La politique de développement de l'élevage au Sénégal : repères sur l'évolution, les réalités et les perspectives de l'élevage des bovins et petits ruminants : 1960-1986
INSTITUT
SENEGALAIS
DE
RECHERCHES
8
1 AGRICOLES
REFLEXIONS
ET PERSPECTIVES
LA POLITIQUE
DE DEVELOPPEMENT
DE L’ELEVAGE AU SENEGAL
Repères sur
l’évolution, les
réalités et les
perspectives
de l’élevage
des bovins et
petits ruminants
1960-l 986
Cheikh LY
ISSN
0850-8798

ISRA
Instltul SBnBgalair
de Recherches
Agricoles
76, rue Moussa Dlop
BP 3120
DAKAR, SENEGAt
Tel 21 24 25 / 22 66 28
Telex 3117 SG
le Dlreclion
de Rechercher
sur kr Systher
Agrolror
l t I’Economlo
A&lcolo
Laboratoire
Natbnal
dElevage
BI de Recherches
VBt&inalres
Roule du Front de Terre
B.P. 2057 - DAKAR-HANN
SENEGAL
m
320442
Cholkh
LY - Docteur-VBl4rlmire,
&conomlme
agrkole
Chetchwr
a tlSRA
Adresw
actuelle
:
Eah
Inter-Etals
des sdences
el MBdedne
VMrlnalrea
B.P. 5077
DAKAR
0 ISRA 1989
IA cmnpsition
du durin de CCUVCIPIIF l bé rWi&
pu J.P. DENIS

LA POLITIQUE
DE DEVELOPPEMENT
DE L’ELEVAGE AU SENEGAL
Repères sur
l’évolution,
les
réalités et les
perspectives
de l’élevage
des bovins et
petits ruminants
19604 986

REMERCIEMENTS
Tous mes remerciements vont :
n aux chercheurs du CRA de Saint-Louis,
n g John S. HOLIZMAN,
et
n g Madame NdiCmC BA.

LA POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT
DE L’ELEVAGE AU SENGAL :
Repères
sur IYwolution, lesr45alit&set les perspectives
de l’élevage des bovins et petits ruminants.
1960-I 986
Par
Chelkh LY
Y4 pro@
Lconomiquc
ne pcul pas EIrc
dit prCsenl
dans une socikld
avant
que
I'OtlOitlWtlldC
wnmmi
la nouveauft!
thnomiqu
y hnergc.'
F. Pcrroux, Economie du XX&me siMe
Cc document pr&cntc une &udc de la politique dc dtveloppemcnt de I’tievage des bovins
CI petits ruminants au S6ntgal mcn&.e jusqu’en 1986. Les tendances et les objectifs de
dtveloppcmcnt sont d&zrits ainsi que les principales actions entreprises pour l’amtlioration de
la production et l’organisation des éleveurs. Quelques caract&istiques du sys&me de commcr-
cialisation du b&ail et dc la viande sont montr&s.
Des perspectives de développement sont dtgag&s en fonction des besoins projet& pour
l’an 2000. Quatre sdnarios sur la consommation, la productivid et l’exploitation sont
compares pour mettre en &vidcnce les enjeux d’une nouvelle politique d’ékvagt.
Mots ch%: Politique d’élevage - SÇnCgal - Bovins - Petits Ruminants - Projets de
Développement - Organisation des Producteurs - Commercialisation - Demande - Projections
2ooo.
This paper presents a study of livestock development policy in Senegal up to 1986.
Tcndancies and developmcnt objectives are described with the major initiatives toward
production and herdcrs organization. Information is given on livestcck marketing system.
Developmcnt prospects for year2OOOare shown. Fourscenarioson consumption. productivit)
andofftakcratesarecomparedwithrcspect~ochallengesfaced
byanew livestockdevelopmcnt
policy.
Keywords : Liveslockdevelopmentpolicy
- Senegal- Cattle- Small ruminanrs - Livestock
dcvelopment projects - Hcrdcrs organization - Marketing - Demand - Projections 2000.

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I-l. L’ELEVAGE AVANT 1960
I-2. TENDANCES PRINCIPALES DEPUIS 1960
1-3. LES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT (1960 - 1985)
DEUXIEME PARTIE
II-l. LES ACTIONS POUR LEZ DEVELOPPEMENT DE L’ELEVAGE
(1960 - 1986)
II- 1 .l. Les investissements pour l’elevage
II- 1.2. Les projets dc développcmcnt de l’blcvagc
11-1.3. Les omtions
de~sauvcgarde du b&ail
11-1.4. Le cr&Iit
11-1.5. Les organisations dc producteurs
11-1.6. Les Groupements d’Intir& Economique
11.2. LE SYSTEME DE COMMERCIALISATION
11-2.1. Quelques faits
11-2.2. Organisation
11-2.3. Le niveau technologique
11-2.4. Les prix
11-2.5. Les taxes
TROISIEME PARTIE
III- 1. LA NOUVELLE POLITIQUE AGRICOLE
111-2. LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
111-2.1. Tcndanccs projet& au niveau international
111-2.2. Projections nationales
CONCLUSION
ANNEXFS
BIBLIOGRAPHIE

INTRODUCTION
Les productions animales ont connu, cn Afrique au Sud du Sahara, un devcloppcmcnt
rcmarquablc cntrc 1950 CI 1970. Les quantitb produites de viande et dc lait avaient augmcnk
dc plus de 2 % par atm&. Cependant, ces augmentations étaient inf&icures au croît annucl de
la population, ce qui entraîna une baiise relative du disponible par habitant.
Au reste, les expckicnces de développement de l‘C&vage se sont révtl~s d&cevantes, de
manitre g&nnCrale,
au point qu’aujourd’hui la situation de l’élevage africain est jug6e ub grave.
Cette situation est alarmante B un double point de vue. Non seulement les taux de production
se sont effondres lors des deux demieres d&ennies, mais encore toute augmentation relative
de production est principalement due a un croît de la taille des troupeaux plutôt qu’a des gains
de productiviti. Les sy&mes traditionnels de production se sont simplement Ctendusavec une
persistance des techniques archaYques.
Cette situation p&ccupante est dkrite et quantif& par JAHNKE (1982) et ANTENEH
(1984 b). Bien que maqué par ses sp&ifkit&,
le Stnkgal ne fait pas exception. Les artn&s a
pluviomttric d6fïcitaire y ont, en plus, amplifit ou tévtlt! les difftcultk qui secouaient dkja les
systkmes pastoraux.
La prtknte çtude est essentiellement bibliographique ; elle a W men6e afin de degager des
donnees de base et quelques considérations d’ordre konornique susceptibles de contribua a
un meilleur klairage des r&alids du sous-secteur de l’élevage au S&tntgal, au moment air s’y
ménentuneredéfïnitiondesobjeet.ifsetunerestructurationdesactions.I1nousaparun&essaire
de faire ces quelques observations afin de contribuer au @rage de points d’ancrage qui sont
devenus indispensables pour la definition de la politique dont le sous-secteur de I’elevage a
besoin.Parailleurs, touslesaspectsdel’&levageauS&@l
nepouvantmanifesternentpasttre
embrasses, I’ttude se concentre essentiellement sur les probltmes soulevés par les cheptels
bovin, ovin et caprin, la production et la consommation de leur viande.
Aussi, cette &ude n’est-elle pas une analyse sectorielle de I’tlevage. Nous osons espka.
tout au plus, qu’elle puisse suscitad’autrescontributionssusceptibks
de poursuivre l’analyse
du sous-secteur dc l’élevage au SBn6gal, apr&s celles qui ont ttt.5 faites par la FAO, en 1982, a
lors du Seminaire National sur I’Elevage, en septembre 1986.
Aveclapublicationdud4cretportantsur1alib&alisation&sprix(n.
87-1341 du 30Octobrc
1987 et la parution du Plan d’Action dc I’Elevage en debut 1988, un nouvel environnement
institutionnel
se crée ct implique
de nouvelles intcrpcllations
pour la Recherche. En s’arr&anr
a 1986, notre étude se limite a ce qui, aujourd’hui, est dit *ancienne politique» ou apolitique
passéed’elevagew.Or,l’analyseobjcctivedes~isruionsetdesÇchecsan~rieursde~unc
exigence impbrieuse
pour une nouvelle politique autant que son Claborkion et son tvaluation
permanente. Nous espkons donc que cette étude ne soit pas en dephasage mais participe au
mouvenïcnt
gtn&al
de r&lexion.

I
PREMIERE PARTIE
I-1 L%levage avant 1960
I-2 Tendances principales depuis 1960
l-3 Les objectifs de dheloppement (1960-l 985)

I - 1 L’Clevage avant 1960
Le S6nCgal a Çti t&.s t6t une région d’exploitation de produits animaux tant vers les marchb
m&ropolitains que vers les colonies. En effet, le commerce des cuirs avec les métropoles fut
assez intense entre 1588 et 1677 pour s’tteindre vers 1764. Dans la première moitié du 19Çme
si&le,furenttgalementwtpo~verslesAntilles,desbccufsreproducteursoudetrait(DIENG.
1974).Lespremi~actionsentreprijesenmatibred’élevagcparlespouvoirscoloniauxf~cnt
dés essais d’acclimatation du ver g wie et de la cochenille. Ces essais entrepris par le Baron
Roger eurent lieu entre 1822 et 1827 dans le Delta du Fleuve S&nntgal mais sans grand SUC~&S.
FEUNTEUN (1955) prockdc
B IIIE &ude exhaustive des actions des autorités coloniaks en
matién d’élevage et montre que cc n’est qu’assez longtemps ap&s l’installation de l’adminis-
tration coloniale que les pouvoirs publics coloniaux se sont r&lkment int&ess& B I’ékvage.
A partir de 1890, ks v%&inaires de I’Escadron des Spahis SMgalais se consacr&rent B des
travaux sur les esp&ces, les races, les maladies et les m&hodes d’élevage pratiqutts. Ces
recherches seront, plus tard, relayées parcelles du Laboratoire F&léral de 1’EIevage de Dakar,
en 1953, et celles des laboratoires tcnitoriaux de Sa+Louis,
Bamako, Ouagadougou et
Niamey. Tous ces laboratoires avaient aussi des centres d’application pour vulgariser, dans les
t~toirescoloniaux,les~sultatspratiqu~oobcenusenstation.CefutlecasduCentrtd’Elevage
de Dahra-Djoloff.
En 1904, fut crt% l’anc&re du Service de I’Elevage et des Industries Animales : k Service
Zootechnique et des Epizooties. Mal@ la r&f&ence explicite B la zootechnie dans la Mnomi-
nation de ce service, son orientation premi&e &ait la protection sanitaire du Mtail bovin. Une
tellebrientation, conçue par des vCt&inaires fondamentalement pathologistes fut SZIM doute
renforcée par les h&atombes provoqwks par la peste bovine en 1828.1866, de 1891 a 1893
du Tchad au Soudan, de 1915 $I 1917 puis de 1919 & 1920 du Niger au SMgal (GALLAIS.
1972). La priorité donnée B la lutte prophylactique fut sanctionn& par des accalmies @zoo-
tiques et une augmentation rapide des populations bovines.
II est g notez que, durant la @riode coloniale, le sous-secteur de l’élevage n’ttàlt pas une
priorité dans un environnement dominé par I’&onomie
de traite.~ L’Clevage eut un r6le
secondaire dans le d&veloppemenr économique et l’insertion progressive des populations
rurales dans I’&onomie de marché. Cc désintir&t relatif relevait des choix &onomiques du
colonisateur français. Le colonialisme, caract&isé de mercantile, avait fait de l’arachide son
fondement&onomiqueauSCnCgal,depuisIcmilieudu
19Emesi&lejusqu’&laSecondeGuerre
Mondiale. Le Ferlo, principale zone d’élevage. ne fut pas une zone d’intervention
ptivWgike,
l’agriculture arachidikre ne pouvant s’y dtvelopper g cause du rkgime pluviomttriquc. de la
faiblesse du peuplement. de I’enclavemenl par rapport au front pionnier de I’arachidé et aux
infrastructures d’&acuation des r6coks siWes plus au Sud.
La dccOuverte, en 1938, de la nappe maestrichienne avec une surfaceestim& a 150 MIO km’
permit, a partir de 1939. la r6alisaGon des premiers forages et le dtveloppemeru d’un
programme d’hydraulique rurale, le Plan Décennal dTquipement et de Dkveloppemcn~ de
1947 a 1956. Ce plan aboutit a la r&alisation de 23 forages profonds a exhaure m&anique. S j

6
ajou~lcclasscmcntdcszoncsduKoyactduFcrlo*enr~scrvcssyIvo-pastoralcspour
favoriser
les sp&ulations autrcs que l’expansion arachidikre. Ce classement fut accompagne par des
campagnes dc destruction des fauves a la strychnine entre 1950 et 1965.
Ces interventions renforckrent la politique dc contr6le des populations indigtnes. Elles
dtplaçaient les rkaux anciens de transhumance et, en circonscrivant les populations nomadcs.
d&lenchbrent un processus de stabilisation des Peulh. Les nouvelles infrastructures permet-
taient une aexaltation conqubrante du modéle de vie sçdcntaire~ (BA, 1982). renforck par la
relative s&urit& politique succ&lant a la pkiode des conquks coloniales.
Furent tgalement rWis& des arnenagements de pistes a b&ail et des postes vétérinaires de
contile sanitaire le long des axes de production et de commerce pour le transfert des animaux
des zones de production vers les centres urbains, en particulier Dakar. Un contr&e des
industries de la viande et des produits d’origine animale fut egalement organise.
En 1956, les dotations inscrites pour les investissements au titredu ~Plan deD&eloppement
Economiqueet Social~ se r@artissaicnt comme suit, pour une enveloppe de 2 403 Millions de
F CFA (FEUNTEUN, ibid.) :
Enseignement :
1%
l
Protection sanitaire du b&ail :
19 %
l
Arnelioration du b&ail :
2%
l
Hydraulique pastorale :
66%
l
AmfZioration des p&urages :
6%
l
Exploitation du. Wdl et des produits animaux :
6%
l
IlapparaîtqueI’hydrauliquepastoraleetlaprotectionsanitairedubétailCtaientlesprio~tés
principales car elles prenaient 85% des investissements consentis.
I-2 Tendances principales depuis 1960
Avec 1’Ind@endance. les choix dc politique dc mise en valeur persistkrent malgr& la part
annuelle importante du sous-secteur de I’élcvagedans le produit national brut. Dans laperiode
post-skheresse, apres 1972, les cont.ributionS annuelles du sous-secteur fluctuaient autour de
6 % du PIB (Annexe 1).
l
Il s’agit des mes centrale et nord-est de la rkgion sylvo-pastorale

7
Durant la premi&e d&ccnnie apr&s 1960, Ic sous-secteur nc connut pas dc modifications
notables dans Ics tcchniqucs dc production et les modalil& dc commercialisation malgré un
cnvironncmentrclativement favorable, des ann&es pluvieuses successives, I’amtlioration de la
sanlt cl Ic dCvcloppcmenl de I’hydrauliquc pastorale. Le cheptel bovin et petit ruminant
augmenta, respectivement, de pr&s de 4 96 et 10’ % par ann& (Tableau 1).
Tableau 1: Taux de croissance annuelle du cheptel 1960-1984
Taux par
Periodes
en 5%
1960-1969
1970-1979
1960-1979
1980-1986
Bovins
43
- 0,4
1.9
- 0.3
petits ruminants
10,9
097
5,7
-05
Porcins
25.9
0.5
12,o
-35
Camelins
___
- 1,7
---
+a5
NB : 1970-1986 : Equins : 0.2 % ; Asins : 0.7 % ; Volaille : 3,7 %
Source : AMCXC 2
Lessuccesdelaprophylaxiecontrelapestebovineetlapenpneumoniecontagieusebovine
occultaient la stagnation des sysemes de production et permirent une adaptation de l’offre B
lademandecmissantedurant lesann&s l!J6O.Cettetendance s’accompagned’unehaussedes
prix qui semblait ttre seulement corr&lative B l’inflation d’alors. Aussi, 1’wcroissernent
num&ique combir& B une productiviti individuelle faible limitait, en fait, tout développement
&conomique r&el. La plupart des animaux abattus l’etait a I’&at maigre avec des rendements
m&iiocres autour de4549 96. E!n 1985, les poids moyens carcasses &Gent toujours de 123 kg
pour ics bovins, 13 kg pour les ovins et 11 kg pour les caprins. De 1970, ti 1979, les taux de
croissance par an du cheptel tombEren à 0,7 96 pour Ics petits ruminants et devinrent mCme
nbgatifs (-0.4 96) pour les bovins (Tableau 1).
La figure 1 présente l’évolution des bovins et petits ruminants, de 1960 B 1984, sur la base
des séries chronologiques disponibles. Les chocs climatiques ont une incidence perceptible,
surtout pour les bovins. Les petits ruminants, principalement les caprins, pr&ntenl un profil
d’adaptation rcmarquablc face a la baisse tendancielle de la pluviométrie moyenne.
Parallélcmcnt g ces tendances numtiqucs, la demande effective en produits animaux
augmentai1 du fait des facteurs tels que l’évolution du pouvoir d’achat des consommaieurs,
surtout en milieu urbain, la croissance démographique et I’acdltration
du proccessus d’urba-
nisation. Entre 1980~ 1985, l’approvisionnement de Dakar se serait élevt entre 7 500 et 8 000
tonnes carcasses par an avec une progression annuelle des tonnages&m&e
a 5 96. La demande
nationale a tti estim6e. en 1986. ii 77 000 tonnes, ~oufes viandes confondues.
Bien qu’un cheptel domestique important ait toujours exi& et maigre une offre croissante
en produits animaux, le SCntgal fail partie des pays dtfïcitaires en viande et lait. La faible
productiviti et les taux d’exploitation qui restent bas font que vulement 70 ?I 75 % de la
demande annuelle en viande est satisfaite par la production indrieure (Annexe 2). De plus, des

FIG. 1 : EVOLUTION DU CHEPTEL AU SENEGAL
Effectifs
estimés
1960 - 1984
Milliers de t&tes
PluviomCtrie en mm
3500
ii00
LEGENDE
looo -
Bovins
3000
Petits ruminants
~900-“----
Pluviomhrie
moyenne
Tendance
de la
2500
800
pluviomkrie
700
2000
600
1500
500
400
1000
300
500 +::::::::::~:::::::::::t
200
60 62 64 66 68 70 72 74 76 78 80 82 84
Source : Annexes 2 et :

9
devises importantes sont consacr& a l’importation de produits laitiers. de viande e-t bétail a
partir d’Europe, du Mali et de la Mauritanie. Faut-il ajouter que les problèmes IicS a la com-
mercialisation ont certainement occasionne! une certaine r@rcssion du SÇnegal, depuis 1973,
dans son r6le d’op&ateur &onomique dans les circuits internationaux du bétail de la r&gion ?
Les t+f&ences a l’appui de cette description sont prfsenttks dans les annexes. Les donn&s
sur I’tYevage au SénCgal et en Afrique cn gén&al sont t& controvers&s quant a leur mision
et leur cohérence. Nos chiffres peuvent, par cons&quent, diff&er de ceux d’autres sources.
L’essentiel, dans cette ttude, est surtout de dégager les tendances au lieu de proc&kr a une
comptabilité animale Pr&ise.
l-3 Les objectifs de dcheloppement (19604985)
Lesobjectifsdégagtsparlesplansquinqucnnauxdedt?veloppementdepuis
1974sont.outrc
la protection sanitaire continue, l’amélioration de la nutrition et de l’exploitation. la meilleure
distribution d’intrams subventionnts ou a c&it, la garantie des reveams de l’bkvatr @ce a
un meilleur &oulement des produits, le respect des prix fixb pour la protection des consom-
mateurs, le développement des activitis commerciales et des proozssus d’intensification.
L’augmentation de la consommation intiriewe de viande par @te et par an figure parmi les
objectifs majeurs. Estin& a 13 kg par t&.e et par an en 1974, la consommation int&kure de
viande &ait projet& a 15.7 kg pour 1985. Afin d’atteindre cet objectif. les taux de croissance
cscompt.& &aient de 2.5 96 pour les bovins, 4.6 % pour les petits rurninWs et 6 % pour la
volaille. Pour 1985, les objectifs de production de viande s’tkvaknt & 102 Ooo tarnes avec
54 900 tonnes de bœuf, 10 CMIO
tonnes de viande de petits ruminants, le reste ht
satisfait par
lavolailleetlaviandedecharcutcrie.Ainsi,pourrait~sallsfaitelademandcurbainedcvenant
croissante et plus diversif& de meme que seraient ar&io&
les revenus disponibles et le
niveau de vie des elcveurs.
Une meilleure f&&uion rétrospective a permis de fixer la consommation r&lk B 11 kg en
1980, B 10.1 kg en 1984 puis a 9.5 kg en 1986 avec une production de 62 000 tonnes toutes
origines confondues. A titre de comparaison, la consommation de poisson 6tait cstim&, en
1976, B 27.5 kg/habitant (DAT, 1984). soit plus du double de celle de toutes les viandes
combin&.s.Cctteconsommationdcsubstitutioncstfavotis&e.depuis
lOans.parladiiibiliti
grandissante en poisson frais dans k-s zones intirieures e$ par la persistance des circuits
traditionnels de poisson s&h& Aujourd’hui, il est raisonnable d’estimer la consommation
moyenne dc poisson autour de 30 kg/habitant par an.
Enfin, il faut remarquer que le niveau moyen de laconsommation de viande au SWgai est
inf&ieur de prEs de 70 % au niveau moyen international qui ttait a 34 kglhabitant/an en 1985
(Tableau 2).
Bien que le niveau de consommation de la DAT (1984) soit trop Clevt, la structure de la
consommation des viandes qu’eh? prCscnte paraît plus compltte. En appliquant cette structure
a une consommation totale de 9.5 kg, une estimation peut etre faite pour la consommation des
viandes et son rapport avec celle du poisson. La comparaison avec les s@.istiques intematio-

10
Tableau
2 : Fstimation
de la consommation
par habitant
des viandes au
StMgal.
Produits
Consommation
Consommation
(1)
(2)
InternaGonale 85 (3)
Kg/an
96
Kg/an
%
Kg
46
Boeuf
67
45
5,7
57
14
41
Mouton
1.2
8
16
16
1
3
Caprin
8.6
4
0.6
6
1
3
Porc
1.0
7
1.0
9
11
32
Volaille
2.1
14
1,2
12
7
21
Abats
1.7
12
AtItiS
1,5
10
Viandes
14,8
100
10.1
100 34 100
Sources : 1. DAT, 1984 : Moyennes pour 1979,198O. 198 1 qui peuvent être plus Clcvks que la mo-
ycnncdclaconsommationde1985A1988.dufaitdclacroissanced&nographiquc,cntrc
autnx.
2. MDR, 1986 : Estimation pour 1984.
3. Estimationpou.runccompamisonava:la
consommation moycnncpar habitant aunivcau
intcmationd aprb des agdgations ct projections. La projc&m
faite pour les petits N-
minan~atttrtparticdcmmribcCgalepourlesovinsctl~~~.Wheelamd~.,l981.
nales disponibles montrent les spécifïcitis des habitudes alimentaires au Stntgal (Figures 2.3
ct 4).
Le 7&me plan en cours fixe le niveau b atteindre B 12 kg, soit environ 77 000 tonnes et son
maintien en tenant compte du croit dtmographique. soit 120 000 tonnes en l’an 2 000.
Tous ces objectifs devaient &re attcinls @cc à l’option fondamentale prise db 1970 avec
la politique de stratification zonalc et d’inlensification des productions animales. Ceue option
&ait le cadre de réfbrcnce de la plupart des aclions dc dbveloppcmcnt entreprises dans le sous-
scctcur de l’élevage.

FIG. 2 : CONSOMMATION
ACTUELLE DES
VIANDES ET DE POISSON AU SENEGAL
LEGENDE
n Baeuf 4.3 10,9 96
I Abats 1.12 2.8 %
m Mouton .8 2%
H Caprin.4
1%
0 Volaille l$ 3.3 %
q Porc.7
1.8%
q Autres .9 2,3 %
q Poisson 30 75.9 4
NB : Estimation Cons. en kg / habitant / an
FIG. 3 : CONSOMMATION
FIG. 4 : CONSOMMATION
ACTUELLE DES VIANDES
DES VIANDES PROJECTIONS
AU SENEGAL
INTERNATIONALES,
1985
41
Boxf 4,3
Porc 32 32
45.3 %
Autre .9 9.5 Y&
Volaille 21 21 40
NB : Estimation
Cons. en kg / habitant
/ an
NB : Estimation
Cons. en kg / habitanr
/an

DEUXIEME PARTIE
II - 1 Les actions pour le d&eloppement de Mevage
(1960-l 985)
II - 2 Le systbme de commercialisation

15
Il-1 Les actions
pour le dbveloppement de 1’6levage (1960-1985).
Lors d’une Ctudc sur Ics problkmcs posés par les politiques des Etau africains cn matikrc
d’blcvagc, SANDFORD (1981) concluait que ces poliliques ont &ti, en gCn&al, fl&fwtueuses
a cause d’options erronks voire inexistantes sur la gestion des terres. ladtirmination
des prix
ct l’organisation génkalc du secteur. Le cas du SénCgal n’kchappe pas B ceue critique globale.
De plus, l’tlevage n’y a pas figurk parmi les priorités en termesd’investissement, de polirique
et d’organisation. Duranl27 ans, seulement 5 conseils interministiricls ont tti consacrçs a
I’tlcvage (1971,76,80,83
et 87).
11-1.7. Les investissements
poùr IWevage
De 1965 B 197 1, le sous-secteur de l’élevage n’a reçu que 1% du budget de fonctionnement
deI’Etat,alorsquelesautressecteursdel’agricultureenrecevaient7%(IBRD,
1974).Deplus,
bien que le budget de fonctionnement dc la DSPA+ ait cru iI un taux entre 7 et 8 9b par an de
1965 g 1986, seuls 2,l 96 des investissdments de I’Etat ont &k dirigés vers la santi et les
productions animales. Paradoxalement, c’est avec la sécheresse que l’action de 1’Etat décrut du
fait de la suppression des taxes sur Ic b&ail et l’afflux de capitaux extérieurs.
Par ailleurs, comme le montre la composition du budget de la DSPA., il y a eu une
augmentation des dtpses
en personnel de 1965 h 1978. Les dtpenses de fonctionnement et
d’investissement ont donc repkenti un pourcentage trks bas des dépenses nationales consa-
crtks 21 ces catigories pour l’élevage. Les dbpenses de fonctionnement pour l’tlevage &aicnt
de 0,8 % du total des dtpcnses de fonctionnement et les investissements pour I’tlevage de 0,l
96 du total des investissements (ANTENEH. 1984 a).
En 20 ans, de 1965 g 1985, pour 29 142 millions de F CFA d’investissctnents inscrits aux
Plans de Développement Economique et Social, 60 % ont tti r&li& soit 859 millions de F
CFA par an pour un capital estimt b 100 milliards de F CFA, dégageant une valeur ajoutée
moycnnedeplusde 19milliardsdeFCFAparan,de
196Oa 1979,etdansI’ordrede48milliards
paran,de 1980à 1984. L’&wagcreprkcntcunepartdepr~sde
30 %de lastructuredu secteur
primaire (Anncxc 1).
Une tclle inadkquation entre l’importance de l’élevage et les investissements aIlou&,
ajout& aux ravages dc la skchercsse, a contribut au fait que labourage et p&urag& n’ont pu &.re
ensemblcdcgtntrcuscsmarncllespourI’économicnationale.
Ainsi,lcscontrainiesfinanciCr~
ont éti amplifikes et ont partici@ a la I&ha.rgie des structures étatiques malgrt leur rble
primordial dans Ics campagnes annucllcs de prophylaxie. De plus, le manque d’&uipement et
dc personnel laissa la DSPA incapable d’intervenir correctement au niveau des producteurs et.
plus important, de donner vie et force ZI Icurs coop&atives.
De 1978à 1986,1aDSPAareçuenmoycnneunbudgctannueldefonctionnementd’env~ron
890 millions de F CFA. Aussi, cele structure ne pouvait que vtgéter car 89 % de ce budget de
fonctionnement CLaicntcngloutis par les dkpenscsen personnel contre 11% pour I’Quipemcnt
* Direction
de I’Elevagc
qui remplace
la DSPA
a~ 1983.

16
ct Ics dQcnsescourantes. Pour la p&iodc consideree, Iccoefficicnt d’eCficacitc!* dans I’élcvagc
avoisine 12 46 des besoins en vaccins, produits vtt&inaircs, Çquipement, moyens dc transport
CL encadrement (DIRBL, 1986). L’accent fut plutôt mis sur les projets de développement et
l’aide internationale.
Il-l.2 Les projets de dtbeloppement
de IWevage
Jusqu’en 1974, il n’y eut aucun projet d’envergure axe sur l’élevage. Apres un projet pilote
finance par Ia CEE. la SODBSP fut cr& en 1975 avec des activit& centr+es sur la Premiere
zone de production de Labgar et un encadrement de pr&s de 1500 bovins. Cet effort appliqué
g des projets de &veloppement et des sociét&s d’ttat les gérant fut poursuivi avec k PDESO,
en 1976, le PRODEAP de Bakel, le PRODELOV, en 1983 et le projet d’lclevage-Zone Sud
SODEFITEX, en 1985. Des actions marginales furent egaIement memks par les socitt& de
d6veloppement~cole(SODEVA,SAED,SO~VAC,SODAG~~desorganisationsnon
gouvemementaks.
Toutcscesactionsdedéveloppementétaiententrepri~senayantpourcredolapolitiquede
stratification des productions animaks Claboree au debut des ann&s 1970 et devant &re mise
en œuvre par les projets dc développement. Ce credo refletait les options dominantes d’alors,
particulièrement chez les bailleurs de fonds.
Pendant une bonne phiode, jusque vers 1983, les projets dedbvekppement de l’élevage en
Afrique furent considé&comme les pieces motrices des strat&giesen mati&ed’Clevage. Apres
I’effondrement des systEmes d’elevage en 1968 et 197 1, il y eut un int&& accru de Ia part des
bailleurs&fondsinternationauxpouruneassistancemultifonnecendesurlesdomaintsttch-
niques,financkrsetlagestionpourledéveloppementdeI’blevageetdes
-espasto*
Une litt&ature t& abondante a bd consacr& B ces programmes de développement
(‘I-EITELBAUM, 1975; BEHNKE, 1983 ; JAHNKB, 1983; JOSSERAND, 1983: STRYKER,
1984 ; TEELE, 1984).
Le consensus ttabli & propos de ces programmes est qu’ils ont abouti It des &checs cuisants
pour diverses raisons. Dans leur essence, ces programmes avaient pour objectif d’augmenter
la production commercialis&, surtout des bovins, pour une meilleure satisfaction des deman-
des urbaines solvables.
Une tcllc option exigeait l’organisation d’une mutation des producteurs traditionnels en
*commercial ranchers». Cetk mutation passait par un transfert de technologies nouvelles et/
ou une transformation du secteur traditionnel. voue a I’tlevage de subsistance. en un Clevage
modcmid. Il en résulta la mise en œuvre d’actions pour une meilleure utilisation des parcours
etdesressourcesaquilEres.pourdestcchniqucsetmé~odesdegestionrationnelledescheptels
et la modification des troupeaux.
* Cocffkicntd’cffïcaciti=(Invcst.issancnt+Fonctionncmcn~)/Salaircs.
I1cxprimclcnivcaudcdotation
des agents. L’ cfficacitt est optimum B 1.

17
Trb souvent, Ics objectifs, slratkgics et comportements des producteurs furent jugb
comme Çtant des obstacles majeurs au suc& dc ces actions, surtout pour laproduction de
viande, ma@+ des prix incitatifs CL des subventions B la production. Il y eut ainsi des sch&nas
d’inlcrvcntiondihigisu:faisantabsuactiondcsconuaintcsetprocessusdeprisesde~isiondes
phducteurs dits traditionnels.
Par ailleurs, des erreurs de conception limitirent les interventions aux animaux et b
l’environnement sans y inclure les populations d’éleveurs. Fortement tributaires du syst&me
commercial et de I’konomie de marché, ces interventions Ctaient jug&s aptes b induire des
transformations sociales et un nouveau comportement konomique. Grke B une sorte ad’in-
génierie socialew. on esp&ait que le fonctionnement normal des syst&nes 6conomiques tradi-
tionnels serait dbvit vers une plus grande effïcacit6 konomique.
Les 6checs s’expliquent tgalcmerit par une mauvaise intigration des interactions agricul-
tureClevage, ce qui r6sultait d’un choix unilakal pour une production maximale de b&ail et
de viande au lieu de r6sultats plus globaux. De plus, les sch&nas d’am&agement n’étaient pas
adapds g la gestion foncikre traditionnelle et la tis grande mobilité dans l’espace qu’entraî-
naient les activilçs pastorales.
Une autre raison, non des tioindres, fut le peu d’int&& dévolu au développement de
l’élevage des petits ruminants malgr6 Ics rotations rapides du capital investi qu’il permettait
grke g ses paramktres biologiques.
Enfin, des hypothkses irr&alistes futcnt faites conceman t le r61e des femmes dans la
production et la commercialisation des produits de I’Uevage. Ces hypothkw eurent pour
cons4quence l’oubli des prc%ccupations et responsabilitts des femmes dans la gestion des
patrimoines pastoraux et dans les projets propos& Uniquement ax6s sur la production et la
g&kation de produits commercialisables, beaucoup de projets ntgligkrent les fonctions de
subsistancedes troupeaux, l’importance, les incidenceset larémurkation nécessaire du travail
fclminin dans les troupeaux ainsi que la diffkcnciation sexuelle affectant les droits d’usage et
deproprittisurlesanimaux(SAFILIOS-ROTHSCHILD,
1983:SOLLOD. WOLFGANGand
KNIGHT, 1984 ; TOURE, 1987).
En I’occurence, dans le cas du S&n&gal, Ic troupeau peulh,,qui est majoritaire, est avant tout
un troupeau laitier et il ne se fonde pas sur une valorisation monttaire du Mtail. L’exploitation
bouchkre n’est qu’un sous-produit du systkme dc production agropastoral qui est un complexe
de finalitis alimenta&,
konomiqucs cl sociales. De plus, la valorisation des laitages par les
femmes participe directement B Icurs rcsponsabilitts domestiques et au fonctionnement des
unit& de production,konsommation.
Au SCn6gal. la SODJZSP a joué un r61e certain dans la tisistance des systèmes traditionnels
aux perturbations 6cologiques et a la protection des Cleveurs. Le nombre d’Cleveurs encadrés
s’est accru rt!guli&rement dc 17, en 1975 g 793, en 1981.
II faut, cependant. souligner que l’exclusivité du naissage réserwk aux producteurs de la
zone sylvo-pastorale faisait supporter8ces derniers le maximum des risques d’élevage au profil
des autres maillons de la chaîne car les taux de mortaliti sont nettement plus tlevt5s entre 0 et

1X
l~.Dcplus,lcsal~climatiqucsontcrCCdcsdifficul~spourIcspas~ursquin’arrivaientplus
a satisfaire Ics objectifs dc production avec des veaux dc 150 kg. Cette tendance entra~ûta des
r&entions dc produits pour leur vente dans les circuits traditionnels B un gge plus avance. Ces
situations n’ont pas manque d’amoindrir l’impact de l’action de la SODESP sur I’amtlioration
des revenus et la protection des t!cosyst&mes par une restructuration des troupeaux.
AÛ debut des annees 1980, les interrogations sur les rt%ultats des projets de développement
arrivèrent a un point où les organismes donateurs tels que I’USAID et la CEE Cprouv&ent le
besoin de definir, en fonction de leur exp&ience, une nouvelle strattgie. Avec cette nouvelle
strategie, les questions de politique etaient replac&s au cuur des probkmes du secteur de
l’tlevage. De nouvelles approches Ment donc irnposrks aux Etats dGrant obtenir des ctiits
sur les marches internatîonaux des capitaux. Aussi, la solvabilitt des Etats Ctaitclle mise en
avant, de mtme que la participation des producteurs aux investissements publics pour k dtve-
loppement de leur secteur et kur contribution effective aux charges financières.
Aussi, au Sénégal, le d@.%se,ment de la SODESP est-il envisagé, depuis 1985, dans le
cadre d’un desengagement progressif de I’Etat des structures de production et de commercia-
lisation. La SODESP doit laisser la place progressivement g des petits projets g du&
détermin&e et ob&ssant au crit&e de rentabilit&
lb1.3 Les optkatlons de sauvegarde du Mtail
En plus des projets de développement de l’élevage, l’aide internationale ttait œnMe sur
l’approvisionnemcntd’urgcnceenalimentsdubttailetautresintrantssanitaires:lesopCrations
sauvegarde du Mail (OSB). Ces opérations d&marr&nt en 1973. II y en eut douze jusqu’en
1987. Elles devinrent payantes B partir de 1979 B raison de 15 F CFA/kg, d’où une subvention
par I’Etat, dans l’ordre de 40 F CFA/kg, soit 73 96 du prix de vente usine pour les &teaux
d’arachide.Apartirde1986*,lescolltsdetransport,es~ésB2000FCFA/tonnepour100Irm,
sont revenus entierement B la charge des benéfkiaires de I’OSB qui sont responsables,
desormais, des enlbvements et de leurs modalitt!s.
De 1973 a 1985, une moyenne annuelle de 9800 tonnes d’aliments furent 6couks sauf en
1975 et 76, en fonction des deg& de sinistre et de l’importance des cheptels r&gionaux soumis
aux vaccinations (Annexe 4). Bien que ce programme repn%ente une solution pour des
systCmes affcct.& par une sdcheresse tcmpomire, les op&ations de sauvetage ne peuvent ttre
que des palliatifs et non constituer une solution durable pour lever les contraintes alimentaires.
Il-l.4 Le crédit
L’a&s au cr&iit a toujours éte une des contraintes majeures pour le developpement des
productions animales au SCntgal. La BNDS, principal pourvoyeur de cr&lit agricole, avait un
systi?me de garantie pour les coop&ativesd’éleveurs ou de bouchers identique a celui applique
aux petites entreprises du secteur industriel (IBRD, 1974). Ce systeme exigeait des hypothe-
ques importantes et fixait des taux d’inter& sup&ieurs a ceux appliques aux coo@atives
agricoles. De telles dispositions freinèrent certainement les incitations pour l’investissement.
* En 1987. pour les rtgions de Louga et de Saint-Louis.

19
Rckvant surtout du scrvicc administratif dc la coopération. ks coop&ativcs d’ékvcurs
n’ontpar~ntficitd’uncpolitiquedccrçditauscindcsinstitutionsfinanci~sd’autantmoins
quclcsrisqucsÇtaicntimportantsdufaitdcs~i~ci~s7~nomiquesduscctwetlafaible
rcntabilitd des projets financiers.
Cc faisant, I’tkvage n’a pr0fit.e qu’indircc temcnt par la culture attclW des cr&dits alloues
aumondcnualctsurtoutd6volusauxRroductions
végttales. Deplus, lachuteducr&iitagricok
formel,en 1980.enuaînaunediminutiondcsfluxd’équipemcntpourlauactionanimaleadonc
freina le rble que le cr&iit jouait dans le processus d’int@ation agricultureClevage.
En 1983. une ligne de cr&iit de 100 millions de F CFA a et& accord& par 1%~ aux eoop&
rativesd’tleveurs.Cep&tBeourttermeaCle,distribuéentre
1983et 1986danstouteaksr6gions
administratives.
Depuis ces 5 dernieres annees, la SONAGA avec ses aop&ations maîîsards, finance des
op&ations d’embouche et d’aviculture. 11 en est de méme pour le programme Petits Projets
Ruraux du Minist&c du Developpcment Social.
Dans le cadre de la mise en place de la CNCAS , depuis 1983, et de son insertion rttlk dans
le sous-secteur de l’blevage, il est essentiel qu’une politique de er&iit soit &bort!e, en tenant
compte de la forte demande en cr&iit qui n’est pas propre au seul sous-secteur de l’tlevage.
Une politique de u&lit adapu% B I’elevage pourrait ntkessiter l’intervention de tiers entre
les tleveurs et la CNCAS pour permettre des bonifications d’int&?t aux 6kveurs et le maintieu
de lignes de cr&iit II bas taux d’int@t, au moins pour le moyen terme. En effet, les sysBmes
d’tlevagc sont confrontes B des risques tlevés (mortalit&, pertes et vols) et de longues 6eh&
ances qui doivent impliquer des m&anismes diff&encies de garantie tout en p&ervant la
viabiliu? du système bancaire.
Ii-l.5 Les organisations
de producteurs
Les eoop&atives de producteurs existent au SCnCgal depuis le debut des ann&s 50 mais
elles derneur&ent marginales jusqu’en 1960 où elles connurenl un essor notable dans le cadre
du mouvement eoop&atif inspire par I’Etat senegalais. Ainsi en 1971, 6355 particuliers
faisaient partie de 86 coop&atives en rapport avec l’élevage. Cependant ces coop&atives
n’avaient pas d’impxt r&.el sur l’offre et la commercialisation de viandes. En 1982, la FAO
avait recense 143 coo~tivcs
d’ékvcurs de bovins. Il existait, en plus, une coop&ativc
d’éleveurs de petits ruminants, une pour les porcs, une coopdratîve d’aviculture, une coc@ra-
tive de fabricants de lait reconstitué, deux coop&atives de collecteurs de cuirs et peaux, 11
coop&ativcs de bouchers d&aiHants, une coopérative d’elcveurs de chevaux.
La camct&istique frappante des coop&atives d’éleveurs a Cti une kthargie faisant Ctablir
un constat d’t!chec. NDIAYE et BA (1972) atuibucnt cet &zhec a plusieurs raisons. L’organi-
+ Acquisition par le canal des coop6rativcs de paires d,c bah.
de gtnisscs pour la traction animale QI
complbncnldesmattnclset4uipcmcnls
a~siblcsparlcPrognunmeAgricolc.surdwcrtdits~mo-
yen tcxmc (5 ans).

20
.sation CI IC fonctionncmcnt
des cooperatives
d’tlcvcurs
n’etaicnt pas adaptes aux sp&ifrcitcs
dc I’tkvagc
car clks n’ttaicnt que des reproductions
des coop&atives
de production
agricole
srricro sensu. Ainsi, au debut dc kur existence, ces coop&ativcs
furent sous k contilc
de
I’ONCAD.
Par la suite, a partir de 1972, elles furent plac&s sous la responsabilid
de la DSPA.
Depuis les reformes dc 1983 il n’y a juridiquement
plus de coop&atives
de pnxlucteurs.
l’accent est plut& mis sur les groupements
d’indr&
economique
ayant une plus grande
autonomie
juridique.
Outre le probkme
de la tutelk, la contrainte
majeure des cooperatives
d’tleveurs
ttait
I’accb au crédit contrairement
aux coop&u.ives
de production
agricole qui etaient finan&
par le Programme
Agricole.
Le sous-secteur de I’ékvage n’a pas b&Hiiit
d’un programme
de
c&il
pour l’équipement,
la production
et la commercialisation.
Plus encore, les Ckveurs ne purent pas c&er des ulobbiesw pour kurs int&f!udu
fait de kur
dispersion
et le manque d’information
combines a un esprit coop&atif
de notori&?
tr&s faible.
Certaines coop&atives
furent mCme caporalis&s
par des marchands de b&ail qui en rnonopo-
lisaient les presidences.
Depuis 1983, une tiforme
du mouvement
coop&atif
est en cours. Cette tiforme
implique
la dissolution
juridique
de toutes les coop&atives
d’ékveurs,
entre autres. D&ormais,
les
Coop&atives
sont des cntiu% rattachees g la Communauti
Rurale et elles coordonnent
des
«Sections Villageoises»
qui constituent le nouveau tissu de l’action coop&ative.
La section villageoise
est conçue, selon les textes, comme une celluk
&onomique
multifonctionnelle.
Catecellukdoitttre
lecadre detouteactiviti&onomiqueen
milieu ruraJ
et lit% a I’agriculture,
le maraîchage, l’élevage et l’exploitation
foresti&.
Au sein de la aeetion
villageoise,
une *commission
tlevagewpeut
exister. En rapport avec les comiti
de gestion de
forages, lescommissions
aélcvagw, sont donc les organisationscoop&atives
chargees de g&er
et de développer
les activités d’élevage
en zone rurale.
Suivant les rapports de force existant dans les structures de la communaut6
mrak. l’utili-
sation des fonds communautaires
peut ignorer I’elevage et ses prioriti
au profit des autres
activitts rurales.
Par ailleurs,
la Reforme
de 1983 fait que, au niveau institutionnel,
les organisations
coop&ativcs
des 6levcurs rclbvcnl de la Direction
de l’Action
Coop&ative
du MinisWe
du
D&vcloppement
Rural. Cette disposition
est sans doute une source de conflits de comp&ence
cntrc Ics services de la Coop&ation
et ceux de I’Elcvage. Cette rntie
disposition
peut consti-
tuer un goulot d’&ranglcment
administratif
pour des interventions
techniques ou d’encadre-
ment initiees par la Direction
dc I’Ekvage.
Enfin, tr&s souvent, Ics sections villageoises
se sont simplement
substituées aux anciennes
coo~rativcsdontlesconuaintesontt~expo~s.Aussi.I’assainissementetlaredynamisation
des cooperatives
demeurent
toujours un imp&atif
pour l’existence
d’entités juridiques
,bien
individualisees,
fonctionnelles
et au service des pwjucteurs
rCels.
Des corni&
d’éleveurs
sont tres souvent crc%s pour les vaccinations
et le fonctionnement

21
des forages (achat dc vaccins, glace, carburantct main d’acuvrc). Des associations villageoises
d’Clcvcurs se r&lcnt, aussi, par Icur dynamisme dans I’embouchc paysanne, surtout dans Ic
Bassin arachidicr.
Ces initiatives prouvent que l’action participativecst possiblechez l~elcveurs maigre Icur
type d’activiti et le comportcmcnt atavique des populations nomades. D’autres types de struc-
turcs sont tgalcmcnl prLwnt&. Parmi ces structures, Ics Groupements d’Int&r& Economique
occupent une place dc choix.
II - 1.6 Les groupements
d’int&&
tkonomlqut?
Dans le cadre de la réforme des organisations de producteurs, la loi 84-37 du 11 Mai 1984
a institut les groupements d’inter& economique (GIE). Ces groupement sont des stnrctures
dotees d’une pcrsonnalitt civile qui Mrappent aux obligations des sociét& eommerciaks
classiques et ne requiércnt pas d’apport dc capital pour leur constitution. Les membres des
groupements sont Ii& par un contrat qui leur donne des possibilit& d’ace&s aux organismes dc
crcdit sp&ialis&.
D&s sa promulgation, la loi 84-37 a connu une materialisation dans les deux principaux
projets dc d&vcloppement du sous-scctcur de I’Çlcvagc, la SODFSP ct k PDESO.
a) Au niveau de la SODESP
De 1978 g 1980, la SODESP assurait une gestion directe des forages pastoraux sur lesquels
ttaient axés ses Centres d’Encadrement et de Production. Un contrat prive et lib&al, k Contrat
d’Assistance pour le Développement de 1’Elevage Naisseur (CADEN). ttait Ctabli avec les
producteurs et constituait le support de la politique d’encadrement rapproche et de a&lit de la
SODESP. Un cr&iit de production g court terme (1 an) portait sur les intrants alimenraires et
les m&iicaments. Le cr&iit a long terme (4 ans) concernait l’équipement (mangeoires, fûts,
charrettes). Ce systémc permit dc satisfaire certains objectifs zootechniques pour l’amCliora-
Lion de la productiviti dans la region de naissage et le destockage de mgles d’un an b 150 kg.
A partir de 1981, la sechcrcsse aidant, la reoricntation anarchique de certains parcours de
transhumance sur les forages qui etaicnl gérés gratuitement par la SODESP. provoqua des
perturbations dans l’approvisonncmcnl en eau cl fourrages des troupeaux encadres. Les poids
au dcstockagc chutèrent dc 140 a 120 kg.
Ainsi, apn5.s une p&iodc stable. dc 1978 g 1982, IC taux de remboursement des &its
qui
Ctait satisfaisant, baissa et un endcttemcnt chronique des producteurs s’installa D’une
moyenne annuelle de 77 % dc 1978 if 1982. Ic taux de remboursement n’était plus que de 9 R
de 1983 a 1986 dans la rone dc Labgar, qui a éte la premi5rc a &.rc encadr&e (Tableau 3).
La loi 84-37 a permis une r&wganisation qui est toujours en cours avec la mise en place de
GIE, sous forme de Groupcmcnts de Forages (GDF) et de Groupement de RtWevurrs (GDR).
En 1985,7 GDF ont éte institu& officiellcmènt avec en sus un Arr&5 portant tarification de
I’eaudesforagcs.Ccsgroupcmen~sontouvertsetleursmembresdoiventavoirr~~aumoins
3 ans et dans un rayon de 15 km autour du forage. Il faut également être proprietaireet exploiter

22
Tableau 3 : Taux de Remboursement des cridits SODFSP - Zone de Naissage
de Labgar 1978 - 1986
Campagne
Crklit a court terme
Crkdit a long terme
Moyenne
1978-1982
85 46
69 %
77 %
1982-1983
49 %
34 .?b
42 96
1983-1986
10%
8%
9%
Source : A punir de CISSOKHO et NDIONE. 1987
soi-memc au moins 10 animaux encadres ou un patrimoine &quivalent. Ces groupements
assurent une gestion compkk du forage et sont le relais des structures ofkielies pour toute
actiondcd~veloppementportantsurlaproduction,lagcstiondel’espace.lacommercialisation
et lc crédit. En zone de &levage, le groupement de tileveurs assure les mtmes fonctions. La
SODESP assure Ic secrkuiat du groupement et la mise en place des intrants.
b) A~I niveau du PDESO
De 1976 a 1986. le PDESO a pu encadrer, au total, 5400 familles et 132 000 tf!tes de bovins.
L’encadrement se fait par le biais dUnids Pastorales (UP) qui etaient 5 1 en 1986, regroup&s
en 4 zones d’encadrement. Les UP regroupent 5 a 10 villages et 2 000 a 3 000 bovins. Ces
organisations sont des associationslibres faites a partir d’enlit& socio-ethniques bien d&limi-
LO~S,
responsabiliskes et exerçant des droits prioritaires d’exploitation sur des parcours pasto-
raux et des zones de culture. Les UP sont suivies au plan technique par des agents de
vulgarisation d’élcvagc et leurs auxiliaires formés par le Projet pour la prophylaxie, le
dbparasitageet I’alimentation.Les UPsontegalcment Iecadred’unealphabWation
fonction-
nelle en langue nationale poular et me& par des moniteurs neo-alphabktes. En plus de cette
action sur l’homme, la stratégie du PDESO repose sur I’hydraulique pastorale a base de puits
et marcs amtlionks et aussi sur des « plans de gestion des paturages » permettant une interven-
tion sur Ic milieu agro-pastoral. Ces plans sont mat&iali&
par des contrats de gestion
reglcmcntant l’exploitation de l’eau et des pâturages dc I’UP, sa participation au reboisement
et a I’&tification de parc-feux, ses relations avec les autres UP et la socitti de développement.
Avec la loi 84-37.84 % des UP sont devenues des GIE Aucune n’est encore complttement
autonome mais 25 % des UP sont dejjà a un niveau fonctionnel (Tableau 4).
La présentation des actions de dtvcloppcment entreprises pour I’tlevage que nous venons
de faire n’est pas exhaustive.
Aussi, faudrait-il-analyser les cas de la production laitiére. de l’aviculture, de l’tlevage
porcin ainsi que lesconflits d’inter& entre l’utilisation localedes sousproduits agro-industriels
et leurs exportations pour des devises Ctrang&res.

23
‘Tableau 4 : Nature des UP et CIE dans le PDESO, 1986
Nature
Nombre
Pourcentage
en UP
_-._
-----~--
.--
UP
51
100
GIE
43
84
UP au niveau 0
23
41
UP au niveau 1
14
28
UP au niveau 2
13
25
UP au niveau 3
0
0
NII : Niveau 0 = prise en charge totale ; Nivuu 1 : début des adivitts d’un GIE ;
Niveau 2 = GIE fonctionnel intuvcntion du Projet : Niveau 3 = GIE autonome.
Source : PDESO. 1986.
La traction animale a connu Cgalemcnt des &apes cl conditions de dtveloppemcnt
particulitms que dkrivcnt FAYEet HAVARD (1987). La composition du cheptel de traitest
estimk B 200 000 6quins et 200 000 asins contre 60 g 70 000 paires de bovins. L’importance
dest5quins et des asins doit donc &.re rkactualis& tant par la Recherche que le D&veloppcment
afin que I’inttgration agriculture et tlcvage ne soit pas limitk exclusivement aux bovins et a
l’embouche paysanne.
Le bilan et l’t!waluation des recherches zootechniques, véttinaires et sur les systèmes
d’élevage constituent aussi un enjeu de prime importance et incontournable pour une mcilleurc
apprkiation dc la politique de d&veloppcmcnt de l’tlcvage au SCnégal. Ceci peut &rc le thème
d’une ttudc complktc qui dbpassc largement le cadre de ce travail.
Cependant, dans cette dcuxitme partie, une description du systie de commcrciahsation
ct dc ses problémcs est abord&. En cffct, production et commercialisation ne sont pas des
activités stparks. Elles constituent des étapes adjaccntcs du processus de constitution et du
dCveloppcment d’un systkme agroalimcntairc. Les spkificités et contraintes d’un système dc
commercialisation jouent un rolc moteur, mais souvent nçgligé, dans la dynamique d’un sous-
scctcur agroalimcntairc.
II-2 Le systeme de commercialisation
N-2.1 Quelques faits
A part quelques Ctudcs r&gionales (SOMIVAC. 1982 ; SODESP, 1984). 1edCfaut d’infor-
mations quantifiées persiste en ce qui concerne les performances et I’efficacid du syst&ne de
commercialisation du b&ail et de la viande, sa structure et les pratiques qui y pr&alent.

24
Lc systimc dil uaditionncl
est prCpond&ant. Ccsystkmeassure prksde 90 96 dc ladcmandc
pour la principale zone dc consommation du S&negal qui est Dakar et sa banlieue et la totalitC
des autres points dc consommation. De nombreuses contraintes rkhrisent l’efficacitk de ce
sys9mcctd~rcl~ionscon~ictuellcscnuelcsscrvicespub1icsdeconuôlectlesprofessionncls
dclaviandeontcau~dcnombreuxarr&sdetravailou
agrkvesdesboucherwdurantlademibre
d&zmic.
Lesmesuresconci1iatricesdescomit&r6gionauxdeprix,ksverbalisationsdeboucherspar
les services regionaux du contrôle konomique. l’action rt?pressive des services rkgionaux de
l’élevage et les interventions de la SERAS ont, sans nul doute, eu des effets complexes mais
mal circonscrits et document&. Le non respect des prix B 1’Ctai et le développement intense du
marche noir et des abattages clandestins (surtout dans la Rtgion du Cap Va) ont entretenu des
fluctuations+ de prix et l’inapplication des mesures d’hygikne requises dans le traitement des
produits camés. au detriment des consommateurs.
Danscertainscentresurbains,1aproximitidecertainsabattoirsrurauxagn%spermetB1eurs
bouchers de concurrencer les bouchers urbains soumis aux taxes municipales. Les viandes
foraines peuvent ainsi ttre vendues en ville 10 g 15 9b moins cher.
Par ailleurs, chaque ann&, la folie s’empare du commetce du mouton sur pied B l’occasion
de la Tabaski, malgr& les nombreuses tentatives de r6gulation et d’organisation entreprises par
les soci&% d’etat comme la SERAS+* et la SODESP qui ne peuvent satisfaire qu’une part
marginale de la demande dakaroise (tableau 5). Les &ente.s mesures lib&mnt cornplétement
le commerce du mouton pendant deux mois en pkiode de tabaski avec, eh particulia, un
Tableau 5 : Part de la SODESP dans l’approvisionnement
des abattoirs de
Dakar 1979-1986
An&es
Approvisionnement(t)
Part de la SODESP (96)
1979- 1980
9 085
1.7
1980-1981
8 657
3s
1982-1983
8442
5.6
1983-l9M
7460
33
1984- 1985
7 659
3.4
1985 1986
7 354
3.8
Moyenne
8 109
3.6
Source : CISSOKHO CI NDIONE.‘l987
* Esphnnt un &oulcmcnt rapide, les fraudeurs liquident souvent leur stock ides prix infhieurs au b&me
des marchts.
l * Depuis novcmbrc
1987,66% des actions composant Ic capital de la SERAS doivent être c&i&s au
scctcur prive dans le cadre de la politique hc privatisation entreprise par 1’ Etat. De plus. la SERAS a
perdu le monopole des cuirs et peaux.

25
passage Iibrcdcs frontikrcsa
CU un cffct b&ncfique surl’offr~ct
les prix pour les consommateurs
urbains.
Maigre ccuc situation, il est fort probable que Ic secteur traditionnel evoluc dc manierc
relativement souplc et efficace au regard dc ses r&alisations. En effet, il assure tant bien que mal
sa fonction cssenticlle : le transfert des produits des zones de production aux foirails terminaux
ct points de consommation dc la viande. Cette fonction se r&alise g&e g un syst&rne de
remunttation autonome et un autofinancement indgral. De plus, le syst&me traditionnel
s’adapte aux modifications des lieux et flux d’approvisionnement suivant les saisons, les prix
ct les demandes effectives. Par rapporta Dakar, l’approvisionnement augmente rQuli&remcnt
après la saison des pluies vus novembre-d&embre pour d&rStre en saison sèche chaude B
partir d’avril. Une relative p&wie s’installe ensuite en saison des pluies, de juin if novembre.
Par ailleurs, cet approvisionnement semble bien satisfaire la loi de l’offre et de la demande
avec des prix correl&s dc ma.ni&e inverse avec l’offre en b&ail sur pied. Ces relations sont.
cependant, perturb&s quand les @turages sont inhabituellement pauvres ap&s une mauvaise
pluviométrie hivernale.
Cette rel’ativeefficaciddu syst&me traditionnel de commercialisation exprime les relations
d’intt!grati@ et de compl&nentarid entre les producteurs, les diverses categories d’intermé-
diaires et les d&aillants suivant les différents niveaux des circuits vifs et morts en zones
urbaines et rurales.
N-2.2 Organisation
La demande des populations rurales est satisfaite pour l’essentiel par l’autoconsommation
et un commerce marginal de petits ruminants, surtout des caprins. Dans les centres ruraux, les
bouchers locaux permettent un Ccoulemenl pratiquement sans intermédiaires d’animaux peu
int&essants pour le convoyage vers d’autres zones de consommation (vaches r6formtes et
animaux légers).
L’approvisionnement des agglomerations fait intervenir les circuits complets avec des
possibilites de dtrivation pour chaque palier. Du fait de leur eloigncment des centres, les pro-
ducteurs qui ne peuvent livrer en fin de chaîne collaborent avec des a dioulas » itintrants ou
collecteurs de brousse. Ces « dioulas N sont présents au niveau des villages, forages ou surtout
des petits foirails primaircs hebdomadaires qui sont géneralemcnt contigus aux marches
hebdomadaires. Dans ces zones de collecte primaire, le r6le des « téfankts * ou courtiers peut
&.rc considcre comme marginal.
Au niveau des foirails, surlou1 dans les grandes zones de production, et dans les marches
secondaires et terminaux interviennent, de manière décisive, tes « t6fankés B. Ces courtiers
jouent un r61e de premier plan dans les transactions et la dynamique du systeme. BtnGciant
de leur statut de résidents, les « iefankés » sont logeurs et restaurateurs. Leur permanence
permet aussi un monopole de l’information economique. Cette information donne aux
« tifankts » une position commerciale privilégiee qui leur permet, a moindre risque, d’officier
comme sp&ulateurs par des achats et reventes fictives, comme courtiers facilitant les transac-
tions et percevant une commission et même comme arbitres dans la r6cupération des fonds et

26
l’assurance contre l’achat dc b&ail vole.
Rouages indispensables dans l’organisation actuelle, les a,t.efankés B rencontrent une vive
hostilit4 et suscitent des avis ~ES partages. Ils sont souvent accus& d’ttre une * pléthore
obturante *, responsable d’une inflation injustiIXe des prix A la consommation et de la moraliti
douteuse qui caract&ise leurs transactions avec les producteurs. De plus, les a tifank6.s * sont
les seuls professionnels de la viande A ne pas tue inscrits sur une listeofftcielle contilable par
les pouvoirs publics.
Au niveau du circuit mort, les chevillards, @ce B leur surface fmancibre relativement
importante,dominentlecommercedescarcasses,
demi4zarcasses,dlquartiers.LcscheviUards
scdiff~ncientainsidcsbouchers~taillantsquisontabaaan~ounon,etassurentkcommaçe
journalier au dttail et B P&al. A cette hi&archie, s!ajoutent les tripiers qui sont plus ou moins
sp6cialisés en pieds, abats rouges C~/OU
abats blancs.
Jusqu’en 1987. toutes les professions touchant au commerce du Mtail’ et de la viande
devaient ob& b une &gkmentation p&ise (D&ret 77-963 et son Arr&& d’application 78-
2573). Le nombre de marchands de b&ail y est fixe A 200 et celui des différents types dc
bouchers g 55 pour les 30 principaux centres urbains du stn@al dont 53 % dans la seule r6gion
de Dakar. Pour les autres petites localit&, une fourchette de 1 A 5 bouchers est toItMe. La
lib&alisation des march& qui est en cours va certainement c&r une situation nouvelle qu’il
faut Ctudier.
L’organisation des bouchers modernes et des supemwcMs n’a jusqu’A p&ent pas encore
faitI’objetd’ttudesbicnidentifiées.Lcsectcurmodcrne&commercialisationjoued~ais
un rble certain qu’il importe de d’examiner afin de mieux percevoir ses fonctions dans
l’approvisionnement de la ville de Dakar et la satisfaction de la demande effective des couches
aisées en milieu urbain.
IC-2.3 L8 niV88U t8chnologlque
Le b&ail est toujours amené vif jusqu’aux lieux de consommation apr&s un acheminement
A pied jusqu’aux points dc rassemblement. Le convoyage se poursuit A pied, en camion ou en
uain.CetypedeconvoyageentraînedespertcsdepoidscenaincsetaussidepIusgrandsrisques
(stress, blessures. mortalit&). ,
Lc maintien du convoyageen vif est favorise par le non fonctionnement des infrastructures
souvent pr&sente+ dans les principales zones de pro&xtion maigre le parc appréciable de
camions frigorifiques dont Ic SCnegal dispose. La distribution dc poisson frais A travers tout le
Sertegal atteste de l’existence d’une chaîne de froid qu’il faudrait, de toute Cvidence,amCliorer
et réglementer.
L’abattage, toujours pratiqué selon le rite musulman.occasionne de nombreux stress. II est
pratique dans trois cattgories d’abattoirs pour les abattages contrôlés. Ces catégories sont :
n
les abattoirs traditionnels avec aire d’abattage ;

21
m Ics abattoirs traditionnels sans aire d’abattage ;
n
les abattoirs modcmcs : Dakar.Thiés, Saint-Louis, Kaolack, Diourbel, Ziguin-
char, Tambacounda.
Lesabattoirsdi~modemesontleurgestionconfi~~lcscommunes~laSERASavecpour
contrepartie des redevances qui doivent th&wiqucment leur& versees suivant les termes d’un
contratde concession. Th&wiqucment, tout abattage doit faire l’objet d’une inspection sur pied
ou antc-bwrtcm et d’une inspection pst-morlem suivant un protocole pr&tabli et sous la
responsabilit& des services 1-égionaux dc I’elcvage. Ces services doivent egalement survcillcr
les conditions de transport et de d&aquement des animaux destines B la bouchene.
Les abattages contrWs se font gtneralement par des @ripes composees, dans les abattoirs
modernes, d’un chef-tueur, de tueurs et d’ouvriers tripiers. Dans les abattoirs traditionnels,
intervie.nnent des garçons bouchers, apprentis et aides-bouchers pour les bovins, Les petits
ruminants sont g&&alement abattus par les a dibitiers * eux-mtmes. La a part coutumi&e *,
niorccaux et organes pesant entre 8 et 15 kg, est souvent une composante de la paie.
L’importance des charges de fonctionnement des abattoirs modernes affectent st%rement
leur rentabilit6 qui m&ited’Ctre mieux evaluEecn tenant compte des possibilités d’konomies
d’6chelle.
H-2.4 Les prix
La question des prix est devenue une pierre de touche dans les milieux de I’tlevage,
singulièrement avec I’averrement dc la Nouvelle Politique Agricole. Une briève analyse bas&
sur des donnks propres B Dakar permet d’approcher la complexite des problèmes.
Apres une période de stabilite, les prix du bétail ont augmente entre 60 et 80 96 entre 1967
et 1971 Bcausedeseffct.sdelas&heresseetdu
blocagedu mouvementd’expansionnumtrique
des troupeaux. Les cons&tcnces sur la commercialisation furent de deux ordres.
Les premibres r6actions face a la r&p&ition d’ann&s B pluviométrie dtficitaire furent le
dcstockage acc&%, la diminution des prix et aussi des transferts de propri&t& sur le capital
b&ail. Avec lachute des prix cn 1972, on constata les prix les plus basenregistres avec 50 a 55
F CFA/kg vif. Cependant, trEs 161, cette offre atypiquc dc liquidation laissa place a une crise
durable et B des p&nuics engemMes par les mortalites elew!es, la tiuction des flux d’appro-
visionnement et le dCclin des importations en provenance dc Mauritanie. Les fluctuations a la
hausse devinrent des consmntcs avec une moyenne annucllc de 15 % et des pics en 74,79,82
ct 86. En 1983. des ventes forcks occasiondrcnt des chutes de l’ordre de 20 a 25 %.
Jusqu’en fin 1987, la caracteristique fondamentale du systimc de commercialisation a 6t.e
la fixation administrative de prix plafonds a la cheville et au dttail suivant une distribution
gcographique supcrposk aux administrations tcrritoriilcs. Les prix ont tté fixes depuis 1976
par Arr&.? des Ministères du Commerce ct du DCveloppcmcnt Rural. Le dernier en date est
I’ArnW3985du2avril
1983.Lcurrespectétaitassureparlccontrôlc~onomiqueetlescomitb
régionaux des prix. Les prix fixés ont concerné la viande dc bceuf et de mouton. Du fait des

considerations rcligicuses et des pref6rcnces des consommateurs, un pr6mium Çtait place sur
la viande dc mouton.
II est officicllemcnt reconnu que les prix pratiquc!s ont, en fait, et6 plus élevés que Ics prix
officiels. Un exemple parmi tant d’autres est la sur6valuation de l’ordre de 15 % par kg ltga-
lis&, en fevrier 1987, a Kaolack ou, celle de prEs de 30 % en aoQt 1987 g Kolda. Des conflits
persistants ont caractirid Ics rclationsentre les pouvoirs publics et les petits op&ateurs écono-
miques en fin dc chaîne. Ces op&ateurs sont surtout les bouchers dits traditionnels qui se sont
sentis particuli&ement R.s& par le systeme de fixation des prix et victimes dc discrimination.
Parcxemplc,cn 1984.les~xavoisinaient350FCFAFgvifpourlesanimauxembouchb
et 250 F CFA&g vif pour Ics animaux maigres acheminb au marche terminal de Dakar. Ces
prix entrahtaient au niveau du producteur des prix estimez? ir 250 et 200 F CFA/lcg vif res-
pectivement (SODFSP, 1984).
A P&al, les bouchers traditionnels pouvaient suivant les prix offiiiels percevoir une marge
de commercialisation tgale B 12 9b du prix B la cheville, la valeur des abats couvrant th&ori-
quement les CO~LS
d’abattage et de stockage du chevillard. Les bouchers dits modernes, du fait
desprixoflïcielsaud&ailplusÇlevQ,en
moyenne2050FCFA/kg,obtenaientquant~eux
une
marge Cgale B 46 96 du prix B la cheville fixe a 1100 F CFA/kg pour eux. Aussi, le circuit mort
traditionnel paraît &re le maillon le plus faible de la chaîne car inorganisation, plethore,
endettement et m&contentement y ont et.6 des caractéristiques persistantes.
II demeure toujours utile de determiner objectivement les effets de la fixation des prix Ir la
consommation sur la structure de Ia demande et de l’offre de viande ainsi que les effets de
l’absence de fixation des prix & la production. Cette situation a pu favoriser des distorsions
suspect&s comme la principale raison du sous-développement du secteur des productions
animales. Elles peuvent ttre r6sum6e.s comme suit :
n
unedepression des prix au producteurcausant un manque de stimulants pour un
accroissement de l’offre et une amélioration des techniques de production ;
w un transfert de revenu des producteurs aux consommateurs urbains. transfert
cr6ant un exds de demande par rapport B l’offre disponible :
W une vente B des poids surelevts ou avec un fort pourcentage d’os par les détail-
lants ;
n
undtfautderCinvcstissemen[pouraméliorerI’hygièneeclaquali~desproduits
a cause des maigres profits issus du commerce de la viande ;
n
une opposition implacable B l’organisation de la commercialisation sur la base
d’un baréme dc prix corr&s aux poids, juge dangereux pour les marges decom-
mercialisation.
Enfin, parmi les objectifs assignesa la SODESP, figure la stabilisation de I’approvisionne-

29
mcntctdcsprixdclaviartdcaDakat.Dc
19798 1986,ccsobjc~tifsn’ontpu&re&liskZr~usc,
sans doutc,dcs problkmcsclimaliqucs ayant entravé l’action de la SODESP et aussi dc l’cxplo-
siondémographiqucdcDakar.LaSODESPn’a~~~moyenncque3,6
%dutonnageglobal
de l’offre de viande B Dakar. En @riode critique, elle n’assure que 6,4 5% de l’offre globale
(CISSOKHO et NDIONE, 1987).
D-2.5 Les taxes
L’impbt de capitation sur le b&ail a tu5 supprime en 1973 pour des raisons humanitaires
conskutives aux desastres de la skhcresse dans le Sahel. D’autres raisons peuvent aussi bien
Ca Cvoqu&s comme les difficultks rencontrees par l’administration ainsi que les irr&gularit&s
accompagnant la collecte de l’impbt et les autres impacts tigatifs sur le recensement, les
campagnes de vaccination et l’eneadre.ment. Les donnees pr&sent& par ANTENEH (1984 a)
montrent que, quelque fat la raison premikre,.la suppression de l’imp6t sur le Wtail r&luisit le
poids tconomique des sa-vices d’Uevage et entraîna une baisse notable des financem ents dans
le secteur. Les charges fkcales furent ainsi transf&&s ou coneentrks sur le systkme de com-
m~ialisationfrap~pardenombreuscs~eselrtglemcnta~nsdontleseffetssurl’efficacitt
du systkme et ses perspectives de développement m&itent d’ttre Ctudi6s.
Ces taxes peuvent Ctre &wmMes comme suit :
U taxes douanieres, droit fiscal ou timbre, TVA ;
n taxe communale ou municipale : taxe & foirai1 ;
m taxe de droit de passage ;
l
patente des bouchers. taxe B l’ttal forfaitaire et journalibre ;
g taxes liées a l’abattage : stabulation, abattage, rcssuyage. stockage et &frig&a-
tion (facultative)..
Dans cette dcuxieme par-tic, nous nous sommes attaches a décrire des r&tlitt% qui sont,
d&sormais, impulsks par une dynamique nouvelle, celle de la Nouvelle Politique mise cn
oeuvre dans lc sceteur de l’agriculture. Quels sont donc les effcu de la Nouvelle Politique
Agricole rapportes au sous-sceteut de l’elevagc ?

TROISIEME PARTIE
III - 1 Le Nouvelle Politique Agricole (NPA)
III - 2 Les perspectives de dbeloppement

33
III-1 La Nouvelle
Politique
Agricole
Dcpuis’1983, des changements importants sont cn cours dans le secteur de l’agriculture
&negalaise sous le vocable de Nouvelle Politique Agricole (NPA). Cette NPA reltvc des
stratigies de r+onses aux difficuMs alimentaires et kconomiques rencontrés par les pays du
Sahd.
L’adoption de ces politiques est gén&alcmcnt causée par les pressions des institutions
financikres internationales, la crise profonde des finances publiques et la déukioration de la
balance des paiements. Elles se mtnent souvent au d&riment d’options stradgiques libres et
autocentr6es.
Au Stntgal, la NPA repose sur :
H lar&organisation des systkmes de commercialisation pour les cultures vivribres
et de rente avec un rblc plus grand dtvolu au secteur prive pour la collecte, le
transfert interregiortal et la distribution des intrants et produits agricoles ;
H la redéfinition du statut et du r81e des coo@at.ives dc producteurs au profit de
structures moins dtpendantes d’un crklit agricole reposant sur les dkpenses
publiques ;
w la promotion des groupements d’intMt konomique, les GIE, avec un cadre
juridique pour un soutien efficace aux actions de dbveloppement de toute nature
susceptibles d’ke entreprises dans tous les secteurs kconomiques ;
H la fixation diffikentielle de prix au profit de la production et de la consommation
des tzhtales locaks avec des prix au détail plus tkvb, la réduction progressive
des subventions et des prix.au producteur plus tlevks pour les dties
que le
cours mondial.
Jusqu’en 19&5,iln’yapaseude~f&enceexpliciteausous-secteurdeI’tlevagemalgreson
importanccetlespo(cntialitésdel’in~grationagriculturedlevagepourlesobjectifsfondamen-
taux de la NPA.
B+rique notre propos ne soit pas ici de dresser un bilan exhaustif de la politique de stra-
tific&on dc l’élevage, il nous faut souligner que cette poli tique n’a pas joué un r61e moteur pour
le dtveloppement de l’elevage national. Bas& sur une spkcialisation r6gionaJe de la production
de b&ail et dc viande, elle a éti avanc& sans references quantifXes sur la dynamique de l’offre
ainsi que sur la structure de la demande en animaux et en produits de l’élevage. Or. I’&ablis-
sement des avantages comparatifs entre les différentes zones dépend non seulement de leurs
caractkristiques kologiques, mais surtout des rapports tkonomiques entre intrants et extrants
qui y prévalent et des rentabilités differentes qui peuvent eue escomptees pour les divers types
d’elevagc proposes. Une stratification opérationnelle nécessite donc une Cvaluation correcte
des termes d’6change actuels et a long terme entre les diffknts
types de producteurs et leur
environnement &onomique.

34
Apres Ic Seminairc National sur I’Elcvagc tenu cn scptcmbre 1986 ainsi que le Conseil
Interministkicl du 22 janvier 1987 consacre a I’Clcvage, une politique dc stratification des
productions animales devrait contenir les options qui s’y sont dégagks. Ces options constituent
les r&f&enticls qui s’imposent pour une meillcurc comprehension des objectifs de I’Etat et dc
sa dtmarche gén&ale pour le dévcloppemcnt du sous-secteur dc l’élevage.
Les principes qui sous-tendent, désormais, la politique de developpement de l’elevage.
-peuvent ttre tnumtrt% comme suit :
w la lib&alisation des prix de la viande et des rnarchb ;
n la protection, par tarification douanière, d’une partie de la production domesti-
que ;
n des incitations destinees if amener le secteur privé lr diminuer les coiits ct ac-
crohre I’effrcacid des filières de produits animaux ;
H 1’acctWation de la cn5ation de groupements d’eleveurs susceptibles de partici-
per tktanci&ement et de manitre autonome au developpement de I’tlevage et B
son intensilkation :
1 la participation effective des tlcveurs aux investissements et aux charges furan-
cites engetuides par leurs productions.
Detelsprincipesdirecteursd&oulent
duProgrammed’AjustementBMoyenetLongTerme
mis en œuvre par 1’Etat s&galais pour la p&iode 19851992 et qui a pour ambition de s’at-
taquer aux causes structurelks des difficulu!s rencont.r&es par l’konomie s&galaise. Ces
causes sont la faiblesse et les fluctuations a la baisse du taux de croissance, la place
prr$ond&ante du secteur public, les rigidités relatives de la demande et de l’offre globale
entraînant des dés6quilibres f%tancie.rs importants, de mCme que des distorsions dangereuses
et enfin les effets de la crise lïnanciere mondiale qui se développe aujourd’hui.
Lesoptionsprises IorsduConseil Interministkicl dc 1987 sontdejjaappliquéesou encours
de matirialiwion
grke au plan d’action de la Direction de I’Elevage.
III-2 Les perspectives
de dbeloppement
L’elevagc au SentgaI est un secteur dc production qui s’est difftkencié avec l’tvolution
économique et les conjonctures qui se sont succ4ddocs. Cette différenciation a créé un spectre
de systkmes de production suivant les tkosystkmes. mais aussi les filières de commerciahsa-
tion. Des changements sont intervenus dans la structure des troupeaux avec de difficiles phases
de reconstruction entre les anruks de s&heresse. Une nouvelle distribution géographique du
cheptel se forme avec une pression accrue sur les frontieres sud des zones &cologiques s&ches.
Les potentialités d’une production agricole intégree s’en trouvent augmentks et donnent une
plus grande importance a la traction animale et a l’embouche paysanne. Avec le renforcement
de I’tkonomie de marche dans les systèmes pastoraux, les petits ruminants, plus résistants aux
modifications écologiques, sont devenus une source Premiere de numeraire. Enfin, de plus en

35
plus, des proprittaires de type nouveau ou promoteurs privCs, motivb par lc gain maximum et
conjoncturel, pénétrent Ic secteur.
Tous ces Wnentsconstitucnt
des mutations profond= concernant, B la fois, les conditions
tcologiques, les effectifs animaux et l’environnement socio-konomique.
De sorte que la
politique dedtveloppement ne peut plus se concevoir uniquement en fonction d’une difftken-
ciation ~tialedtssys~mesdeproductionanimalcetd’unesuatificationparzone~ologique.
II est Ctabli que, dtsormais, ce sont les contraintes d’ordre tkonomique qui constituent le
plus grave obstacle tiu développement de I’tlevage en Afrique bien que des contraintes
techniques, gtntiques et sanitaires dem’urent &Iles. Aussi, des stratigies nouvelles s’imp
sent-elles. Le développement de I’tlevage ne peut donc plus &re considtrC d’un point & vue
simplement technique et hlogique.
Les stradgies doivent dkormais indgrer directement et avec de solides fondements
microkonomiques, la politique macrokonomique ainsi que les effets du commerce intema-
tional. En effet, l’tlevage doit participer8 la meilleure allocation des RSSOUfCCSctaU~VClop
pement de l’@trgne indispensable g une adaptation de I’&onomie nationale g la conjoncture
internationale et pour la croissance.
111-Z 1 Tendances pmjet&s
au niveau International
Au niveau mondial, sont disponibles des projections relatives b la production et & la
consommationenfonctiondestauxdecroissancedelaproductionetdurcvenu.Lesindicatws
de tendance montrent des dCs@uilibres persistants entre les productions et -mations
projet&. Ces dk&uilibres sont corrW.s it la tendance historique, au niveau international, de
croissance rapide des revenus par habitant (WHEELEFI et ah. 1981 ; SARMA and YEUNG,
1985).
Pour les pays du Tiers-Monde. il est pr&u que ces déficits vont entraîner une augmentation
des prix relatifs et une nouvelle physionomie de 4 structure des demandes nationales tn
protiines animales. Ces dtfïcits vont donc avoir des fépercussions directes et ntgatives sur
l’assiette des’ couches pauvres des populations du Tiers-Monde. Ces r&percussions seront
d’autant plus aggrawks que les processus d’urbanisation caractkisant nos soci&!s sont
intenses et s’accompagnent d’une demande en protiines animales plus &lev& et surtout plus
a&lti.
M-2.2 Projections
nationales
Les projections nationales qui sont faites doivent &re considérks comme des indicateurs
de tendance B long wrne suivant des hypothèses prt%entées en sctnarios. Elles permettent de
circonscrire lesenjeux de lativolution que lesous-secteur de I’blevagedoitconnaii
pourque
les besoins de l’An 2 000 soient satisfaits.
Les tableaux 6.9 et 10 et les figures 5 et 6 reprkentent les rksultits des projections dont les
hypothks se trouvent dans les tableaux 7 et 8. Comme pour toute projection, ces r&wltats ne

36
pcuvcnt &re considéres comme une image exacte mais plut61 comme une approximation des
tendances en fonction des hypothéses de travail avanc&s. Quatre sc&arios sont diff&enci&.s
suivant les niveaux de consommation ct le degré d’intensification des tlcvages de bovins et de
petits ruminants (Tableaux 7 et 8).
Si la consommation, l’exploitation et la productivité restent au niveau actuel (sc&ario 1).
les effectifs bovinset petits ruminants devraient s’élever a des niveaux numériques t.r& Cleves,
avec un taux annuel de croissance entre 3 et 4 %, et requtrant une &lle intensification dans
l’utilisation des p&urages et des sous-produits.
UneteUehypo~~,bienquetrtsbasse,requienunrythmesoutenudansl’amCüoratiorrdes
conditions de l’exploitation du cheptel s&galais et la &essiti de mesures radicales pour
assurer un croît r@tlier e-t la satisfaction progressive des besoins. Cependant, ces taux de
croissance d@ssent ceux des sc&tarios de la DAT (1984) qui retient 1% pour les bovins et
2.5 % pour les petits ruminants en tenant compte des taux de charge possibles.
Or, il est catliin que les pr&isions d&oulant des hypothtses basses seront rapidement
d@&cs
par les besoins r&els. En effet, d’ici l’an 2 000, il faut, en termes de politique,
raisonnersurlabased’unepn>grtssiontelativedesrevenusdcsconsommateursdntgal
cor&quent, la demande effective en protiines animales doit normalement augmenter. Cette
augmentation doit ttre plus’que proportionnelle au croit de la population. Cette relation est
prCvisible car I’&sticit&revenu
des viandes est tlev&, plus les revenus augmentent, plus la
demande effective doit augmenter. La DAT (1984) utilise pour ae.s projtctions des coefXents
d’tlasticité de la demande au revenu de 0,8 pour le bmuf et de 1 pour la viande de petits
ruminants. Elle aboutit It des besoins de 16.6 kg/habitant en 2 005 avec une consommation de
100 CNXI tonnes de bmuf et de 28 300 tonnes pour la viande des petits ruminants.
Nous avons proc&e B des projections complémentaires en estimant la consommation
nationale de boeuf et de viande de oetits ruminants, pour l’an 2000, B 72 000 tonnes de bawf et
24 000 tonnes de viande de petits ruminants. Ces estimations correspondent B une augrnenta-
tion de 20 9b de la consommation P&ue pour 2 000 eo fonction des niveaux par habitant de
1986 (Tableau 6).
Sans une amelioration de la productiviti et des taux d’exploitation (scénario 3). ies taux de
croissance requis deviennent insoutenables et sont de l’ordre de plus de 5 % par an pour les
bovins et plus de 3 % pour les petits ruminants alors que pour la p&iode 1980-1986 ces taux
étaient ntgatifs.
A moins d’un recours systimatique et prolongé aux importations, il est indispensable, &
l’or& de l’An 2000, d’assurer une augmentation de la production int&ieure en jouant sur la
productividet les taux d’exploitation (scénario4). Ainsi, l’intensification se justifie comme la
meilleure garantie d’une tendance positive vers la s&uritC alimentaire, a dtfaut de I’autosuf-
l-kance.
La comparaison des taux de croissance annuelle (Tableau 10) requis pour satisfaire les
besoins en viandes bovine et de petits ruminants en l’an 2000, montre l’imp&ieuse rr&ssitC
d’une intensification soutenue des systemes de production mais aussi d’une fr&quence accrue

37
Tableau 6 : Consommation de viande de bœuf et de petits ruminants Projections
1986-2000
UNITES
VALEUR
Consommation par habitant, 1986
Bœuf
kg
6
Mouton et viande de caprin
kg
2
Total
kg
8
Population
Estimation 1986
Million
6.4
Estimation 2000
Million
10
Consommation totale, 1986
Bacuf
1000 tonnes
38.4
Mouton et viande de caprin
1000 tonnes
128
Consommation totale, 24lOO+
Bauf
1000 tonnes
60
Mouton et viande de caprin
lOC@ tonnes
20
Consommation totale, 2000, augmentke de 20 96
Bceuf
1OOOtOlIneS
72
Mouton et viande de caprin
1000 tonnes
24
Production nationale de viande, 1986**
Bœuf
1000 tonnes
36
Mouton et viande de caprin
1000 tonnes
14.4
Cheptel bovin et petit ruminant, 1986
Bovins
Milliers
2200
Petits Ruminants
Milliers
3ooo
Exploitation, 1986*++
Bovins
96
13
Petits Ruminants
96
40
*
~mnsommationparhabi~t~2~~~~~~~~~ni~uudcl986.~DAT(l984)tv~
1csbesoinsA 16.6kg/hab.pour2005,~>i~202800tonncspour~uiulesvisndcs.
10000to~cspow
le bœuf, 18 900 tonnes pour le mouton et 9 400 tonnes pour la viande de caprin.
l * La production
nationale de viande cn 1984 ttait de 64 000 tonnes toutes origines confondues wcc
36 000 tonnes pour le bœuf et 14 400 tonnes pour le mouton et la viande de caprin. Ces donntcs sont
reprisa pour 1986. Source : MDR. 1986.
+ ++ Rapport production sur cheptel disponiblcconvcrti
cn viande. Ces UILW paraissent trb &V&S. surtout
pour les petits ruminanl~ lorsqu’ils sontcomparts aux taux déduits des donntcs statistiques disponi-
bics. Anncxc 2.

38
des dcsmckagcx. Lc maintien du chcptcl au niveau actuel. tout en assurant son rcnouvcllcmcnt,
peut pcrmcttrc une satisfaction
des besoins a condition
que la productiviti
soit amCIior&
avw
des rcndcmcnts carcasse optimum dc 52 96 et 50 96 rcspcctivcmcnt
pour les bovins ct Ics petits
ruminants.
Les taux d’exploitation
des bovins doivent aussi Ctrc scnsiblemcnt
augmentis.
Pour les
petits ruminants, Ics taux sont dcjja ClcvCs. Une ttudc plus fine pourrait faim la diffcrcncc cntrc
les ovins et Ics caprins. Les incidences des f&cs dc Tabaski seraient ainsi mieux pcrçucs ct les
projections
plusrcalistcs.
Quoiqu’il
cn soit, I’amtlioration
dc la productivitéct
une gestion uts
rationncllc
du chcpd
petit ruminant s’avércnt dejja indispcnsablcs.
Hormis ces conditions,
il
est certain que le dtfïcit de la production
domestique
de viande ne pourra que s’agrandir
car
I’accroissemcnt
num&iquc
du cheptel, durant toute la p&iode, ne peut &.re retenu comme une
solution.

39
Tableau 7 : Productivit4 et exploitation du cheptel bovin et petit ruminant
Niveau 1986
Niveau amHior4
Amblioration
Rendement
Carcasse bovine
123 kg
156 kg’
27 %
Carcasse PR
12 kg2
18 kg’
50%
Exploitation *J
Bovins
13 %
15 %
15 96
PR
40 96
45 %
13 %
l rendement de 52 96 pour un poids vif moyen de 300 kg
1 poids carcasse en 1986 : mouton ii 13 kg et caprin B 11 kg.
’ rendement carcasse de 50 % pour un poids vif moyen de 36 kg.
4 la FAO (1982) avance un taux d’exploitation entre 9 % et 11% pour les bovins et 30 % pour
les petits ruminants. Nos estimations sur les taux d’exploitation sont donc sur&ah~&s par
rapport aux données de la FAO. car elles tiennent compte des quanti& importbcs dans l’es-
timation de la consommation, afin de pouvoircalculer le cheptel n&ssaire pOUWitiSfai~~-
Li&ment la demande nationale B partir de la production domestique.
J optimum du taux d’exploitation : 30 96 pour les ovins et 50 % pour les caprins.
Tableau 8 : Scenarios sur la consommation de la productivite et I’rxploitation
:
changements exprimb en 96
S&arios
Consommation
Productivité
Exploitation
BW)
PR
BV
PW)
ScCnario 1
0
0
0
0
0
Sctnario 2
0
27
50
15
13
Sctnario 3
20
0
0
0
0
ScCnario 4
20
27
50
15
13
(1) BV : Bovins
(2) PR : Petits ruminants

Tableau 9 : Cheptel nécessaire en fonction des scénarios 1986-2000
_ Scénarios pour 2000
1986
Sl
s2
s3
s4
Bovins
2.200.000
3.800.000
1.900.000
4.500.000
2.300.000
PR
3.000.000
4.200.000
2.5OO;OOO 5.000.000
3.000.000
NB : Toutes les décimales sont arrondies au chiffre supérieur.
Cheptel = consommation 2OOO/(taux d’exploitation * rendement carcasse).
Tableau 10 : Taux de croissance annuelle du cheptel en fonction des scénarions
1986-2000
Scénarios
Bovins
Petits Ruminants
Sl
+ 3,9 70
+ 2,4 %
s2
- l,o %
- 1,2 %
s3
+ 5,2 70
+ 3,l 940
s4
+ 0,3 %
+ 0,o %
NB : Taux de croissance : (Racine 14e du rapport entre le cheptel de l’hypothèse
considérée et celui de 1986) moins 1 puis multiplié par 100 pour obtenir le pourcentage.

FIG. 5 : EFFECTIFS
BOVINS
PAR SCENARIO
qombre de têtes
1986 - 2000
5000000
45ooocKl
LEGENDE
45ooooo-
-
Scénario 1
4oooooo-
000 -
ScCnario 2
35ooooo-
----
S&ari0 3
-
Sdnario 4
3oooooo-
25ooooo-
000
2oooooo-
2
000
15ooooo-
1000000
I
,
,
I
I
11
I
,
I
II,,
,
1986
AMéeS
2000
FIG. 6 : EFFECTIFS
DES PETITS RUMINANTS
Yombre de têtes
PAR SCENARIO
1986 - 2000
6000000
LEGENDE
55ooooo-
-
Scénario 1
5 000 000
5oooooo-
-
Scénario 2
4 500 ooo-
---
Scénario 3
00 ---
Scénario 4
4oooooo-
35ooooo-
00
3oooooo-
00
2500000-
2oooooo
I
11
I
I I
I
I
,
I
,
,
,
,
,
1986
ANliseS
2000

CONCLUSION

Les projections sommaires faites sur la consommation de viande et k chcptcl ncCcs&re
pour satisfaire ks objectifs fix6.s montrent que Ic sous-secteur de l’~kvage est B une pha..
cruciale dc son tvolution. La stagnation‘doit laisser place8 une active phase dedtveloppcmcnt
qualitatif ct quantitatif, sous-tendue par une politique scctorielk &fïnk pour k long tcrmc et
rcflbtant les sp&ificitis de I’dkvagc
au S6nntgal.
Cette prCoccupation attb maintes fois rbit&& bar ks autotiti cornp&entcs. II s’agit, dans
laconjoncture prCscntc, d’articuler Icsconditionsde sa r&Jisation avec l’environncrncnt socio-
dconomique ambiant et surtout avec la politique macroéconomiquc mise en oeuvre depuis
1980.
Ildemeure utilcdcsoulignerque,danslas~gied’ajustcmcntde1’6conomiesé~galaise,
la politique agricok a Cti U&S souvent dict& par des considtrations budgétaires. L’accent est
plut& mis sur la stabilisation des lïnanccs publiques par un programme de Wlation (COM-
MANDER cl al., 1987). La r&uction dc la demande domestique, en pruticulii des &penses
publiques, correspond g une tiuction des possibilit& de transferts budgétaires vers le secteur
de l’agriculture et donc k sous-secteur de I’&cvage.
Aujourd’hui d&ja, certains observateurs montrent que dans I’exp&ience s&@alaise de
l’ajustement, ks performances de l’agriculture restent ambigUes. sinon d6cevante-s (COM-
MANDER et al., ibi). Cependant, il est pr&matur6 de vouloir tira un bilan des effets ck la
politique d’ajustement sur I’&levage au SCn&gal car, comme indiqut plus haut. la NPA n’a Ctt
orient& que depuis peu sur I’tkvage. Le sous-secteur n’en est dement
qu’l la refonte d au
renforcement des structures et la rt!actualisation des méthodes d’intenwtion
pour la mise en
œuvnd’unplandedéveloppemcnt.Lccrédita~colenes’est~~einarttourntversI’ékvagc
qu’b partir de 1988 cn finançant quelques dizaines de GIE d’Clcvage.
La lib&alisation des prix et des marchb est au cœur d’un tel plan de &vekppunent.
II faut
cependant souligner que cette option ne d&oule pas de connaissances prealablessurles
Clasticitçs des offres en b&ail et viandes B court et long terme au S&u$gaL Le suc& de la
lib&alisation dtpcndra surtout de I’incidcncc des rigidit6.s cadi
par les corrtraintes physi-
ques de I’4cosystEmc et dgakment des choix &onomiques des tkveurs et op&atcurs &ono-
miqucs dans les fiIiEres des diff&cnts produits animaux.
De plus, Ics mesures d’ajustement nc sont cfiïcaces qu’avec une dynamique de aoissa&.
En I’occurencc,dans k sous-secteur de I’tkvage, l’augmentation de la production & I’arnélio-
ration de la productivit6 restent les cxigcnccs fondamentales pour un tiveloppement durable.
Lam~ipulationdcsrapportscoû~-p~x.lecr~ite~Icsmesuresfacilitantlacommenialisalion
et la satisfaction de la demande en viande. effective et solvabk, doivent tue consid&& comme
des CICments catalyseurs pour une dynamique nowclk contre l’atavisme et pour la modemi-
sation. Par cons&qucnt, transfert de wchnologie, vulgarisation, investissements productifs.
meilleure distribution des intrants pour l’intensification et facilitaLion de la commercialisation
doivenl rester les chamiErcs de la politique dc d&eloppcment de l’tkvage. Ces interventions
sontsuatégiquescarclIcspcrmcucntuneaméliorationdeI’efficaci~desp
roccssus biologiques

46
qui conditionnent
toute exploitation
Çconomiquçdu
capital b&ail. Ces intcrvcntions
sont donc
des prtiablcs
pour lacroissanccct
cllcs nc doivent pas &rc rcltgu6c.s au second plan au profit
dc mesures d’ajustcmcnt
conjoncturel
dcsthks
h rcdrcsscr une 6conomic dont Ics difficultis
rit sont pas, somme toute, occasionnh
par le sous-scctcur de I’élcvagc.

ANNEXES

49
ANNEXE1
PLACE DE L’ELEVAGE
DANS LE PIB
Pkriode
Valeurs moyennes par an
1960-69
I
1970-79
I
1980-84
-
PIB (ICPFCFA)
189,3
380.3’
819.3
Scctcur Primairc ( 106 F/CFA)
46.8
95.9
161.1
Elcvagc (Iv/FKFA)
9.4
19.4
48.6
Fart dc I’EJcvagc dans Ic PIB (9b)
4.9
56
5.8
Part dc 1’Elcvage dans le Secteur
202
23.9
30.6
Primaire (96)
Source : Minisbc dc I’Economic et des Finances.

50
ANNEXE2
a) EVOLUTION
DES EFFECTIFS ESTIMES DU CHEPTEL
(Milliers de @tes) (1947- 1986)
An&es
Bovins
PR1
Porcin$ Camelins’
Equins
Asins
Volaille
1947-52
720
12.53
1960
1746
1023
20
1961
1960
1284
31
1962
1816
1416
37
1963
1918
1534
44
1964
1967
1789
44
1965
2219
1908
53
1966
2424
2376
85
1967
2477
2448
87
1968
2527
2521
90
8.3
191
172
4463
1969
2556
160
6.8
197
178
4732
1970
2615
2750
167
7
200
185
1971
2674
2810
175
7
205
190
5307
1972
2508
2718
182
53
206
187
5625
1973
2250
2412
189
5,7
200
186
8359
1974
2318
2533
1%
5.7
204
191
3616
1975
2380
2555
160
6
210
1%
6572
1976
2739
166
6.1
227
204
6830
1977
2514
2811
169
7
230
210
8400
1978
2533
2821
173
7
240
230
7500
1979
2500
2920
175
6
1980
2238
3100
180
6
1981
2261
3265
184
6
1982
2329
3364
187
62
204
206
1983
2200
3000
189
6.3
208
208
1984
2200
3000
190
6
1985
1986
2200
3OKl
145
62
205
206
Source : FAO Production yearbooks ; IBRD, 1974 ; SociCd Africaine d’Edith.
1983 ;
Direction de I’Elevage, 1986. Les donnks non report& ne sont pas disponibles.
1. Selon la FAO (1982). les proportions s’ttablisscnt comme suk 67 96 d’ovins et 33 %
de caprins.
2. Pour les porcins, un croti de 78 % est relevé entre 1968 et 1969. Ce croît est sans doute
ca& par l’opération d’importation de Large White et un meilleur recensement.
3. Ces donntks expriment mal les flux de transhumants.

51
W
EVOLUTION DES EFFECTIFS,
ABATTAGES, EXPORTATIONS
ET IMPORTATIONS
DES BOBINS
DE 1968 À 1984
en milliers de têtes
Abat-
Abat-
Exporta- Exporta- Importa-
Importa-
Ann& Effectifs
tage-s
h3=
tions
tions
tions
tions
Taux
contilés
estimb contrfY&ï estimh
conu61&~ estimh
d’exp**
1960
1746
102.9
174
l%l
1960
1093
181
1.1
27.4
9346
1%2
1816
110,l
169
0.7
34
33,8
95 %
1963
1918
116.8
174
02
26
32,2
92%
1964
1967
116.1
182
1.2
2.0
422
48.0
9.4 %
1965
2219
116.0
182
2.6
2.8
18.7
33.0
83 %
1966
2424
121.6
199
2,6
7.6
293
32.5
8.5 %
1967
2477
139.7
201
2.6
5.0
229
35.9
8.3 96
1968
2527
150.7
223
2.6
4.0
22.7
27,4
9.0 %
1969
2556
145.9
219
2,6
15,l
19,4
9296
1970
2615
142.6
224
2.6
2.6
143
21.0
8.7 96
1971
2674
140,6
217
2.6
2,5
133
252
82%
1972
145.5
234
2.6
2,8
19.8
28.5
9.4 %
1973
2250
191.6
199
2.6
2.9
18.6
2$6
9.0 %
1974
2318
127,9
195
2.6
2.3
10.9
133
8.5 %
Moyenne
de 1965
2456.8
142.2
-209.3
2.6
4.8
19.0
26.9
8.7 96
à 1974
1975
2380
93.4
132
2.6
15
3.4
4.0
5.6 96
1976
100.7
146
2.6
22
4.1
21,o
6.1.%
1977
25 14
124.8
195
2.6
597
24
125
7.6 %
1978
2533
1395
183
2.6
2.8
0.7
12.0
7.3 %
1979
2500
146.1
190
2.6
95
15
15.0
7.6 %
1980
2238
154,7
201
2.6
9-9
02
4.0
9.0 w
1981
2261
156,O
178
2,6
3.3
0.2
285
8.0 96
1982
2329
136.7
185
2.6
92
25
25,O
8.0 96
1983
2200
144.8
195
296
25
15
175
9.0 76
2200
163
210
2.6
2.0
02
10.0
9.6 %
Moyenne
de 1975
2359.5
136.3
181.5
2.6
1.6
1.6
12,4
75%
a 1984
Source : DIREL
Note : Le taux d’exploitation est calcul& selon la formule suivante :
(Abattages estimés + Exportations estimbcs) / Effectifs.
Expl. = Exploitation.

52
EVOLUTION
DES EFFECTIFS, ABATTAGES,
IMPORTATIONS
ET EXPORTATIONS
DES PETITS RUMINANTS
DE 1960 A 1983
(en milliers de rêres)
Abat-
Abat-
Importa-
Importa- Exporta-
Exporta-
Ann&
Eflëctifs
tages
Qw
tions
Lions
tiens
tiens
Taux
contilés
estimh conublfks estimtescontr6lhs
cstim6c-s d’cxpi.
1960
1023,o
90.7
494,0
_’
l%l
1284,o
510.0
149,6
0.2
39.7 %
1962
1416.0
556.4
245,6
0.1
10.8
40,l 46
1963
1534.0
485.5
240.8
0.0
13.4
323 5%
1964
1789.0
124,o
462.2
200,7
298.0
02
093
25.9 96
1965
1908,O
117,4
435.2
187,6
220.0
0.1
3.4
23,0 96
1966
2376,0
150.9
462.0
190,7
211.0
0.7
7.7
19.8 %
1967
2448.0
153,o
650.0
174,8
2203
0.9
3.1
26,9 46
1968
2521.0
168.6
573.5
151,6
261.1
2,4
4,4
22.9 %
1969
2606.0
177,4
628.0
103.6
2.4
24.1%
1970
2700.0
166.9
610,O
168.8
199.1
2,4
6.1
22.8 96
1971
2804.0
1895
623.0
178,2
208.5
2.4
7.5
22.5 %
1972
2698.0
l!JW
696,0
165,3
224 .O
2.4
12,8
26.3 96
1973,
245P,O
246.7
271.0
193.3
219.0
2,4
6.8
11,396
1974
2550.0
188.4
325,O
96.0
1995
2.4
3.6
12.9 96
Moyenne
de 1965 2506.2
174.9
527.4
161,0
218.1
1.8
8.7
21,3 96
a 1974
1975
2619,O
167.2
288.3
25
33.0
2.4
0.6
11.0%
1976
2-lO
1503
359,o
223
100.1
2,4
03
13.5 96
1977
2811.0
205.2
802.0
43.6
72,4
2.4
0.7
28.6 96
1978
2821.0
244.0
374,5
31.6
35,O
2.4
1.0
13.3 %
1979
2920.0
276.0
551.7
53.0
55.0
2.4
05
18.9 %
1980
3100.0
293.0
581,3
4.1
37.0
2,4
3.5
18.9 46
1981
3265,O
281.2
523,9
12.8
25.0
2.4
1.0
16.1 46
1982
3364,0
262,0
487,3
19.3
35.0
2,4
0.5
14,5 %
1983
2900.0
301 ,o
725,O
40.8
61.0
2,4
2.0
25.1 %
1984
2950,O
340.1
737,5
30,o
40.0
2,4
05
25.0 4%
Moyenne
de 1975
294 1 ,O
252,o
543,l
282
49.4
2.4
1.1
18.5 %
a 1984
Source : DIREL
Note : Le taux d’exploitation est calculé selon k formule suivante.
(Abattages estimes + Exportations cstimks) / Effectifs.
Expl. = Exploitation

53
ANNEXE3
EVOLUTION
DE LA PLUVIOMETRIE
AU SENEGAL
Pluviom&rie en mm
Zone Nord
Ccntrc
Sud
Moyenne
(Low)
(BamhY)
(Nioro du Rip)
(mm)
1964
432
536
835
601
1965
400
548
711
553
1966
403
549
806
586
1967
336
820
1017
724
1968
211
350
491
351
1969
505
635
984
708
1970
204
495
532
410
1971
262
567
782
537
1972
99
312
438
283
1973
343
401
560
435
1974
361
467
508
445
1975
299
457
1010
589
1976
279
376
‘718
498
1977
154
371
474
333
1978
293
705
652
550
1979
1‘89
447
771
469
1980
273
400
500
391
1981
253
505
787
515
1982
215
452
542
403
1983
145
316
418
293
Source : 1964-1980 : Forcst F.. Agronomie Tropicale 37-l-p (Pluie utile)
1981-1983 : ISRA - CNRA dc Bambcy - Bioclimatologie.

54
ANNEXE4
VOLUME
DES FINANCEMENTS
MIS EN PLACE
DANS LE CADRE
DE LA SAUVEGARDE
DU BETAIL
(0.S.B)
Achat et distribution de 18.53ft
d’aliments du bétail (tourteaux) ;
0. S. B. 1973
600 733 4%
4000 pierres a kher. &yipements
divers.
0. S. B. 1974
100000000
Ex&cution dc 3 campagnes dc lutte
contre les afktions pamsitaires
0. S. B. 1977
Achat et distribution dc 1500 t
31500000
d’aliments du b&ail
-
Achats et distribution de 33 000 t
0. S. B. 1978
1314 500000
d’aliments du b&ail et 1600 000
doses d’ami-parasitaires
0. S. B. 1979
372ooOOOO
Achat et distribution de 6 000 t-
d’aliments du bétail
0. S. B. 1980
Achat et distribution de 15 000 t
751000000
d’aliments du bctail
Achat et distribution de 6600 t
0. S. B. 1981
11oOOOOtM
d’aliments du Mtail
-
0. S. B. 1982
11 418000
Achat 446 t d’aliments du Mail
0. S. B. 1983
364000000
Achat 5 200 t d’aliments du bctail
0. S. B. 1984
Achat ct distribution dc 10 211 t
452000000
d’aliments du Mtail
0. S. B. 1985
Achat et distribution dc 10 880 t
554OOOOOB
d’aliments du b&ail
4661 157496FCFA
Source : Direction de I’tlcvage, 1986.

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LISTE DESTABLEAUX
Tableau 1 : Taux dc croissance annucllc du chcptcl 1960- 1984
Tableau 2 : Estimation de la consommation de viandes par habitant
au SCntgal
Tableau 3 : Taux dc rcmbourscmcnt des crédits SODESP
Zone de naissage dc Labgar. 1978- 1986
Tableau 4 : Naturc des UP ct GIE dans PDESO, 1986
Tableau 5 : Part dc la SODESP dans I’approvisionncmcnt
des abattoirs dc Dakar 1979- 1986
Tableau 6 : Consommation dc viande dc baruf et dc petits rumirynu.
Projections 1986-2000
Tableau 7 : Productivité et exploitation du chepd bovin ct petit
ruminant
Tableau 8 : ScCnarios sur la Consomrhalion, la ProduclivilC ct
I’Exploitation : Changcmcnts cxprim& en %
Tableau 9 : Chcpkl nCce.ssairc cn fonction des sctnarios
1986-2000
Tableau 10: Taux dc croissance annucllc du chcptcl cn
fonction des sc&wios 1968-20(X)

LISTE DES FIGURES
Fig. 1 :
Evolution du chcptci au SCnCgal
Effectifs cstimts 1960- 1984
Fig. 2 :
Consommation actuelle des viandes ct dc poisson au Stnbgal
Fig. 3 :
Consommation aclucllc des viandes au S6nbgal
Fig. 4 :
Consommation des viandes - Projections
intcmationalcs, 1985.
Fig. 5 :
Effectifs bovins par scbmuio 1986-2000
Fig. 6 :
Effectifs des petits ruminants par scbnario 1986-2000

LISTE DES SIGLES UTILISES
BNDS
Banque Nationale
pour Ic D&vcloppcmcnt
du SCnCgal
CL;E
Communau!
Economique
Europknnc
CNCAS
Caksc Nationale
dc CrCdit Agricole
du SCnCgal
DIREL
Dircclion
dc I’Elcvagc
DSPA
Direction
dc la Sant6 ct des Productions
Animales
FAO
Food and Agriculture
Organktion
oc thc Umtcd Nations
ONCAD
Oîficc National dc Coopt%ation
ct d’ Assisfancc
au DCvcloppcmcnt
PDESO
Projet dc DCvcloppcmcnt
dc I’Elcvagc
au SCnCgal Oriental
PIB
Produit Intiricur
Brut
PRODEAP
Projet pour Ic Dkvcloppcmcnt
dc I’Elcvage
cl I’Amknagcmcnt
des Parcours Naturels
PRODELOV
:
,Projct dc IXvcloppcmcnt
dc I’Elcvage
Ovin
SAED
:
SociCt6 pour I’Amknagcmcnt
ct I’Exploiiat~on
des Tcrrcs du
Delta. dc la VallCc du Flcuvc SCnCgal ct de la FalCmt
SERAS
:
SociCtÇ d’Exploiwion
des Rcssourccs Animales du SCnCgal
SODAGRI
:
Soci6ti pour Ic DCvcloppcmcnl
Agricole
SODEFITEX
:
SociCtC pour Ic Dtvcloppcmcnl
des Fibres Tcxtilcs
SODESP
SociCtC pour Ic Dkvcloppcmcnt
dc I’Elcvagc dans la zone
sylvo-Püstoralc
SODEVA
:
SociCtC dc Mvcloppcmcnt
ct dc Vulgariwion
Agricole
SOMIVAC
:
SociClC pour la hlisc en Valeur dc la Cawnancc
SONAGA
:
SociCtC Nationale dc Garanlic et d’Assisiance
au Cr&iir
US-AID
:
Unitcd SWCS Agcncy for Intcmational
Dcvclopmcnt.