EXPEXT ADVISORY GROUP ON THE ROLE OF PATHCG~S, ...
EXPEXT ADVISORY GROUP ON THE ROLE
OF PATHCG~S, PARASITES AM PREDATORS IN
TSE~SE C~Kl"ROL, W.NORIAL UNIVERSXI'Y OF NEWFOWXAND
ST. JOHN%, NEMFOUNDIA!4T~, 25-29 XARCH 1974
-- --------
FREQUENCE ET INCIDENCE DES EbNEMIS NATURELS
DES GL@XXNES (FIELD OCCURR?~CE A.ND INCIDENCE OF
i4XCURAL EIVNEKK OF TSETSE
par S,M.TOURE
hboratois national de 1'Elevage
et de Recherches vétérinaires
33,P. 2057 - W8, Sénégal

IIVIRODUC'I'ION
Les diff&cntes espkk-s de tsé-tsé que renferme le genre Glossina su-
bissent, 2 E-: Yxde aluelconque de leur vie j l'at-taquc: d F~~r~-~exis naturels &s
divws qu‘on peut classez comme suit :
a/ - Germes pathogènes ou pwasites :
- Zactéries
- Champignons
- Protozoaires
- N~htodes
- Acariens
- FTyiK?noptères
- Diptères
b/ - Prédateurs de stades irrona-tures
- Hymenoptères
- Coleoptères
- Oiseaux
- I%nlmifères
c/ - Prédateurs de glossines adultes
- Arachnides
- Odonates
- FQmenoptères
- Diptères Asilides
- Plantes
Un -@ès grand nombre de ces ennemis naturels ne sont mentionnés
que de très rares fois à la suite d'observations fortuites et nous ne les indi-
querons que pour mémoire.
Une plus grande place swa consacrée aux espkes présentées par de
nombreuses réf&ences et dont l'inc5dtx~e sur ?QC
L.-3 populations de glossines peut
être appréciable,
Beaucoup de notes de synthke ont été épisodiquement consacz^ées aux
ennemis naturels des glossines soit dans des ouvrages de glos:;izSL~~i~-
*i
2
3 !X)l. L
dans des revues de synthèse. La plus ancienne, à notre connaissance ;_n.t- z-,11.-.
d'&ile HEGE, 1929 et il faut reconnaT-hz que les synthèses consécutives ri'?;-
portent que très peu de connaissances nouvelles et ignorent bien des faits in-
téressants signalés par HEGH. Parmi les publications qui ont suivi celles de
HEGH, on peut mentionner les synth&es dc W.R.TXOYPSOX, 1943 (éditew),
. ./ . .

P.A.BUXTC)N, 1955; J.P.GL&XOK, 1963; D.V.JENKINS, 1964; T.A.M.NASII, ?.Y/ii.
?a~ aill.zzs, un grand nombre: de mentions particulières, éparses dans
les revues scientifiques m&ite-lt tre's certainement une recherche plus poussée
car elles apporteraient beaucoup plus d'informations (souvent très anciennes !1
qu'on ne l'imagine.
N O U S &SU”~rWlS ‘DTièVeIT?C?t?t: !AS cl.xmaissances actuelles sur la. fréqucr:,
naturelle et lPincidznce ws ann&s8 naturels des glcxsines, avec cette remarqu..:
qu'il y a certainement des lacunes bibliographiques dans cc?ttt: mise au point.
I- GERMES PATHOGEHES OU PARASITES
I-l- E%XlXRIES
,/
- Bacterium mathisi, isolé de Glossina rrwsitans par E.ROUB!XJD et
M.TREXLLARD, 1935. Après culture et infection expérimentale de glos-
sines celles-ci meurent en 3 jours (m&w auteurs, 1936).
- Deux souches de Bacillus isolées à partir de pupcs de G.tachinoides
---
au Tchad (J.GRUVEL, 1969).
- k.&res bctéries signalées mai.s aucune n'a de pouvoir pathogène re-
connu (in D.W.JENKIi'JS, 1964).
-
1-2- CF%HPIGNONS
- Pnycomètes : isolés de G.morsitans et supx&s pathogènes. T.A.M.NK.
1933 rapporte du Tanganyika (Tanzani> 20 p.100 de ;nouches parasitées
par ces champignons.
- Cicadomyces sp. isolés de G.n-wsitans et G.palp.alis (E.ROUEWD, 19lZ>.
- Absidiarepens zt Penicillium lilaceum, isolés de G.fusca congolensi-
en République Centrafricaine par A.VEY, 1971. L'auteur estime que
45 p.lOlC des pupes de cette glossinc qui ne pcxwsuivent pas normak-
ment leur développement sont infectés par des Champignons; l'infection
est favorisée par des traumatismes au stade larvaire. A noter qu'on
trouve communbent dans le sol plusieurs espèces d'bsidia.
- Dvautres Chcampignons irdéterminés ont été rapportés : H.O.~~~.LESIER,
1934 (in JEHKINS, 1964) cite l'infection par des Champignons indkr--
-
minés de femelles Agées de G.morsitans subwrsitans du Nigéria, dans
la proportion de 33 p.100 et de femelles de G.tachinoides dans la pro-
portion de 11 p.100. L'incidence de ces Ch~ampignons sur la longévitf:
A,, 12 SICjT,mAl,n+;An cl3c CTlACC-YnnC nf,,t T-\\xc- n*nnr,*

3
e
I-3- PROTOZOAIRES
/
.
- Spirochètes - Selon G.I.AVIER, 1921, NOVY et KNAPP (1906) ont trouv&
dans le contenu stomacal de G.palpalis un spirochète appelé alors
‘I’repona
glossi.nae (in E.HEGH, 1929) (serait Spirochaeta @OSsinae,
-
in EUXTON, 1955 ou Borrelia glossinae; k JENKINS, 19641.
KFYSSELITZ et MAYER, 1908 (in HEGH, 1929) ont signalé un Spire-
-
chète dans le tube digestif de Glossina brevipalpis (dgnomnée par eux
G.fusca).
.
J.W.S.M&CFIE, 1915, a rencont& au Nigéria dans le t&e diges-
tif de G.tachinoides_ et G.palpa1i.s un Spirochète pour lequel G.LAVIER
a proposé le nom de Tkeponem macfiei.
8
- Hémogregarinidae
E.CHATTON et ROUF#&, 1413, ont signalé chez quatre G.palpalis
de Casamance (Sénégal) 'la pr&ence de kystes dans la cavité générale
avec des sporozoites. Il s'agit d'une Hémogrégarine, vraisemblable-
ment de Reptiles (in HEGH, 1929). MACFIE, 1916 fait une constatation
-
similaire en Gold Coast (Ghana). BUXTON, 1955 mentiode chez G.pal-
a une Hémogrégarine du Crocodik, Hepatozoon pettiti.
- Microsporida *
DU'ITON, TODD et TOBEY (in HEGH, 1929) mentionnent chez G.pal-
-
palis un parasite incertae sedis appelé Microsporidium heibergi.
- Flagellata : Trypanosomatidae, pour mérroire.
TOUS CCS bO’tOZOFh?S
à l'exception des Trypanosomes, sont des dé-
couvertes occasionnelles. On ne connaît rien sur leur f&quence mmlle 0~ leur
incidence SUT les populations de tsetse. Quant aux Trypanosomes, il n'y a aucune
évidence qu'ils exercent une quelconque action sur la longévité des glossines,
FS même en ce qui concerne Trypanosoma grayi que certains auteurs ont inclu
dans la liste des parasites ennemis des glossines.
. ./ . .

,i
I-4- NEMATODES
"e
- Mermithidae - Un seul genre reconnu avec certitude chez les glossintis :
Mermis Dujardin, 1842. La mention de R.FOSTER, 1963 sous le nom gérk-
nique de Agamomermis doit se rapporter à Mermis. En effet, Agam0merr;i.Ls
Stiles, 1903 désigne selon BRUMPT, 1949 un groupe de formes immatures
de Mermis.
Ce I\\Jématode est mentionné chez G.morsitans (LLOYD, 1912 et
THOMSON, 1947 en Rhodésie du Nord), chez G.palpalis (LLOYD, 19121,
chez G.tachinoides (FOSTER, 1963 au Libéria, CI-IALLIER, 1971 en Hautc-
Volta). Certains autres auteurs citent des statistiques de fréquence :
G.D.H.CARPENTER, 1913 trouve 4 r-krratodes adultes sur un millier de
rO.palpalis examinées; pour la même esp&e de glosslne, FOSTER, 1963,
rapporte 15 cas de parasitisme sur 4001 mouches disséquées. Enfin,
MOLLO, 1972 n'observe qu'un seul cas sur 5.000 glossines de plusieurs
espèces (G.fuscipes, G.brevipalpis et G.pallidipes.
- Des Nématodes non identifiés ont été signalés chez Glossina palpalis
(CARPrn, 1913).
En résumé, le parasitisme des glossines par des N&matcdes est rare
et il ne semble pas que les vers -trouv& chez les glossines jouent une action pa-
thogène. La possibili-te de cultiver des Mermithidae offre cependant des perspec-
tives intéressantes d'exp&imentation.
-__..
"J--c .I !1 F"' 13
jtt t; /q 14, 1 P-4 fi
,,;( ,j ;.;‘,,: ,;.x "$8
./,
/'
Il y a plusieurs mention d'kariens, sous forme d'hypopes ou d'
-&ouvées chez diverses
9
glossinec. La position systématique de ces Awriens est
-y sas "
à préciser. Récemment, A.FAIN et P.ELSEX, 1972; ont fourni des précisions sur
certains Acariens des glossines trouvés par eux-mêmes au Zaïre ou par CARPENIER
en 1912, soit :
,
- Sarcoptiformes, Saproglyphidae
- genre Rfrocalvoli5 F. et E., 1971
A.glossinarum
A.tsetse
-
-
. ./ . .

- genre Congovidia F. et E., 1971
C.glossinae et 2 autres espèces
- genre gngovidiella F. et E., 1971
- Anoetidae avec genres Histiostoma et Bonomoia
- Trombidifomes avec plusieurs familles (Pyemotidae, Pymephoridae,
Eriophydae) .
Ces Icariens ont été trouvés pxr la plupart chez G.fuscipes quanzensis,
en petit nombre.
J 16')
‘\\,/ ‘.,..
CARPENTER, 1912: rapporte 15 cas de parasitisme sur 9.000 observations
de G.palpalis d'Uganda. Les pcarasites de CARPT;NTER seraient des larves de Leptus.
4 $9
p-"-
IWCFIE, 1913, a trouvé des larves de Ikombidium chez G.palpalis et
G.tachinoides en Nigéria du Nord.
H.E.KRAMPITZ et C.PERSOOXS, 1966, mentionnent des larves d'Erytkracoidea
chez G.fuscipcs du Kenya. /' ,Jj 9 )
\\:k.;
A.CHALLIER, 1971, mdique la présence chez des glossines de Haute-Volta
dvHydracariens ectoparasites accrochés au tégument et aux poils.
De toutes ces mentions, il ressort que le parasitisme des gbX%ineSFm des
, 1
Acariens et peu ftiquent et d*
e pthogène-pé~ lquéedsg >a 1.
!. '4 ' “ P f
/
. . l .

1-6- HyMENoPrEREs
Les parasites appartenant 3 ce groupe sont assez nombreux et ce sont
tous des Parasites des pupes de glossines. On a recensé jusqu'à 33 espèces
d'H@renoptères.
:\\ 1 - 6/1 - BETHYLIW,
- -blaelius glossinae. Récolté en 1915 chez G.rrmsitans par
W.A.LAMBORN au Nyassaland (Malawi). Mentionné par FERRIERE,
1935.
‘.
t
1 - 6/2 - BRACONID4E
-. -Coelalysia glossinophaga
Récolté par J.J.SIMPSON en 1918 en Gold Coast (Ghana) sur
G.mrsitans submrsitans. Mentionné par FERRIERE, 1935.
I- 6/3 - CALLICERATIDAE
)I
- Conostigrms mdhaini
Mentionné chez G.mrsitans (THOMPSON, 19431, G.palpalis
-
du Congo (Zaire) (BEQUAEFT, 1913) et une glossine indéter-
minée WVER$ofJ, 1915).
4. ++ 1 - 6/4 -w CHALCIDIDAE
- Brachymaria amenocles
- Dirhinus giffardii, D.inflexus
.-se
-- Haltichella edax
-- Stomatoceras exaram-, S.micans et S.schulthessi
-
-
Plusieurs esp&es de glossines sont parasitées par l'une
ou l'autre de ces espfces. Les mentions se rapportent presque
toujours à une seule tmuvaille, sans au- précision sur la
tiquence. Sur le plan de la géographie ces espèces de para-
sites sont plus souvent signalés en Afrique de l'Est qu'en
Afrique de 1'0uest.
Le parasitisme des pupes de glossines par Chalcididae
semble occasionnel. J.J.SIMPSON, 1918, pense que les pupes
de Sarcophaga sont plus attaquées et il a pu d'ailleurs
élever dans ces pupes les espèces Brachymeria, Dirhinus et
Coelalysia (in HEGH, 1929).
-
. . /
. .

.
% 1 - 6/5 - DIAPRIIDAE
/J
- Abothropia lloydi
"- 'kichopria capensis robustior
'- Trichopria lewisi
E.A.LFMIS, 1939, trouve au Kénya, que 45 p.100 des
pupes de G.brevipalpis et 20 p.100 de celles de G.fuscipleur&
sont parasitées par Trichopria capensis. FIEDLER et KUJGE,
1954, trouvent la m&e espèce chez G.brevipalpis et G.palli-
dipes du Zululand, mais pensent que le parasitisme est rare.
PI
a teur K
. .
A -
.
G.vc. Mal&
ces pourcentages précis, les effets du parasitism sur les
populations de glossines n'ont pas été évalués et on ne con-
nait pas l'incidence en tant que facteur limitant.
1 "' 6/6 - l!JJLOptIIWE
*i
Synthomsphyrum qp.
Il y a ici deux espèces : S.glossinae et S.albiclavus
(révision de G.J.KERRICH, 1960). Les mentions antérieures à
KERRICH se rapportent à lgune ou l'autre espèce sans qu'on
puisse faire de distinction précise. Le genre Synthomosphyrum
est connu du Tanganyika (Tanzanie) chez G.palpalis et G.morsi-
g, du fkxza&ique chez G.austeni. Quelques mentions concer-
nent l'Afrique de l'Ouest : T.A.Y. NASH, 1947, en tmuve autour
de Kaduna 01igeri.a) chez G.palpalis; J. GRWEL, 1969, au Tchad
chez G.tachinoides.
A. VILLIERS, en 1946, a déterminé l'espèce
en Casamnce ~Sénegal). On peut considérer le genre come
vastement distribué à l'Afrique.
Il y a de nombreuses évaluations de parasitisme par
Synthomsphyrw+ Concernant Gmxsitans du Tanganyika (Tanzanie)
0,2 p.100 de parasitisme sur 5.168 pupes (CASH, 1933) et
0,2 p.100 aussi SUT 2.185 pupes UUITS, 1933). Au Nyassaland
(Malawi), LAM?OP%, 1916, trouve 1/2340 pupes (0,04 p.100) et
414 sur 17.000 pupes vides (2,4 p.100). Par contre CHORLEY,
1929., pense qu'en saison sèche on peut atteindre chez
G.nmsitans jusqu'à 84 p.100 de pupes par?asitées.
. . / .I

8
Pour G.palpalis, N.F. FIXE, 1920, trouve un parasitime
de 0 à 1,5 p.100 dans les Iles du Lac Victoria.
Au Mozambique T.S.DIAS, 1961, étudiant 27.000 pupes de
G.austeni, &&Lue le parasitisme à 0,7 p.100.
Le parasitisme. par Synthomsphyrum est très certainement
faible en règle gén&ale dans la nature et cette opinion est
Confir&e par les faits expérimentaux : LMBOR!'J, 1925, NASH, 1933
et LIXIYD (in SMYNNERI'ON, 1936) ont réalisé des élevages de
-.
Synthomsphyrum qu'ils ont relâchés dans les gîtes à glossines
sans obtenir de parasitisme élevé chez celles-ci.
,y---
I- 6/7 - EUPELMIME
- Anastatus viridiceps et Anastatus sp.
- Eupelmlla tarsata
Ces espèces sant signalées chez G.mrsitans d'rl£rique de
l'Est (in HEGH, 19291, chez G.palpalis du Nigeria (ENDRY,
'
-
1968) et G.austeni du Mozarrbique (DIAS, 1961).
Anastatus viridiceps a été trouvé dans 4 pupes de
G.mrsitans sur 900 récoltes par LLOYD en 1915 (in HEGH, 1929);
--
ce parasite n'est rencontk chez G.austeni que dans la pmpor-
tion de 0,7 p.100 des 27.000 pupes observées par DIAS, 1961
au Mozambique.
LNEXXN, 1916, observe 4 cas de parasitism de G.mrsitans
par E.tarsata sur 2000 'pupes.
Conc très faible fréquence et incidence certainement peu
marquée.
A noter que ces espèces se comportent corrm superparasites
de pupes de Mutilla glossinae.
I- 6/8 - MUTILLIDAE
- Mutilla auxiliaris
-_.
- titilla benefactrix
-- Mutilla glossinae-
- genre nouveau Chrestomtila BRCCHERS, 1971, hyperpmasite
de glossines, Afrique du Sud.
. . / . .

.
9
Les espèces de V&illa
--. sont connues d'Afrique de l'Est,
d'Afrique du Sud et du bzambique. Plusieurs espèces de glossi-
nes sont parasitées : G.mrsitans, G.pallidipes, G.brevipalpis
et G,austeni.
Le parasitism de G.morsitans par M.glossinae a été &aIus
par plusieurs auteurs: 3,s à 6,3 p.100 (LAMBORN, 1915 et 1916 au
Nyassaland); 10 p.100 (LLOYD, 1916 en Rhodésie du ?J'oti); 7 p.100
(EPUNSON, 1915 en Rhodésie du NorcMuest); de 3 à 23 p.100
(CHORLEY, 1929 en Rhodésie du Sud).
Quoique ces parasites soient assez comnuns les pourcentages
de parasitism sont peu élevés. Il est certain que les parasites
détruisent activement les glossines. Le facteur limitant de leur
incidence est que les femelles sont aptères.
.d Ï - 6/9 - PERIIAWIDAE
w- Perilampus ruficorni~ et P,violaceus-
Cités chez Gmorsitans @XRRIERE, 1935 et THOMPSON, 1943).
6/10 -PI'ERONALIa4E
Nasonia vitripennis
Trouvé chez @mxitans par ROUEWD, 1917.
-
,,..p - 7 - DIPTERES BOMBYLIIDAE
Ils appartiennent au genre Thyridanthrax, Beaucoup d'espèces mention-
nées chez les glossines, au moins douze, parmi lesquelles :
"T.abruptus
s T.alliopterus- &j.q
g T.bwtti &%&
* T.lloydi
I
&T.lugens @ ,-" .-.-. \\,J
* T.salutaris
-T.transiens
I
- T.spp. @
. ./ . .

10
Ces Thyridanthrax sont mentionnées chez diverses glossines (G.rmrsi-
tans, G.pallidipes, G.brevipalpis, G.austeni, G.tachinoides).
Les Thyridanthrax ont une vaste répartition géographique, de I'Afri-
que du Sud à l'Afrique de l'Ouest. Iious en avons capturé au Sénégal près de gîtes
à G.palpalis.
Il existe quelques statistiques de fréquence naturelle pour certaines
espèces. NASH, 1930, rapporte 74 émrgences de T.abruptus sur 764 émergences
de G.rmrsitans de Kikori, Tanganyika (Tanzanie), Mc DONALD, 1957, constate au
{ ;
..,
Nigeria 8 émergences sur 33 pupes d'une muche Calliphoride. FIEDLER et KUJGE, /
1954, pensent que l'espèce,quoique très répandue en Afrique du Sud, est mins
abondante dans les gîtes 3 glossines.
Thyridanthrax beckerianus (synonyme Targentifrons) a été plus lon-
guement étudié. TAYLOR, 193'2, trouve à Gadau, en Nigeria du Nord, 47 pupes de
G.mrsitans parasitées sur 17.346 observations soit 0,27 p.100. SIME%ON, 1918,
faisant des investigations dans l'ancienne Gold Coast ne trouve aucun Potiylide
sur un très r2;rand nombre de pupes. Il n'en tmuve pas davantage chez G.tachi-
mides. Par contre TAYLOR, toujours à Gadau, observe 694 &rmgences à partir
c3e 106.000 pupes de G.tachinoides,
soit 0,66 p.100 de parasitism. GRUVEL, 1974,
appurte plus de pticisicms concernant la fi?équence saisonnière du parasitisme
des pupes de G.tachinoides
: pourcentage élevé pendant les mois chauds (26,94
p.100 en avril et 17,44 p.100 en mi) et plus faibles en février (4 p.100) et
juin (9,09 p.100).
Selon T.S.DIAS, 1961, T.lugens survient chez G.austeni dans la pro-
portion de 0,7 p.100 (sur 27.000 récoltées au Wmmbique).
Quant aux espèces de 'Ihyridanthrax non déterminées avec précision,
elles sont mentionnées avec des fréquences assez voisines (7,9 p.100 selon
CHORLEX, 1929, en Rhodésie du Sud; 6,0 p.100 selon CASH, 1933, au Tanganyika;
6,2 p.100 selon PUITS, 1933, encore au Tanganyika).
\\mq,
yl PrL.
&-+ient a-ppif&$sl"&&=&f -11 $1.18 ie 3;fx), avec des‘ &-q+&jm 3 t&: p;$&J. .,w *
des pupes de G.mrsit~n&&&w+~* FIEDLER et KLUGE, 1954, placent les Thyri-
c3anthm.x parmi les premiers parasites des pupes par ordre d'importance au
Zululand .
On peut dire que l'action des Thyridanthrax sur les populations de
glossines peut être assez mrquée, surtout lorsque les glossines et les Eomby-
lides ont une ptidilection pour le même habitat.
Je ne sais s'il faut inclure ici le genre Petromssia signalé chez
Gmmitans mrsitans de Rhodésie par R.C.HEAVERSI-7DGE,
1968 car sa position
systématique ne m'est pas encore connue.
/

11
II - F?!EDAmS DE GLOSSINES IXYATURES
II-l- HYMENOPTERA, FORMICIDAE
- Euponera senraarensik- : prédateur de larve de Gmorsitans
(LAMBORN, 1915)
- Paltothyreus tarsatus
: prédateur de larve de G.palpalis (CARPENTER,
1912)
- Pheidole SQ. Selon FORD, 1940 - 11 à 38 p.100 de pupes de G.swyn*+,
nertoni sont détruites par cette fourmi (observation faite au
Tanganyika).
II-2- coLEoF?lTRA
Aucune observation précise d'action réelle dans la nature (des cas
sont mentionnés : FISKE, 1020; NASH, 1933).
FIXE (in HEGH, 1929) donne un tableau récapitulatif de ses
-
observations de prédation relative à G.palpalis, sans indication
sur l'agent prédateur. Il constate des diffkences selon que les
pupes proviennent de terrain sableux (826 pupes dévorées sur
9.920, soit 7 p.100 de moyenne par localité) ou de terrain recou
vert de débris vegétaux (82 pupes dévorks sur 1.061, soit 9,9 p.
100 de myenne par localité).
II - 3 - 01sEx.Jx
On cite comme prédateurs de pupes les Pintades (Numida spp.) et
les Francolins (Francolinus spp. et Pternistes). Ces oiseaux ne
joueraient aucun tile appréciable et l'attention n'a été portée
sur eux qxz parce qu'ils grattent la terre et sont pour cette
son supposés détruire des pupes (in HEGH, 1929).
-
II - 4 -MAWIFERES
On cite Petrodromys et les I%ngoustes. Pour mémoire.
,
../ . .

12
III - PREDATEURS DE GIBSSINESADULTES
III - 1 -1 ARACHNIDES
- Nephele sp. (sans doute Nephele pilipes). Selon FISKE, 1920, cetk
araignée d&ruirait un grand nombre de glossines (S.pal plis) :
3,l ci 11,6 p.100 de ses proies dans les îles du Lac Victoria sont
des glossines. Cette opinion est partagée par GLASGOW, 1963, qui
écrit : %y own view is that Nephila cari cause local extermina-
tion, or nearly SO. In 1947 Sumba Island had numerous (G.fuscipcs)
and Nephila
wa
s not seen. Three years la-ter Nephila was wery
abundant and no tsetse could be found".
- Plexippus paylculli. Selon SIMPSON, 1911, un grand nombre de G.nal-
plis sont Captur$es et détruites par cette .-araignée.
- Hersiliidae et Hersiliasetifrons. Les mentions sont plus nombreu-
ses. SOUTHON, 1958 pense que ces araigrkes, p&sentes à raison dc
1.400 à l'hectare, détruiraient dans les gîtes de G.swynnertoni,
chacune plus de deux glossines.
GLMGOW, 1963, trouve ces estimations exagéges. GRUVEL,
1974, estime par contre que l'action prédatrice des Hersiliidae
peut atteindre ce niveau et il a pu observer sur un tronc d'arbre
10 captures dc glossines en l'intervalle de deux heures seulement.
Quoi qu'il en soit, l'action prédatrice des Hersiliidae peut être
considétie comme très importante surtout là où les araignées et
les glossines sont Confin&es dans le même habitat.
- Des Araignées des .familles des Glubionidae et Theriidae sont si-
gnalées par A.CHALLIEP, 1971, comme prédatrices de glossines.
III - 2 - ODONATES omJFtom)
- Orthetrum brachiale
- Orthetrum chrysostigma
- Orthetrum farinosum
- Cacergates leucosticta
- Crocothemis erythraea
. ./ . .

13
Deux espèces de glossines sont mentionnées comme capturées
(G.rnr>rsitans et G.palpalis>. CAMPION, 1921 et FISSE, 1920 pensent
que l'action des Libellules du genre Orthetrum peut Ctre impor-
tante sur les populations de glossines.
III - 3 - HYMENOPTERES
11 s'agit des genres Sphex, Bembex, Oxybelus, Synagris, men-
tionnés comne attaquant G.palpalis, G.morsitans, G.tachinoides
et G.pallidipes. CARPEXVTER, 1912 a pu observer en 3 heures 15 mi-
nutes une guêpe Sembex capturer21tsetsé. D'autres auteurs pensent
que l'action des Hymenoptères conduit à faire baisser les popula-
tions de glossines.
Le genre Oxybelus, indiqué par FORD en 1968 au Nigéria n'est
pas une mention nouvelle. La guêpe est signalée de Barrako Mali)
par le Dr. ROUFFARD qui l'a vue capturer des tsetsé (in PICARD,
-
1909).
III - 4 - ASILIDAE
Selon certains, l'action des Asilides est assez rrarquée.
SOUTHON, 1959, rapporte que sur 330 Asilides capturk avec des
proies, 15 p.100 de ces proies étaient des G.swynnertoni. Par
,
contre GRWEL, 1974, pense qua les Asilides ne semblent pas exer-
ter une action intense sur les populations de G.tachinoides du
Tchad,
III - 5 - Je ne citerai que pour mémoire l'action tout à fait incertaine d'au-
tres êtres vivants (Reptiles, Fktraciens, Oiseaux, Mammifères et même
plantes) sur les glossines.
Il n'y aurait certainement plus de glossines nulle part si les ac-
tions des divers parasites et prédrltews mentionnés ici devaient s'additionner.
*
I%is hélas, les faits sont beaucoup plus complexes qu'3 travers une simple énum&
ration. Corrunent p&server les équilibres, défavoriser les espèces nuisibles pour
.
lghomme et les animaux domestiques au profit de celles utiles, voilà ce à quoi il
.I
faut réfléchir et travailler, mais il ne faudra jcamais perdre de vue que "pour
comder à la nature, il faut d'abord obéir à ses lois".