par S*is. TOURE (*J4 A.GUEYE (*>, B.KEBE (*>...
par S*is. TOURE (*J4 A.GUEYE (*>, B.KEBE (*> & A.FlA?sTE (dr)
INTRODUCTION
C'est dans 12 souci d'actualiser les dont-&% sur 1~ r$~artition ggographique
des glossines, après des année3c de sécheresse, que plusieurs enquêtes ont été re-
faites dans certaines localités du S&kgal et devront &e poursuivies encore
pendant quelques anrkes.
Certai;ns des passages de la présente note rvprwment, quand elles sont tou-
jours valables, les obsmvations rapportée,c dans des notes antérieurm (1).
De 1974 2 1976, plusieurs enquêtes ont eu lieu dans le sud du Sérkgal, dans
la &gion de Casan-ance e,* ce sont les r&süLtats qui sont ici expI?imés.
I- GLOSSINOLOGIE
A- Ecologie
L'habitat des glossines n'a pas connu dc..
13 modifications importantes +xr
rapprt aux observations faite,E: depuis 1965 et publiées en 1971 (2). Il n'est pas
inutile de rappeler les facteurs bot~aniques, hydrographiques et pluvioktriques.
1 - La Basse-Casamnce
Par son réseau hydrogaphique, sa végetation et le yéginxz des pluks, la
Casarmnce occidentale est le prolongemark des mosaïques de forets-savanes &2 Gui~-&
qui pr&&knt les grandes forsrations sylvestres Fa-équatoriales. La densité des
formations forestières et le nombre des cours d'eau ont une incidence rxmquée sur
la répartition particuli~rws des espèces de glossines, se traduisant plat? une plus
grande firéquence de Glossina palpalis gambiensis.
-
(si) Institut senégalais de Recherches agricoles - Laboratoire national de liElevage et de
de Recherches vétkimires - B.P. 2057 - Dakar (Sénégal).

-2
k fleuve Casziince n'a pas dvaffluents
2u sens étymlogiquiz d.: ,wtp mis
lui sont ratta&& quelques marigots ou dgfluents et des bras de rwr ~LV le lit-
toral atlantique. TLes mrigots les plus irgxrtmts sont :
- le Karmbeul Boolon
- le marigot de Bignona
- le marigot de Balla
- le rmrigot de L)iouloulou
Le rmt belon (ou boolon) &signe ces wigots dans les lanr~es locales.
De ces m-urigots se detachent de norrïbrmx ruisseaux qui debordent de leurs
lits au mment des pluies et entretiennent des m.&cages. En allait du sud vers le
nord, les cours dîeau et les plaines d'inond;z"cion régressent en fr6quence et en
étendue, avec ccx-m conséquence une @us gtr+-ade s&cheresse des ternes à lsabord
des savanes sub-~mJ&nnes.
Une r6gression malogue du deLg& d'irrigation est cons-
tatée d'ouest en est; des bôlons côtiers à 7Phinterland.
Cette situation laisse yr&oir la ~&dominance de G.palp.alis 3 l'ouest et au
sud, ainsi que le long des marigots +andis que les savanes typiques 32 l*habit&
de G.mmsi.tans seront surtout au nord-est.
La Basse-Cas<?~~Lance
est liri-tée au nord et au sud par les isohyètes de 1250
n-m et 1500 mm Les fortes ~x-&ipitations amu&les maintiennent des fomations
forestikes luxurimtes dont nous pwons distinguer quatre types :
- les fo&ts denses hmides
- les palmeraies
- les fo+ts claires
- la mngmve
a> - les for+ts denses humides
Elles sont c~aract&isées par 3.zs ~euplemnts
._
pluristratds 9 Lt strate
supérieure étant con+& de ,yands mbl?ps ii f$caie sexrpervirente. k-s for&s den-
ses humides couvrext >r& du tiers du temitoix prospecté, certaines d'-ntre elles
étant des réserves de faune et de flore. ?armi les carbres qui les constituent, le
plus fréquement rencontti est le caïcédmt (P&aya senezalensis) : il :-';'L est ainsi
des forêts classées dz Koulm, de Tobor, de Tindouk. On note aussi d3.s xsociatiors
de Detarium et de caïcédrat (for% des Namngs). Quelques for&s 2 &tmciue 1krL-k

sont consti~&es de tecks (Teotona mandis) ; celles-ci Fuvent êtE r:rtta&ees
aux forêts denses humides mQg6 leur caractère artificiel apparent (forêt de
Djibélor, foSt des Rayottes). Certaines for%s sont composées d'essences diverse2
sans pfidominance
particulière de l'une d'elles (forGt de Samboukdi~n 2 Ceibc,
Khaya, ktarium et Elaeis>.
La densité du couvert farbo& qui assure une ombre continue et 1.3 haut de@
hygrométrique expliquent la presence constante de G.palpal.is dCans toutes ces
for&, lors même qlJF elles ne voisineraient p.:as rzvec un cours d'eau.
b) les paLmeraies
ks peuplements dFFlaeis guineensis sont surtout localisés autour des
bassins d'inondation des rivikes et des ruisseaux, transform& en m:ticages pen-
dant les crues d'hivermaC. Les villages sont souvent plac& à proximite de ces
forwkions pour lve+oitation des palmiers et l'am&agement des $ai.nzs inondées
en riz.Ses.
Ces palmeraies sont un gîte habituel de G.paJpalis g.a&iensis.
c> - la man,vve
Les :xsociations de Phizophora et dPI?vicennia sont étrCtewrït- liées
w tiseau hydrogra&ique, Elles trouvent leur plus grande etendue le long des
boolons côtiers 3-1 sud de Diouloulou (Dirana Boolonj Diouloulou Boolon, KoüLar
Etoupaye). Les intersections des cours d'eau conduisent 2 1.3 formation ti'îlots
recouverts de pal&tuviers.
La margrave côtière est de faible hauteur du fait de
la salinité. En bordure des rivières continentales, en eau douce, les fo&ts de
palétuviers dépassent souvent dix .m&res de hwkeur.
G.~alpilis fréquente les palétuviers, et nous soulignons à ce propos
. . -
la nécessité d'un 7wrGre pays non inondg, indispensable à la reproduction des
plossines.
.a. / . . .

-- 4
d) - for+ts claires et samnes bois&3
uil grand nombm de fc&ts claires devaimt &xe primitivmmt des
forêts denses, d&xdées par la suite (for6ts de T&ir, Silinnki, T-zrguite,
Su&? . . . > .
Ces for@& fournissent 2 G.pa.lpalis un termti de chasse tandis qu'elles
conviennent 6cologiqum; au d&elop?ernent de G.mrsitans.
--
La r&sultante des facteurs que nous vmons d'envisager se tmdlit ,pow
G.+mis gambiensis par une distribution ggogmphique en plages étendues, SaIXà
discontjnuité notable. Les gmndes forêts et les vggétations des cours d'eau
sont égLalemnt infestges. Ce mde de distribution géographique diff&x mtable-
ment de ce qui a ét& observé ailleurs : par exemple dans la myenne ?,mmance
où G.palp.alis, &x-oitemnt tributaire de la pr&wnce de rivières, a uhe biparti-
tion géographique selon un rmde linéaire.
G.mrsitans subrrmsitans et les esp&ces Cie r&me groupe wumaimt
s'adapter à l'ensetile des fo&ts de Basse-Ckmmnce, les savanes arbo&es de
leur habitat ci-xsique étant cependant t&s r6duites.
2 - La Haute-Casamnc.e
Elle diffère dc la Basse-Casammce par une mi~dre vÊgéta.tion ?t des
pluies mxins 5abondantes (isohy&e 1000 mm>.
Le r&c;~u pi+rtcipnl est toujours constitU5 par la C.isamnce, cl- ;.?irectiol
sud-ouest, nord-est, Son cours est assez ,&ondant, sauf dans Kola.--. As berges
en sont 3xrem.nt d&ud&es.
Quelques marigots ry3joignent la riviere mit la
plupart sont à sec au mis de mi 1974, date de Frospections. Les lits &Z ces
mwigots sont autant de cuvettes où, pendant la saison des pluies, les ;laysans
cultivent le riz. Quelques rizières sont encore humides en mai., notarmmt aux
abords de Bantankoutouyel, Diatoum-Kounda, Yinkering, Salikénié et S~mtankoye,
et elles permettent la culture de "riz de contre saison". Les autres ni- se
reconnaissent qu'au relief et à leur gkmorphologie.
Les deux typds de vegétations qui nous int&essent particulièremnt sont *
la végétation de forêt et la végéixtion de rizière,
. . .I . . .

-5
Au nord de Kolda on rencontre des b~timsaies import-7ntes, notxrmnt
dans la for2t classee de Guimam. Pm c,tntre dans les Lo&ts de B:~~OF, i%hon,
Sadiaba, on trouve surtout vènes (PteToc~amus &naceu~j, posâmes-c.m.r&lles du
-
-
Sé&gal L%-mona seneg~alensis), et d'autres essmces comne Ximenia amricana,
Afzelia africana, Detarium senegalense, Gardenia spp.
Les rizieres, à sol très humide ou inonde: sont parse&es de pxlx-iers à
huile (Elaeis guineensis), ratt (Comb~tum glutinosum), Mitragin;: inxmis,
.-P
Terminalia spp. Elles sont encore cultivées.
sont
Les rizih2s à sec/ZZtout peuplées par cks essences corme Cm@jl;l pinnata
Tamarindus îndica, Parkia biglobosa, Terminalia avicennoides, Piliostigm spp.,
-
Parinari mcrophyll:~, Anthocleiste dialonensis. Par endroits des rarbres élevés :
Khaya senegalensis ~caïcédmts)
B- Résultats des prospections
D'une façon g6nérale la x6pcartition des glossines en Casamance pour la
période 1974-1976 n'a pas &é profondément mdifiee par la s&heress~ des années
1971-1974, .mis on riote des particuliurit& druls 17abondance des csp&s et leur
dispersion. Soit à consid&er les trois espèces du Sénégal :
- Glossina mrsitans submorsitans I;lewstc.& 1910
- Glossina longipalpis Wiedemann, 1830
- Glossina palpais gambiensis Vanderplmk, 1949.
G.mrsitans submxsitans était surtout <bondante en Ijaute-C~scGxme. Les
prospections de mai. 1974 confirmmt cette situation. Bien plusl 1-i ~x-&dominance
de cette espèce par rappxt à G. palpalis gmbiensis est accentu& ;>w la séche-
resse car sa présence a 6té Constat&e au niveau de cours d'eau &. ii n':~ avait
que G.palpalis .antérieuremnt. Du fait de la &cheresse, G.rmrsitms migre vem
les points d'eau pour assmr sa survie, Ixndis que G.palpalis, esp&ce beaucoup
plus hygmphiie, ne -résiste que difficiiement dans son habitat classique et
n'est rencontfie qu p:e~ de 2x222s exemplaires en jute-Casanmnce, en ti 1974.
Cette situation nîest pas liée aux fluctuations saisonnières. Si l'on considère
la Basse-Casmance, G.morsitans demeure mins fr6quente que G.palpalis qui a été
/
. . . ,.C

-6
capturée aux &mes endroits en 1975-76 qu'en 1955. Toutefois les popuPaticns de
l'espèce sont peu &orld;mtes en juin 1975 mais t&s nombrzxses en d&embm 1976.
Au cours des enq&tes, IXE capture de G.longip;tipis se rapporte au &kt&E? de
Ziguinchor.
Nous ne pensons pas qu'il laille reprendre dans le dékzi.1 la cartographie
des ,glossines en Casamznce car il y a J+.I de mdificatiOnS irnptiantes. 11 y a
lieu simplement d'ajouter des mentions de G.longipal~ aux ,endroits 01; cet-k espèce
sera trouvée ultérieurement car celle-ci wnble avoir une distribution variable
d'une époque à une autre.
Les deux cartes jointes en annexs illustrent, à titre d'exemple, les r%bïL-
tats de prospections kites de 1975 à 1976 en Basse-Casz.vnce (localités de
Ziguinchor et Oussouye). Les points de capture sont sensiblement les n&x2s qu'en
1965 en ce qui concerne G.palpalis gambiensis et Gmorsitans submwsitans. Une IX%-
tion de G.longipdpis se rapporte à Ziguinchor, les autres (marquées du chiffre 1
sur ces cartes) proc.-,~&nt d'enquêtes de 1953 et 1954 C*I. La cartographie au
1/200.000 ne sera poursuivie que pour les autres &gions.
En effet, il est certainement plus impxxtant de continuer les gtudes de
distribution ggographique d<ans les localités plus au nord, .? la limite de distribu-
tion des glossines, CC~ c'est 12 que nous avons trcx.& les modifications les plus
importantes (3).
II - TRYPNJOSOMIASES ?JIMALES
Les bovins des r&gions prospectées sont des 3dama et quelquefois, <n Basse-
Casamance, des taurins à cornes courtes. Les analyses montrent qu'ils supportent
bien 1s Trypanosomiase en Basse-Casamance. k titre d*exemple, en ao3 1379, sur
189 anim3wc. de l'aggl~r&ration de Sédhiou, deux seulement cxk une parasitAnie lisi-
ble sur gouttesépaisses et frottis, et les trypanosomes trouvés sont d.2 leespèce
Trypanosom.~ congolense.
-m.--------------c--
---------------------------------------------------~---------
(*) Communication personnelle de ACHATLIER, mission ORSL'O?4 ,auprès de l'!XCGE,
Bobo-Dioulasso.

-7
La situation est mins bonne en Haute-C.asamance, en mai 1974. Sur 298 ana-
lyses pratiquées SC des animaux de Kolda, 34 sont positives (T.congolense w
T.vivax), ce qui comkzpcnd à 11,4 p.103. Cette .incider!ce n?est pas neglige~&le
d'autant plus qu'il s'agit d'animaux fddama. Chez les animaux positifs 88 p.100
h&ergent l'espèce T.congolense, les autres T.vivax.
La trypanotolé~ance des animaux de C,~ammce est ttis bonne. %is il faut
compter avec d'au-s maladies, notamment celles traiwnises par les tiquus (Babe-
siose, Theileriose, Rickettsioses~ qui peuvent altérer! skieuserùent l'État des
ànimaux.
13 1 BLIOGRAPkf IE
S.M. TOURE et a1
l- Glossines et Trypanosomiases animales au S&nég,al.R:~ppcrts Ju Labora-
toir-e national de 1'Elevage et de Recherches &térin.-~tirw, Dakar,
de 1965 3 1976 ; polycopies.
2 - Les glossines (Diptera, Glossinidz:) du Sênégal : kologie, r$p~arti.tior: géogra-
phique et incidence sur les Trypanosomiases. Rcv.ELev.-%d. ,&t.Pays
tmp.., 1971, 24 (4) : 551 - 63.
-
3- Rapport sur l'avance~nt des recherches SU~ les glossines et les %ypan~somiases
animales .I*U Sénégal. I S C T R C, 1977.

a h
s .
n. h
N. -3 a h .

3 . . ç N. au 9