Étude des variations tissulaires saisonnières chez...
Étude des variations tissulaires saisonnières
chez certaines espèces animales domestiques
dans la région de Dakar
par G. THIERY
On connaît depuis fort longtemps, dans les
DESCRIPTION DU CLIMAT
pays à climat tempéré, continental ou glacial,
DE LA REGION DE DAKAR
les variations saisonnières de quelques tissus,
Bien que Dakar soit situé en zone tropicale,
notamment chez les animaux hibernants.
son climat est de type insulaire et se rappro-
De même le cycle de certaines glandes endo-
che du climat canarien. II est caractérisé par deux
crines a été établi pour quelques espèces, prin-
périodes :
cipalement pour les animaux des classes infé-
- une période « sèche », qui s’étend du mois
rieures des vertébrés. L’apparition et l’évolution
de novembre au mois de juin, et une saison
saisonnière de diverses affections n’est plus à
« des pluies », qui dure du mois de juillet au
démontrer. Ceci est très net dans l’ouest africain
mois d’octobre. Afin de fixer les idées sur les
pour certaines viroses humaines et animales.
variations des divers facteurs climatiques, nous
C’est pourquoi il nous a paru intéressant de
avons rassemblé leurs variations sur des graphi-
rechercher s’il existait une base histologique ou
ques (n” I à 6). Nos observations ont été faites
histochimique à ces faits. Nous avons ainsi été
au cours des années 1957 et 1958. N’ayant pas
amené à étudier la plupart des tissus des orga-
encore obtenu les relevés météorologiques men-
nismes animaux en fonction de la période de
suels pour l’année 1958, nous figurons les carac-
l’année. Les observations recueillies possèdent
téristiques des années 1956 et 1957. II convient
l’avantage de constituer des notions de base
de noter également que les alizés soufflent de-
indispensables à tout travail histopathologique
puis décembre jusqu’à début juin, interrompus
ou histochimique futur. On verra qu’il existe un
pendant de courtes périodes par un vent très
cycle d’activité saisonnier de la plupart des
sec, principalement en février, mars et juin.
organes sous le climat de la presqu’ile du Cap
Dans la représentation graphique des varia-
Vert. C’est, à notre connaissance, la première
tions du champ électrique (différence de poten-
fois qu’une telle recherche est effectuée.
tiel entre un point de l’atmosphère et le sol),
Pour étudier l’influence du climat sur les tissus
les courbes représentent la moyenne de 2 ou 3
animaux, après avoir défini le type du climat
journées caractéristiques. II n’est donc pas tenu
de Dakar, nous envisagerons successivement les
compte des fortes variations positives ou néga-
techniques d’étude, les résultats obtenus et nous
tives accompagnant les orages et les pluies.
discuterons leur valeur, leur signification, leur
Selon Salvador et Masson (l), le champ élec-
relation avec les facteurs climatiques, les cons-
trique a une valleur moyenne plus élevée pen-
tantes biologiques et la pathologie.
dant la saison des pluies, de juillet au milieu
Reçu pour publication : juillet 1959.
213

c
,I
e
35
!i1.i !
i \\
\\
‘à 6 t-l
I
nlo,*
1
2
3
4
5
6
7
6
9
Ion
1 2
1
2
3
4
5
6
7
0
9
10
11 12
1956
1957
Graphique 1. Température moyenne sous abri 0 D A K A R - Y O F F
jours
30,
,_--- .*-----* *"* .'..
/--.
-5
.a-
-Y
I
*-"*
\\
I
I
I
\\
'\\
I
:
I
I
\\
I
\\\\
I
\\
I
2 5
:
I
I
\\
:
II
I
I
I
l
\\
I
\\
;
I
\\
I
20,
I
lI

II
15,
I
0

:
I
I

!
10
:
\\
:
:
I
I
L--J
I
/‘\\,j
5
I
I’
I
8’
1
2
3
4
5
6
7 a 9 10
ii
12
i
234
5
6 7 a
9
10
il
12mois
1956
1997
G r a p h i q u e 2 . Nombre dr j o u r s o ù l a tcmpirature est cupiricur~à
2 5 et Jg°C à DAKAR-YOFF
274

IOC
7c
6 0
SO
2
3
4
5
6
7
0
9
10
II
12
1
mois
1
1956
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
1957
Graphique 3. Humidili moyenne relative g DAKAR -YOFF
millibars
1 9 5 6
1 9 5 7
G r a p h i q u e 4, T e n s i o n d e v a p e u r en millikrrs e t pluviomitrie
en n o m b r e d e jours
275

1956
1957
G r a p h i q u e 5 Prerr~on otmoiphkique moyenne 6 D A K A R -YOFF
c
II
___^-_----
____-------w-
m-e- __------ ---
C3raphiq.U

6
Variation des valeurs mayotws du champ Jlecttique :
x.- Période de juillet & octobre ;
d’oc?&-e 3 ~awier 1
PP jandter b juiu. (d’apr$s sakd m- ot Manon).
2 7 6

d’octobre (160 volts par mètre), et atteint ses
caractères raciaux uniformes, nourris avec le
valews maxima en août et en septembre puis
même aliment, ont subi les mêmes traitements.
diminue brusquement dans le courant d’octo-
Par contre, nous n’avons pas eu les moyens
bre. Du milieu d’octobre au milieu de janvier,
d’opérer sur des volailles de race Sussex vivant
la va.leur moyenne tombe à 33 volts par mètre.
en France.
Enfin pendant la période qui s’étend de fin
Nous avons eliminé de nos résultats tous les
janvier à fin juin, le champ est de plus en pius
animaux en mauvais état ou affectés d’angine,
rarement positif (*). Pendant les mois de mars,
d’oasophagite,
de néphrite ou d’inflammation
avril, mai, il est constamment négatif. II tend
purulente des sacs aériens.
à redevenir positif dan’s le courant de juin. II
En dehors de l’étude des oiseaux, nous avons
peut paraître surprenant dans la description
examiné un certain nombre de mammifères :
du climat de faire intervenir les variations du
zébus ou bœufs sans bosse, moutons et chè-
champ électrique atmosphérique que nos sens
vres, chiens, lapins et souris blanches : en moyen-
ne peuvent percevoir, mais au cours de la dis-
ne 4 prélèvements par espèce ont été effectués
cussion des résultats, cette notion s’avèrera indis-
mensuellement. Malheureusement, sauf pour les
pensable.
animaux de laboratoire,
les
commémoratifs
étaient sa’mmaires. Les résultats seraient donc
TECHNIQUES D’ETUDE
sujets à discussion, si leur homogénéité par rap-
port aux oiseaux, ne permettait de tirer des
Sujets d’expérience.
conclusions valables bien qu’incomplètes. II est
Pour examiner les réactions de l’organisme
évidemment regrettable de ne pouvoir envisager
vivant en climat tropical, il paraît opportun de
I’étab*lissement
de connaissances de base aussi
faire appel à des animaux provenant d’un cli-
précises chez les mammifères que chez les oiseaux,
mat tempéré dont la nourriture est celle de
en raison du rôle économique qu’ils jouent dans
leur pays d’o’rigine.
Mais pour que les résultats
l’ouest africain.
soient valables, il est indispensable de les com-
parer à ceux que donnent d’une part les mêmes
M o d e de prélèvement.
animaux vivant dans leur contrée naturelle, d’au-
Les pré’lèvements de sang destinés à la con-
tre part les animaux de même espèce originaires
fection de frottis sont pratiqués sur les animaux
de la région tropicale étudiée.
vivants, selon les procédés habituels. L’eutha-
N’ayant pas la possibilité de faire tous les
nasie est faite par décapitation chez les volailles
contrôles sur des mammifères, nous nous som-
et les souris, par jugulation avec section du
mes adressé aux oiseaux et plus particulièrement
bulbe chez les grands mammifères, par jugula-
aux volailles. C’est ainsi qu’il a été importé à
tion après assommement chez les lapins, par
Dakar des poussins d’un jour de race Sussex par
jugulation après électrocution chez les chiens.
lots successifs réceptionnés tous les trois mois.
Comparant chez des souris ces divers modes
Ces animaux ont été nourris avec un aliment
de mise à mort, il n’a pas été constaté de dif-
équilibré dont la composition est sensib,lement
férence histologique ou histochimique ce qui
identique à celle des aliments fabriqués en
autorise la comparaison entre les résultats obte-
France. Des prélèvements ont été effectués sur
nus. Pendant la saignée de l’animal, du sang est
10 volailles par mois (5 mâles et 5 femelles),
recueilHi dans un tube à essai en vue de la récolte
à partir de l’âge de 8 mois. On a comparé,
de sérum.
tous les trois mois, quatre volailles du lot pré-
cédent, donc âgées de I I mois, à celles du nou-
On prélève sur chaque animal les tissus ou
veau lot, âgées de 8 mois.
organes suivants : œsophage ou jabot, région
gastrique de l’estomac ou de la caillette ou
Parallèlement, un certain nombre de poulets
ventricule succenturié, gésier chez les volailles,
(3 ou 4 par mois), de race locale et de même
duodénum, jéjunum (au voisinage du diverticule
âge,
ne présentant pas
malheureusement de
de Meckel chez les oiseaux), base du caecum,
foie, pancréas, trachée, poumon, myocarde, rein
(*) Notons qu’en février le champ, positif le matin,
devient négatif à la fin de la matinée.
(lobe antérieur chez les oiseaux), rate, amygdale
277

et ganglions rétropharyngiens chez
les mammi-
Les phosphoaminolipides sont révélés par la tech-
f è r e s , c h a î n e l y m p h o ï d e c e r v i c a l e , o r i g i n e d u
nique de Baker.
v e n t r i c u l e s u c c e n t u r i é e t b o u r s e d e F a b r i c i u s
Les phosphatases alcalines sont mises en évi-
.
(lorsqu’el’le existe encore) chez les oiseaux, hypo-
dence par la technique de Gomori modifiée par
physe, thyroïde, parathyroïde, surrénale, gonade
D a n i e l l i , a v e c a c t i v a t i o n p a r M g S O . , s u i v a n t
et, chez les oiseaux, oviducte. En outre, unique-
la recommandation de Jenner et Kay. Nous .ne
ment chez les volailles, un fragme.nt de la zone
tenons pas compte pour l’instant des résultats de
supérieure
d’un métatarse’ est examiné.
l a r e c h e r c h e d e s p h o s p h a t a s e s a c i d e s s e l o n
Gomori en raison de l’irrégularité des résultats.
Techniques hématologiques et histologiques.
Les lipases apparaissent sur les
coupes après
Les frottis de sang sont colorés selon la mé-
mise en oeuvre du procédé de Gomori à l’aide
t h o d e c l a s s i q u e d e May-Grunwald
e t G i e m s a .
du Tween 40. Dans le cas présent, pour éviter
L e s s é r u m s s a n g u i n s s o n t é t u d i é s s u r l e s g r a -
l e u r d e s t r u c t i o n p a r l e s t e m p é r a t u r e s é’levées,
phiques obtenus à partir de l’appareil à électro-
nous effectuons les passages dans une paraffine
p h o r è s e s u r p a p i e r d e M a c h e b c e u f e t Robey-
c h a u f f é e p a r l e
d e s s u s à l ’ a i d e d ’ u n e l a m p e
roi-te. Les électrophorégrammes sont révélés avec
infra-rouge.
L e s p i è c e s s o n t d o n c t o u j o u r s a u
le bleu de bromophénol pour .les protéines, selon
c o n t a c t d e l a p a r a f f i n e s o l i d e . D e m ê m e l e s
l a m o d i f i c a t i o n d e R o m a n i à l a t e c h n i q u e d e
résultats sont améliorés lorsque l’enzyme, bloqué
Hotchkiss-Mac Manus p o u r l e s g l u c i d e s , a v e c
lors de la fixation à l’aide d’une solution faible-
le noir Soudan B pour les lipides.
ment iodée, est réactivé dans le milieu d’incuba-
Les coupes à la paraffine de tissus fixés au
t i o n p a r u n e s o l u t i o n
d e c y a n u r e d e p o t a s -
formol calcique sont colorées selon les procédés
sium.
habituels suivants :
L o r s q u ’ u n e r é a c t i o n q u e l c o n q u e p a r a î t anor-
- hématoxyline-éosine, trichrome de Masson
maxle, e l l e e s t r e c o m m e n c é e p o u r c o n f i r m a t i o n .
et Giemsa.
Techniques d’appréciation des résultats.
Pour cette dernière technique, no,us utilisons
la méthode simplifiée suivante :
a ) Histochimie.
- coloration des coupes déparaffinées pen-
Les réactions histochimiques sont interprétées
d a n t 5 m i n u t e s s o u s c l o c h e , d a n s l e c o l o r a n t
par lecture normale au microscope d’une part,
obtenu par dissolution en mortier dans l’ordre :
p a r histophotométrie
a p r è s p r o j e c t i o n s u r u n e
A z u r - é o s i n e sicc. g e i g y
0,25 c c
ceilule p h o t o é l e c t r i q u e d ’ a u t r e p a r t . L a c e l l u l e
D i é t h y l è n e g l y c o l
10 c c
p h o t o é l e c t r i q u e p l a c é e s u r l a c h a m b r e photo-
Dioxane
10 c c
m i c r o g r a p h i q u e d u m i c r o s c o p e e s t r e l i é e à u n
milliampèremètre
de sensibilité 0,
I X
10-l’
L a v e r à l ’ e a u o r d i n a i r e I m i n u t e , s é c h e r a u
Am/m d i v i s é e n 100 g r a d u a t i o n s . L e s s u r f a c e s
buvard et monter à I’huile de cèdre ou au baume
de lecture correspondent à des cercles de 2 et
synthétique.
5 m m d e d i a m è t r e . T o u t e s l e s m e s u r e s s o n t
En cas de besoin, avant montage, différencier
faites dans les mêmes conditions ce qui auto-
dans le mélange à parties égales d’alcool à 90”
rise à les comparer entre elles bien que l’on ne
et de glyc&ine, arrêter la différenciation à I’al-
p u i s s e te.nir c o m p t e d e l a v a l e u r abso:lue d e s
cool absolu.
chiffres.
Techniques histochimiques.
6) Elecfrophork!se.
Un certain nombre de substa.nces et d’enzymes
L e s é l e c t r o p h o r é g r a m m e s s o n t t r a n s c r i t s s u r
e s t r e c h e r c h é à l ’ a i d e d e s m é t h o d e s a c t u e l l e -
papier photographique à l’aide du photomètre
ment classiques.
Les pojysaccharides s o n t i d e n -
e n r e g i s t r e u r c o r r e s p o n d a n t à l ’ a p p a r e i l à élec-
tifiés par le bleu de toluidine à pH acide et la
trophorèse de Machebceuf et Robeyrotte. Dans
réaction de PAS avec éventuellement un contrôle
les courbes obtenues, les diverses fractions pro-
par la salive. Les lipides totaux sont mis en évi-
t é i q u e s s o n t c o r r i g é e s e n c o u r b e s d e Gauss e t
dence avec le noir Soudan B ou le Soudan III.
mesurées par planimétrie. On compare entre elles
218

les albumines et les diverses fractions globulini-
e t d e m ê m e â g e . C h e z l a p o u l e l a t e n e u r du
q u e s h o m o l o g u e s d e s s é r u m s d o n t l ’ i n d i c e d e
s é r u m e n amlbumine
s ’ e s t m o n t r é e , d a n s n o t r e
r é f r a c t i o n m e s u r é a u r é f r a c t o m è t r e d e Z e i s s
e x p é r i m e n t a t i o n , p e n d a n t l a p o n t e , s u p é r i e u r e
est analogue.
a celle notée pendant le repos génital, ce qui
ne permet pas d’apprécier pleinement les varia-
tions. Le sérum des coqs est un peu plus riche
en albumine que celui des poules en dehors de
RESULTATS
la ponte, il renferme en outre des petites molé-
cules protéiques qui forment une légère traînée
En raison de la diversité des observations en
au-delà des albumines sur la bande d’électropho-
fonction des espèces animales, nous allons envi-
rèse. Pour fixer les idées ont peut chiffrer ainsi
sager séparément le cas des oiseaux, que nous
au mois de février les teneurs moyennes en albu-
prendrons pour type, de celui des mammifères.
mine représentées par les surfaces des courbes
II a été précisé lors de l’étude des conditions
Gaussiennes en centimètres carrés :
expérimentales les raisons de ce choix. Parmi
les oiseaux, on étudie séparément les volailles
c
o
q
<..
5,4
importées à Dakar, et les volailles de race locale.
poule en dehors de la ponte
4,6
Pour chacun de ces cas seront envisagés suc-
pouIle e n p é r i o d e d e p o n t e
5,8
cessivement l’anatomie, I’électrophorèse du sérum
sanguin, l’histologie
e t I ’ h i s t o c h i m i e d a n s l e u r
C e t t e c o n s t a t a t i o n n e n o u s p e r m e t p a s d e
relation avec la période de l’année. Dans toute
représenter sur un graphique ,les variations sai-
la mesure du possible, les résultats seront chif-
sonnières des albumines chez la poule. La repré-
f r é s a f i n d e r e m p l a c e r l e s d e s c r i p t i o n s p a r f o i s
sentation graphique des variations des albumines
fastidieuses par des graphiques.
sériques chez le coq correspond à la moyenne
des valeurs observées mensuellement chez cinq
animaux. Les chiffres mentionnés sont donc sujets
1’ Oiseaux.
à r é v i s i o n b i e n q u e l ’ a l l u r e généralle d u g r a -
a) Volailles de race Sussex élevées à Dakar.
phique doive être conservée.
L’examen anatomique d e s a n i m a u x e f f e c t u é
L’étude des globulines (Y et p met en évidence
au cours des autopsies permet de relever déjà
également des variations individuelles notables
quelques particularités. Elles sont essentiellement
e t i l n ’ a p p a r a î t p a s d e c y c l e s a i s o n n i e r . T o u t
sous la dépendance du sexe. C’est ainsi que les
a u p l u s p e u t - o n m e n t i o n n e r u n e l é g è r e c h u t e
c o q s s o n t p r a t i q u e m e n t d é p o u r v u s d e r é s e r v e s
des ,B g l o b u l i n e s v e r s l e s m o i s d ’ o c t o b r e e t
adipeuses, tandis que les poules, principalement
novembre (la surface moyenne de 2,5 cm’ tombe
pendant la période la plus chaude, présentent
à I ,5 cm”).
un état d’embonpoint voisin parfois de l’obésité.
Par contre les Y globulines sont intéressantes
P a r a l l è l e m e n t à c e t t e s u r c h a r g e ‘ l i p i d i q u e d u
à considérer. Les variations sont parallèles chez le
tissu adipeux, le foie présente une teinte cui-
m â l e e t l a f e m e l l e e t p l u s a c c u s é e s c h e z la
vrée ou franchement brun jaune ; celui des coqs
poule. La ponte ne modifie pas les résultats. Ils
est toujours brun rouge foncé.
sont figurés sur le graphique 7. Nous signalons
L ’ é f u d e élecfrophoréfique
du sérum sanguin
encore, bien que ‘l’étude n’en ait pas été faite
des volailles. souligne également un dimorphisme
systématiquement sur ces animaux, que les sujets
sexuel saisonnier, mais il n’est vraiment apparent
très jeunes ont un sérum plus pauvre en Y glo-
que pendant une petite période de l’année et
bulines alors que ceux qui sont très âgés en ren-
seulement sur le lipidogramme comme ceci va
ferment habituellement une plus grande quan-
être précisé.
tité.
L’examen des protéinogrammes révélés au bleu
L e s g l u c i d o g r a m m e s n ’ o f f r e n t a u c u n e p a r t i -
d e b r o m o p h é n o l e t t r a n s c r i t s a u p h o t o m è t r e
c u l a r i t é à co.nsidérer.
I l s r e p r o d u i s e n t e x a c t e -
montre des variations individuelles notables qui
m e n t l e s fractio.ns g l o b u l i n i q u e s d e s protéino-
ce,pendant n’atteignent jamais les valeurs obser-
g r a m m e s e t m o n t r e n t a i n s i l e s m ê m e s v a r i a -
vées chez les animaux malades de même race
tions.
2 7 9

c m 3
7i
m o i s
1
2
3
4
5
6
7
1-2---5-T--5-6--i-b

1
moi*
B
9
10
1 1
1 2
9
1 0
1’1
Ii
ALBUMINES
d ‘GLOBULINES
Graphique 7. Surface moyenne des fractions du profeinogramme
Les lipidogrammes par contre permettent de
sent tous les tissus et fait ressortir l’action géné-
différencier nettement pendant la période fraî-
raIle du climat. De plus il évite une énumération
che, de janvier à avril, les coqs des poules,
par trop fastidieuse. Nous passerons en revue
principalement des poules en période de ponte.
successivement les lipides (graisses neutres et
En effet, comme il apparaît sur la figure I, les
phosphoamino-lipides), les phosphatases alcalines,
lipides sont fixés, chez le mâle, au niveau des Y
les lipases.
et des a2 globulines et chez la femelle sur les Y
Lors de la recherche des lipides dans I’orga-
et les ,8 globulines. En dehors de cette pAriode,
:nisme, on note une légère stéatose hépatique
la poule tend à présenter un lipidogramme ana-
chez les poules à partir du mois de février. II
logue à celui du mâle par disparition progres-
:‘agit de graisses composées essentiellement de
sive des lipides fixés aux p globumlines, et appa-
triglycérides non saturés (réaction au sulfate de
rition d’une petite fraction liée au <Y- g!obu-
bleu Nil). Cette surcharge augmente jusqu’au
lines.
mois de juin pour diminuer progressivement à
Nous ne ferons pas état des variations histo-
partir du mois de juillet et disparaître vers le
logiques saisonnières des divers tissus car ou
mois de septemlbre. La stéatose est toujours très
bien elles sont pratiquement inexistantes, ou bien
faible, elle ne s’observe que chez les poules.
elles traduisent une activité sécrétoire que I’his-
Elie ne traduit pas un état pathologique. L’irré-
tochimie extériorise beaucoup mieux comme c’est
gularité de sa répartition dans le foie ne permet
le cas des glandes endocrines. Nous mettons
pas de chiffrer cette surcharge.
à part ‘l’os car sa structure dépend de l’activité
L’étude des phosphoaminolipides indique une
des glandes endocrines comme l’ont montré les
évolution parallèle, mais simultanée dans les deux
travaux classiques de Benoît avec la folliculine,
sexes, au niveau de la zone interrénale (homolo-
puis de Moricard et Bizé, Coryn, etc..., avec les
gue du cortex des mammifères). On constate
diverses hormones. L’interprétation des coupes
ainsi l’apparition des phosphoaminolipides qui
est délicate, les résultats obtenus ne sont pas
augmentent jusqu’en juin pour disparaître au
assez nets pour que nous puissions en faire état,
cours du mois cle juillet. II est possible qu’il existe
aussi sont-ils l’objet d’études complémentaires.
d e petites var -t’
ia Ions entre le mois de janvier et
Les techniques histochimiques mises en oeuvre
le mois de juillet mais elles ne sont pas percep-
permettent d’apprécier très nettement un cer-
tibles à I’ceil et on peut d;fficilement faire usage
tain nombre de variations saisonnières de I’acti-
du photomètre.
vité des tissus. Nous allons brièvement les pas-
Dans les autres tissus les phosphoaminolipides
ser en revue en étudiant l’organisme entier en
suivent un cycle peu visible et les variations indi-
fonction de la période de l’année. Ce groupe-
vi,duelles sont notables. On constate un léger
ment des résultats montre les relations qui unis-
accroissement apprécié à l’examen direct du mois
280

de janvier au mois de juin au niveau du foie,
nlr qSu’elles sont aussi abondantes
dans les ~.\\>a-
du ventricu!e succenturié, de l’ovaire (vitellus
ries du mâle que dan: ceux de la femelle.
et thèques), du testicule (glande de Leydig).
Tous les tissus possèdent en quantité var:aBir
Ensuite ce tyoe de lipide disparaît presqL,e tota- / des phosphatases alcalines au mois de janvier
iement. Dans le; reins, les phosphoamino-lipides : que l’on doit considérer, ainsi qu’il sera précisé,
que l’on décèle dans la lumière des tubes con- / comme une période de forte activité des orga.
tournés et qui sont détruits ou réabzorbbs dans
nes. Certains tissus en sont abondamment pour-
la zone des iipases, sont plus abondants pendant / vus : le foie, les reins, /es parathyroïdes, l’intes-
les mois d’octobre à décembre. II est malheu- ) tin grêle et les caecums, d’autres modéréme,qt
:
reusement ma!aiG d’effectuer des mesures pho-
/
l‘ovaire, les testicules, le ventricule succenturik.
tomîtriques. Le contrôle de ces observation; ne les thyroïde;,
enfin certains n’en recèlent que
peut être rialisé d’une manière rigoureuse que / très peu ou des traces : la rate, Je poumon, les
par l’extraction chimique.
j
formation; lymphoïdes cervicales, les deux par-
Tandis que l’étude des lipides n’apporte que / ties des glandes surrénales, le cerveau, le myo-
I
peu de renseignements, celle des phosphatases 1 carde, I’oviducte et le pancréas.
alcalines est beaucoup plus intéressante. On I
L’étude de la répartition des phosphatases
peut, en effet, mettre en évidence un cycle
alca!ine; en fonction du temps (fig. 2 à 5) permet
extrêmement net de la teneur des tissus en cette
de construire les courbes correspondant à cha-
rtnzyme. Diions dès à présent pour n’y pas reve-
que tissu. Nous ne figurons ici que les PIus
281

Fig. 2
Phosphatases ~~lcnlines du foie de poule au mois de juin : activité maximum.
.
Fig. 3
Phosphatases alcalines du foie de poule
mois d’octobre :
inactivité presque totale.
282

F i g . 4
Phosphatases alcalines du rein de poule au mois de juin : activité maximum.
F i g . 5
Phosphatazes alcalines du rein de poule BU mois de décembre :
reprise notable de l’activité.
2 8 3
3

caractéristiques, c’est-à-dire celles du foie, du
giobulines. Cette notion est intéressante à consi-
rein. de la thyroïde et de la parathyroïde (gra-
dérer car elle rnontre la même différence entre
phiques n”’ 8 et 9). On p-ut classer tous les tissus
la race iocale et la race métropolitaine que
t
par rapport à ces courbes en tenant compte
chez l’homme entre l’Africain et I’Europsen.
de la quantité de phosphatases au début du
Pour donner un ordre de grandeur de la varia-
graphique. En‘ dehors de la parathyroïde et
tion chez le coq en février alors que chez le
de l’intestin, tous les tissus montrent une activité
Sussex, la moyenne
des albumines est repré-
cyclique de même nature. L’intestin fait excep-
sentée par 5,4 cm’, chez le coq de race locale
tion car le taux des phosphatases alcalines de la
elle est de 4,1 cm”. Les variations saisorqièrcs
muqueuse est toujours très important et les varia-
sont un peu moins marquées que chez le5 Sus-
tions cyciiques, si elles existent, sont difficiles à
sex.
déceler.
L’hisfochimie des tissus permet de retrouver
On constate néanmoins que l’allure générale
tous les résultats mentionnés à propos des vo-
de la courbe est analogue pour tous les tissus,
lailles d’importation ; toutefois la s:éa+ose hepa-
sauf l’intestin, et qu’il existe un maximum d’acti-
t i q u e d e s p o u l e s e s t pratiqueme:it inexistante
vité pour le mois de juin et un minimum aux mois
et la perte en enzyme au mois de s-ptembre et
de septembre et octobre. Signalons encore que
octobre est un peu moins wononc?e que pol’r
la perte en enzyme peut être presque totale
les Sussex. Le petit nombre d’animaux étudié
pour certains tissus, notamment les gonades où
ne nous permef pas l’établissement des gra-
seulement de; traces sont perceptibles. Nous
phiques.
insistons déjà sur ce point : on en verra l’impor-
tance.
2” Mammifères de races locales vivant à Dakar.
La recherche des /;Poses dans les tissus conduii
Tandis que les oiseaux présentent un cycle
à l’établissement de graphiques exactement
d’activité enzymatique. extrêmement prononcé.
superposables 2 ceux des phosphatase; aicalines
chez les msmmifère; suivants : zébus, bawfs
partout où l’enzyme est décelable, c’est-à-dire
sans bosse, chèvres, chiens, il a 6té possible
dans le pancréas, à
la surface de l’intestin
de mettre en évidence un cycle moins accusé
grêle, à la fin des tubes contournSs du rein. Il
aursi bien poLir les phosphatases alcaiines que
n’en existe qu’une très faible proportion dans
pour les lipases. Les variations enzymatiques ce
la zone centrolob:lloire du foie, dans les testi-
retrouvent aux mêmes périodes. Cependant 01
cules, l’ovaire,
le ventricule succenturié et le
doit tenir compte d’une répartition différente
poumon.
A!ors que le cycle des phosphatases
des enzymes dans les tissus én fonction de l’es-
alcalines n’apparaît pas au niveau de l’épithélium
pèce animale si bien que l’on ne peut comparer
Intestinal, iI e;t net pour les lipases et de même
entre elles que les préparations d’vg méme tisw
rature qu’au I>ivenu des autres tissus.
provenant d’espèces et si possible de races ider-
Ainsi l’app’ication
de qtielques techniques de
tiques.
I’histochimie
enzymatique permet de déceler
Comme il a été précisé précédemment, ZOL’~
dans I’organkme
un cycle fonctionnel saison-
tn’avons pu examiner que les tissus de quelqtles
l
r:er très net.
mammifères différents normaux et en bon état
-h aque
mois, mais les résultats sont très rsgu-
b) Volailles de race locale élevées à Dakar
iers et superposables à l’intensité près à ceux
P
L examen unafomique des animaux ne nous a
que nous ont donné les volailles.
pas permis de noter le dimorphisme sexuel pré-
Parmi les rnammifères, deux groupes d’ani-
ce‘demment mentionné. II est vrai que le nombre
maux se sont révélés différents. II s’agit d’une
4~; animaux étudié était beaucoup plus petit et
p a r t d e s lapins, d’autre part de; souris blan-
ce; caractère; ont pu ne pas se manifester.
ches. Le cyc e est à peine perceptible. On
L’étude des courbes d’élecfrophorèse du sérum
verra que certains des facteurs ciimatiques que
sanguin est intéressante à considérer. En effet,
l’on peut rendre responsables des variations sai-
les volailles de race locale ont un sérum plus
sonnières des organismes ne iont pas appliqués
pauvre en albumines et à peine plus riche en
à ces animaux de laboratoire.
t
284

F O I E
R E I N
a.-lobule dans son ontomblr
a.-glomémk
b.-zone centrolobulaire
b.-?Ubr confourné proximal
c.- ,,
périlobulaire.
c.- VI
II
dirtol.
Graphique 6. Cycle d’aclivilé moyenna des phosptwtases alcoltnes du foie PI des rerns
1 0 0 1
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10 11
12 mol5
Graphique 9 Cycle daclivili m o y e n n e des phos-
photoses
alcalines i
a.-épithélium lhyroïdi en
b.-parenchyme porathyroïdlen
.
2 8 5

DISCUSSION
en parallèle des volailles âgées de I I mois à
des volailles de 8 mois. L’étude comparative
Au cours de cette discussion seront envisagés
des animaux de ces deux âges ne fait pas appa-
successivement la valeur des résultats, la signifi-
raitre de différence significative. II n’en aurait
cation du cycle saisonnier, la relation des varia-
pas été de même si l’on s’était adressé à des
tions tissulaires et des facteurs climatiques, celle
volailles très jeunes. Nous avons constaté SUT
des variations tissulaires et des constances bio-
quelques sujets de 3 à 5 mois que la proportion
logiques, enfin, succinctement, les rapports pro-
des phosphatases alcalines est bien supérieure
bables des variations tissulaires et des processus
à celle des animaux de 8 mois ; en outre les
morbides.
variations saisonnières sur ces jeunes impubères
I” Valeur des résultats.
sont à peine marquées. Nous avons remarqué de
Ainsi qu’il a été précisé précédemment, nous
même chez ces ieune: poulets que les Y glo-
avons rassemblé les résultats sur des graphiques.
bulines sont moins abondantes que chez l’adulte.
Ils ont été établis à partir de la moyenne des
Le sexe ne joue qu’un rôle insignifiant pour la
chiffres obtenus. En raison du petit nombre rela-
plupart des tissus. Toutefois nous avons tenu
tif d’observations, les valeurs moyennes sont
compte de ce facteur lorsqu’une différence exis-
sujettes à révision, mais l’allure générale de la
tait, comme cela a été mentionné dans les résul-
courbe ne sera pas modifiée.
tats. Chez les mammifères nous avons comparé
entre eux les tissus homologues des animaux de
En ce qui concerne I’histo-enzymologie, les
même seAe ou castrés.
mesures ont été faites sur des coupes mesurant
toujours 3 p d’épaisseur. II est possible que de
Malgré toutes ces précautions, nous avons
petites différences aient modifié légèrement les
constaté de légères différences entre les éléments
chiffres, mais les mesures établies avec des COU-
de même nature mis en parallèle. Mais ces varia-
pes mesurant 6 p ne changent que modérément,
tions ont toujours été faibles.
tout au moins pour les valeurs extrêmes, les
Le rôle de l’alimentation, tout au moins pour
résultats. Ici encore, l’allure générale du gra-
les volailles, peut être exclu, car la nourriture a
phique est conservée. Si le climat agit sur les
été constante d’un bout à l’autre de I’expérimen-
enzymes dans l’organisme, il est susceptible d’agir
tation.
également in vitro, si bien que l’inactivité des
tissus de la plupart des animaux notée en sep-
2” Significatiion du cycle saisonnier.
tembre et octobre correspond d’une part à
Nous avons observé des cycles saisonniers
l’action des facteurs climatiques sur les orga-
pour le sérum sanguin étudié par électropho-
nismes, d’autre part à leur action directe sur la
rèse et pour les enzymes tissulaires. Quels ensei-
réaction enzymatique in vifro ce qui accentue
gnements nous donnent-ils ?
encore le phénomène. On ne peut accuser les
Les variations des albumines sériques sont
réactifs car ils ont donné des résultats satisfai-
relativement peu marquées et il est intéressant
sants avec d’autres espèces animales (lapins et
de constater, comme chez l’homme, que les
souris) ; bien plus, les enzymes de l’épithélium
volailles de race locale ont un rapport albumine/
intestinal sont bien révélées alors que celles des
globuline inférieur à celui des volailles importées,
autres tissus sont presque inexistantes.
rt ceci malgré une nourriture identique. II est
Certains facteurs liés aux animaux d’expérience
Egalement remarquable de noter le parallélisme
sont susceptibles d’influencer les résultats. C’est
des graphiques des albumines sériques et des
ainsi que l’on note une différence selon les
ohosphatases alcalines du foie, bien que le sérum
espèces et même selon leur origine (races locales
l’accuse que beaucoup plus faiblement les varia-
ou race d’importation pour les volailles). Mais
tions cycliq Jes.
Ceci ne doit pas surprendre,
nous avons comparé entre eux, tout au moins
puisque l’on connaît le rôle du foie dans la syn-
pour les volailles, des animaux d’origine, de race
thèse protéique, mais la chute des albumines
et d’âge semblables. On pourrait nous repro-
antraîne des variations notables dans la pression
cher de n’avoir renouvelé les lots d’animaux que
onchotique du sérum principalement à la période
tous les trois mois, si bien qu’à la limite on met
chaude qui suit celle des pluies. Cependant I’in-
286

s u f f i s a n c e c o r t i c o - s u r r é n a l i e n n e à c e t t e m ê m e
d e s v o l a i l l e s , i ’ a u g m e n t a t i o n d e l a t e n e u r e n
é p o q u e t e n d à s ’ o p p o s e r à l ’ a p p a r i t i o n d’oadè-
lipase des cellules de la fin des tubes contournés
mes.
coïncide avec l’augmentation des phosphoamines:
lipides dans la lumière de la première portion
Les Y globulines présentent un cycle beaucoup
des tubes contournés. L’enzyme paraît bien ici
plus marqué mais discordant par rapport au pré-
jouer un rôle dans la digestion de cette variété
cédent à la période des pluies. L’examen que
nous avons fait des animaux atteints d’affections
de lipide.
d i v e r s e s f r é q u e m m e n t m o r t e l l e s , peu a v a n t e t
I I e x i s t e u n t r è s l é g e r d é c a l a g e e n t r e l a
pendant la saison des pluies, nous a montré que
période de ralentissement d’activité du foie et
tous les animaux dont la proportion de Y globu-
du rein. II s’agit d’un phénomène heureux car le
lines e s t p a r t i c u l i è r e m e n t b a s s e ( i n f é r i e u r e à
r e i n r é d u i t ‘ s e s f o n c t i o n s a p r è s l e f o i e . S i I’in-
3 cm” sur le protéinogramme) meurent des suites
verse se produisait l’organisme serait encombré
d e l ’ a f f e c t i o n , t a n d i s q u e c e u x q u i g u é r i s s e n t
d e d é c h e t s d u m é t a b o l i s m e p r o t é i q u e . I I c o n -
présentent ensuite une élévation discrète ou très
v i e n t e n c o r e d ’ a t t i r e r l ’ a t t e n t i o n s u r l e c y c l e
a c c u s é e d e c e t t e m ê m e f r a c t i o n s é r i q u e (12 à
particulier des parathyroïdes dont l’activité est
14 cm-). On peut dès lors se demander si l’éléva-
toujours .notable ce qui empêche une chute trop
tion de la courbe représentative après le mois
importante de la calcémie. N’ayant pas chiffré-
de juin n’est pas, au moins partiellement, le fait
la fragilité des coquilles des oeufs pendant la
d’affections inapparentes ou très discrètes.
période sèche jusqu’au début de la saison des
I I e s t a c t u e l l e m e n t d i f f i c i l e d e p r é c i s e r l e s
pluies, il nous est impossible de déterminer s’il
fonctions des ferments étudiés en raison de la
e x i s t e u n e r e l a t i o n e n t r e l ’ a c t i v i t é parathyroï-
diversité des rôles qui leur sont attribués. Cepen-
dienne
e t c e p h é n o m è n e . L ’ a c t i v i t é parathy-
dant, on peut admettre que plus la cellule est
r o ï d i e n n e s e m b l e .néanmoins l i é e a u x f a c t e u r s
pourvue en enzymes, plus son activité est grande.
climatiques qui entraînent la transpiration,
car
C e c i s e m a n i f e s t e i n d u b i t a b l e m e n t a u n i v e a u
c o m m e l ’ a b i e n m o n t r é P a u p e ( 2 ) l a s u d a t i o n
de certains tissus. Par exemple, en dehors des
produit une {perte calcique non négligeable qui
cas de carence, la basophilie des cellules hépa-
n e d é p e n d p a s d u t a u x d e l a c a l c é m i e e t d e
tiques traduisant son potentiel de synthèse pro-
la calciurie.
Téique
e s t p l u s i n t e n s e l o r s q u e l a r i c h e s s e e n
On vient de constater que la perte des tissus
p h o s p h a t a s e s a l c a l i n e s e s t p l u s g r a n d e . I I e s t
en phosphatases alcalines est générale à partir
d’ailleurs reconnu par
l a p l u p a r t d e s a u t e u r s
d u m o i s d e j u i l l e t . O r à c e t t e m ê m e é p o q u e ,
que les phosphatases alcalines participent à de
l’activité thyroïdienne se réduit. On est en droit
nombreux métabolismes (glucides, acides nucléi-
d e s e d e m a n d e r s i c e t t e d i m i n u t i o n d ’ a c t i v i t é
ques, protéines fibreuses, etc.).
générale de l’enzyme n’est pas sous la dépen-
L e c y c l e d e l a r i c h e s s e t i s s u l a i r e e n phos-
dance
d ’ u n f a c t e u r t h y r o ï d i e n . E n e f f e t
phatases alcalines traduit ainsi les variations de
M e i e r ( 3 ) a m o n t r é q u e l e m é t h y l t h i o u r a c i l ,
l’activité des cellules de l’organisme. Celles-ci
c o m m e l a t h y r o i d e c t o m i e , e n t r a î n e u n e d i m i -
sont plus actives pendant la période chaude qui
nution d’activité des phosphatases du foie et du
précède l’apparition des pluies, et sont dans un
r e i n e t q u e l a t h y r o x i n e a u c o n t r a i r e I’aug-
état quiescent pendant la période chaude qui
m e n t e . S i l ’ a c t i o n d u c l i m a t s e b o r n e à u n e
suit la saison des pluies. La période d’activité
i n h i b i t i o n d e l a t h y r o ï d e , l e r é s u l t a t s e r a le
moyenne se situe au début de la saison fraîche,
même que si l’action est généralisée à tous les
car vers le mois d’avril existe une petite période
tissus. Bien plus on peut lutter contre ce ralen-
de ralentissement d’activité.
t i s s e m e n t d e s f o n c t i o n s o r g a n i q u e s à l ’ a i d e d e
Le cycle de la teneur en lipase des tissus est
petites doses répétées de thyroxine.
superposé à celui des phosphatases alcalines, ce
L ’ i m p o r t a n c e d u c y c l e d ’ a c t i v i t é phosphatasi-
qui montre bien que l’activité cellulaire en tota-
que se manifeste encore par l’étude des gonades.
lité subit l’influence du climat. Il ne s’agit pas
O n a v u q u ’ a u x m o i s d e s e p t e m b r e e t o c t o -
d’une action localisée à un seul élément, II con-
bre,
l e p o t e n t i e l e n z y m a t i q u e e s t t r è s f a i b l e ,
gient toutefois de mentionner que dans le rein
p a r f o i s m ê m e i n d é c e l a b l e d a n s l e s o v o g o n i e ;
281

comme dans ies spermatozoïdes.
L’œuf formé
d ’ a v r i l n e c o r r e s p o n d r a i t q u ’ à u n t r o p p e t i t
à cette époque ne renferme qu’une très faible ! nombre de jours pour que ce facteur puisse seu!
proportion de phosphatases alcalines. Par ailleurs, entrer en ligne de compte.
les tissus chargés d’assumer la synthèse des pro-
L a
courbe
représentative
d e
l ’ h u m i d i t é
téines fonctionnent mal. La cellule-ceuf sera donc
m o y e n n e e x p r i m é e e n p o u r c e n t a g e n e m o n t r e
q u a l i t a t i v e m e n t carencée d e m ê m e q u e I’em-
aucune parenté avec celle de l’activité des tis-
bryon auquel elle va donner naissance. Les pro-
sus ; mais si !‘on exprime l’humidité par la ten-
duits issus de tels embryons risquent d’être plus
sion de vapeur en millibars on constate nette-
fragiles et plus encore leurs descendants. C’est
ment que la chute de l’activité observée après
c e q u i p e r m e t d e c o m p r e n d r e c e q u e l ’ o n
le mois de juin correspond à une augmentation
appelle vulgairement la « dégénérescence » des
de la tension de vapeur et que l’activité reprend
races d’importation en climat tropical. La notion
l o r s q u e l a terlsion d é c r o î t a p r è s le m o i s d ’ o c t o -
de variation saisonnière dans la fécondation des
bre. Mais la chute d’activité des mois de mars
o e u f s , b i e n m i s e e n é v i d e n c e a u M a r o c p a r
et avril n’est pas en relation avec cette ccurbe.
H a a g e t Placidi (4), p a r a i t f a i r e a p p e l a u x
Faut-il admettre que plusieurs facteurs produi-
m ê m e s c o n s t a t a t i o n s . L e s a u t e u r s o n t e n e f f e t
sent le même effet et que le dépassement d’un
remarqué une variation saisonnière dans le taux
s e u i l d o n n é p o u r l a t e n s i o n d e v a p e u r d ’ e a u
d e f é c o n d a t i o n d e s œ u f s c o r r e s p o n d a n t à u n e
s u f f i r a i t à r é d u i r e l ’ a c t i v i t é d e s o r g a n i s m e s ?
frkquente et très précoce mort en coquille. La
Nous ne sommes ‘pas encore en mesure de répon-
ponte est d’ailleurs plus faible en septembre et
dre à cette question,, mais l’élevage d’animaux
octobre, son maximum se situant en mars.
en salle climatisée déshumidifiée devrait donner
A i n s i l a c o n s t a t a t i o n d ’ u n c y c l e s a i s o n n i e r
des indications sur ce point.
d’activité d’à peu près tous les organes permet
L’étude du nombre mensuel de jours de pluie
de poser un certain nombre de questions aux-
n’apporte pas non plus de précision car l’activité
quelles on ne peut encore donner de réponse
d e s o r g a n e s c o n t i n u e
à b a i s s e r a l o r s q u e l e s
certaine.
pluies ralentissent (les animaux étudiés sont con-
l
servés sous abri).
3” Relation des variations tissulaires et des fac-
L a c o u r b e d e l a pression atmosphérique se
teurs climatiques.
r a p p r o c h e d e l a c o u r b e d ’ a c t i v i t é d e l’orge-
s
nisme. En effet, les minima de pression corres-
II convient pour rechercher une relation pos-
p o n d e n t a u x m i n i m a d ’ a c t i v i t é e t i n v e r s e m e n t
sible entre les cycles d’activité tissulaires et les
mais la pression qui remonte au mois d’octobre
f a c t e u r s c l i m a t i q u e s d e c o m p a r e r l e s c o u r b e s
ne se manifeste pas sur la courbe d’activité : de
saisonnières de chacun de ces facteurs et le cas
plus au mois d’avril la pression atmosphérique
é c h é a n t d ’ e n e x t r a i r e u n é l é m e n t c a r a c t é r i s -
est aussi basse qu’au mois de septembre alors
tique.
Nous allons ainsi passer successivement
q u e l e s t i s s u s , s o n t p l u s a c t i f s e n a v r i l .
en revue chacun des facteurs climatiques con-
O n n e p e u t f a i r e i n t e r v e n i r l e venf c a r l e s
nus.
animaux vivant au ras du sol en sont protégés.
La courbe des tempérafures moyenne ne mon-
L ’ a c t i o n d u champ électrique afmosphérique
t r e , m ê m e d é c a l é e , a u c u n e a n a l o g i e a v e c l a
est intéressante à considérer car l’année est divi-
c o u r b e d ’ a c t i v i t é m o y e n n e d e s d i v e r s t i s s u s .
s é e e n t r o i s p é r i o d e s c o r r e s p o n d a n t a u x t r o i s
Bien plus, la température de la période d’acti-
périodes d’activité de l’organisme :
vité maximum au mois de juin ne diffère que
très peu de celle d’activité minimum en septem-
I” De juillet à octobre, le champ est élevé.
bre et octobre. Toutefois si l’on envisage non
S a v a l e u r c o r r e s p o n d à p e i n e à l a m o y e n n e
p l u s l a t e m p é r a t u r e m o y e n n e m a i s l e n o m b r e
annuelle des stations européennes. On peut alors
m e n s u e l d e iours o ù l a t e m p é r a t u r e d k p a s s e
s u p p o s e r q u e
l e c h a m p n ’ a p a s u n e a c t i o n
30°C on constate que l’activité décroît lorsque
prépondérante mais que la température et I’hy-
ce nombre augmente et même dépasse plus de
grométrie,
s e m a t é r i a l i s a n t p a r l a t e n s i o n d e
4 iours, m a i s l a d i m i n u t i o n d ’ a c t i v i t é d u m o i s
vapeur d’eau, agissent principalement.

\\
2” De milieu octobre à milieu janvier, le champ
tante; biologiques. C’est ainsi que le rapport
est faible, mais encore positif. II permet un
albumine/globuline du sérum sanguin réagit
fonctionnement normal de l’organisme qui peu
d’une part à la chute des albumines lorsque le
I
à peu recupère son activité au fur et à mesure
foie se met au repos, d’autre part à I’augmen-
que la température et l’hygrométrie baissent.
tation des g!obulines. On peut de même prédire
3” De milieu janvier à fin juin, le champ devient
que la proportion du sodium sanguin va suivre
négatif. II l’est en totalité pendant les mois de
la courbe d’activité surrénalienne et passera par
mars, avril et mai qui correspondent à une
un minimum aux mois de septembre et octo-
période d’activité réduite de l’organisme bien
bre. Le taux du potassium sanguin subira lui
que la température et l’hygrométrie soient favo-
aussi l’influence de l’activité surrénalienne. Par-
rables. Dès que le champ tend à redevenir positif
mi les ions minéraux, le calcium sanguin subira
2
les organes se réactivent ; en juin il est à nou-
l’influence des parathyroïdes et sera maximum
veau positif.
aux mois de juin et juillet.
La recherche du champ électrique atmosphé-
L’étude des autres constantes est plus difficile
rique nous a été suggérée par le fait que deux
à envisager car plusieurs facteurs les régissent.
groupes d’animaux ont présenté un cycle à peine
Il est cependant facile à comprendre que la pro-
marqué, notamment pendant les mois de mars,
portion des hormones dans le sang dépend de
avril et mai. Il s’agit des lapins et des souris
l’activité des glandes qui les élaborent mais les
blanches. Or ces animaux ont vécu dans des
interactions qu’elles subissent nous conseille la
cages en fer ou en béton armé, à couvercle
prudence dans nos prévisions.
en grillage métallique, qui jouent pratiquement
Nous ne pouvons pas encore donner les résul-
le r6le de cages de Faraday. Ces animaux ont
tats du cycle de la formule leucocytaire mais
donc été soustraits aux variations de l’électricité
celui-ci doit exister puisqu’en pays tempéré
atmosphérique.
Deschien et Benex (5) ont montré les variations
On connaît actuellement le rôle des varia-
saisonnières des éosinophiles du cobaye.
tions du champ électrique atmosphérique pré-
.
orageux dans le déterminisme de certains acci-
5” Relation des variations tissulaires et de cer-
dents cardiaques et nerveux ; cette conception
tains états pathologiques.
de l’action du champ électrique sur des organ;s-
On sait que lors de carence protéique (Miller
mes sains ne doit donc pas surprendre.
[6], Rosenthal et coll. [T]), principalement dans les
Cette notion conduit à se demander si une
stade; de début, et nous l’avons constaté nous-
fjartie
des différences observées parfois par
même chez le poulet et le lapin, il y a une
les divers auteurs dans la conduite d’une expé-
augmentation très importante des phosphatases
rience ne tient pas à ce facteur et s’il ne serait
alcalines du foie et une diminution des lipases
pas opportun de préciser, parmi les conditions
( B e n a r d e t CO~I. [8]). O n p o u r r a i t ê t r e t e n t é
expérimentales, si les animaux sont entretenus
d’accuser ce facteur dans le déterminisme de
dans des cages en verre ou en fer.
!‘accroissement en phosphatases alcalines à la
Si, comme il apparaît, l’électricité statique
fin de la période sèche chez les bovins et les
joue un rôle sur les tissus, il faudrait envisager
ovins. Mais nous le retrouvons chez le pouiet
son action sur le corps humain et considérer le
nourri avec un aliment équilibré tout au long de
danger que représente pour un organisme sen-
l’année ; de plus il y a parallélisme entre I’acti-
*
sible le repos sur des grillages métalliques ou des
vité phosphatasique et Iipasique. L’augmentation
solénoïdes qui font traverser le corps par une
des phosphatases alcalines des tissus correspond
charge électrique importante.
dans ce cas à la tendance de l’organisme à
l’utilisation maxima des substances qui lui sont
4” Relation des variations tissulaires et des cons-
offertes en trop petite quantité.
tantes biologiques.
La connaissance du cycle d’activité de I’orga-
L’existence du cycle d’activité des divers tis-
1
nisme est intéressante à considérer dans se5
sus permet de prévoir les variations cycliques
rapports avec les affections microbiennes et les
correspondantes d’un certain nombre de cons-
viroses.
En effet, pour la région de Dakar,
*
239

PLI cours des mois de septembre et octobre, les
conditions idéales à son action d’où la po’ssi-
organismes sont déficients donc plus réceptifs
bilité de multiples points de départ.
Lorsque
aux maladies microbiennes ; inversement les virus
cet agent n’intervient pas, les déséquilibres ali-
ont besoin pour leur reproduction de constituants
mentaires notarnment lipidoprotidiques sont sus-
cellulaires particuliers. Ils ne trouveront ces con-
ceptibles de provoquer l’apparition d’une cir-
ditions qu’aux periodes d’activité moyenne ou
rhose. La répetition de ces conditions à /a même
intense de l’organisme. Cette notion ne doit
époque au cours des ans risque de déclencher
pas surprendre. En effet, depuis une décade,
chez les sujets prédisposés une cirrhose voire url
le rôle des facteurs climatiques dans l’apparition
cancer. Si ces considérations ne résolvent pas
et l’évolution des épizooties et des épidémies
!a question de I’étiologie du cancer primitif du
est à l’ordre du jour (Carton et Vittoz [9] chez
foie de l’Africain, elles mettent néanmoins en lu-
l’animal, Assmann [IO], Donle [I I], etc., chez
mière ie rôle important du terrain
à c e t t e
l’homme). Bien plus l’action du climat est dépas-
période de I’arnée et s’accordent pleinement
sée et Vincent (12) étudie les relations des pan-
avec les conceptions de Payet et coll., à Da-
démies et des perturbations cosmo-tellurique:.
kar (16).
II est vrai que ces dernières retentissent sur les
facteurs climatiques
et sans doute aussi sur
C O N C L U S I O N
l’organisme, mais nous n’avons actuellement au
cun moyen de mesure qui permette d’intégre,
Les premiers résultats de i’étude des tissus
ces notions dans la présente étude.
des organismes animaux en fonction de l’époque
Nous avons signalé la carence des oaufs au,c
de i’année permettent de mettre en éviclerce
mois d’octobre et novembre. Les virus cultivés
un cycle saisornier de richesse en queiques
sur les embryons issus de tels ceufs trouveront
enzymes. Le cycle a été établi à Dakar et ne
de mbdiocre conditions de multiplication et leurs
vaut que pour cette région. II serait intéressant
caractères risquent de se trouver altérés.
de le rechercher sous d’autres climats afin de
dsterminer au mieux tes facteurs qui le tond;-
L’intérêt du cycle enzymatique saisonnier appa-
tionnent.
raît encore lors de l’étude du cancer. Si le
cancer de l’animal est rare en ouest africain, le
Parmi les facteurs climatiques responsabies de
cancer du foie de l’Africain est fréquent et son
ces variations, la chaleur et l’humidité jouent
début parart bien se situer à la période du
un rôle notable, mais les variations du champ
cycle d’activité minimum des enzymes. S’il sur-
électrique ont un rôle certain. II nous est pour
vient une carence protéique alimentaire, vraie
l’instant impossible de faire intervenir les autres
ou relative, à cette époque comme il a été men-
facteurs climatiques ou cosmiques que nous ne
tionné précédemment, le foie va présenter une
sommes pas en mesure d’apprécier, ce qui ne
forte surcha\\rge en une phosphatase alcaline fra-
veut pas dire que leur influence soit négligea-
gile, traduisant un métabolisme actif. De plus
ble.
dans ces conditions la teneur en lipase est infé-
Le cycle des enzymes traduisant les variations
rieure à la normale comme dans les néoplasies
de l’activité des cellules de nombreux tissus
(Rona et Lasnitzki [13], Edlbacher et Neber [ 141,
semble conditionner la réceptivité des organes
Gomori [ 151). Cet état diffère de celui que l’on
à divers agents infectieux en fonction de !a
peut observer à un autre moment de l’année
saison. Ainsi se trouve ouverte une nouvelle
car il y a d’une part dissociation des activités
vo’e de recherche pour l’étude du terrain par
enzymatiques, d’autre part présence d’une enzy-
rapport aux divers états pathologiques. La pour-
me particulièrement fragile, plus ou moins viciée.
suite des observations permettrait certainement
Qu’un agent cancérigène quelconque agisse à ce
de mieux comprendre le mécanisme d’apparition
moment, il trouve au niveau de tout le foie des
de certaines affections.
L a b o r a t o i r e c e n t r a l d e ?Elevage
‘.
x Georges Curosson », Dakar.
Directeur : P. Mornet.
290

.
BIBLIOGRAPHIE
I
I. S A L V A D O R ( 0 . ) e t M A S S O N ( M . ) . - Bull.
9. CARTON (P.) et VITTOZ (R.). - Off. intern.
et Mémoires Ecole Méd. Dakar, 1956, 4,
Epi~., 1957, 48, 533-570.
270-285.
1 0 . A S S M A N N ( D . ) . - D i e W e t t e r f ü h l i g k e i t
2 . PAUPE (J.). - C. R. Soc. B;ol., 1958, 152,
des Menschens. Ursachen und Pathogenese
424-427.
d e r b i o l o g i s c h e n W e t t e r w i r k u n g . - G u s t a v
3. MEIER (A.L.). - Bull. Histo. appl., 1950, 27,
Fischer édit. lena 1955.
I 84.
I I . DONLE (W.). - J a h r e s z e i t u n d W i t t e r u n g
4 . H A A G ( J . ) e t PLACIDI ( L . ) . - Rec. Méd.
i m S a u c h e n g e s c h e h e n . - F . E n k e é d i t . ,
véf., 1957, 133, 220-224.
S t u t t g a r t , 1956.
5. DESCHIEN (R.) et BENEX (J.). - Bull. Acad.
12. VINCENT (L.C.). - Rev. Path. camp., 1958,
naf. Méd., 1958, 142, 75 I-756.
5 8 , 1615-1661.
6 . MILLER (L.L.). - d. biol. Chem., 1950, 186,
1 3 . R O N A ( P . ) e t LASNITZKI ( A . ) . - Biochem.
253.
Zeitsch., 1924, 146, 144.
7 . R O S E N T H A L ( O . ) , F A H L ( J . C . ) e t V A R S
14. EDLBACHER (S.) et NEBER (M.). - Zeitsch.
( H . M . ) . - J. biol. Chem., 1952, 1 9 4 , 2 9 9 -
physiol. Chem., 1935, 233, 265.
309.
1 5 . G O M O R I (G.). - Arch. P a t h . , 1 9 4 6 , 41,
8 . B E N A R D ( H . ) , G A J D O S ( A . ) e t G A J D O S -
121-129.
ToRoK ( i d . ) . - c . R. SOC. &O/., 1948, 142,
16. PAYET (M.), CAMAIN (R.) et PENE (P,). -
1372,
Méd. Afr. Noire, 1956, 45, I-I 2
--
SUMMARY
Study of the seasonal variations of the tissue enzymes of some domestic animals
in the Dakar area.
(Author’s Summary)
T h e f i r s t r e s u l t s o f a s t u d y o f t h e tissues o f a n i m a l s i n r e l a t i o n t o t h e s e a s o n s o f t h e y e a r
allow us to show a seasonal fluctuation of some enzymes.
T h e c y c l e w a s e s t a b l i s h e d a t D a k a r a n d
is o f v a l u e only f o r t h i s area. I t will b e i n t e r e s t i n g t o s e a r c h f o r t h e m u n d e r o t h e r c l i m a t i c
c o n d i t i o n s i n o r d e r t o b e t t e r d e t e r m i n e t h e f a c t o r s b y w h i c h t h e y a r e i n d u c e d .
Among the climatic factors responsible for these variations, heat and humidity play a cons1 ‘d e-
rable part, but variations of the electric field play an unquestionable part. For the time being it
is impossible to bring in other climatic or cosmic factors that we are unable to eztimate, but this
does not mean that their influence is negligible.
The seasonal cycle of enzymes which expresses variations of cellular activity in many tissues
seems to influence the receptivity of organs to various infective organisms. Thus a new way to study
the influence of environment on various pathological conditions is open. Continuation of observa-
tions would certainly lead us to a better understanding of the mechanism underlying the initiation
of various infections.
291

.
RESUMEN
**
F.
Estudio de las variaciones de 10s tejidos seqh las estaciones
4’
en las especies animales domésticas de la rqi6n de Dakar (conclusi& del autor).
Los primeros resultados del estudio de /os teyidos de 10s organismos animales en funcion de la
época del at?o permiten poner en evidencia un ciclo de riqueza en ciertos enzimas dependiente de
la estacion. El ciclo ha sido establecido en Dakar y no sirve mas que para esta region. Seria inte-
resante investigar bajo otros climas a fin de determinar,lo
meior posible 10s factores que le deter-
minan.
E n t r e 10s f a c t o r e s climaticos s u s c e p t i b l e s d e estas v a r i a c i o n e s , el calor y l a h u m e d a d j u e g a n
un pape1 importante, aunque las variaciones del campo eléctrico tienen t a m b i e n u n clerto pape/.
Nos es por el momento i m p o s i b l e hacer i n t e r v e n i r 10s demas f a c t o r e s clim&ticos o cosmicos, 10s
cuales no estamos en condiciones de apreciar, aunque esto no quiera decir que su influencia
sea
despreciable.
El ciclo de las enzimas, manifestando las variaciones de la actividad de las células de numerosos
tejidos parece gobernar la receptividad de 10s organes contra diversos agentes infecciosos depen-
diendo de la estacion. Asi se encuentra abierta una nueva via de investigation para el estudio del
terreno c o n relation a /os diversos estados patologicos.
L a continuation d e l a s o b s e r v a c i o n e s per-
mitiria ciertamente Ilegar a comprender meior el mecanismo d e aparicion d e c i e r t a s a f e c c i o n e s .
P
292