REPUBLIQUE DU SENEGAL ./ .- -------w-m ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
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MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
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! 1 f, 2
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
A G R I C O L E S ( I . S . R . A . )
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DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
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I
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
D A K A R - HANN
NOTE SUR L’UTILISATION DE LA TERRAMYCINE
LONGUE ACTION (T.L.A. PFIZER) DANS LE
TRAITEMENT DES MALADIES PARASITAIRES
SANGUINES DES BOVINS LAITIERS
AU SENEGAL
P a r Maty B A DIA0
Mamadou MBAY E
Hervé BERGASSOLI
avec la collaboration technique de :
- Bécaye D I A L L O
- Ibrahima NDIAYE
- Antoine CORREA
R E F . No 25/ZOOT.
Avril 1988.

INTRODUCTION
le projet de développement de la production laitière intensive et semi-
intensive dans la région des Niayes se fonde sur l’exploitation de races impor-
tées (Montbéliarde et Pakistanaise : Red Sindhi et Sahiwal) dans de petites
unités intensives privées.

Or, ces deux races (en particulier la Montbéliarde) se montrent très
sensibles à la pathologie parasitaire sanguine transmise par les tiques.
Des déparasitages externes réalisés à l’aide de produits divers (Ektaphos
ND, Lyn-dix ND... ) et d’appareils de pulvérisation sont régulièrement effec-
tués soit une fois, soit deux fois par semaine (en hivernage). L’efficacité de
cette méthode tient cependant à la forte pulvérisation des appareils à mains
utilisés, mais également à la volonté du personnel chargé de l’opération.
Si on ne peut donc éviter l’apparition de ces affections, il faut trouver
les moyens de les traiter rapidement et efficacement.
Le but du présent travail est d’analyser l’utilisation d’un antibiotique,
la Terramycine Longue Action (TLA PFIZER) dans le traitement des maladies
parasitaires sanguines rencontrées en 1986 et 1987.
MATERIELS ET METHODES
1 - Matériels
Le matériel -animal est constitué par l’ensemble des animaux du projet
âgés de plus d’un an.
2 - Méthodes
Les interventions curatives de l’encadrement vétérinaire se font générale-
ment à la demande en cas de maladie soupçonnée.
I
. . . . . .

- 2
- Symptomatologie
Le traitement standard est appliqué sur un animal présentant des
symptômes classiques des maladies rickettsiennes : larmoiement, jetage,
anorexie, abattement, hyperthermie marquée, chute brutale de la production
lactée chez les vaches lactantes.
Ce diagnostic de suspicion de maladies rickettsiennes est confirmé ulté-
rieurement par l’analyse sanguine effectuée par les services compétents du
Laboratoire. En cas de mortalité, l’animal est autopsié et la tête soumise à
un examen parasitologique.
- Traitement
* Le traitement de base utilise un antibiotique, la Terramycine Longue
Action, solution injectable. La posologie recommandée par le fabriquant et
appliquée est de 1 ml pour 10 kg de poids vif par voie intramusculaire.
Mais il arrive que devant la gravité des symptômes que l’on utilise à la fois
les voies intraveineuse et intramusculaire. Cet antibiotique est souvent
associé à un antiparasitaire sanguin (Bérénil ND).
* Un traitement d’appoint est également mis en oeuvre pendant quelques
jours, voire une semaine, pour soutenir l’état général de l’animal (Vitamine C,
Fercobsang, Biodyl.. . ) .
* Le traitement appliqué est aussi fonction de la rapidité de I’interven-
tion, de l’intensité de I’infestation, de l’état physiologique de l’animal et de
l’aspect aigu ou chronique de la maladie. En cas d’intervention retardée
(perception et signalement tardifs par les bergers dans les exploitations) ou
d’un mauvais état physiologique de l’animal, il faut compléter le traitement
par des antipyrétiques, des corticoides et renouveler quatre ou cinq jours
après le traitement d’attaque à la TLA et prolonger le traitement.
* Après le traitement, des passages systématiques par intervalles de
24 heures et pendant 4 - 5 jours sont effectués pour apprécier l’efficacité
des médicaments administrés.
. . . / . . .

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RESULTATS (Tableau 1)
L’analyse des cas rencontrés en 1986 et 1987 a montré que la Cowdriose
(agent pathogène = Cowdria ruminantium) domine. Les autres cas sont la
babesiose, I’anaplasmose, I’ehrlichiose essentiellement pendant l’hivernage
(juillet à octobre).
1 - Animaux non traités à la TLA ND
Certains cas non traités concernent les animaux présentant des crises
aiguës ayant entraîné la mort de l’animal sans que l’encadrement technique
puisse intervenir. Dans d’autres, les animaux ne présentant pas des signes
habituels de rickettsioses ne sont pas traités, le diagnostic n’est alors établi
qu’après la mort et l’autopsie des animaux. II arrive également qu’une rup-
ture de stock de médicaments intervienne
au moment où la maladie est déclarée.
Dans ce lot de 21 animaux, 17 ont succombé, ce qui fait un taux de
mortalité de 81 p.100.
2 - Animaux traités à la TLA ND
Dans ce lot de 182 animaux, 18 cas de mortalité sont survenus faisant
suite à une forme suraiguë de la maladie, ce qui fait un taux de mortalité
de 10 p. 100. En d’autres termes, le traitement avec la terramycine assure
90 p. 100 d’efficacité.
Pour 82 p. 100 des animaux, la guérison est totale après une injection
unique de Terramycine Longue Action.
Dans de cas rares (8 p.lOO),
les animaux reçoivent une seconde et
exceptionnellement une troisième injection pour se rétablir.

Tableau 1 : Analyse de la pathologie parasitaire sanguine
l
Mortalité
Animaux non traités à la TLA
Animaux traités à la TLA
I
I
I
l
1Vombre d'animaux
Années
% guérison
atteints
Nom-
Taux/nbre ani- Nom-
Nom-
% mortalité
bre
maux malades
bre
% mortalités
% guéris
bre
(ou abattages)
1 injection
1 ou 2 inj.
1986
155
26
16,7
14
78,6
21,4
141
10,6
80,2
9,2
1987
48
9
x3,7
7
85,7
14,3
41
733
87,8
499
Résultats sur
les 2 années
203
3 5
17,2
21
81
19
182
939
81,9
832
f
!
!

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CONCLUSION
/
Les affections rickettsiennes sont des maladies dangereuses qui peuvent
entraker une chute de la production lactée, des avortements et des cas de
I
mortalité.
Des traitements doivent donc être impérativement appliqués afin de
juguler les pertes désastreuses pour la rentabilité économique des exploitations.
L’utilisation de la Terramycine Longue Action peut être une solution.
En effet, elle manifeste une bonne efficacité dans le traitement de ces affec-
tions dont elle peut assurer un taux de 90 p. 100 de guérison d’après les
résultats obtenus de notre analyse. En général, une seule intervention suffit,
la concentration efficace du produit se maintenant plusieurs jours. Donc,
l’emploi de cet antibiotique s’avère économiquement rentable, eu égard aux
pertes occasionnées par les rickettsioses en l’absence de toute intervention.