les collections et trous
où l’eau est calme (épandage
manuel ou à la poudreuse) en debordant largement les zBnes
inondées pour
d&truire
les limnées se trt
uvant dans les tmus d’eau en voie d’assèchement
et sur
le point d'entrer
en diapause.
Deux ou trois
interventions en cours
d’année et par
beou temps peur Eviter
une trop
grande dilution du zirame
suffiraient tisne
doute à faire diaparaître
L. cubensis
des gStes bien circonscrits olr
on le
t r o u v e . Un épandage de zirame
effectué un an après
ne pourrait
que consolider
les premiers résultats
obtenus.
Ce plan de campagne prophylactique n’est qu’un schéma
type adapté aux conditions relevées sur le terrain,
dans un élevage de le
c8te o u e s t “SOUS l e vent” . Il sera
normal de l’adapter 3 d'autres
types de
g î t e s à L . c u b e n s i s , en perticulier si 1
‘on décide d'intervenir
dans la
région de Rivière Sal&e où le relief du terrain
est beaucoup moine accidenté ,
avec des eaux beaucoup plus calmes.
En ce qui concerne la distomatose, le contrsle sanitaire
à l'importation
des animaux 6tant assez malaisé ( examens coprologicues après
enrichissement du
milieu pour recherche
d’oeufs de F. hecatica) l’installa-
-tien de nouveaux Qlevages devra comprendre
parmi le série
d’enqu&tes
prGliminaires
une prospection
malacologique des points d’eau devant servir
à l'irrigation ou à l'abreuvament
. Tout gîte à L. cubensis devra Etre
d6truit avant l'introduction
des animaux si l’on veut eviter tout risque
d’appaS.on d e f a s c i o l o s e .
-2o-
PARAMPHISTOMUSE A Cotvlophoron cotvlophorum (Fischoeder,IYOI)
Au cours
de visitas d'abattoirs effectuées 21 Fort-de-France,
au Lamentin (Martinique), à Basse-Terre
(Guadeloupe proprement dite) et 21
Pc.int e-à-Pitre (Grande Terre) ,
il a étE récolte dans la panse et le &Seau
des bovid6s adultes des specimens de l'espèce Cot.vlophoron cetvlophorum
(Fischoeder, 19flI) Stiles & Goldberger, 1910
(Fam. des Paramphistomatidae) .
Chez tous ces animaux nés et Elevés dans la vallée du Lamentin
(Martinique) à Gosier(Gr-nde-Terre) et à Trois-Rivières
(Guadeloupe proprement
dite), le parasitisme était
faible (une centaine de paramphistomes au
maximum
par animal), mais il s'agissait de sujets en bon état d'entretien destinés à la
boucherie
et non de malades . Ces récoltes de parasites, les seules pratique-
-ment possibles au cours
d'une enqu&te de ccurte durée,
ont une valeur
faunis-
-tique mais ne peuvent fournir aucune donnbe précise sur l'importance
de
cette helminthiase aux Antilles françaises.
C'est la première fois
que Cotylophoron
cotvlophorum est
signale dons le groupe
des petites Antilles où
il a du Etre importé avec du
bétail africain ou amgricain.
Saunders
en 1914,
ne mentionna pas ce trématode , pas plus
dtoilleurs qu'aucun Paramphistomatidae
de ruminants dans le materiel
qu'il
a récolte sur
bovins aux petites Antilles anglaises.
Le r61e
pathogène de cet helminthe de petite taille
( 0,6 à 0,8
mm de long) tronconirue,
de couleur rose clair
a été très
bien
étudié par Le
Roux en 1930 sur des
ovins en Afrique
du Sud.
Dtaprès
lui, les formes immatures fixées aux parois
du
duodenum dkterminent quand elles sont nombreuses une irritation avec cyanose
-
--
-2o-
de l’épithelium intestinal aboutissant a des troubles intestinaux avec
diarrhée
chronique, knappétence, fatigue, anémie, oedème dous maxillaire et
amaigrissement progressif.
Sur la cadavre, les
lésions principales sont l'étisie,
.
l’anémie
avec hydropericarde, hydrothorax, ascite
et congestion duodt5nale
au niveau
de la zône d’implantation des vers.
Aux Indes une affection parasitaire
des ruminants domes-
-tiques appelee "Gillar" ,
n’est autre,
qu’une psramphiatomose où domine la
présence
de C. cot.vlooho.rum (Harschey, 1934;
Varma, 1961).
Aux U.S.A., Krull (1934)) Price
& Mac Intosh (I944), ont
fait le point sur le parasitisme des ruminants
par Cot.vlophoron et souligné
son importance
en Louisiane
et dans 1’Etat de New-York.
Au sujet
de la biologie de cet helminthe, ne Roux en
1930 suspectait ssns l'avoir demontré, la Cercaria
frondosa de Fa& héberg6.e
en Afrique du Sud par le gastkropode
d’eau douce Bulinus schakoi
dtBtre
la cercaire de C. cotylophorum , alors
oue Krull aux U.S.A. (1932-1933) et
(1934) démontrait expérimentallement que Fossaria
modicella , mollusque très
fréquent dans
l’ouest des Etats-Unis , peut héberger les formes larvaires
de
ce paramphistome.
Bennet en 1936 reprend ces travaux et y ajoute le
mollusque Fossaria
parva
comme vecteur
de ce trématode .
Chez des veaux
infestes expérimentalement, les formes immatures
après un séjour
de 3 semaines
dans le duodénum, migrent vers le
rumen où ils deviennent adultes . Cela
confirme 1 ‘opinion de Looss qui disait “
They return
to the first
stomach
which is their definite habitat “ (1907) .
Le cycle complet d’oeuf à oeuf
dure de 5 à 8 mois.
-.
-
--
._ ._
-21-
Bux Indes,
c’est Indonlanorbis exustus
q u i e s t l e v e c t e u r
d e Cotvlophoron
cotylophorum (Sinha ,195O; Varma, 1 9 6 1 ) .
A la Martinique et B la Guadeloupe, il est impossible de
donner des renseignements sur sa biologie
ni même de suspecter comme pouvant
Etre
son hdte intermédiaire un des gastéropodes
d’eau douce récoltés
au cours
des pmspections malacologiques faites dans ces deux îles. Ce qui est certain
c'est
que ce tr&matode
ayant une biologie semblable sinon identique à celle
de le douve du foie, les animaux s’infestent en avalant des métacercaires
enkystées sur les herbes
de pâturages
exond&s.
S i l e p a r a s i t i s m e ZI C . cotvlophomn v e n a i t à p r e n d r e
de l'importance à la Martinique
et à la Guadeloupe b la suite du développement
d e l ’ é l e v a g e i n t e n s i f , il représenterait
en peu de temps un obstacle certain
à un développement normal en abaissant considérablement le taux de croissance
et de précocité
des jeunes veaux ct des agneaux. Des mesures
prophylactiques
basées sur
des enqu&tes malacologiques a faire dans les cours d'eau traversant
les terrains
de pacage seraient alors à envisager (Destruction
des h8tes
intermediaires p a r l u t t e a n t i m o l l u s q u e s ) ,
.
Au sujet du traitement
des malades, Le Roux en 1930
préconisait le tétrachlorure de carbone per os
avec administration de sulfate
de magnesium ou de calcium pour diminuer 1’hépatotoxicitE de cet hydrocarbure.
A Madagascar,
de très
bons résultats ont été obtenus
dans la lutte contre les paramphistomoses
du rumen des bovidés et
des ovidbs avec
le mélange dichlombutane
chlombutène (Verbutane), à raison
de 20 cm3 de
produit per os
chez des jeunes zébus de 60 à 80 kilos (Gretillat,I9.57).
Toujours dans la qrande fie ,(Gretillat & Daumas,I958;
Dumas & Gretillet, 1958) au cours
de travaux réalisés in vitro
au laboratoire
et
in vivo sur des ruminants
domestiques, les alkylsulfates de soude (agents
tansio-actifs)
additionnés de produit
antimousse (silicones), se sont révélés
-22-
tr&s actifs
contre les paramphistomes hkmatophages Paramphistomum aervi
(Schrank,I790) et Botriophoron botriothomn (Braün, 1892) du rumen des bovins
et des ovins . La minceur
de la cuticule
des paramphistomes qui ne comporte
.
pas comme
chez les ascaris
de “couche homogt?ne” dense et épaisse, laisse
traverser l'eau
du milieu ambiant quand la couche hydmfuge est détruite par
l’agent tensio-actif. Par
difference de tension osmotique entre le milieu
interne du ver
et Le milieu gastrique, l’eau imbibe les tissus du ver qui
meurt en quelques heures.
La dose curative
d’alkylsulfate de Soude( produit pur) est
voisine de CI,06 gramme
par kilogramme de poids vif. La Aplétion du rumen
favorisant le contact
du produit mouillant avec les parasites , ce dernier
est plus efficace quand l’animal n’est pas à jeun .
Le rapport
dose curative
dose toxique
ou f est 6gal à f ,
ce qui laisse
une grande marge
de sacurité lors
du traite-
-2ment de malades'misme si l'état général est très
mauvais.
-23-
GASTRODISCOSE DES EQUIDES.
L'agent causal est un trématode Paramphistomatidae de la
sous-famille des Gastrodiscinae
Stiles & Goldberger, 1910, Gastrodiscus
aeo,yptiacus (Cobbold,I876).
Cet helminthe de couleur rouge chair B 1lEtat frais, a
une
face ventrale
concave et
un contour
ellipsoïde. Il mesure de 10 à 16
mm de
long sur 8 & 9
mm de large et
sa partie antéro-dorsale est ornée d'un
appendice
cylindm-conique court à l'extrêmité
duquel se trouve la bouche et la ventouse
orale.
Un acetabulum peu profond
est placé sur la
merge du bord posterieur
ourl&
de la face ventrale ornÉe de rangées de
papilles qui lui donnent un
aspect rugueux.
Pares:te
du gros intestin des équides et des suidés, il est
principalement localisé
au gros intestin et au caecum, fixé par sa ventouse
postérieure à la pami
intestinale . Dans
les cas dtinfestation massive, ce sont
.
parfois
des milliers d'exemplaires
qui obstruent en partie la lumière de
l'intestin ou qui tout au moins, reccuvrent
entièrement la muqueuse du colon et
du caecum.
Le râle
pathogene de ce trematode,
comme d'ailleurs celui
des Paramphistomatidae
en génEra1,
est très
discuté . Un petit nombre
de
parasites
ne semble pas affecter
la santé de l'hbte ; en effet les lésions
tissulaires
sont discrètes et le pouvoir
toxinogène des Gastrodiscus
est
sensiblement nul. Nais dans les ces d'infestation massive (plusieurs milliers
de vers)
la gêne mécaniwe provoquée par
un poids énorme d'helminthes obstruant
parfois une partie
de lu lumière
intestinale, peut &tre la cause de coliques.
Ces troubles gastro-intestinaux
sont clors
accompagnés de diarrhée avec
inappétence amenant un amaigrissement progressif avec anémie et extreme
faiblesse.
--
--
-24-
Aux Antilles françaises ,
cette affection parasitaire a
déjà été signalée en IflE5 par
Couzin chez un mulet anémique vivant depuis
deux ans 2 la Guadeloupe dans la région du FJoule (Grande Terre)
.Cet animal,
complètement kpuisé,
st mort
dans le marasme après
,quotre mois de maladie
avait son caecum et surtout
la deuxième section de son colon replié, occupés
par
plus d’un millier de gastrodisques aggloméras
en pelote ou Eparpillés
dans la masse fécale . Un mucus gelatineux blanchdtre recouvrait la
muqueuse intestinale . Un hydrapéricarde important avec myocarde
flasque
allié à une dgcoloration des viscères et des surfaces musculaires
complètaisnt
le t ablesu nécropsique.
D'après Cousin,
ce mulet qui venait de France oh
Gastrodiscus aecvptiacus n’existe pas, n e p o u v a i t s’&tre i n f e s t e qu’à l a
Guadeloupe.
Gr%ce
à l’amabilité des confrères Saint-Prix et Bossardet
du Service Vétérinaire
de Basse-Terre ,
un prelèvement de Gastrodiscus
effectué aux abattoirs de Basse-Terre
Le Baillif
en 1965 dans le gros intes-
-tin et le caecum d’un cheval guadeloupéen du sud de la Guadeloupe pmprement
dite, a pu être
examiné.
Ces trematodes
appartiennent bien à l’espèce Gastrodiscus
aeq.vptiacus (Cobbold, 1876) .
Ce prélèvement
vient
confirmer
l’opinion de Couzin
sur
l’existence de ce trkmatoda
à la Guadeloupe. A la Martinique et à
Marie-Galante, il
n la pas encore été signalé.
Saunders
en 1914, a relevé
les helminthes des équidés
aux Antilles, mais ne parle
pas de ce, tr;m,rtod:; dans le compte rendu de son
enqu&te effectuée dans les Iles anglaises de Sainte-Lucie, Saint-Vincent,
Antigua, la Dominique, Saint Kitts et Montserrat.
--. .-
- --..
La Guadeloupe mise à part, aucun auteur ne le mentionne
dans las pays du Nouveau Monde.
Le genre
~astrodiscus comprend à 1'~~~ur-e actuelle deux
espèces : G.aeovptiacus et G. secundus Looss, 1907
. La première est
africaine,
la seconde est asiatique,
G. aeqyptiacus
decrit
d’Egypte sur des exemplaires
recueillis
par Sonsino dans l’iléon et le caecum de deux chevaux morts E\\
Zagazig
(Egypte) a une aire geographique de dispersion très vaste en
Afrique . Sarciron le trouve chez un ane à
Kayes (Mali) alors
que Cazalbou
en récolte
de très
nombreux specimens chez un cheval à Tombouctou (in Railliet,
1895).
En 1891, Collin autopsie un zèbre parasité par
ce trématode,
Lcger
en 1913, insiste sur
la pvthogénicité de cet hel-
-minthe qui est très
fréquent chez les équidés du Haut Sénégal et du Niger
(region
de Bamako,
Mali).
Au Sénégal, il parasite
la plupart des chevaux at des 8nes
et
aux abattoirs de Dakar,
60 à 70% des équidés abattus ont leur
muqueuse
intestinale et caecale recouverte par Gastrodiscus
aeovotiacus . Dans la
région du Delta du Fleuve Sénégal, le phacochère (Phacocherus africanue) est
un gros réservoir
de parasites.
Les quelques observations
faites aux abattoirs
de Dakar
sur
des équidés montrent
qu’une très
forte infestation s’accompagne en général
d’une congestion intestinale intense avec un amaigrissement sensible de
1’snima.I parasité.
Le phacochère par contre, semble très
bien supporter
un
parasitisme
massif.
4.1 suj t d u c y c l e b i o l o g i q u e d e G, aeqyetiacus
l e s
travaux de
Looss en 1896,
ont montré
qu’en Egypte, les deux mollusques
Cleopatra
bulimoides
et C. c,vlicostomoides
peuvent heberger les formes
larvaires,
mais Malek en 1960 a prouvé qu’au Soudan, dans le réservoir du
-26-
N i l B l a n c , région où beaucoup d’bquidés sont parasités, c’est Bulinus
forskalii Erhemberg, 1631,
qui est
l’hôte intermÉdiaire
de ce trématade.
,
En 1958,
Le Roux a
pu infester
expérimentalement des
Bulinus forskalii et des B. seneqalensis
par des miracidia de G.aeq.vptiacus.
En Asie (Indes et Malaisie),
c lest le mollusque Indoplanorbis
exustus qui est le vecteur
h8te intermkdiaire de
G. secundus
tr&s fréquent
chez les 6quidés et les éléphants (Buckley, 1939;
Peter & coll.,I948;
Peter,
1960).
Il est remarquable de constater
qu’aux Indes, ce $astérupode
héberge
aussi les formes larvaires de Cot.vlophomn cot,vlophorum (Fischoeder,
19OI) ,
Tous les mollusques reconnus à l'heure actualla
comme
étant hbtes intermédiaires de G. eeqvptiecus sont ou des Cleopatra ou Iles
Bulinidae
.Aucun représentant de ce genre ni de cette famille n'a encore été
s i g n a l é e u x A n t i l l e s e Cluel est le vecteur de ce tr6matode à la Guadeloupe?
Des enquetes mnlacologiques avec dissection de mollusques et infestations
expérimentales permettraient
de répondre à cette question . Le temps a
malheureusement manoué pour effectuer ce travail.
Le traitement
de la
Gestrodiscose des Bquides ne semble
pas avoir fait l'objet
de beaucoup de travaux . Certains auteurs préconisent
le thymol. Le mélange dichlombutnne-chlombutène devrait donner
plus
.sElrement de
bons résultats
, ce produit
étant trSs
actif contre
les reptisentants
de la femilla des Paramphistotiidae
en général.
-271
Au sujet de 13 prophylaxie de cette affection parasitcire
par destruction
des mollusques h%tes intermédiaires , il est
un peu prématuré
d'en parler
tant que le ou les gastémpodes d'eau douce vecteurs sont
inconnus à 10 Guodeloupe.
Tout comme pour la douve du
foie a la Martinique, il est
intéressant
de souligner l'importance et la nécessité d'un contr%le sanitaire
sérieux aux frontières,
limitant les risques d'importation de parasites encore
inconnus dons une île, mais où ils pourront accnmplir leur
cycle biologirue
grâce 3
un h%te intermédiaire
vicariant . Dans le cas prgsent, c'est ce qui
semble s'&tre produit , et il est toujours très
molai&, même en prenant des
mesures extr&mement sévkes de se débarrasser
complètement d'une affection
parasitaire 3 tr6matodes
quand elle s'est implantée et s'est développ8e dans
une région , la bilharziose intestinale humaine à Schistosoma mansoni
Sambon 1907 en AmErique latine, en est le meilleur exemple.
BRCNCHITE VERMINEUSE DES RUMINANTS.
Fréquente au début et pendant la saison des pluies dans les
figions basses et humides de la Guadeloupe proprement dite, ainsi que dans
la partie
sud de la Martinique, elle est due chez les bovins à un nématode
du genre Dict,vocaulus
Railliet & Henry, 1907
dont l’étude systématique est
en cours.
Chez les petits ruminants, les enqt&tes faites aux abattoirs
n’ayant pas permis de recueillir de vers adultes,
il est impossible de précric
-ser le ou les
espèces en cause.
Les services vétérinaires
de la Martinique et de la Guadeloupe
sont souvent alertés pour traiter
des animaux bronchiteux avec toux quint euse
et s'amaigrissant progressivement.
Le climat des Antilles chaud et humide est eminemment
favorable
au d6veloppement des strongles pulmonaires.
La contagion ayant lieu au pElturage, seul le traitement
peut &tre
envisage , la vaccination par administration de larves irradiées de
Dictvocaulus v i v i o a r u s
est difficile 3 réaliser aux
Antilles, à cause du
peu de durée et de la fragilitg
du vaccin.
La cyanacethydrazide per os ou en injections sous-cutanées
( sol. à 25% préparée extemporanément)
ainsi que le citrate de carbamazide
(Franocide) donneraient de
bons résultats Pour les doses exactes ,voir les
tableaux thérapeutiques en fin de rapports .
Les injections intratracheales de produits
stnongylicides
sont dangereuse@ et
p+ pratiques.
-29-m
ASCARIDIASE BOVINE.
Llascaridiase
bovine est
due 3 la présence de Naoascaris
vitulorum (Goeze,I782)
dans l’intestin gr&le des jeunes veaux . Cette parasi-
-tose existe à la Guadeloupe et à la Martinique . Ce sont, comme en
Afrique, les troupeaux parqués
le soir
pour la nuit ou ceux placés sur des
p8turages
surchargés
qui sont les plus parasitks.
En effet, cet helminthe dont
le cycle est direct ne peut boucler celui-ci ,
que si ses oeufs sont répartis
sur
une petite surface augmentant le nombre
de chancsede pouvoir être avalés
par 1'hBte définitif.
Dans un troupeau
de 200 bovins environ du nord
de la
Martinique,
skvissait fin février
unil ijxkk&h d 'ascaridiase sur environ la
moiti.6 d e s j e u n e s . Le taux d+infestatl:o.h tres élevé ktait tel que certains
d'entre
eux expulsaient par
paquets leurs ascaris au niveau de l’anus .L’état
général était déficient, le poil piqué et cmlamalgré
une alimentation c! la
mamelle.
Les terrains
de pacage situés à flanc de montagne étaient
composés de Diqitaria
poussant en sol lourd, humide, avec une pluviométrie
i
allant de trois à quatre
mètres annuellement.
Pour des raisons
d’assolement rotatif, 1s propriétaire
du troupeau avait
du, recemment, regmuper ces
animaux sur les
quelques
paturages encore
disponibles et
une charge très importante
à l’hectare en
était résultée.
Les bi3tes passaient la nuit à un endroit bien déterminE du
terrain, abrité
du vent et des grosses
pluies, mais où le sol tr8.s
souille par
les excréments représentait
une source
de contamination pour
lesjeunes,
Il
semble en &tre de même à la
ferme de Tivoli où
l'infestation des veaux se fait à 1'Btable. (Martinique)
-301
L’ascaridiase des veaux ex&ke aussi en Guadeloupe, mais les
troupeaux étant en général moins importants,
l e t e u x d’infestation e s t p l u s
bas.
Au sujet du traitement,
la phknothiazine étant pratiouement
sans action contre
N. vitulorum , il
faut lui preférer le
thiabendazole ou
les sels et dérives
de la pipkrazine,
non toxiques et beaucoup plus efficaces.
La prophylaxie
de cette affection parasitaire
qui peut cau-
-ser
de grosses pertes
parmi las jeunes et qui est une maladie
“de parc"
sera
basée :
I"/- sur la vermifugation régulière
tous les trois mois de tous les animaux
( les adultes étant des porteurs
sains et des diss6minateurs
d’oeufs).
20/- sur la
desinfection et le nettoyage complet des étables , sols et murs
compris,
avec des moyens puissants . L’oeuf de ti. vitulorum
étant très
résistant à
tous les produits
antiseptiques classiques, il y a lieu d'utiliser
le
feu pour le détruire
( lampe à souder).
Dans le cas oà les animaux sont parqués pour
la nuit dans
un enclos provisoire, le meilleur
moyen de couper
le cycle biologique du
parasite sera
le dgplacement du parc dès que le sol sera trop
souillé . Les
jaunes s’infestant très souvent en lèchant les c18tures salies par les
excréments
des malades
et las
oeufs d'asceris rasistant
au déssèchement,
ces dernières si elles
sont en bois, devront Etre détruites par le
feu.
---
--
-
-
____-
.-
~ -...
_----
AI-
OESOPHAGOSTOMOSE LARVAIRE DES RUMINANTS.
L’oesophegostomose larvaire
des ruminants est due à la
prksence dans la sous-muqueuse de l’intestin grêle et
quelquefois du gms
i n t e s t i n ,
de larves de nématodes du genre
Oesophaqostomum ,
.
La présence de ce parasite provoque
une reaction tissulaire
periphérique se traduisant par la formation
de granulations visibles sur la
paroi externe, dont la grosseur varie
de celle d’une tête d’épingle à celle
d’un gros pois .
Les plus petites sont blanchâtres, alors
que les plus
volumineuses sont blanches au centre mais noires à la peripherie,
Les
premieres
sont remplies
d’une sérosité claire
contenue dans une coque de
tissu résistant et fibreux au
milieu de laquelle se tmuve la larve
d’oesophagostome . Les secondes sont en génÉra1, des foyers purulents, sortes
.
de petits abcès qui se calcifient en vieillissant , certains pouvant atteindre
la grosseur
d’une petite noisette . Très souvent, ces abcès s'ouvrent
dans
l ’ i n t e s t i n .
A l ’ a b a t t o i r , ces intestins très fragiles
sont impropres
à &tre
utili&s en triperie.
Du
vivant de l’animal, unelégère
infestation est sans
danger pour
lfh6te, mais dans les cas
de parasitisme
massif , les lésions de
la muqueuse intestinale sont si importantes
ru’elles entraînent
des troubles
digestifs avec amaigrissement et
anémie suivis de cachexie et de mort
dans
les cas les plus graves.
Les constatations d’abattoirs faites à Fort de France,
au Lamantin (Martinique) , 21 Basse-Terre,
à Pointe-à-Pitre, au Moule (Guadelou
-9 ) , à Saint-Louis et Grand-Bourg (Marie-Galante) montrent
que cette
helminthiase est frequente
chez les gms
et petits ruminants
des Antilles
françaises.
Saunders en 1914 avait signalé Oesophaqostomum inflatum
Sch. 1866 chez le veau à Saint-Vincent ,fl, venulosum (Rud., 1809) chez le
- m-u
mouton à la Dominique et 0
,.L-,--..,-
columbianum Curtice, 1690,
chez le m&me hôte
21 Saint-Vincent,
Les prklè\\Jements de vers
adultes faits aux abattoirs don-
-rient les résultats suivant pour
la Martinique et Meri+Galsntc :
Gros ruminants :Oesophasostomum (Bosicola) radiatum (Rud,,I803) (=
-7.e ..UI_.
0,inflatum
.< .- .-.w...i.,e-l Schneider, 1866)
Petit.sruminants : Oesophaqostomum colombianm Curtice, 1890
--.---., -
Traitement
Il doit Gtrc instauré très prEcorement car
aucun des
vermifuges actuels
n'est actif contra les
kystes larvaires situ8.s
dans la
muqueuse intestinale L Seuls les adultes sont tués par l~anthelminthiqua.
.
L'administration régulière
de thiabendazole (Merck)
ou m&me mieux de Néguvon (Bayer) (Cf. tableaux vermifuges
à la fin du
rapport
) est le meilleur moyen de lutter contre
l'oesophagostomose
nodulaire des
ruminants,
Quant eux mesursqrcphylactioues
> elles sont inexis-
tantes, les animaux s'infestant aux pâturages
en avalant des larves
strongyloTdes fixées sur les graminaes,
L
---
.--.
- .
-.
-33-
SYNGNMOSE DES RUMINANTS.
Mal étudiée et mal connue encore
de nos jours, cette parasito-
-se commune à 1’Homme et
aux ruminants
a comme agent causal un nematode
Syi-iqamus 1ar.wqet.s
Railliet,I899 dscrit sur
du matériel
en provenance de
Porto-Rico et du Brésil.
Il vit fixé aux parois de la muqueuse laryngée,
pharyngée ou tracheale.
Tout comme les autres représentants
du genre S.vnqamus
von Siebold, 1836, le male et la femelle de S. lar,vnqeus
vivent constamment
eccouples, le premier
fixé à s a compagne au niveau de la région
vulvaire
par les
ailes de sa bourse caudale ,
La v u l v e Ettant e n p o s i t i o n a n t é r i e u r e ,
le mâle (2 à 5 mm de long) beaucoup plus court
que la femelle (7 à 20 mm de
long), l’ensemble se présente
sous 1’ aspect d’un ver fourchu de couleur
rouge
vif à l'état frais,
fixé à la muqueuse laryngée par les deux extrêmités de
de sa fourche
qui sont respectivement
les ventouses orales
de chacun des
vers.
Très souvent, un amcs de mucus recouvre en partie
le couple qui peut
F%re confondu CI l'abattoir avec
un caillot
sanguin filamenteux.
Le nombre
des couples est variable ,
un à plusieurs
dizaines,
associ6s par
paquets ou disséminés le long des ailes du larynx ou
m&me parfois
dans la partie MErieure
de la trachée.
Au niveau du point d’implantation des ventouses orales,
se produit une légere réaction tissulaire avec oedème périphétique, mais
c'est surtout l'irritation
continuelle de la muqueuse qui provoque une
sécrétion intense
du mucus bronchique avec actes de toux, allant jusqu’à la
suffocation si l’amas de syngames
obstrue le carrefour pharyngien,
ce qui
peut avoir
lieu chez les petits ruminants.
-34-
C’est ainsi que Rose-Rosette en 1934, a la Martinique,
décrit
un cas de syngamose laryngienne chez un mouton où “un bouquet compact
de syngames fixes à la muqueuse du plancher du larynx juste en arrière
des
cordes vocales”, en basculant comme
un clapet, avait obstrué la lumière
laryngée
au point de provoquer l’asphyxie et la mort de l’animal.
La même année ,Buckley a fait mention de l’existence de
nombreux
syngames dans les ‘Joies respiratoires
des bovins et ovins des
Antilles anglaises (jusqu’à 76 couples dans le pharynx, la trachée et les
narines
du mouton).
La localisation nasale de certains
specimens semble
inciter l'auteur
à renger
ce syngame dans l’espèce Synqamus nasicola
van Linstow, 1899 qu i est considérée à l'heure
actuelle par certains auteurs
somme synonyme de S. larynqeus
dont elle est très voisine,
Baker en 1951,
étudiant au Bresil l’importance économique
des helminthiases du bétail, trouve de nombreux
animaux parasités par
S. lar.ynqeus
, parmi lesnuels un vieux zébu où un nombre important
de syngames
a détermine un oedéme géneralisé
de la
réçion laryngo-pharyngée.
La syngamose des ruminants
existe aussi en Asie,
à Ceylan,
chez la chbvre ( Seneviratna, 1962) et en Orisa
(Inde) chez le buffle et le
boeuf (Patnaik, 1963) . D'après ces auteurs, le parasite serait
aussi
S. laryiqeus .
A Porto-Rico,
où la syngamose bovine sévit à l’état
endémicue, le même syngame peut accidentellement parasiter
l’tiomme
(Hoffman, 1931).
Le symptBme principal
en est une toux continuelle qui
cesse dès que le ver
est expulsé au cours
d’une quinte plus violente que les
autres . C'est
de cette manière
que Saint-Prix (1950) a
pu diagnostiquer en
-3%
1938
, par examen de crachats, trois
cas de syngamose humaine, dont l’un fut
rapporté a l'espèce Synqamus kinqi
Leiper, 1913, décrite par cet auteur sur
un exemplaire rejeté par
une femme de l’île de Sainte-Lucie (Antilles anglai-
-ses), A l'heure actuelle, on pense que S. larvnseus
e t S . k i n q i
sont
synonymes et
que S. larvnqeus
peut parasiter
l’homme (Machado, 1939).
plus recemment, Wells en 1951 décrit
B Sainte-Lucie un
autre
cas humain , alors que Lima & Bnrboso (1952) relatent lti I5emu cas
mondial et le
Sème cas brésilien.
L’affection paraît
relativement frkquente
au Brésil,
Machado de Mendoça & coll.(I962) décrivent
un Sème cas chez un homme de
22
ans.
Les syngamoses des mammifères sont signeZes chez un grand
nombre d'espèces : chat, panthère,
Bléphant, okapi, hippopotame, souris
(Thery, 1962) ,
cependant les conditions d’infestation de 1’hBte dhfinitif
et le cycle de ces helminthes sont pratiquement
inconnus.
S i l’on s e &fère à l’épid6miologie d e l a syngemose d e s
O!iseaux (S. trachea ,Montagu,IBII) le cycle serait direct,
mais peut passer
65ventuellement
par
la mouche domestioue (Clapham, 1935 et 1939) et
expérimentalement par des blattes (Hwang, 1961).
Comment s’infeste le betail ?- Sans doute directement en
avalant des oeufs présents
dans les litières ou horbes souillées.
Comment s’infeste 1’Homme ? -Toutes les hypothèses sont
possibles . Hoffman (1931) décrit
un cas humain contracté d'après
lui au
cours
de la visite
d’une ferme.
Aux
;+ntJ.lles françaises,
la Martinique et la Guadeloupe
sont SS fortement
infestees (40 a 60% des bovins trouvés porteurs
de
syngames) . Le parasite
ne sembla pas exister à Marie-Galante,
peut-Btre
parce qulaucune importation en pmvenance des autres
Antille n’est faite
vers cette Ue, exportatrice
de betail vers
la Guadeloupe.
--
-- .-
--
----.
-36-
Economiquement,
cette helminthiase ne semble avoir qu’une
importance mineure ou même nulle, tout au moins pour l’instant,
A u p o i n t d e v u e &pid&miologique, lfexemple d e ’ S. lawnqeus
est frappant. Helminthe à cycle court et direct,
du moins le semble-t-il, il
s’est installÉ dans toutes les îles des Antilles où ont ét6 importés des
ruminants domestiques qui reprgsentent
un réservoir
de parasites pour
L’Homme.
STRONGYLOSE DE5 EQUIDES.
Elle est caus6e aux Antilles françaises par
un certain
nombre
de nématodes parasites
de l’intestin grêle et
du gros intestin.
Les ptilèvements faits aux abattoirs de Fort-de-France et de
Basse-Terre
permettent de dénombrer les espèces suivantes :
Stroncwlus
squinus Müller, 1780, tr&s frÉquent
dans le caecum et le gros
i n t e s t i n .
Trichonema (Trichonema)
calicatum (Looss, 19UD)
associ6 au précédent et avec
m&me localisation.
Trichonema sp.
Plusieurs
sspiices de trichonèmes
dont l’étude systématique
est en cours, mais
dont la d&ermination spticifique est délicate , sont pré-
-sents a u x A n t i l l e s f r a n ç a i s e s . Ce sont vraisemblablement les
mêmes que celles
trouv&ia à P o r t o - R i c o .
L'ass&.&ftin de t;e's
divexs helminthes très
pathogènes
(3lrtou-t lés t richonèmes) est ïa tiaYse
de graves troubles marbides chez les
équidés.
-37-
Ce sont en premier lieu des alternances de constipation
e t d e diarrhge, avec inappétence, faiblesse, amaigrissement progressif
rendant l'animal
inutilisable.
Parasitisme contracté au pâturage,
il est difficile de
”
prendre des mesures
prophylactiques . On peut cependant, grdce à des
vermifugations régulières,
faites à chaque changement de saison, Eviter
l’infes
-tation massive des animaux.
Une bonne thérapeutique
consiste à administrer à jeun
per os
du Verbutane
(dichlorobutane f chlombut&ne) 80 cc. pour les gros
chevaux dont l’état g&Lral est assez ban ; 40 c c . p o u r l e s c h e v a u x d e t a i l l e
moyenne ou dont l’état général est mauvais ( voir
tableaux thérapeutiques à
la
fin du rapport).
OXYUROSE
EQUINE.
Cosmopolite, elle a sans doute été intmduite très t6t
aux Antilles françaises, lors de l'importation des premiers
chevaux,mulats et
anes . Saunders
signElait deja en 1914 Ox,vuris curvula
Rud. 1803 (=O.enui)
chez un poney de 1’Sle Saint-Vincent.
Ox,yuris
equi (Schrank, 1788) nbmatode de grande
taille (5 à 7 cm) blanc grisâtre avec une extremité plus fine que l'autre,
est pathogèys surtout par le prurit
qu’il détermine quand ses femelles
viennent pondre au niveau des marges de l'anus. L'animal devient irritable,
ne dort
plus, ne se
repose plus et s'amaigrit
de jour en jour.
-3b
La cycle
du parasita ne comportant
aucun hBto intermE:diaire,
11 inf estation se fait
directement par
absorption d 1 oeufs embryonnes evacues
avec les excréments ou présents dans 1~
pelage des animaux au niveau des
e n d r o i t s s o u i l l é s . Les oeufs peuvent aussi être
véhiculés par des courants
d'air;
on peut facilement se faire une
idée de l'extrême
contagiosité de cette
helminthiase qui est surtout
une maladie l'd'écurie*.
Le traitement est
relativement efficace à l’aide des sels
de pipérazine,
à condition toutefois que l’on associe la thérapeutd.yue per OS
à un lavement vennifuga. En effet, la position éloignee des oxyures dans les
parties terminales
de 1’ intestin (rectum) ne permet pas à l’anthelminthique qui
a été absorbé
en tout ou
an partie
au cours
du trajet
intestinal, d'agir
pleinement. C’est pour cette raison qu’un lavement à base de sels
de piperazine
solubles est en général très
efficace.
Au sujet des doses 21 employer, consulter
les tableaux
thérapeutiques en fin de rapport,
En matière
d’oxyurose équine, les mesures
prophylactiques
sont d’une importance majeure c
L’affection se contractant à l'écurie ou au
parc, il
y a lieu :
I”/- de vermifuger régulièrement
tous les animaux de l’effectif.
20/- d'enlever réguliÈrement les litières.
30/- de dÉsinfecter
correctement, au feu si possible, les locaux.
do/- d'empkher les
animaux de se lkcher et
de manger les litières souillées
par les
oeufs d* oxyures.
-4o-
Les vers
adultes recueillis
dans les poumons de porcs
locaux abattus à Basse-Terre, Pointe-à-Pitre
et Fort-de-France , appartiennent
aux deux espèces :
.
Metastmnq,vlus
elonqatus
(Dujardin, 1845) (= Stronqvlus paradoxus
Mehlis,ISJI)
(=Metastronqvlus apri
Railliet & Henry, 1911).
et Metastronqylus salmi
Gedoelst, 1923 (- yetastmnq,vlus
elonqatus Salm,I9IB),
toutes deux cosmopolites,
répandues à l’occasion de l’importation des porcsa
Leurs oeufs embryonnés sont déglutis par
l’animal après les quintes de toux
qui les amènent su niveau de l'arrière-bouche , et
sont évacués avec les fèces,
Les larves qui en Éclosent sont avaSes par des lombrics chez lesquels elles
muent et se transforment après migration
dans le système circulatoire du
1
ver
de terre
en larves
infectantes. Le porc s'infeste en avalant des
lombrics ,
les larves de métastmngles
passant de l’intestin au poumon par les
voies lymphatiques.
Traitema n t . La position et la résistance
toute particulière
des Metastmnqvlus
les rendent très peu vulnernbles à l'action
des anthelminthiques.
Tarazona
Vilas en 1951 e obtenu de bons résultats avec le
fluorure
de sodium en solution à 5% en injections intratrachéales o à raison de
10 cm’
par porc. L’indocilitB de cet animal est un handicap sérieux a la
pratique d’une telle mÉdication . D'autre part, le fluorure
de sodium est très
toxique .
En 1957, Gretillat
utilise avec succès à Madagascar, le
tetrachlorethylène
en solution huileuse par
voie sous-cutanee chez des
porcelets infestés massivement par Metastronq,vlus salmi ,
M, madaqascariensis
Chabaud & Gretillat,I956 et Chocrostronqylus
pudentotectus (Wostokov, 1905),
Cf. tableaux de traitement 3 la
fin du rapport.
Kassai et Ho110 (1960) ainsi que Sen &. coll. (1960) n’ont
eu que des résultats
dEcevants avec la cyanacethy. zirazide à raison
de 0,016
gr/kilo/jour/3 jours
consécutifs en injections sous-cutanées.
--...
.-. --
-41-
Fenton en 1962 aux Iles
Bahamas prétend que le thiofuradène
ajoute 3 la ration (0,0021~ CI 0,01925%) déberrasse
en partie les porcelets
de leurs strongles
pulmonaires.
Mesures
proph.vlactirues.
Les animaux
s ‘infectant en absorbant des vers
de terre
porteurs
de larves
infectantes, la prophylaxie consiste à Eviter la divaga-
-tien des porcs en pratiouant l'élevage dans des porcheries bien tenues.
STEPHANUROSE PORCINE
Cette helminthiase des porcins est t&s largement
répandue
dans tous les pays tropicaux à climat subtropical.
Aux li.S,A.1 la Géorgie (Batte, 1958) est très fortement
infestée et cette parasitose cause de grosses pertes
tkonomiques (Batte &
coll. 1960); il semble en Etre
de même en Caroline
du Sud où 95%
des porcs
commercialises pour abattage sont trouvés porteurs de Stephanurus dentatus
Diesing, ce qui oblige las services v6tErinaires B saisir 05% des foies
ou autres parties
de la carcasse Parasit&e par ce
. .
nématode (Graves, 1950)
Freitas (1957)
la signale au B&sil et Mayer (1955)
en Republique Argentine où, aux abattoirs
de Corrientes
20 3 50% des animaux
sont trouves porteurs
de S. dentatus.
En Afrique, elle est trbs rare
au Natal (Stepikan S, coll. ,f@g
Daly, f9!30)
1
a ors
qu’elle est très fréquente et
cause de grosses perte3
économiques au Dahomey . Elle existe au SénGgal (Basse-Casamance) ainsi
qu’à Madagascar.
En ExtrBme-Orient,
Ceylan (Seneviratna & coll., 1954)
(Paruma
& P i l l a i , 1 9 5 4 )
a i n s i q u e l e s iles P h i l i p p i n e s (Jesus & B a u t i s t a , 1957)
et l’Annam ( Bernard & Bauche, 1914)
sont des pays ob la stephanurose
r6vj.t b
1 ‘Etat endémique . E l l e e x i s t e Qgalement e n A u s t r a l i e (Ross & K a u z a l , 1932).
A u x A n t i l l e s ,
elle est signalée par Saunders en 1914,
dans
11 Ile
de Saint-Vincent,
Appelée
"mysterious disease"
par Moriss, elle est
Caus&e
par la présence
dans le tissu périanal et parfois
dans le foie d’un n6matode
Stephanurus dent atus Diesi ng .
Placés
normalement dans les masses cellule-adipeuse3 entou-
-rant les uretère3
et les reins, ces vers
de 2 à 3 cm de long , provoquent par
réaction tissulaire,
la formation de pcxtuis communiqua’t
d!une p a r t
avec la cavité où est placé le ver et d'autre part, avec
le canal urétral
par où
sont Evacués les oeufs
que l’on retrouve
dans les urines.
La localisation hépatique qui est aberrante
, provoque au
niveau de la surface de l'organe,
des nodules blanch8tres avec une hypertrophie
du foie qui est congestionne. Cette situation ainsi
que celle pulmonaire
trouvée trks rarement
ne permet pas au nématode de parvenir à sa maturité
sexuelle, mais par contre est la
cause de troubles
généraux très graves
chez
l’h8te.
C'est peut-être la raison pour laquelle les auteur3
ne
sont pas d’accord au sujet de l’importance économique de cette parasitose.
S i e n e f f e t , une localisation périrénale
avec infestation
légère
ne provoque pratiouement aucun trouble morbide, mais seulement la
-43-
saisie lors
del’abattage de In région
parasitee, il
n 1 en est pas de mi?me dans
le cas d'un
parasitisme massif oùles
lésions urktrales
peuvent &tre
importantes
et où les vers
situes dans
le foie provoquent de graves
d&ordses avec
amaigrissement,cachexie
pouvant aller
jusqu’à la saisie partielle ou totale
de la carcasse.
Plusieurs auteurs
ont étudie les causes de ces differences de
l o c a l i s a t i o n , Elles sont fonction d'apres Bernard
& Bausche , 1914;
Schwartz
& Price, 1931;
Ross & Kauzal, 1952 ,
de la voie de pénétration
des
larvesinf ectantes . Ces auteurs
ont étudié le cycle évolutif de 5. dentatus
e n Eihnam,
aux U.S.A. et
en Australie.
Ils ont démontré qu’une infection
par voie transcutanée
aboutit à une localisation périrén ~.a alorsque la
voie buccale donne des parasites erratiques
qui vont s: fixer
dans le i’oie,
les poumons ou en région lombaire
(Tromba & coll.,I957).
Le cycle biologique est direct,
sans halte intermédiaire vrai.
Les oeufs évacués avec les urines
Eclosent si le milieu est humide et chaud
(260-27gC.) . La larve rhabditoïde
qui sort de
l’oeuf grandit
et donne après
deux mues, une larve strongyloïde
enkystée infectante , très résistante aux
agents extirieurs
si elle est placèe dans un milieu humide tel que vase,
excréments (Rigor,I959).C'est elle qui va infester le porc par voie transcuta-
-née active ou par
voie buccale quand ce dernier viendra patauger ou fouiller
l e m i l i e u i n f e c t é .
T m m b a , 1955 e t 1 9 5 8 , a
'montré le r8le
que pouvaient jouer
les vers
de terre
Eisenia foetida
et Lumbricus terrestris
dans la transmis-
-sion d e S. d e n t a t u s . Ces invertébrés
jouent accessoirement le r8le
d ’ h ô t e d ’ a t t e n t e , en ing6rant
des larves
qui s’enkystent dans leurs
tissus;
le porc s'infecte en avalant des lombrics (Clapham, 1934).
E
-44-
La stephanurase porcine est très fréquente
en Guadeloupe
sur les porcs de la
région des Abymes et du Gosier.
Aux abattoirs de Pointe-
&Pitre,
50 à 60% des animaux abattus sont porteurs de stephanures plus ou
moins nombreux
dans leur tissu périrénal
ou leur
foie, ce qui entraîne
parfois,
dans les cas les plus graves, la saisie du foie, et d’une partie
des lombes quand ce n’est pas,
la carcasse
hydrocachectique toute entière des
sujets les
plus maigres.
Le sud de la Guadeloupe proprement
dite, ainsi que le
nord
( Lamentin, Sainte-Rose) sont très
infestés ( constatations faites aux
abattoirs
de Basse-Terre,
Le Raillif).
H la Martinique, la stephanurose
semble plus rare ,les
Blevoges industriels étant
plus nombreux.
Dans la
seule région de Pointe-&Pitre/Abymes
où l'élevage
familial est très répandu, les porcs errent ZI la recheroàe de ~SUS
de leur nourriture autour
des cases où des caniveaux plus ou moins fangeux
servent
à Cvacuer
ordures et eaux
vannes . C’est un milieu de choix, pour
l’éclosion des oeufs et le développement des larves
de S. dentatus qui y
trouvent
humidité et chaleur.
Le cycle Evolutif se boucle sur place expliquant la
haute endémicité présente dans cette partie
de la Guadeloupe.
Dans
presque tous les villages de la Grande-Terre, chaque
maison est entourée d’un petit lopin de terre
plante de légumes à la saison
favorable. Après la récolte, le terrain,
une fois nu, est livre aux
porcs
qui se nourrissent
de racines et tiges abandonnées surplace.
Comme tout
sol arable est
en general
envahi par les vers
de terre, les conditions sont
remplies pour
que ces derniers
jcuent leur rf3le d'hôte
d’attente et de
réservoirs
de larves
infectantes.
-45-
A l a Martinique, certains
grands élevages porcins
sont
installés sur
des emplacements humides et fangeux . Le nombre élevé d’animaux
transforme le sol
en véritables fondrières
où se vautrent à loisir les
porcs. La stephanurose
plris6nale y est fréquente t
mais comme seuls les
s u j e t s e n b o n é t a t s o n t l i v r é s 3 l ’ a b a t t o i r , i l e s t d i f f i c i l e d ’ é v a l u e r
l’importance de la stephanurose hepatique qui est peut-&tre
la cause d’un taux
de mortalite élevbe
chez les jeunes qui meurent complètement cachectiques.
Pour
des raisons
difficiles à invoquer
dans ce rapport, il
n’a pas été possi-
-ble de proceder
à des autopsies de contr8le sur ces cadavres.
Le traitement
d’une telle helminthiase est illusoire et
i n e f f i c i e n t . En effet, si
l’on considÈ?re la
position des parasites, seul
un vermifuge à effet systémique puissant pourrait les atteindre , mais cela
n'irait pas sans danger
pour l’h@te. Le
Néguvon (Bayer) serait à essayer
(Cf. tableaux thérapeutiques en fin de rapport).
Certains auteurs ont propose le tetrachlorure de carbone
qui n'est
pas sans risques pour
des sujets en mauvais état gEnBra1 avec des
lésions
hépatiques.
Seneviratna & coll.
en 1954 ont testé
sans grand SU~C&~
l’iintimosan associe à
un sel depiperazine (Caricide).
Egerton (1961) pretend avoir
eu des résultats intéresw
-sants e n u t i l i s a n t l e t h i a b e n d a z o l e , mais
la même anr&e Alicata ne constate
aucun effet de ce produit contre le pouvoir
migrateur des larves
de Sldentatus
chez des lapins infestés expgrimentalement.
Mesures prophylactiquesà prendre contre la stephanurose porcine.
Comme la plupart
des helminthiases contractées sur le
terrein,
la lutte contre
cette affection parasitaire
doit être basée sur des
mesures prophylactiques générale et alimentaire.
Ikoma & Itto (1952), Stewart & Tramba (1957) preconisent
l'hygiène des
locaux, le drainage
et l’abandon momentané des parcours
infectfis,
Batte (1958) obtient
de bons résultats
en Géorgie (U.S.A.)
en renouvelant les truies assez frequemment pour Bviter
qu’elles ne s’infestant
massivement.
Au sujet de la destruction des larves
de S. dentatus,
Anderson & coll.
en 1951
ont remarque que les isomères A et
f
du
benzène hydrochloride les tuaient in vitro O Freitas (1957) recommande
un
mélange de produits
tensio-actifs (Duponol C ) (alkylsulfate de sodium +
inurysulfate de sodium ) en solution à 1% à pulvÉriser
sur les sols pour
détruire les
oeufs et les larves.
Pour Alicata (1954)
un bon larvicide à utili
-ser
dans la désinfection des porcheries est le "Polibor 3" (pentaborate
tetrahydrate de sodium -t tetraborate pentahydrate
de sodium)
. Les doses
sont de 5 livres
à diluer dans 3 gallons d’eau a repandre sur 100
pieds carrés
(2,5 kilos dans X0,5 litres d’eau pour envirrn 12 mètres carrés). La rémanente
du produit serait
de 4 semaines.
Jesus & Bautista (1957) aux Philippines ont essayé
d'assainir les parcours avec
du chlorure
de sodium.
Quant aux essais de destruction
des formes immatures
chez
l’hôte le 1 diethylcarbamtJ1 -4-
methyl piperazine
dihydrogen citrate (caricide)
serait actif
chez le porcelet B raison de 25 mg/kilo/jour/2jours
une fois par
mois ( Mac Caughey & coll., 1955).
En résumé, la prophylaxie de la stephanurose porcine aux
Antilles françaises
consiste à :
I"/-
Eviter la divagation des porcs,
20/- Construire
des stalles à sol cimenté, avec pente conveneble,
30/- Nettoyer et désinfecter régulièrement les porcheries B l'eau et avec
des
solutions de produits tensio-actifs
qui détruisent les
oeufs et les
l a r v e s .
.
I..,
I
--
-
.
I
.,.n
-47-
DESOPHAGOSTOMClSE NODULAIRE DU PORC,
Saunders en 1914 trouve Oesophaqostomum dentatum (Rud.1803)
chez un porc de l’ele Saint-Vincent.
Aux Antilles françaises , les prél&vements faits
aux
abattoirs montrent
que c’est -
cette
espèce qui parasite les porcs &
la Martinique et à la Guadeloupe.
Les l
remarques faites
eu sujet de l’ossuphagostomose
des ruminants sont valables pour celle
du porc.
Pour
le traitement, consulter les tahleaux d’anthelminthiques
en fin de rapport.
ASCARIDIASE PORCINE.
11
n’est pas rare de trouver
aux abattoirs
quelques
exemplaires
d’Ascaris lumbricoides L. 1756 , dans l’intestin grêle
des porcs
abattus pour la charcuterie.
Pour
la momenttout au moins, cette helminthiase ne semble
pas avoir une trGs
grande importance. Affection contractee à la porcherie, les
porcs antillais Elevés en gEnéra1
en liberte
ne s’infestent que très Xgerement.
Si l'élevage industriel
du porc se généralisait, il y aurait
lieu de prendre certaines mesures
d’hygiène et de prophylaxie semblables
à celles énoncEes plus haut en ce qui concerne l'ascaxidiase desruminants.
Quant au traitement,si le fluorure
de sodium per os
donne de bons r6sultats, il n’est pas sans d a n g e r e t i l f a u t l u i preférer
sait le tétrachloréthylène per os
, soit les sels et dérivés
dela
pipérazine.
-49-
p o s s i b l e e s t l ’ é l e v a g e e n s t a b u l a t i o n . Une telle mesure
est difficile à
prendre quand on pense oue lIélevage caprin
auxAntilles françaises Bd locali-
-sé
aux régions les
plus pauvres à sol aride et sec ( c8te
SOUS le
vent) OÙ
la culture
des plantes fourragères
est difficile.
Le traitement
de la Monieziosa a fai.3 l’objet de nombreux
t r a v a u x . Graber (1965)
préconise le 14.015 R.P. -
Castel, Graber, Gras
& Chhay-Hancheng (1960) et Gras & Graber (1964)
ont essayé les arsénis+@e
métalliques et
en particulier l~arséniate d'étain , Ces derniers très
toxiques
sont à employer avec beaucoup
de prkautions.
CYSTICERCOSES BOVINE ET PORCINE
.
Le taeniasis humain à Taenia solium et à T. saainata
existe aux Antilles françaises.
Comme partout
dans le monde, la lutte conke cette
helminthiase suppose la suppression du péril
fécal par
des mesures d’hygiène
générale .
MïXRACANTHURHYNCHOSE
DU PORC.
Appelée aussi giganthorhynchose
ou échinorhynchose
h
porcines , elle a comme agent
causal un acantocéphale Macracanthorhvnchus
hirudinaceus (Pallas, 1781) ver arrondi
de ID à 40 cm de long suivant le
sexe, blanchatre ou légèrement brunâtre, cylindrolde parfois renflé à ses
deux extr%mités , et se ridant transversalement
sitôt la mort au point de
lui donner l'allure
d’un cestode.
-5o-
Fixé à la muqueuse de l’intestin gr&le
par son rostre globu-
leux garni
d’épines , il pdnètre profondément dans la sous-muqueuse et la
musculeuse en provoquant presque toujours
une zone abcédée autour
du point
d’implantation.
Il peutdans certains cas perforer la paroi
de l’intestin
avec péritonite
consécutive.
Le nombre de parasites est variable,
quelques exemplaires
à plusieurs dizaines.
Une infestation massive peut &tre mortelle pour
l’animal
qui meurt
en gr5néral
des complications par
infection microbienne naissant au
point de fixation des parasites ou par perforation
intestinale,
L’amaigrissement
progressif
avec troubles gastro-intestinaux
sont les principaux symptômes.
Le porc
et les suides sont les h8tes principaux,
mais le
chien peur s'infester et accessoirement
lshomme ( Shirinnik & coll., 1958).
Helminthiase cosmopolite, elle est fréquente en Russie
(Gorban &
Vorobev, 1550 ; Chebotarev,I954) ,
en Bulgarie, aux
U.S.A. et au
Pérou (Cubas ,195O) . Aux Antilles anglaises, Saunders en 1914 trouve
M. hirudinaceus
chez un porc
de Saint-Vincent,
A 1s Guadeloupe M. hirudinaceus
est très
fr6quent parmi
les porcs locaux abattus 3 Pointe-a-Pitre et à Basse-Terre. Il a même été
relevi: aux abattoirs
de ce dernier centre,
une localisation erratique de ce
ver
dans l’estomac du porc. (Leg. Dr.Bossardet)
h
Comme chez tous les acantocéphales , son cycle évolutif
passe par
un h8te intermédiaire
qui est
un arthropode
en l'occurrence
un
Scarabeidae .
-5In
Les oeufs du parasite
évacués avec les fèces
sont avalés
par la larve
du scarabée ofi ils
éclosent pour donner
plusieurs stades larvaires
avant
de s'enkyster . Ces
kystes résistent lors
des remaniements tissulaires
importants de la métamorphose et
sont encore présents
chez l’image qui joue
un r81e
de réservoir et
de propagateur
de parasites.
Le porc s’infeste en
mangeant des larves
ou des adultes de scarabées.
En Ukraine,(Chebotarev , 1954) les h8tes intermédiaires
sont les coléopt&res Oryctes nasicornis
chez lequel on peut trouver
jusqu la
74 larves
enkystées chez un m&me insecte, ainsi
que des Geotruues et
Aphodius subterraneus .
Au P&rou, où 20% des porcs sont infestés (Cubas,I950), ce
sont les Scarabeidae
,Ancistruma kluqi
et Liq.vrus
maimon qui sont les
vecteurs .
Les animaux s’infectent en avalant les larves de
coléoptères
quand on les lache dans les champs de canne à sucre
ou de pommes de terre
aprbs la récolte.
A la
Guadeloupe propremsnt dits 00 les porcs doivent
divaguer
en for&
, les chances de contamination sont nombreuses avec les
diverses
esp&ces de scarabées
qui existent dans l’£le.
Au sujet du traitement de lfechinorhynchose du porc, tous
les essais faits
à ce sujet semblent avoir
abouti à des échecs et la
bibliographie
de ces vingt dernières
années ne fait mention que de mesures
prophylactiques.
Mesures prophvlactiques contre la macrecanthorh,ynchose
porcine,
Elles
sont basées sur l’hygiène et la désinfection des
porcheries
et surtout sur
l’élevage en stabulation . Il
suffit dlemp&her
le vagabondage des porcs
en forêt
et dans les endroits où ils sont susceptibles
d’avaler des larves ou
des coléoptères
adultes.
.-
--_.
-521
Autres helminthes de moindre importance récoltés
aux abattoirs de Fort-da-
France, lamentin (Martinique). Basse-Terre, Pointe-a-Pitre et la
Moule
jGuadeloupe) .
Trichuris ovis (Abildgaard, 1795) sur mouton (caecum)
Setaria labiato-papillosa
(Alessendrini, 1838) sur boeuf dans cavité
péritonéale . Quelques rares exemplaires.
Setaria equine
(Abildgaerd, 1789) sur cheval dans cavite pkriton6ale. Très
rares exemplaires.
Anoplocenhala perfoliata
(Goeze,I782) cheval,
dans caecum.
Enfin des examens coprologiques faits sur des bovins et des
ovins ont permis de mettre en évidence des infestations moyennes 3
Trichostrcnqylus SP.
MOLLUSQUES D’EAU DOUCE DES ANTILLES FRANCAISES,
Les enqu&tes malacologiques effectuées sur
le terrain au
s u j e t d e l’bpidemiologic d e l a d o u v e d u f o i e e t d e s a r é p a r t i t i o n géographi-
-que ont abouti à la rtkolte d’un certain nombre de gastéropodes d’eau
douce
_ . dans des mares, ruisseaux et torrents
de la Martinique,
de la
Guadeloupe et de ses dépendances (Marie-Galante
et Iles des Saintes).
Depuis 1945, plusieurs enquêtes ont été faites aux
Antilles françaises sur la répartition
géographique, la nature et la
fréquence
des gîtes à Planorbes pouvant heberger les formes larvaires de
Schistom mansoni
Sambon, 1907
agunt causal
de la bilharziose intestinale
humaine qui règne
à l’état endgmique dans ces îles (Deschiens & cnll.,I955)
(Courmes & coll., 1964) *Seul Australorbis qlabratus , vecteur
de ce
schistosome,
est signalé dans ces travaux.
En ce oui concerne
l’helminthologie vétérinaire,
plusieurs
affections B trématodcs
existent aux Antilles françaises . Il a
donc paru intkressant de relever
en vue de travaux ultérieurs,
la fréquence
et
la répartition
des mollusques d’eau douce , vecteurs éventuels de ces
helminthiases (Fasciolose,
Paramphistomose,
Gastrodiscose).
La liste de ces gastgropodes avec la description
sommai-
-re d e l e u r habitus, le ou les lieux de leur
capture, leur ftiquence, la
nature
de leur
biotope avec quelques observations sur
leur écologie sont
données ci-dessous.
La prophylaxie
de la distomatose en Martinique,
affection jusqu’à ptisent tr8s peu répandue dans l’Iile, demande la mise en
oeuvre d’un programme
visant 3
la destruction
du mollusque vecteur: L.vmnaea
cubensis . Une ktude de son écologie et de son comportement
termine
ce travail préliminaire
sur la faune
malacologique dulcasuicole des
Antilles
françaises.
-5lL.
RESULTATS DES ENQUETES MALACOLUGIQUES.
Celles-ci sont loin d’e-Ere complètes, mais apportent cepen-
-dant une lEgère
contribution à la connaissance des mollusques d’eau douce des
A n t i l l e s frangaises.
.
L.vmnaea cubensis Pfeiffer.
C'est le vecteur
de Fasciola hepatica
L. 1858 à La
Martinique. (Gretillat, 1966).
Ce mollusque
CI cosuille dextre mesure 6 à 7
mm de long
sur
2,6 à 3 mm environ. Gris plus ou moins clair, certains exemplaires sont
ponctués de jaune sale sur la première
convexité à partir de l'ouverture .
Une fine striation visible
seulement à la loupe en lumière rasante
Epouse
les contours
de la coquille qui a 5 tours
de spires. Le pied
massif est
coiffé à sa partie antérieure de deux petites cornes trapues, aplaties de
forme sensiblement triangulaire.
GPtes à la Martinique
: a/ Belle
Fontaine, dans un
ruisseau et dans les canaux d'irrigation
d’un pâturage artificiel B
Diqitaria decumbens . Très
nombreux surtout dans les endroits où l'eau est
fortement
oxygénée (ICI à 15 exemplaires par m2) .
b/ Rivière
de l’Anse Charpentier
( cBte est entre
Marigot et Sainte-Marie)
(com. R.P. Pinchon) . A quelques
centaines de mètres du littoral. Ce
mollusnue doit être fréquent
dans les
ruisseaux de cette region ,
E n e f f e t , i l y a quelrues a n n é e s , d e s c a s d e
distomatose ont été observés par le Service vétérinaire des Gbattoirs
de
Fort de France sur des
bovins provenant du Lorrain.
c/
Comme autre localisation
probable des gîtes à L. cubensis , il y a lieu de citer les cours
d!eau des
environs de Rivière Salés,
puisque certains animaux provenant de cette région
sont atteint.~ de fasciolose. Aucune prospection
malacologique n’ayant encore
---
--
- .._
5fL
é t é f a i t e à c e s u j e t , il serait intéressant de rechercher ce gastkopode dans
les nombreux canaux qui drainent les terrains
de culture et les pacages de
basse altitude.
Eiomphalaria havanensis
P f e i f f e r
Planorbe de taille moyenne 0,7 à Cl,8
cm de diam&tre 3
spires
régulières,
de couleur trEs
foncke.
Semble surtout proliférer dans des eaux aérÉes ou renouvelées
(eau de
source), mais peut survivre dans des gîtes très vaseux. Sa multiplica-
-tien semble alors arrêtée.
Il fuit
les milieux trop acides
et marécageux.
Il serait intgressant de rechercher
dans quelle mesure, il
peut Qtre aux fintilles françaises
un h8te intermédiaire
de Schistosoma mansoni
Gîtes reconnus
et prospectés :
I”/- Vallée du Fond Laillet (Martinique). Dans canaux d'irriga-
t i o n , e n e a u clüire, sur
fond sablo-argileux
ou rocheux . pH=6,B . Densité
allant de 2 à 20 exemplaires par
mètre carré,
20/- Dans canaux d’irrigation des pacages de flencs de mon-
-tagne au Fond Laillet (Martinique). Très rares exemplaires.
30/- Salines (Sud-Est de la Martinique) dans mares vaseuses ,
pH= 7 . Eau très
peu aÉrae. VBgétation eouatique nulle. Rares
exemplaires sans
ponte.
4c/-Sainte-Anne (Martinique) dans une retenue d 'eau artificiel
-le ,
pH =6,8 . VégéSation acuatique. J o n c s e t C y p e r a c é e s , Buelques exemplai-
-res trouvés le long du bsrrage
en maçonnerie
et parmi les plantes.
-57-
-SE-
SO/- Terrains
de pacage
des collines de la région du François (
(Martinique). Dans des mares vaseuses et surtout dans des abreuvoirs
alimentés
en eau par
la canalisation urbaine O
pH&, 8 O Prolifération abondante dans ces
collections
d’eau créées par
1’Homme ( vieilles chaudières
en fonte servent
autrefois 3 la fabrication
du rhum
et utilisées actuellement comme abreuvoirs).
60/- Mares dans terrains
de pacages de la région du Robert
( M a r t i n i q u e ) . Simples excavations où s’accumule l’eau de pluie. Le fond argi-
-1eux imperméable
en fait des points d’eau permanents dont certains sont
alimentés
partiellement par une petite résurgence.
Densité
malacologique variable
suivant le degré
d’envasement et
d'aération
du milieu , 1
à 2 specimens par mare.
Ces gîtes en état de repos en saison sèche (février-mars)
doivent se repeupler dès le retour
des pluies en avril-mai,
TE/- Cari-il d'irrigation
d’un terrain
de pacage à Raillif
(C8te sous le Vent) (Guadeloupe) au flanc d’un contrefort
montagneux dominent
la mer .
Eau claire, un
peu courante,
fond vaseux , 5 à 6 exemplaires par
mètre carré
de surface
de gPte.
Australorbis pereqrinus (d'tlrbigny)
De taille plus grande
tue le précédent,
sa coquille très
foncke est plus épaisse, B ouverture large et arrondie.
Dimensions : 1 à 1,2
cm de diamètre.
Au cours d’une prospection
malacologique faite en collabo-
-ration avec
1~Institut Pasteur, la Direction de la
Santé et le Service des
Eaux & Forêts de la Martinique
dans la région de Saint-Pierre où
règne une
. . .
59-.
haute endémicité bilharzicnne, ce gastéropode a été trouvé en grand nombre
(20 à 50 mollusques par mètre carre de paroi)
dans un bassin-piscine collectant
les eaux d’un ruisseau (rivière Parnasse) à 7
kms de Saint-Pierre.
Ce bassin
car& de 50
mètres de côté sur 2,SCl
mètres de profondeur, b8ti
en maçonnerie,
est un endroit idéal pour la prolifération de A. pereqrinus
qui n’existe
pas dans le canal d’amenée où
l’eau est trop courante.
L’eau de ce bassin de pH=7 est relativement claire et un
peu aérEe par renouvellement continuel en ûmont, sans végétation aquatique,
mais les murs
recouverts d’un épais tapis d’algues entretiennent
une faune
malacologique très dense.
.
Des tests
de sortie
de cercnires
montrent que certains
exemplaires hébergent les formas larvaires
de Sch.mansoni . Ce réservoir
dleau est donc un foyer
de schistosomiase intestinale humaine qu’il serait
facile de détruire par
épandage de molluscicides.
Cet exemple montre tout la
danger que repr6sente l'inter-
vention de l’homme dans 10 construction
et l’aménagement des cours d'eau 3 des
fins d’irrigation quand on ne prend aucune précaution pour Eviter la proliféra-
-tien des mollusques d’eau douce,
A la Martinique, en particulier,
de nombreux gîtes à
bilhnrziose ont 6té ainsi créés alors
vue dans les ruisseaux
descendant de la
montagne, les Australorbis
sont tr8s rares
ou absents.
Australorbis qlabratus (Say)
Planorbe de très grande taille. Coquille noire,
épaisse,
à nombreux tours de spires.
Dimensions :1,5 B 2
cm de diamètre.
--CIL
‘1 -
Gîtes reconnus et prospect& :
Io/-Bassin d’uno maison particulière au Robert
(Martinique).
Quelques exemplaires
de très grande
taille.
2g/-Fort-de-France ,
dans caniveaux de la ville basse.
30/- Marie-Galante : mares da Pirogue,
de Ducos, de Saint-Louis,
de Grand-Bourg,
de Vallon, de Ménard (Nord
de llIle).
Toutes ces mares
qui sont pour la plupart
des collections
d’eau de pluie à fond argileux
et dont le niveau baisse au cours de la saison
sèche,sont des gîtes à A. qlabratus
qui est au repos durant la période
seche.
En effet, tous les exemplaires récolt&
sont des adultes de très
grande taille reposant sur la vase et en nombra
relativement restreint.
40/- Mares
de la région est
de la Grende-Terre
(Guadeloupe),
le
long de la route
du Moule à Saint-François - Mares de Zevalos, de
,
St-Louis. En voie d’assèchement avec quelques A. qlabratus
plus ou moins
enfouis dans la vase des bords
envahis souvent par des
joncs.
t
5!/- Mare
de Terre
de Haut (Iles des Saintes )(Guadeloupe).
De tr5.s nombreux A. qlabratus
adultes
fixés aux racines et sous
les feuilles
de Pistia stratiotes
L.
qui recouvrent la
surface de l’eau.
Des prospections
mafacologiques ayant étE faites c1 plusieurs
reprises
à la Guadeloupe au s:;jet de ce mollusque par Deschiens & coll.
en 1955, par Mari11
en 1958, puis par Courmes & coll. en 1954, les recherches
sur le terrain
n’ont pas éta poussées plus loin.
Drepcnotrema cultratum (d!Orbigny)
Petit
mollusque ressemblant à
une planorbe
à coquille claire
asymetrique . I l a une face plane 9ur
lûc,uelle il se tient au repos sur la
vase ou sur
des débris
flottants ( feuilles, branches tombees, etc...)
Dim#nsions 0,6 B 0,9
cm de diamètre.
Ce gastéropode existe dans un Stang permanent de Marie-
Galante à 5
kms au nord/est de Grand-Bourg (Mare
Cosmobil),
C'est le premier Drepanotrema
signalé des Antilles françaises
.
Physa marmorata G u i l d i n g
Mollusque à coquille allongae, claire
, globuleuse en
avant, à ouverture senestrc, à
columelle courte
et pointue , triia fréquent
dans les points d’eau à la Martinique et B la Guadeloupe où il voisine avec
Biomphalaria
havanensis , Australorbis qlabratus
et Lvmnaea cubensis .
Dimensions : 1 à 1,2
cm de long sur Cl,5
cm d'épaisseur.
Il prolifère surtout
dans les gîtes en eau claire
légèrement
oxygÉnée,
à courant très
faible avec un peu de vegbtotion aquatique.
Il seroit
intéressant de rechercher
dans quelle mesure,il
est susceptible de transmettre certaines
affections à tremotodes des animaux.
Gîtes reconnus et prospectés :
I"/-
Vallée du Fond Laillet (Belle-Fontaine, Martinique)
canaux d'irrigation . 1 à 2
specimens par metre corré.
20/- PSturages
de L’Elevnge du Fond Laillet . Dans
canaux d'irrigation
à flanc de montagne ‘2 à 5 specimens par mètre carré.
30/- Mares
dc Salines (Martinique) . Très rares
specimens
au repos
dans points d’eau en voie d’assèchement.
40/- Retenue d’eau à Sainte-Anne (Martinique) fixés aux
joncs des rives.
5"/-
Mares de la région
du Robert (Martinique).Très rares
specimens.
60/-
Le Baillif
(Guadeloupe) (CGte sous le Vent) dans un
canal d’irrigation à flanc
de montagne . Nombreux
specimene avec pontes en eau
courante fix& sur les graminées.
Potnmooiyïflus coronatus Pfeiffer
I
Gast6ropode
d’eau douce operculé
de tres
petite taille
(1,8 à 21 mm) à coquille brune , allongée, à ouverture dextre et a 5 tours de
spires.
Petit mollusque gastropode hydrobiidé ne devant pas &tre
confondu
avec Lymnaea cubensis qui est de taille double, à coquille plus claire et
dont les cornes sont courtes, plates et triangulaires alors
qu’elles sont
longues et filiformes chez P. corona.tus . Il existe des exemplaires B
coquille lisso et d'autres
à coquille épineuse (cf. dessin).
Tres nombreux exemplaires (20 à 30 par
m2 ) avec pontes
dans un petit ruisseau côtier de la "cate sous le
vent” ?I 1
km au nord
de
Deshaies ,"rivière de l'anse Mitan"
la
long de lo route
de Sainte-Rose à
Deshaies (Guadeloupe proprement dite) ,, Eau courante claire, coulant sur
fond vaseux avec lit du cours d'eau encombré
de graminges aquatiques et
de fragments de feuilles de canne à sucre en voie de putrefaction servant
,
de support et d’aliment aux mollusoues?
Cet hydrobiidé existe à Porto-Rico et aux U,S. Virgin
Islands (Ferguson & Richards, 1963).
En 1965, Doby, Mandahl-Barth, Chabaud & Deblock ont
observé
l'extrême prol&ficité de Potamop,yrqus
jenkisi (Smith,ISBS)
dans certains torrents
du sud do 1~ Corse
ou Bulinus truncetus Etait
fréquent il
y a encore
quelques années (Buttner & Bouccart, 1957;Gretillat,
1963) . Dtintroduction r&ente,
p. jenkisi
- - avait éliminé Bulinus truncetus
de ces gîtes.
Il serait intéressant d'étudier dans quelle mesure
Potamop,yrqus coronatus
serait susceptible de se comporter de la même manière
avec
Lvmnaea cubensis , vecteur de Fasciola
heoatica à la Martinique.
En ce
qui concerne la destruction d'Australorbis qlabrotus
par des moyens biolo-
I-
-giques , seul Marisa cornuarietis
a donné des résultats satisfaisants
a Porto-Rico ( Ferguson & ~011,
1958, Radke S, COU, 1951 et autres).
.
.
.
-
- fJs-
Des recherches seraient à entreprendre sur les possibilités
de lutte
biologique avec Potamop.vrqus coronatus signalé pour la
première fois
21 La Guadeloupe, Le dernier Comité d'Experts
sur la bilharzioee de l?Organisa-
-Con M o n d i a l e d e l a SantÉ
souligne 1 I intérêt et l’avantage d’un tel procédé
dans le contrôle
maktologique des viviers
et exploitations anuicoles oh
l'emploi des molluscicides chimiques est interdit pour des reisons pratiques.
Nsretina
punctulata Lamark
Mollusque opercule , à coquille globuleuse, ornementé de
points jaunâtres
tranchant sur
un fond sombre et fermée par
un opercule
épais.
Existe
dans presque
tous les torrents de la Martinique et
de la Guadeloupe aù
on le trouve
en plein courant fixé
aux rochers.
PREMIERES OBSERVATIONS FAITES AU LJ~BUR~TU IRE SUR L’ECOLOGIE DE LYMNAEA CUBENSIS
Si
l’on s’en défère à la bibliographie
, les
quelques essais de mise en élevage de L. cubensis au Labo:ratoire ont été
decevants, les
auteurs ayant pu difficilement le maintenir en survie en
utilisant certains artifices
dIalevage tels que les aquaterrariums.
Lee en 1962, étudiant le cycle bialogioue d~kieterabilhar-
-zia
americana Price,
1929, parasite
du rancoon et d'autresmammifères
du
sud/est des U.S.A., constate que L, cubensis , h8te intermédiaire de ce
trématode, s’adapte tr3s difficilement aux conditions d’élevage en laboratoire8
Pour realiser le cycle
d’H. americana, il se voit
oblige de travailler sur
des
specimens,
infestés naturellement
, xécoltt5s dans des gltes du Delta du
M i s s i s s i p i . Lee les maintient
en survie
en les nourrissant avec de la laitue
frslche . En aquarium, le plupart
des specimens s’enfouissent dans la vase
.
humide où ils entrent
en diapause.
V e r g a n i e n 1955 a u V e n e z u e l a a v a i t dejè f a i t c e t t e
remarque .
Apres un repos de 235 jours, 45% des mollusques sont capables de
donner des pontes fertiles.
Avec beaucoup de précautions, il a Eté possible de rap-
-porter de la Martinique,
une souche de L. cubensis , maintenue en 6levage
depuis le 2 Avril 1966.
Des 50 specimens adultes récolt& dans un canal
d'irrigation
de l’elevage du Fond Laillet (Belle Fontsine), le 9 mars 1966,
il
ne restait
plus en arrivant 3 Dakar
que 5 exemplaires
dont 2 en tr&s mau-
-67-
-vais état, les autres étant morts au cours
du transport ou au cours
de leur
séjcur
à la Guadeloupe du 12 eu 30 mars 1966.
Les diffé-.ents
milieux de survie ou d'élevage ont éte
successivement essayés :
B/- Dans une eau de source non aérée a r t i f i c i e l l e m e n t d e pH=6,8 e t B 26OC.
L, cubensis
fuit le milieu aquatique en quelques heures pour s'immobiliser
sur une parai
sèche où il entre
en diapause. Remis en eau dans les quelques
heures qui suivent, il reprend
son activité
pour fuir encore et tenter
de
se remettre
en diapause. Trois ou quatre
fuguas suivies
d’une remise
en
aquarium aboutissent à la mort
du mollusr‘ue,
bl-
En eau de source
non aer8e
avec fond rocheux, certains exemplaires
s’immobilisent le pied fixe CI la paroi rocheuse
au niveau de la surface de
l’eau, aux endroits où par capillarit8, le substrat
est humide.
c/- Dans
le milieu précédent mais très fortement aérE par
un oxygénateur à
bulles, les mollusques se déplacent lentement et ont tendance 9 se rassembler
aux endroits où llaeration est
maximum.
Dansles trois
milieux a/,b/,c/, les mollusques délais-
-sent la
laitue crue ou bouillie
qui leur est distribuée et
aucune ponte n’est
Observ?e.
d/- Des matières organiques en putrgfaction ojoutees au milieu, telles
que
des fragments de feuilles de canne SI sucre
ayant sEjourne
dans l’eau pendant
un certein temps, permettent de nnurrir partiellement
L. cubensis , qui ne
f u i t p l u s ltaouarium.
e/- Sur
fond vaseux (5
cm dlepaisseur) recouvert
de IU cm d’eau très forte-
-ment agrée,
l’un des derniers survivants
donne une ponte le 3/IV-66. De cet
amas d’oeufs ( 20 environ)
en forme
de virgule et de 1,5 à 2
cm de long,
naissent le 12/IV-66, 5 Lvmnaea
cubensis
qui sont la base de l+dlevage.
--6e -
Ces quelques oxcmplaires, ont, durant les deux premières
semaines de leur vie, une croissance très lente . Se maintenant fixés aux
parois de l'aquarium,
à égale distance du fond de vase et de la surface, ils
se nourrissent vraisemblablement
des microorganismes en suspension dans
l'eau .
Beaucoup moins “vagabonds” que leurs parents ramer&
de la
Martinique,
ces jeunes L, cubcnsis
-w,, -,..*-1 ..-
commencent à manger de la laitue à partir
de leur troisième
semaine D Ils mesurent alors
2 mm0 de long . Deux
semaines
plus tard, ils
ont atteint 1~ taille des mollusques adultes qui leur
ont donnÉ
naissance
et commencent à pondre à 1'3ge
de 34 jours .
Le developpcment
d’oeuf à
oeuf a dur6 43 jours,
dont 9 pour
l’klosion des oeufs , ce qui
est extrêmement court.
I
Les pontes se succèdent nombreuses
(26 pour 5 mollusques
e’n 14 jours) et deviennent le dEpart de cet olevage.
La courbe
de cmissance
( p o i d s ) donr&e p l u s loin? a Ctg établie à l’aide d'exemplaires
nés de ces
pontes.
A partir
du dÈSbut de la periode de ponte, la taille des
mollusr ues s + accroît
au point de dépasser
en longueur 2 fois celle des
L .
cubensis récoltées sur le terrain,
leurs poids
&tant environ 5 à 6 fois
p l u s É:levée
A 56 jours, ils mesurent 1,3 à 1,5 cm de long sur Il,60 à
0,80 cm de large
et pèsent en moyenne 0,28 à tl,35 g.
Ces exemplaires Glevés artificiellement
ayant une taille
anormale
sans doute parce
tue soumis à
un régime riche et régulier, il était
.
intéressant de savoir si leur
faculti dc rgsister à
de mauvaises conditions
du milieu, ne statait
pas amoindrie,
Pour ce faire,
ils ont 6té successivement places dans des
aquariums
où
ont Bté progressi.vemcnt supprimgs,
les é16ments ayant permis
leur cmissance et leur
multiplication ( vase, laitue crue, aération
artificielle):
-fil-
I"/ - Dans
un aouarium en eau de source a6ree,filtrée
de pH=6,B à 24OC,
contenant de la laitue crue .
Aucune tentakva de fuite hors
de l'aquarium
n’est observée. Pendant une semaine, les mollusques
continuent à se nourrir
en pondant rÉguli&ement
comme dans l’aquarium à fond vaseux.
20/-
Quand l’alimentation est supprimee mais l'a6ration
du milieu maintenue,
les L. cubensis
ont un comportement normal et continuent à pondre , mais
certaines pontes sont stériles.
30/- Au bout de 7 jours, l'aération est interrompue
; les mollusques slimmo-
-bilisent sur
le fond et les parois de l'aquarium
, Les pontes cessant,
mais
an une semaine, aucun exemplaire
n’essaye de quitter le milieu
acluatique
pour
entrer en diapause.
40/- Pour reconstituer au laboratoire,
les conditions d’assèchement d’un gPte,
les mollusques sant installés dans un aouarium à moitié rempli
de vase humide
avec
en son centre
un Fragment de rocher
dépassant de quelques centimètres la
surface vaseuse . Dans
ce nouvesu milieu, les mollusrues , après
quelques
déplacements de peu d'importance,
s’immobilisent, après s'î?tre
à moitié
enfouis dans la vase ou fix6s sur la parai rocheuse aux endroits où elle est
un peu humide . Ils résistent 3 jours ainsi
, p u i s s ’ e n f o n c e n t t o u t à f a i t
dans la vase , pour entrer
en “diapause” et résister à l'estivation, mais
meurent
au bout de six jours.
Par comparaison
des lots de 20 Lymnaea cubensis âgés de
3,4 et 5 semaines ( alimentes avec laitue crue) ( lots 1,2 et 3) et âgés de
5 semaines ( sans laitue) (lot 4) ont Gte soumis à la même série de tests :
I/-
Lot de 3 semaines
BO% de mortalité
2/- Lot de 4 semaines
50% de mortalite
3/- Lot de 5 semaines
80%
de mortalité
4/- Lot de 5 semaines
30%
de mortalitÉ
s a n s a l i m e n t a t i o n a r t i f i c i e l l e
I
1
a
c
.
a
Les individus tr5s
jeunes sont moins resistants à l a dessication q u e l e s p l u s
Qgés
Une alimentation artificielle
r i c h e e t regulière a m o i n d r i t c e t t e
l
résistance.
Cmissance
de L. cubensis dans les conditions d’élevage au Laboratoire.
I__c-_-_____--_--__----------------------------------------------------
La courbe de croisssnce a été établie d'après
le poids
moyen de 25 exemplaires nés en acuarium sur
fond vaseux dans une eau de pH=6,B
fortement
aérée, les mollusoues etant nourris avec
de la laitue crue.
Dans les quûtre premières
semaines, la croissance est
régulière .
Les L, cubensis
ne s ‘alimentent qu ‘avec des matières
organiques
en suspension dans l’eau . La courbe prolongée
suivant cette pente initiale
donne un poids moyen de 30 D 40 mg à D semaines qui correspond
à celui des
specimens adultes rkoltés sur le terrain ( courbe
en pcintille).
A partir de la quatrième
semaine, quand L, cubensis
commence a se nourrir
avec de la laitue crue , le croisscnce s'a&cglère, le
poids et In taille
depassent la normale en deux semaines pour aboutir à des
individus atteints de gigantisme (300
à 4UO mg à 7 et 8 semaines),
Conclusion
Dos observations
faites sur le terrain et au
cours de ces
essais d'élevage
en laboratoire, il ressort
que a
I”/ - L. cubensis
ne peut vivra
que dans des eux tr&s oxygén6es où l'eau est
ranouvel&e
constamment.
.
20/-
Un fond vaseux avec des matières organiques
en suspension est indispensa-
-ble à l a s u r v i e , à l ’ a l i m e n t a t i o n e t B l a m u l t i p l i c a t i o n d e L . c u b e n s i s .
3!/- Quand le milieu manque d’oxygène ou qu’il se dessèche, L. cubansie le
fuit pour entrer
en diapause, en gdnéral
an s’enfouissant dans le sol,
-72 *
do/- Il e s t p o s s i b l e d e m a i n t e n i r e n Qlevage L, c u b e n s i s à c o n d i t i o n
*
d’aménager un aouarium avec un fond vaseux épais de plusieurs centimètres et
.
d'a6rer trPs
fortement le milieu.
SE/-
La croissance
des L. cubensis
en élevage est considérablement accél6rSe
si on les alimente avec de la laitue crue .
I l s délaissent l a l a i t u e b o u i l l i e .
Des specimens de la taille et du poids des adultes trouvés
dans les g2tes
naturels
sont obtenus en 30 à 40 jours
et commencent à pondre 3S à 40 jours
après la
naissance.
60/-
A partir
du 35ème jour, la taille et le poids de certains
specimens
d’élevage dépossent la normale . Ces exemplaires
resistent pendant plusieurs
jours, à la suppression de toute
alimentation, d'aeration
du milieu et leur
activitg diminue progressivement.
70/-
Placés dans un terrarium
de vase humide, ils survivent
quelques jours
au dkssèchement puis meurent,
sans avoir pu entrer
en ttdiapeuse” pour estiver.
Tout se passe comme si les conditions artificielles d’élevage , acc&lérant la
croissance par
une trop bonne alimentation, avait fait disparaître
la résistance
de L. cubensis au désskchement.
L,ymnaea cubensis est un gast6mpode,
dont l’écologie un
peu particulière pour
une limnée, demande que certaines précautions
soient
prises lors
des campagnes anti-mollusrues. En état de diapauea il n test pas
,
détruit,
La souche martiniquaise semble assez ubiquiste en ce qui
concerne snn
mode d’alimentation, et il est à craindre
que ce mollusque ne
.
colonise des cours d'eau ou ruiseeoux
OCI il n’existe pas encore.
S’il envahis-
-sait des cressonnières , cela poserait un grave problème de santé humaine.
Cependant,
une alinantation riche et Sgulière fait apparaPtre
des individus
de taille
et de poids dépassant largement la normale mais
qui ont perdu la
faculté de se mettre en état
de diapause pour "estiver". Leur destruction par
épandage de molluscicides
est alors très facile.
~- ..-.
-~
--
..-
-73..
Les helminthiases des animaux domestiques aux Antilles
françaises sont relativement peu nombreuses malgré un climat chaud et humide
favorisant
le développement des helminthes.
.
t
Si l'importation
continue d'animaux domestiques au COU~S
des siècles et encore
actuellement , a permis à certaines parasitoses de
s'installer aux Antilles, le caractkre particulier
de la faune de chacune des
Pies a empêché le developpement normal
de certains helminthes qui n'ont pas
trouvé sur place un hôte intermédiaire favorable. C'est ce qui s'est produit
pour
Fasciola hepatica
qui n'existe qu'à la Martinique et pour Gastrodiscus
aaqyptiacus
signalé seulement de la Guadeloupe.
Au point de vua importance
économique, les helminthiasee
existantes peuvent &tre facilement jugulées par des mesures thérapeutiques
rationnelles et
une bonne hygikne de 1'8levage .
S~i.1 est vrai
de dire qu'il existe un équilibre entra
alimentation et parasitisme, le
développement et la généralisation des
paturages artificiels à la Martinique
et à la Guadeloupe permettront d'obtenir
des produits
qui, convenablement surveill6s
et vermifugés, seront Bconomique-
-ment rentables.
Toute thérapeutique devra cependnt âtre
pr&édée ou
suivie de mesures d'ordre
prophylactique . C'est une règle à suivre en
pathologie parasitaire
tropicale où
un porteur
de parasites
même s'il est
en excellente SantE! est aussi dangereux qu'un malade.
,
Actuellement, les helminthiases qui font payer le
plus
lourd
tribut au cheptel des Antilles françaises sont par ordre
d'importance :
-Chez les bovins : la bronchite vemineuse des jeunes veaux, l'ascaridiase,
l'oesophagostomose, la distomatose (Martinique)
- Chez les petits ruminants : l’ossophagostomose,
la monieziose, la bronchite
vermineuse.
-Chez les porcins : la bronchite vermineuse des porcelets, l'échinorhynchose,
l
a
stephanurose, l’ascaridiase, l’oesophagostomose.
-Chez les équins : l a s t r o n g y l o s e
B Stronqvlus e t à Trichonema , ll~~yu~se
et la gastrodiscose.
Le développement et la
généralisation de 1 lélet. age à la
Martinique et
à la Guadeloupe ,
sans prkaution d'ordre
senitaire ,
thérapeutique et pmphylactique , risquent
d taccroPtre l'importance et la
nombre
de ces affections parasitaires , certaines d'entre elles
étant pour le
moment localisées à certaines r6gions .
C’est le cas de la distomatose bovine à la Martinique ,
L’aménagement de nouveaux p8turages artificiels irrigués
peut avoir pour
conséquence la prolifération de gîtes à Lvmnaea cubensis
avec recrudescence
du nombre des cas de fasciolose
chez les ruminants
et possibilités de
transmission
3 l’tiomme si le mollusque envahit des cressonnikms.
Il est important de souligner cette
question qui n’a pour
l’instant qu’une tr&s faible incidence économique étent donné le petit nombre
de malades, mais qui peut poser un pmblème médical à plus ou moins brève
éch&
-Bnce.
-75 -
PRINCIPES GENERAUX CLINCERNANT LE TRAITEMENT DES HELMINTHIASES.
Une opération
de vermifugation, pour être
efficace, doit
obéir à
un certain nombre
de conditions essentielles qui sont les suivantes :
I"/-
L’anthelminthique utilisé ne doit pas être
toxique pour
l’hôte aux doses curatives préconisées,
ou tout au moins ne determiner
chez
ce dernier
que des effets secondoirss
bénins, rétrocédant spontanément et
sans intervention particulière
dans les quelques heures
qui suivent l’adminia-
-tration
du vermifuge.
20/- Les doses indiquées par le laboratoire producteur, ou
par
la pharmacopée, s’il s ‘agit d’un composé chimique courant I
ex.essence
de térébenthine, sulfate de cuivre),
ne doivent en aucune manière être
dépassées. Une posologie trop
basse est parfois inactive mais l'inverse
peut
entraîner la mort
de l’hôte , s u r t o u t s ’ i l s ’ a g i t d ’ u n p r o d u i t d o n t l e
rapport JZ- dose curative , est très élevé.
T d o s e t o x i q u e
Pour éviter
de tels accidents, utiliser de préférence des
vermifuges
peu toxiques et procéder
à une évaluation correcte
du poids de
l ’ a n i m a l , par
pesée individuelle ou échantillonnage de lots d’un poids
moyen s’il s’agit d’un troupeau important.
Dans le calcul de la dose, tenir compte de 1'3qe et de
l'état qénéral
des animaux.
Fractionner l'opération en deux interventions à 8 à ICI
jours d'intervalle
en utilisant des demi-doses chez las animaux triis
affai-
-blis et très maigres.
S'abstenir
de vermifuger des sujets ne s’alimentant plus
depuis quelques jours
. Les femelles <lestantes, díns certains
cas particu-
liers,
ne seront
pas traitEes ( risques d'avortement
ou action teratogène de
l’anthelminthique).
L
.---
30/- Le
choix du pmduit antiparasitaire est extr&mement
important
. Il n'existe pas B l'heure
actuelle, de vermifuge
omnivalent ou
"omnibus", actif contre tous les vers
parasites , fussent-ils du m&me groupe
zoologique ( cestode, nématode, etc...).
Une étroite spécificité existe entre chaque groupement
chimique dot6 d'un pouvoir
vermifuge et le ou les helminthes qu'il détruit.
Il est donc nécessaire et indispensable avant d'entreprendre
tout traitement, de proc6der
à une enqu@te permettant la détermination du
ou des parasites
en cause tout
en tenant compte de leur importance relative
et de l'action pathogène propre
à chaclue espke.
Pour arriver à
un tel xésultat
, il y a lieu de procéder
B des examens coprologiques et ai possible, à des autopsies de cadavres.
Dans les tableaux thérapeutiques qui suivent, sont donnés
les
noms des principaux
vermifuges utilisés actuellement en médecine
vétérinaire
chez les équins, bovins, ovins , caprins et porcins en indiquant
pour
chacun d'entre
eux la ou les helminthiases contre
lesquelles SC justifie
leur utilisation .
Faisant suite B ces tableaux, chaoue enthelminthique est
envisagé séparément
en indiquant t
I"/ sa formule chimique ( pour
les spécialités).
2"/ sa présentation
30/
son mode d'administration
40/ sa toxicité
SE/ ses contre-indications
60/ sa posologie
TE/ ses possibilités d'utilisation en médecine vétérinaire de
masse.
Il n'est pas inutile de souligner
l'importance des mesures
prophylactiques à prendre
dans toute tentative de lutte contre
les maladies
parasitaires
à helminthes . Pour la majorité d'entre elles,
seule la
prophylaxie
( pticautions d'hygiSne ou destruction d'un vecteur ) permettra
d'aboutir à des résultats
6conomiquement valables.
-?7-
. . . . . . . . . . . . ,. . . ,.
. .
. .
* l
.
.
.a
. . ,.
. . . .
I
.*
. .
. l
.*
32'644/Ba
Ambilhar (Ciba)
C
0
cl
0
0
0
0
0
t
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. .
. .
. .
CI
. .
m. . .
. . . .
I . .
. .
. .
6.
ArsBniate d'étain
C
0
0
cl
0
+
0
0
0
. . . . . . . . . . . . . . . . .*
. .
l . <.
.*
. .
. . . .
. . . .
.*
. .
. .
. .
Yomesan
0
a
(Bayer)
0
0
0
0
f
0
0
.* . . ., l . . . l . . . . . I.
. .
. .
.
l
c,o
. .
. . ,.
. . . .
. .
l .
. .
.
l
Thiabendazole
0
0
+
0
f
0
$1
+
cl
. . !Merck). . .* . . . . . . . .
I.
. . L .
. .
. .
. . . .
. . ,.
. .
. .
. .
. .
Néguvon (Bayer)
0
0
0
0
0
+
0
0
0
*. a. . . . . . . . . ,. . . . .
,.
. .
. .
. .
. .
. . . .
I. . .
. .
. . <
. .
. .
PhEnothiazine
0
0
0
0
e
0
0
4-I
c l
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
8.
. .
. .
. .
. .
. . . .
I. . .
. .
. . I
. .
. .
HEtol, (Hoechst)
+
0
0
0
0
0
0
0
0
. . . . . . . . . . . . . . , . , .
.
. .
. .
*.
. .
. . ,.
,. . .
. .
. . 1
*.
.
l
Tktrachlorure de
+
0
f
i
f,
i-f
0
+
+
a
carbone
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
.
. . ,.
. .
I.
. . 1.
,. . .
..
. . .
I.
. .
Tétrachloréthylène
0
0
+
0
+l
0
+
+
0
, . . . . . . . . . . . . . . . . .
.
. . .
‘.
,.
,. .*
1. . .
. .
. . .
h.
. .
Sels de pipérazine
cl
cl
+
0
i-1
0
0
0
c l
ou dérives
I. . . . . . . . . . . . . . . . .
.
. . l
. .
b.
I. . .
D. . .
. .
. . .
,.
. .
2
Ei
03
E
a,
ii
c
(1)
ii!
:
Iu
*f-l
4
0
f
.a
4
E
0
2
9
a,
*rl
-rJ
OI
n
al
0
0
!z
0
-3
m
2
VI
0
r
1
+
0
0
z
c
0
*d
0
E!
E
ti
0
5
n
2
0
z+r
19
.
r
. . . . . . , . . . . . . . , .
I *
. .
. . l
. . .
. .
. . .I
-78..
. . . . . . . . . .
,. l . . . .*
.* l .
. .
. . . .
. . . .
. . . .
. .
. .
. .
. .
”
. .
. . ”
Nt5mural ( Hoechst )
0
c l
0
0
+
0
0
0
+
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. .
. .
.s
. . . .
. . . .
. . . .
*. .*
,.
. .
. .
. .
. .
. .
32'644/Ba
(Ciba)
0
0
0
0
0
0
0
+
e-
Ambilhar
l . l . . . . . . .
,.
. .
. .
. .
. . .*
. l
. . . .
. . . .
. . .*
. .
. .
. .
. l
. . .*
. . . .
Arsénizte d’étein
0
Cl
0
0
f
0
0
0
0
. . . . . . . . . . . . l . . .
. .
. .
. .
. .
. . . .
. . . .
. . . .
. .
. .
l . .”
. . . .
. . . .
Yomesan (Bayer)
0
0
0
0
+
0
0
0
0
l . . . . . . . , . . . . . . .
. .
. . .*
. .
. . . .
. . . .
. . ,.
. .
. l
. .
. .
. .
. .
. . .*
Thiabendazole
0
0
0
+
0
+
0
+
+I
(Merck)
. . a. .* . . . . . . . . ,. . .
.* . .
. .
. . . .
. . ,.
. . . .
. . .*
. .
. .
. .
. .
. . . .
NBguvon (Bayer)
0
0
0
+
0
+
0
+
+
.* . . . . . . l . . . . . . . . .
. l
. .
. .
” . .
. . . .
. . . .
. .
. .
. .
. .
. l
. .
. . .*
Phénothiazine
0
0
0
+I
0
0
+I
0
0
.- .* . . . . ,. ,. . . . . . .
. .
. .
. .
. . . .
. . . .
. . . .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
. l
. l
Hétol (Hoechst)
+
0
0
0
0
0
0
0
0
*. . . l .
. . . . . . . . . . . .
I. . .
. .
. . . .
. . . .
. . ,.
. .
. .
. . .‘
. .
. .
. .
. .
W~iS~;~lorure
de
0
0
+
+ I
4-l
f
+
0
fi
*. . . . . a. . . . . .* . . l .
I. l .
1.
<I. . .
*. a.
. . . .
. .
. .
*.
*,
. .
. l
l . .*
tn
al
E
i
.z
II)
CL1
-E
0
a
i
:
0
.i:
3
‘n’
Jz
kY
.Y
dz
0
2
0
z
E
6
*l-l
+J
V-l
3
UJ
Fi
s
6
*PI
0
l?
Q
a
0
x
I
d
,. . . . . . . . . . . . . . . . .
,. . .
. . . .
..<
. . . .
. . . .
I. *.
8. . .
8. . .
I. . .
-7%
. . . . . . .* . . . . . . .* . .
8. . . . .
. .
,. . . .* .a
,. . .
I. . .
Néguvon (Bayer)
0
0
0
0
+
0
u . .
. .
,. . .
. .
,. .*
** . .
. l
,. l . I. . . l * l . . . . .
,.
Essence de térGben-
0
0
0
0
0
-k
-thine (sol.huileu:
. .
I. . .
. . . .
l . l , l . . . . . . .
a. l . . .
1. . . ,.
. .
I. .,
Phénot hiazine
à
‘OSCI
re
iger
IX)
. . . . . . w . . . . . . . . .*
,. . .
. .
b, .*
. . . .
1.
. .
I. l *
Thiabendazole
0
-i-
0
0
0
+I
. . . . .* . . .* . . . . . . . .
I. . .
,. . .
l
.*
. .
. l
. .
. . . .
Sels de pipérazine
0
0
0
0
0
+
(en lavement 1
,. . . . . . . . . . . .- . . . .
,, . .
. .
. .
,. . .
. . . .
b*
. .
. l
S e l s d e pip6razit-m
0
0
i -
0
0
+
In
ou dérives
w
. . . . . . . . . .I . . . . . . .
,. . .
,. . .
I.
. .
. .
.* . .
,. . .
!a
Verbutane (Specia)
+
+
0
0
0
+
i-4
,. . .
3
. . . . ,. . . . . . . . . a. . .
. . . .
.* . .
8.
. .
. .
. l
. .
h
ci?
iii
W
u
-E
Iu
w
a,
0
ZJ
(11
;D
0
E
Ti
AZ
:
m
.I:
2
a:
73
t
-4
2
*i-l
6
D
8
C
l-i
1
l-i
-P
cl
0
E
V-l
E
m
03
L3
”
Q
2
t-
. . . . ,
.* . .
. . ,. . . . . . . . . . . . . l .
. .
. .
. .
. .
. .
. .
--
- oo-
* l
. .
. l
. .
. . . .
. . . . . .
. . . .
. .
. . . .
.
. .I
. .
. l
. . .
. . .*
Fluorure de
i-
Sodium
+I
0
0
0
0
0
. . . . . . . . , . . . . . . . . .
. . 9.
. .
. .
. .
. . .<
. .
. .
. . .
. . . .
Hygromycine B.
c-
c-
0
0
0
0
0
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . .
*.
. .
. .
. . .I
. . . .
. .
. .
. . .
r-
Cyanacethydrazine
cl
0
4-I
C’
0
0
0
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
.* . .
. .
. .
. .
. . .s
. .
. .
. . .
. . ,.
Néguvon (Bayer)
+
+
0
+
0
+
0
. . . . . . . . .* l . ,. . . ,.
. . .*
. .
,. . .
. . .<
. .
. .
. . .
. . . .
Némural (Hoechst )
a
0
0
0
0
+
0
. .
. l
. .
. . , . . . . .
. . , .
. . . .
.*
. .
. l
. . .<
. .
. .
l . .
. . . .
Sol, huileuse
TétrachlorBthylène
+i
0
0
+
0
0
0
e n s/cut.
. . . . . . . . . . . . . . , , . .
. . . .
. .
. .
. .
. . .<
. .
. .
. . .
. . . .
Tétrachloréthylène
+
+I
0
0
0
+
p e r os
+
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . .
. .
. .
. .
. . .<
. .
. .
. . .
*. . .
Phénothiazine
0
+
0
0
0
0
0
. . . . . . . . . . , . . . . . . ,
. . . .
. .
,. . .
. . .1
. .
. .
. . .
. . .*
Sels de pipérazine
+
fl
0
0
0
0
CJ
ou dkrivÉs.
. . . . . . l . . . . . . .
,, . .
a. . .
. l
. .
. .
. . .<
. .
. .
. . .
. . . .
GI
al
69
9
2
0
Fi
-s
V-l
:
fi
0
E
4
Lu
:
ti
E
z
Fi
‘C
L
2
z
4
Fi
j
a:
2
z
:
0
2
2
V-l
r-l
z
2
is
y”
3;
0
Q
2
2
8.. . . . . . . . . . . . . . . . .
. . .a
. .
. .
. . .
. .
. l
Sels de pipérazine et dérives de la pipérazine.
Les sels
de la pipérazine
ou diEthylène-diamine sont plus ou
moins solubles dans l'eau (citrate, chlorhydrnte, adipate, sebacate).
,
Non toxiques ,
ils doivent cependant Être
utilisés è la dose
prescrite , Des
doses trop elevées
étant moins actives
que des doses moyennes
o u f a i b l e s .
, Mministrés à jeun ,Jer
os , dans la nourriture ou la
boisson, en général trois jours
de suite :
Doses :
Cheval :
0,IO gr./kilo/j ./3 j.
Boeuf :
0,IO gr./kilo/j./3j.
Porc :
0,4%
dans ration ou 0,24% dens eau de boisson
Remarque :
Bans le traitement de l'oxyurose du cheval, utiliser en plus du
traitement per os ,
un lavement vermifuge pratiqué
deux jours consécutifs
en utilisant soit l'hydrate de pipérazine
( peu protioue car très
hygmscopique),
soit le chlorhydrate ou le citrate
de pipérazine).
Eau tiède : 2 000 cc
Sel de pipérazine
: 20 SI 40 gr
suivant le poids de l’animal.
Parmi
les derivés de la piperazine , le dithiocarbamate de
p i p é r a z i n e ( C h o i s i n e - P o l y v e r ) q u i e s t i n s o l u b l e .
Doses :
Cheval
: 0,05 gr/kilo/j./3j.
Boeuf
: 0,IO 9r/kilo/j./3j.
Porc
: 0,IO gr/kilo/j./3j.
Essence de tkrébenthine en
solution huileuse
Contre
les anoplocéphales (cestodes) du cheval.
à jeun
Essence de térébenthine
60 gr
H u i l e d e l i n
1 litre
Purger ensuite avec un bol d'aloès
H.vqmm.ycine B (Hvqromix)
Antibiotique extrait
de Streptomyces hvqmscopus qui,selon
certains auteurs,aurait
une action vermicide sinon vermifuge, Résultats
très contreversés.
t
Administr6e dans la ration
de façon continue à raison
de
.
12.000.000 d’unites par
tonne de ration
pendent 4 à 6 semaines.
Des accidents secondaires
ont Eté signalés chez les porcs
soumis pendant très
longtemps à
un régime
avec hygromicine (surdité,troubles
nerveux).
C,vanaceth,vdrazine (Hydracide
l’acide cyanacétique)
Vermifuge et
non vermicide.
Activité trijs
discutée et très
Contest$e.
Les solutions sont a préparer extemporanément dans
de
l’eau chaude st8rile .
Doses
Voie sous cutanée
Voie buccale
Solution à 25%
s o l u t i o n à 5 %
Bovins
15
mg/kilo/j ./5 j .
17 mg/kilo/j./5j.
Parcs
15 mg/kilo/j ./5 j .
17 mg/kilo/j ./5 j.
Ne pas depasser ces doses . Peser
les animaux avant le traitement
qui ne sera
fait nue pendant 2 jours
consécutifs sur
les animaux en mauvais état général.
Traitement
des bronchites
vermineuses.
Tétrachlorure de carbone (Didakol)
Per
os en capsules ou en solution huileuse;hépatotoxique.
A utiliser à faible dose chez les animaux en mauvais état géneral. Un des
meilleurs
douvicides.
Doses
: Bovins de 1 à 2
ans
4 cc + 6 cc iiuile neutre
Bovins de 1
an et moins
2 cc + 3 cc huile neutre
Ovins adultes
1 cc
Agneaux et chevreaux
cl,5 cc
Contre la douve du foie, renouveler le traitement 8 3 10 jours après.
Tetrachloréth,vlène
a/ Per os
en capsules ou en solution huileuse
Toxinue pour les petits ruminants dont l’état qénéral est
mauvais.
Doses
:
Bovins adultes
: 20 à 30 cc
Veaux
:
5 à 10 cc
Porcs
: 1 cc pour
15 kilos
Pcrcelets
: 1 cc pour 10 kilos
b/ en solution huileuse administrée par voie sous cutanée
traitement
de la bronchite vermineuse.
Doses
Porcs de plus de 35 kilos
Porcelets de
Verbutane (
mélange de dichlorobutane et
de chlorobutène)
Per
os à jeun (diète de 24 heures)
Cheval : 20 à 80 cc suivont le poids, 1'3ge et l'+tot gén6ral
d e ltanimnl. Renouveler
le traitement 0 jours
après dans le cas d’infestntion
m a s s i v e .
Deux
demi-doses 3 8 jours
d’intervalle ,:‘eont en gé&ral
plus
efficaces
qu’une dose complète unique.
Phénothiazine
Consid6rBe
pendant longtemps comme un produit vermifuge
polyvalent, le mot de "ph¬hiazine"
i - t a n t p o u r ber-nucoup dffileveuxs,
synonyme de vermifuge.
Composé peu efficace, voire inactif contre beaucoup
d’helminthes, la phénothiezine est à proscrire chez Le chevnl et
parfois à
déconseiller chez
les petits ruminants .
-en-
Phgnothiazine ( s u i t e )
Doses
B o v i n s :
Ci,20 gr/kilo/j./2 j o u r s
.
Petits
ruminants c, 0,20 à Cl,50 gr / kïLo/j,/2 j o u r s
Porcs
: 0,20 2 0,30 gr/kilo/j./2 j o u r s
La phénothiazine provoquant très souvent l’apparition de troubles
d e +otosensibilisation,
il est recommandé
de parquer les animaux B l'ombre
dans les
deux jours
qui suivent la vermifugation.
Fluorure
de sodium
S o l u b l e dsns l ’ e a u + Administration facile
dans la ration .
Très
toxique pour
1’Homme et les animaux domestiquas autres que
le porc, la dose de 0,30 gr/kilo est
un maximum à ne pes dépasser,
Doses
Porcs = 0,IO à 0,30 gr/kilo
dans la ration .
A fortes
doses , les
signes dtintoléronce
sont caractérisés
par
d e l a diarrhge, des vomissements et
quelquefois du prurit.
Certains auteurs preconisant
pour les porcs pesant plus de 25
.
kilos, deux et même trois ou quatre repas
additionnés de Fluorure
de Sodium
à 12 heures d'intervalle
chacun, Surveiller la tolérance et orr%ter le
traitement
dès l'apparition
des trcubles secondaires .
La toxicité
du produit
demande que son administration soit rigoureusement contrblée.
C’est une médication bon marché.
Hexachlom-éthane
Per os
sous forma de produit pur
( capsules)
sous forma de solution huileuse (Distomol)(capsules)
Excellent douvicide à la dose de 0,75 à 1 cw’kilo. Traitement
a renouveler trois
semaines après.
L’Avlothane qui est
un vermifuge
contenant 90% de pmduit actif,
s'utilise en breuvage
ou B le bouteille, a raison
de 10 B 15 cc pour les
veaux de moins de 6 mois, et de 30 à 40 cc pour
les animaux plus vieux
s u i v a n t l e p o i d s , l ’ â g e e t l ’ é t a t général d u m a l a d e .
-fyj-
Hexachloro-éthane (suite)
C’est un produit malheureusement très
toxique . Les animaux
doivent &tre pesÉs avant le traitement, car les risques d'intoxication sont
toujours à craindre si
l’on dépasse les doses indiquées ci-dessus.
Lthexachlom-éthane ,quoique étant le meilleur
douvicide connu
à l'heure
actuelle, ne figure pas dans les tableaux therapeutiques
en raison
de sa toxicit6 qui rend
son emploi difficile
dans une thérapeutique
de masse.
Areéniate d'étain (arséniote
mono-acide-stanneux)
Pmduit conditionné en capsules.
Jellne préalable sens eau 24 h. avant le traitement . Ne
redonner Ei manger
que huit heures après la vermifugntion .
Actif contre les cestodes des ruminants
( ex. Moniezia)
Doses :
mouton de 20 à 30 kilos : 250 à 350 mg par animal.
Ne pas dépasser cas doses , car risques
d’intoxicetion.
Les animaux trait&
ne peuvent être livrés à la boucherie
qu’une semaine apr&
le traitement, en rejetant rate
et intestins.
Ncquvon (Bayer)
ester
diméthylique de l’acide (2,2,2- trichloso-I-
hydmxyéthyl)-phosphonique.
Poudre
blanche, cristalline, soluble dans l’eau.
Administration sous forme de solution à préparer etiemporané-
-ment.
C’est un anthelminthique à effet systémique, à manipuler CIWC
précaution .
Les doses indiquées ne d:livent en aucune manière Etre
dÉpassées. L’animal doit Etre
à jeun douze heures avant le traitement.
Doses
Chev&T ( s o l u t i o n à 10%)
35 cc/100 kilos
Boeuf
( s o l u t i o n à 113%)
50 à 75 cc/100 kilos suivant
état général.
Mouton
( solution & 10%)
5 à 7,5 cc/10 kilos -id-
Porc
( solution B 10%)
5 cc/10 kilos
-ais-
c
Néquvon (suite)
C’est un des meilleurs nématocides connus b l’heure actuelle.
Son effet systemique justifie son emploi dans le traitement de certaines
myaseç difficiles à atteindre telle que l'oestrose
ovine (Oestrus w)
ou rebelle telle:? que la gastrophilose
équine (Gasterophilus) ,
Per os
et aux doses anthelminthiques, c’est un antipsorique
e t u n i x o d i c i d e e f f i c a c e + Un seul traitement
bien conçu, suffit à
débarrasser
l’animal de la plupart de ses nématodes et de ses ectoparasites
( acariens de La gale,
tiques, hypodermes, oestres).
Précautions à prendre avec
le iiJequ.von.
- Stocker
le produit loin de toutes denrees
alimentaires .
Ne pas le laisser
a la portée des enfants .
- Toute solution préparée et non utilisée sera détruite.
- Pendant toute la
durée de l'opération,
ne pas tolérer la présence de
spectateurs,
-
Ne pas fumer
, ni manger, ni boire
pendant la manipulation du produit.
Se laver
abondamment les mains et les parties du corps entrées
en contact
accidentellement avec la soluticn ou la poudre .
- Laver et rincer
soigneusement les objets , récipients
et vEtements ayant
ssrvi
à ltopération a
Siqnes d’intoxication dus en géneral
a 1 ‘imprudence ou 3 la négligence.
a/- Légers
: inappétence, faiblesse, diarrhée,
vomissements, légère tympanite.
Tout disparaft en quelques heures.
b/- Graves : crampes
, perte de connaissance ,
Administrer
dès que possible du sulfate d’atropine à 1%
aux doses suivantes :
Homme : 0,2 ml. en intra-musculaire (2 mgr)
c h e v a l e t b o e u f a d u l t e s : 8 à Iff m l . I/M
veau
,mouton I chèvre et porc : 2 a 5 ml I/M
Répéter
au besoin ces
doses après 1 ou 2 heures.
Le Nkguvon pouvant aussi être
utilisé en solution à 0,IS ou
2% dans le traitement externe
des dermatoses parasitaires et
des ectoparasito-
-ses sous forme
de pulvérisations ou de lavages, veiller 3 l'aération
suffisan-
-te des locaux pendant toute la durée
du traitement,
-87'
321644/Ba ou Ambilhar (Ciba)
1-(5-nitm-2-thiazolyl)-2-imidazolidinone
Poudre
jaune ocre commercialisée sous forme de comprimés .
.
C'est le meilleur des
antibilharziens connus à l’heure
actuelle et le seul vraiment efficace.
,
Très peu toxique, il a une efficacité de 100% s'il est
correctement utilisé.
La traitement a lieu sous contrôle
médical s’il s'agit
de bilharziose humaine ou sous contrôle vét6rineire s'il s'agit de bilhar-
-2iose a n i m a l e . Il dure 7 3 10 jours.
Doses
Homme
: 2 5 mg/kilo/j./7 j o u r s
ruminants
: 25 mg/kilo.j./IO jours
Yomesan ou Yomeswie (Bayer)
N- (2~-chloro-4~-nitm-phényl)-5-chlom-
salycilamide.
Dose
ovins
: 50 mgr/kilo
dose unique.
Produit relativement cher, utilisé surtout
en médecine
humaine contre le taenia (
ver solitaire).
Une diète hydrique
d’au moins 12 heures est nécessaire
avant le traitement pour éviter certains
accidents secondnires (vertiges,
nausées).
Hétol
(Hoechst )
.
Poudre
blanche contenant 05% de 1,4 -bis-trichlorométhyl-
benzène, à délayer extemporanément dans l'eau.
Eon douvicide , peu toxique, et de manipulation facile.
Administration per os.
Doses
Boeuf : 8gr/50 kilos ou 135 mgr de produit
actif par kilo de poids
à diluer dans 1/2 ou 3/4
de litre d'eau et à administrer à la
bout cille.
Ne pas dépasser 80 gr par
animal,
m o u t o n a d u l t e : 50 cc de la dilution ci-dessous
agneau : 25 cc de la dilution ci-dessous.
.
-EE-
Diluer 500 gr d'Héto1 dans 2,5 litres d'eau ce qui donne
environ 2,7 litres de suspension pr&te à l'emploi. Les doses ci-dessus
correspondent à environ :
160 mg/kilo de produit actif pour un ovin de 50 kilos
500 grammes permettent de traiter 50 à 60 adultes ou 120
agneaux.
.
( H o e
Némural c h s t )
4-hydroxy-3-acétylaminophénylarsonate
de l'ester
méthylique de l'acide N - methyl- tetrahydropyridine-
B- carboxylique.
Comprimés solubles dans l'eau . Action anthelminthique et
laxative.
Peu toxique. S'abstenir cependant de traiter les jeunes
*Bnimaux non sevrés, les femelles dans la seconde moitié de la gestation ,
ainsi que les animaux dont 1'Etat général est d6ficient.
Administration par voie orale sans jeQne préalable sous
forme de solution à préparer extemparanément ( comprimés de 150 mg)
Doses
: Ovins Agneaux de plus de 5 mois : 150 mg
Agneeux de 1 an
: 225 mg
Adultes
: 300 mg
Chez les moutons recemment tondus au B l'engrais, diminuer les doses de 75 mg.
Porcins Porcs sevrés
: 40 mg
jeunes porcs
: 150 mg/20 kilos
adultes
: 450 à 750 mg.
Ces doses
seront à renouveler 2 à 3 jours après.
Thiabendazole ou Thibendazole (Merck)
Poudre brune à administrer en suspension dans l'eau ou
dans la ration .
Pratiquement non toxique . Excellent nématocide.
: 100 mg/kilo
dose unique,
Administration facile . Produit utilisable dans la
thkrapeutique de masse.
Sans t?%re polyvalent contre tous les nématodes , son action
s'étend sur un nombre relativement élevé de genres et d'espèces très
pathogènes pour le gros et le petit bétail.
MESURES PROPHYLACTIQUES.
A c%ta des mesures
d’hygiène préconis8es au début de
ces fiches techniques , il existe
une prophylaxie
qui consiste à couper
le cycle biologinue de l’helminthe en détruisant
son vecteur, hôte inter-
-médians,
C'est ainsi
que la lutte contre certaines affections à
tr6metodes et
en particulier cellesde la
douve du foie et des bilharzioses
est basée sur l’epandage de produits molluscicides dans les gNes c1 mollus-
-ques.
Quelques précautions ptialnbles sont à prendre .
Il est
en effet nécessaire
avant le début d’une csmpagne
anti-mollusques de procéder
à une série d’enqui%es sur le terrain
qui
permettra de connaftre :
I”/ - L’emplacement exact des gîtes à mollusques 81 détruire.
20/ - Le nature de leur flore,
30/ -
Le pH de leur
eau.
40/ - La nature de leur fond.
50/ -
Leur ensoleillement et leur température aux heures chaudes de la journge.
60/ -
Le débit moyen de l’eau ou la vitesse du courant s’il s’agit de cours
d’eau ou de canaux d'irrigation.
70/ - Le régime des
eaux , La meilleure phriode
se situant un peu avant
l’gpoque des plus basses eaux.
Un traitement
molluscicide au moment des hautes eaux est
onéreux
(gros volume d’eau à traiter
) alors qu’un traitement
trop tardif
quand les eaux sont trop basses est inefficace ( gastéropodes réfugi6s
dans
la vase pour y estiver).
Compte tenu de tous ces facteurs, on pourra choisir :
a/- l’un des molluscicides disponibles sur le marché à l~!wure actuelle en
tenant compte de son prix de revient,
b/- les endroits où il faudra
le répandre pour obtenir
une efficacité maximum.
Non toxique pour 1 ‘T5ï%iKetti LA+I~*.
’ ,,.
Epandage facile ; actif contre
las mollusques .3 la dose de 1
à 2 p.p.m. ( 1 à 2 g/
m3).
c/ Pentachlorophénata de
soude.
Emploi relativement dangereux si l’on ne prend pas certaines
prkautions lors de la préparation
des solutions à répandre.
Actif contre
les mollusques 3 la dose de 5 à 6 p.p.m.
Rémanente tr&s courte : 12 à 24 hsures.
Détruit par
les R.U.V. en ouelqucs heures.
Très
toxique pour
la faune acuatique.
Moins pratique
d’emploi que les
deux précédents.
d/ Sulfate de cuivre .
Pmduit instable
en milieu basique, absorbé par les matières
organiques .
Bon marché, mais
pratiquement inactif.
y%-*
BIBLIOGRAPHIE
ALICATA J.E, (1954)
A new method for the control of
swine kidney
wormç,
J, Amer.
Veter. Med, ASSOC., CXXIV, (922) :36-39
ALIC,:TA J.E. (1961)
On the ineffectivencss of thiabendazole against the migrating larval stages
of the swine kidney worm.(Stephanurus
dentatus) in rabbits
J. Parasit. XXXVII (4, sect.2) :38 0 A%tract.
ANDERSEN G.W. , GODBEY E.G. & DURANT A.L. (1951)
The lethal effcct of benzene hexachloride and the delta isomer on swine
kidneys worm larvae.
J. Amer. Vet. Med, ASSOC. , CXIX, (895) 3293-294.
-,.
BACIGALUPO J. , POU M,C. , CALZADA S.V. & BERNINZONI J. (1941)
La Bimnae viatrix d'0rbigny huésped intermediario de la Fasciola hepatica
en el Uruguay.
i
Sem. med, B, Aires- XXXXVIII ;1282-1283
BAKER D.W. (1951)
Mol de caderas or severe parasitism.
Veter.
Meaicine XXXXVI (II) :462
BATTE E.G. (1958)
New developments in the control of large
animal parasites.
Modern VÉterinary Practice XXXIX, (Ii'), :48-49
II...
BATTE E.G. , HARKEMA R. & OSBORNE J.C. (1960)
Observations
on the life-cycle and pathogenicity of the swine kidney worm
( Stephanurus dentatus)
--a
J. Amer. Veter.
Med. Assoc
- -....-..-.,-.-A
CXXXVI,(I2) :622-25
BENNET ( H,J.) (1936)
The life history
of C.ot,vlophoron cotylophorum a trematode from Ruminants.
Illinois Biol.Monosr, XIV (9) ,119
pages.
BENNET H.J. (1938)
The life history of
Cotvloohoron cotvlophorum , a trematode
from ruminants.
Proc.Louis.Acad,Sci,
,IV,(I) :41-46
BERNARD P.N. & BHUSCHE J, (1914)
Influence du mode de pénetration cutanée ou buccale de Stephanurus dentatus
Ann, Ins. Pac:?.1 XXVIII :1-20
-9%
BUCKLEY
J.J.C. (1934)
On 5,vnqamu.s nasicola Linstow,I899, from
sheep and cattle
in the West Indies.
J. Helminthol.,XII ;4?-62
BUCKLEY J.J.C. (1939)
On a new amphostrlme cercaria (Diplocotvlea)
from Planorbis exustus
J.
Helminth.
XVII,I,:25-30
BUTTNER A. & BUURCART N. (1957)
Etude des facteurs
épidémiologiques qui président à la création
d'un foyer
de bilharziose humaine. Gbservetions
faites au Brésil et en Corse.
Bull. Soc. Path. exot. , L, (3) :473-480
CASTEL P. , GRABER M. , GRAS G. & CHHAY -HANCHENG (1960)
Action de l'fkséniate
d'étain sur divers cestodes du mouton.
Rev. Elev, Med. vet.Pays trop. ,X111 (1):57-64
CHEBCITAREV R.S. (1954)
New date on the biology of Macracanthorhvnchus which causes a disease of
pigs (in Russian)
Zoolaqicheski Zhurnal , XxX111,6 sI206-1209
CLAPHAM P.A. (1934)
Experimental transmission
of gapewon (S.vnqamus tract-tes ) bb earthworme.
Proc. rov. Soc. Biol. 1 L
cxv : 18-29
CLAPHAM P.A. (1935)
On the sxperimental
transmission of Svnqamus trachea fmm starling to
chickens.
Helmintholoqy ng1, XIII ,:I-2
CLAPHAM P.A. (1939)
On flies as intermsdiate hosts of Svnqamus trachea
J. Helmintholoqv
XVII, :191-194
CCLLIN
A. (1891)
.
Parasiten
aus dem Daxm
des Zebra
Sitzunqsb. Gesselsch,Naturf. Fr. Berlin,V,:85-88
CUURMES E., AUDEBAUD G. & F:iUR/AN P. (1964)
Distribution géographique locale
d'Australorbis qlabratus . LS
problème
épidémiologique qu'elle soulève à l'égard de la bilharziose
intestinale dans
lts deux principales îles
du Département
de la Guadeloupe.
Bull. Soc. Path.exot.
LXVII, 5 :107X-1083
-94-
COUZIN
M.C. (1885)
Gastrodisques rencontrés
CI l'autopsie d'un mulet anémique,
Revue Vétérinaire Toulouse , X, (9) :426-429
CUBAS V.R. (1950)
La equinorrincosis porcina
Aqronomia
-Lima- XV,(C;I),: 41-46
DALY L.L. (1950)
Some veterinary pmblems of the state veterinarian in
Natal.
J. South Afric. Vet. Med. ASSOC.
XXI (4) : 155-157
DAUMAS R. & GRETILLAT S. (1958)
Les alkylsulfates de sodium : nouveaux anthelminthiques.
Ann. Pharm. Françaises
,XVI,
:6DI-604
DESCHIENS R., LAMY L., & MAUZE J. (1955)
Répartition
géographique et fréquence de la bilhnrziose intestinale
en
Guadeloupe.
Bull. Soc. Path. exot.
,XXXXVI,
:RIO-819
DOBY Jean-Marie,
MANDAHL-BARTH Georg, CHABAUD Alain , DEBLOCK Stephene (1965)
Elimination de Bulinus truncatus rivularis
(Philippi) de collections d'eau
connues pour l'héberger
par Rotamopyrqus
jenkinsi (Smith, 1889)(Hydrcbiidés),
et l'utilisation éventuelle de ce mollusque pour le contr8le biologique des
bilharzioses.
C.A. hcad.Sc. Paris
CCLXI,:4244-4246 , séance du 15 Nov. 1965
EGERTON J.R. (1961)
The effect of thiabendazole upon Ascaris
and Stephenurus infections
J. Parasit. , XXXXVII,
(4,Sect.2),:37. Abstract.
FRIGENBAUM J.z AGDSIN M. & TAMARGO A. (1950)
Distomatosis humana
Revista medica de Chile
, LXXVIII, (6) ,384-387
FENTUN B.K. (1962)
The use of thiofuradene as a growth stimulant and anthelmintic in the
production of pork
in the Bahamas,
Vet. Rec., LXXIV, (45) :1222-1225
.-. -.
l
,
’
I
-9%
FERGUSON F.F., GONZilLEZ J.O. & PhLMER J.R. (1958)
Potential for biological
control of Australorbis
slabratus the intermediate
host of Puerto Rican schistosomiasis.
kmer.Journ. of Trop.Med. &
Hyq. VII,S, :49I-493
.
FERGUSON F.F. & RICHARDS Ch.S. (I963)
Fresh-water
mollusks of Puerto Rico and the U.S. Virgin
Islands.
t
Trans.Amer.Microsc.Soc. LXXX11 (4) :391-395
FREITAS M.G. (1957)
Efeitos de alguns detergentes sobre
o desenvolvimento dos ovos e larvas de
Stephanurus
dentatus
Diesing, Il339 (Nematoda)
Arqu.Esc.Sup.Veter.Universid.Rur.Estado
Minas Qerais X3225-249
GAJARDO TOBAR R., APABLAZA H., URIBE P., BENAVIDES I.,
VARGAS A., CEPEDA C.,
ROJAS E., ZELDIS
A., LUCCHINI A., & LA FIJENTE J.de (1950)
Nuevos casos de distomatosis hepatica , producidos
por Fasciola hepatica .
Estudio epidemiologico, clinico y anatomo patologico.
Ho~p. Vina del Mar, Chile
, VI (4) :71-121
GORBAN N.I.
& VOROBEV M.M. (1950)
Measures for
the control of Macracanthorhvnchus
infection in pi@ ( in Russi&
Veterinari,va XXVII (4) :28-29 . Abstract.
GRABER M. (1965)
Action d'un nouvel anthelminthique , le I4.105
R.P. sur divers
cestodes
des animaux domestiques de la République du Tchad.
I/
Anoplocephalidae du mouton
Cah,Med.Vet.
,XXXIV,(3) :1-18
GRAS G. & GRABER M. (1964)
Les arséniates mBtalliques en médecine vétérinaire . L'arskniate
d'étain en
particulier .
Comparaison avec d'autre:)
ténifuges modernes.
Rev. Elev. Med. vet. pa,vs trop.
XVII,(4) , :663-719
GRAVES J.T. (1950)
Prevention
and control of swine diiseases and parasites.
Circuler
Clemson Aqricultural
Colleqe ,South Camlina, no 350, 8 pages.
GRETILLAT S. (1957)
Essai de traitement
des helminthiases intestinale et pulmonaire du porcelet
à Madagascar.
Rev. Elev. Med.vet. Pa.vs trop. , X, (1) :5-14
GRETILLAT S. & DAIJMAS R. (1958)
Mise
au point d'un nouveau procédé de lutte anthelminthique.
Rev. Elev. Med,Vet. Pa.ys Tmp. ,X1,(3)2257-264
GRETILLAT S. (1957)
Note prélimin*ire sur la gastrothylose
des jeunes zébus à Madagascar.
Rev,Elev.Med,Vet. Pa.ys tmp. X,:221 - 230
GRETILLAT S. (I961)
Un nouveau molluscicide, le diméthyldithiocarbamete de
zinc (Zirame)
Bull.0.M.S. 25,t%I-588
GRETILLAT 5. (1963)
Epidéwiologie de certaines
affections à trématodes des animaux domestiques
en Corse (bilharziose
bovine et distomatose bovine et ovine) (Observations
effectuées au cours d'une mission réalisée en automne 1962).
Ann. Parasit.hum.comp. ,XXXVIII,(3) :471-481
GRETILLAT 5. (1966)
L,vmnaea cubensis Pfeiffer ,
mollusque halte intermédiaire de b
.
Fasciola hepatica
L.,IB58
a la Martinique
C.R. Acad. Sci.
sous presse
HARSHEY (K.R.) (I934)
On amphistome parasites
of sheep and goat fmm Allahnbad ,
Pmc.
Acad.Sci.U.P. Aqra and Oudh. (1934-1935) 4 ,:95-106
HOFFMAN W.AI (1931)
Gapeworm in man
Porto-Rico J. Publ.Health & Tmp. Med, VI$BI-383
HWANG J.C. (1961)
Cockroaches as carriers
of the poultry gapewon Svnsanus trachea
Journ.
of Parasit. XLVI1(4 Sect.2) ;20,Abstract.
IKOMA
H. & ITO 5. (1952)
Studies on the prevention of swine kidney worms (Stephanurus
dentatus
Diesing, 1839)
Bull. Nat,Inst.Aqri.Sci. Chiba .Seriea G. Anim. Husbandrv
,3,:183-202
in Japanese . English sum.
JESUS Z. &. BAUTISTA B.A. (1957)
Viability of swine kidney worm larvae in different types of untreated and
sait-treeted soil.
Phillipine J. Anim. Industr.
year 1955
,XVI, (3/4) : 127-139
-97-
KfiSSAI
T. & HOLLO F. (1960)
Vizsgalatak a szarvasmarha -
es a sertés- tüdGfergessegorvoslasnro1.
Maq,yar Allatorvosok
Lap& ,XV,(3) :81-84 . RBsumés en Anglais et en Russe.
KRULL W.H. (1932-1933)
Studies on the life-history of Cotvlophomn cotvlophorum
Journ. Parasit.
XIX
:I~?I-166 -Note préliminaire.
KRULL W.H. (1934)
Life history
studies on Cotvlophoron cotvloohorum (Fischoeder,ISOI)
J. Parasit. XX, : 173-180
KRULL W.H. (1934)
The intermediate hosts
of Fasciola hepatica and Fascioloides maqna in the
United States.
N. Amer.Vet.
,XV, 12, :13-16
LEE H.F. (1961)
Life history
and epidemiological studies on Hetembilharzia americana,
schistosome of the raocoon, nutria, dog and rabbit.
Dissertation Abstracts Xx11,(4), 1307
LEE H.F. (1962)
Life history of Heterobilharzia americana Price 1929 a
schistosome of
the raccoon and other mammals in south eastern
United States.
J. Parasit. ,xxxxv111, (5) :728-739
LEGER A (1913)
Gastrodiscus polvmastos Leuck., IEIBO,
chez les équidés du Haret-Sénégal
et Niger.
3~111. Soc. Path.exot.
,VI,(4),:261-262
LEIPER (1913)
Gapes in man, an occasional helminthic infection : A notice of its discovery
by Dr. A. King in St-Lucia
Lancet LondonCLXXXIV, (3) :Ii'0
-
-
LE ROUX P.L. (1930)
A preliminary communication on the life cycle of Cotvloohomn
cotvlonhorum
and its pathogenicity for sheep and cattle.
16th Rep. Dir.Vet.Ser. &
An. Ind. Un. S. Afr. :243-249
LE ROUX P.L. (1958)
Life cycle
of Gastmdiscus aeoyptiacus
(Cobbold,I876)
Trans.
of the Ro.y.Soc. of Trop.
Med. and Hvq. LII (1) ;14-15
LIMA L.I.
& BARBOSA F.S. (1952)
Consideraçoes em torno
de um caso de singamose humana.
Publicaçoes Avulsas do Instituto
Gqqeu Maqalhaès Recife ,I :;27-34
LOOSS A. (1896)
Recherches sur
la faune parasitaire
de l'Egypte.
Mem.Inst.Eq.vpte III,:I-252
LOOSS A. (1907)
Notizen zur
Helminthologie Aegyptens -VII- Uber
einige neue Trematoden der
Zgyptischen Fauna.
Ctbl. Bakt I,XXXXIII, (5) :478-490
Mac GtiUGHEY C.A. , SENEVIRATNA P, & SENEVIRATNE D. (1955)
Preliminary
pmphylactic trials
against kidney worms (Stephanurus dentatus)
with caricide (Lederle).
Cevlon veterinarv Journal ,111 ,(2) :61-62
MACHAKI 0. (1939)
Sobre
Synqamus larynqeus ( caracteres
dos exemplares encontrados
em un caeo
de syngamose, no homen ).
Boletin do Instituto
Vital Brazil ,XXII, :61-68
MACHADO de MENDOCA J., DAVIDSON S. & LOURES J.ds&. (1962)
Mais un caso brasileiro
de singamose humana.
Atas da Sociedade de Bioloqia do Rio de Joneiro VI, (I-2),:18-20
MALEK E.A. (1960)
Bulinus (Bulinus) forskalii Erhenberg,
1831 : intennediete host of
Gastrodiscus aeqyptiacus
(Cobbold,I676)
Laose.,
Journ,of
Parasit.
46 (5 Sect.2),:16
MARILL F.G. (1956)
Richesse en oeufs des pontes de P. qlabratus
en Guadeloupe au cours de la
saison sèche.
Bull.
Soc. Path.Exot. ,LI,:93
MAYER H.F. (1955)
Contribution a1 conocimiento de Stephanurus dentatue Diesing,I839
Anales del Instituto de Medicine Reqional -Tucuman IV (2) ;203-213
Résumé en français.
-99-
MAZZOTTI L. (1956)
L.vmnaea humilis (Say) , huesped intermediario
de Fasciola hepatica
Rev. Inst, Sal, y Enfer. Trrp,. Mexico XVI (4) :21-23
MUNOZ - RIVAS G. (1953)
Fascioliasis
experimental
Hosp.Rev.Med.de Santonder XIV,(23) :49-53
PATNAIK M.M. (1963)
A note on bovine syngamosis
Ind. Veter.Jour, ,XxXx, (5)
:272-274
PERUMAL PILLAI C. (1954)
Control of kidney worm (stephanurosis
renum) of swine.
Ceylan Vet.Serv!
Report. ,II,(3) :145-149
PETER C.T. (1960)
Studies on the life-history of Gastmdiscus secundus
L~OS, 1907 , an
amphistomatous parasite
of equines in India.
Ind. Journ. of Hulmin,. XII, (1) :18-50
PETER C.T. , MUDALIAR S. & VHIDYANATHA (1948)
A new cercaria,
determinated to be larva of Gastrodiscus secundus
LOOS, 1907
Cur.Sc. Banqslore XVII(I0) :303-304
PRICE E.W. & Mac INTCSH A. (1943)
Paramphistomes of North American domestic Ruminants.
J, Parasit.XXX (Suppl.)g
RADKE M.G. , RITCHIE
S. & FERGUSON F.F. (1951)
Demonstrated
control of Austrelorbis qlabratus by Marisa cornuarietis
under field
conditions in Puerto-Rico.
Amer. Journ. of Tmp.
Medecine and H,vq. X,(3)
:370-373
+
RAILLIET A. (1895)
Traité
de Zoologie modicale & agricole
Asselin & Houzeau 1303 p.
RAILLIET A. (1599)
Syngame laryngien du boeuf
C.R. Soc.Biol.,Paris ,LI,(B) :174-176
i
-
-1oe
RAMIREZ VILLAMEDIANA J.J. & VERGANI
F. (1949)
Contribution a1
estudio del ciclo evolutivo de la Fasciola hepatica en
Venezuela,
Rec,qrancolomb. Zootec. Hiq,Med.vet. III 817-838
REY L. (1957)
Fasciola hepatica no gado, no R‘io Grande
do Sui. Investigaçoes sobre a
possibilidade de ocorrencia
de casos humanos.
Rev.Bras.de Malar. e Doenças Trop. 1X,(4) $473-483
RIGOR E.M. (1959)
Relative viability of swine kidney-worm larvae
in plain water and water
polluter! with urine or manure.
Phil.Journ.of An,Ind. ,Year 1957 ,XVIII,(3/4) :9-18
RIVERA ANAYA J.D. & MARTINEZ DE JESUS J. (1952)
The extent of liver-fluke
infestation of cattle in Puerto-Rico (a slaughter-
house survey).
Bull. Puerto-Rico Aqricultur. Bxp.
Sta.,Rio Piedras 1952
RIVERA ROJAS M.R. (1949)
Estudio sobre
la distomatosis equina
Rev, Fac,Med.Vet.Zoot. XVII :125-140
ROSE ROSETTE (1934)
Un cas de syngamose laryngienne
chez le mouton
Bull.
Soc. Path.Exot.
XXVII ,(3) -2264-265
ROSS I.C.
& KAUZAL G. (1932)
The life cycle of Stephanurus dentatus Diesing,I839,
the kidney
worm of
pigs.
Council for
scientific and industrial research ,Bull.n258
SAINT-PRIX L. (1950)
Sur la syngamose humaine dans le département de la Martinique.
An. de Parasit.
hum. & camp. XXV, (3)
:235-236 -Notes & informations.
SAUNDERS P.T. (1914)
Notes on some parasites of live stock in
the West Indies.
West Ind. Bull., XI\\I ,(2) :132-138
SCHARTZ B. & PRICE E.W. (1931)
Infection
of pigs through the skin with the larvae
of the swine kidney worm
Stephanurus dentatus
9. Amer.Vet,
Med. Assoc. ,LXXIX
:359-375
-IOI-
SEN H.G.
, KELLEY G.W. & DLSEN L.S. (1960)
Efficacy of cyanacathydrazide against Metastronqvlus spp. , lungworms
in swine
J. of the Amer.Veter.med.Assoc.
CXXXVI, (8) :336-368
SENEVIRATNA P. & PERUMAL PILLAI C. (1954)
5
Stenhanurus dentatus (kidney worm ) infections in ewine in Ceylon
Ce.vlon veter.Journ, ,11,(2),:52-55
SENEVIRATNA P. (1962)
Some helminths hitherto
not reported
from Ceylon
Cevlon veter.Journ. X, _ : 88-92
SINHA B.B. (1950)
Lice history
of Cotvlophomn cotylophorum
, a trematode parasite from
the ruman of cattle goet and sheep.
Indian
J. Vet.Sci.An.Husbandr.v ,Xx,(I) :1-II
SIRINNIK
M.R. , LIKHIOTINSKAYA M.V. & OCHERET A.M. (1958)
A case of Macracanthorhvnchus in man (in Russian)
Meditsinskaya Parazitoloqirva
i Parasiternie Bolezni Moscow
XXVII,(4) :
450-451
STEPHAN S.A.R. , TURNER S.G. & PAINTER R.A. (1950)
The occurence
of the'lkidney worml' of swine (Stephanurus dentatus) in
Natal.
J. South Afric.Vet.Med,Assoc. Xx1,(3) :IOD-102
STEWART T.B. & TROMBA E.G. (1957)
The control of tha swine kidney worm (Stephanurus dentstus) thmugh
management.
J. Paresit.
XXXXIII, (5, sect.2) :19-20
TAGLE 1, (I956)
Distomatosis hepatica an el ganado
Bol. Chileno de Parasitoloqia II (2) :35-36
THERY A. (I962)
Les syngamoses.
Thèse.Ecole nationale vétérinaire
d'Alfort 74
pp.
5
-102-
TROMBH F.G. (1955)
The role of the earthworm Eisenia foetida in the transmission of
Stephanurus dentatus
J. Parasit, XxXx1,(2) :157-161
TRONBA F.G. , SIPPEL W.L. & MITCHELL F.E. (1957)
Paralysis in a pig cnused by a kidney WOIIII~
North Americen Veterinorion
XXXVIII,(S) tI34-135
TROMBA F.G, (1958)
Observations on swine experimentally infected with the kidney WOXTT
Stephonurus dentatus
J. Parnsit. XXXXIV (4,Sect.2):29
VARMA A.K. (1961)
Observations on the
biology and pathogenicity of Cotylophoron cotylophorum
(Fischoeder, 1901)
J. Helminth,, XXXV, 1,'2 :161-168
VERGANI F. (1955)
Datas biologicos experimentales sobre a1 coracol Limnaee (Go1bo)cubensi.s
P l a 1911
Bol. del.Inst. de Investiqac.Veter,Caracos,VII,(23) :34-55
WELLS A.V. (1951)
Identity of hookworm in the thront.
British
Med. J.
1, (4712) :952
RAPPORTS.
Annual report of the Ministry of Agriculture and Londs for the year
ended 31 st. December 1958.
Jamaica. Kinston, Government Printer ,92
pp, (1960)
MOREL P.C. (1966)
Mission conjointe aux Antilles francaises . Guadeloupe & Martinique.
Enquête parasitologique
(Entomologie &
protozoologie vétérinaires ).
Inst.El.Med.Vet.Pa,ys Trop. & Inst.Nat.Rsch.Aqm.Paris
no1 /Parasito/20/2/
66 (non publié),
TABLE DES
MATIERES
Avant-Propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.
1
Introduction
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
Plan de travail ..........................................
5
Diatomatose b o v i n e à F a s c i o l a hepatis
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
I-
7
Paramphistomose à Cotylophomn cotylophorum
. . . . . . . . . . . . . . . .
20
Bronchite vermineuse des ruminants .......................
28
Ascaridiose bovine
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
29
Oesophagostomose
larvaire des ruminants ..................
31
Syngamose des ruminants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
33
Strongylose des équidés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
36
Oxyurose
équine
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
37
Bronchite vermineuss de‘: porcelets .......................
39
Stephanurose p o r c i n e
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
41
Oesophagostomose nodulaire du porc .......................
47
Ascaridiase porcine .......................................
47
Monieziose des ruminants ..................................
48
Cysticercose
bovine & porcins ............................
49
Macracanthorhynchose du porc .............................
49
Résultats des enquBtes malacologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
54
Principes généraux concernsnt le traitement des
helminthiase-a...........................................*.
75
Tableaux thérapeutiques :
Bovins .................
77
Petits ruminants .........
78
Equidés . . . . . . . . . . . . . . . . . .
79
Porcins . . . . . . . . . . . . . . . . . .
80
S e l s d e pipérazinm"............**.....*a............*
......
81
Essence de thérébent hine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
81
Hygromycine B ............................................
82
Cyanacethydrazine
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
82
Tetrachlorure de carbone .................................
82
Tétrachloréthyl&w
.......................................
83
Verbut ane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
83
Phenot hiazine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
83
Fluorure
de Sodium .......................................
84
Hexachloro -éthane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
84
Arséniate d’étain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ES
Néguvon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
85
321644/Ba ou Ambilhar ....................................
07
Yomesan
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
87
Hétol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
87
Némural ..................................................
88
Thiabendazole
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
89
Masures prophylactiques ..................................
89
Bibliographie
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
92