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FAfJW SAl.rVFqY F7T T?YPANOSOMIASF AWMPL'f? :
WELOUFS PRORLFMTZ POSES ET ESCfiIS DF SOLUTIOV
Par Saydil M. TOT?W
REF. No 40IPARbSITO
A V R I L 1 9 8 2


FAJJNF SAIJVAGE ET TRYPAWSQWIASE ANIMALF
QUFLQLJES PRORLEMFS PQSFS FT YSSAIS DE SQLIJTION
Par Saydil M, TOJJRF (*>
Il est, de nos jours, unanimement admis que l'existence de glossines (ou mou-
ches tsé-ts6) dans la plupart des pays d'Afriaue noire constitue un frein con-
si&rahle au d6velopmwnt de lv61eva~eYparce que ces rrmches sont vectrices
de Vcypanosomiase,
une mladie due 2 un parasite, un Protozoake flapell.6, du
cienre Pypunosoma, et qui est meelle pour beaucoup de races animales.
La lutte contre cette maladie comporte des mesures arktivectorielles peur coM-at-
tre les tsé-tsé, lvutilisation de médicaments trypanccides diri.6 contm le
parasite, l'élevacre de Mtail, dit trvpanctol&ant, qui présente lvaptitude
Frénétique de r6sister en milieu infest6.
Concernant plus narticuli.Firement les actions diri&es contre les nlossines, nous
citerons surtout : les pulv&isations d'insecticides, l?emploi de Pi&es et l'ap~.,
plication de méthodes &-tétiques tel q.ue le lâcher de tiles st&ilis&. Ces ac-,
tions ont 6té tisum6es par ailleurs (?#JJJX, 1979) (8).
Les insecticides le plus souvent utilise's sont le JXT, la dieldrine, l'endosulfan
et, plus récemment, des pyt-&hrinoldes de synth&. La lutte se fait scit au sol,
par pulv&isation de la vG&ation infestGe, soit par 6pandaEe a&ien 3 l'aide
d'avions à usa.Fe wricole ou d9h61icont&es. J.es plossines étant infhdées aux
ealeries riveraines de cours dYeau et à Aiff-frents mes de forêts, leur destruc-
tion par des insecticides amène à poser le pr~M.kne de la pr&ervation de l'en-
vironnement et de la%une, en particulier la. faune fluviale et les animaux sau-
vwes .
Il est en effet gz~~v6 -'au cours dvannlicaticns dvinsecticides dans la v6&a-
tion la faune n cible est fréquemment atteinte. A titre d'exemple, des op&~+
tiens menées en 1970 dans les I\\iiayes du S&&a1 avaient permis de constater la
mzrt de reptiles (varans et serpents) et de petits rongeurs,ainsi que la dispa-
rition momentan6e d'insectes et de certains oiseaux (TOUX, 1973) (7). IJne syw
thkse sur les effets adverses des pesticides dans lalutte contre les tsé-tsé
a 6té r&li&e par XOWAbJ et BOER, 1977 et 1978 (3 ; 4) avec des mises 3 <our
.., /
. . .
(*> ISRA - Laboratoire national de l'Fleva,~e et de Recherches vi;t&inaires.
Service de Parasitologie, R.P. 2057 - lMKAR (Sénégal) B

r&ulières dans ]es r&nions de Comit6s dsexnerts de la FAOidont la c?nzGBre
remonte 2 juin 19Sl. Fn rWe ,&C.rale, les trois ca.t~FrcLies de .faune Il~vpwr~ez
épi& et hyper&e, c'est-%4ire enfouie, sur le sol ou dans les airs> sont at-
teintes ij des dem& variables. Les risues encourus, mên-e s'ils sont 6conomique--
ment et Fiolopiquement acceptables dans certaines occasions, ne sauraient être
qualifiés de n67li~eahle.s. Les probl&ws nos& sont nlus complexes quand il s'a
rzit de zones dites vuln&M-les, c'est 3 dire dans lesquelles se -trwvent de nom-
breux êtres vivants non vis&, 5~s parcs nationaux et les r%erves de Faune sont
dans cette cat&orie.
Face à une destruction inconsid66e de leur faune sauvasse,, bcaucollp de ~avs a&$.
tains ont r&wi en cr6ant des parcs et en déc&tant la protection de certaines
esp?kes . Il s'agit l,i d'urne excellente initiative qui a permis de reconstitit71e~
non seulement les miands IEUIUKZ~~~~ rrais aussi des essences .foresti~res et des
ani--.ux invert&br&. Mns notre sous-ré&n, il ngest que de ci-ter, entre autres
le Niokol+l au S&&al, la r&erve de buna ou de la Comoé en C?%e r?vIvoire
le parc d'Arly en Bute-Vol-ta, le parc de la Pandjari au P,&in, ].a fiserve du
yont Nimba en &n&, le Parc du Ir7, 2 cheval sur trois pays Y Hiver, r-Taute-T'olta
et P+$in.
Tous-ces parcs et bien d'autres sont A-&ralerw.nt infest6s de plossines (I%w37i2n
morsitans suhmo~s~tnns, C, p2lpaZis nnmhie~~& et CT, tnch.inoides v 6tant les es-
+ces les ~3!.us @équentes et les Plus ahcm&.ntes).
Les ?wrunif&es qui y vivent
peuvent souT%r (CU non) de Trypanosomiase. Si beaucoup de rurGna.nts sauvaws
p&sentent une bonne trypano-tol&wnce I> on se Fardera toutefois de &-&ral.iser,
car certaines es+ces de la faune vert+br& sont tr& senseihles ,i la wtladie
(VJJGAY et al. 1.980). Pour cette raison,, la lutte contre les Flossines et la
Trypanosomiase dans les parcs n'est pas 2 exclure. Et même, certaines aKtI?eS cons;
d&ations la rendent nécessaire, 'D'abord, dans le contexte &-&a1 de la stra-
t6eie de lutte antivectorielle? on ne saurait rationnell~t assainir, &ans
un pays donné, de vastes superficies, en laissant des poches non traitkes, ccns-
titubes YUT des pazcs et des tiserves, qui seraient autant de sources de rGinfes
tation des zones assainies. Ensuite, dans un contexte épidémiolo~ique, il est im-.
portant que la falme sauvaFe des parcs cesse de servir de réservoir de Q-ypanos;
misse an%?ale pour les ruminants domestiques et même de Yaladie du somLeil pour
~'%TEE. EJn effet, ~XZUCOUI, d'esp&es d'antilopes, de biches, de ~razelles, de buf-
fles, etC> h&ewent .f+équemment et Sans en souW3.r -parement, ]-es fimes es.+.-
Ces de Trw-mosornes que les bovins Vmpmosoma vivaxi .T. COnqOZens~, Y, I;m&),

-3-
Four L'Afrique de l'Est on sait que .W~rpcmosomc~ rkd-wknsa, responsable de la
n-dadie hmine5est p&sente chez Itxxmccup d'ani.mux des parcs (G-XY et al,
1978? (2).
Reconnue la rkessité de lutter, force est de soulimer maintenant, que les
c
actions sont très diffici1FsFku-m ces parcs. RI~ nmposer 3 La lutte chimiq,ue
au sol? parce qu'elle fait mpel à des &uipes lourdes et à des quanti-& im-
portantes de pesticides, nous semble 2 exclure. L'&mndage aerien de certains
insecticides aprmmtés aux py&thrinoïdes et aux carbamates, reconnus peu to-
xiques à faibles doses sur les Ver&btis, Tx>urrait être reoomrrtand6, aprhs 6tude
de situation, cas par cas, Il faudra évaluer tous les riques et simuler toutes
les situations irft=&mbles avant de prendm la dkision politique dvintemenir.
Ja faune inverlGbr&, partenaire important dans les 6quilibres Ccolokmes et
souroe de connaissances fondamentales, n'est pas à n&lirier. Il est même tout 4
fait concevable que certaines dscisions aboutissent 5 'proscrire toute interven-
tion par insecticides à lvint6~ieur d'une &Serve de faune. Alors, si des opé-
rations de lutte contre les clossines sont rrien6es dans les provinces concernées,
il faudra entretenir des barrières chimiques entre les zones assainies et la
réserve.
T>es techniques non polluantes paraissent devoir Rre la solution d'avenir au
proh&e posé par les parcs dans la lutte contre les glossines, L'emploi de
niè,cles hiconiaues (CFJALLIFR et L~VTISSIJTW3 3.973) (1) donne dfores et &jà
d'excellents r&ultats comme en t&noipnent ceux obtenus dans les galeries fores-
tikres de savane humide (‘L~WWX~E et COUVT, 1979) (51, Il est possible d'ob-
tenir une tiduction de Jmmlation des ,glossines de 98 % -à 99 %, Cette technique
de ni6pewe ,mmerait à &re essayée,dms les parcs,con-&e les glossines du gmu-
pe G. morsitms. M abaissment de la ponulation paumait être suivie d'une ma?-
trise totale des mouches en complétant les o6rations pam des lâchers de files
stkilisés. Ces deux technioues sont tr& 616~antes et ellesnvont cogne incon-
Gnients que leurs coûts, actuellement assez élevk, mis qui baissent rapi-
dernent. Ja lutte contre les glossines swa certainement &alisable dans les
~~PCS, dans dix à vir@ ans, en ,c;én&ralisant des technimes non pollmtes
Km préserver la faune sauvage, Si elle rkissit, conment se comportera alors
cette faune sur le plan ér&d&iologique ? Certaines esp&es petimnt-elles leur
trypanotolkmce en l'absence de ts&t& ? Ou'amiverait-il en cas de réinfesta-
tien ? b peut se posez toutes ces questions sans malheureusement pouvoir ir &-
pondre pour l'instant.
/
..*

.C.

N-ws n'avons yts abord6 la ckstruction &I &&r ccnrme IWSI.P~ de 1.ut-t~ cxxkt-e
les tsé-tsé. Ie qrincipe en est simple : hnt donnE que ces ?TKXK%B se nous:
rissent surtout sur le gibier, en d&%rant celui--&, elles n'awaien-t ?lus
d'?%?tes nourric?.ers et dispara2traient. rUral& des &sultats satisfaisants jadis
obtenus nour arrêter la prqgt-essi.on de la Maladie du somi.1 dans certains rjays
d'Afriaue orientale et australe, cette kthode n'a jaks entraînii, 2 elle seule,
la disnarition des glossines, Elle est inaccentable,, en tout cas, Ici 06 le cheptel
7
snuva,w est T3e.u sortant. C'est le cas dans notre sous-finion 013 .il fau.&yxLt
plutôt recomder sa protection et, @us tard; son ex@.oitation r7ti.onnelJ.e com
source cori-fW%entaire de prot6ines anir&es (qame crqq%q).Cn peut concevoir une
association du twrisxe et de l'e>cnloitation de la viande de faune sauva?ye, I..,e
respect des zmes rhervées 2 cette falme doit être assur par un contrôle yer-,
nBnent et Gfficace, susceptible de nrot+er le gibier contre le braoonage -tradi
tinnnêl ou industriel, la chasse abiusive et illicite ?YiOJRF3 1.980) (i).
La. faune sauvare est iii considérer com tm patri&ne ,7 sauvewxkr * il est tout
aussi importx& q.ue nos cheptels domestiwes.

- ! 5 -”
?TRLIOGRAPHIF
- - ". - ".- I.. .i ,.- Y. - .-
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3.977).
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399 - 406, in : Orpanisation de Coordination et de Coopération pour la lut-
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6 - MJRRAV, M. ; GROOTFNHTJIS, J.C. ; MOL, G.W.0.
et wl. (1980),- Potential
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339 - 347.