INSTITUT D'ÉLEVAGE ET DE MEDECINE VÉTÉRINAIRE DES...
INSTITUT D'ÉLEVAGE ET DE MEDECINE
VÉTÉRINAIRE DES PAYS TROPICAUX
REVUE D’ÉLEVAGE
ET DE
MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
-
DES PAYS TROPICAUX
.-
Notes sur les essais de charges de pâturages
en République du Sénégal
par J. VALENZA et F. FAYOLLE
1 Tome XVIII ( n o u v e l l e S&E)
No 3 - 1965 1
VIG~T FRÈRES, ÉDITEURS
23, rue de l’École-de-Médecine, PARIS-VI”

Rev. Elev. Med. Vét. Pays trop., 1965, 18, 3 (321-327).
Notes sur les essais de charges de pâturages
en République du Sénégal*
par J. VALENZA et F. FAYOLLE
RÉSUMÉ
Depuis quelques années, de nombreux pâturages ouest-africains ont été
étudiés et cartographies par photo-interprétation et on a établi des parcelles
témoins pour leur étude dynamique.
On a effectué des expériences de charge durant de courtes ou longues pério-
des ; mais en tenant compte des grandes fluctuations de charge d’une année sur
l’autre et d’une région à l’autre, aucune charge moyenne n’a pu être détermi-
née : de 3,4 à 8 ha annuels peuvent être nécessaires pour un animal de 200 kg.
Parallèlement on a ccilculé la digestibilité du foin naturel qui, s’il a un coeffi-
cient de digestibilité bas en matières azotées (de 20,40 à 25,85 p. 100) a des
coefficients de cellulose et d’extraction non azotée très élevés, respectivement
58,71 à 65,96 p. 100 et 44,24 à 52,60 p. 100.
La valeur fourragère varie de 0,37 à 0,46 U. F., ce qui équivaut à un bon foin
produit dans les pays tempérés.
‘-
En République du Sénégal, des programmes
Les essais entrepris avaient deux objectifs :
d’hydraulique pastorale ont permis l’ouverture
1) Voir si une charge constante sur un pâtu-
de très grandes surfaces de pâturages du type
rage donné était compatible avec un bon compor-
sahélien.
tement des animaux.
L’extension de ces programmes suppose une
connaissance précise des possibilités fourragères
2) Déterminer la charge optima d’un pâturage
des zones à aménager. Les essais décrits ci-après
suivant les périodes de l’année pour assurer
avaient pour but de les définir. Ils ont été faits
aux animaux un entretien correct avec ou sans
sur des pâturages sahéliens et sud-sahéliens de
croît.
ta région de Dara-Djoloff, au Centre de Recher-
A cet effet, deux groupes de six parcelles de
ches Zootechniques.
9 ha chacune ont été délimités dans deux zones
De tels essais de charge ne peuvent, à notre
dont les caractéristiques pédologiques et botani-
avis, revêtir toute leur valeur que s’ils sont faits
ques étaient différentes. L’une recevait 15 zébus
avec un nombre suffisant d’animaux pour atté-
gobra mâles, âgés de 2 ans à 2 ans 112, d’un
nuer les effets des variations individuelles sur
poids moyen de 200 kg ; l’autre, 15 femelles
une grande surface, et pendant au moins un cycle
ayant les mêmes caractéristiques. L’expérience
complet de végétation pour placer les animaux
qui aduré du 7.10.63 au 1.10. 64 visait le pre-
dans toutes les conditions alimentaires variables
mier objectif.
en quantité et qualité en cours d’année et d’une
année à l’autre.
icaractéristiques générales.
.
l
* Communication présentée au IX Congrés internatio-
Par ses caractéristiques climatiques, le Centre
nal des pâturages, Sao Paulo (Brésil). 7-20 Janvier 1965.
de Recherches Zootechniques de Dara dont les
321

TABLEAU IP 1
Pluviométrie en m
(le prémier chiffre indique le nombre de JOLUS de pluies)
.
1960
1961
1962
1963
1964
I
j u i n
3- 61
2-
29
2 - 21,2
2 - 22,j
j u i l l e t
7 - l72,4
6 -
25,3
10 - 162.1
8 - 143.9
a o û t
7 - 77,5
14 - 204,6
11 -
96,2
11 - 132,9
s e p t e m b r e
7 - 209,2
5- 24
9 - 127,-l
lti - lu3
octobre
1 -
4,l
6 - 4916
7 - 86,U
néant à la
date du 3
novembre
l
l- 3,2
I
total
I
_.
36 - 507,9
25 - 524,2
34 - 335,7
39 - 494.Y
coordonnées sont approximativement 150 25’ W
- dans la deuxième zone, dite «J », le sol
et 15023’ N, appartient au domaine sahélien.
est de deux types « brun-rouge, série des dunes
Avec une pluviométrie moyenne de 520 mm, il
à très bon drainage » et « ferrugineux tropical
se situe plutôt vers la limite méridionale de ce
légèrement lessivé en fer, série des sables à bon
domaine, le secteur sahélo-soudanien (isohyète
drainage » ; le pâturage est classé dans deux
400 à 500 mm, TROCHAIN).
g r o u p e s « Monechma hispido + Boreria » et
Mais la très grande variabilité de la quantité
« Andropogon amplecfens + Monechmo ».
d’eau reçue d’une année à l’autre, jointe à une
Rendements!ha
en matières sèches :
irrégularité de sa répartition (cf. tableaux ci-
dessous), font que les pourcentages respectifs
1963.. . . . . janvier
1.260 kg
des différentes espèces fourragères varient
octobre
2.400 kg
-*
d’une année à l’autre et que les animaux ne
décembre 2.300 kg
disposent pas d’un pâturage constant en qualité,
d’où l’intérêt d’essais de longue durée.
Utilisation des parcelles.
Les caractéristiques des deux zones expéri-
Des traitements différents ont dû être appli-
mentales sont les suivantes :
qués suivant la période de l’année et les groupes.
- dans la première, dite «C », le sol est du
Du 7. 10. 63 au 1. 8. 65, chaque parcelle « J »
type «ferrugineux tropical à léger lessivage en
était utilisée jusqu’à ce que la végétation soit
fer, série des sables à modelé aplani ou à drai-
« convenablement pâturée » et tant que les
nage moyen à médiocre » (1) et le pâturage
15 zébus gobra mâles, pesés tous les 15 jours et
classé dans le groupement « Andropogon pseudo-
s’abreuvant une ou deux fois par jour suivant
pricus + Andropogon amplectens » de RAY NAL (4).
l’éloignement des abreuvoirs. n’effectuaient pas
.
de longs déplacements pour se nourrir.
inventaire botanique, rendements et composi-
Des échantillons de fourrages étaient prélevés
tion chimique, figurent dans les tableaux ci-
avant et après passage des animaux pour déter-
après.
miner la quantité consommée.
Rendements/ha en matières sèches :
Les six parcelles « C » ont pu être exploitées
1962. . septembre 1.300 kg
de la même façon par les 15 zébus gobra femel-
octobre
1.360 kg
les du 7. 10. 63 au 8. 5. 64. A cette date, il fut
1963. . . . . septembre 1.500 kg
décidé de leur faire effectuer un deuxième
décembre 1.520 kg
passage. Au 23 juin, elles furent abandonnées ;
1964...... octobre
1.250 kg
si les animaux avaient réussi à maintenir leur
*
322

La charge initiale qui a été adoptée et devait
TABLEAU No II
être maintenue pendant toute l’année, était Iégè-
rement plus faible que celle qui avait été trouvée
Inventaire botanique (septembre 1963)
lors de précédents essais effectués dans les mêmes
conditions mais sur une courte période en fin
d’hivernage 1962 : 3,5 ha par bête au lieu de 3
Espèces
Fréquence sur 100
pour un animal dont les besoins énergétiques
étaient de 2,5 U. F. par jour.
Zornia glochidiata
76,6
Andronogon smplectens
4
Résultats groupe « J ».
Tephrosia linearis
22
Boreria radiata
293
Pendant toute la durée de l’expérience, le
Lerremia pinnata
414
comportement du troupeau a été très variable
Eiqi t aria gagana
197
suivant les périodes de l’année qui sont au
Sporobolus festivus
189
nombre de trois.
Entre le 7.10 et le 21.12.63, une seule parcelle
de 9 ha a été utilisée. Sa production était de
Le rczte est reptisenté par :
2.610 kg/ha de foin dont 59,7 p. 100 ont été
Cazsia mimosoides
consommés.
Alg;icarpus ovalifolius
Le poids du troupeau est passé de2995 kg à
Indi,cofera dendroides
3.485, soit un gain de 0,440 kg par bête et par
II
senegalensis
jour pour une consommation journalière de
11
pilosa
12,6 kg de foin.
&xc!-iaria hsgerupii
Si comme l’indique PAGOT (2) on peut appli-
0
clistichophylla
quer aux zébus les normes alimentaires des
3 ct7locteni.w aeklyptiw
bovins européens, les besoins énergétiques
théoriques de notre animal d’un poids de 200 kg
iii,Titzria chcvnlieri
avec un croît moyen journalier de 0,449 kg
Cencr.ruu bifloms
sont de :
*r;enium elegans
entretien. . . , 2
U. F.
!&Sida mutabilis
production..
1,30 U. F.
L~X-ro-tis
CI
tremula
total. . .
3,30 U. F.
tilionuxw elegens
Ces besoins ont été satisfaits par 12,6 kg de
Pennisetum pedicellatum
foin, soit un foin à 0,26 U. F. Cette valeur est
Anirooor(on pseudaoricus
peu différente de celle qui avait été obtenue au
etc....
Laboratoire National de l’élevage de Dakar-
Hann lors d’une expérience de digestibilité en
poids pendant ces six semaines, ils ne le pouvaient
cage : en moyenne 0,30 U. F. et 12,50 g de matiè-
plus par la suite ; le pâturage était pratiquement
res azotées digestibles par kilo.
épuisé ou de très mauvaise qualité (refus des
La productivité de cette première parcelle a
passages précédents).
donc été de 783 U. F./ha sur lesquelles 468 ont
Du 1. 8. au 1. 10. 64, chaque parcelle «J »
été réellement consommées. Avec un tel pâturage,
était pâturée pendantlojours seulement pour per-
la charge moyenne annuelle serait de 2,5 ha
.-
mettre de disposer dans chacune, d’une réserve
pour un animal ayant besoin de 3,30 U. F. par
de fourrage suffisante en vue de la poursuite de
jour.
l’observation et retrouver les mêmes conditions
Les résultats changent au cours de ladeuxième
expérimentales qu’en 1963.
période pendant laquelle 4 parcelles ont été
Pendant la même période les parcelles « C »
utilisées (21. 12. 63 au 1. 8. 64). Le troupeau a
étaient utilisées de la même façon mais par
régulièrement maigri ; son poids total est passé
10 femelles seulement.
de 3.485 kg à 2.948 kg, soit une perte moyenne de
323
REV”E U’kLEVAGE
fi

TABLQJJ IL" III
Composition fourrage parcelles "C" en p. 100 de la matière sèche
T-
11éc01tes
10.9.62
20.10.62
1.10.63
1.12.05
à 2j,4 p.100
à 94 p.100
à 25,57 p.160
à 9j,.4 p.lit
de mat. sèche
de mat. sèche
de m-t.. skhe
de mat. :èc::e
Katières protéiques brutes
(If x 6,25)
984
2,6a
ii,52
Cellulose
x,45
45,60
31,oo
Matières grasses
1,03
0,60
2,20
Wcières minérales totales
5,43
3 r95
a,41
Extractif non azoté
45,25
46,97
46,87
Calcium
0,590
0,284
0,870
Phosphore
0,058
0,027
0,097
0,17C kg par bête et par jour. Au début de I’hiver-
d’un poids moyen de 150 kg. En 102 jours de
nage 1964, le troupeau avait pratiquement te
pâturage, les 54 ha avaient été utilisées à
même poids qu’à la fin de celui de 1963.
35,5 p. 100, mais les animaux avaient maintenu
Pourtant les animaux avaient la libre dispo-
leur poids. La conclusion avait été que 7 à 7,5 ha
sition des 4 parcelles puisque ce sont eux qui en
de pâturage « type début 1963 » étaient alors
« réglaient » l’utilisation. Elles ont été exploitées
nécessaires pour l’entretien d’une bête de 150 kg
à 30 p. 100 (27 t de paille consommées sur une
pendant un an. La valeur fourragère de la
production totale de 88 t). La consommation
paille était de l’ordre de 0,18 U. F. ikg.
moyenne journalière et par bête a été de 8 kg
On peut estimer que la paille disponible début
d’une paille de valeur fourragère certainement
1964 avait une valeur fourragère sensiblement
faible et sûrement très pauvre en matières QZO-
identique ; mais le rendemeni à I’ha étant plus
tées digestibles (2,92 p. 100 de matières protéi-
fort, il auraitfallu la mêmesuperficiedepâturage
ques brutes par kg de matières sèches contre
pour entretenir pendant un an un bovin de 230 kg,
4,29 pour la même paille en octobre). L’étude
poids moyen des animaux d’expérience en jan-
de la digestibilité n’a malheureusement pu en
vier, soit environ 4,5 ha par bête pour cette
être faite au laboratoire de Dakar.
deuxième période. Or elle était de 3,5, ceci expli-
querait en grande partie le mauvais comporte-
Pendant les 15 jours qui suivaient leur entrée
ment du troupeau.
dans une parcelle les animaux maintenaient leur
Pendant la troisième période (1.8au 1.10. 64)
poids en écrémant le pâturage, en neco nsom-
la reprise de poids fut spectaculaire. En 61 jours
mant que les sommités, puis maigrissaient.
de pâturage, le troupeau est passé de 2.948 kg
Fin mars, la chute de poids était spectaculaire.
à 3.761 ; le croît moyen journalier a été de
A la faible valeurfourragèrede la pailledisponi-
0,900 kg par bête.
ble, à la charge trop forte, sont venus s’ajouter
II n’a pas été fait de calculs de rendementsjha
les effets néfastes des fortes chaleurs et la ten-
ni de consommation journalière pendant cette
c.
dance générale des animaux à maigrir dès leur
période. On a simplement cherchéà utiliser Iégè-
apparition.
rement et régulièrement chaque parcelle pour
Un essai identique quant à son protocole
que les 54 ha de pâturage soit à peu près unifor-
avait été fait au début de 1963 (12. 1 au 24. 4,.
mément réparti et qu’au début de la deuxième
avant les fortes chaleurs), sur les 6 mêmes par-
année on retrouve les mêmes conditions expéri-
celles avec 30 animaux (15 mâles et 15 femelles)
mentales qu’en 1963.
324

'TABLEAU N“ IV
I
La charge était alors trop forte. Elle a été réduite
d’un tiers le 1.8. 64 en vue de la deuxièmeannée
d’observation.
Inventaire botanique (septembre 1965)
AU moment de l’exploitation des observations,
!
il est apparu que des erreurs avaientété commi-
;es, notamment dans les pesées de décembre,
Sspèces
FrGquence
sur lu0
nais pendant lequel on a pourtant noté le meil-
eur état des animaux et le poidsapparemment le
Andropo~on
amplectens
28,2
31~s élevé. II ne sera pas possible de donner,
Zornia glochidiata
378
:omme pour les parcelles «J », les capacités de
Ipomea sulphurea
896
charge calculées comme précédemment.
Elionums elegans
493
Les observations
recueil1 ies pendant les
Boreria radiata
Y,2
I 3 mois 112 permettent de dire que le comporte-
Boreria stachvdea
3
/
Iment général des 15 femelles zébus gobra a été
i
Al+ysica.rpus ovslifolius
196
dentique à celui des mâles. Leur courbe de poids
, 3 été régulièrement ascendante jusqu’à la mi-
Aristida mutabilis
Iv4
,3écembre puis régulièrement descendante jus-
Schoenfeldia gracilis
195
,qu’au 23 juin.
Ctenium elegam
1,3
A cette date le poids du troupeau était de
Xerremia pinnat a
1,2
3.300 kg contre 3.216 au début de I’observa-
tion avec un maximum de l’ordre de 3.800 au
Le reste est représenté par:
I
’21 décembre. Toutefois, la perte a été un peu
mhrosia linearis
i ,moindre que pour les mâles car la paille dont les
II
purpurea
animaux disposait était de meilleure qualité
II
flewosa
(teneur en matières azotées plus forte). Les 54 ha
/
IndiEofera senegalensis
n’avaientpuentretenirles15femellesquependant
II
secundiflora
8 mois 1/2.
11
pilosa
Au Ier août 1964, 10 de ces 15 animaux étaient
Brachiaria hagerupii
remis dans les parcelles. Au Ier octobre, ils
I,
distichophylla
pesaient 2.691 kg contre 2.113 le 7.10. 63, 2.1 65,
le 23. 6. 64 et 2.014 le 1. 8. 64. En 61 jours, le
Aristida lonniflora
!,
le gain de poids a été de 1.100 kg par bête et
adscensionis
par jour.
Digitaria gagana
t,
chevalieri
Conclusions générales.
Dactgloctenium aegyptium
Ers.qostis tremula
II est impossible de maintenir toute l’année
Cenchrus biflorus
sur un pâturage de valeur variable suivant la
Konechaa his ida
etc....
saison une charge constante basée sur ses possi-
bilités en hivernage et post-hivernage si l’on
veut assurer aux animaux un entretien et une
Résultats groupe « C ».
production corrects.
Les conditions d’utilisation des six parcelles /
Les deux troupeaux d’expérience ont connu
trois stades :
ont été particulières ; elles ont dû être modifiées
en cours d’expérience. La charge qui avait été
- un stade d’engraissement d’octobre à dé-
adoptée au départ (3,5 ha par bête) et qui devait
cembre:;
être maintenue toute l’année, s’est révélée trop
- un stade d’amaigrissement de janvier à
forte ; cinq semaines avant l’apparition de la
juillet où ils ont repris leur poids d’octobre ;
première herbe verte, les parcelles étaient
- un stade d’engraissement en août et
septem-
abandonnées par suite du manque de fourrage.
bre.
325

1.10.63
1.12.65
,lmvier 1 Y65
h 37,12 p.100
à 91,iY p.tuo
de mat. sèche
d e mat. sèctie
Hatièree protdi,jues ‘brutes
(ii x b,L>)
2,C7
4.29
2.92
Cellulose
45>55
45.55
34,6U
_5
Plat1eres
grasses
V,UO
1938
1,18
Matières minfirsles totales
3166
5107
3,%
Extractif non azoté
47,72
45171
47,34
Calcium
0,402
0,311
,
0,435
Phosphore
V,218
0,057
0&29
Dans de telles conditions, il n’y a que deux
charge à ses possibilités en cours d’année,
mois d’engraissement au bout desquels les ani-
d’avoir un meilleur comportement d’un troupeau
maux conservent le gain acquis puisque pendant
bovin, comportement qui se traduirait par une
les dix suivants le bilan est pratiquement nul.
courbe de poids non plus en dents de sciemais
Les charges annuelles possibles sur les pâtu-
régulièrement ascendante avec tout au plus un
rages du centre de recherches zootechniques de
léger plateau pendant la plus mauvaise saison,
Dara-Djoloff pour l’année 1963-I 964 étaient
d’avril à juin.
donc :
C’est l’objectif de la deuxieme année d’obser-
- 2,5 ha de pâturage de fin d’hivernage pour
vation.
couvrir les besoins d’une bête de 230 kg ayant
Instifut d’élevage et de Médeone vélérinoire
un croît journalier de 0,440 kg :
des Pays Iropicaux. laboratoire de Recherches
- 7 à 7,5 ha de pâturage de saison sèche
véférinaires et Zootechniques de Dakar-Hann.
pour assurer les besoins d’entretien d’une bête
de 230 kg.
* Nous remercions le Dr M. 5. Diallo directeur du
II serait intéressant de voir si sur un même
Centre de Recherches Zootechniques de Dara qui a faci-
type de pâturage il est possible, en adaptant la
lité la réalisation de ce travail.
SUMMARY
Notes about stocking rate trials on grazinglands
in the Republic of Sénégal
Since a few years, numerous west-african pastures have been studied and
cartographied by photo-interpretation and observation parcels settled for their
dynamic study.
Some rate of stocking essays on short and long periods have been done.
c
Consequently the result is that none middle rate of stocking cari be sepcified ;
the fodder production varying too much from one year and one country to
another ; 3,4 and 8 ha every year cari be necessary for a 200 kg animal.
In parallel the digestibility of a natural hay was calculated. If the digestibility
rate of the nitrate substance is low (20,40 to 35,85 per 100) those of the cellulose
and non nitrogenous extractive are high : respectively 58,71 to 65,96 per 100
and 44,24 to 52,60 per 100. The fodder value changes from 0,37 to 0,46 U. F.,
say the equivalent of a good meadow hay in temperate countries.
326

RESUMEN
Notas sobre 10s ensayos de cargas de pastos
en la Republica del Senegal
Desde hace algunos afios, numerosos pastos oeste africanos han sido estudia-
dos y cartografiados por foto-interpretacion y por parcelas de interpretacion
alli puestas para su estudio dinamico.
Se han efectuado pruebas de carga sobre cortos y largos periodos ; pero
teniendo en cuenta las grandes fluctuaciones de la carga de un afio para otro
y de una region con otra, ninguna carga media ha podido ser determinada ;
de 3,4 hasta 8 ha anuales pueden Ilegar a ser necessarias para un animal de
200 kg de peso.
Paralelamente se calculo la digestibilidad del heno natural que si tiene un coe-
ficiente de digestibilidad bajo en materias nitrogenadas (de 20,40 a 35,85 por 100)
tiene unos coeficientes de celulosa y de extraction no nitrogenada muy elevados,
respectivamente 58,71 a 65,96 por 100 y 44,24 a 52,60 por 100.
El valor forrajero varia de 0,37 a 0,46 U.F., o sea 10 equivalente a un buen
heno de prado de 10s paises templados.
BIBLIOGRAPHIE
(1) AUDRY (P.). - Etude pédologique du centre
(3) Rapports annuels du C.R.Z. de Dara-Djoloff
de recherches zootechniques de Dara-
1962, 1963.
Djoloff (République de Sénégal), 2 vol.
(4) RAYNAL (1.). - Etude botanique des pâtu-
et 1 carte ORSTOM - DAKAR, 1962.
rages de C.R.C. de Dara-Djoloff (Séné-
c
(2) DERBAL (Z.), PAGOT (J.), LAHORE (J.). -
gal) 1 vol., 1 carte, ORSTOM - DAKAR,
Etude des pâturages tropicaux de la
1964.
zone soudanienne, 1959.
-*
c