INSTITUT D'ELEVAGE ET DE INSTITUT NATIONAL DE LA ...
INSTITUT D'ELEVAGE ET DE
INSTITUT NATIONAL DE LA
MEDECINE VETERINAIRE DES PAYS
RECHERCHE AGRONOMIQUE
TROPICAUX.
Maisons-Alfort (Seine)
Paris
MISSIGN CINJUINTE
AUX ANTILLES FRi\\NCAISES
( Martinique et Guadeloupe )
ENQUETE PhRASITCiLOGIG!LJE
( HELMINTHDLDGIE VETERINhIRE)
17 FEvrier - Ier Avril 1966
par Simon Gretillat
Juillet 1966

-I-
AVANT-PROPOS
Cette mission ccnjointe proposee par Monsieur l'Inspecteur
GEnéral P. Mornet et patronnee par l'Institut d’Elevage et de Médecine vét&i-
-naire des Pays Tropicaux et par l’Institut National de le Recherche
.
Agronomique avait pour but la réalisation d’une série d’enqu&tes sur les mala-
-dies parasitaires du bétail aux Antilles françaises.
Y
Le présent rapport traite des principales helminthiases dont
souffrent les animaux domestiques de la Martinique et de la Guadeloupe et de
celles susceptibles de prendre de l’importance au cours d’un développement
r a p i d e d e l ’ é l e v a g e a u x rlntilles frangaises.
La première semaine de cette mission de 40 jours a été réservEe
à la participation au Xème Congrès Médical International des Pays de langue
fronçaise de l'hemisphère américeirn qui s’est tenu à Fort-de-France
(Martinique) du 19 eu 24 -11-66.
Le programme générel de la mission a été le suivant :
J
17-11-66 et 18-11-66
vcyage Dakar-Paris-Pointe à Pitre-Fort de France.
19-11-66 au 24-I I-66
participation au Xè Congrès médical international
des pays de langue française de l'hémisphère américain.
25-11-66 au 12-111-66
séjour en Martinioue
12-111-66
voyage Fort de France -Pointe à Pitre
13-111-66 au 30-111-66 séjour en Guadeloupe (les 25,111 et 26rIII-66,MarfQ-
Galante)
30-111-66 et I-IV-66
voyage Pointe à Pitre- Paris-Dakar.

-I-
AVANT-PROPOS
Cette mission conjointe proposée par Monsieur l'Inspecteur
G&éra1 P. Mornet et patronnke par L’Institut d’Elevage et de Médecine vétéri-
-naire des Pays Tropicaux et par 1 ‘Institut National de le Recherche
Agronomique avait pour but la rgalisation d’une serie d’enqu&tes sur les mala-
-dies parasitaires du bétail aux Antilles françaises.
Le prgsent rapport traite des principales helminthiases dont
souffrent les animaux domestiques de la Martinique et de la Guadeloupe et de
celles susceptibles de prendre de l'importance au cours d’un développement
rapide de l'élevage aux Antilles franqaises.
La pxemisre semaine de cette mission de 40 jours a été réservée
à la participation au Xème Congrès Médical International des Pays de langue
française de l’hémisphère américz&n qui s'est tenu à Fort-de-France
(Martinique) du 19 au 24 -11-66.
Le pmgramme génhrel de la mission a été le suivant :
17-11-66 et 18-11-66
voyage Dakar-Paris-Pointe à Pitre-Fort de France.
19-11-66 au 24-11-66
participation au Xè Congrès mgdical international
des pays de langue française de l'h6misph5re américain.
25-11-66 au 12-111-66
séjour en Martinisue
12-I 1 I-66
voyage Fort de France -Pointe à Pitre
13-111-66 au 30-111-66 séjour en Guadeloupe (les 25wIII et 26,111-66,Marie
Galante)
30-11 I-66 et I-IV-66
voyage Pointe à Pitre- Paris-Dakar.

-2 -
Remerciements.
Ce travail n'a été passible que grâce 3 Monsieur l'Inspecteur
Génkral P. Mornet et à Monsieur le Directeur GBnBral J. Pago-t qui ont organisé
et permis la réalisation de cette mission, Monsieur l'Inspecteur Gé&ra1 J.Orue
ayant accepté qu'elle soit accomplie par le Service d'Helminthologie du
Laboratoire national de Recherches vétérinaires de Dakar.
A la Martinique et à la Guadeloupe, les enquêtes d'abattoirs,
les prospections sur le terrain, les visites d'exploitations agricoles ,ainsi
que les travaux préliminaires de laboratoire ont et6 considérablement facilités
grâce à l'aide fournie par :
Messieurs les Directeurs des Services agricoles d8partementaux de la Martinique
et de la Guadeloupe ,
Les Services véterinaires :
MM. R. Rose-Rosette et L. Saint-Prix de la Martinique
MM. M. Saint-Prix, H. BagE et P. Bossardet de la Guadeloupe
Mr. Liatard de Marie-Galante,
Les Instituts Pasteurs :
Messieurs les Docteurs Mille, Le Gonidec et Labourdette de la
Martinique,
Messieurs les Docteurs Courmes, Escudié et Fauran de la Guadeloupe,
Le Centre de Recherches agricoles des Antilles (C.R.A.A.) au Domaine de DUC~~S
(Guadeloupe) :
Messieurs Bulit, Digat, Bonfils et Jean Bart,
Le Centre de Recherches de l'Institut de Recherches agronomiques tropicales et
de Cultures vivrières (1 R A T) de Fort-de-France :
Messieurs Duvergej? et Clément ,

-3-
Le R.P. Pinchon du Séminaire-Collège de Fort-de-France,
Les proprietaires et directeurs d’élevage :
Messieurs Depaz, Desgmttes, Eyot, Modeste et Clément de la
Martinique,
Monsieur le Docteur Willemsen, Messieurs de Wachter et Cler de
la Guadeloupe,
Tous les infirmiers vétérinaires , prépos& d’abattoirs et agents des services
agricoles qui ont participé aux prélkvements helminthologiques, copmlogiques
et malocologiques , base de travail de cette mission .
Les prélèvements malacologiques ont été déterminés ou
confirmés par le Docteur Mandahl-Barth du Danish Bilharziasis Laboratory
B Chorlottenlund (Danemark).

-4-
INTRODUCTION
Les Antilles françaises ( Martinique et Guadeloupe) sont des
îles volcaniques ou calcaires de dimensions réduites offrant une grande diversi-
-té d a n s leur
%-Jief et leur climat qui est très variable suivant l’altitude et
l’exposition aux vents dominants.
Les parties montagneuses où culminant des sommets dépassa.lt
parfois 1000 mètres , sont recouvertes de forets avec lianes et fougères
arborescentes où l'agriculture proprement dite est pratiquement impossible en
raison des versants trop abrupts des montagnes. Elles reçoivent de très grandes
prfkipitations ( 6 et m&me 10 mètres annuels )- étalées sur presque toute
l ’ a n n é e . Ces fartes pluies donnent naissance à un tr2s grand nombre de petits
cours d’eau dbvalant vers la côte en empruntant de nombreuses petites vallées
en général à très forte pente qui débouchent sur la côte en occupant le fond
d’un talweg encadré de petites collines,
Le Sud de lu Martinique, les régions côtières de la
Guadeloupe et de la Martinique ainsi que la Grande-Terre et Marie-Galante sont
J
d’altitude beauooup moindre et le climat plus sec,singulièrement les c8tes
occidentales de la Guadeloupe et de la Martinique placées “sous le vent”. Les
pluies y sont moins abondantes et surtout moins bien réparties tout au long de
l’annee , créant une saison sèche allant de Janvier à Avril.
Dans l’ensemble , le climat chaud et humide , se pr&te
très bien CI l’élevage. Malheureusement de telles conditions climatiques
favorisent l’installation et le développement d’un important parasitisme à
helminthes qui sévit avec quelcues variantes locales dans toutes les îles
de la mer des Caraïbes.

PLAN DE TRAVAIL
- Visite aux abattoirs loccux pour rkolte des parasites internes et avalua-
tian du degré de parasitisme .
- Visite des troupeaux .
- Etude sur le situation des paturages et des abreuvoirs.
-Etat général du bétail
- Prélèvement d'excréments pour examens coprologiques sur les animaux en trka
mauvais ktat.
- Etude épidemiologique que le terrain f enquêtes malacologiques) et au labo-
ratoire au sujet des maladies parasitaires présentant un intér& particulier,
- Interpretotion des r6sultats obtenus 21 la suite das enquêtes et récoltes
faites aux abattoirs et sur le terrain.
A/- Martinique
a/ Bovins
Fasciola hepatica
Cotylophomn
cotvloohorum
Neo-ascaris vitulorum
Dictvocaulus sp.
Synqamus lar,vnqeus
Oeaophaqostomum
b/ Equides
Stronq,vlus equinus
Ox,yuris equi
Trichonema calicatum
Setaria equina
Anoplocephala
perfoliata
c/ Petits ruminants
Oesophaqostomum
Moniezia expansa
d/ porcins
Metastronqylus salmi
Metastronqvlus elonqatus
Ascnris suum

i
Stzphanurus dentatus
Oesophaqostomum

-6-
B/ Guadeloupe
a/Bowins
Synqamus lawnqeus
Oesophaqostomum
Neo-ascaris v i t u l o r u m
Dictyocaulus sp,
Moniezia expansa

Setaria labiato-papillosa
Cot,vZophoron cotvlophorum
b/Equidés
Stronqylus esuinus
Trichonema calicatum
Trichonema sp.

Oxyuris equi
Setaria equina
Gastrodiscus aeswtiacus
c/Petits ruminants
Moniezia expansa
Desophaqostomum
d/Porcins
Metastronsvlus elansatus
Metastronqvlus salmi
Ascaris suum
Oesophaqostomum

Stephanurus dentatus
Macracanthorhvnchus hirudinaceus
Les
prélèvements helminthologiques, copmlogiques et
anatomiques ont étÉ faits ÛUX abattoirs de Fort-de-France , LamentintMartini-
que), Basse-Terre , le Baillif, Pointe-a-Pitre, le Moule (Guadeloupe),
Grand-Bourg et Saint-Louis (Marie-Galante) .
Les services vkterinaires charges de l’inspection des
viandes ont toujours facilité ces récoltes, malheureusement il n’en a pas
toujours Bté de m8me du personnel féminin ayant le monopole de la triperie.
La demende d'ouverture du tube digestif et principalement celle de l’intestin
grEle pour prélèvement d lhelminthes se solde
le plus souvent par un
refus catégorique. Les tripières veillent jalousement sur le moindre tmnçop
d’intestin qu’elles commercialisent en charcuterie pour la confection de
b o u d i n a n t i l l a i s .

-7-
PRINCIPALES HELMINTHIASES DES ANIMAUX DOMESTIQUES AUX ANTILLES FRANCAISE
~DISTOMATOSE BOVINE A Fasciola hepatica L. ,1858
Dans le foie de sept bovins martiniquais abattus aux
abattoirs de Fort-de-France (Martinique ) , il a éti? possible de récolter une
cinquantaine de douves appartenant à l’espèce Fasciola hepatica L., 1058.
.
Les services vétérinaires de Fort-de-France charges de
l’inspection des viandes avaient noté depuis plusieurs annees déje la présen-
-ce de ce trématode dans le foie de certains animaux locaux abattus. Des
lésions plus ou moins importantes d’angiocholite accompagnaient %oujours
cett e helminthiase et motivaient la saisie de l'organe impropre 21 la
consommation . Il n’avait jamais été fait de relation entre l'état
d’engrF.issement de l’animal et 1 ‘intensité de ce parasitisme. Cependant I
l'inspecteur des viandes avait remarqué que les bovins distomiens provenaient
toujours de certaines rÉgions de l’île.
Il y a une dizaine d’années , un essai d’élevage ovin
tenté à une quinzaine de kilomètres au nord de la capitale, sur la côte "sous
le
vent”.
.
en bordure de la route allant de Fort-de-France à Saint-Pierre
s’était soldé par un @chec, les animaux mourant de distomatose (constatations
faites à l’autopsie des cadavres).
Les enquetes faites au cours de cette mission aux
abattoirs de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et à ceux de Grand-
Bourg et St-Louis(Marie4alante) , ainsi que les renseignements obtenus auprès
,
des confrères chargEa de l’inspection des viandes à la Guadeloupe, permettent
de dire que Fasciola hepatica n’existe pas encore dans cette île et ses
dépendances.

-EL
GrClce au concours efficace des services vétérinaires de
la Martinique et particulièrement du Dr. L. Saint-prix, il a ét.6 possible
d’effectuer quelaues prospections malacologiques dans certains cours d'eau et
de déterminer dans cette Pie le vecteur hôte intermgdiaire de Fasciola
hepatica .
Si le degré d’infestation par douves était relativement
léger chez tous les animaux examinés aux abattoirs ( 2 à 13 specimens par
bovidé)
, l a g r a v i t é d ’ u n e t e l l e h e l m i n t h i a s e , très pathogène pour les ovins
et considérée à juste titre comme une zoonose puisque 1’Homme est un hf3te
chez lequel elle détermine des tmubles extremement graves, motivait une
enqu8te épidémiologique sérieuse.
Enqu&te épidémioloqique sur la douve du foie B la Martinique.
L e c y c l e biologirue d e F . h e p a t i c a e x i g e a n t
l'existence d'un gastEmpode d'eau douce
capable d’héberger et de permettre
la multiplication de ses formes larvaires, il était nécessaire de déterminer
quel était ce mollusque et dans quel biotope il vivait.
La distomatose est une helminthiase contractée sur le
tlterraintf ( les fameuxt’champs maudits”des Qlbveurs du siècle dernier), les
recherches démarrèrent donc dans les régions d?oSi pmvenaibnt les bovins
porteurs de douves .
Les renseignements pris aux abattoirs sur l'origine des
animaux parasités indiquaient pour quatre d'entre eux, un élevage de Belle-
Fontaine,
situé sur la côte ouest 'tsous le vent " à environ 15 kms au nord
de Fart-de-France, pour deux autres la commune de Rivière Salée au sud de la
c a p i t a l e , et pour le dernier, le quartier de la Redoute (banlieue de Fort-de-
France).

-9-
LIélevage d e B e l l e - F o n t a i n e f u t r e t e n u t o u t d‘abord
pour des raisons Epidémiologiques : c’est sur ces terrains qu’avait été
remarqu&i.l y a ruelques ann6es l’épidemie de fasciolose qui avait décimé
l’élevage ovi.n cité plus haut, D'autre part, les quatre bovine parasités
Étaient nés et avaient étli: élevés dans cette exploitation aa les pacages sont
clbturés et contrfilés, ce qui rendait la tâche considérablement plus aisée.
Cette exploitation agricole de plusieurs dizaines
dlhecteres fait l’élevage de 5 3600 bovins métis créole-hollandais qui pacagent
sur des herbages artificiels plantés de Diqitaria decumbens
maintenus en bon
état par irrigation et rotation contrôlées , Le relief et la nature du terrain
donnent deux types de pacages :
a/ les uns se trouvent dans un fond de vallée (fond Laillet)
s’ouvrant largement sur la mer et où coule un petit torrent (rivière du fond
Laillet) , capt6 pertiellement en amont pour assurer le fonctionnement d’une
turbine et l'irrigation de la vallée.
b/ l e s autres sont sur un terrain volcanique très en pente par
endroits, flancs de contreforts montagneux dominant la mer, la côte étant
très escarpee à cet endrit . De jenvier à avril ( saison sèche) les pluies
sont rares sur ce littoral place "sous le
vent” et la repousse pkiodirue de
Diqitaria
decumbens
est ossurée grâce à une irrigation contrijlbe 21 partir
d’un réservoir en ciment de 600 m3
environ alimenté par une conduite forcée de
4 kms environ descendant de la montagne.
Une première prospection malocologiwe faite dons la
voilée du fond Laillet permet de rkcolter sur les rochers de 10 rivière du
Pond Loillet de nombreux exemplaires d'un mollusque opercule rencontré dans
beaucoup de torrents de la Guadeloupe et de 10 Martinique, Neretina punclulata
(Lamerk)
. Aimant particulièrement les eaux très oxyg6nées , son habitat
preféré est l’eau claire des cours d’eau de montagne a cours rapide et é

-1e
fond rocheux.
Dans les canaux d'irrigation de la val16e, sorte de fossé
peu profond à fond vaseux ou envohis par une végetatian adventice freinant
plus ou moins le courant, dans les endroits où l’eau est relativement calme
et où le sol n'est pas trop acide, prolifèrent de nombreux Biomphalaria
havanensis Pfeiffer, ainsi que des Phvso marmorata Guilding, en moins grand
nombre, Le pH de l’eau varie entre 6,7 et 6,9 ( Evaluation au papier indica-
-teur) . Des qua le terrain devient très marecageux et acide avec prolifara-
-tien de Cypéracées , les conditions de survie et de multiplication de ces
deux gastSropodes sont rendues. fmpaesfbfss.
Aucun de ces trois mollusques ne pouvant être le vecteur de
Feaciola hepatica
, l’enqudte s'oriente vers le reseau d’irrigation des
terrains de pacage de flanc de montagne, qu i renseignements pris auprès du
propriétaire de l’exploitation seraient des terrains de parcours sur lesquels
auraient et6 installes quelques annees auparavant les essais d’élevage ovin
interrompus par une epidémie de distometose.
Pour des raisons de commodité et surtout d'ordre pratirue,
il a été tracé pour une bonne pénétration de l’eau dans un terrain relative-
-ment accidenté, un réseau dichotomique de petites saignées peu profondes
(7 è 10 cm), suivant des lignes de faible pente 21 partir d’un canal principal
d’alimentation B pente moyenne où le courant est relativement rapide.
Cet ensemble permet de saturer d’eau le terrain sur une
épaisseur de dix centimètres environ, le transformant par endroits en z8nes
plus ou moins défoncées por le b6tai.l , parsemées de petits trous fangeux,
semplis d’eau ou à moitié d6sséchés suivant l’état d’envasement et d'obstruc -
-tien des rigoles d'irrigation.

-II- F
Avec la repousse
importante de la couverture herbacée,
le Diqitaria
se dkeloppant très vite dès qu'il est copieusement arrosé,
l'ensemble se présente sous la forme d'une multitude de microbiotopes où l'oxy-
-g6nation, la teneur en matières organiques , la pr;..fondeur et l'ensoleillement
de l'eau , peuvent varier d'un jour à l'autre ; mais où le pH se maintient aux
environs de 6,8 ( Gvaluotion au papier indicateur coloré) avec une température
allant de 18 à 240 C suivant l'heure de la journée. De telles conditions sont
en gÉnéra1, eminemment favorables à l'installation et au d6velopnement de gîtes
è gastéropodes d'eau douce.
C'est ainsi que dans une parcelle de pF3turage irrigué
depuis environ vingt jours existe une faune malacologique extrêmement dense
qui s'y est installEe et y a prolif&ré en tr&s peu de temps.
Dans les trous d'eau où le milieu est calme et peu oxyg6ne
Ph,vsa marmorata se developpe en nombre relativement restreint ( 1 3 4 specimens
par m2 de surface de terrain), a&lo$ que dans les dépressions trks vaseuses
en voie d'assèchement et reposant sur les supports les plus vari&, pullule un
c
mollusque à coquille dextre et allongÉe de petite taille (4 à 5 mm de long)
L,vmnaea cubensis
Pfeiffer, à raison de In à 15 exemplaires par m2 de surface
de gPte, à tous les stades de dsveloppement . Malgré un examen soignÉ des
différents supports aucun lieu de ponte ne peut &tre relevé.
Ce mollusque se trouve également sur les rochers de
nature volcanicue du fond du canal principal, fix8 à la pami au niveau de la
surface de l'eau, ou à des endroits où la surface mcheuse est maintenue humide
par les éclaboussures du courant.
Dans tous ces biotopes où L. cubensis vit en milieu
aérien mais satuS d'humidité, il est immobile le pied rétracté dans sa coquille,
mais cependant fortement fixé au support. S'agit-il d'un État de semi-diapause
ou de repos survenant quand les conditions de milieu sont moins favorables ?-

-.12-
L’étude de 1 ‘écologie de ce gastéropode au laboratoire
permettra peut-&tre
de le savoir.
Une telle densité malacologique ne pouvant s'expliquer que
par la présence de specimens adultes en pleine activité biologique, l’examen
de biotopes B eau plus oxygEnée ou renouvel&e, permet de trouver de nombreux
L. cubensis
sur des tiges de graminées aouatiques CU sur le fond vaseux des
rigoles et du canal principal d'irrigation.
Tous ces exemplaires se dbplacent continuellement pour assurer
leur alimentation à l’aide de microéléments animaux ou végétaux se trouvant
sur ces substrats et sont capables de lutter contre un courant d’eau même
trbs rapide.
Selon les auteurs, L, cubensis
est un gastÉmpode d'eau douce
capable de s'adapter quand cela est ngcessaire à des conditions extrk?mement
sbvères du milieu pour pouvoir survivre. Vergani au Venezuela en 1955, a pu
maintenir en diapause pendant 235 jours, au laboratoire, dansun terrarium, des
L. cubensis
dont 45% des exemplaires donnèrent des pontes fertiles . Un tel
comportement dénote une rksistence remarquable aux mauvaises conditions
pouvant survenir dans des biotopes se dEssèchant partiellement ou complètement
au cours de la saison s&che des regions à climat tmpical.
Il Etait pratiquement impossible de déterminer sur place
l’espèce de ce gast6ropode ; cependant ayant une coquille dextre, ..
.*
et l'allure d’une limnée ou d’une Galba , i l f u t immé-
-diatement suspecté d'être 1IhBte intermédieire de Fasciola heoatica ci la
Martinique,
Le seul moyen de cantrble est la dissection d'exemplaires
adultes récoltés dans les gîtes fréquent6s par le bétail pour essayer de
retrouver les formes larveires du trémntode.

".13-
Cent specimena de tout âge récoltés dans une zône
irriguée depuis une vingtaine de jours se rt5vèlent à la dissection, vierges
de toute infestation par formes larvaires de trématodes. Mais sur 54 adultes
en Btat de preestivation ou de semi-diapause ( mollusoue à moiti.6 rétractb dans
sa coquille) , prélevés dens un pâturage irrigue depuis deux mois et partielle-
-ment asséché depuis quelques jours , il est trouvé un exemplaire hebergeant
des formes larvaires morphologiquement semblables à celles de F. heoatica.
Les rédies mesurent 1,I à 1,3 mm de long et
ont une
ventouse
et un sac intestinal bien développh ainsi que deux expansions laté-
-raies postErieures . Les cercaires monocerques ont une t&te de 280 à 290 p
sur 220 à 230 r de large et une queue de 600 1 de longueur environ . Elles
s’enkystent très vite en 1 0 à 15 minutes sur la paroi de la lame porte-objet
ayant servi à la dissection.
Ces métacercaires sont ramenÉes à Dakar, les lames porte-
objet entreposées dans des tubes contenant de l’eau de source pour éviter leur
détérioration au cours du transport aérien.
Un essai d’infestation experimentale est fait sur deux
ovins neufs africains à l'aide de 17 mhtocercaires . Pour administrer ces
kystes per os , ils sont préalablement dbcollés de leur support de verre ,
puis disposes dans des g0lules solubles dans l’eau . L'expérience se solde par
un échec , aucune douve n’ayant pu Gtre mise en Evidence ~3 l’autopsie de cas
deux animaux deux mois après leur infestation. Les conditions de transport
et surtout la manipulation des m&tacercaires avant leur administration
(décollement du support avec alteration de l’embase de fixation pa?c la pince
de dissection, déssèchement possible de la larve enkystee au niveau de la
paroi détachEe du support durant son transfert de la lame porte-objet au tube
d i g e s t i f d e l ’ a n i m a l ) , sont peut-être la causa de cet échec.

--.
-14-
Le rÉsumé de cette enquête épidémiologiuue a fait tout
dernièrement l’objet d’une courte note ( Gretillat, 1966)
Discussion
Si Fasciola hepatica ktait connue depuis longtemps des
services vetérinaires de la Martinirue, aucune publication n t avait encore
mentionné son existence dans cette île . Inconnue de la Guadeloupe et de
ses dgpendwces (Marie-Galante et les Saintes) ,elle semble ne jamais avoir 6té
signalge dans le grcupe des petites Antilles et Saunders en 1914 au cours de
son enqu&te sur le parasitisme des animaux dans les petites Antilles anglaises
n’en fait pas mention . A la Martinique, où elle est peut &tre d’importation
rkente, elle a sans doute &té introduite avec du betai.1 en provenance
d'Europe ou d’Am&rique,
et a trouvé sur place un h8te intermédiaire qui lui
convenait
pour accomplir son cycle biologique, Lymnaea cubensis .
Ce gastéropode est signalé et reconnu comme un des vecteurs
de Fasciola hepatica aux U.S.A.
( Krull, 1934) ; au Venezuela (Ramirez &
coll.,1949 ; Vergani, 1955) et en Jamaïque
1960
; c 1 est également
lui qui héberge les formes larvaires de la grande douve relativement fkquente
c h e z 1’Homme a u V e n e z u e l a (Ramirez & c o l l . , 1 9 4 9 ) .
Au sujet de la répartition geographique de F. hepatica
dans les pays du nouveau monde,elle est trés fr&quente aux U,S,A.(Krull,I934)
où elle coexiste avec Fascioloides maqna (Bassi,IB75), à Porto-Rico (Rivera,
Anaya & ~011.1952) où 7,55% des bovins sont parasités, au Mexique (Morzotti,
1956),
en Colombie (Rivera Rojas, 1949 ;Lunoz Rivas, I953) , au Chili nombreux
cas humains dans la régkn de Santiago ( Faigenbaum & coll. ,195O) et dans celle
de Velparaiso (Gajardo Tober & col1.,1950) . Elle cause de très grosses pertes
parmi les cheptels ovin et bovin de ce dernier pays (Tagle, 1956), les jeunes
étant particulièrement atteints par cette parasitose . Au Ergsil, dans la région
de Rio Grande do SU~, le taux d’infestation des bovins (2,24%) et des ovins
(4,25%) est assez bas, mais les rggions de Campanha et de la Serra do Sudeste
sont beaucoup plu3 infestées , c'est pour cette raison que Rey en 1957 craint

-15-
l’apparition de distomatose humaine dans cette partie du Brésil i Quant 3
l’Uruguay , Bacigalupo & col1 (1941) au cours d’une enquf+te faite sur le terrain
trouve 12,07% de Lvmnaea viatrix d’kbigny, infestees par les formes
larvaires de F. hepatica , ce qui est un chiffre énorme.
C ’ e s t l a m ê m e limnée ,(L. v i a t r i x ) q u i e s t 1’hGte intermE-
-diaire de la douve du foie au Brésil et au Chili , alors qu’elle est
transmise par L. boqotensis en Colombie et L. humilis au Mexioue.
Jusqu’à présent , aucun cas de distomatose humaine n’a en-
-tore étÉ diagnostiqué en Martinique . Le cresson de fontaine faisant l’objet
d’une grande consommation dans l’île , des infestations par F. hepatica
sont
toujours passibles. Pour cela , il suffit que L. cubensis envahisse des
cressonnières
alimantges par un cours d’eau traversont des pâturages 03
sont parqués des bovins parasités. De telles conditions peuvent Btre réalisées,
à moins que ce mollusque dont l'écologie est un peu particulière , tout au
moins en ce qui concerne le genre L.vmnaea , ne puisse s’accommoder d’un tel
biotope.
Les premières observations d’ordre écologique faites à
Dakar à partir d’une souche de L. cubensis ramenée de la Martinique ,
montreraient que ce gastéropode est capable de s'adapter à des milieux très
diffgrents
suivant la nature du régime alimentaire mis à sa disposition.
(Gretillat, 1966).
Traitement de la distomatose des ruminants.
Les donnees classiques sont valables et le meilleur
traitement malgré tous les nouveaux produits lancés sur le marché, est celui
à base de tetrachlorure de carbone, administré per os
en solution huileuse
pour diminuer la toxjcitE du produit.

-16-
Mesures prophvlactiques (lutte antimollusoues)
Il n'existe pour l’instant B la Martinique, que quelques
foyers de distomatose bovine bien circcnscrits et de peu d'importance. Il
serait interessant, avant de dÉvelopper l'élevage dans cette île , de faire
disparaître cette affection parasitaire qui a et& introduite accidentellement;
Des raisons économiques et surtout sanitaires (risques d'apparition de
distomatose humaine) plaident en faveur de mesures prophylactiques et
thérapeutiques ayant pour but la destruction de l!h6te intermGdiaire,vecteur
et la vermifugation reguliere de tous
les animaux des troupeaux parasités.
L’assainissement des cours d’eau et points dtabreuve-
-ment colonisés par des mollusques doit toujours être précéde par une enqu&te
sur le terrain déterminant l’emplacement , la nature et l'importance des
g!Ptes B gastéropodes , leurs lieux de reproduction et autant que possible
les biotopes permanents assurant la pérennité de l’espèce.
Tous ces El&ments btant parfaitement connus, on peut
alors choisir le molluscicide à utiliser ainsi que le mode et la periodicité
de son épandage.
Dans le cas présent, le manoue de temps et de moyens
n’a pas permis de faire une prospection d6taillÉe des gîtes à L, cubensis
existant dans les paturages de montagne de lIelevage du Fond Laillet. Les
observations faites sur place sur l'écologie de ce gastéropode, ainsi que
les travaux des diffcrents chercheurs sur son maintien en survie dans les
conditions du laboratoire (Vergani,I955; Lee, 1962) , montrent que son
éradication par Epandage de molluscicides dans une zône de p%urage irrigué
demande un certain nombre de précautions si l’on veut aboutir à des
risultats appréciebles.

-1 I-
Comme la fait si justement remarquer Vergani qui a
testé le pentachlorophénate de soude au Venezuela contre L. cubensis en
I955, les doses énormes nhessaires de produit ( 800 p, p.m. ) ne sont pas
dues à une rgsistance particulière du mollusque , mais 3 son écologie ob
le stade de diapeuse lui permet de s'isoler du milieu extérieur.
L. cubensis étant capable de demeurer le pied retiré dans
sa coquille enfouie dans la terre legèrament humide ou presque sèche, pendant
très longtemps, jusqu’à 2L:O jours et plus, aucun produit soluble dans l’eau
ne peut 1 'atteindre . Il en est de m&me des spacimens qui se d&placent le
long des bords vaseux des canaux ou des points d’eau et de ceux fixés aux
tiges et aux feuilles de graminées 16gèremcnt humides poussant en bordure du
milieu aquztique.
Les premiers résultats obtenus au laboratoire à Dakar
sur l'écologie de L. cubansis , confirment son extraordinaire faculté
d'adaptation à des conditions qui ne seraiont pas viables peur une limnée d’une
autre esp?ce.
Pour obtenir des rhsultats valables, il est donc
n6cessaire de traiter le système d'irrigation dès les premiers jours de sa
mise en eau au moment où les exemplsires en diapause
dans la terre reprennent
leur activité en milieu aquatique pour y effectuer leurs pontes.
Un molluscicida à effet remariant et à haut pouvoir
ovicide est recommandb si l’on veut dbtruire las gt%Grations à venir, sans
E?tre obligé de procéder à des épandages fréquents.
Le produit antimollusques ne doit pas être d'autre
part toxique pour les graminées, l’épandage devnnt se faire en débordant
largement les gîtes de reprr.duction situés en milieu aquatique.

-18..
Cette limnée Gtant très facilement emportée par le
courant qui, d'ailleurs doit Etre un des principaux modes de 'issémination,
le traitement des terrains irrigu6s en aval du cours d'eau doit Qtre obliga-
-toirement pr&Sdb par l’assainissement des gîtes à mollusques reconnus en
.
amont . Dans le cas présent, il a 6té trouva tout au long de la
conduite forcée descendant de la montagne de petites flaques vaseuses
créées par des fuites de la canalisation , avec des L. cubensis
en grand
nombre provenant de pontes ou de jeunes individus emportes par le courant
depuis les g!Xtes situés en montagne, peut-être au niveau de captage de la
source ou du ruisseau .
Le zirame ou dimethyldithiocarbamate de zinc (Gretillat,
1961) conviendrait comme molluscicide dans la lutte contre L. cubensis ,à
condition toutefois d’appliquer un coefficient de correction
de 10 aux
doses préconisées habituellement , et qui sont de 2 p.p.m. ou 2 parties par
million ou encore 2 grammes de produit par mè,tre cube d'eau à traiter . La
dose serait dcnc de 20 p.p.m. , les quantites de zireme étant calculÉes en
fcnction du volume des gîtes amont, de la conduite d’amenée, des installations
annexes servant à fa distribution de l'eau et de celui des fosstis, rigoles et
saignées , sillonnant le terrain à irriguer.
Les peints d’épandage ou de dEversement de la poudre
molluscicide semnt :
I”/- les gîtes B mollusques situés en amont au niveau du
point de captage
; déversement lent et continu du zirame en fonction du débit
du ruisseau ou de la source en metres cubeskheure avec une durEe de traitement
de deux heures environ . Si cette opération est correctement faite à raison
de 20 p.p.m. (20 grammes par m3)
, tous les mollusques phsents dans les
gîtes en eau courante doivent &tre détruits.

-I9-
20/- les gîtes à mollusques priscnts dans les rigoles
d'irrigation laterales, les collections et trous où l’eau est calme (épandage
manuel ou à la poudreuse) en debordant largement les zBnes inondées pour
d&truire les limnées se trt uvant dans les tmus d’eau en voie d’assèchement
et sur le point d'entrer en diapause.
Deux ou trois interventions en cours d’année et par
beou temps peur Eviter une trop grande dilution du zirame suffiraient tisne
doute à faire diaparaître L. cubensis
des gStes bien circonscrits olr on le
t r o u v e . Un épandage de zirame effectué un an après ne pourrait que consolider
les premiers résultats obtenus.
Ce plan de campagne prophylactique n’est qu’un schéma
type adapté aux conditions relevées sur le terrain, dans un élevage de le
c8te o u e s t “SOUS l e vent” . Il sera normal de l’adapter 3 d'autres types de
g î t e s à L . c u b e n s i s , en perticulier si 1 ‘on décide d'intervenir dans la
région de Rivière Sal&e où le relief du terrain est beaucoup moine accidenté ,
avec des eaux beaucoup plus calmes.
En ce qui concerne la distomatose, le contrsle sanitaire
à l'importation des animaux 6tant assez malaisé ( examens coprologicues après
enrichissement du milieu pour recherche d’oeufs de F. hecatica) l’installa-
-tien de nouveaux Qlevages devra comprendre parmi le série d’enqu&tes
prGliminaires une prospection malacologique des points d’eau devant servir
à l'irrigation ou à l'abreuvament . Tout gîte à L. cubensis devra Etre
d6truit avant l'introduction des animaux si l’on veut eviter tout risque
d’appaS.on d e f a s c i o l o s e .

-2o-
PARAMPHISTOMUSE A Cotvlophoron cotvlophorum (Fischoeder,IYOI)
Au cours de visitas d'abattoirs effectuées 21 Fort-de-France,
au Lamentin (Martinique), à Basse-Terre (Guadeloupe proprement dite) et 21
Pc.int e-à-Pitre (Grande Terre) , il a étE récolte dans la panse et le &Seau
des bovid6s adultes des specimens de l'espèce Cot.vlophoron cetvlophorum
(Fischoeder, 19flI) Stiles & Goldberger, 1910 (Fam. des Paramphistomatidae) .
Chez tous ces animaux nés et Elevés dans la vallée du Lamentin
(Martinique) à Gosier(Gr-nde-Terre) et à Trois-Rivières (Guadeloupe proprement
dite), le parasitisme était faible (une centaine de paramphistomes au maximum
par animal), mais il s'agissait de sujets en bon état d'entretien destinés à la
boucherie et non de malades . Ces récoltes de parasites, les seules pratique-
-ment possibles au cours d'une enqu&te de ccurte durée, ont une valeur faunis-
-tique mais ne peuvent fournir aucune donnbe précise sur l'importance de
cette helminthiase aux Antilles françaises.
C'est la première fois que Cotylophoron cotvlophorum est
signale dons le groupe des petites Antilles il a du Etre importé avec du
bétail africain ou amgricain.
Saunders en 1914, ne mentionna pas ce trématode , pas plus
dtoilleurs qu'aucun Paramphistomatidae
de ruminants dans le materiel qu'il
a récolte sur bovins aux petites Antilles anglaises.
Le r61e pathogène de cet helminthe de petite taille
( 0,6 à 0,8 mm de long) tronconirue, de couleur rose clair a été très bien
étudié par Le Roux en 1930 sur des ovins en Afrique du Sud.
Dtaprès lui, les formes immatures fixées aux parois du
duodenum dkterminent quand elles sont nombreuses une irritation avec cyanose
-
--

-2o-
de l’épithelium intestinal aboutissant a des troubles intestinaux avec
diarrhée chronique, knappétence, fatigue, anémie, oedème dous maxillaire et
amaigrissement progressif.
Sur la cadavre, les lésions principales sont l'étisie,
.
l’anémie
avec hydropericarde, hydrothorax, ascite et congestion duodt5nale
au niveau de la zône d’implantation des vers.
Aux Indes une affection parasitaire des ruminants domes-
-tiques appelee "Gillar" , n’est autre, qu’une psramphiatomose où domine la
présence de C. cot.vlooho.rum (Harschey, 1934; Varma, 1961).
Aux U.S.A., Krull (1934)) Price & Mac Intosh (I944), ont
fait le point sur le parasitisme des ruminants par Cot.vlophoron et souligné
son importance en Louisiane et dans 1’Etat de New-York.
Au sujet de la biologie de cet helminthe, ne Roux en
1930 suspectait ssns l'avoir demontré, la Cercaria frondosa de Fa& héberg6.e
en Afrique du Sud par le gastkropode d’eau douce Bulinus schakoi
dtBtre
la cercaire de C. cotylophorum , alors oue Krull aux U.S.A. (1932-1933) et
(1934) démontrait expérimentallement que Fossaria modicella , mollusque très
fréquent dans l’ouest des Etats-Unis , peut héberger les formes larvaires de
ce paramphistome.
Bennet en 1936 reprend ces travaux et y ajoute le
mollusque Fossaria parva
comme vecteur de ce trématode . Chez des veaux
infestes expérimentalement, les formes immatures après un séjour de 3 semaines
dans le duodénum, migrent vers le rumen où ils deviennent adultes . Cela
confirme 1 ‘opinion de Looss qui disait They return to the first stomach
which is their definite habitat “ (1907) . Le cycle complet d’oeuf à oeuf
dure de 5 à 8 mois.
-.
-
--
._ ._

-21-
Bux Indes, c’est Indonlanorbis exustus
q u i e s t l e v e c t e u r
d e Cotvlophoron
cotylophorum (Sinha ,195O; Varma, 1 9 6 1 ) .
A la Martinique et B la Guadeloupe, il est impossible de
donner des renseignements sur sa biologie ni même de suspecter comme pouvant
Etre son hdte intermédiaire un des gastéropodes d’eau douce récoltés au cours
des pmspections malacologiques faites dans ces deux îles. Ce qui est certain
c'est que ce tr&matode ayant une biologie semblable sinon identique à celle
de le douve du foie, les animaux s’infestent en avalant des métacercaires
enkystées sur les herbes de pâturages exond&s.
S i l e p a r a s i t i s m e ZI C . cotvlophomn v e n a i t à p r e n d r e
de l'importance à la Martinique et à la Guadeloupe b la suite du développement
d e l ’ é l e v a g e i n t e n s i f , il représenterait en peu de temps un obstacle certain
à un développement normal en abaissant considérablement le taux de croissance
et de précocité des jeunes veaux ct des agneaux. Des mesures prophylactiques
basées sur des enqu&tes malacologiques a faire dans les cours d'eau traversant
les terrains de pacage seraient alors à envisager (Destruction des h8tes
intermediaires p a r l u t t e a n t i m o l l u s q u e s ) ,
.
Au sujet du traitement des malades, Le Roux en 1930
préconisait le tétrachlorure de carbone per os
avec administration de sulfate
de magnesium ou de calcium pour diminuer 1’hépatotoxicitE de cet hydrocarbure.
A Madagascar, de très bons résultats ont été obtenus
dans la lutte contre les paramphistomoses du rumen des bovidés et des ovidbs avec
le mélange dichlombutane chlombutène (Verbutane), à raison de 20 cm3 de
produit per os
chez des jeunes zébus de 60 à 80 kilos (Gretillat,I9.57).
Toujours dans la qrande fie ,(Gretillat & Daumas,I958;
Dumas & Gretillet, 1958) au cours de travaux réalisés in vitro au laboratoire
et in vivo sur des ruminants domestiques, les alkylsulfates de soude (agents
tansio-actifs) additionnés de produit antimousse (silicones), se sont révélés

-22-
tr&s actifs contre les paramphistomes hkmatophages Paramphistomum aervi
(Schrank,I790) et Botriophoron botriothomn (Braün, 1892) du rumen des bovins
et des ovins . La minceur de la cuticule des paramphistomes qui ne comporte
.
pas comme chez les ascaris de “couche homogt?ne” dense et épaisse, laisse
traverser l'eau du milieu ambiant quand la couche hydmfuge est détruite par
l’agent tensio-actif. Par difference de tension osmotique entre le milieu
interne du ver et Le milieu gastrique, l’eau imbibe les tissus du ver qui
meurt en quelques heures.
La dose curative d’alkylsulfate de Soude( produit pur) est
voisine de CI,06 gramme par kilogramme de poids vif. La Aplétion du rumen
favorisant le contact du produit mouillant avec les parasites , ce dernier
est plus efficace quand l’animal n’est pas à jeun . Le rapport
dose curative
dose toxique
ou f est 6gal à f , ce qui laisse une grande marge de sacurité lors du traite-
-2ment de malades'misme si l'état général est très mauvais.

-23-
GASTRODISCOSE DES EQUIDES.
L'agent causal est un trématode Paramphistomatidae de la
sous-famille des Gastrodiscinae
Stiles & Goldberger, 1910, Gastrodiscus
aeo,yptiacus (Cobbold,I876).
Cet helminthe de couleur rouge chair B 1lEtat frais, a une
face ventrale concave et un contour ellipsoïde. Il mesure de 10 à 16 mm de
long sur 8 & 9 mm de large et sa partie antéro-dorsale est ornée d'un appendice
cylindm-conique court à l'extrêmité duquel se trouve la bouche et la ventouse
orale. Un acetabulum peu profond est placé sur la merge du bord posterieur
ourl& de la face ventrale ornÉe de rangées de papilles qui lui donnent un
aspect rugueux.
Pares:te du gros intestin des équides et des suidés, il est
principalement localisé
au gros intestin et au caecum, fixé par sa ventouse
postérieure à la pami intestinale . Dans les cas dtinfestation massive, ce sont
.
parfois des milliers d'exemplaires qui obstruent en partie la lumière de
l'intestin ou qui tout au moins, reccuvrent entièrement la muqueuse du colon et
du caecum.
Le râle pathogene de ce trematode, comme d'ailleurs celui
des Paramphistomatidae en génEra1, est très discuté . Un petit nombre de
parasites ne semble pas affecter la santé de l'hbte ; en effet les lésions
tissulaires sont discrètes et le pouvoir toxinogène des Gastrodiscus
est
sensiblement nul. Nais dans les ces d'infestation massive (plusieurs milliers
de vers) la gêne mécaniwe provoquée par un poids énorme d'helminthes obstruant
parfois une partie de lu lumière intestinale, peut &tre la cause de coliques.
Ces troubles gastro-intestinaux sont clors accompagnés de diarrhée avec
inappétence amenant un amaigrissement progressif avec anémie et extreme
faiblesse.
--
--

-24-
Aux Antilles françaises , cette affection parasitaire a
déjà été signalée en IflE5 par Couzin chez un mulet anémique vivant depuis
deux ans 2 la Guadeloupe dans la région du FJoule (Grande Terre) .Cet animal,
complètement kpuisé,
st mort dans le marasme après ,quotre mois de maladie
avait son caecum et surtout la deuxième section de son colon replié, occupés
par plus d’un millier de gastrodisques aggloméras en pelote ou Eparpillés
dans la masse fécale . Un mucus gelatineux blanchdtre recouvrait la
muqueuse intestinale . Un hydrapéricarde important avec myocarde flasque
allié à une dgcoloration des viscères et des surfaces musculaires complètaisnt
le t ablesu nécropsique.
D'après Cousin, ce mulet qui venait de France oh
Gastrodiscus aecvptiacus n’existe pas, n e p o u v a i t s’&tre i n f e s t e qu’à l a
Guadeloupe.
Gr%ce à l’amabilité des confrères Saint-Prix et Bossardet
du Service Vétérinaire de Basse-Terre , un prelèvement de Gastrodiscus
effectué aux abattoirs de Basse-Terre Le Baillif en 1965 dans le gros intes-
-tin et le caecum d’un cheval guadeloupéen du sud de la Guadeloupe pmprement
dite, a pu être examiné.
Ces trematodes appartiennent bien à l’espèce Gastrodiscus
aeq.vptiacus (Cobbold, 1876) .
Ce prélèvement vient
confirmer l’opinion de Couzin
sur l’existence de ce trkmatoda à la Guadeloupe. A la Martinique et à
Marie-Galante, il n la pas encore été signalé.
Saunders en 1914, a relevé les helminthes des équidés
aux Antilles, mais ne parle pas de ce, tr;m,rtod:; dans le compte rendu de son
enqu&te effectuée dans les Iles anglaises de Sainte-Lucie, Saint-Vincent,
Antigua, la Dominique, Saint Kitts et Montserrat.
--. .-
- --..

La Guadeloupe mise à part, aucun auteur ne le mentionne
dans las pays du Nouveau Monde.
Le genre ~astrodiscus comprend à 1'~~~ur-e actuelle deux
espèces : G.aeovptiacus et G. secundus Looss, 1907 . La première est
africaine, la seconde est asiatique,
G. aeqyptiacus
decrit d’Egypte sur des exemplaires
recueillis par Sonsino dans l’iléon et le caecum de deux chevaux morts E\\
Zagazig (Egypte) a une aire geographique de dispersion très vaste en
Afrique . Sarciron le trouve chez un ane à Kayes (Mali) alors que Cazalbou
en récolte de très nombreux specimens chez un cheval à Tombouctou (in Railliet,
1895).
En 1891, Collin autopsie un zèbre parasité par ce trématode,
Lcger en 1913, insiste sur la pvthogénicité de cet hel-
-minthe qui est très fréquent chez les équidés du Haut Sénégal et du Niger
(region de Bamako, Mali).
Au Sénégal, il parasite la plupart des chevaux at des 8nes
et aux abattoirs de Dakar, 60 à 70% des équidés abattus ont leur muqueuse
intestinale et caecale recouverte par Gastrodiscus aeovotiacus . Dans la
région du Delta du Fleuve Sénégal, le phacochère (Phacocherus africanue) est
un gros réservoir de parasites.
Les quelques observations faites aux abattoirs de Dakar
sur des équidés montrent qu’une très forte infestation s’accompagne en général
d’une congestion intestinale intense avec un amaigrissement sensible de
1’snima.I parasité. Le phacochère par contre, semble très bien supporter un
parasitisme massif.
4.1 suj t d u c y c l e b i o l o g i q u e d e G, aeqyetiacus
l e s
travaux de Looss en 1896, ont montré qu’en Egypte, les deux mollusques
Cleopatra bulimoides
et C. c,vlicostomoides peuvent heberger les formes
larvaires, mais Malek en 1960 a prouvé qu’au Soudan, dans le réservoir du

-26-
N i l B l a n c , région où beaucoup d’bquidés sont parasités, c’est Bulinus
forskalii Erhemberg, 1631, qui est l’hôte intermÉdiaire de ce trématade.
,
En 1958, Le Roux a pu infester expérimentalement des
Bulinus forskalii et des B. seneqalensis
par des miracidia de G.aeq.vptiacus.
En Asie (Indes et Malaisie), c lest le mollusque Indoplanorbis
exustus qui est le vecteur h8te intermkdiaire de G. secundus
tr&s fréquent
chez les 6quidés et les éléphants (Buckley, 1939; Peter & coll.,I948;
Peter,
1960).
Il est remarquable de constater qu’aux Indes, ce $astérupode
héberge aussi les formes larvaires de Cot.vlophomn cot,vlophorum (Fischoeder,
19OI) ,
Tous les mollusques reconnus à l'heure actualla comme
étant hbtes intermédiaires de G. eeqvptiecus sont ou des Cleopatra ou Iles
Bulinidae
.Aucun représentant de ce genre ni de cette famille n'a encore été
s i g n a l é e u x A n t i l l e s e Cluel est le vecteur de ce tr6matode à la Guadeloupe?
Des enquetes mnlacologiques avec dissection de mollusques et infestations
expérimentales permettraient de répondre à cette question . Le temps a
malheureusement manoué pour effectuer ce travail.
Le traitement de la Gestrodiscose des Bquides ne semble
pas avoir fait l'objet de beaucoup de travaux . Certains auteurs préconisent
le thymol. Le mélange dichlombutnne-chlombutène devrait donner plus
.sElrement de bons résultats , ce produit
étant trSs actif contre
les reptisentants de la femilla des Paramphistotiidae en général.

-271
Au sujet de 13 prophylaxie de cette affection parasitcire
par destruction des mollusques h%tes intermédiaires , il est un peu prématuré
d'en parler tant que le ou les gastémpodes d'eau douce vecteurs sont
inconnus à 10 Guodeloupe.
Tout comme pour la douve du foie a la Martinique, il est
intéressant de souligner l'importance et la nécessité d'un contr%le sanitaire
sérieux aux frontières, limitant les risques d'importation de parasites encore
inconnus dons une île, mais où ils pourront accnmplir leur cycle biologirue
grâce 3 un h%te intermédiaire vicariant . Dans le cas prgsent, c'est ce qui
semble s'&tre produit , et il est toujours très molai&, même en prenant des
mesures extr&mement sévkes de se débarrasser complètement d'une affection
parasitaire 3 tr6matodes quand elle s'est implantée et s'est développ8e dans
une région , la bilharziose intestinale humaine à Schistosoma mansoni
Sambon 1907 en AmErique latine, en est le meilleur exemple.

BRCNCHITE VERMINEUSE DES RUMINANTS.
Fréquente au début et pendant la saison des pluies dans les
figions basses et humides de la Guadeloupe proprement dite, ainsi que dans
la partie sud de la Martinique, elle est due chez les bovins à un nématode
du genre Dict,vocaulus
Railliet & Henry, 1907 dont l’étude systématique est
en cours.
Chez les petits ruminants, les enqt&tes faites aux abattoirs
n’ayant pas permis de recueillir de vers adultes, il est impossible de précric
-ser le ou les espèces en cause.
Les services vétérinaires de la Martinique et de la Guadeloupe
sont souvent alertés pour traiter des animaux bronchiteux avec toux quint euse
et s'amaigrissant progressivement.
Le climat des Antilles chaud et humide est eminemment
favorable au d6veloppement des strongles pulmonaires.
La contagion ayant lieu au pElturage, seul le traitement
peut &tre envisage , la vaccination par administration de larves irradiées de
Dictvocaulus v i v i o a r u s
est difficile 3 réaliser aux Antilles, à cause du
peu de durée et de la fragilitg du vaccin.
La cyanacethydrazide per os ou en injections sous-cutanées
( sol. à 25% préparée extemporanément) ainsi que le citrate de carbamazide
(Franocide) donneraient de bons résultats Pour les doses exactes ,voir les
tableaux thérapeutiques en fin de rapports .
Les injections intratracheales de produits stnongylicides
sont dangereuse@ et p+ pratiques.

-29-m
ASCARIDIASE BOVINE.
Llascaridiase bovine est due 3 la présence de Naoascaris
vitulorum (Goeze,I782) dans l’intestin gr&le des jeunes veaux . Cette parasi-
-tose existe à la Guadeloupe et à la Martinique . Ce sont, comme en
Afrique, les troupeaux parqués le soir pour la nuit ou ceux placés sur des
p8turages
surchargés qui sont les plus parasitks. En effet, cet helminthe dont
le cycle est direct ne peut boucler celui-ci , que si ses oeufs sont répartis
sur une petite surface augmentant le nombre de chancsede pouvoir être avalés
par 1'hBte définitif.
Dans un troupeau de 200 bovins environ du nord de la
Martinique,
skvissait fin février unil ijxkk&h d 'ascaridiase sur environ la
moiti.6 d e s j e u n e s . Le taux d+infestatl:o.h tres élevé ktait tel que certains
d'entre eux expulsaient par paquets leurs ascaris au niveau de l’anus .L’état
général était déficient, le poil piqué et cmlamalgré une alimentation c! la
mamelle.
Les terrains de pacage situés à flanc de montagne étaient
composés de Diqitaria poussant en sol lourd, humide, avec une pluviométrie
i
allant de trois à quatre mètres annuellement.
Pour des raisons d’assolement rotatif, 1s propriétaire
du troupeau avait du, recemment, regmuper ces animaux sur les quelques
paturages encore disponibles et une charge très importante à l’hectare en
était résultée. Les bi3tes passaient la nuit à un endroit bien déterminE du
terrain, abrité du vent et des grosses pluies, mais où le sol tr8.s souille par
les excréments représentait une source de contamination pour lesjeunes,
Il semble en &tre de même à la ferme de Tivoli où
l'infestation des veaux se fait à 1'Btable. (Martinique)

-301
L’ascaridiase des veaux ex&ke aussi en Guadeloupe, mais les
troupeaux étant en général moins importants, l e t e u x d’infestation e s t p l u s
bas.
Au sujet du traitement, la phknothiazine étant pratiouement
sans action contre N. vitulorum , il faut lui preférer le thiabendazole ou
les sels et dérives de la pipkrazine, non toxiques et beaucoup plus efficaces.
La prophylaxie de cette affection parasitaire qui peut cau-
-ser de grosses pertes parmi las jeunes et qui est une maladie
“de parc"
sera basée :
I"/- sur la vermifugation régulière
tous les trois mois de tous les animaux
( les adultes étant des porteurs sains et des diss6minateurs d’oeufs).
20/- sur la desinfection et le nettoyage complet des étables , sols et murs
compris, avec des moyens puissants . L’oeuf de ti. vitulorum
étant très
résistant à tous les produits antiseptiques classiques, il y a lieu d'utiliser
le feu pour le détruire ( lampe à souder).
Dans le cas oà les animaux sont parqués pour la nuit dans
un enclos provisoire, le meilleur moyen de couper le cycle biologique du
parasite sera le dgplacement du parc dès que le sol sera trop souillé . Les
jaunes s’infestant très souvent en lèchant les c18tures salies par les
excréments des malades
et las oeufs d'asceris rasistant au déssèchement,
ces dernières si elles sont en bois, devront Etre détruites par le feu.
---
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____-
.-
~ -...
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AI-
OESOPHAGOSTOMOSE LARVAIRE DES RUMINANTS.
L’oesophegostomose larvaire des ruminants est due à la
prksence dans la sous-muqueuse de l’intestin grêle et quelquefois du gms
i n t e s t i n ,
de larves de nématodes du genre Oesophaqostomum ,
.
La présence de ce parasite provoque une reaction tissulaire
periphérique se traduisant par la formation de granulations visibles sur la
paroi externe, dont la grosseur varie de celle d’une tête d’épingle à celle
d’un gros pois . Les plus petites sont blanchâtres, alors que les plus
volumineuses sont blanches au centre mais noires à la peripherie, Les
premieres sont remplies d’une sérosité claire contenue dans une coque de
tissu résistant et fibreux au milieu de laquelle se tmuve la larve
d’oesophagostome . Les secondes sont en génÉra1, des foyers purulents, sortes
.
de petits abcès qui se calcifient en vieillissant , certains pouvant atteindre
la grosseur d’une petite noisette . Très souvent, ces abcès s'ouvrent dans
l ’ i n t e s t i n .
A l ’ a b a t t o i r , ces intestins très fragiles sont impropres
à &tre utili&s en triperie.
Du vivant de l’animal, unelégère infestation est sans
danger pour lfh6te, mais dans les cas de parasitisme massif , les lésions de
la muqueuse intestinale sont si importantes ru’elles entraînent des troubles
digestifs avec amaigrissement et anémie suivis de cachexie et de mort dans
les cas les plus graves.
Les constatations d’abattoirs faites à Fort de France,
au Lamantin (Martinique) , 21 Basse-Terre, à Pointe-à-Pitre, au Moule (Guadelou
-9 ) , à Saint-Louis et Grand-Bourg (Marie-Galante) montrent que cette
helminthiase est frequente chez les gms et petits ruminants des Antilles
françaises.

Saunders en 1914 avait signalé Oesophaqostomum inflatum
Sch. 1866 chez le veau à Saint-Vincent ,fl, venulosum (Rud., 1809) chez le
- m-u
mouton à la Dominique et 0
,.L-,--..,-
columbianum Curtice, 1690, chez le m&me hôte
21 Saint-Vincent,
Les prklè\\Jements de vers adultes faits aux abattoirs don-
-rient les résultats suivant pour la Martinique et Meri+Galsntc :
Gros ruminants :Oesophasostomum (Bosicola) radiatum (Rud,,I803) (=
-7.e ..UI_.
0,inflatum
.< .- .-.w...i.,e-l Schneider, 1866)
Petit.sruminants : Oesophaqostomum colombianm Curtice, 1890
--.---., -
Traitement
Il doit Gtrc instauré très prEcorement car aucun des
vermifuges actuels n'est actif contra les kystes larvaires situ8.s dans la
muqueuse intestinale L Seuls les adultes sont tués par l~anthelminthiqua.
.
L'administration régulière de thiabendazole (Merck)
ou m&me mieux de Néguvon (Bayer) (Cf. tableaux vermifuges à la fin du
rapport ) est le meilleur moyen de lutter contre l'oesophagostomose
nodulaire des ruminants,
Quant eux mesursqrcphylactioues
> elles sont inexis-
tantes, les animaux s'infestant aux pâturages en avalant des larves
strongyloTdes fixées sur les graminaes,
L
---
.--.

- .

-.

-33-
SYNGNMOSE DES RUMINANTS.
Mal étudiée et mal connue encore de nos jours, cette parasito-
-se commune à 1’Homme et aux ruminants a comme agent causal un nematode
Syi-iqamus 1ar.wqet.s
Railliet,I899 dscrit sur du matériel en provenance de
Porto-Rico et du Brésil. Il vit fixé aux parois de la muqueuse laryngée,
pharyngée ou tracheale.
Tout comme les autres représentants du genre S.vnqamus
von Siebold, 1836, le male et la femelle de S. lar,vnqeus vivent constamment
eccouples, le premier fixé à s a compagne au niveau de la région vulvaire
par les ailes de sa bourse caudale , La v u l v e Ettant e n p o s i t i o n a n t é r i e u r e ,
le mâle (2 à 5 mm de long) beaucoup plus court que la femelle (7 à 20 mm de
long), l’ensemble se présente sous 1’ aspect d’un ver fourchu de couleur
rouge vif à l'état frais, fixé à la muqueuse laryngée par les deux extrêmités de
de sa fourche qui sont respectivement les ventouses orales de chacun des
vers. Très souvent, un amcs de mucus recouvre en partie le couple qui peut
F%re confondu CI l'abattoir avec un caillot sanguin filamenteux.
Le nombre des couples est variable , un à plusieurs
dizaines,
associ6s par paquets ou disséminés le long des ailes du larynx ou
m&me parfois dans la partie MErieure de la trachée.
Au niveau du point d’implantation des ventouses orales,
se produit une légere réaction tissulaire avec oedème périphétique, mais
c'est surtout l'irritation continuelle de la muqueuse qui provoque une
sécrétion intense du mucus bronchique avec actes de toux, allant jusqu’à la
suffocation si l’amas de syngames
obstrue le carrefour pharyngien, ce qui
peut avoir lieu chez les petits ruminants.

-34-
C’est ainsi que Rose-Rosette en 1934, a la Martinique,
décrit un cas de syngamose laryngienne chez un mouton où “un bouquet compact
de syngames fixes à la muqueuse du plancher du larynx juste en arrière des
cordes vocales”, en basculant comme un clapet, avait obstrué la lumière
laryngée au point de provoquer l’asphyxie et la mort de l’animal.
La même année ,Buckley a fait mention de l’existence de
nombreux syngames dans les ‘Joies respiratoires des bovins et ovins des
Antilles anglaises (jusqu’à 76 couples dans le pharynx, la trachée et les
narines du mouton).
La localisation nasale de certains specimens semble
inciter l'auteur à renger ce syngame dans l’espèce Synqamus nasicola
van Linstow, 1899 qu i est considérée à l'heure actuelle par certains auteurs
somme synonyme de S. larynqeus dont elle est très voisine,
Baker en 1951, étudiant au Bresil l’importance économique
des helminthiases du bétail, trouve de nombreux animaux parasités par
S. lar.ynqeus
, parmi lesnuels un vieux zébu où un nombre important de syngames
a détermine un oedéme géneralisé de la réçion laryngo-pharyngée.
La syngamose des ruminants existe aussi en Asie, à Ceylan,
chez la chbvre ( Seneviratna, 1962) et en Orisa (Inde) chez le buffle et le
boeuf (Patnaik, 1963) . D'après ces auteurs, le parasite serait aussi
S. laryiqeus .
A Porto-Rico, où la syngamose bovine sévit à l’état
endémicue, le même syngame peut accidentellement parasiter l’tiomme
(Hoffman, 1931).
Le symptBme principal en est une toux continuelle qui
cesse dès que le ver est expulsé au cours d’une quinte plus violente que les
autres . C'est de cette manière que Saint-Prix (1950) a pu diagnostiquer en

-3%
1938
, par examen de crachats, trois cas de syngamose humaine, dont l’un fut
rapporté a l'espèce Synqamus kinqi
Leiper, 1913, décrite par cet auteur sur
un exemplaire rejeté par une femme de l’île de Sainte-Lucie (Antilles anglai-
-ses), A l'heure actuelle, on pense que S. larvnseus
e t S . k i n q i
sont
synonymes et que S. larvnqeus
peut parasiter l’homme (Machado, 1939).
plus recemment, Wells en 1951 décrit B Sainte-Lucie un
autre cas humain , alors que Lima & Bnrboso (1952) relatent lti I5emu cas
mondial et le Sème cas brésilien.
L’affection paraît relativement frkquente au Brésil,
Machado de Mendoça & coll.(I962) décrivent un Sème cas chez un homme de
22 ans.
Les syngamoses des mammifères sont signeZes chez un grand
nombre d'espèces : chat, panthère, Bléphant, okapi, hippopotame, souris
(Thery, 1962) , cependant les conditions d’infestation de 1’hBte dhfinitif
et le cycle de ces helminthes sont pratiquement inconnus.
S i l’on s e &fère à l’épid6miologie d e l a syngemose d e s
O!iseaux (S. trachea ,Montagu,IBII) le cycle serait direct, mais peut passer
65ventuellement
par la mouche domestioue (Clapham, 1935 et 1939) et
expérimentalement par des blattes (Hwang, 1961).
Comment s’infeste le betail ?- Sans doute directement en
avalant des oeufs présents dans les litières ou horbes souillées.
Comment s’infeste 1’Homme ? -Toutes les hypothèses sont
possibles . Hoffman (1931) décrit un cas humain contracté d'après lui au
cours de la visite d’une ferme.
Aux ;+ntJ.lles françaises, la Martinique et la Guadeloupe
sont SS fortement infestees (40 a 60% des bovins trouvés porteurs de
syngames) . Le parasite ne sembla pas exister à Marie-Galante, peut-Btre
parce qulaucune importation en pmvenance des autres Antille n’est faite
vers cette Ue, exportatrice de betail vers la Guadeloupe.
--
-- .-
--
----.

-36-
Economiquement,
cette helminthiase ne semble avoir qu’une
importance mineure ou même nulle, tout au moins pour l’instant,
A u p o i n t d e v u e &pid&miologique, lfexemple d e ’ S. lawnqeus
est frappant. Helminthe à cycle court et direct, du moins le semble-t-il, il
s’est installÉ dans toutes les îles des Antilles où ont ét6 importés des
ruminants domestiques qui reprgsentent un réservoir de parasites pour L’Homme.
STRONGYLOSE DE5 EQUIDES.
Elle est caus6e aux Antilles françaises par un certain
nombre de nématodes parasites de l’intestin grêle et du gros intestin.
Les ptilèvements faits aux abattoirs de Fort-de-France et de
Basse-Terre permettent de dénombrer les espèces suivantes :
Stroncwlus squinus Müller, 1780, tr&s frÉquent dans le caecum et le gros
i n t e s t i n .
Trichonema (Trichonema) calicatum (Looss, 19UD) associ6 au précédent et avec
m&me localisation.
Trichonema sp.
Plusieurs sspiices de trichonèmes dont l’étude systématique
est en cours, mais dont la d&ermination spticifique est délicate , sont pré-
-sents a u x A n t i l l e s f r a n ç a i s e s . Ce sont vraisemblablement les mêmes que celles
trouv&ia à P o r t o - R i c o .
L'ass&.&ftin de t;e's divexs helminthes très pathogènes
(3lrtou-t lés t richonèmes) est ïa tiaYse de graves troubles marbides chez les
équidés.

-37-
Ce sont en premier lieu des alternances de constipation
e t d e diarrhge, avec inappétence, faiblesse, amaigrissement progressif
rendant l'animal inutilisable.
Parasitisme contracté au pâturage, il est difficile de

prendre des mesures prophylactiques . On peut cependant, grdce à des
vermifugations régulières, faites à chaque changement de saison, Eviter l’infes
-tation massive des animaux.
Une bonne thérapeutique consiste à administrer à jeun
per os
du Verbutane (dichlorobutane f chlombut&ne) 80 cc. pour les gros
chevaux dont l’état g&Lral est assez ban ; 40 c c . p o u r l e s c h e v a u x d e t a i l l e
moyenne ou dont l’état général est mauvais ( voir tableaux thérapeutiques à
la fin du rapport).
OXYUROSE
EQUINE.
Cosmopolite, elle a sans doute été intmduite très t6t
aux Antilles françaises, lors de l'importation des premiers chevaux,mulats et
anes . Saunders signElait deja en 1914 Ox,vuris curvula Rud. 1803 (=O.enui)
chez un poney de 1’Sle Saint-Vincent.
Ox,yuris equi (Schrank, 1788) nbmatode de grande
taille (5 à 7 cm) blanc grisâtre avec une extremité plus fine que l'autre,
est pathogèys surtout par le prurit qu’il détermine quand ses femelles
viennent pondre au niveau des marges de l'anus. L'animal devient irritable,
ne dort plus, ne se repose plus et s'amaigrit de jour en jour.

-3b
La cycle du parasita ne comportant aucun hBto intermE:diaire,
11 inf estation se fait directement par absorption d 1 oeufs embryonnes evacues
avec les excréments ou présents dans 1~
pelage des animaux au niveau des
e n d r o i t s s o u i l l é s . Les oeufs peuvent aussi être véhiculés par des courants
d'air; on peut facilement se faire une idée de l'extrême contagiosité de cette
helminthiase qui est surtout une maladie l'd'écurie*.
Le traitement est relativement efficace à l’aide des sels
de pipérazine, à condition toutefois que l’on associe la thérapeutd.yue per OS
à un lavement vennifuga. En effet, la position éloignee des oxyures dans les
parties terminales de 1’ intestin (rectum) ne permet pas à l’anthelminthique qui
a été absorbé en tout ou an partie au cours du trajet intestinal, d'agir
pleinement. C’est pour cette raison qu’un lavement à base de sels de piperazine
solubles est en général très efficace.
Au sujet des doses 21 employer, consulter les tableaux
thérapeutiques en fin de rapport,
En matière d’oxyurose équine, les mesures prophylactiques
sont d’une importance majeure c L’affection se contractant à l'écurie ou au
parc, il y a lieu :
I”/- de vermifuger régulièrement tous les animaux de l’effectif.
20/- d'enlever réguliÈrement les litières.
30/- de dÉsinfecter correctement, au feu si possible, les locaux.
do/- d'empkher les animaux de se lkcher et de manger les litières souillées
par les oeufs d* oxyures.

-4o-
Les vers adultes recueillis dans les poumons de porcs
locaux abattus à Basse-Terre, Pointe-à-Pitre et Fort-de-France , appartiennent
aux deux espèces :
.
Metastmnq,vlus
elonqatus
(Dujardin, 1845) (= Stronqvlus paradoxus Mehlis,ISJI)
(=Metastronqvlus apri Railliet & Henry, 1911).
et Metastronqylus salmi Gedoelst, 1923 (- yetastmnq,vlus elonqatus Salm,I9IB),
toutes deux cosmopolites, répandues à l’occasion de l’importation des porcsa
Leurs oeufs embryonnés sont déglutis par l’animal après les quintes de toux
qui les amènent su niveau de l'arrière-bouche , et sont évacués avec les fèces,
Les larves qui en Éclosent sont avaSes par des lombrics chez lesquels elles
muent et se transforment après migration dans le système circulatoire du
1
ver de terre en larves infectantes. Le porc s'infeste en avalant des
lombrics , les larves de métastmngles
passant de l’intestin au poumon par les
voies lymphatiques.
Traitema n t . La position et la résistance toute particulière des Metastmnqvlus
les rendent très peu vulnernbles à l'action des anthelminthiques.
Tarazona Vilas en 1951 e obtenu de bons résultats avec le
fluorure de sodium en solution à 5% en injections intratrachéales o à raison de
10 cm’
par porc. L’indocilitB de cet animal est un handicap sérieux a la
pratique d’une telle mÉdication . D'autre part, le fluorure de sodium est très
toxique .
En 1957, Gretillat utilise avec succès à Madagascar, le
tetrachlorethylène en solution huileuse par voie sous-cutanee chez des
porcelets infestés massivement par Metastronq,vlus salmi , M, madaqascariensis
Chabaud & Gretillat,I956 et Chocrostronqylus pudentotectus (Wostokov, 1905),
Cf. tableaux de traitement 3 la fin du rapport.
Kassai et Ho110 (1960) ainsi que Sen &. coll. (1960) n’ont
eu que des résultats dEcevants avec la cyanacethy. zirazide à raison de 0,016
gr/kilo/jour/3 jours consécutifs en injections sous-cutanées.
--...
.-. --

-41-
Fenton en 1962 aux Iles Bahamas prétend que le thiofuradène
ajoute 3 la ration (0,0021~ CI 0,01925%) déberrasse en partie les porcelets
de leurs strongles pulmonaires.
Mesures proph.vlactirues.
Les animaux s ‘infectant en absorbant des vers de terre
porteurs de larves infectantes, la prophylaxie consiste à Eviter la divaga-
-tien des porcs en pratiouant l'élevage dans des porcheries bien tenues.
STEPHANUROSE PORCINE
Cette helminthiase des porcins est t&s largement répandue
dans tous les pays tropicaux à climat subtropical.
Aux li.S,A.1 la Géorgie (Batte, 1958) est très fortement
infestée et cette parasitose cause de grosses pertes tkonomiques (Batte &
coll. 1960); il semble en Etre de même en Caroline du Sud où 95% des porcs
commercialises pour abattage sont trouvés porteurs de Stephanurus dentatus
Diesing, ce qui oblige las services v6tErinaires B saisir 05% des foies
ou autres parties de la carcasse Parasit&e par ce
. .
nématode (Graves, 1950)
Freitas (1957) la signale au B&sil et Mayer (1955)
en Republique Argentine où, aux abattoirs de Corrientes
20 3 50% des animaux
sont trouves porteurs de S. dentatus.

En Afrique, elle est trbs rare au Natal (Stepikan S, coll. ,f@g
Daly, f9!30) 1
a ors qu’elle est très fréquente et cause de grosses perte3
économiques au Dahomey . Elle existe au SénGgal (Basse-Casamance) ainsi
qu’à Madagascar. En ExtrBme-Orient, Ceylan (Seneviratna & coll., 1954)
(Paruma & P i l l a i , 1 9 5 4 ) a i n s i q u e l e s iles P h i l i p p i n e s (Jesus & B a u t i s t a , 1957)
et l’Annam ( Bernard & Bauche, 1914) sont des pays ob la stephanurose r6vj.t b
1 ‘Etat endémique . E l l e e x i s t e Qgalement e n A u s t r a l i e (Ross & K a u z a l , 1932).
A u x A n t i l l e s ,
elle est signalée par Saunders en 1914, dans
11 Ile de Saint-Vincent,
Appelée
"mysterious disease" par Moriss, elle est Caus&e
par la présence dans le tissu périanal et parfois dans le foie d’un n6matode
Stephanurus dent atus Diesi ng .
Placés normalement dans les masses cellule-adipeuse3 entou-
-rant les uretère3 et les reins, ces vers de 2 à 3 cm de long , provoquent par
réaction tissulaire, la formation de pcxtuis communiqua’t
d!une p a r t
avec la cavité où est placé le ver et d'autre part, avec le canal urétral
par où sont Evacués les oeufs que l’on retrouve dans les urines.
La localisation hépatique qui est aberrante , provoque au
niveau de la surface de l'organe, des nodules blanch8tres avec une hypertrophie
du foie qui est congestionne. Cette situation ainsi que celle pulmonaire
trouvée trks rarement ne permet pas au nématode de parvenir à sa maturité
sexuelle, mais par contre est la cause de troubles généraux très graves chez
l’h8te.
C'est peut-être la raison pour laquelle les auteur3 ne
sont pas d’accord au sujet de l’importance économique de cette parasitose.
S i e n e f f e t , une localisation périrénale avec infestation
légère
ne provoque pratiouement aucun trouble morbide, mais seulement la

-43-
saisie lors del’abattage de In région parasitee, il n 1 en est pas de mi?me dans
le cas d'un parasitisme massif oùles lésions urktrales peuvent &tre importantes
et où les vers situes dans le foie provoquent de graves d&ordses avec
amaigrissement,cachexie pouvant aller jusqu’à la saisie partielle ou totale
de la carcasse.
Plusieurs auteurs ont étudie les causes de ces differences de
l o c a l i s a t i o n , Elles sont fonction d'apres Bernard & Bausche , 1914;
Schwartz & Price, 1931; Ross & Kauzal, 1952 , de la voie de pénétration des
larvesinf ectantes . Ces auteurs ont étudié le cycle évolutif de 5. dentatus
e n Eihnam,
aux U.S.A. et en Australie.
Ils ont démontré qu’une infection
par voie transcutanée aboutit à une localisation périrén ~.a alorsque la
voie buccale donne des parasites erratiques qui vont s: fixer dans le i’oie,
les poumons ou en région lombaire (Tromba & coll.,I957).
Le cycle biologique est direct, sans halte intermédiaire vrai.
Les oeufs évacués avec les urines Eclosent si le milieu est humide et chaud
(260-27gC.) . La larve rhabditoïde qui sort de l’oeuf grandit et donne après
deux mues, une larve strongyloïde enkystée infectante , très résistante aux
agents extirieurs si elle est placèe dans un milieu humide tel que vase,
excréments (Rigor,I959).C'est elle qui va infester le porc par voie transcuta-
-née active ou par voie buccale quand ce dernier viendra patauger ou fouiller
l e m i l i e u i n f e c t é .
T m m b a , 1955 e t 1 9 5 8 , a
'montré le r8le que pouvaient jouer
les vers de terre Eisenia foetida
et Lumbricus terrestris
dans la transmis-
-sion d e S. d e n t a t u s . Ces invertébrés jouent accessoirement le r8le
d ’ h ô t e d ’ a t t e n t e , en ing6rant des larves qui s’enkystent dans leurs tissus;
le porc s'infecte en avalant des lombrics (Clapham, 1934).

E
-44-
La stephanurase porcine est très fréquente en Guadeloupe
sur les porcs de la région des Abymes et du Gosier.
Aux abattoirs de Pointe-
&Pitre, 50 à 60% des animaux abattus sont porteurs de stephanures plus ou
moins nombreux dans leur tissu périrénal ou leur foie, ce qui entraîne
parfois, dans les cas les plus graves, la saisie du foie, et d’une partie
des lombes quand ce n’est pas,
la carcasse hydrocachectique toute entière des
sujets les plus maigres.
Le sud de la Guadeloupe proprement dite, ainsi que le
nord ( Lamentin, Sainte-Rose) sont très infestés ( constatations faites aux
abattoirs de Basse-Terre, Le Raillif).
H la Martinique, la stephanurose semble plus rare ,les
Blevoges industriels étant plus nombreux.
Dans la seule région de Pointe-&Pitre/Abymes
où l'élevage
familial est très répandu, les porcs errent ZI la recheroàe de ~SUS
de leur nourriture autour des cases où des caniveaux plus ou moins fangeux
servent à Cvacuer
ordures et eaux vannes . C’est un milieu de choix, pour
l’éclosion des oeufs et le développement des larves de S. dentatus qui y
trouvent humidité et chaleur.
Le cycle Evolutif se boucle sur place expliquant la
haute endémicité présente dans cette partie de la Guadeloupe.
Dans presque tous les villages de la Grande-Terre, chaque
maison est entourée d’un petit lopin de terre plante de légumes à la saison
favorable. Après la récolte, le terrain, une fois nu, est livre aux porcs
qui se nourrissent de racines et tiges abandonnées surplace. Comme tout
sol arable est en general envahi par les vers de terre, les conditions sont
remplies pour que ces derniers jcuent leur rf3le d'hôte d’attente et de
réservoirs de larves infectantes.

-45-
A l a Martinique, certains grands élevages porcins sont
installés sur des emplacements humides et fangeux . Le nombre élevé d’animaux
transforme le sol en véritables fondrières où se vautrent à loisir les
porcs. La stephanurose plris6nale y est fréquente t mais comme seuls les
s u j e t s e n b o n é t a t s o n t l i v r é s 3 l ’ a b a t t o i r , i l e s t d i f f i c i l e d ’ é v a l u e r
l’importance de la stephanurose hepatique qui est peut-&tre la cause d’un taux
de mortalite élevbe chez les jeunes qui meurent complètement cachectiques.
Pour des raisons difficiles à invoquer dans ce rapport, il n’a pas été possi-
-ble de proceder à des autopsies de contr8le sur ces cadavres.
Le traitement d’une telle helminthiase est illusoire et
i n e f f i c i e n t . En effet, si l’on considÈ?re la position des parasites, seul
un vermifuge à effet systémique puissant pourrait les atteindre , mais cela
n'irait pas sans danger pour l’h@te. Le Néguvon (Bayer) serait à essayer
(Cf. tableaux thérapeutiques en fin de rapport).
Certains auteurs ont propose le tetrachlorure de carbone
qui n'est pas sans risques pour des sujets en mauvais état gEnBra1 avec des
lésions
hépatiques.
Seneviratna & coll. en 1954 ont testé sans grand SU~C&~
l’iintimosan associe à un sel depiperazine (Caricide).
Egerton (1961) pretend avoir eu des résultats intéresw
-sants e n u t i l i s a n t l e t h i a b e n d a z o l e , mais la même anr&e Alicata ne constate
aucun effet de ce produit contre le pouvoir migrateur des larves de Sldentatus
chez des lapins infestés expgrimentalement.
Mesures prophylactiquesà prendre contre la stephanurose porcine.
Comme la plupart
des helminthiases contractées sur le
terrein, la lutte contre cette affection parasitaire doit être basée sur des
mesures prophylactiques générale et alimentaire.

Ikoma & Itto (1952), Stewart & Tramba (1957) preconisent
l'hygiène des locaux, le drainage et l’abandon momentané des parcours infectfis,
Batte (1958) obtient de bons résultats en Géorgie (U.S.A.)
en renouvelant les truies assez frequemment pour Bviter qu’elles ne s’infestant
massivement.
Au sujet de la destruction des larves de S. dentatus,
Anderson & coll. en 1951 ont remarque que les isomères A et
f
du
benzène hydrochloride les tuaient in vitro O Freitas (1957) recommande un
mélange de produits tensio-actifs (Duponol C ) (alkylsulfate de sodium +
inurysulfate de sodium ) en solution à 1% à pulvÉriser sur les sols pour
détruire les oeufs et les larves. Pour Alicata (1954) un bon larvicide à utili
-ser dans la désinfection des porcheries est le "Polibor 3" (pentaborate
tetrahydrate de sodium -t tetraborate pentahydrate de sodium)
. Les doses
sont de 5 livres à diluer dans 3 gallons d’eau a repandre sur 100 pieds carrés
(2,5 kilos dans X0,5 litres d’eau pour envirrn 12 mètres carrés). La rémanente
du produit serait de 4 semaines.
Jesus & Bautista (1957) aux Philippines ont essayé
d'assainir les parcours avec du chlorure de sodium.
Quant aux essais de destruction des formes immatures chez
l’hôte le 1 diethylcarbamtJ1 -4- methyl piperazine dihydrogen citrate (caricide)
serait actif chez le porcelet B raison de 25 mg/kilo/jour/2jours une fois par
mois ( Mac Caughey & coll., 1955).
En résumé, la prophylaxie de la stephanurose porcine aux
Antilles françaises consiste à :
I"/- Eviter la divagation des porcs,
20/- Construire des stalles à sol cimenté, avec pente conveneble,
30/- Nettoyer et désinfecter régulièrement les porcheries B l'eau et avec
des solutions de produits tensio-actifs qui détruisent les oeufs et les
l a r v e s .

.
I..,
I
--
-
.
I
.,.n
-47-
DESOPHAGOSTOMClSE NODULAIRE DU PORC,
Saunders en 1914 trouve Oesophaqostomum dentatum (Rud.1803)
chez un porc de l’ele Saint-Vincent.
Aux Antilles françaises , les prél&vements faits aux
abattoirs montrent que c’est -
cette espèce qui parasite les porcs &
la Martinique et à la Guadeloupe.
Les l
remarques faites eu sujet de l’ossuphagostomose
des ruminants sont valables pour celle du porc.
Pour le traitement, consulter les tahleaux d’anthelminthiques
en fin de rapport.
ASCARIDIASE PORCINE.
11 n’est pas rare de trouver aux abattoirs quelques
exemplaires d’Ascaris lumbricoides L. 1756 , dans l’intestin grêle des porcs
abattus pour la charcuterie.
Pour la momenttout au moins, cette helminthiase ne semble
pas avoir une trGs grande importance. Affection contractee à la porcherie, les
porcs antillais Elevés en gEnéra1 en liberte ne s’infestent que très Xgerement.
Si l'élevage industriel du porc se généralisait, il y aurait
lieu de prendre certaines mesures d’hygiène et de prophylaxie semblables
à celles énoncEes plus haut en ce qui concerne l'ascaxidiase desruminants.
Quant au traitement,si le fluorure de sodium per os
donne de bons r6sultats, il n’est pas sans d a n g e r e t i l f a u t l u i preférer
sait le tétrachloréthylène per os
, soit les sels et dérivés dela
pipérazine.

-49-
p o s s i b l e e s t l ’ é l e v a g e e n s t a b u l a t i o n . Une telle mesure est difficile à
prendre quand on pense oue lIélevage caprin auxAntilles françaises Bd locali-
-sé aux régions les plus pauvres à sol aride et sec ( c8te SOUS le vent) OÙ
la culture des plantes fourragères est difficile.
Le traitement de la Monieziosa a fai.3 l’objet de nombreux
t r a v a u x . Graber (1965) préconise le 14.015 R.P. -
Castel, Graber, Gras
& Chhay-Hancheng (1960) et Gras & Graber (1964) ont essayé les arsénis+@e
métalliques et en particulier l~arséniate d'étain , Ces derniers très toxiques
sont à employer avec beaucoup de prkautions.
CYSTICERCOSES BOVINE ET PORCINE
.
Le taeniasis humain à Taenia solium et à T. saainata
existe aux Antilles françaises.
Comme partout dans le monde, la lutte conke cette
helminthiase suppose la suppression du péril fécal par des mesures d’hygiène
générale .
MïXRACANTHURHYNCHOSE
DU PORC.
Appelée aussi giganthorhynchose ou échinorhynchose
h
porcines , elle a comme agent causal un acantocéphale Macracanthorhvnchus
hirudinaceus (Pallas, 1781) ver arrondi de ID à 40 cm de long suivant le
sexe, blanchatre ou légèrement brunâtre, cylindrolde parfois renflé à ses
deux extr%mités , et se ridant transversalement sitôt la mort au point de
lui donner l'allure d’un cestode.

-5o-
Fixé à la muqueuse de l’intestin gr&le par son rostre globu-
leux garni d’épines , il pdnètre profondément dans la sous-muqueuse et la
musculeuse en provoquant presque toujours une zone abcédée autour du point
d’implantation.
Il peutdans certains cas perforer la paroi de l’intestin
avec péritonite consécutive.
Le nombre de parasites est variable, quelques exemplaires
à plusieurs dizaines.
Une infestation massive peut &tre mortelle pour l’animal
qui meurt en gr5néral des complications par infection microbienne naissant au
point de fixation des parasites ou par perforation intestinale,
L’amaigrissement
progressif
avec troubles gastro-intestinaux
sont les principaux symptômes.
Le porc et les suides sont les h8tes principaux, mais le
chien peur s'infester et accessoirement lshomme ( Shirinnik & coll., 1958).
Helminthiase cosmopolite, elle est fréquente en Russie
(Gorban & Vorobev, 1550 ; Chebotarev,I954) , en Bulgarie, aux U.S.A. et au
Pérou (Cubas ,195O) . Aux Antilles anglaises, Saunders en 1914 trouve
M. hirudinaceus
chez un porc de Saint-Vincent,
A 1s Guadeloupe M. hirudinaceus
est très fr6quent parmi
les porcs locaux abattus 3 Pointe-a-Pitre et à Basse-Terre. Il a même été
relevi: aux abattoirs de ce dernier centre, une localisation erratique de ce
ver dans l’estomac du porc. (Leg. Dr.Bossardet)
h
Comme chez tous les acantocéphales , son cycle évolutif
passe par un h8te intermédiaire qui est un arthropode en l'occurrence un
Scarabeidae .

-5In
Les oeufs du parasite évacués avec les fèces sont avalés
par la larve du scarabée ofi ils éclosent pour donner plusieurs stades larvaires
avant de s'enkyster . Ces kystes résistent lors des remaniements tissulaires
importants de la métamorphose et sont encore présents chez l’image qui joue
un r81e de réservoir et de propagateur de parasites. Le porc s’infeste en
mangeant des larves ou des adultes de scarabées.
En Ukraine,(Chebotarev , 1954) les h8tes intermédiaires
sont les coléopt&res Oryctes nasicornis
chez lequel on peut trouver jusqu la
74 larves enkystées chez un m&me insecte, ainsi que des Geotruues et
Aphodius subterraneus .
Au P&rou, où 20% des porcs sont infestés (Cubas,I950), ce
sont les Scarabeidae ,Ancistruma kluqi
et Liq.vrus maimon qui sont les
vecteurs . Les animaux s’infectent en avalant les larves de
coléoptères
quand on les lache dans les champs de canne à sucre ou de pommes de terre
aprbs la récolte.
A la Guadeloupe propremsnt dits 00 les porcs doivent
divaguer en for& , les chances de contamination sont nombreuses avec les
diverses esp&ces de scarabées qui existent dans l’£le.
Au sujet du traitement de lfechinorhynchose du porc, tous
les essais faits à ce sujet semblent avoir abouti à des échecs et la
bibliographie de ces vingt dernières années ne fait mention que de mesures
prophylactiques.
Mesures prophvlactiques contre la macrecanthorh,ynchose porcine,
Elles sont basées sur l’hygiène et la désinfection des
porcheries et surtout sur l’élevage en stabulation . Il suffit dlemp&her
le vagabondage des porcs en forêt et dans les endroits où ils sont susceptibles
d’avaler des larves ou des coléoptères adultes.
.-
--_.

-521
Autres helminthes de moindre importance récoltés aux abattoirs de Fort-da-
France, lamentin (Martinique). Basse-Terre, Pointe-a-Pitre et la Moule
jGuadeloupe) .
Trichuris ovis (Abildgaard, 1795) sur mouton (caecum)
Setaria labiato-papillosa (Alessendrini, 1838) sur boeuf dans cavité
péritonéale . Quelques rares exemplaires.
Setaria equine
(Abildgaerd, 1789) sur cheval dans cavite pkriton6ale. Très
rares exemplaires.
Anoplocenhala perfoliata
(Goeze,I782) cheval, dans caecum.
Enfin des examens coprologiques faits sur des bovins et des
ovins ont permis de mettre en évidence des infestations moyennes 3
Trichostrcnqylus SP.

MOLLUSQUES D’EAU DOUCE DES ANTILLES FRANCAISES,
Les enqu&tes malacologiques effectuées sur le terrain au
s u j e t d e l’bpidemiologic d e l a d o u v e d u f o i e e t d e s a r é p a r t i t i o n géographi-
-que ont abouti à la rtkolte d’un certain nombre de gastéropodes d’eau
douce
_ . dans des mares, ruisseaux et torrents de la Martinique, de la
Guadeloupe et de ses dépendances (Marie-Galante et Iles des Saintes).
Depuis 1945, plusieurs enquêtes ont été faites aux
Antilles françaises sur la répartition géographique, la nature et la
fréquence des gîtes à Planorbes pouvant heberger les formes larvaires de
Schistom mansoni
Sambon, 1907 agunt causal de la bilharziose intestinale
humaine qui règne à l’état endgmique dans ces îles (Deschiens & cnll.,I955)
(Courmes & coll., 1964) *Seul Australorbis qlabratus , vecteur de ce
schistosome,
est signalé dans ces travaux.
En ce oui concerne l’helminthologie vétérinaire,
plusieurs affections B trématodcs existent aux Antilles françaises . Il a
donc paru intkressant de relever en vue de travaux ultérieurs, la fréquence
et la répartition des mollusques d’eau douce , vecteurs éventuels de ces
helminthiases (Fasciolose,
Paramphistomose,
Gastrodiscose).
La liste de ces gastgropodes avec la description sommai-
-re d e l e u r habitus, le ou les lieux de leur capture, leur ftiquence, la
nature de leur biotope avec quelques observations sur leur écologie sont
données ci-dessous.
La prophylaxie de la distomatose en Martinique,
affection jusqu’à ptisent tr8s peu répandue dans l’Iile, demande la mise en
oeuvre d’un programme visant 3 la destruction du mollusque vecteur: L.vmnaea
cubensis . Une ktude de son écologie et de son comportement termine
ce travail préliminaire sur la faune
malacologique dulcasuicole des
Antilles
françaises.

-5lL.
RESULTATS DES ENQUETES MALACOLUGIQUES.
Celles-ci sont loin d’e-Ere complètes, mais apportent cepen-
-dant une lEgère contribution à la connaissance des mollusques d’eau douce des
A n t i l l e s frangaises.
.
L.vmnaea cubensis Pfeiffer.
C'est le vecteur de Fasciola hepatica
L. 1858 à La
Martinique. (Gretillat, 1966).
Ce mollusque
CI cosuille dextre mesure 6 à 7 mm de long
sur 2,6 à 3 mm environ. Gris plus ou moins clair, certains exemplaires sont
ponctués de jaune sale sur la première convexité à partir de l'ouverture .
Une fine striation visible seulement à la loupe en lumière rasante Epouse
les contours de la coquille qui a 5 tours de spires. Le pied massif est
coiffé à sa partie antérieure de deux petites cornes trapues, aplaties de
forme sensiblement triangulaire.
GPtes à la Martinique : a/ Belle Fontaine, dans un
ruisseau et dans les canaux d'irrigation d’un pâturage artificiel B
Diqitaria decumbens . Très nombreux surtout dans les endroits où l'eau est
fortement oxygénée (ICI à 15 exemplaires par m2) .
b/ Rivière de l’Anse Charpentier
( cBte est entre Marigot et Sainte-Marie) (com. R.P. Pinchon) . A quelques
centaines de mètres du littoral. Ce mollusnue doit être fréquent dans les
ruisseaux de cette region , E n e f f e t , i l y a quelrues a n n é e s , d e s c a s d e
distomatose ont été observés par le Service vétérinaire des Gbattoirs de
Fort de France sur des bovins provenant du Lorrain.
c/ Comme autre localisation
probable des gîtes à L. cubensis , il y a lieu de citer les cours d!eau des
environs de Rivière Salés, puisque certains animaux provenant de cette région
sont atteint.~ de fasciolose. Aucune prospection malacologique n’ayant encore

---
--
- .._

5fL
é t é f a i t e à c e s u j e t , il serait intéressant de rechercher ce gastkopode dans
les nombreux canaux qui drainent les terrains de culture et les pacages de
basse altitude.
Eiomphalaria havanensis
P f e i f f e r
Planorbe de taille moyenne 0,7 à Cl,8 cm de diam&tre 3 spires
régulières, de couleur trEs foncke.
Semble surtout proliférer dans des eaux aérÉes ou renouvelées
(eau de source), mais peut survivre dans des gîtes très vaseux. Sa multiplica-
-tien semble alors arrêtée.
Il fuit les milieux trop acides et marécageux.
Il serait intgressant de rechercher dans quelle mesure, il
peut Qtre aux fintilles françaises un h8te intermédiaire de Schistosoma mansoni
Gîtes reconnus et prospectés :
I”/- Vallée du Fond Laillet (Martinique). Dans canaux d'irriga-
t i o n , e n e a u clüire, sur fond sablo-argileux ou rocheux . pH=6,B . Densité
allant de 2 à 20 exemplaires par mètre carré,
20/- Dans canaux d’irrigation des pacages de flencs de mon-
-tagne au Fond Laillet (Martinique). Très rares exemplaires.
30/- Salines (Sud-Est de la Martinique) dans mares vaseuses ,
pH= 7 . Eau très peu aÉrae. VBgétation eouatique nulle. Rares exemplaires sans
ponte.
4c/-Sainte-Anne (Martinique) dans une retenue d 'eau artificiel
-le , pH =6,8 . VégéSation acuatique. J o n c s e t C y p e r a c é e s , Buelques exemplai-
-res trouvés le long du bsrrage en maçonnerie et parmi les plantes.

-57-

-SE-
SO/- Terrains de pacage des collines de la région du François (
(Martinique). Dans des mares vaseuses et surtout dans des abreuvoirs alimentés
en eau par la canalisation urbaine O pH&, 8 O Prolifération abondante dans ces
collections d’eau créées par 1’Homme ( vieilles chaudières en fonte servent
autrefois 3 la fabrication du rhum et utilisées actuellement comme abreuvoirs).
60/- Mares dans terrains de pacages de la région du Robert
( M a r t i n i q u e ) . Simples excavations où s’accumule l’eau de pluie. Le fond argi-
-1eux imperméable en fait des points d’eau permanents dont certains sont
alimentés
partiellement par une petite résurgence.
Densité malacologique variable suivant le degré d’envasement et
d'aération du milieu , 1 à 2 specimens par mare.
Ces gîtes en état de repos en saison sèche (février-mars)
doivent se repeupler dès le retour des pluies en avril-mai,
TE/- Cari-il d'irrigation d’un terrain de pacage à Raillif
(C8te sous le Vent) (Guadeloupe) au flanc d’un contrefort montagneux dominent
la mer . Eau claire, un peu courante, fond vaseux , 5 à 6 exemplaires par
mètre carré de surface de gPte.
Australorbis pereqrinus (d'tlrbigny)
De taille plus grande tue le précédent, sa coquille très
foncke est plus épaisse, B ouverture large et arrondie. Dimensions : 1 à 1,2
cm de diamètre.
Au cours d’une prospection malacologique faite en collabo-
-ration avec 1~Institut Pasteur, la Direction de la Santé et le Service des
Eaux & Forêts de la Martinique dans la région de Saint-Pierre où règne une

. . .
59-.
haute endémicité bilharzicnne, ce gastéropode a été trouvé en grand nombre
(20 à 50 mollusques par mètre carre de paroi) dans un bassin-piscine collectant
les eaux d’un ruisseau (rivière Parnasse) à 7 kms de Saint-Pierre. Ce bassin
car& de 50 mètres de côté sur 2,SCl mètres de profondeur, b8ti en maçonnerie,
est un endroit idéal pour la prolifération de A. pereqrinus qui n’existe
pas dans le canal d’amenée l’eau est trop courante.
L’eau de ce bassin de pH=7 est relativement claire et un
peu aérEe par renouvellement continuel en ûmont, sans végétation aquatique,
mais les murs recouverts d’un épais tapis d’algues entretiennent une faune
malacologique très dense.
.
Des tests de sortie de cercnires montrent que certains
exemplaires hébergent les formas larvaires de Sch.mansoni . Ce réservoir
dleau est donc un foyer de schistosomiase intestinale humaine qu’il serait
facile de détruire par épandage de molluscicides.
Cet exemple montre tout la danger que repr6sente l'inter-
vention de l’homme dans 10 construction et l’aménagement des cours d'eau 3 des
fins d’irrigation quand on ne prend aucune précaution pour Eviter la proliféra-
-tien des mollusques d’eau douce,
A la Martinique, en particulier, de nombreux gîtes à
bilhnrziose ont 6té ainsi créés alors vue dans les ruisseaux descendant de la
montagne, les Australorbis sont tr8s rares ou absents.
Australorbis qlabratus (Say)
Planorbe de très grande taille. Coquille noire, épaisse,
à nombreux tours de spires. Dimensions :1,5 B 2 cm de diamètre.

--CIL
‘1 -

Gîtes reconnus et prospect& :
Io/-Bassin d’uno maison particulière au Robert (Martinique).
Quelques exemplaires de très grande taille.
2g/-Fort-de-France , dans caniveaux de la ville basse.
30/- Marie-Galante : mares da Pirogue, de Ducos, de Saint-Louis,
de Grand-Bourg, de Vallon, de Ménard (Nord de llIle).
Toutes ces mares qui sont pour la plupart des collections
d’eau de pluie à fond argileux et dont le niveau baisse au cours de la saison
sèche,sont des gîtes à A. qlabratus qui est au repos durant la période
seche.
En effet, tous les exemplaires récolt& sont des adultes de très
grande taille reposant sur la vase et en nombra relativement restreint.
40/- Mares de la région est de la Grende-Terre (Guadeloupe),
le long de la route du Moule à Saint-François - Mares de Zevalos, de
,
St-Louis. En voie d’assèchement avec quelques A. qlabratus plus ou moins
enfouis dans la vase des bords envahis souvent par des joncs.
t
5!/- Mare de Terre de Haut (Iles des Saintes )(Guadeloupe).
De tr5.s nombreux A. qlabratus
adultes fixés aux racines et sous les feuilles
de Pistia stratiotes L.
qui recouvrent la surface de l’eau.
Des prospections mafacologiques ayant étE faites c1 plusieurs
reprises à la Guadeloupe au s:;jet de ce mollusque par Deschiens & coll.
en 1955, par Mari11 en 1958, puis par Courmes & coll. en 1954, les recherches
sur le terrain n’ont pas éta poussées plus loin.
Drepcnotrema cultratum (d!Orbigny)
Petit mollusque ressemblant à une planorbe à coquille claire
asymetrique . I l a une face plane 9ur lûc,uelle il se tient au repos sur la
vase ou sur des débris flottants ( feuilles, branches tombees, etc...)
Dim#nsions 0,6 B 0,9 cm de diamètre.

Ce gastéropode existe dans un Stang permanent de Marie-
Galante à 5 kms au nord/est de Grand-Bourg (Mare Cosmobil),
C'est le premier Drepanotrema signalé des Antilles françaises
.
Physa marmorata G u i l d i n g
Mollusque à coquille allongae, claire , globuleuse en
avant, à ouverture senestrc, à columelle courte et pointue , triia fréquent
dans les points d’eau à la Martinique et B la Guadeloupe où il voisine avec
Biomphalaria havanensis , Australorbis qlabratus et Lvmnaea cubensis .
Dimensions : 1 à 1,2 cm de long sur Cl,5 cm d'épaisseur.
Il prolifère surtout dans les gîtes en eau claire
légèrement oxygÉnée,
à courant très faible avec un peu de vegbtotion aquatique.
Il seroit intéressant de rechercher dans quelle mesure,il
est susceptible de transmettre certaines affections à tremotodes des animaux.
Gîtes reconnus et prospectés :
I"/- Vallée du Fond Laillet (Belle-Fontaine, Martinique)
canaux d'irrigation . 1 à 2 specimens par metre corré.
20/- PSturages de L’Elevnge du Fond Laillet . Dans
canaux d'irrigation à flanc de montagne ‘2 à 5 specimens par mètre carré.
30/- Mares dc Salines (Martinique) . Très rares specimens
au repos dans points d’eau en voie d’assèchement.
40/- Retenue d’eau à Sainte-Anne (Martinique) fixés aux
joncs des rives.
5"/- Mares de la région du Robert (Martinique).Très rares
specimens.
60/- Le Baillif (Guadeloupe) (CGte sous le Vent) dans un
canal d’irrigation à flanc de montagne . Nombreux specimene avec pontes en eau
courante fix& sur les graminées.

Potnmooiyïflus coronatus Pfeiffer
I
Gast6ropode d’eau douce operculé de tres petite taille
(1,8 à 21 mm) à coquille brune , allongée, à ouverture dextre et a 5 tours de
spires. Petit mollusque gastropode hydrobiidé ne devant pas &tre confondu
avec Lymnaea cubensis qui est de taille double, à coquille plus claire et
dont les cornes sont courtes, plates et triangulaires alors qu’elles sont
longues et filiformes chez P. corona.tus . Il existe des exemplaires B
coquille lisso et d'autres à coquille épineuse (cf. dessin).
Tres nombreux exemplaires (20 à 30 par m2 ) avec pontes
dans un petit ruisseau côtier de la "cate sous le vent” ?I 1 km au nord de
Deshaies ,"rivière de l'anse Mitan"
la long de lo route de Sainte-Rose à
Deshaies (Guadeloupe proprement dite) ,, Eau courante claire, coulant sur
fond vaseux avec lit du cours d'eau encombré de graminges aquatiques et
de fragments de feuilles de canne à sucre en voie de putrefaction servant
,
de support et d’aliment aux mollusoues?
Cet hydrobiidé existe à Porto-Rico et aux U,S. Virgin
Islands (Ferguson & Richards, 1963).
En 1965, Doby, Mandahl-Barth, Chabaud & Deblock ont
observé
l'extrême prol&ficité de Potamop,yrqus jenkisi (Smith,ISBS)
dans certains torrents du sud do 1~ Corse ou Bulinus truncetus Etait
fréquent il y a encore quelques années (Buttner & Bouccart, 1957;Gretillat,
1963) . Dtintroduction r&ente, p. jenkisi
- - avait éliminé Bulinus truncetus
de ces gîtes.
Il serait intéressant d'étudier dans quelle mesure
Potamop,yrqus coronatus
serait susceptible de se comporter de la même manière
avec Lvmnaea cubensis , vecteur de Fasciola heoatica à la Martinique.
En ce
qui concerne la destruction d'Australorbis qlabrotus par des moyens biolo-
I-
-giques , seul Marisa cornuarietis a donné des résultats satisfaisants
a Porto-Rico ( Ferguson & ~011,
1958, Radke S, COU, 1951 et autres).

.
.
.
-

- fJs-
Des recherches seraient à entreprendre sur les possibilités
de lutte biologique avec Potamop.vrqus coronatus signalé pour la première fois
21 La Guadeloupe, Le dernier Comité d'Experts sur la bilharzioee de l?Organisa-
-Con M o n d i a l e d e l a SantÉ
souligne 1 I intérêt et l’avantage d’un tel procédé
dans le contrôle maktologique des viviers et exploitations anuicoles oh
l'emploi des molluscicides chimiques est interdit pour des reisons pratiques.
Nsretina punctulata Lamark
Mollusque opercule , à coquille globuleuse, ornementé de
points jaunâtres tranchant sur un fond sombre et fermée par un opercule
épais.
Existe dans presque tous les torrents de la Martinique et
de la Guadeloupe on le trouve en plein courant fixé aux rochers.

PREMIERES OBSERVATIONS FAITES AU LJ~BUR~TU IRE SUR L’ECOLOGIE DE LYMNAEA CUBENSIS
Si l’on s’en défère à la bibliographie
, les
quelques essais de mise en élevage de L. cubensis au Labo:ratoire ont été
decevants, les auteurs ayant pu difficilement le maintenir en survie en
utilisant certains artifices dIalevage tels que les aquaterrariums.
Lee en 1962, étudiant le cycle bialogioue d~kieterabilhar-
-zia
americana Price,
1929, parasite du rancoon et d'autresmammifères du
sud/est des U.S.A., constate que L, cubensis , h8te intermédiaire de ce
trématode, s’adapte tr3s difficilement aux conditions d’élevage en laboratoire8
Pour realiser le cycle d’H. americana, il se voit oblige de travailler sur des
specimens, infestés naturellement , xécoltt5s dans des gltes du Delta du
M i s s i s s i p i . Lee les maintient en survie en les nourrissant avec de la laitue
frslche . En aquarium, le plupart des specimens s’enfouissent dans la vase
.
humide où ils entrent en diapause.
V e r g a n i e n 1955 a u V e n e z u e l a a v a i t dejè f a i t c e t t e
remarque . Apres un repos de 235 jours, 45% des mollusques sont capables de
donner des pontes fertiles.
Avec beaucoup de précautions, il a Eté possible de rap-
-porter de la Martinique, une souche de L. cubensis , maintenue en 6levage
depuis le 2 Avril 1966.
Des 50 specimens adultes récolt& dans un canal
d'irrigation de l’elevage du Fond Laillet (Belle Fontsine), le 9 mars 1966,
il ne restait plus en arrivant 3 Dakar que 5 exemplaires dont 2 en tr&s mau-

-67-
-vais état, les autres étant morts au cours du transport ou au cours de leur
séjcur à la Guadeloupe du 12 eu 30 mars 1966.
Les diffé-.ents milieux de survie ou d'élevage ont éte
successivement essayés :
B/- Dans une eau de source non aérée a r t i f i c i e l l e m e n t d e pH=6,8 e t B 26OC.
L, cubensis
fuit le milieu aquatique en quelques heures pour s'immobiliser
sur une parai sèche où il entre en diapause. Remis en eau dans les quelques
heures qui suivent, il reprend son activité
pour fuir encore et tenter de
se remettre en diapause. Trois ou quatre fuguas suivies d’une remise en
aquarium aboutissent à la mort du mollusr‘ue,
bl-
En eau de source non aer8e avec fond rocheux, certains exemplaires
s’immobilisent le pied fixe CI la paroi rocheuse au niveau de la surface de
l’eau, aux endroits où par capillarit8, le substrat est humide.
c/- Dans le milieu précédent mais très fortement aérE par un oxygénateur à
bulles, les mollusques se déplacent lentement et ont tendance 9 se rassembler
aux endroits où llaeration est maximum.
Dansles trois milieux a/,b/,c/, les mollusques délais-
-sent la laitue crue ou bouillie qui leur est distribuée et aucune ponte n’est
Observ?e.
d/- Des matières organiques en putrgfaction ojoutees au milieu, telles que
des fragments de feuilles de canne SI sucre ayant sEjourne dans l’eau pendant
un certein temps, permettent de nnurrir partiellement L. cubensis , qui ne
f u i t p l u s ltaouarium.
e/- Sur fond vaseux (5 cm dlepaisseur) recouvert de IU cm d’eau très forte-
-ment agrée, l’un des derniers survivants donne une ponte le 3/IV-66. De cet
amas d’oeufs ( 20 environ) en forme de virgule et de 1,5 à 2 cm de long,
naissent le 12/IV-66, 5 Lvmnaea
cubensis
qui sont la base de l+dlevage.

--6e -
Ces quelques oxcmplaires, ont, durant les deux premières
semaines de leur vie, une croissance très lente . Se maintenant fixés aux
parois de l'aquarium, à égale distance du fond de vase et de la surface, ils
se nourrissent vraisemblablement
des microorganismes en suspension dans
l'eau .
Beaucoup moins “vagabonds” que leurs parents ramer& de la
Martinique, ces jeunes L, cubcnsis
-w,, -,..*-1 ..- commencent à manger de la laitue à partir
de leur troisième semaine D Ils mesurent alors 2 mm0 de long . Deux semaines
plus tard, ils ont atteint 1~ taille des mollusques adultes qui leur ont donnÉ
naissance
et commencent à pondre à 1'3ge de 34 jours . Le developpcment
d’oeuf à oeuf a dur6 43 jours, dont 9 pour l’klosion des oeufs , ce qui
est extrêmement court.
I
Les pontes se succèdent nombreuses (26 pour 5 mollusques
e’n 14 jours) et deviennent le dEpart de cet olevage. La courbe de cmissance
( p o i d s ) donr&e p l u s loin? a Ctg établie à l’aide d'exemplaires nés de ces
pontes.
A partir du dÈSbut de la periode de ponte, la taille des
mollusr ues s + accroît
au point de dépasser en longueur 2 fois celle des
L . cubensis récoltées sur le terrain,
leurs poids &tant environ 5 à 6 fois
p l u s É:levée
A 56 jours, ils mesurent 1,3 à 1,5 cm de long sur Il,60 à
0,80 cm de large et pèsent en moyenne 0,28 à tl,35 g.
Ces exemplaires Glevés artificiellement ayant une taille
anormale sans doute parce tue soumis à un régime riche et régulier, il était
.
intéressant de savoir si leur faculti dc rgsister à de mauvaises conditions
du milieu, ne statait pas amoindrie,
Pour ce faire, ils ont 6té successivement places dans des
aquariums
ont Bté progressi.vemcnt supprimgs, les é16ments ayant permis
leur cmissance et leur multiplication ( vase, laitue crue, aération
artificielle):

-fil-
I"/ - Dans un aouarium en eau de source a6ree,filtrée de pH=6,B à 24OC,
contenant de la laitue crue . Aucune tentakva de fuite hors de l'aquarium
n’est observée. Pendant une semaine, les mollusques continuent à se nourrir
en pondant rÉguli&ement comme dans l’aquarium à fond vaseux.
20/-
Quand l’alimentation est supprimee mais l'a6ration du milieu maintenue,
les L. cubensis
ont un comportement normal et continuent à pondre , mais
certaines pontes sont stériles.
30/- Au bout de 7 jours, l'aération est interrompue ; les mollusques slimmo-
-bilisent sur le fond et les parois de l'aquarium , Les pontes cessant,
mais an une semaine, aucun exemplaire n’essaye de quitter le milieu acluatique
pour entrer en diapause.
40/- Pour reconstituer au laboratoire, les conditions d’assèchement d’un gPte,
les mollusques sant installés dans un aouarium à moitié rempli de vase humide
avec en son centre un Fragment de rocher dépassant de quelques centimètres la
surface vaseuse . Dans ce nouvesu milieu, les mollusrues , après quelques
déplacements de peu d'importance, s’immobilisent, après s'î?tre à moitié
enfouis dans la vase ou fix6s sur la parai rocheuse aux endroits où elle est
un peu humide . Ils résistent 3 jours ainsi , p u i s s ’ e n f o n c e n t t o u t à f a i t
dans la vase , pour entrer en “diapause” et résister à l'estivation, mais
meurent au bout de six jours.
Par comparaison des lots de 20 Lymnaea cubensis âgés de
3,4 et 5 semaines ( alimentes avec laitue crue) ( lots 1,2 et 3) et âgés de
5 semaines ( sans laitue) (lot 4) ont Gte soumis à la même série de tests :
I/- Lot de 3 semaines
BO% de mortalité
2/- Lot de 4 semaines
50% de mortalite
3/- Lot de 5 semaines
80% de mortalité
4/- Lot de 5 semaines
30% de mortalitÉ
s a n s a l i m e n t a t i o n a r t i f i c i e l l e

I
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Les individus tr5s jeunes sont moins resistants à l a dessication q u e l e s p l u s
Qgés
Une alimentation artificielle r i c h e e t regulière a m o i n d r i t c e t t e
l
résistance.
Cmissance de L. cubensis dans les conditions d’élevage au Laboratoire.
I__c-_-_____--_--__----------------------------------------------------
La courbe de croisssnce a été établie d'après le poids
moyen de 25 exemplaires nés en acuarium sur fond vaseux dans une eau de pH=6,B
fortement aérée, les mollusoues etant nourris avec de la laitue crue.
Dans les quûtre premières semaines, la croissance est
régulière . Les L, cubensis
ne s ‘alimentent qu ‘avec des matières organiques
en suspension dans l’eau . La courbe prolongée suivant cette pente initiale
donne un poids moyen de 30 D 40 mg à D semaines qui correspond à celui des
specimens adultes rkoltés sur le terrain ( courbe en pcintille).
A partir de la quatrième semaine, quand L, cubensis
commence a se nourrir avec de la laitue crue , le croisscnce s'a&cglère, le
poids et In taille depassent la normale en deux semaines pour aboutir à des
individus atteints de gigantisme (300 à 4UO mg à 7 et 8 semaines),
Conclusion
Dos observations faites sur le terrain et au cours de ces
essais d'élevage en laboratoire, il ressort que a
I”/ - L. cubensis
ne peut vivra que dans des eux tr&s oxygén6es où l'eau est
ranouvel&e constamment.
.
20/- Un fond vaseux avec des matières organiques en suspension est indispensa-
-ble à l a s u r v i e , à l ’ a l i m e n t a t i o n e t B l a m u l t i p l i c a t i o n d e L . c u b e n s i s .
3!/- Quand le milieu manque d’oxygène ou qu’il se dessèche, L. cubansie le
fuit pour entrer en diapause, en gdnéral an s’enfouissant dans le sol,

-72 *
do/- Il e s t p o s s i b l e d e m a i n t e n i r e n Qlevage L, c u b e n s i s à c o n d i t i o n
*
d’aménager un aouarium avec un fond vaseux épais de plusieurs centimètres et
.
d'a6rer trPs fortement le milieu.
SE/- La croissance des L. cubensis
en élevage est considérablement accél6rSe
si on les alimente avec de la laitue crue . I l s délaissent l a l a i t u e b o u i l l i e .
Des specimens de la taille et du poids des adultes trouvés dans les g2tes
naturels sont obtenus en 30 à 40 jours et commencent à pondre 3S à 40 jours
après la naissance.
60/- A partir du 35ème jour, la taille et le poids de certains specimens
d’élevage dépossent la normale . Ces exemplaires resistent pendant plusieurs
jours, à la suppression de toute alimentation, d'aeration du milieu et leur
activitg diminue progressivement.
70/- Placés dans un terrarium de vase humide, ils survivent quelques jours
au dkssèchement puis meurent, sans avoir pu entrer en ttdiapeuse” pour estiver.
Tout se passe comme si les conditions artificielles d’élevage , acc&lérant la
croissance par une trop bonne alimentation, avait fait disparaître
la résistance de L. cubensis au désskchement.
L,ymnaea cubensis est un gast6mpode, dont l’écologie un
peu particulière pour une limnée, demande que certaines précautions soient
prises lors des campagnes anti-mollusrues. En état de diapauea il n test pas
,
détruit,
La souche martiniquaise semble assez ubiquiste en ce qui
concerne snn mode d’alimentation, et il est à craindre que ce mollusque ne
.
colonise des cours d'eau ou ruiseeoux OCI il n’existe pas encore. S’il envahis-
-sait des cressonnières , cela poserait un grave problème de santé humaine.
Cependant,
une alinantation riche et Sgulière fait apparaPtre des individus
de taille et de poids dépassant largement la normale mais qui ont perdu la
faculté de se mettre en état de diapause pour "estiver". Leur destruction par
épandage de molluscicides
est alors très facile.
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-73..
Les helminthiases des animaux domestiques aux Antilles
françaises sont relativement peu nombreuses malgré un climat chaud et humide
favorisant le développement des helminthes.
.
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Si l'importation continue d'animaux domestiques au COU~S
des siècles et encore actuellement , a permis à certaines parasitoses de
s'installer aux Antilles, le caractkre particulier de la faune de chacune des
Pies a empêché le developpement normal de certains helminthes qui n'ont pas
trouvé sur place un hôte intermédiaire favorable. C'est ce qui s'est produit
pour Fasciola hepatica
qui n'existe qu'à la Martinique et pour Gastrodiscus
aaqyptiacus
signalé seulement de la Guadeloupe.
Au point de vua importance économique, les helminthiasee
existantes peuvent &tre facilement jugulées par des mesures thérapeutiques
rationnelles et une bonne hygikne de 1'8levage .
S~i.1 est vrai de dire qu'il existe un équilibre entra
alimentation et parasitisme, le développement et la généralisation des
paturages artificiels à la Martinique et à la Guadeloupe permettront d'obtenir
des produits qui, convenablement surveill6s et vermifugés, seront Bconomique-
-ment rentables.
Toute thérapeutique devra cependnt âtre pr&édée ou
suivie de mesures d'ordre prophylactique . C'est une règle à suivre en
pathologie parasitaire tropicale un porteur de parasites même s'il est
en excellente SantE! est aussi dangereux qu'un malade.
,
Actuellement, les helminthiases qui font payer le plus
lourd tribut au cheptel des Antilles françaises sont par ordre d'importance :
-Chez les bovins : la bronchite vemineuse des jeunes veaux, l'ascaridiase,
l'oesophagostomose, la distomatose (Martinique)

- Chez les petits ruminants : l’ossophagostomose,
la monieziose, la bronchite
vermineuse.
-Chez les porcins : la bronchite vermineuse des porcelets, l'échinorhynchose,
l
a
stephanurose, l’ascaridiase, l’oesophagostomose.
-Chez les équins : l a s t r o n g y l o s e B Stronqvlus e t à Trichonema , ll~~yu~se
et la gastrodiscose.
Le développement et la généralisation de 1 lélet. age à la
Martinique et à la Guadeloupe ,
sans prkaution d'ordre senitaire ,
thérapeutique et pmphylactique , risquent d taccroPtre l'importance et la
nombre de ces affections parasitaires , certaines d'entre elles étant pour le
moment localisées à certaines r6gions .
C’est le cas de la distomatose bovine à la Martinique ,
L’aménagement de nouveaux p8turages artificiels irrigués peut avoir pour
conséquence la prolifération de gîtes à Lvmnaea cubensis
avec recrudescence
du nombre des cas de fasciolose chez les ruminants et possibilités de
transmission 3 l’tiomme si le mollusque envahit des cressonnikms.
Il est important de souligner cette question qui n’a pour
l’instant qu’une tr&s faible incidence économique étent donné le petit nombre
de malades, mais qui peut poser un pmblème médical à plus ou moins brève éch&
-Bnce.

-75 -
PRINCIPES GENERAUX CLINCERNANT LE TRAITEMENT DES HELMINTHIASES.
Une opération de vermifugation, pour être efficace, doit
obéir à un certain nombre de conditions essentielles qui sont les suivantes :
I"/- L’anthelminthique utilisé ne doit pas être toxique pour
l’hôte aux doses curatives préconisées, ou tout au moins ne determiner chez
ce dernier que des effets secondoirss bénins, rétrocédant spontanément et
sans intervention particulière dans les quelques heures qui suivent l’adminia-
-tration du vermifuge.
20/- Les doses indiquées par le laboratoire producteur, ou
par la pharmacopée, s’il s ‘agit d’un composé chimique courant I ex.essence
de térébenthine, sulfate
de cuivre), ne doivent en aucune manière être
dépassées. Une posologie trop basse est parfois inactive mais l'inverse peut
entraîner la mort de l’hôte , s u r t o u t s ’ i l s ’ a g i t d ’ u n p r o d u i t d o n t l e
rapport
JZ- dose curative , est très élevé.
T d o s e t o x i q u e
Pour éviter de tels accidents, utiliser de préférence des
vermifuges peu toxiques et procéder à une évaluation correcte du poids de
l ’ a n i m a l ,
par pesée individuelle ou échantillonnage de lots d’un poids
moyen s’il s’agit d’un troupeau important.
Dans le calcul de la dose, tenir compte de 1'3qe et de
l'état qénéral des animaux.
Fractionner l'opération en deux interventions à 8 à ICI
jours d'intervalle en utilisant des demi-doses chez las animaux triis affai-
-blis et
très maigres.
S'abstenir de vermifuger des sujets ne s’alimentant plus
depuis quelques jours . Les femelles <lestantes, díns certains cas particu-
liers, ne seront pas traitEes ( risques d'avortement ou action teratogène de
l’anthelminthique).

L
.---

30/- Le choix du pmduit antiparasitaire est extr&mement
important . Il n'existe pas B l'heure actuelle, de vermifuge omnivalent ou
"omnibus", actif contre tous les
vers parasites , fussent-ils du m&me groupe
zoologique ( cestode, nématode, etc...).
Une étroite spécificité existe entre chaque groupement
chimique dot6 d'un pouvoir vermifuge et le ou les helminthes qu'il détruit.
Il est donc nécessaire et indispensable avant d'entreprendre
tout traitement, de proc6der à une enqu@te permettant la détermination du
ou des parasites en cause tout en tenant compte de leur importance relative
et de l'action pathogène propre à chaclue espke.
Pour arriver à un tel xésultat , il y a lieu de procéder
B des examens coprologiques et ai possible, à des autopsies de cadavres.
Dans les tableaux thérapeutiques qui suivent, sont donnés
les noms des principaux vermifuges utilisés actuellement en médecine
vétérinaire chez les équins, bovins, ovins , caprins et porcins en indiquant
pour chacun d'entre eux la ou les helminthiases contre lesquelles SC justifie
leur utilisation .
Faisant suite B ces tableaux, chaoue enthelminthique est
envisagé séparément en indiquant t
I"/ sa formule chimique ( pour les spécialités).
2"/ sa présentation
30/ son mode d'administration
40/ sa toxicité
SE/ ses contre-indications
60/ sa posologie
TE/ ses possibilités d'utilisation en médecine vétérinaire de
masse.
Il n'est pas inutile de souligner l'importance des mesures
prophylactiques à prendre dans toute tentative de lutte contre les maladies
parasitaires à helminthes . Pour la majorité d'entre elles, seule la
prophylaxie ( pticautions d'hygiSne ou destruction d'un vecteur ) permettra
d'aboutir à des résultats 6conomiquement valables.

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Sels de pipérazine et dérives de la pipérazine.
Les sels de la pipérazine ou diEthylène-diamine sont plus ou
moins solubles dans l'eau (citrate, chlorhydrnte, adipate, sebacate).
,
Non toxiques , ils doivent cependant Être utilisés è la dose
prescrite , Des doses trop elevées étant moins actives que des doses moyennes
o u f a i b l e s .

, Mministrés à jeun ,Jer os , dans la nourriture ou la
boisson, en général trois jours de suite :
Doses :
Cheval :
0,IO gr./kilo/j ./3 j.
Boeuf :
0,IO gr./kilo/j./3j.
Porc :
0,4% dans ration ou 0,24% dens eau de boisson
Remarque :
Bans le traitement de l'oxyurose du cheval, utiliser en plus du
traitement per os , un lavement vermifuge pratiqué deux jours consécutifs
en utilisant soit l'hydrate de pipérazine ( peu protioue car très
hygmscopique),
soit le chlorhydrate ou le citrate de pipérazine).
Eau tiède : 2 000 cc
Sel de pipérazine : 20 SI 40 gr suivant le poids de l’animal.
Parmi les derivés de la piperazine , le dithiocarbamate de
p i p é r a z i n e ( C h o i s i n e - P o l y v e r ) q u i e s t i n s o l u b l e .
Doses :
Cheval
: 0,05 gr/kilo/j./3j.
Boeuf
: 0,IO 9r/kilo/j./3j.
Porc
: 0,IO gr/kilo/j./3j.
Essence de tkrébenthine en solution huileuse
Contre les anoplocéphales (cestodes) du cheval.
à jeun
Essence de térébenthine
60 gr
H u i l e d e l i n
1 litre
Purger ensuite avec un bol d'aloès

H.vqmm.ycine B (Hvqromix)
Antibiotique extrait de Streptomyces hvqmscopus qui,selon
certains auteurs,aurait une action vermicide sinon vermifuge, Résultats
très contreversés.
t
Administr6e dans la ration de façon continue à raison de
.
12.000.000 d’unites par tonne de ration pendent 4 à 6 semaines.
Des accidents secondaires ont Eté signalés chez les porcs
soumis pendant très longtemps à un régime avec hygromicine (surdité,troubles
nerveux).
C,vanaceth,vdrazine (Hydracide l’acide cyanacétique)
Vermifuge et non vermicide. Activité trijs discutée et très
Contest$e.
Les solutions sont a préparer extemporanément dans de
l’eau chaude st8rile .
Doses
Voie sous cutanée
Voie buccale
Solution à 25%
s o l u t i o n à 5 %
Bovins
15 mg/kilo/j ./5 j .
17 mg/kilo/j./5j.
Parcs
15 mg/kilo/j ./5 j .
17 mg/kilo/j ./5 j.
Ne pas depasser ces doses . Peser les animaux avant le traitement qui ne sera
fait nue pendant
2 jours consécutifs sur les animaux en mauvais état général.
Traitement des bronchites vermineuses.
Tétrachlorure de carbone (Didakol)
Per os en capsules ou en solution huileuse;hépatotoxique.
A utiliser à faible dose chez les animaux en mauvais état géneral. Un des
meilleurs douvicides.
Doses
: Bovins de 1 à 2 ans
4 cc + 6 cc iiuile neutre
Bovins de 1 an et moins
2 cc + 3 cc huile neutre
Ovins adultes
1 cc
Agneaux et chevreaux
cl,5 cc
Contre la douve du foie, renouveler le traitement 8 3 10 jours après.

Tetrachloréth,vlène
a/ Per os
en capsules ou en solution huileuse
Toxinue pour les petits ruminants dont l’état qénéral est
mauvais.

Doses
:
Bovins adultes
: 20 à 30 cc
Veaux
:
5 à 10 cc
Porcs
: 1 cc pour 15 kilos
Pcrcelets
: 1 cc pour 10 kilos
b/ en solution huileuse administrée par voie sous cutanée
traitement de la bronchite vermineuse.
Doses
Porcs de plus de 35 kilos
Porcelets de
Verbutane ( mélange de dichlorobutane et de chlorobutène)
Per os à jeun (diète de 24 heures)
Cheval : 20 à 80 cc suivont le poids, 1'3ge et l'+tot gén6ral
d e ltanimnl. Renouveler le traitement 0 jours après dans le cas d’infestntion
m a s s i v e .
Deux demi-doses 3 8 jours d’intervalle ,:‘eont en gé&ral plus
efficaces qu’une dose complète unique.
Phénothiazine
Consid6rBe pendant longtemps comme un produit vermifuge
polyvalent, le mot de "ph&nothiazine"
i - t a n t p o u r ber-nucoup dffileveuxs,
synonyme de vermifuge.
Composé peu efficace, voire inactif contre beaucoup
d’helminthes, la phénothiezine est à proscrire chez Le chevnl et parfois à
déconseiller chez les petits ruminants .

-en-
Phgnothiazine ( s u i t e )
Doses
B o v i n s :
Ci,20 gr/kilo/j./2 j o u r s
.
Petits ruminants c, 0,20 à Cl,50 gr / kïLo/j,/2 j o u r s
Porcs
: 0,20 2 0,30 gr/kilo/j./2 j o u r s
La phénothiazine provoquant très souvent l’apparition de troubles
d e +otosensibilisation,
il est recommandé de parquer les animaux B l'ombre
dans les deux jours qui suivent la vermifugation.
Fluorure de sodium
S o l u b l e dsns l ’ e a u + Administration facile dans la ration .
Très toxique pour 1’Homme et les animaux domestiquas autres que
le porc, la dose de 0,30 gr/kilo est un maximum à ne pes dépasser,
Doses
Porcs = 0,IO à 0,30 gr/kilo dans la ration .
A fortes doses , les signes dtintoléronce sont caractérisés par
d e l a diarrhge, des vomissements et quelquefois du prurit.
Certains auteurs preconisant pour les porcs pesant plus de 25
.
kilos, deux et même trois ou quatre repas additionnés de Fluorure de Sodium
à 12 heures d'intervalle chacun, Surveiller la tolérance et orr%ter le
traitement dès l'apparition des trcubles secondaires . La toxicité du produit
demande que son
administration soit rigoureusement contrblée.
C’est une médication bon marché.
Hexachlom-éthane
Per os
sous forma de produit pur ( capsules)
sous forma de solution huileuse (Distomol)(capsules)
Excellent douvicide à la dose de 0,75 à 1 cw’kilo. Traitement
a renouveler trois semaines après.
L’Avlothane qui est un vermifuge contenant 90% de pmduit actif,
s'utilise en breuvage ou B le bouteille, a raison de 10 B 15 cc pour les
veaux de moins de 6 mois, et de 30 à 40 cc pour les animaux plus vieux
s u i v a n t l e p o i d s , l ’ â g e e t l ’ é t a t général d u m a l a d e .


-fyj-
Hexachloro-éthane (suite)
C’est un produit malheureusement très toxique . Les animaux
doivent &tre pesÉs avant le traitement, car les risques d'intoxication sont
toujours à craindre si l’on dépasse les doses indiquées ci-dessus.
Lthexachlom-éthane ,quoique étant le meilleur douvicide connu
à l'heure actuelle, ne figure pas dans les tableaux therapeutiques en raison
de sa toxicit6 qui
rend son emploi difficile
dans une thérapeutique de masse.
Areéniate d'étain (arséniote mono-acide-stanneux)
Pmduit conditionné en capsules.
Jellne préalable sens eau 24 h. avant le traitement . Ne
redonner Ei manger que huit heures après la vermifugntion .
Actif contre les cestodes des ruminants ( ex. Moniezia)
Doses : mouton de 20 à 30 kilos : 250 à 350 mg par animal.
Ne pas dépasser cas doses , car risques d’intoxicetion.
Les animaux trait& ne peuvent être livrés à la boucherie
qu’une semaine apr& le traitement, en rejetant rate et intestins.
Ncquvon (Bayer)
ester diméthylique de l’acide (2,2,2- trichloso-I-
hydmxyéthyl)-phosphonique.
Poudre blanche, cristalline, soluble dans l’eau.
Administration sous forme de solution à préparer etiemporané-
-ment.
C’est un anthelminthique à effet systémique, à manipuler CIWC
précaution .
Les doses indiquées ne d:livent en aucune manière Etre
dÉpassées. L’animal doit Etre à jeun douze heures avant le traitement.
Doses
Chev&T ( s o l u t i o n à 10%)
35 cc/100 kilos
Boeuf
( s o l u t i o n à 113%)
50 à 75 cc/100 kilos suivant
état général.
Mouton
( solution & 10%)
5 à 7,5 cc/10 kilos -id-
Porc
( solution B 10%)
5 cc/10 kilos

-ais-
c
Néquvon (suite)
C’est un des meilleurs nématocides connus b l’heure actuelle.
Son effet systemique justifie son emploi dans le traitement de certaines
myaseç difficiles à atteindre telle que l'oestrose ovine (Oestrus w)
ou rebelle telle:? que la gastrophilose équine (Gasterophilus) ,
Per os
et aux doses anthelminthiques, c’est un antipsorique
e t u n i x o d i c i d e e f f i c a c e + Un seul traitement bien conçu, suffit à
débarrasser l’animal de la plupart de ses nématodes et de ses ectoparasites
( acariens de La gale, tiques, hypodermes, oestres).
Précautions à prendre avec le iiJequ.von.
- Stocker le produit loin de toutes denrees alimentaires . Ne pas le laisser
a la portée des enfants .
- Toute solution préparée et non utilisée sera détruite.
- Pendant toute la durée de l'opération, ne pas tolérer la présence de
spectateurs,
- Ne pas fumer , ni manger, ni boire pendant la manipulation du produit.
Se laver abondamment les mains et les parties du corps entrées en contact
accidentellement avec la soluticn ou la poudre .

- Laver et rincer soigneusement les objets , récipients et vEtements ayant
ssrvi à ltopération a
Siqnes d’intoxication dus en géneral a 1 ‘imprudence ou 3 la négligence.
a/- Légers : inappétence, faiblesse, diarrhée, vomissements, légère tympanite.
Tout disparaft en quelques
heures.
b/- Graves : crampes , perte de connaissance ,
Administrer dès que possible du sulfate d’atropine à 1% aux doses suivantes :
Homme : 0,2 ml. en intra-musculaire (2 mgr)
c h e v a l e t b o e u f a d u l t e s : 8 à Iff m l . I/M
veau ,mouton I chèvre et porc : 2 a 5 ml I/M
Répéter au besoin ces doses après 1 ou 2 heures.
Le Nkguvon pouvant aussi être utilisé en solution à 0,IS ou
2% dans le traitement externe des dermatoses parasitaires et des ectoparasito-
-ses sous forme de pulvérisations ou de lavages, veiller 3 l'aération suffisan-
-te des locaux pendant toute
la durée du traitement,

-87'
321644/Ba ou Ambilhar (Ciba)
1-(5-nitm-2-thiazolyl)-2-imidazolidinone
Poudre jaune ocre commercialisée sous forme de comprimés .
.
C'est le meilleur des antibilharziens connus à l’heure
actuelle et le seul vraiment efficace.
,
Très peu toxique, il a une efficacité de 100% s'il est
correctement utilisé.
La traitement a lieu sous contrôle médical s’il s'agit
de bilharziose humaine ou sous contrôle vét6rineire s'il s'agit de bilhar-
-2iose a n i m a l e . Il dure 7 3 10 jours.
Doses
Homme
: 2 5 mg/kilo/j./7 j o u r s
ruminants
: 25 mg/kilo.j./IO jours
Yomesan ou Yomeswie (Bayer)
N- (2~-chloro-4~-nitm-phényl)-5-chlom-
salycilamide.
Dose
ovins
: 50 mgr/kilo
dose unique.
Produit relativement cher, utilisé surtout en médecine
humaine contre le taenia ( ver solitaire).
Une diète hydrique d’au moins 12 heures est nécessaire
avant le traitement pour éviter certains accidents secondnires (vertiges,
nausées).
Hétol (Hoechst )
.
Poudre blanche contenant 05% de 1,4 -bis-trichlorométhyl-
benzène, à délayer extemporanément dans l'eau.
Eon douvicide , peu toxique, et de manipulation facile.
Administration per os.
Doses
Boeuf : 8gr/50 kilos ou 135 mgr de produit actif par kilo de poids
à diluer dans 1/2 ou 3/4 de litre d'eau et à administrer à la
bout cille.
Ne pas dépasser 80
gr par animal,
m o u t o n a d u l t e : 50 cc de la dilution ci-dessous
agneau : 25 cc de la dilution ci-dessous.

.
-EE-
Diluer 500 gr d'Héto1 dans 2,5 litres d'eau ce qui donne
environ 2,7 litres de suspension pr&te à l'emploi. Les doses ci-dessus
correspondent à environ :
160 mg/kilo de produit actif pour un ovin de 50 kilos
500 grammes permettent de traiter 50 à 60 adultes ou 120
agneaux.
.
( H o e
Némural c h s t )
4-hydroxy-3-acétylaminophénylarsonate
de l'ester
méthylique de l'acide N - methyl- tetrahydropyridine-
B- carboxylique.
Comprimés solubles dans l'eau . Action anthelminthique et
laxative.
Peu toxique. S'abstenir cependant de traiter les jeunes
*Bnimaux non sevrés, les femelles dans la seconde moitié de la gestation ,
ainsi que les animaux dont 1'Etat général est d6ficient.
Administration par voie orale sans jeQne préalable sous
forme de solution à préparer extemparanément ( comprimés de 150 mg)
Doses
: Ovins Agneaux de plus de 5 mois : 150 mg
Agneeux de 1 an
: 225 mg
Adultes
: 300 mg
Chez les moutons recemment tondus au B l'engrais, diminuer les doses de 75 mg.
Porcins Porcs sevrés
: 40 mg
jeunes porcs
: 150 mg/20 kilos
adultes
: 450 à 750 mg.
Ces doses
seront à renouveler 2 à 3 jours après.
Thiabendazole ou Thibendazole (Merck)
Poudre brune à administrer en suspension dans l'eau ou
dans la ration .
Pratiquement non toxique . Excellent nématocide.
: 100 mg/kilo
dose unique,
Administration facile . Produit utilisable dans la
thkrapeutique de masse.
Sans t?%re polyvalent contre tous les nématodes , son action
s'étend sur un nombre relativement élevé de genres et d'espèces très
pathogènes pour le gros et le petit bétail.

MESURES PROPHYLACTIQUES.
A c%ta des mesures d’hygiène préconis8es au début de
ces fiches techniques , il existe une prophylaxie qui consiste à couper
le cycle biologinue de l’helminthe en
détruisant son vecteur, hôte inter-
-médians,

C'est ainsi que la lutte contre certaines affections à
tr6metodes et en particulier cellesde la douve du foie et des bilharzioses
est basée sur l’epandage de produits molluscicides dans les gNes c1 mollus-
-ques.

Quelques précautions ptialnbles sont à prendre .
Il est en effet nécessaire avant le début d’une csmpagne
anti-mollusques de procéder à une série d’enqui%es sur le terrain qui
permettra de connaftre :
I”/ - L’emplacement exact des gîtes à mollusques 81 détruire.
20/ - Le nature de leur flore,
30/ - Le pH de leur eau.
40/ -
La nature de leur fond.
50/ - Leur ensoleillement et leur température aux heures chaudes de la journge.
60/ - Le débit moyen de l’eau ou la vitesse du courant s’il s’agit de cours
d’eau ou de canaux d'irrigation.
70/ - Le régime des eaux , La meilleure phriode se situant un peu avant
l’gpoque des plus basses eaux.

Un traitement molluscicide au moment des hautes eaux est
onéreux (gros volume d’eau à traiter ) alors qu’un traitement trop tardif
quand les eaux sont trop basses est inefficace ( gastéropodes réfugi6s dans
la vase pour y estiver).
Compte tenu de tous ces facteurs, on pourra choisir :
a/- l’un des molluscicides disponibles sur le marché à l~!wure actuelle en
tenant compte de son
prix de revient,
b/- les endroits où il faudra le répandre pour obtenir une efficacité maximum.
Non toxique pour 1 ‘T5ï%iKetti LA+I~*.
’ ,,.
Epandage facile ; actif contre las mollusques .3 la dose de 1
à 2 p.p.m. ( 1 à 2 g/ m3).

c/ Pentachlorophénata de soude.
Emploi relativement dangereux si l’on ne prend pas certaines
prkautions lors de la préparation des solutions à répandre.
Actif contre les mollusques 3 la dose de 5 à 6 p.p.m.
Rémanente tr&s courte : 12 à 24 hsures.
Détruit par les R.U.V. en ouelqucs heures.
Très toxique pour la faune acuatique.
Moins pratique d’emploi que les deux précédents.
d/ Sulfate de cuivre .
Pmduit instable en milieu basique, absorbé par les matières
organiques .
Bon marché, mais pratiquement inactif.

y%-*
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66 (non publié),

TABLE DES MATIERES
Avant-Propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.
1
Introduction
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
Plan de travail ..........................................
5
Diatomatose b o v i n e à F a s c i o l a hepatis
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
I-
7
Paramphistomose à Cotylophomn cotylophorum
. . . . . . . . . . . . . . . .
20
Bronchite vermineuse des ruminants .......................
28
Ascaridiose bovine
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
29
Oesophagostomose
larvaire des ruminants ..................
31
Syngamose des ruminants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
33
Strongylose des équidés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
36
Oxyurose équine
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
37
Bronchite vermineuss de‘: porcelets .......................
39
Stephanurose p o r c i n e
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
41
Oesophagostomose nodulaire du porc .......................
47
Ascaridiase porcine .......................................
47
Monieziose des ruminants ..................................
48
Cysticercose bovine & porcins ............................
49
Macracanthorhynchose du porc .............................
49
Résultats des enquBtes malacologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
54
Principes généraux concernsnt le traitement des
helminthiase-a...........................................*.
75
Tableaux thérapeutiques :
Bovins .................
77
Petits ruminants .........
78
Equidés . . . . . . . . . . . . . . . . . .
79
Porcins . . . . . . . . . . . . . . . . . .
80
S e l s d e pipérazinm"............**.....*a............*
......
81
Essence de thérébent hine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
81
Hygromycine B ............................................
82
Cyanacethydrazine
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
82
Tetrachlorure de carbone .................................
82
Tétrachloréthyl&w
.......................................
83
Verbut ane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
83
Phenot hiazine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
83
Fluorure de Sodium .......................................
84
Hexachloro -éthane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
84
Arséniate d’étain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ES
Néguvon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
85
321644/Ba ou Ambilhar ....................................
07
Yomesan
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
87
Hétol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
87
Némural ..................................................
88
Thiabendazole
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
89
Masures prophylactiques ..................................
89
Bibliographie
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
92