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INSTITUT D’ELEVAGE ET DE MEDECINE
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VETERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
.Pi‘r
REVUE D’ÉLEVAGE
ET DE
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DES PAYS TROPICAUX
Les Salmonelloses au Sénégal
Importance des rapaces anthropophiles
de la région du Cap Vert
en tant que réservoir de « Salmonelles »
par J. CHAMBRON, M. P. DOUTRE, H. SARRAT,
J. L. MARTEL
avec la collaboration technique de B. M. BENGUE
Tome XXIV (nouvelle série)
No 1 - 1971
VIGOT FRERES, EDITEURS
23, rue de I’Ecole-de-Médecine, Paris-VI”

Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1971, 24 (1) : Y-18
Les Salmonelloses au Sénégal
Importance des rapaces anthropophiles de la région
du Cap vert en tant que réservoir de SahoneZZes
J. CHAMBRON (*), M. P. DOUTRE (*), H. SARRAT (*“),
J. L. MARTEL (*)
avec la collaboration technique de B. M. BENGUE
R E S U M E
Une enquête portant sur Y6 rapaces anthropophiles porteurs sains de
la région du Cap Vert (Sénégal), très communs en Afrique de l’Ouest, a
été effectuée. Elle intéresse 58 petits vautours moines (Necrosyrte~
monachus) et 38 milans noirs (Milvus mipxzns).
A partir de coprocultures, 19 souchesde Salmonella et deux souches
d’Arizona sont isolées. lY,7 p. 100 des oiseaux sont trouvés infectés.
25,8 p. 100 des vautours et loi.5 p. 100 des milans sont des excréteurs de
salmonelles. Deux sérotypes sont mis en évidence pour la première fois
au Sénégal: S. amunigun et S. moualine.
Ces rapaces constituent donc un réservoir animal de salmonelles dont
l’incidence sur les risques de contamination humaine et la prophylaxie
des salmonelloses est discutée.
Certains sérotypes isolés, très pathogènes, jouent un rôle important
dans la pathologie humaine sénégalaise. L’action des sérotypes rares ne
doit pas être minimisée.
1. INTRODUCTION
Au Sénégal, plusieurs enquêtes démontrent
que les infections salmonelliques humaines
Le rôle important des salmonelles en patho-
sévissent à l’état hyper-endémique (5, 6, 7).
logie humaine et animale n’est plus à démon-
Quelques chiffres récents fournis par SAN-
trer, Largement disséminés dans le monde, ces
KALE, DIOP et BAYLET (30) suffisent à le
germes représentent pour l’homme un danger
démontrer :
certain, presque toujours étroitement lié au
- Les porteurs sains humains qui éliminent
niveau général d’hygiène des populations.
des salmonelles par les fèces représentent
C’est dire la place qu’ils tiennent dans la
4,l p. 100 de l’ensemble de la population,
p a t h o 1 o g i e h u m a i n e africaine où ils
contre 0,2 p. 100 à 0,7 p. 100 dans d’autres
contribuent à constituer ce qu’il est commun
pays d’Afrique.
d’appeler le (( péril fécal » , (( danger intense et
- La morbidité est très élevée chez les enfants;
permanent )) selon SANKALE, dont l’incidence
la mortalité, aidée par la malnutrition, est
est désastreuse sur la santé publique et l’éco-
fréquente.
nomie des pays intéressés.
L’infection, très précoce, est notée dès la
.
première année d’âge. Les taux d’excrétion
les plus élevés sont observés de 2 à 3 ans
(*) T.E.M.V.T. - Laboratoire national de ?Elevage
(13 p. 100 du total, dont 8,3 p. 100 sur
et de Recherches vétérinaires de Dakar-Hann.
(“*) Institut Pasteur de Dakar.
les salmonelles et 4,7 p. 100 pour les shi-
-9-

gelles). Le taux des infectés est probable-
sont porteurs. Le nombre des nouveaux séro-
ment supérieur.
types isoles à partir de ces diverses espèces
est si considérable que les animaux à sang
*
Si l’on considère enfin la liste sans cesse en
froid constituent à ce jour le plus important
évolution des sérotypes isolés chaque année
réservoir animal de salmonelles connu.
dans les divers centres hospitaliers, celle tou-
jours grandissante des nouveaux sérotypes
L e s animau.x d e b o u c h e r i e seré-
décrits au Sénégal (24 à ce jour), on peut con-
velent également fréquemment infectés. De
clure que le problème des salmonelloses est
nombreux serotypes sont décrits à l’occasion
toujours d’actualité dans ce pays et qu’il cons-
aenquêtes systématiques effectuées dans des
titue l’une des préoccupations essentielles des
abattoirs ou des marchés. Au Sénégal, divers
responsables de la santé publique.
travaux (11, 16) mettent en évidence le rôle
du porc et confirment des observations identi-
Souvent isolées chez l’homme, les salmo-
ques faites au Viet Nam (8, 22), et au Congo
nelles le sont également chez les a n i m a u X.
Kinshasa ex-belge (35).
Certaines, habituellement pathogènes, causent
des affections cliniques graves bien connues des
Les oiseaux enfin sont aussi des por-
vétérinaires. Mais on constate aussi que de
teurs fréquents de salmonelles. Pour ne parler
très nombreux animaux domestiques ou sau-
que d’espèces trouvées communément au Séné-
vages, apparemment sains, hébergent souvent
gal, dans la région du Cap Vert, nous mention-
des sérotypes variés de salmonelles dans leur
nerons tout particulièrement les Laridés (ster-
tube digestif.
nes et mouettes) très nombreux dans les pays
Les espèces très infectées que leur mode de
septentrionaux de l’hémisphère nord qui
vie met en contact fréquent avec l’homme
migrent jusqu’en Afrique au sud ~du Sahara
posent alors pour celui-ci un problème d’épi-
pendant l’hiver paléarctique. Des sérotypes
démiologie très important, car elles constituent
variés sont isolés chez ces oiseaux en Amé-
un réservoir animal de salmonelles à partir
rique du nord (34, 34) et en Europe (26, 21, 1).
duquel il risque de se contaminer.
Au Sénégal, les observations de salmonellose
Depuis une vingtaine d’armées, les chercheurs
des oiseaux sont rares. DOUTRE:, CHAM-
se sont livrés à un patient travail d’investiga-
BRON et SAGNA (13) décrivent une épidé-
tion, pour essayer d’établir un lien entre les
mie meurtrière à S. typhimurium chez divers
salmonelles d’origine humaine et animale. Leur
passériformes de l’Ouest africain destinés à
attention a été attirée par trois sources pos-
l’exportation. S4GNA (28) rapporte un cas de
sibles de contage : les animaux à sang froid,
salmonellose de la poule à S. pikine, sans pré-
les animaux de boucherie, les oiseaux qui, selon
ciser l’origine de l’infection. SARRAT (33),
des modalités diverses, fréquentes et facilement
étudiant 27 oiseaux des genres Turtur, Passer,
réalisables (contact direct ou indirect avec les
Halcyon, etc.. . en zone rurale, isole deux Sal-
excréments, manipulations, ingestion) peuvent
monella dont un nouveau sérotype : S. ona.
infecter l’homme.
Les possibilités de transmission du contage de
ces divers oiseaux à l’homme semblent faibles.
Les animaux à sang froid, et plus
particulièrement les reptiles, sont infectés à
Par contre, à notre connaissance, aucune
des taux très élevés dans de très nombreux pays.
enquête systématique n’a jamais encore été
Au Sénégal, les lézards du genre Agama, pré-
conduite chez les rapaces anthropophiles (vau-
sentent un taux d’infection de 50 (12) ou
tour, milan). Or, quiconque a séjourné en
58,l p. 100 selon les enquêtes (33). On trouve
Afrique Noire a pu constater la place très
jusqu’à trois sérotypes différents chez un même
importante que ces oiseaux tiennent au sein
animal. Ces chiffres sont supérieurs à ceux
des populations humaines rurales et surtout
trouvés au Viet Nam (23). En Australie,
urbaines. Très nombreux, largement tolérés et
IVESON et collab. (15) trouvent 84 p. 300 de
même officiellement protégés, ils sont partout
porteurs sains chez divers reptiles (lézards et
présents, dans les villages, les marchés, les
serpents principalement). VIGIER et CHA-
abattoirs, les décharges publiques et certaines
MOISEAU (36)
au Tchad relèvent que
usines de produits alimentaires. Une grande
65 p. 100 des varans, 55 p. 100 des serpents,
partie de leur nourriture est constituée par des
30 p. 100 des lézards, 50 p. 100 des crapauds
cadavres, des résidus d’abattoirs, des déchets
- 1 0 -

domestiques, provenant notamment des trois
B. Méthodes
grands réservoirs animaux de Salmonella rap-
La recherche des entérobactéries est con-
c
pelés ci-dessus. Enfin, ils disséminent leurs
excréments partout et abondamment, ce qui
duite selon la technique classique suivante :
facilite la transmission de leurs éventuelles
enrichissement double en bouillon sélénite et
infections intestinales salmonelliques aux au-
en bouillon tétrathionate-novobiocine pendant
tres espèces animales et surtout à l’homme.
24 heures; repiquage sur gélose S.S. (Difco
Chez ce dernier, cette transmission est encore
Lab.). L’isolement et l’identification biochimi-
favorisée par le caractère nettement anthropo-
que et sérologique des germes des colonies
a ’
phile de ces oiseaux; le manque d’hygiène géné-
suspectes sont réalisés selon la technique rapide
rale, les éléments naturels tels que vent, pluie,
proposée par LE MTNOR (18).
.
poussières (35) exercent leur action habituelle.
Certaines agglutinations flagellaires délicates
t
ne pouvant être réalisées à Dakar, les souches,
Pour toutes ces raisons, le rôle de ces rapa-
centralisées au Centre national sénégalais des
ces paraît intéressant à préciser.
entérobactéries (Institut Pasteur de Dakar), sont
Par cette enquête, nous nous sommes donc
toutes expédiées au Centre international des
proposé de rechercher dans la région du Cap
salmonelles (Institut Pasteur de Paris : Pr. LE
Vert le taux d’infection salmonellique des mi-
MINOR) pour confirmation et étude complète.
lans et des vautours, afin d’évaluer le risque de
contagion qu’ils représentent pour l’homme, par
comparaison avec les autres réservoirs animaux
III. RESULTATS
de salmonelles déjà étudiés.
Les analyses bactériologiques permettent
d’isoler 19 souches de Salmonella et deux sou-
II. MATERIEL ET METHODES
ches d’Arizona.
I
Sur 96 oiseaux, 19 sont trouvés porteurs
A. 1. Matériel d’étude
de Salmonella dans leur tube digestif, soit
Les analyses bactériologiques portent sur
19,7 p. 100; deux oiseaux sont porteurs d’une
96 rapaces anthropophiles porteurs sains, abat-
Arizona; un oiseau héberge à la fois une Sal-
tus entre novembre 1969 et mai 1970, apparte-
monella et une Arizona. Aucun des oiseaux
nant aux deux espèces suivantes (3) :
infectés n’héberge plus d’un seul sérotype de
- petit vautour moine (Necrosyrtes monachus
Salmonella.
monachus);
Le tableau no 1 précise, pour chacune des
- milan noir (Milvus migrans tenebros’us) , deux espèces étudiées, le lieu d’abattage, le
nombre total d’oiseaux abattus, le nombre total
Tous les animaux semblaient en bon état
d’oiseaux reconnus infectés et, pour ces der-
de santé apparent, confirmé par une autopsie
niers, l’entérobactérie ou les entérobactéries
sommaire.
0
responsables de l’infection. Le tableau no 2
1
précise les différents sérotypes de Salmonella
A. 2. Lieux de capture
rencontrés, classés par groupe sérologique selon
Les animaux proviennent de Dakar-Hann ou
KAUFFMANN et WHITE.
de Sangalkam.
2 souches (groupe G2) isolées chez des vau-
- La ville de Dakar, qui occupe une grande
tours de Dakar-Hann sont en cours de typage
partie de la presqu’île du Cap Vert, est
au Centre international des Salmonelles à Paris
surpeuplée. L’accroissement continuel de la
(Pr. LE MTNOR).
population pose de redoutables problèmes
Les 16 souches de salmonelles isolées et
b
d’hygiène et de
santé publique.
identifiées appartiennent à 7 groupes sérolo-
- Sangalkam est un village situé au centre de
giques différents. Parmi les 11 sérotypes pré-
la zone des niayes qui, avec ses galeries
cisés, deux sont isolés pour la première fois au
*
de palmiers sur bas-fonds argileux, repré-
Sénégal : S. amunigun et S. moualine, ce qui
sente écologiquement une relique gui-
porte le nombre de sérotypes recensés dans ce
néenne. La densité de population y est,
pays à 151 dont 24 décrits pour la première
toutes proportions gardées, assez élevée.
fois.
- 11 -

TABLEAU N" 1
Nombre d'oiseaux trouvés porteurs soit de SalmoneZLa, soit d'Arizona,
soit des deux germes associés, en fonction de l'espèce et rdu lieu d'abattage.
Nombre total Nombre total
Nombre d'oiseaux infectes par
Espèces
Lieu
d'oiseaux
d'oiseaux
Salmone 1 la
Arizona
1
Sal~nonella
d'abattage
abattus
infectés
uniquement
uniquement
plus .Arizona
-c
vautours
Dakar-Hann
39
9
9
Sangalkam
19
6
6
-
-
-
i:
58
15
15
.t
Milans
Dakar-Hann
35
5
3
1
1
Sangalkam
3
-
-
-
-
-
38
5
3
1
1
Total général
96
20
18
J
TABLEAU No11
Sérotypes de SalmoneZZa isolés.
l-
l-
Groupe
F0?XllIle
Nombre de
Origine
Sérotype
sérologique
antigénique
souches
et lieu
B
S . eheste?
4, 5, 12; e, h; e, n, x;
1
Milan - H (1)
S. typhi-murim
1 , 4, 5, 12; i; 1, 2;
3
Vautours - H
S. stanleyville
1, 4, 5, 12; 24, 223; 1,2;
1
II
,,
- s (7-j
c 3
S. kentucky
(8) 20; i; 26;
1
" " - s
D l
S. goettingen
9, 12; Iv; e, n, 215;
2
II I! _ H
G 2
S. ordo??ez
1 , 13, 23, 37; y; lw;
1
II
,! -E
S. t e l et kebir
13, 23; d; e, n, 215;
1
" " - s
S. 1, 13, 23; y;
1
II t, _ s
S. amunigun
16; a; 1, 6;
1
Milan - H
s. hulZ
16; b; 1, 2;
1
Vautour - s
S. mguiani
38; i; 1, 2;
1
" " - H
1
Milan -. H
S. moualine
47; y; 1, 6;
1
Milan -. H
S. en forme Rough
vautour - s
(1) H = Hann;
(2) S = Sangalkam.
Dans la zone urbaine de Dakar-Hann,
salmonelles non négligeable, dont l’importance
23 p. 100 des vautours, 11 p. 100 des milans
dans la contamination humaine et la prophy-
sont infectés par des Salmonella; deux milans
laxie des salmonelloses mérite d’être discutée.
hébergent des Arizona. Dans la zone rurale
Seul le rôle des salmonelles sera envisagé.
de Sangalkam, le chiffre des vautours infectés
Y
Les Arizona, fréquentes chez les reptiles, peu-
par des Salmonellu s’élève à 31 p. 100.
vent être retrouvées chez l’homme et provoquer
Dans l’ensemble, pour les seules salmonelles,
des syndromes entériques comparab&s à &XIX
*
---
_^_
.
-A---- 1( nn 1
1
‘---ll-r,n.ulent ;Cd&@ ‘JIIV
citerons plus particulièrement : DARRASSE,
,
HT. Salmonellu mguluni
LE MINOR, PIECHAUD et NICOLLE de
1954 à 1956 (1 l), puis KIRSCHE et BAY LET
III. 1. Origine humaine. N’a été isolée
41_JI Id n\\
6.

I
Bien que nous en ayons isolé deux souches
milans, une sous-espèce sédentaire et une sous-
chez deux milans sur un total de 38, nous ne
espèce paléarctique :
*r
les citons que pour mémoire, dans le cas où
- Milvus migrans tenebrosus est une sous-
leur pouvoir pathogène se préciserait dans les
espèce éthiopienne, abondante à Dakar,
années à venir.
Saint-Louis et dans les grands centres, plus
rare ailleurs, en particulier dans la vallée
du fleuve Sénégal. Cette espèce se repro-
IV. DISCUSSION
duit volontiers dans les arbres des parcs
et des jardins. Les mensurations donnent
une envergure moyenne de 380 à 446 mm.
Comme le rappelle SARRAT (33), (( les rela-
tions animal-homme dans la transmission (des
Le bec est jaune chez l’adulte, brun ou
salmonelloses) restent encore un sujet d’épidé-
brunâtre chez l’immature. L’échancrure de
miologie important à connaître, surtout en ce
la queue est bien marquée (30 à 36 mm).
qui concerne son aspect prophylactique )).
- Milvus migrans migrans est un migrateur
paléarctique qui ne séjourne au Sénégal que
La mise en évidence au cours d’une enquête
pendant l’hiver arctique, correspondant à la
inédite d’un nouveau réservoir animal de sal-
saison sèche intertropicale (novembre à
monelles chez les rapaces anthropophiles du
avril). Sa taille est plus forte, son envergure
Cap Vert pose certains problèmes que nous
plus large (425 à 475 mm), son bec toujours
allons envisager successivement, non sans dis-
noir et l’échancrure de sa queue faiblement
cuter tout d’abord de l’origine géographique
marquée (23 à 24 mm).
des souches microbiennes isolées.
Toujours d’après ces mêmes auteurs, les
deux espèces occupent des niches écologiques
Origine géographique des souches
distinctes : Milvus m. tenebrosus préfère les
L,
de Salmonella isolées
centres urbains tandis que Milvus m. migrans
Avant d’étudier l’incidence des souches iso-
se cantonne dans des lieux plus isolés. Le fait
lées en pathologie humaine, un point mérite
est bien démontré à Richard-TO11 (sur le fleuve
d’être précisé, celui de leur origine géogra-
Sénégal) où environ un millier d’oiseaux de
phique. Sont-elles locales ou importées ?
cette dernière espèce hivernent sur les rizières,
en compagnie de busards des roseaux (Circus
Dans le cas d’une espèce d’oiseau s é d e n-
aeruginosus) et de nombreux autres migrateurs.
t a i r e, il s’agit bien évidemment de souches
Ces Milvus m. migrans ne semblent pas mélan-
locales. C’est le cas pour les 58 vautours que
gés avec des Milvus m. tenebrosus que l’on
nous avons étudiés. En effet, Necrosyrtes mo-
trouve en abondance à Saint-Louis. Il est vrai-
nachus monachus est une espèce éthiopienne
semblable qu’il en est de même partout ailleurs
indigène, très commune à Dakar, à Saint-Louis
au Sénégal, mais les observations sont encore
et dans les grands centres, beaucoup moins
incomplètes sur ce point.
abondante en dehors des villes (24).
Vu la provenance urbaine des milans que
Dans le cas des espèces migratrices,
nous avons trouvés porteurs de salmonelles, et
cette origine est plus difficile à préciser et
compte tenu des précisions écologiques ci-des-
demande des enquêtes comparatives dans les
sus, nous pensons pouvoir affirmer que ces
divers pays formant l’aire géographique de cette
oiseaux appartenaient à la sous-espèce éthio-
espèce. PILASKI (27), étudiant des salmonelles
pienne et qu’ainsi les germes isolés ont une
isolées chez des sternes et des mouettes dans
origine purement locale (il en irait tout autre-
le sud-ouest africain et en Angola d’une part,
ment s’il s’agissait de sternes ou de mouettes).
en Allemagne du nord d’autre part, conclut
que ces migrateurs paléarctiques sont parfaite-
Incidence chez l’homme et les animaux des
ment capables de transporter des germes dans
salmonelles isolées chez les rapaces anthropo-
les deux hémisphères à l’occasion de leurs
philes du Cap Vert
déplacements annuels.
Depuis 1954, au Sénégal, les isolements de
Or, selon G. et M.Y. MOREL (24, 25),
salmonelles d’origine humaine ou animale ont
on connaît au Sénégal deux sous-espèces de
fait l’objet de nombreuses publications. Nous
- 13 -

citerons plus particulièrement : DARRASSE,
III. Salmonella mgulani
LE MINOR, PIECHAUD et NICOLLE de
1954 à 1956 (ll), puis KIRSCHE et BAYLET
III. 3. Origine humaine. N’a été isolée
L
de 1956 à 1960 (17), BORIES de 1961 à
qu’une fois, en 1966 (1 C).
1963 (7), LE NOC, BONNARDOT, SALVAT
III. 2. Origine animale. A été trouvée dans
et STUBLIER en 1964 (20), LE NOC et
un ganglion mésentérique de porc apparemment
CAUSSE en 1965 (19), CAUSSE, LE NOC,
sain, en 1956 (1 C).
MAYDAT et SARRAT en 1966 (lO), SAR-
RAT enfin en 1967 et 1968 (31, 32). Pour les
salmonelles d’origine animale, les publications
TV. Salmonella chester
les plus importantes ont été citées dans l’intro-
IV. 1. Origine humaine. Ce germe a été
duction.
isolé 7 fois entre 1961 et 1969 (C) au cours
Au cours de notre enquête, si l’on excepte
de formes intestinales pures sans gravité.
S. moualine et S. amunigun qui sont isolées
IV. 2. Origine animale. Aucune souche
pour la première fois au Sénégal, 9 sérotypes
n’avait été isolée jusqu’à ce jour.
ont été mis en évidence (voir le tableau no 2).
Selon les publications citées en référence,
V. Salmonella stanleyville
voici, pour chacun de ces sérotypes, la fré-
V. 1. Origine humaine. 69 isolements entre
quence d’isolement et la gravité des formes
1956 et 1969 (les chiffres, incomplets, indiquent
cliniques les plus fréquemment observées, de
15 H et 45 C). En 1966 et 1967, ce sérotype,
1954 à 1969.
rare jusqu’alors, remplace progressivement S.
(Abréviations utilisées : H = hémoculture;
montevideo dans la fréquence des isolements
C = coproculture; LCR = liquide céphalo-
annuels, avant d’être remplacé lui-même par
rachidien).
S. havana. Cette salmonelle est habituellement
responsable d’entérites banales; mais elle peut
occasionnellement provoquer des diarrhées fé-
1. Salmonella typhi-murium
briles et même des syndromes typhiques ma-
1. 1. Origine humaine. Après S. typhi, c’est
jeurs, des septicémies, surtout chez les jeunes
le germe le plus fréquemment isolé : 121 sou-
[cas de ce nourrisson hospitalisé à trois repri-
ses différentes en trois mois et qui meurt fina-
ches (53 H, 52 C, le reste à partir de LCR, pus,
lement d’une complication méningée due à une
etc.. .). Le nombre d’hémocultures positives
signe à lui seul le caractère de gravité habituel
forme polyrésistante (17)].
des infections dues à ce germe. Les syndromes
V. 2. Origine animale. Aucune souche
typhiques majeurs dominent le tableau clinique.
n’avait été isolée jusqu’à ce jour.
Cette salmonelle est souvent retrouvée à I’occa-
sion de graves intoxications alimentaires. Chez
VI. Salmonella kentucky
les jeunes et les nourrissons, les complications
méningées sont nombreuses, la mortalité élevée.
VI. 3. Origine humaine. Isolée épisodique-
ment en 1963, 1967 et 1969 (4 C) à partir d’en-
T. 2. Origine animale. Des épidémies meur-
térites banales.
‘:
trières sont signalées chez les rongeurs de labo-
ratoire, les poussins importés, les oiseaux de
VI. 2. Origine animale. Isolée une seule
volière. Le porc peut être un porteur sain (iso-
fois (1.958) dans un ganglion mésentérique d’un
lement d’un ganglion mésentérique en 1958).
porc apparemment sain.
II. Salmonella goettingen
VII. Salmonella ordoiïez
II. 1. Origine humaine. Sept isolements en
VIT. 1. Origine humaine. Premier isolement
1967 et 1968 (4 H, 2 C, 1 urine). Formes clini-
chez l’homme en 1968 (1 C). A l’occasion de
ques parfois assez graves.
petites épidémies, a été isolée 12 fois en 1969
(10 C et 2 urines). Cette salmonelle tend à rem-
II. 2. Origine animale. Aucune souche
placer S. havana comme celle-ci avait remplacé
n’avait été isolée jusqu’à ce jour.
S. stanleyville. Habituellement peu pathogène,
- 14 -

elle peut occasionnellement provoquer des syn-
que l’on doit porter aux sérotypes qualifiés de
dromes typhiques majeurs.
(( rares 1). Elle est justifiée par de nombreux
*
arguments bactériologiques, cliniques et épidé-
VII. 2. Origine animale. Aucune souche
miologiques (4).
n’avait été isolée jusqu’à ce jour.
Des observations faites au Sénégal militent
VIII. Salmonella tel el kebir
en sa faveur. Sur 151 sérotypes recensés dans
ce pays, nous en avons relevé 76 qui, à notre
VIII. 1. Origine humaine. Rares isolements
connaissance, n’ont pas été isolés plus de deux
épisodiques en 1954 (2 C) et 1966 (3 C). Enté-
P*
fois depuis 1954. Mais dans les listes de ceux
rites banales ou fébriles peu graves.
mentionnés chaque année à 1 ou 2 exemplaires,
VIII. 2. Origine animale. Aucune souche
les variations qualitatives sont nombreuses. Des
\\‘
.
n’avait été isolée jusqu’à ce jour.
sérotypes disparaissent, d’autres les remplacent.
S. cholerae suis var. kunzendorf, en troisième
IX. Salmonella hull
position en 1954, n’est plus rencontrée depuis
quelques années. 11 en est de même pour
IX. 1. Origine humaine. Aucune souche n’a
S. montevideo, qui disparaît à partir de 1967.
encore été isolée jusqu’à ce jour.
Des sérotypes rares deviennent plus fréquents.
La loi de (( progression par vagues )) notée par
IX. 2. Origine animale. Un seul isolement
à partir d’un rongeur a été signalé avant 1969.
différents auteurs étrangers est retrouvée au
Sénégal (5). SARRAT (33) signale à Dakar
L’examen de ces résultats permet de faire
la progression suivante de 1964 à 1970 : S.
les constatations suivantes :
montevideo, puis S. stanleyville, S. havana et
- 1 sérotypes (S. typhi-murium) est isolé sou-
actuellement S. ordoiiez.
vent et régulièrement depuis 1954. Son pou-
On n’est donc jamais certain qu’un sérotype
.
voir pathogène est élevé, chez l’homme
N rare )) et peu pathogène le restera à l’occasion
comme chez l’animal.
des multiples passages que les souches subis-
- 3 sérotypes (S. stanleyville, S. ordoiïez, et
sent chez des espèces variées au cours d’infec-
S. goettingen) sont isolés irrégulièrement.
tions latentes.
Généralement peu pathogènes, ils peuvent
occasionnellement devenir très pathogènes
Or, on constate que les infections
(surtout les deux premiers).
1 a t e n t e s salmonelliques pures (avec ou sans
- 5 sérotypes, peu pathogènes, sont rares ou
excrétion par l’intestin) dues à des sérotypes
exceptionnels.
extrêmement divers, se révèlent particulière-
ment fréquentes chez l’homme et l’animal. Ainsi
On peut conclure que les vautours et les
au Sénégal, pays de forte endémicité, 20 p. 100
milans, réservoirs animaux de salmonelles, peu-
des humains de tout âge (6), 18 à 20 p. 100 des
vent héberger à côté de souches à sérotype
porcs abattus pour la boucherie (11, 16) héber-
rare et peu pathogène (8 souches sur 15 iden-
gent des salmonelles dans leurs ganglions mé-
tifiées) des sérotypes pathogènes dont l’inci-
sentériques. Les conséquences en sont souvent
dence en clinique humaine courante est démon-
graves, surtout pour les enfants et les nour-
trée (7 souches sur 15 identifiées).
rissons. De nombreuses salmonelloses (( de sor-
tie N manifestent la réalité de cette infection
Rôle des sérotypes « rares »
latente. Tantôt ce sont de simples trouvailles
isolés au cours de cette enquête
d’autopsie à l’occasion d’une maladie intercur-
rente mortelle : rougeole, varicelle, . . . (2). Tan-
On sait que l’ancienne doctrine de Kiel, sou-
tôt ce sont des complications plus ou moins
tenant que les salmonelles sont étroitement
fréquentes et plus ou moins graves : adénites
.
(( spécialisées N vis-à-vis des espèces humaines
mésentériques génératrices d’éventuels phéno-
et animales, est pratiquement abandonnée au
mènes de Reilly, abcès du foie, ostéomyélites
profit de celle de Montévidéo soutenant la
des jeunes enfants drépanocytaires homozygo-
*
(( multivalence 1) de ces germes vis-à-vis de ces
tes, arthroses, etc.. . (9).
mêmes espèces. Cette thèse moderne selon
laquelle toutes les espèces du genre Salmonella
L’ensemble de ces arguments apparaît suf-
sont pathogènes pour l’homme ranime l’intérêt
fisant pour rendre aux sérotypes (( rares )) de
- 15 -

salmonelles la place qui leur revient et préciser
de l’infection. Seuls des efforts dans ce sens
leur rôle éventuel au sein de l’endémie sénéga-
feront régresser l’importante endémie salmo-
laise.
nellique actuelle, constamment entretenue par
*
des réservoirs animaux de salmonelles variés.
V. CONCLUSION
Parmi ces derniers, celui représenté par les
rapaces anthropophiles n’est pas le moindre en
Après les animaux à sang froid, les rapaces
Afrique de l’ouest, comme nous avons essayé
anthropophiles tels que milans noirs et petits
de le démontrer au cours de ce travail.
vautours moines constituent un réservoir de
salmonelles important. Servant de relai entre
les reptiles, les rongeurs et l’homme, ces oiseaux
Remerciements
sont d’actifs disséminateurs de contage et de
Il nous est particulièrement agréable de
sérotypes variés.
remercier ici, le Professeur LE MINOR, Direc-
Ils représentent une menace vis-à-vis des
teur du Centre international des entérobactéries
animaux domestiques élevés en plein air. Leur
à l’Institut Pasteur de Paris, qui a bien voulu
action aggrave encore vis-à-vis de l’homme les
se charger du contrôle et de l’étude complète
risques du péril fécal existant.
des souches que nous lui avons adressées, ainsi
que Monsieur BABA DIOUM, Directeur du
Ce n’est qu’en renforçant et en élevant le
Service des Eaux et Forêts du Sénégal, qui a
niveau général de l’hygiène et celui de la santé
bien voulu nous octroyer un permis de chasse
publique qu’on pourra espérer rompre le cycle
scientifique pour mener à bien ce travail.
SUMMARY
Salmonellosis in Senegal - Importance of urban rapacious birds in the
Dakar district as ” Reservoir ” for Sahnonella
A recent survey on Sa:monella carriers was carried out in the Cap-
Vert district. 96 rapacious birds living close to human dwellings were
shot, including 58 common vultures (Necrosyrtes monachus) and 38 black
kites (Milvus migrans tenebrosus).
From the intestinal contents, 19 strains of Sulmonellu and 2 strains
of Arizona were isolated. 19,7 p.‘lOO of killed birds were found infected.
25.8 D. 100 of common vultures and 10.5 D. 100 of black kites cari be
co&dered as potential ” spreaders ” of ‘geims. The presence of 2 new
serotypes of Salmonella for Senegal has been demonstrated : S. amunigun
and S. moualine.
This survey shows the importance of urban rapacious birds as
” reservoir ” for Snlmonella. Risks of contamination for men and control
of salmonellosis are discussed.
Some very pathogenic serotypes, isolated from the two species of
birds, play a considerable part in the senegalese human pathology. The
action of rarely occuring strains must be regarded with a particular tare.
RESUMEN
Las salmonelosis en Senegal. Importancia de 10s rapaces antropofilos
de la regich del Cabo Verde como reservorio de salmouehs
Se efectuo una encuesta sobre 96 rapaces antropofilos portadores
sanos de la region del Cabo Verde (Senegal), muy comunes en Africa del
Oeste. Se trata de 58 pequefios buitres monjes (Necrosyrtes monnchs) y
38 milanos negros (Milvus migrans).
A partir de coprocultivos, se aislaron 19 cepas de Sulmonella y dos
cepas de Arizona. 19,7 p. 100 de las aves se encontraron infectadas.
25,8 p. 100 de 10s buitres y 10,5 p. 100 de 10s milanos excretaban las
salmonelas - Se identificaron dos serotipos: S. amunigun y S. moualine
por primera vez en Senegal.
- 16 -

Dichos rapaces pues constituyen un reservorio de salmonelas animales
cuya incidencia se discute sobre 10s riesgos de contamination humana y
la profilaxia de las salmonelosis. Ciertos serotipos aislados, muy patogenos,
desempenan un pape1 importante en la patologia humana en Senegal. No
tiene que despreciar la action de 10s serotipos raros.
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