; f: HZUBLIQUF DU SENEGAL INSTITUT D'ELEVAGE ET...
; f:
HZUBLIQUF DU SENEGAL
INSTITUT D'ELEVAGE ET DE MEDECINE
.;
VEZ'ERINAIRE DES PAYS TROPICAUX
I-
c”-------- ----m-v----
L
---- _-.. --_--- -----.l._-------ll----
Y
MINISTERE DU DEVEL0PPEMENT RURAL
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
FTDERECHERCHES VETERINAIRES
DAKAR-M
RAP P 0 RT
SUR LES ESSAIS D'ENGRAISSF~ IXIENSIF
DE ZEBUS PEULH SENEGALAIS (GOBRA)
-réalisés au Laboratoire national de 1'Elevage
et de Recherches vétérinaires (Sangalkam)
Travail exécuté sur financement F.A.C.
240/M/69/S
Convention no,---
118/CD/69/VI/S/Ia
MAI 1972

*1
ENGRAISSEMEZ!I'
INTENSIF DE ZEBUS PEULH SENEGALXS (GOBRAI
-----mm
*
TROISIEME ANNEE D'EXPERIMENTATION
-w--m
Ce travail a été effectué par :
Monsieur Henry CALVEX', Docteur vétérinaire
Inspecteur en chef, spécialiste de
Physiologie
Monsieur Jean VALENZA, Docteur vétérinaire
Inspecteur en chef, spécialiste
.e
d'Ag-rostologie
*
Monsieur Jean ORUE, Docteur vétérinaire
Inspecteur Général, Directeur
Régional de l'I.E.M.V.T. à Dakar
avec la collaboration technique de :
Monsieur Amadou Moctar WANE, Ingénieur des
Travaux d'Elevage et des Industries
animales du Sénégal, Directeur de
la ferm annexe du Laboratoire
national de 1'Elevage à Sangalkam
République du Sénégal - mi 1972

1 - INTRODUCTION
L'expérimentation,
objet de ce rapport, s'inscrit dans le cadre du
programme général, poursuivi par 1'I.E.M.V.T. et finan& par le F.A.C., visant
à déterminer les conditions techniques et économiques de l'embouche intensive
des bovins tropicaux.
Les essais antérieurs, poursuivis depuis 1969 ont mis en oeuvre des
rations, ayant la coque d'arachide mélassée comme él&ent de base.
L'installation d'entreprises d'embouche utilisant ce type d'alimen-
tation se situe donc logiquement à proximité des usines de décorticage de
l'arachide et tout spécialement dans la presqu'île du Cap Vert.
Mais dans les zones rizicoles du Sénégal la région du Fleuve, la
Casamance et le Sine Salown, la production du paddy laisse des quantités impor-
tantes de sous-produits, la paille de riz en particulier, qui devraient pouvoir
être valorisés par la production de viande.
Les résultats d'un premier essai utilisant la paille de riz cc1TI1Tne
forage ont déjà été rapportés en 1970.* Le présent travail constitue une
etude complémentaire visant à préciser les techniques d'embouche intensive
utilisables dans les tigions rizicoles.
II - MATERIEL ET METHODE
Les essais sont r&lisés à la ferme de Sangalkam, annexe du Laboratoire
national de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires de Dakar. Les ateliers
d'embouche dans lesquels ils sont pratiqués ont fait l'objet de descriptions
précises dans les rapports antérieurs.
II - 1 - Animaux d'expérience
Les animaux sont des zébus Gobra âgés de 3 à 5 ans d'un poids moyen
avoisinant 250 kg.
i
Six lots de 10 têtes sont constitués. Les cinq premiers comptent des
*
animaux entiers, le sixième des animaux castrés.
. ./ . .

II - 2 - Alimentation
Le facteur d'alimentation corrmun aux six lots est la paille de riz
s;
distribuée à volonté dans des rateliers, auquel on adjoint un concentti dont
la composîtîon et les modalités de distribution sont différentes pour chaque
lot l
La paille de riz utilisée provient des casiers rîzîcoles de Richard
Tell. Sa composition bromatologîque m:yenne est la suivante (g. pour 1000 de MS).
Matières sèches.............
919
Matières minérales...,......
85,7
Matières grasses...,..,.....
17,6
Matières protéiques.........
30,o
Matières celluloîques...,...
373,l
Phosphore...................
1,92
Calcîum...,....,.....,,.....

4,6
Les études de digestibilité in vivo réalisées sur ce fourrage au
Laboratoire de Dakar lui attribuent une valeur énergétique relativement élevée
de 0,40 à 0,46 UF au kg. Cependant, des observations ulterîeures et des résul-
E
tats obtenus par d'autres auteurs paraissent tempérer ces &iffres, Finalement,
la valeur de 0,38 UF au kg sera retenue,
<*
II - 3 - Particularités des lots
L'alimentation dans chaque lot est réalisée comme suit :
Lot1 :
e---m
Dans le lot, la paille de riz est fragmentée à l'aide d'un petit
hachoir électrique et on lui incorpore par mélange à la main un
concentré ayant la ccmposîtîon suivante (concentré n*2).
Mélasse .............
113
Farine de riz.......
45
Son de maïs .........
35
PerlurGe ............
4 ,5
‘h
Tourteau d'arachide.
0,s
Concentré minéral
?.”
et vitaminé ........
!5
.
/
. a.

3
La valeur de ce concentré est esti.mGe à 0,9 UF/kg et 125 g de MAD
dont 67 g apportés par l'u&e, Les quantités distribuées au cours de l'expé-
rience sont de 4 kg de paille broyée et 4 kg de concenti. Ce mode d'adminis-
tration particulier visait à obtenir une consommation simultanée de la paille
et du concentré. En fait, la stabilité du m&nge s'est avése insuffisante
et les animaux ont trié d'abord le concent-ré pour consommer la paille broyée
ensuite.
Lot 2 :
-----
Il se ccxnpose d'animaux castrés qui reçoivent dans les rateliers
de la paille de riz à volonté et un concentré rationné distribué
dans des mangeoires.
Le concentré dans ce lot a la composition ci-après (concentré n"l).
c
Mélasse........,...... 10
Farine de sorgho...... 60
Gros son de blé...,..,
10
Remoulage du blé,.,...
8
Tourteau d'arachide... 5
Urée.......,..,.,...,. 2
C.M.V. . . . . . . . . . . . . . . .
5
Sa valeur alimentaire est estimée à 0,8 UF/kg et 115 MAD.
En cours d'expérience, le 25/!;, nous avons dû substituer la farine
de maïs à la farine de sorgho en raison d'une rupture dans l'approvisionnement
en cette dernière céréale, mais en fait!, il s'agit d'une modification mineure.
Le concentré no1 contenant de la farine de sorgho, est d'un prix de
revient beaucoup plus élevé que le concentré no2 composé de farine de riz
d'utilisation beaucoup moins onéreuse (20,lO F CFA/kg pour le no1 et 10,70 F
pour le n*2).
Comme pr&cédemnent, la paille est distribuée à volonté et le con-
centré rationné.
Lot 3 :
a----
Il est constitué par des taurillons qui reçoivent la même alimen-
tation que le lot 2, L'interêt de ce lot sera de permettre la com-
paraison des performances entre taurillons et bouvillons.
.* /. .

4
Lot 4 :
--m-m
Constitué de taurillons, ce lot reçoit la paille de riz à volonté
et le concenti II rationné. Ses performances seront comparGes à
celles du lot 1 où les composants de la ration sont identiques mais
les modalités de distribution différentes.
Lot 5 :
-w-v-
Le lot 5 et 6 sont particuliers. Ici, le supplgment adjoint à la
paille de riz vise à apporter uniquement l'azote digestible dont
ce fourrage est totalement dépourvu. On escompte ainsi diminuer le
prix de revient de la ration et augmenter la quantité de paille
conso3mnée.
On peut supposer, en effet, que les animaux ne trouvant
plus d'éléments énergétiques dans le supplément soient contraint
d'augmenter la consommation de paille pour couvrir leurs besoins.
Dans le lot 5, le supplément azoté est constitué par 1 kg de
tourteau d'arachide et 250 g de C.M.V.
Dans le lot 6, la moitié de MAD est apporté par du tourteau,
l'autre rrvsitié par de l'urée.
Ces éléments sont présents dans les proportions :
Tourteau ....... 60 %
Urée ........... 15 %
C.M.V. ........ 25 %
Des quantités suffisantes de ces suppléments azotés sont répar-
ties chaque jour dans des mangeoires.
Durant le dernier mois de l'exp&imentation et devant les fai-
bles résultats obtenus dans ces deux derniers lots, la paille dis-
tribuée est préalablement mélassée 2 raison d'un kg de mélasse pour
6 kg de paille.
II - 4 - Observations
Ces six lots sont soumis aux observations et mesures suivantes :
Une pesée de rgférence est effectuée toutes les quatre saines (la pesée de
fiférence consiste au passage des animaux sur la bascule, dans les mêmes con-
ditions, trois matins consécutifs; le poids retenu est alors la moyenne des trois
mesures 1,
/
. . l .

5
Le contrôle de la consommation est assur6e par des pesées journa-
. l
lières de la paille refusée et hebdomadaires du concentré.
P
Des mesures sont effectuées :SUT les carcasses à l'abattoir suivant
le protocole précédemment établi dans .les expérimentations de ce type et rap-
pelé ci-dessous, Le premier abattage a toujours lieu en début d'expérience;
les carcasses servent alors de témoins.
Les suivants s'effectuent après un temps d'embouche plus ou moins
long et suivent toujours une pesée de référence. Ils sont pratiqu& après
24 heures de jeûne des animaux.
Les observations et pesées suivantes sont enregistrées au moment de
l'abattage :
- Poids vif avant le :jeûne
- Poids vif après 24 heures de jeûne
- Poids de la carcasse chaude
- Poids du contenu de panse
- Poids du 5ème quartier (tête, cuir, viscères, pieds)
- Poids du collier, comprenant les trois premières vertèbres
cervicales (part coutumière).
Après 24 heures de ressuyage en chambre froide, on note :
- Poids des demi-carcasses (queue et rognon compris)
- Longueur de la carcasse (bord antérieur symphyse pubienne,
milieu bord antérieur première côte)
- Epaisseur de la cuisse (au sommet d'un triangle rectangle
isocèle dont la symphyse pubienne est la base)
- Epaisseur des muscles du plat de côtes (au niveau du 7ème
espace intercostal sur la ligne matérialisée par la mesure
de la longueur de la carcasse>
- Jugement à l'oeil de : conformation de la carcasse
gras de carcasse
gras de couverture
gras de rognon
gras musculaire
l /
. l .

6
Les demi-carcasses gauches contenant encore queue et rognon, sont
ensuite ainsi découpées, chaque morceau étant pesé :
- demi-bosse
- gras de rognon
- épaule : collier + paleron (une partie du collier est enle-
vée en m&ne temps que la tête au niveau de la 3ème
vertèbre cervicale.
Cette partie qui constitue une fraction de la part coutumière est
pesée séparément).
- pis de boeuf comprenant
* le gros bout de poitrine allant jusqu'à la 3ème côte
. la poitrine allant de la 4ème à la 7ème côte
. le tendon et le flanchet.
-panneau
- le pan, découpé en :
. train de côtes, séparé au lO&ne espace intercostal
l
aloyau et cuisse.
Ces données permettent les calculs suivants :
. rendement
= poids carcasse chaude
poids vif après 24 h. de jeûne x 100
. rendement vrai = poids carcasse chaude
x 100
poids vif après 24h. de jeûne - contenu panse
. perte au ressuyage
, pourcentage de chacun des morceaux par rapport à la carcasse
ressuyée
. pourcentage du contenu de panse et du Sème quartier sur le
poids vif après le :jeûne
. indice de gras : poids mas de rognon
poids carcasse ressuyée x loo
Une découpe suivant le mode pratiqué à Dakar est effectuée en fin
d'expérience sur les l../2 carcasses droites portant encore le rognon; elle dis-
tingue :
- le quartier avant comprenant le paleron, le restant du collier et
une partie du pis (sternum et sternèbres)
- le quartier arriere constitu6 par le reste de la demi-carcasse,
/
l . . .

7
Cette découpe est effectuee pour permettre d'aborder l'étude économi-
que de l'embouche intensive dans les conditions sénégalaises.
Au debut de l'expkimentation~ trois ou cinq animaux sont tirés au
hasard et abattus. Ils servent de 'stémoin-cc~casse'f. En cours et fin d'expé-
rience, trois animaux choisis selon leur gain de poids sont abattus :
. gain maximal..... Classe 1
. gain moyen....... Classe II
. gain minimal,.... Classe III
Seule la carcasse de la classe II est comparée à la carcasse témoin.
Les observations et mesures obtenues en fin d'expérience sont comparées
aux abattages témoins effectués au début de l'essai.
III - RESULTATS TECHNIQUES
Ces résultats portent :
a) Sur l'évolution pondérale dans chaque lot, d'abord au cours de chaque
période, ensuite durant la totalité de l'essai.
b) Sur la consommation et sur l'indice de consommation
c> Sur l'étude des carcasses.
Rvue : En debut d'essai, tous les :Lots comportent 10 têtes. En COUTS
d'essai et à des époques variables sont survenus des accidents trau-
matiques ou pathologiques qui ont conduit à l'&limination de cer-
tains animaux.
.
En fin d'essai, les lots 2, 13 et 6 ne comptent plus que neuf animaux.
Tous les calculs en tiennent comptent.
III - 1 - FYemière période
Elle est située entre la pesee de référence du 12 mars et du 9 avril
1971 et dure 28 jours. Les r&wltats sont présentés dans le tableau n"l.
. ./ .*

Tableau no1 : Performances Il&e période
gTin/période Gain/jour
9 avril
92,4 2 22,5
20,9 -4 5,6
746
87,8 + 19,9
16,2 2 7,2
578 g
97,9 + 30,5
26,O 2 7,9
928 g
95,c> 2 13,8
23,3 _-. 5,6
832 g
86,O t 19,4
16,O + 6,5
571
32,O 2 13,8
17,4 + 6,l
621
-
En début d'essai, les poids moyens des lots ne sont pas significa-
tivement différents. Il en est de même à la fin de cette dremière période.
Les gains moyens dans chaque lot, en raison de l'importance des va-
riations à l'intérieur des lots ne sont pas non plus significativement diff&
rents (F = 2,23).
Le meilleur gain de poids moyen est obtenu dans le lot 3 qui reçoit
le concentti riche (farine de sorgho>.
Les plus faibles dans les lots 5 et 6 où la paille est supplémentée
uniquement par du tourteau ou par le mélange tourteau/urge.
Le broyage de la paille de riz et l'administration simultanée de la
paille et du concentré n'apportent dans le lot 1 aucun bénéfice par rapport
au lot 4.
Les bouvillons du lot 2 ont un gain de poids plus faible que les tau-
rillons du lot 3.
Dans le lot n"l, les refus sont constitués par un mélange de paille
broyée et de concentré.
La consomnWion pour cette période est résumee dans le tableau no2
. ./ .*

9
Tableau no2 : Consommation lère période
N" lot
Paille kg 1 Concentrc kg
Valeur UF Indice de
ration
consommation
I
8,5 + 0,9
-
I
499
1
6,6
5,O
/
10,26
13 / 5,s - + 0,6 / 3,9 f 0,2 /
5,21 j
5,61
I 4 I 5,4 + 0,3 1 3,8 + 0,s I
5,48 1
6,59
l 5 / 7,2 2 0,9 1 1,OO 2 0,1.2 1
3973 1
6,53
I 6 1 7,2 2 0,8 10,470 2 0,07 )
3,Ol
I
4,85
,I
La consommation de paille est supérieure dans les lots 5 et 6. Les
anirraux tendent à augmenter leur ingestion de fourrage pour compenser le dés&
quilibre énergie/azote de la ration. Malgré cet effort, la consommation de four-
rage est insuffisante pour produire un apport énergétique aussi élevé que dans
les autres lots (3,54 et 3,03 UF). Les indices de consommation dans ces deux
derniers lots sont faibles et témoignent d'une remarquable utilisation des
apports.
III - 2 - Deuxième période
Elle va de la pesée du 9/4 à celle du 6/5 et s'&end sur 27 jours,
Les résultats sont présent& dans le tableau suivant :
. ./ . .

Tableau no3 : Performances au cours de la Zème période
No lot
Nombre
P e s é e s
têtes
Gain moyen
9 avril
6 mai
période
Gaîn/jour
1
10
292,4 2 22,5
3X,0 + 23,2
19,6 + 2,8
725
2
9
287,8 2 19,9
305,9 t 17,s
18,l + 2,9
670
-
l
3
9
297,9 2 30,5
313,4 2 32,l
15,s 2 2,2
574
l
4
9
295,O ,ir 13,8
312,l - + 16,4
17,lL 5,0
633
I
5
1 0
286,0 2 19,4
291,4 2 22,2
5,4 + 3,l
199
-
6
9
302,O 2 13,8
310,s 2 15,3
8,5 + 2,9
314
-
I.a ccmparaison des lots par analyse de variante donne sur les gains
de poids les résultats suivants :
"les lots 6 sont, dsun point de vue général très significativement
différents : F = 8,16 **. La différence porte essentiellement entre
P
le groupe des quatre Premie;rs lots et des deux derniers : F = 34.
Il n'existe pas de différence significative entre les taurillons
pas plus qu'entre les lots 11 et 4.
Consommation : Les quantités de concentré distrib&es dans les lots 1, 2, 3, 4
sont augmentées et passent à 4,5 kg par animal et par jour.
Le tableau no4 résume les &sutiats,
,. /
. .
P

Tableau no4 : Consommation au cours de la 2ème période
no lot
Paille
Valeur ration Indice de
conscmma-t-ion
1
paille + concentré 9,821,O
5,9
7,76
- - -
2
5,4 + 0,2 4,45 2: 0,l
5,6
8,35
3
5,7 2 0,3 4,46 " 0,06
537
9,93
4
5,2 + 0,2 4,46 tl 0,08
6,O
9,47
5
7,4 t 0,2 1,210 2 0,09
3,8
19,09
I
6
7,9 2 0,15 0,500 ,+ 0,l
393
10,50
La consommation de paille dans les quatre premiers lots se maintient
au même niveau.
Les concentrh donnés deux fois par jour sont consommés en totalité.
Dans les lots 5 et 6, la consomnation de paille se stabilise également,
environ 2 kg de plus que dans les premiers lots, mais la pauvreté énergétique
de la ration se traduit par un gain faible et un indice de consommation crois-
sant. Il faut cependant souligner que les résultats particulièrement mauvais
dans le lot 5 sont la conséquence d'une rickettsiose survenue sur un animal de
ce lot. L'animal a été maintenu cependant car le traitement a assuré un prompt
rétablissement.
III - 3 - Troisièmz période
Elle est plus courte que les précédentes car des adaptations de ration
ont été jugées nhessaires et effectuées après une pesée de référence pratiquge
le 21/5,
Les résultats intéressent donc une période de 15 jours, du 6/5 au
21/5.
f
l . . .

12
Tableau no5 : Performances au cours de la 3ème période
Pesées6
No lot 'y?$
Cainlpériode Cainljour
6mai
21 mai
/ 1
1 0
312,O + 23,2
322,4 - 30,5
10,4 - + 2,6
693
2
9
305,9 3 17,5
316,4 + 11,l
10,s 2 1,8
699
3
9
313,4 2 32,l
329,B f 37,5
16,4 2 3,4
1093
4
10
312,l 2 16,4
321,9 f 17,3
9,8 + 2,4
653
15
1 0
291,4 + 22,2
296,8 f 22,5
5,4 + 2,7
359
/ 6
9
310,5 2 15,3
311,6 _t 17,O
1,lO t 3,3
73
On observe durant ces 15 jours une grande efficacité de la ration dans
le lot 3 (concentré riche). Le gain de poids dans le lot 5 se rétablit légere-
ment, mais par contre le lot 6 ne présente pratiquement plus aucune croissance.
L'analyse de la variante montre une différence hautement significative
des gains de poids entre les lots (F = 13).
La différence porte essentiellement sur les deux groupes (1, 2, 3, 4)
et (5,6). La valeur de F s'élève à 12.
Enfin, dans cette période la différence entre le lot 3 et 4 due à la
nature des concent&s est très significative (F = 40).
Consommation : Elle fait l'objet du tableau n"6. La quantité de concent& dis-
tribuée a été portée à 5 kg/jour/animal.
. ./ .*
b

Tableau no6 : Consommation durant la 3ème p&iode
Indice de
l.e
concentré
/Valeur ration
V.F.
consommation
e + con-
1 d?é
9,9 + 0,5
6,08
8,77
I
c;'ci
/
2
5,4 f 0,2
530
6,04
I
8,64
l 3 / 5,9 + 0,3 1 530 1
6,24
I
8,64
4
5,4 + 0,2
530
6,55
10,03
5
7,4 f: 0,2
1,28
3,85
10,72
I 6 j 822 2 023 1
0,700
1
3,54
/
48
La valeur de l'indice dans le :Lot 6 tGmoigne de la très mauvaise
utilisation de la ration.
III - 4 - Quatri&ne période
Les lots 5 et 6 dont le comportement est très irregulier, reçoivent
indubitablement une ration insuffisante en 6nergi.e. L'augmentation de consom-
mation de fourrage par rapport aux autres lots est insuffisante pour compenser
l'absence de concentré. Pour enrichir la ration, il est alors dÊcide de mélasse-
la paille de riz, en l'arrosant et la m&angeant avec de la mélasse diluée par
moitié, et à raison de '2 kg de mglasse cc~ncentré pour 6 kg de paille. Le four-
rage mélasse prend donc une valeur théorique de 0,52 UF au kg.
D'autre part, devant l'impossibilité de réapprovisionnement en sorgho,
le concentré n31 est composé avec du mals. En raison de ces divers changements
la 4ème p&iode allant du 21/5 au 4/6 est considerê comme un intervalle dfadap-
tation et ne fait pas l'objet d'une étude systématique,
III - 5 - Cinquième période
Il s'agit de la dernière phase de l'expérimentation qui s'gtcnd de
la pesée du 4 juin à la dernière, effectucise le 2 juillet. Elle a donc une durée
de 28 jours.
Les résultats sont pr&entés dans le tableau n07,
/
l . .*

14
Tableau no7 :
I
Nombre
P e s é e s
No lot
/
.-
/
têtes
4 juin
2 juillet
Gain/période
Gain/jour
1
1 0
333,3 $1 25,6
349,0 2 27,5
15,2 + 3,3
542
2
l 6 ' 9 j 316,lt 18,6'331,6 + 16,35' 15,5 f 4,l ' 553 /
Le mélassage de la paille dans les lots 5 et 6 produit un rétablisse-
ment du gain de poids sensible surtout dans le lot 6. L'énergie apporté par la
mélasse permet une bonne utilisation du supplément azote et particulièrement
quand il s'agit de l'u&e. Il est regrettable que ce type de ration n'ait pu
être expérimenté que pendant un mois; l'cpuisement du stock de paille de riz
en est responsable.
Dans les autres lots, le gain diminue légèrement de façon uniforme.
Ce fléchissement li; à l'arrêt de la croissance remplacée par les
dépôts de graissqt s'observe assez genéralement en fin des essais d'embouche.
Consommation : Les concentrés sont distribues à raison de 5,s kg par jour et par
a n i m a l l
.I l
. .

15
Tableau no3 : Consommation durant la Sème période
No loi
Taille
Concentré
Indice de
Valeur ration consommation
+
1
paille
centré con- 1O 5 5 +-. 0 ? 2
637
12,36
/
2
5,o + 1,l
5,3 +
-
-. 1,l
6,14
15,46
I
I-
3
j
5,4 L 0,2
1
5,3 -. + 1,l
I
6,s
I
10,97
I
1-6 -(
7,4 _

+
1 0,800
0,s
.f. 0,3 1 4,32 / 7,81 1
Durant cette période, le gain de poids n'est à nouveau pas différent
entre les lots (F = 1,6).
Les deux derniers lots pour lesquels l'apport d"énergie a ét& augmenté
ne se distinguent plus des quatre autres, 'L'indice de consommation le plus favo-
rable est obtenu dans le lot 6 qui associe la paille mélassée et l'urée.
III - 6 - Performances dans chaque lot pour la totalité de l'essai
Cette expérimentation a duré. en totalité 111 jours. La ration est
restée constante à l'exception du changement mineur survenu dans les lots 3 et
4 où la farine de sorgho contenue dans le concent& 1 a été remplacée par la
farine de mals.
Pour les lots 5 et 6, le mélassage de la paille dans la derni&e par-
tie de l'essai constitue une adaptation efficace comme en témoigne les résultats.
Le tableau et le graphique suivants résument les résultats généraux
obtenus.
. ./ . .


16
Tableau no9 : Performances &n&ales
P e s é e s
I
I
Gain moyen
début essai 1 fin essai , période
Gain/jow
1
1 0
' 271,s $ 20
349,0 + 27,5
77,5 2 11,o '
698
2
9
271,6 t 12,5
337,:L 2 16,7
65,5 2 9,4
590
3
9
271,9 t 25,7
4
10
271,7 + 11,7
5
1
1 0
1 270,o 2 15,s 1 3L4,4 f. 23,l 1 44,4 f 12,l 1
399
-
6 I 9 1 284,6 t14,2 1 331,6 216,351 47 2 1033 1 423
Consommation
La consommation moyenne durant la totalité de l'essai s'établit comme
suit :
Tableau no10 : Consomna-tion moyenne des lots durant l'essai
Paille/mé- l-
.
NO lot
Paille
lasse
Concentré i Valeurs 1 Indice de
28 jours
l
rations
I consommation
1
, paille + concent&
10,2
1
690
I
8,59
Pour la totalité de l'essai, le gain de poids a été le meilleur dans
le lot 3, le lot 1 vient ensuite, suivi de très pSs par le lot 4. Les lots
2, 6 et 5 viennent en dernier,
L'indice de consommation a été le plus faible pour le lot 3 , suivi
par le lot 6.
l /
. l .

1 7
Le prix de revient brut de la ration journalière par animal dans cha-
que lot est le suivant :
Lot 1 = 63,45 F CFA
LDt 2 = 104,7 F "
Lot 3 = 106,80 F !'
Lot 4 = 62,0 F "
Lot 5 = 49,50 F "
Lot '6 = 39,40 F "
Le graphique suivant présente la droite de regression des poids pan-
dé& en fonction du temps pour chaque lot.
Tableau n*ll : Evolution des poids moyens reels
1
/
271,5
,7, ¶ 6
,;,;
Y
5
3
292,4
287,U
297,9 295 ,o 286 302
Tableau no12 : Poids moyens pondérés dans chaque lot
100
100
107,7
105,9
114,9
112,6
118,7
116,5
122,9
119,9
128,5
124,l

t
L 3.

18
III - 7 - Etude des carcasses
?
Cinq taurillons pris au hasard sont abattus en début d'essai et ser-
vent de "témoins carcasses" qui seront comparés aux animaux abattus en fin d'em-
bouche.
Ces derniers sont alors répartis en trois classes suivant leur gain
de poids.
La classe 1 groupe les cinq animaux ayant présente le meilleur gain
de poids. La classe 2 les cinq se rapprochant le plus du gain moyen
La classe 3 les cinq ayant eu le gain le plus faible,
Les observations et les mesures sont celles pratiquées chaque fois
dans ce type d'expérience et les résultats sont présentés dans les tableaux
13, 14, 15 et 16.
?
. ./ . .

1 9
Tableau no13 : Abattage témoin 18/3/71 : TAURILLONS
1
2
3
4
5
X + Intervalle
336
404
439
445
457
de confiance
Poids avant jeûne .............
279
263
259
253
264
263,6 2 11,O
Poids apr& jeûne.............
268
249
245
243
253
251,6 2 11,3
% perte au jeûne ..............
39
593
534
3,g
4,16
4,s + 0,87
Poids carcasses chaudes .......
127,4
119,9
11.9,o
118,6
126,5
122,3 2 4,8
Poids carcasses froides .......
122,3
115,6
11.4,8
114,3
121,2
117,6 2 4,4
% perte au ressuyage ..........
v
336
355
326
431
3,8 3 0,31
Rendement .....................
47,5
48,l
48,5
48,8
50,o
48,5 + 1,O
Rendement vrai ................
58,9
58,5
58 ,o
58,0
57,l
58,1+ 0,82
'% contenu de panse ............
19,3
17,6
16,3
15,9
12,5
16,3 4 2,8
% Sème quartier...............
24,0
28,0
30 ,o
28,8
28,s
27,9 t 2,6
En % de carcasse froide
. épaule.,.................
25,3
22,4
22,6
22,2
22,l
22,9 2 1,s
. pis......................
976
11,o
994
9,8
10,5
10,l 2 0,82
. panneau..................
435
438
5,2
4,7
536
5,0 2 0,56
. train de côte............
836
931
8,7
i3,7
8,7
8,8 5 0,31
. globe..,*.....*..........
47,4
48,4
4.7,9
47,6
47,0
47,7 + 0,59
bosse
1
0,6 2 0,20
l
w
026
0,4
0,5
098
. queue
1 poids
>
037
097
098
0,6
0,5
. gras de rognon >
0
0
0
0
0
Longueur carcasse.,...........
108,2
104,s
111,7
109,7
106
108,l-r 3,lO
Epaisseur cuisse..........,,..
21,7
18,9
17,6
17,4
19,5
19,o 11 2,0
Epaisseur plat de côte.,...., ,
1,7
179
1,s
1,6
1,g
1,7 2 0,26
Indice de gras................
0
0
0
0
0
. /. .,

20
Tableau no14 : Classe 1 : Abattage fin d'essai
-Y
1
2
3
4
5
Moyenne
Poids avant jeûne.............
430
421
360
380
342
386,6 2 44
Poids après jeûne.............
390
389
334
351
318
356,4 + 37,2
9o perte au jeûne . , , . . . . . . . . . . .
933
726
7 ,2
7,6
7
7,7 + 1,02
Poids carcasses chaudes.,.,., .
215
236,2
195,5
205,2
165,l
203,4 2 30,3
Poids carcasses froides..,...,
212,6
234
192,2
202,8
159,7
200,2 2 31,6
.
% perte au ressuyage,.........
151
0,93
1,68
1,16
3,27
1,62 2 1,ll
Rendement .....................
55,12
60,71
SS,53
58,46
51,91
56,OO 2 4,3
kendement vrai ................
61,25
65,40
63,06
65,06
61,42
63,23 t 2,19
% contenu de panse ............
1 0
7,9
7,18
10,14
15,47
10,13 2 3,75
% Sème quartier ...............
29,l
26,8
25,5
27,2
30,8
27,8 2 2,39
En % de carcasse froide
. épaule ...................
20,4
21,s
x3,7
19,7
19,5
20,l 2 0,94
. pis ......................
10,7
11,7
10,6
10,3
997
10,6 + 0,83
. panneau ..................
4,8
457
4,l
4,8
396
4,4 +- 0,58
. train de côte............
8,5
735
8 ,7
990
733
8,3 2 1,l
45,4
41,3
4:7,8
4,3,9
51,2
46,9 + 4,28
.
glo~.*
..................
bosse ....................
2,s +
.
158
334
2 ,4
331
2,07
- 0,77
. gras de rognon ...........
133
138
2,08
2,oi3
1,21
1,7 +- 0,44
Longueur carcasse .............
120,s
119,5
116,2
112,7
114,7
116,7 2 3,69
Epaisseur cuisse ..............
23,8
23,l
2?‘ 5

24,5
21,8
23,l 2 2,19
Epaisseur plat de côte ........
236
2,9
2 93
2,9
2,2
2,s +- 0,36
Indice de gras ................
1,5
2,03
2 ,l
1,s
192
1,6 2 0,41
. ./ .,

21
Tableau no15 : Classe II
1
2
T-:3
4
5
Moyenne
Poids avant jeûne .............
417
352
32'12
296
298
337 2 52,69
Poids après jeûne .............
377
319
3cINIl
273
275
308,8 f 49,67
% perte au jeûne ..............
995
993
6 ,8
797
737
8,2 + 1,36
-
Poids carcasses chaudes.. .....
219,4
186
Y1
143,9
144,8
173 2 35,91
Poids carcasses froides .......
215,l
182,8
16 ,7
138,4
139,4
168,4 2 37,16
% perte au ressuyage ..........
1,Ol
1 ,o:
:1,0:
1,03
1,03
1,02 2 0
Rendement .....................
58,l
58,3
1’7
52,6
52,6
55,72 t 4,30
'kendement vrai ................
64,l
63,5
i:2 ,7
60,4
60,7
62,28 + 1,89
% contenu de la panse .........
936
892
a ,9
12,9
13,3
10,58 2 2,64
% Sème quartier...............
27,7
33,2
0
30
29,9
30,l 2 2,19
En % de carcasse froide
. épaule ...................
19,4
17,4
.9 ,3
17,4
20,2
18,7 + 1,44
. pis ......................
1132
10,7
.0,6
994
935
10,2 + 0,m
. panneau ..................
399
393
3 ,6
632
497
4,3 + 1,33
. train de côte ............
659
8
IL,9
692
796
8,l +- 2,52
. globe ....................
46,2
48,4
il,9
52,4
50,5
49,a f 2,94
. bosse ...................
2,5
199
2 ,l
134
1
1,8 2 0,50
. gras de mgnon ...........
1,g
1,s
Il ) 3
134
1
1,l + 0,77
Longueur carcasse .............
117,2
113,7
19 ,2
110
113,7
112,7 2 3,72
Epaisseur cuisse ..............
25,3
23,l
2 35
21,2
2 0
22,4 2 2,3
,Epaisseur plat de côte ........
333
2,1!
2 ,4
232
2J
2,s 2 0,55
Indice de gras ................
139
195
1. ) 3
154
1
1,4 2 0,36
.
./
.m

22
Tableau n"16 : Classe III
1
2
3
4
5
Moyenne
Poids avant jeûne ..............
346
291
304
276
301
305 2 29,02
Poids après jeûne ..............
310
262
285
247
202
277,2 2 27,66
% perte au jeûne ...............
10,4
g,g
6,2
10,5
8,4
9,08 + 2,Ql
Poids carcasses chaudes ........
174,2
144,8
170,7
123
133,4
149,2 2 26,15
Poids carcasses froides ........
169,9
141,4
X6,3
llR,7
127,l
144,6 f. 26,52
% de perte au ressuyage ........
1,02
1,02
1,02
1,03
1,04
1,02 4 0
Rendement ......................
54,8
55,2
59,8
49,7
47,3
53,36 2 5,69
Rendement vrai .................
62,5
62
63,3
5723
55,9
60,3 $ 3,50
% contenu de panse .............
10,l
10,9
6,2
13,2
15,4
11,16 2 3,83
% 5ème quartier ................
32
29,3
27,3
31,9
31,8
30,56 2 2,02
En % de carcasse froide
. épaule ....................
20,7
19,7
17,8
20,4
18,7
19,4 2 1,39
. pis .......................
994
956
12,4
9,Ol
10,9
10,2 4 1,50
. panneau ...................
431
3,8
435
4,3
5
4,3 + 0,50
. train de côte .............
732
6,6
734
6,1
731
6,9 + 0,58
-
. globe .....................
52,l
49,5
47,5
43,6
62,5
51,04 2 0,30
. bosse .....................
136
134
2
2
135
1,7 + 0,33
-
. gras de rognon ............
1
037
1,7
121
099
0,88 f 0,63
Longueur carcasse ..............
113,2
106
1138,7
110,7
111,s
110 + 1,05
-
Epaisseur cuisse ...............
21,3
19,4
21,7
17,6
19,4
19,9 + 2,02
Epaisseur plat de côte .........
2,s
2,3
3
2,3
139
2,35 2 0,44
Indice de gras .................
1
0,7
158
193
039
1,l + 0,47
. ./ . .

23
La comparaison peut être effectuée entre les témoins et les r&ultats
en fin d'essai obtenus dans la classe 2.
Le poids moyen des carcasses chaudes en fin d'essai est de
173 kg 2 35,91 contre 122,3 4 4,9. Lf&ouche a donc produit un alourdissement
moyen des carcasses de plus de 50 kg.
Le rendement apr& 24 heures de jeûne qui était au début de 49,5 %
passe à plus de 55 %. Le poids des parties nobles, le globe par exemple passe
de 47,7 % à 49,8 % du poids de la carca sse froide alors que celui de l'épaule
a tendance à diminuer (22,9 % a 13,7 %). L'état d'engraissement en fin d'essai
est amélior6 comme en témoigne l'augmentation de lsindice de gras.
Indice de gras = poids gras de rognon x 10.
p. carcasse froide
Celui-ci passe de 0 à 1,4.
L'embouche a donc produit non seulement une augmentation de la produc-
tion de viande et du rendement mais encore une nette amélioration de la qualité.
*
.
IV - DISCUSSIONS
Elles portent sur trois problèmes :
- la comparaison des performances dans les différents lots
- l'esquisse financière de l'opération d'embouche avec chaque ration
envisagée.
IV - 1 - Comparaison des performances @ns chaque lot
La compraison va utiliser les pentes des droites de regression des
poids en fonction du temps, droites qui constituent la meilleure approximation
de l'évolution prcmdérale de chaque animal.
Les pentes dans chaque lot font 1 'objet du tabkau suivant :
.
/
.
.s

24
Tableau no17 : Pentes des droites de regression
1
2
3
4
5
6
12,697
13,348
20,93
13,182
13,325
7,30
12,082
11,337
11,23
9,063
8,962
8,742
14,862
16,340
16,68
12,477
6,551
2,28
14,088
14,605
15,1:51
13,84
3,168
10,lO
17,128
15,722
14,091
12,983
4,065
9,12
14,217
11,22
13,908
15,197
9,474
11,162
3,90
11,211
17,72
16,768
9,014
6,317
16,237
9,365
15,434
15,335
6,462
10,165
21,146
12,097
14,52
17,597
12,214
7,042
14,777
9.,691
6,394
; 14,613f?,32
12,916~1,712
15,60+2,06
14,11942,31
7,99222,325
8,025~2,07
L'analyse de la variante sur ces données fournit les résultats sui-
vants :
Sur les six groupes : différence hautement significative (F = 12,331.
Comparaison 1 et 4 F = 0,l.l non significatif
fl
2et3 F q 5,24 significatif
If
3et4 F q 1,14 non significatif
(6 + 5) (1+2+3+4) F = 57,6 hautement significatif
Comparaison 5 et 6 F = 1
non significatif
Les conclusions sont les suivantes :
a - La préparation (broyage de la paille et incorporation du concentré 2 à
la paille broyée) n'a pas apporté une amélioration du gain de poids dans
le lot 1 par rapport au lot 4 qui reçoit le même concentré et la paille
en distribution séparée,
b - Le gain de poids chez les animaux castrés du lot 2 est inférieur à celui
des animaux du lot 3, tous deux recevant la même alimentation.
. ./ . .

25
c - Les concentrés 1 et 2 ne produisent pas de gains différents, malgré leur
prix de revient très inégal.
d - L'ensemble des lots recevant la paille f un concentré a un gain de poids
beaucoup plus élevé que les lots recevant la paille et un simple concen-
tré azoté (5 et 6).
Il faut souligner cependant que l'adaptation réalisée dans la der-
nière période (mélassage de la paille) s'est averé efficace et qu'il est fort
probable que si elle avait été -réalisée dès le début, ces deux derniers lots
auraient eu un comportement comparable à celui des quatre premiers.
En ce qui concerne la consommation de paille de riz, on constate que
les lots 5 et 6 en absorbent environ 2 kg de plus que les autres. Il y a donc
un effort des animaux pour compenser le déficit énergétique (absence de concen-
t&) de la ration par une consommation supérieure ne permettant pas cependant
d'assurer un niveau énergétique suffisant.
Les quantités de fourrage consommées (en matigre sèche) sont en rno.,,
yenne 1,55 kg par 100 kg de poids vif dans les lots (1, 2, 3, 4) et de 2,3 kg
par 100 kg vif dans les lots 5, 6.
La consommation totale en mati;&e sèche est en moyenne dans le pre-
mier groupe égale à 2,35 kg, ce qui est (conforme aux résultats antérieurs et
de 2,5 kg dans le 2ème groupe.
Les indices de consommation restent dans tous les lots dFun niveau
relativement raisonnable. Il semble que dans ce chapitre, la présentation de
la ration 1 (paille broyée + concentré incorporé) apporte une amélioration par
rapport au lot 4 dont l'aliment comprend les mêmes constituants.
Le concentré à base de sorgho est celui qui entraîne l'indice le plus
faible.
Enfin, dans la supplémentation azotée, le mélange urée/tourteau pa-
raît supérieur au tourteau seul.
.* / . .

26
IV - 2 - Esquisse économique
Elle consistera uniquement en un bilan entre les charges fixes repré-
sentées par l'achat des animaux et le prix de revient de la nourriture d'une
part et les recettes entraînées par la commercialisation des animaux.
Les bases de ces calculs sont :Les suivantes :
Le poids d'achat et de vente sont pour chaaue lot les poids mo-
yens en début et fin d'essai
Le prix d'achat est de 50 F le kg vif
Le prix de vente sur pied a été de 70 F et de 65 F
Le prix des carcasses était en juillet de 170 F le kg pour les
carcasses extra, de 160 F pour les moyennes.
Les prix des divers constituants des rations sont :
Paille de riz : 2F50 (frais de ramassage et bottelage)
Paille de riz mélassée : 2,85 F/kg
Concenti no11 : 10,7 F le kg
Concentré no1 : 20,l F le kg
Supplément azoté du lot 5 : 26 F
Supplément azoté du lot 6 : 32,s F
Les éléments de ce bilan sont présentés dans le tableau n*15.
. ./ . .

2 7
Tableau no18 : Bilan économique
No des lots
1
2
3
4
5
6
Poids d'achat
271
272
272
272
270
285
Prix d!achat
13.550
13 .600
13.600
13.600
13.500
14.250
Prix de revient
aliment
7.043
11.620
11.850
6.880
5.490
4.370
Charges fixes
I 20.593
25.220 I 25.450
20,480
18.990
18.620
Vente sur pied (1)
70 F/kg (l-2-3-4)
24.400
23.6ClO
24.800
24.200
20.410
21.580
65 F/kg (5-6)
Bilan 1
3,807
-= 1.620
- 650 + 3.720
+ 1.420 + 2.960
Poids carcasse avec 55 %
rendement
190
185
195
190
170
180
Vente en carcasse (2)
170 F (l-2-3-4)
160 F (S-6)
32.300
31.450
32.900
32.300
27.200
20.800
Bilan 2
+ 11,707 f 6,230 + 7.450 + 11.820 + 8.210 + 2.180
Un autre élément intéressant à considérer, est le prix de revient du
kg de gain obtenu par l'alimentation intensive, dans chaque lot.
Ces données sont présentées dans le tableau n017.
Tableau no19 : Prix de revient du kg de carcasse
produit en cours d'embouche
1 Prix de
I
Gain de
Prixlkg
1 l'aliment
poids
gain
I
I
I
I Lot 1
7.043
77,5
/
90,9
Lot 2
11.620
65,s
178
Lot 3
11,850
82,Ol
144,4
Lot 4
6.880
74,7
92 ,lO
1
Lot 5
5.490
44,4
123,6
I
Lot 6
4.370
47,l
92,8
l
.
./

*a

28
Il apparaît que les lots 1, 4, 6 donnent les meilleurs résultats éco-
nomiques.
Ces derniers pour les lots 1 et 4 tiennent à la bonne valeur alimen-
taire et au bas prix de la farine de riz utilisée dans le concentré 2.
Le faible coût de l'alimentation dans le lot 6 est également respon-
sable de la rentabilite de ce lot.
IV - 3 - Comparaison avec l'essai antérieur
En 1970, avaient &té réalisés,, une sékie d'essais d'embouche dont les
&sultats ont déjà fait l'objet d'une note antérieure.
Une partie du programme poursuivi à cette époque comportait un lot
de taurillons exactement comparable dans les lmodalit& expérimentales et alimen-
taires au lot 4 des essais actuels.
Tableau no20 : Comparaison des essais .970 et 1971
Essai 1970
Essai 1971
I--Durée d'embouche
126 joursf 111 jours
Nombre de tEtes
11
10
/
Poids moyen au debut d'essai
257
271
Poids moyen en fin d'essai
/
341
346
Gain moyen total
84
74
Gain moyen journalier
660
670
Indice de consommation
L
935
1 931
Les résultats de ces deux essais sont donc très reproductibles, Cette
faible variation d'un essai à l'autre montre que la nature et la composition
de la ration sont,en ce qui concerne les résultats de l'embouche, les facteurs
déterminants de l'animzl.. La variabilité biologique de l'animai entre finale-
ment peu en ligne de compte lorsque les essais sont effectués aux mêmes
saisons.
/
. . . .

2 9
CONCLUSIONS
La série d'essais rapportés dans cette note avait pour objet de dé-
terminer les conditions économiques d'utilisation en alimentation intensive de
deux sous-produits de la culture du riz, Dans les régions s'adonnant à cette
production, la paille de riz et les farines de cône constituent les éléments
essentiels à introduire dans les rations; d'embouche.
Six lots ont été constitués et les gains de poids moyens obtenus qui
fluctuent entre 740 et 400 g durant 111 jours permettent d'envisager favorable-
ment l'utilisation des techniques d'embouche intensive dans ces régions.
Un bilan économique sommaire tend à prouver que l'opération, favori-
sée cette année par le prix élevé de la viande en fin de saison sèche, peut
dans la plupart des cas, être rémunératrice.
Un certain nombre de conclusions techniques ressortent de l'agence-
ment des lots expérimentaux.
- La paille de riz est un fourrage bien appété. Cependant, les animaux res-
treignent sa consommation (matières sèches) à des taux inférieurs à ceux
observés, avec d'autres aliments, dans ce type d'expérience (plus de 3 kg
de matières sèches par 100 kg de FOidS vif avec les rations à la coque).
- L'adjonction de mélasse à la paille de riz n'augmente pas la consommation
de fourrage mais entraîne une nette valorisation de la ration.
- L'utilisation d'une ration "a11 mashed" avec la paille de riz broyée n'a
pas dans les conditions de l'expérience, constitu6 une supériorité sur la
distribution séparée de la paille et du concentré. Sans doute, cela est-il
dû à une homogénéïsation insuffisante, les animaux ayant pu trier le con-
centré qu'ils ont consommé en premier.
Il est probable que l'adjonction de mélasse en quantité suffisante
aurait pu pallier cet inconvénient.
- La paille de riz administrée avec un simple supplément azoté est capable de
constituer une ration économique entraînent cependant un gain de poids in-
suffisant pour une embouche intensive. Le mélassage de la paille expérimenté
sur une trop courte période, semble relever nettement le niveau des perfor-
mances, surtout dès lors que le supplément azoté comporte de l'urée.
. ./ **

30
Il nous paraît possible d'envisager que cette dernière formule est
celle qui répond le mieux aux conditions d'une embouche économique.
Le bas prix des constituants 'de la ration semble, en effet, le pre-
mier critère à considher. k CoqparaislDn des lots 3 et 4 en témoigne. Les
performces y sont, en effet, très peu différentes alors que le prix de re-
vient du concentr6 deux fois plus élevé dans le lot 3, rend l'opération moins
économique.
- Enfin, une fois de plus, les animaux castrés ont présenté un gain de
poids moyen inférieur à celui des animaux entiers.

31
BIBLIOGRAPHIE
c
1 - VALENZA (J.1, CALVET CH.), ORUE (J.1 et WANE (A.M.).- Engraissement inten-
sif de zébus peulh sénégalais (Gobrcr),- 1 - Mâles entiers
* 3 à 5 ans .- Rev.Elev..Méd.vét.Pays trop., 1971, 24 (1) :
-
79-109.
2 - VALENZA (J.1, CALVET (H.1, ORUE (J.1 et WANE (A.M.).- Engraissement inten-
sif de zébus peulh sénégalais (Gobra).- II - Mâles castrés
7 à10ans .- Rev.Elev.Méd.vét.Pays
-trop., 1971, 24 (1) :
-
111-24.
3 - CALVET (H-1, BOUDERGUES (R.), REINESY CC.), ARCHAMBAULT de VENCAY (J.).-
Recherches sur le métabolisme du rumen chez les bovins tro-
picaux - 1 - Matériel., méthodes et étude de trois fourrages
utilisés au Sénégal.- Rev.Elev.Méd.vét Pays trop., 1971, 24
c
(2) : 287-96.

- 20
D .-
CONCtUSIONS
-=“=“=-=-lr=-=r=-=-=-
L’essai mené conjointement dans’ le cadre de ce réseau d’étude mis
en place par la FAO a permis de confirmer lea’ résultats techniques acquis
Par
d’autres auteurs : P.L. PUGLIESE et a1 (1973), H. CALVET et a1 (1972), J, VALENZA
e t al (1969).
Sur le plan technique : le matériel animal existe ; les produits
et sous-produits sont disponibles en quantitii et en qualité.
Les facteurs limitants sont essentiellement d’ordre économiques et
politiques.
Parmi les solutions proposées, nous en rappelerons trois (1,s. GUEYE
et Ah. L. NDIAYE, 1979) :
1 l - créer une structure chargée de la commercialisation des produits agricoles
et sous-produits agro-industriels destinés 3 l’&evage, afin d’enrayer l’a-
narchie dans ce secteur ;
2.- mettre à la disposition de l’élevage local par le biais de cette structure
des quotas suffisants d’aliments destin& au bétail lorsque d’autres sous
secteurs économiques sont concurrents ;
3.- pratiquer une politique des prix, aussi bien des aliments que des produits
finis, en tenant compte évidemment du pouvoir d’achat des masses locales, pre-
mières destinataires des produits d’élevage (de leur pays.
Le rôle du personnel, donc sa formation est enfin un facteur important.
Dans tous les lots, les animaux entretenus par des éleveurs expérimentés ont
donné des résultats bien meilleurs, supérieurs 8 ceux de 1’EISMV qui avait
recruté des bergers de circonstance, salariés.
. . . /