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REPUBLIQUE DU SENEGAL
; Y&,.
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r ‘MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
- - - - - - - - - -
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
F
AGRICOLES (1 .S. R-A.)
t B -* * i’-‘--+
.~ :
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
( L . N . E . R . V . ) B P 2 0 5 7
I
DAKAR-HANN
ROLE EPIDEMIOLOGIQUE DES MOLLUSQUES DU GENRE
“BULINUS” DANS LA TRANSMISSION DES
SCHISTOSOMIASES ANIMALES ET HUMAINES AU SENEGAL
Par
Oumar Talla DIAW (avec la collaboration
technique de M. SEYE et Y. SARR
II+ CONGRES DE LA SOCIETE
OUEST-AFRICAINE DE
PARASITOLOCIE
REF. No OS/ PARASITO.
13 - 18 JANVIER 1986
JANVIER 1986.
ABIDJAN (Côte d’ivoire)
-.------
ROLE EPIDEMIOLOCIQUE DES MOLLUSQUES DU GENRE
“BULINUS” DANS LA TRANSMISSION DES
SCHISTOSOMIASES ANIMALES ET HUMAINES AU SENEGAL
Par
O u m a r Talla DIAW*
(avec la collaboration technique de M. SEYE* et Y. SARR*)
II est maintenant établi que :
Schistosoma haematobium, S. Curassoni et S. bovis sont les trois seules espèces
de Schistosomes à éperon terminal diagnostiquées au Séni5gaI ( 1 ) .
S. Haematobium est inféodé à I’Homme.
S. bovis est inféodé au bétail bovins et petits ruminants, mais surtout aux bovins.
On rencontre S. curassoni chez le bétail, le plus souvent chez les petits
ruminants, et quelquefois chez I’Homme.
Les Mollusques du genre “Bulinus” : B. guernei, B.
-~
j ousseaumei , B. umbi-
licatus (2), B. senegalensis et B. forskalii sont les hôtes intermédiaires naturels
et expérimentaux de ces Schistosomes.
MATERIEL ET METHODE
L’étude de I’infestation naturelle des Mollusques est faite sur les Mollusques
récoltés lors des différentes prospections malacologiques dans les différentes
régions du Sénégal. Les espèces de Schistosomes sont identifiées ‘à partir des
furcocercaires par l’étude de la chétotaxie et des infestations expérimentales
de vertébrés. (Après le stade adulte, on étudie la forme et la taille des oeufs
matures) (1).
Les infestations expérimentales sont réalisées à partir des urines de
bilharziens (S. haematobium et S. curassoni) et à partir des matières fécales
ou des broyats de foies d’animaux parasités (S. bovis et S. curassoni). Après
trois semaines à un mois, les bulins infestés (issus d’un élevage sain) sont
testés pour la recherche des cercaires.
/
. . . . . .
* ISRA - Laboratoire national de IlElevage et de Recherches vétérinaires.
- 2
C’est ainsi que l’on détermine la susceptibilité des Bulins vis-à-vis des
trois espèces de Schistosomes
RESULTATS
1 - Infestations naturelles
Sur un total de 15 581 Bulins observés, il y a eu 171 cas positifs naturel-
lement infestés, soit 1,09 % pour l’ensemble des trois espèces de Schistosomes.
- B. senegalensis : 5 381 observés, avec un taux de 0,27 % pour
S. haematobium
- B. forskalii : 300 spécimens, avec un taux de 0,33 % pour S. bovis
- B. jousseaumei : 453 spécimens, avec 0,66 % pour S. haematobium
- B. umbilicatus : 6 642 observés, avec un taux de 1,49 % pour S. haematobium
e t 0,79 % pour S. curassoni
- B. guernei : 2 805 observés, aucun cas positif pour les trois Schistosomes
(3).
B. senegalensis, B. jousseaumei et B. umbilicatus sont donc les principaux
Bulins qui interviennent effectivement dans la transmission de S. haematobium
et S. curassoni. B. forskalii intervient dans la transmission de S. bovis.
2 - Infestations expérimentales
Exéprimentalement,
2 110 Bulins sains sont infestés avec les trois espèces
de Schistosomes. Le taux d’infestation est de 34,5 % pour l’ensemble des trois
Schistosomes.
- B. forskalii : 442 infestés (228 avec S. haematobium, 24 avec S. curassoni
et 190 avec S. bovis). Seul S. bovis est positif avec un taux de 48,9 %
- B. guernei : 275 infestés (145 avec S. haematobium, 30 avec S. curassoni
et 100 avec S. bovis). Pour S. haematobium, il y a un taux d’infestation
de 7,69 % et pour S. bovis un taux de 63,63 %.
. . . / . . .
- 3
- B. jousseaumei : 169 Bulins infestés (145 avec S. haematobium et 24 avec
S. curassoni). Taux d’infestation de 41.05 % pour S. haematobium et 12,5 %
Pour S. curassoni..
- B. umbilicatus : 913 Butins infestés (756 avec S. haematobium, 57 avec
S. curassoni et 100 avec S. bovis). Pour S. haematobium, il y a un taux
d’infestation de 27,57 %, pour S. curassoni, un taux de 70 % et pour S.bovis,
un taux de 13,33 %.
- B. senegalensis : 311 spécimens dont 115 infestés avec S. haematobium,
80 avec S. curassoni et 80 avec S. bovis.
Aucun cas positif pour les trois Schistosomes.
B. guernei hôte potentiel de S. haematobium, est un bon hôte pour
S. bovis.
DISCUSSION
L’étude de I’infestation naturelle des Bulins du Sénégal a révélé un faible
taux d’infestation des cinq espèces du genre “Bulinus” (B. senegalensis,
B. forskalii, B. guernei, B. jousseaumei et B. umbilicatus) pour les trois
espèces de Schistosomes (S. haematobium, S. curassoni et S. bovis).
B. guernei est l’espèce qui ne joue apparemment aucun rôle dans I’épidé-
miologie des Schistosomiases.
B. forskalii et B. senegalensis sont très faiblement infestés respectivement
par S. bovis et S. Haematobium. Cependant, I’infestation expérimentale nous
montre que B. guernei, B. jousseaumei et B. umbilicatus sont d’excellents
hôtes intermédiaires pour ces trois Schistosomes. Ils produisent des furcocer-
caires en grande quantité et pendant une longue durée (3 semaines à 1 mois).
B. senegalensis se révèle réfractaire aux trois Schistosomes. SMITHERS (4)
le signale comme hôte intermédiaire de S. haematobium (taux d’infestation de
1,37 %) et de S. bovis en Gambie.
. . . / . . .
- 4
.!
.
Dans l’ensemble B. guernei et B. forskalii sont les hôtes naturels et
potentiels de S. bovis ; alors que B. jousseaumei et B. umbilicatus sont les
hôtes naturels et potentiels de S. haematobium et S. curassoni.
Ces cinq espèces de Bulins sont rencontrées dans les différentes régions
du Sénégal au niveau des points d’eau permanents ou temporaires (mares,
marigots, etc.. . ) .
Leur forte résistance à la sécheresse leur permet de s’adapter aux varia-
tions écologiques et de continuer à jouer leur rôle dans la transmission des
Schistosomiases.
Ces résultats constituent les premiers éléments pour une étude globale
de la susceptibilité des Bulins vis-à-vis des Schistosomes et de leur rôle dans
I’épidémiologie des Schistosomiases animales et humaines.
- 5
R E S U M E
Schistosoma haematobium, S. curassoni et S. bovis sont les trois espèces
de Schistosomes à éperon terminal diagnostiqués au Sénégal.
Les Mollusques du genre “Bulinus” : B. guernei, B. jousseaumei,
B. umbilicatus, B. senegalensis et B. forskalii sont les hôtes intermédiaires
naturels et expérimentaux de ces Schistosomes.
Sur un total de 15 851 Bulinus observés (5 381 B. senegalensis, 300
B. forskalii, 2805 B. guernei, 453 B. Jousseaumei et 6 642 B. umbilicatus) ,
il y a eu 171 cas positifs naturellement infestés pour l’ensemble des trois
Schistosomes.
B. senegalensis, B. jousseaumei et B. umbilicatus sont les principaux
Bulinus qui interviennent effectivement dans la transmission de S. haematobium
et S. curassoni. B. forskalii intervient dans la transmission de S. bovis.
Expérimentalement,
2 110 Bulinus (311 B. senegalensis ; 442 B. forskalii ;
275 B. guernei ; 169 B. jousseaumei et 913 B. umbilicatus) sont infestés avec
un taux de 34,5 % pour l’ensemble des 3 espèces de Schistosomes. B. guernei
se révèle hôte potentiel de S. haematobium et est un bon hôte pour S. bovis.
Ces principaux Bulinus sont rencontrés dans les différentes régions du
Sénégal au niveau des points d’eau (mares,marigots, etc.. . ) . Leur résistance
à la sécheresse leur permet de s’adapter aux variations écologiques et de conti-
nuer à jouer leur rôle dans la transmission de ces Schistosomiases.
- 6
B I B L I O G R A P H I E
1 - A L B A R E T ( J . P . ) , P I C O T ( H . ) , D I A W ( O . T . ) , BAYSSADE-DUFOUR ( C h . ) ,
VASSILIADES (C.), ADAMSON (M.), LUFFAN (G.) et CHABAUD (A.G.)
(1981) - Schistosomes à éperon terminal au Sénégal.
Ann. Parasito. Hum. Comp. 1984, t.59, n05, pp : 527-528.
-
2 - DIAW (O.T. ) (1984) - Présence de Bulinus umbilicatus Mandahl Barth 1973
au Sénégal et son rôle épidémiologique.
Lettre circulaire nO1,
1984, de la Société Ouest Africaine de Parasitologie
(Service de Parasitologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie de Dakar).
3 - LEMASSON et DIAW (0. T. ) (1978) - Données épidémilogiques de la Bilhar-
ziose urinaire dans le delta du Fleuve Sénégal. Projet Debi Lampsar,
juillet 1978. Etude sanitaire 18 SE.
4 - SMITHERS (S. R. ) (1956) - On the ecologie of Schistosoma vectors in the
Gambia. Trans Roy Soc. trop. Med. , 1956, 50, 354-365.
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REPUBLIQUE DU SENEGAL
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- - - - - - - - - -
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
F
AGRICOLES (1 .S. R-A.)
t B -* * i’-‘--+
.~ :
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
( L . N . E . R . V . ) B P 2 0 5 7
I
DAKAR-HANN
ROLE EPIDEMIOLOGIQUE DES MOLLUSQUES DU GENRE
“BULINUS” DANS LA TRANSMISSION DES
SCHISTOSOMIASES ANIMALES ET HUMAINES AU SENEGAL
Par
Oumar Talla DIAW (avec la collaboration
technique de M. SEYE et Y. SARR
II+ CONGRES DE LA SOCIETE
OUEST-AFRICAINE DE
PARASITOLOCIE
REF. No OS/ PARASITO.
13 - 18 JANVIER 1986
JANVIER 1986.
ABIDJAN (Côte d’ivoire)
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ROLE EPIDEMIOLOCIQUE DES MOLLUSQUES DU GENRE
“BULINUS” DANS LA TRANSMISSION DES
SCHISTOSOMIASES ANIMALES ET HUMAINES AU SENEGAL
Par
O u m a r Talla DIAW*
(avec la collaboration technique de M. SEYE* et Y. SARR*)
II est maintenant établi que :
Schistosoma haematobium, S. Curassoni et S. bovis sont les trois seules espèces
de Schistosomes à éperon terminal diagnostiquées au Séni5gaI ( 1 ) .
S. Haematobium est inféodé à I’Homme.
S. bovis est inféodé au bétail bovins et petits ruminants, mais surtout aux bovins.
On rencontre S. curassoni chez le bétail, le plus souvent chez les petits
ruminants, et quelquefois chez I’Homme.
Les Mollusques du genre “Bulinus” : B. guernei, B.
-~
j ousseaumei , B. umbi-
licatus (2), B. senegalensis et B. forskalii sont les hôtes intermédiaires naturels
et expérimentaux de ces Schistosomes.
MATERIEL ET METHODE
L’étude de I’infestation naturelle des Mollusques est faite sur les Mollusques
récoltés lors des différentes prospections malacologiques dans les différentes
régions du Sénégal. Les espèces de Schistosomes sont identifiées ‘à partir des
furcocercaires par l’étude de la chétotaxie et des infestations expérimentales
de vertébrés. (Après le stade adulte, on étudie la forme et la taille des oeufs
matures) (1).
Les infestations expérimentales sont réalisées à partir des urines de
bilharziens (S. haematobium et S. curassoni) et à partir des matières fécales
ou des broyats de foies d’animaux parasités (S. bovis et S. curassoni). Après
trois semaines à un mois, les bulins infestés (issus d’un élevage sain) sont
testés pour la recherche des cercaires.
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. . . . . .
* ISRA - Laboratoire national de IlElevage et de Recherches vétérinaires.
- 2
C’est ainsi que l’on détermine la susceptibilité des Bulins vis-à-vis des
trois espèces de Schistosomes
RESULTATS
1 - Infestations naturelles
Sur un total de 15 581 Bulins observés, il y a eu 171 cas positifs naturel-
lement infestés, soit 1,09 % pour l’ensemble des trois espèces de Schistosomes.
- B. senegalensis : 5 381 observés, avec un taux de 0,27 % pour
S. haematobium
- B. forskalii : 300 spécimens, avec un taux de 0,33 % pour S. bovis
- B. jousseaumei : 453 spécimens, avec 0,66 % pour S. haematobium
- B. umbilicatus : 6 642 observés, avec un taux de 1,49 % pour S. haematobium
e t 0,79 % pour S. curassoni
- B. guernei : 2 805 observés, aucun cas positif pour les trois Schistosomes
(3).
B. senegalensis, B. jousseaumei et B. umbilicatus sont donc les principaux
Bulins qui interviennent effectivement dans la transmission de S. haematobium
et S. curassoni. B. forskalii intervient dans la transmission de S. bovis.
2 - Infestations expérimentales
Exéprimentalement,
2 110 Bulins sains sont infestés avec les trois espèces
de Schistosomes. Le taux d’infestation est de 34,5 % pour l’ensemble des trois
Schistosomes.
- B. forskalii : 442 infestés (228 avec S. haematobium, 24 avec S. curassoni
et 190 avec S. bovis). Seul S. bovis est positif avec un taux de 48,9 %
- B. guernei : 275 infestés (145 avec S. haematobium, 30 avec S. curassoni
et 100 avec S. bovis). Pour S. haematobium, il y a un taux d’infestation
de 7,69 % et pour S. bovis un taux de 63,63 %.
. . . / . . .
- 3
- B. jousseaumei : 169 Bulins infestés (145 avec S. haematobium et 24 avec
S. curassoni). Taux d’infestation de 41.05 % pour S. haematobium et 12,5 %
Pour S. curassoni..
- B. umbilicatus : 913 Butins infestés (756 avec S. haematobium, 57 avec
S. curassoni et 100 avec S. bovis). Pour S. haematobium, il y a un taux
d’infestation de 27,57 %, pour S. curassoni, un taux de 70 % et pour S.bovis,
un taux de 13,33 %.
- B. senegalensis : 311 spécimens dont 115 infestés avec S. haematobium,
80 avec S. curassoni et 80 avec S. bovis.
Aucun cas positif pour les trois Schistosomes.
B. guernei hôte potentiel de S. haematobium, est un bon hôte pour
S. bovis.
DISCUSSION
L’étude de I’infestation naturelle des Bulins du Sénégal a révélé un faible
taux d’infestation des cinq espèces du genre “Bulinus” (B. senegalensis,
B. forskalii, B. guernei, B. jousseaumei et B. umbilicatus) pour les trois
espèces de Schistosomes (S. haematobium, S. curassoni et S. bovis).
B. guernei est l’espèce qui ne joue apparemment aucun rôle dans I’épidé-
miologie des Schistosomiases.
B. forskalii et B. senegalensis sont très faiblement infestés respectivement
par S. bovis et S. Haematobium. Cependant, I’infestation expérimentale nous
montre que B. guernei, B. jousseaumei et B. umbilicatus sont d’excellents
hôtes intermédiaires pour ces trois Schistosomes. Ils produisent des furcocer-
caires en grande quantité et pendant une longue durée (3 semaines à 1 mois).
B. senegalensis se révèle réfractaire aux trois Schistosomes. SMITHERS (4)
le signale comme hôte intermédiaire de S. haematobium (taux d’infestation de
1,37 %) et de S. bovis en Gambie.
. . . / . . .
- 4
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Dans l’ensemble B. guernei et B. forskalii sont les hôtes naturels et
potentiels de S. bovis ; alors que B. jousseaumei et B. umbilicatus sont les
hôtes naturels et potentiels de S. haematobium et S. curassoni.
Ces cinq espèces de Bulins sont rencontrées dans les différentes régions
du Sénégal au niveau des points d’eau permanents ou temporaires (mares,
marigots, etc.. . ) .
Leur forte résistance à la sécheresse leur permet de s’adapter aux varia-
tions écologiques et de continuer à jouer leur rôle dans la transmission des
Schistosomiases.
Ces résultats constituent les premiers éléments pour une étude globale
de la susceptibilité des Bulins vis-à-vis des Schistosomes et de leur rôle dans
I’épidémiologie des Schistosomiases animales et humaines.
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R E S U M E
Schistosoma haematobium, S. curassoni et S. bovis sont les trois espèces
de Schistosomes à éperon terminal diagnostiqués au Sénégal.
Les Mollusques du genre “Bulinus” : B. guernei, B. jousseaumei,
B. umbilicatus, B. senegalensis et B. forskalii sont les hôtes intermédiaires
naturels et expérimentaux de ces Schistosomes.
Sur un total de 15 851 Bulinus observés (5 381 B. senegalensis, 300
B. forskalii, 2805 B. guernei, 453 B. Jousseaumei et 6 642 B. umbilicatus) ,
il y a eu 171 cas positifs naturellement infestés pour l’ensemble des trois
Schistosomes.
B. senegalensis, B. jousseaumei et B. umbilicatus sont les principaux
Bulinus qui interviennent effectivement dans la transmission de S. haematobium
et S. curassoni. B. forskalii intervient dans la transmission de S. bovis.
Expérimentalement,
2 110 Bulinus (311 B. senegalensis ; 442 B. forskalii ;
275 B. guernei ; 169 B. jousseaumei et 913 B. umbilicatus) sont infestés avec
un taux de 34,5 % pour l’ensemble des 3 espèces de Schistosomes. B. guernei
se révèle hôte potentiel de S. haematobium et est un bon hôte pour S. bovis.
Ces principaux Bulinus sont rencontrés dans les différentes régions du
Sénégal au niveau des points d’eau (mares,marigots, etc.. . ) . Leur résistance
à la sécheresse leur permet de s’adapter aux variations écologiques et de conti-
nuer à jouer leur rôle dans la transmission de ces Schistosomiases.
- 6
B I B L I O G R A P H I E
1 - A L B A R E T ( J . P . ) , P I C O T ( H . ) , D I A W ( O . T . ) , BAYSSADE-DUFOUR ( C h . ) ,
VASSILIADES (C.), ADAMSON (M.), LUFFAN (G.) et CHABAUD (A.G.)
(1981) - Schistosomes à éperon terminal au Sénégal.
Ann. Parasito. Hum. Comp. 1984, t.59, n05, pp : 527-528.
-
2 - DIAW (O.T. ) (1984) - Présence de Bulinus umbilicatus Mandahl Barth 1973
au Sénégal et son rôle épidémiologique.
Lettre circulaire nO1,
1984, de la Société Ouest Africaine de Parasitologie
(Service de Parasitologie, Faculté de Médecine et de Pharmacie de Dakar).
3 - LEMASSON et DIAW (0. T. ) (1978) - Données épidémilogiques de la Bilhar-
ziose urinaire dans le delta du Fleuve Sénégal. Projet Debi Lampsar,
juillet 1978. Etude sanitaire 18 SE.
4 - SMITHERS (S. R. ) (1956) - On the ecologie of Schistosoma vectors in the
Gambia. Trans Roy Soc. trop. Med. , 1956, 50, 354-365.
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