l3JSTITvT D'ELJWGE ET DEi MEDECINE LdiKWATOIREl ...
l3JSTITvT D'ELJWGE ET DEi MEDECINE
LdiKWATOIREl NATIONAL DE L'ELEVAGE
VEIET(INAIRE DES PAYS TROPICAUX
ETDEF?iXHEXCHESVEI'F,RINAIREs
10, rue Pierre Curie
94 700 - MAISONS-ALFORT
DAKAR-WANEJ
(REpublique française)
(@publique du !Zénéga.l)
RAPF'O~ SUR LES CAMPAGNES DE LUITE
(XN'lY?E LES c;LoSSINES DAK5 LA REGION DES NIAYES
DU SENEG;AL Eu WE DE L'ERADICATIOFJ DES
TRYPANOSOMIASES
Travail tialisé par
S.M. TOURE
Docteur vétérinaire
Chef du Service de Pamsitologie
Sous la dixwtion de
J.ORuE
J.PAWI'
Vétérinaire Inspecteur général,
Directeur général
Directeur du Laboratoire xktional de
de 1'Institut d'Elevage et de
1'Elevag et de Pecherches
Médecine vétérinaire des Pays
vétérinai~s
tropicaux

S O M M A I R E
Pages
INTRODUCI'ION . .
..~~I.......~.................~..................~.
2
I- yXlTIVATIONS DE LA LUTTE CQXCRE LES C?LOSSIlES DANS LES NIAYES
DU SEXJEGAL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...*....
4
II - LES WSES DES CAHPAGNES DE LUITF...............................
8
Topzgaphie des niayes ..................................
9
Ibmnclature des niaycs .................................
10
Ecologie des glossincs ..................................
11
Fonderm~ts biologiques...................................
12
Choix des myens de lut-te ...............................
13
III - MATEFGELET YEI'HODES . . . ..*.~....,.........,*.*.,...,......~..
14
I~atériel ................................................
14
Personnel ...............................................
16
@&-iodes ................................................
16
IV - EXECUTION DES TROIS CAMF'ACXES fW$WEL.TXS . . . . . . ..*............
42
Lutte contre les @ossines ..............................
42
Preniere campa@-L, .............................
42
nt-uxièm c;-unpa~e .............................
44
Traitemnts complérmrtaires ...................
46
Tmisièrre ccmagne ............................
46
R&apitüLation des gîtes traités ........................
47
Lutte contre la Trypanosomiase bovine ...................
48
V- BILAN DES TROIS CAMPAGYES LT PERSPECTIVES D'AVENIR............
50
Quelques données nu&riques .............................
50
Analyse des D$enses ....................................
51
Résultats dlenserble ....................................
52
Iffets négatifs .........................................
53
Nesurcs conserva-toi-res ..................................
54
CONCLUSIONS ~.~...............~..........,.,........,....,,........
55
WcmATIoN
. . . . . . . . . . . . . . ..C.....................~.......~......
56
Ce rapport contient en outre sept cartes
&nérales et trois W planches hors texte.

2
1 'TJ T R 0 D I! C T 1 0 N
L
Parmi les Wthropodes vec-kurs d'agents pa-thc&nes dangereux ;~OU?
lsho~ et pour les animaux, les glossines sont toujours 3es plus importants
du fait de la grande étendue de ~F)UT aire 3~; &partition en Afrique et de la
gravité &dicrile ou économique des maladies q-11 'elles trarmettent. Ces
Diptères, de la famille des Muscidae, communément appel& mx~hcs Ts&t&,
occupent les deux tiers de la superficie habitable en Afrique; et, dans touti-s
les r6gions qu'elles infestent, les glossines txxnsmttent sinon encore la
maladie du somil, du rroins les trypmosomiases anirmles. Celles-ci izte1-
disent l'élevage dans de notireuses figions où l~alimntation des animaux
est par ailleurs très facile 3 résoudre. Lutter cmtre les glossines est
cert&nement l'une des actions les plus nécessaires pour développer li&-
vage dans les pays qui en sont infestés, parmi eux le Sénégal.
D=ans la tipartition générale des glossines, le Sénég~al occupe une
position extr&re en ce quvil correspond au pays le plus septentrional dans
la vaste superficie 06. sont distribués les Tse-tsé. De fait, seule une
partie du Sénégal, celle situ6e au Sud, est occupée par les @ossines sur
des étendues assez grandes et sans discontinuité. Plus au JJor3 et jusqu'au
quinzièm parallèle, les colonies de glossines sont résiduelles, d'exten-
sion limitée, voire isolées.
ïkois espkes de glossincs sont mentionnées au Sénégal : Glossina
mxsitans submx-sitans, G.longipalpis et G.palpalis F-;mbiensis. La plus
grande ftiquence des glossines 3 e-te constatee en Casmnce et au S&7égal
Oriental (carte n*l). Dans ces F?@OX, G.palpalis se trouve dans plusieurs
types de formations botaniques : la fotit dense humide, les palrreraies des
bas-fonds rrm&agm.x, la mangmve côtik-e et la végétation riveraine des
cours d'eau. G.mrsitan s connaît une vaste distribution 3ans les for$ts
cl~aires et la savane arbork. Par contre G.longipalpis se trouve confinée
dans de petites raires 3? distribution. Dms la mangrov~~ et les marifiots 3e
1°ezbouchure bu Salou~~ G.n<?lpalis est f&quente, ëependant que G.kksitans
peuple quelques for?cs $i Sud.-ouest de la r6gion du Sine-Saloux A l'Ouest
du Sérié@, le long d- la côte atlaritique subsistant quelques îlots de
G.palpalis.
Dans l'aire occu+e pai7 les glossines, les .mimux domestiques
h6bergent une ou plusieurs espks de trypanosoms : '.':'rypanosorra coniolense,
T,viv<ax et T.brucei. La <gravi-té dz la maladie cau&e par ces agents -pztho-
.
g$nys d6pend pour beaucoup des races mimales 6lcv&s dam les rdifferentes
rep>ons. C'est ainsi qu'en Bclsse Casamance et au Sud du SI%~$! O%mtal
les trypmosomiases cmimlcs sont 312 rmindre Frwité du fait que les bovins
qui y sont éle&s sont de race l&ma trypa~otol~rantc. %zis &ms l'aire 3:~
peupleront des race,c bovines d&i-,&cs de cmise,mnts E%u - iJDc~zL,, ?ire cy..li.
correspond sensiblexnt à la limite !Tord de distribution &s Ts&tsé, le;
trypanosotiases sont frkuentes et souvmt çgmres. Elles 12 sont aussi au
niveau des îlots rkiduels 3~ Flossines le long de la côte atlantique.
Fn plus des trypanoscrriases animles, les tiFions infestées cl<::
glossines sont autant de foyers pxtentiels ou rérils de~trypanosotiase hu-
rr!aine, Naeère assez no?Pbreux, les cas annuels de maladie du somil son-t
actuellement rares après les mmpages annuelles de &pistage et de trai-
ten-ent rrenées t& efficacemnt par les dquipes de conttile des grandes
endemies.
1 . / . .

3
Ce~endmt la lutte cent-I-Y les glossirm est ir&mtiv~:-: Qnt -arl
ir~otia~ce hdicalc qu2 sur IL:? plm de lv&ono~il- des productions xhzles.
C?i, nqest pzs chose faciL= quand on considère que l'acticx d~wmit mrtcr sur
des r2illi.e~ cie la?. fkis du mins, peut-on envimger d'agir prar pwtionsI
en tencmt ooïrpte des wioritb du m,xzt et des rmyens li~ponibles. IA lutte
con-tre les ~lossinês clans 1~:s P'izycs est, au S&I<~@~, :x! premier ms dans
ce sens.
css cFlMjxlp1es de lutte
pourmivmt un but économique : fmoriser
les ~XO~gPèS de 1'ékvzge en cette &gim, mais aussi un objectif sCanitairrl :
lvéradication dr: la trypanosorrriase endbique. Elles ont été financées par le
Tonds dsAidr3 et de Coopération dans le C&V dm accords d'zssistaxe D;IS&
mtm la R6publiquc- frangaise et Ici %publiquc du Sérié@!- pour Ztrr: rrekks
trois Cannées consécutivemnt de 1970 5 1972.

L

.


I--l- LOCALISATIOI4 GI1OGFVWIQUE ET DEFINITION
La &gion des >?i.ay% du Sé&,gal est Sit&e au nord-ouest du ter-
ritoire, entmz la côte atlarrtique et la ligne du chemin de fer de &akar à
S=aint-Louis (charte n*l). Le long de cette côte atlantique, appel& Grande-
Côt2,s'éta.l.erftde nombreuses dunes de sable entre lesquelles se trouvent des
bas-fonds c$rgileux. Les eaux des Fluies persistent dans ces bas-fonds une
<grande partie de l'année sous form de marigots qui se collectent en lacs :
en particulier les lacs Retbag FSaoume, Gmna~ P??ore (Car&s no2 et 3).
L'irrigatim mturelle de ces bas-fonds argileux est 3 lsorigine
d'une &g&tation luxuriante, con-posée surtout de palmiers à huile, cependant
que la végétation environrmte est celle d'une savane arbustive de type nord-
soudanien.
C'est cette entité constitu& par le :mri.got ou le bas-fond argileux,
recouvert dsune v&&%tation plus ou mins dense de p&ni.ers à huile, ou çemn-
dairement ar&x@ en verFer ou jardin mraîcher, qui est dksi&k par le mot
ouolof niaye, Txs niayes s'étendent pratiquement de D&ar jusqu'?i Sak-&-Louisi
"apparaZt
n-me de v&itables oasis dans la tristesse environnante des
7
steppes arides ".*klles sont de faible superficie , étmt en g&%kl. larges de
q,uelques dizaines de r&tres seulerrmt.
I-2- .PFXSENCE DE GLOSSIKES
Les niwes constituent des vestiges forestiers de type puinéen
les p~alrriers dominent un sous-bois de v6&tation huissormante. L'existence
de marigots oG persistent longtemps les eaux de pluies c6e un ~&xoclimt
2 humidité relative trés 6levee (90 2 100 p.100). Cette humidité c?t la densitk
de la vég&tation expliquent la persistance dans ces niayes d'un- &sr,èce de
glossine : Glossina palDalis ganbiensis, consid6rk corrm hygrophile.
I - 3 - CONSEQW'P2iZ Dl? IA FR2ZlKE Ijc GLOSSD~ES
1-3-1- TRYF'P~~OSOI4IRSE KES ANIWYJX I'XIPIZSTIQUES
Clossina pcalpslis transmt Trypmosona vivax. Lp6volution de l'aient
pathogène dure en moyenne huit jours dans ce cas; c'est dire pmtiquement
qu'une mouche nourrie dès sa naissance sur un min-~ infect-é de trypanosoms
peut transmt-tre la mladie à de non-breux autres animaux au bout d'une se-
maine. Cette pmmgation assez rapide est à l'origine de la gronde ftiquence
de fa tryp,tnosom&e à T.vivax dans les
-
-
niayes avant leur assainissement. Ges
enqu?tes menées entre 1965 ct 1969 mntrent des pourcentages d'infection dans
les troupeaux très xmriables suivant les Vill?~es visités. lkns les agglo&-
rations 02 les niayes sont entiizmnt z,xploit&es par les agx7iculteurs, les
mirmux sont éloignés des ,~aleries et les pourcer&,~_
-==s d'infection sont assez
faibles
Ils sont pm coxtre élev&
dans les niaves non d&rad&s, (San-
@km, 'Woflaye, Bmbilor, %, ) OG pcndmt la saison des pluies il a éte ob-
servé jusqu'à 53 2.100 ~'mimmx trypanosom%.
/
. . . .
--_-_------------------------_--_--___
-----m-m
(x) AVILLImS, 1957

Lch nork-e de bc-ins n'est pas trk élev6 dans la r6gion des Xiayes.
Le mcenserent porte 3 :znviron 10,000 têtes le cheptel bovin autour des nia-
yes siig$es <zntre &k2 Et TîV~OUXE. Sans attribuer ce fait exclusive~nt
à la trypar10s0rni a.se > tant il est vrai que les powlations d'ici sVoccupent
plus d'agriculture que d'élevage, cm peut du mins penser 4 une zootechnie
beaucoup plus developp6e scans cette transmission de trypanosomkse par les
glossines.
I - 3 - 2 -' I%~,NDIE DU SONKEIL ENDEMIQUX
---- .." .._-< -- ,..-. - .-
Glos&a palpalis transrwt Trypznosoma gan%iense,agent de la tiadie
- -
du somilTTRs nkayes constituent pour cette end&.ie un foyer &iduel qui
s9étcnd depuis l.2 pm&e bianlieue d,0 Rufisque jusqu'au Lac Tanna et qui abrite
15.000 personnes réparties en 39 villages. En 1968, sur 43 cas nouveaux de
~anoso~ase pour l'ensemble du pays, 13 ont ét6 constatés dans les niayes,
soit 30 p.100. La virulence de ce foyer semble entretenue par lvimportance
d'une population flottante de ticolteurs de vin de palans, migrant dans l'an-
née d'une &gicn a l'autre, Il est certain qu'avec la @ence de glossines,
aussi longtemps que la maladie du somil ne sera pas eradiquée, les risques
de fla&ée épidémique seront irripo~tants nQr6 les efforts inlassables des
équipes de lutte contre les grandes endémies.
1-4- -NECESSITE Dvl,NE IîCTION CtNï~ LES GIJJSSINES
__--- -.__ ..__. _._--.----
L9assainir;se~ent des 'aiayes par lutte contre les glossines, outr:
l'inté&t q,u'il pr+senLt-
+Q donc dans la sauvegarde de la sante publique, pe-r-
mettra de constituer dans cette r$gion des élevages rentables. Ce point de
vue dvordm écona-iique a surtout e-té à l'origine des projets de lutte. Les
caractéristiques des Iiiayes sont si exceptionnelles et la &giori si prowt-
teuse que de nonZl:ew projets ont été faits pour hâter sa modernisation. Four
ne retenir que le donaine de la zootechnie, 3.~3 facteurs pouvant entraîner
des prog&srapides sont r&.tiples :
1 - 4 - 1 - MICRXL~I?AT
-" ..-.._ - -
Le long de la c;jte nord atlantique du Sénégal re@e un ticro-
climat beauco.lp mins rigoureux qu'à lvintérieur des terres. Cela résulte
en grande ,a&.& de la pmdoninance des Aliz6s une bonne partie de '"-- '
de novembre à juin. Pendant la saison frtiche, les ter@%atums minities
oscillent entre 14OC et 18OC et les températures msximales n'excèdent que
rarerrent 3OOC. De juillet à octobre, la pfidominance de la Mousson installe
un climat d'hivernage où les températures minirrkales d6passen-t 20°C, cepen-
dant que les mxxir&es avoisinent 34O - 36OC.
La région des Miayes reçoit dans les années de pluviosité normale
entre 500 et 650 MI de pluies.
ce c.T.n-Y côtier semble propice à lvélcvage de races bovines
C%a-q&es, rustiqws mais de bon rendemnt, pour la production laitière
notmnt. En tout cas, il est à Gme de favoriser la production de 13 ~i,=nrl~
par en-bouche d'c71?imax du pcays.
. ./ . .

.
I-4-2.. FACILITE D"i'~PPJ?oVISIol~~~~,~~~ a\\J EAU
La &&gi.on est p;xscrr& de no;rbrw.x lacs : I%lika, Fetba, Tamna,
E-3aouane, B%d-&, VBom etc. ,. qui sont d'ea.u douce, saur&tr~ ou sca.l.&. Ces
lacs communiquent avec des r&~tm~x dc mxrigots,appel& localement Khour,
que les pluies rw~lissent &i :juillet à octobre mais dont quelques uns
sont 2 sec vers la fin de 1,~ sxison sèche.
D: plus, la nappe ph:&atiqu:> dans les niayes est a une fcaible pro-
fondeur et les cultivateurs crwsent le sel. dc quclaues m+?tres seulewnt pour
obtenir l'eau néccssairz au jx&nnge. Tout cela rznd possible ia constitution
de parxelles de cültws fourragèris et l'utilisztion des sous-produits d'wx
agriculture maraîch&z intensive.
I-4-2-1- (kd.-tUES fOwrr-?.~~-n?S Dé nombreux essais ont éte faits
avec succès drmslla station expérxx+ntalc de lvI.C.?~.V.T. ,3 Sangalkam, en
région des Niayes px-écisi-mznt, &s parcelles bien arrosées et avec une fwru:
convenable peuvent fournir quatre coupes annuelles de haut rendement avt?c le
Pennisetum à collets mugs:s et P<anicum maximum. Certains %~@OS, dont le
Sor@o sumac donnent aussi dc hauts rendements et leur diffusion dans les
Niayes est recomm;ind6e.
1-4-2-2- Intensification du maraîchage La tendance actuelle est
,i un débordement du microclimat de la niayc proprement dite pour implantw
des cultures mar&ch&es sur des sols primitivement arides, exploit‘ant pour
les tiussir la douceur du climat côtier et l'arrosage &canisé. La consequence
en est un d&eloppemznt consid&xble des productions horticoles dans les
Wiayes avec des sous-produits utilisables par le bétail.
1-4-3- PROXI?!ITE DE ZONES INNSTRIELLES
Cette proximité rend facile l'acquisition dsune alimentation COI@~?-
men-txaire : tourteaux des huileries, issues de mwnerieI &lasse de sucrerie,
farines de poisson, a.lim:nts composés industriels et suppléments minéraux.
I - 4 - 4 - PROXIMITE D9AGLO?%R/~TIOhTS I~TCRI'MTES ET EXISTENCE P'Q.1
RESEAL ROUTIER fmDER!LrE
La tigion des !Gayes est à cheval sur trois régions administratives
(le Cap-Vert, Thi& ct le Fleuve) dont les aglotirations les plus importentes
sont sur la côte IG~ ou peu éloignées d'elle (Dr*ar, Saint-Louis, Thiès et
leurs satellites) et constituent les premiers d6bouch6s pour les productions
agricoles. Au demeurant, il s'agit dvagglo&-wtions en perpétuelle croisscance
dkmogaphique qui ont de plus en plus besoin de viande et de lait.
1-4-5- ISrn DE LA POPuLATIox LOCALE
La population des ?&yes est tr&s activî et tr& avertie en mati&x
d'i;conomie agricole. Dans cette &gion les horticulteurs ont des revenus rroné-
taires plus elevés que dans les autres parties du S&é@.. Les investissements
augxntent d9ann&e en :xx-&e et 1'6levage devrait en b&%ficier 2 b&ve éch&
Clt-lCC?. Témoin lvimplantation &cente d'un tr& grand xanch à B,a.r&ilor pour
lsembouche de bovins, msintexant au nombre de quelques milliers.
,. /
. .

7
I?ans ces conditions, rendre le tilieu ~ITCJXY à xxxpter toutes C~C
ctiaticns est de prémiè~ n&essit6. Avec !.a lutte ccjntx les b~l.ossines, I.cs
populations ne seront plus mznac6es d~2 mal.ad& du sommeil: ni les visiteurs
car de plus en plus de citadins vont cnmpcr le di~zxhe dols les niayes, au-
tour des vergers. Far la disparition des vectzxs enfin, 1~s bovins seront
ptiservb de la trypanosomiase et l'él.evage poux~a se &V~O;-per ckm de
bien meilleurw conditions.

8
CEa4PITRE II
TL=J p&sene de ~~Ikx3sin~3 paQmlis ~ambcnsis a +G constat&: dam
cinq groupemnts de ni,2yes.
- niayes du tiseau de Malika et de 1%ao (carte no21
- niayes de Smgaakcm - Xiapa (cmte n"4)
- niaies de Eatrbilor, Ckmm et !:c7ye&am (carte no41
- niayes du Lac Tan-m (cartes no6 et 7).
- niayes de Gollam et de MBaouane (carte no51
II-l-l- NIAYES DE NALIKA ET DE NBAO
Le lac Wlika, situé au nord-est de la presquOîle du Cap-Vert,
devait être primitivemnt relit à dc5 niayes dont il ne subsiste maintermnt
que quelquE, JS îlots de fcaible &enduc, situés mtour du village de Keur
Massar.
Au sud, le marigot de N%!o, alirenté uniquerrmt pzr les pluies
rannuelles,
cassure la persistance de niaycs : à 18 km de I?akm, au niveau de
la station ds&levage de l'hstitut Pasteur se trouve la niaye de Poune qui
se dirige vers le nord, cependant qu*;< l'est stisiste l'îlot de Xohour.
Ces niayes hÉ;bergent des @ossUies.
Un &sec7u de nxxrigots qui convergent au nord vers le lac Retba
alimte la plupart des niayes de Smgalkam et ?Jiagz. On distingue cinq bran-
ches principi;iles à orientation nord-sud ou sud-est - nord-ouest qui conflumt
au niveau du village de Sm@k~m. Sur ces cinq branches, la présence de glos-
sines nvz été constatée $qw dans certaines pgleries à cause des Cclaircies
prati<u&s par le:: agriculteurs. ces Fîtes sont notés tout au long de 1-l.
nirlye de SangXLkm. Dms les autres, on n'en rencontre que sur quelques
tronçons(Sêk sur la mute de Ihfisque, Khgmc, T,npdomkz, Kounoune, Satimc).
I I - l - 3 -- NIr"XES IX BiWIZLOR, GOROP' ET W,YEI%~FJ.E
Trois principaux rmrigots draînmt ce ~groupe de nizyes (Faloka,
Nayegui et Wayenba). L?ensetile se jette aussi dms le LTC %tba mis Se~.u-
coup plus à i'est.
Les glossines qui demimt primitivemnt occuper tout IA &senu !*z
cours dveau sont Confin&es en cetixins noir&. On les trrxnre s.x?out le long
du marigot de Wayerba. Quelques rmtrm îlots persisterrt mis sont df> faibl::
étendue : au nord du mi;rct c2.c Malo>; se trouve une ,~i,l.eri~: 2 ,~lossims
lon<gue de 1 km. environ; à la niaye de V~?j77_~gui.
se rzttc7chc des bosquets de
palmiers et de rrmguiers GgalGrent infestés. D'~~utms niaycs ne ccrrmuni-
quant plus avec ce -&scau hydrographique sont à yentionncr au nivo;Iu &s
villages de COXQIX et de !%ni Ghyenougou, Khoumulanc:, i-m Tmgom ct niz.y:
Signme au sud de Kayar). Zlles sont toutes infest&s.
.o /.
.

.
,

c
c

c.

*

Iks marigots du secttxr se jettent au nord dans le lac Y3aouane.
L'ensemble de ces iiaycs, dv me gïmde extension 9 au mins 2<? I~X, prend un:
orientation g&-Gkali- nord-sud mis d&rit de lar(Fcs ~5xxires en se dirigean+
vers la rive sud du lx Mkmmne. Ec plus, le lac est bordé d<: ~pr!.lmisrs su.~
son pourtour est, et ce, jusqu'zi quelques cent,zlines de E&YPS des dums m2ri-
times de Kaym.
Glossina palpalis ~a&knsis est rencontr& dans les principaux
tronçons.
11-1-5- XIAYES DE TMJP
Le lac T,ma est m lac à eau sauG3tx-e de par la proximité de la
mr et qui se rer@it pendant la s<aison des pluies. Il est $ sec le reste de
l'année, de jCanvier à. juin. A SC': périphérie cependant, des afflemrrents
d'eau douce subsistent, pour la plupart toute l'armée, pmt&gés de l'êvap~-~
mtion par me couverture épaisse de palmiers.
Les niayes qui sont au nord-est du lac se pr6senten-t en îlots de
f,aible étendue. Xais le long du lac ssétend une longue galerie de palmiers
qui prend une direction sud-ouest - nord-est. Elle est prolong& par les
niayes de Toldo disposées en s&ie pxallèles discontinues, Lvense~ible de
CG tiseau est infeste de glossines.
Vers la partie moyeme du lac, autour de quel..ckues villages 4 des
galeries cassez dégradées hébergent aussi des glossines (NPidieum, lS&mye,
Ntiaye) .
Les prospectims mnéos de 1963 ,‘1 1969 et au cours des présentes
campagnes n*ont permis de dGceler des glossines que dans ces niayes à propre-
mnt parler. Ccpendmt, les nia;rcs rwrontent plus loin : niayes de N&hé,
de XEoro, de Lompoul. Autour de Nkhé et Lompoul ne subsistent en r&lit~
que quelques mrw5 palmiws isolés où aucune glossine nca étG observée. Par
contre, les nisyes de MBom sont denses, relativement bien ccxscrvées et
l~cxplication de lîabsence de ,@ossines doit tenir en ce qu'elles sont
inondees. Au demeurant, il n'a pas kté fait motion dans ces loc~alit& de
cas de maladies du sorrmeil.
11-2- AmES GITES CJE"rSIES
Si les nia:yes, telles qu2 &finic-s,ptisentent des c~xxxt~ristiqucs
telles qu'elles se trouvent infestées de 6.palpalis, il faut ~conna53x-c
qu'elles ne sent pas les seuls #txs <% plossines. Les pmspêctiaîs f-i-tes
au cours de la carrpagne n-ontrer~t l'existence dPflots secondairemmt infes-
tés qui n90nt aucune des caractiristicues des niaves. &3s enqu6txs rm-&s
dans le pa~zoologique dc Fmn ji la &ite d'une observation fortuite dcc-
vaient montrer une faible infestation de ce lieu. 1Rx i~rtCante colonie
de glossines a &tg décelée dans les bosquets de m.ngwie~ du village de
Niacoulrab 'f de r&!me que dms les jardins de Rufisque et le ,pand S&inair
de Santmm 2 S&bikotcane. De telles constatations introduisent des données
écologiques nouvelles pour G.palpc7Li.s, considér6e comme strictement hygm-
phile. Nous soms 5
.
il est v-rai:, a la lir?ite exttirnc de liaire de distri-
bution dc 19espèce et ces px-ticularités ne srnt pas pour surprendre.
. . . .
/

10
p@x&ration
principale
KEul? 1y:ssAR
Keur NDiaye Ta; Keur
R!FISqx
Çaouda Sarq
Zxmoune, Sangalkam;
!Cizikhirate - Digue;
IJDicakhir&e - ?JDic&ne;
NIiWT

11
1 SEBIKOTA%E 1 Sanbm - cé~tinaire
l Sébikotane
l
II- 3- ECOLOGIE DE GLOSSIXA PALPALIS JXRS LES NIAYES EYT LES GITES DE
COLoIL'ISATIOîi SECONIAIFZ
Selon A.VILLlXRS (1.9571, J.C. ?DAY (19541 distingue plusieurs
types de niayes dont la caractÉ;ristique comme est la presence de palmiers
à huile; nous citons :
a/- PJiaye au sens strict, brièvement inond& 2 la saison des pluies, de-
mamarrt humide superficiellerrent ou s%he; eau douce mis sol avec des traces
de sel en fin de saison sèche;
b/- >iiaye hygrophile 2 eau dc~uce,
inon&e à peu pris en permanence, for-
&e de prairies aquatiques, ne s'assèchent qusm fin de saison s&che;
c/- Xiaye hyj-phile saumâtre;~ inter&diairc entrr; le type p&&dent et
les lagunes.
Cette distinction a scn inté&t dans l'écologie de Glossina pal-
@Lis qlui est notoiremnt absente dans les niayes du second type, inonde&
en permaïnence cc 'est le cas notmmnt de branche nord de Ferr Tialène) ou
dans les portions de niaycs rfaticagw2ses presque toute 17aiiée. On peut cons-
tater q.ue dans un &seau & Ga;im,seüLes cwtaims sectims sont infestees
qui comspondent aux endroits 1.m mins humides et cela tient 2 la néces-
sité pour la @ossine de d6poser ses pontes sur un sol relativement sec, ;,
cette'remrque près, la plus grandz p~17ti.e Ides ni;tyes nr&en-te des conditions
écologiques favorables à G.pal@is : priisence $'UT-I m.riLpt et humidi- ~la-
tive de 90 à 1CO p.100, vep:tatlon dense constituée p,=u? les palr5ers <? huile
avec un sous-bois buissonneux A essences diverses et jonche de ;-alm:s des-
s&.hées. LJ tel habitat est assez courant pour l'&?ce et on le r:?tmuve
en Casamance, par exemple, où les palrm-aies sont loca.lis~~~~s dans des C!G.-
pressions m.&cageuses <2 pim6~i-G de cours dse.m. 11 imorte de m2?im:~+.2:-~
dans l'écologie de la @ossine lDir~orW.nce de ce-t~aines' forms de pr&zL~i-
tations ~p&sent&s par la conclensation (rosée rr?atinaie) ? les hrui&5 e-i: lt. J
retorrbées de brouillard qui conduisent 2 13accum~lation~ en saison S?!C!:.~, ,$
~uttelettes dseau sur la &&&tion. Ces; phénm&s tendent à corzp~ns~~:~ 12
secheresse et él&m-& notablemnt l'hurrziditi? relatiw &ls 1.<? niaye.

12
Les limites èxtériwres des niaycs sont $?n&ralem2nt
et 190n passe sans transition 2. la savane. On note seukfent à
Les KiZQK% sont infc3~t&s de ~ïossinzs jusque dans lèur hcrdur2
de dattiers nains mais la savane environnante est ~&&Cl.e~nt ir,dwnk::. Ou~::l~~~
ques cas dvinfestiltSiczi ii 1 Ycxtérieur des pXLnw2aies ont 26 observGs : &:s
buissons reccuverts de lianes et fomrwrt UT? dôme dense, scdx--e 9 infra3chis-~
sable s9étendent sur la Cgrwlde dune du Lac Tanna et des Frlossines y ont é-2
trouvé.es; de m2me que sur une plaine de B~Ailor 2 lgext&ieur du mwi@
de In7ayemba.
Nous nous trouvons là en prknce de @ti?S a-typiques pour 1'1~sp~ci:i
CC~ME le sont aussi les taillis au sud du Lac Tcamn;i, composes essentielle-
rient d'epineux, surtout d' Acacia traduisant un terrain assez sec. Atypiques,
sont les gîtes de colonisation secondaire constituk par 12s vergers de mari-
guiers (Hangifera indica) ou de pommiers d'acajou (Anacatiium occickntale~.
Ici pas de cours d'eau, mais ,seulement la pénotirz dj‘sarbres. Il s'a,nit
pourant d'habitat r&l des glcssines, car des pontes Sic~ la rrr;uc~:~e ont été
mises en &idence iii o? l-:c. sol est recouvert de branches vives quand les
arbres nvont pas 6% éla&s. At?]pique enfin, l'occupation par de petites
colonies de glossines des haies vives d'Enphorbiac&s qui bordent les j,ardins
autour de Rufisque où des pontes ont aussi &tk décel&es.
Les campagzs de lutte ont port<< sur 1 'enser!-KLe des biotopes ayant
les caractéristiques Ci-&SSi.lS en se fondant non pas seulerént sur la pr&-
sencc effective de glossin-=s mais scuvent aussi sur les proprGt& qui les
font suspecter d'en être des g?tes potentiels.
II - 4 - FOPIDEMXTS EIOLOCS:IQUf:S
II -, !J - 1- LIEUX D?_L+ PTF'OS
.IJ
L' activi-tk! dc l.7 ~lc5sirïe est esse:~I~~ellem~2nt diurne. Fkbituelle-
ment elle est po&e au repcs sur les feuilles r-t les fins rarrs,aux: souvent
a-ussi sur les palmes d~ess&héc:s q-i jonchent le sol. Il est ac!mis qu'elle
ne se pose q.ue rarem3.t 2 un2 hautwr supérw
"-LIE à l,iFiO m au dessus du sol.
Zn ccn&quence, un trCaitemC2nt insecticide r!::it Ctr: anpliqu6 sur
les feuiïlec et les rc~aux &s arbrw ci'un $te sur un:: hauteur de 1,50 m
et doit int&esser aussi 1~s brindilles et les pal,z~s q,ui jonrkkznt le sol.
11-4-2- P~:PRODUCTI%!
Dans les niayes ks pîtes 1zwCres swt consti+u~c nar les j~urit3::
pousses de palmiers dont les branczhes lesplus ht-:sses sont incurv&s vers 1~
sol, La base du périolc des anciennes feuilles encore accolée ;-,u S~I?C c-t
en voie de decomposition peut rw&rrwr des nupes. Ikns la plupart des cas
c'est au-dessous des troncs d)arbres morts ,&ant sur 1-C sol c.u des ~al;.Es
desséch6es que se trouvent les pontiis. Ci-s lieux de ponte pc2uv2nt Et*&
situés à la p&iph$rie d(z la niaye. Dw.s les bosquets de mczrl;cJuicrs $ les pontés
sont deposées sous les fwill~~s IKX%Z.
Il en rik,CLt~i gue lé traitewnt insecticid;~ &vr~ int&-zscr tous
les gîtes l~arvzir~s -thCo&qu2:; 3 1 'int6rieu.r cons 3 In p&piphérit: C!C 1 v 1-w
bit&.

13
11-4-3- FL~.Jr3Tl~~'i'I'IOI~S SAISVNNI%RES
Liimport~nce nurkriq~ue des populations de glossinc-is vari.e selon lc,
saison, en relation avec l,i température, les prkinitations et le :k<gr%Z hy-
grorktrique. L'infestation mkkmale sc situe en août 7 2pr;Cs les pwmières
pluies. Les populations res.tent importantes jusqu'à la fin du mois dyoctob~
et diminuent ensuite prog~ssivem~wt pour &re très &duit~s de n'ai :i juin.
Cette variation est en relzticn avec la durée de la période de pupaison.
Longue en saison fraîche (5 2 6 semaines), elle est courte en
- n
l-
ScTls mi cl iaucc3,
(3 à 4 semties).
Le traitement insecticide doit survenir ,? une 6pcqu.e & l'a.n.n& ;Y':
les populations sont assez &Cuites en non-ïbrz mais pti&dera largwwt
l'hivernage afin d'&itcr le lessivage de lsinsecticide au rrsîmznt de l'appli-
cation. La période optimale pour ce traitement se situe &crz mars zt mti.
~iautrc part, l'insecticide 2 utiliser doit avoir une timanence de du&
supkieure à 6 semaines.
Les tithodes de lutte dkoulent en partie de la biologie de Glos-
sina palpalis dans ses habitudes de repos et de reproduction. Et~ant donne
1"individuKLit~ topographique d'une niaye ou des &tes de colonisation se-
cond=aire, la nécessitê d'&tenc!re le traitement insecticide en dehors de l'ha-
bit& des glossines ne svi~os? pas. Il n'y A pas à envisager de barri&,
les gîtes ê-tant discontinus et naturellement isolés. Les colonies de G.pal-
aliS les plus proches des zones traitees se trouvent sur la Petite-C&e
57
at ~arrtique au niveau du marigot de ?Jougouna, soit à une trwrtaine de kilo-
mètres au sud.
11-5- CI-DIX DES IWDJS Dr: LUI'TE
Le mode dvassi;:inissemant qui sembk le mieux adaptê aux conditions
locales &siùe d=ans la pulv~Irtl.sation de Dkldrine en suspension à 2 p.100.
Lvinsecticide sera appliqu? sur toute la vcg&tation jusqu'à une hauteur de
1,50 m et sur toute la surface du sol des galeries. Le choix de la Dieldrine
repose sur sa ,g~ancl~ activit6 contz les glossines à la concentration de 2 5
et sur sa &manence qui est tr&s longue. La mi;thode par pulw%isation terres-
tre est plus indiquge parc<: &lective à volont6, les equipzs de traitement
devant parcourir à pied les t$?tes 3 traiter et n'intervenant que l?i o?i cvost
nécessaire.
Telles sont, s&&wt:iquernt expos&s les lignes directrices d'un
projet de lutte contre les glossines dans les Xiayes du S&Zgal dont le fi-
nancement a. &te obtenu c:n 1970. Les triwaux; commenck en ~FB 1970 ont kl.%
ad-xvés en août 1972.

14
C H A P I T R E
III
III - 1 - MlXRIEL
III - 1 - 1 - VEHICULES
1 dhicule léger de liaison 404 bkhee
1 v&hiculc NEhari Cittin
lcamion Savi.em pour transport de pe~3o~e.l.
Ces trois v&i.cules, achetgs à 1"éta-t neuf, ont a+& ut.ilisQk du
dGbut à la fin des op&-ations. L'idéal eût gte d'acheter deux &hicules L?nci;/
Rcwer car les terwins sont sablonneux : la 404 n'a pu circuler que sur les
rcutes goudronnées ou les pistes êmpiertiesj de rrSrrx2 que le camion Saviem.
Le véhicule !%hari, utilisg pour l'i.nspe&kn des équipes, passe facilemznt
sur terrain sablonneux maiz subit de trop ftiquentes crevaisons.
Fa plus de ces &hicules, ont aussi servi deux i,,md/Rover ayant
necessité à plusieurs reprises
des tiparations très onkeuses.
La pren-ike année de campagne, un camion-citerne d'une capacité
dc 2 m3 a assu& l'approvisionnement en eau dans les diff&-cnts cwnrnts
11 riva pas été jugé indispensable les deux autres ann&cs à la suite de chan-
gemnt dans les &$Odes de trawil.
III - 1 - 2 - IXSECI'glIIX
LVinsccticide utilis& est la Dieldrin~: (~~exac?~loro-épox‘~-octc74lydro-
d-irs-llfhanonap~ltal~Ile, !%XXI 4971 sous forme d'émulsion dans le >cylène. L'émul-
sion est dPun prix de rwient plus @le& que la suspension ou la poudre mais
ses rwantages sont certains; Zi- partir de la ptiparation-Gre, la dilution
q.x2use donne un<: émulsion q:ti. adhère mieux au sübstrat, La rkanence du pro--
ckit est longue : plusieurs rrh)is après l'application. L'insecticide gzde
Lrne prande partie de son rlcti;lit& après les pluies qui lwcnt lé substrat en
le dgbarrassant der, poussikw; qui pouvaient fa& &Cran et en limiter l'ac-
tivi-té. Cerkains auteurs avancent dc.n3
1 c ces conditions ww r&wience slupéri-
e\\.-J-Bg: 3 mp
I I
PI&.
Ta7 p&sentation co~rciale retenw est l"&ulsion-mkrc de Qiel-
drine à 20 p.100 livrée en fûts de 200 litres.
La. concentration efficace çic 2 .p. 1.00 est obtenw assez facilement
en diluant la p&paration commerciale rlu ~dixièm~ à 1 7 riirk de semx ,grc.du&.
15.000 litres de Disldrine ont été achetss au cours des trois années.
,. /
.*

15
.
lpouvyj.er ck5.vn-t porripc:r 5 rxd3-1~~ G,fili&e durant son trwail (pression
optimale : 3 kk2r~'cx1 ?,9 k~)/cxJ)~ L'app~mzil 2st muni <'une lance de ?ul-,
vkisation dont lc debit zst commdé par un interrupteur. Trente pulveri-
.
sateur,s de: ce type ont kt~ utilisés pend~afit les deux pmxières an&es; la
&rn.i& anI& hILit uutES Orlt été ???.hetéS pOli?? Slippléer la d~fcaillance de
quelques ~7s de cw.uc-12 et aussi par suite d'wlê augrrmtaticn du nombre dc
manoeuvres de pulv~risaticn.
Pour assurer la pulv&%x2
'r-tien comctc de parties difficilerznt
accessibles du f<ai.t des marigots, trois pulv&isateum agricoles à moteur
ont ét6 errploy6s.
Ces appareils sont port& aussi à dos dPhcmne mis pc-r-
-
mettent de lamer les particules de l'émlsion jusqu'; 10 r&res.
III - 1 - 4 - PETIT ?4KKQQEL DIVERS
Dans cette mbriqw entrent surtout les ustensiles divers deva&
faciliter le passaigc des &quipes dans les niayes ou pemttxe des dilutions
p&cises d'insecticide, soit :
FKdEtt: es
bâches avec manches
pelles ordinaires
se-7ux graduk
entonnc>irs
robinets
tonnelets de ij0 litres
w..
piCces dc rechmge
etc. . .
III - 1 - 5 - ?+TERIEL, DE PRCrr~C"IIOr~I
Chaque travailleur xeqoit un &quipemznt de protection comprenant :
une cotiinaison bleue, uw pkx de bottes 9 une praire de gants de caoutchouc,
un rrkasque protecteur. Quelauc:s uns des mmoxwres chm&s de couper des
Euphorbiac&es ont en outre .'cks lmettcs de protection.
Trois grandes tentes ont ~$tG utilis&s : une pour entreposer l'in-
secticide, une pour dive?'s autres nzt&iels 9 une servxk de dortoir. Ikux
tentes plus petites ont servi de bureau (2-t pour le xxpos du chef des opG-
rations.
Lc petit m&ri.el de cxfmmnt consiste en lits de C~amp 2t ust.2~
siles divers.

16
III - 2 - PEFCXXNEL
Chaque campagne annuelle a été menée par :
1 Cocteur vétérinrtire
6 agents techniques d'élevage
1 infirmier des grandes end&mies
1 agent technique des Eaux et Forêts
5 aides prospecteurs
5 chauffeurs
50 manoeuvres
Les agents techniques ont reçu toutes les informations nécessaires
. _
pour l'application des techniques de pulvkisation : mnipulatim de l'in-
secticide, fonctionnement des appareils3 types de v&tation à pulvériser,
surveillance des mnceuvms, consignes de sécurit6, vitesse de progression,
etc.. . Un de ces agents, du service des Eaux et Forêts, s'est vu ccnfier
notammnt le traiterrent d'une rkerve forestière et de niayes conservées.
Lsinfirmier des gmndes endémies, spkialisé en Entomlogie participe aux
opérations de pulv6risation mais est charg6 des petits soins à prodiguer.
Les rmnoeuvres sont recrutés pour la plupCwt d‘ans les villages des niayes.
Ils n'ont pas l'expérience de ces opérations et des explications leur sont
dm&es quotidiennement pour qu'ils respectent les noms d'application des
techniques et les consignes de sécurité. Au cours de la dernière campcagne
un plus grand nombre de manoeuvres, soixante cinq, ont ét& utilisés du fait
de la nécessité de traiter des mngueraies initialement non pmgram&e
III - 3 - METHODES
III - 3 - 1 - INFQ~~TION
Afin que les populations soient bien inforkes et fassent bon
accueil aux équipes de pulvkisation les campagnes de lutte ont &té publiGes
par am+tS. gouvernoral. Par ailleurs, un agent technique prend toujours con-
tact avec le chef du village ou les habitants pour les informer de la na-
ture des op&ations et des prkaution s à prendre, notamment pour éviter
l'intoxication des animaux domstiques. Toute niaye traitée est verbalew~t
mise en défens jusquvau milieu de l'hivernage.
III - 3 - 2 - LE TRAVAIL DES EQUIPES
Les travailleurs sont r$mrtis en équipes con-me suit :
- 1 Équipe de d6broussailleuz-s composée de 5 à 10 n-anoeuvres quelquefois
guidés par l'agent technique des Eaux et For%s.
- 1 Équipe chargée de la p&paration des dilutions d'insecticide, de la
distribution du matériel, et de son entretien; elle est composée d'un
agent-technique et 5 mmceuvres.
- Plusieurs équipes pour la pulvérisation comprm-m.nt un agent technique et
5 Inanceuvres. Suivant les cas, 5 à 8 équipes opèrent la pulwkisation.
. . / . .

17
III - 3 '- 3 - J-jIvFXSES OPERATICNS
- Dilution dc lQinsecticido. Elle est faite à partir de lsGmulsion-
mère à 20 p.100. A l'a~?e d'un robinet fixG au fût de Dicldrine, on remplit
plusieurs seaux gradues jusqupau .rzp&re dz 6 litres. lCX?s tonnelets de 6c!
iitres sont rempli s d'eau de robin& jusqu'à un repère correspondant à 54
litres D En versant dans chaque tonnelet lc contenu dPun seau, on obtient
une &ilutîon G 2 -.lOc3 ck Dî..?ldrinc. Plusieurs tonnc3lets sent prGpa&s à
1 ,wancc, @+&wl.ement la vcîlltz pour servir le lendemain. Les equipes pcu-
vent disposer de 30 tonnelets par jour, soit 1.800 litres de solution, mais
t?& SGUVC!r-lt,
il faut rem9lir 2 nouveau plusieurs tonnelets vidfzs quand
l'insectici&z est épuisé avant la fin c!e la jourGe de travail. Lieau ser-
want à la dilution provient c?vune citerne remplie 2 partir des robinets dc
la ferma de Sangalkam.
- Sa distribution. Les equipcs P<artent -avec leurs pulv&isateurs
remplis sur le csqment & emportent 3 à 4 tonnelets dlinsecticide trans-
port& par vehicule au niveau dr: la niaye à traiter. G%ralement, les ton-
nelets sont depo& 2 &s sections dif,f&entes dc la niaye pour Eviter les
trCansports manuels. Les manceuvzs qui ont vi& leurs appa&&ls vont s'ap-
pmvisîonner 2 ces sections. Le v&icüLe repasse ensuite pour ramasser et
rapporter au campement les tonnelets vides. Le remplissage des pulv&isateu E-s
sur le terrtil est ai&, chaque Equi- ayant ii sa disposition un robinet
adaptable au tonnelet :7t ?An entonnoir.
- Pul&risatiorl. Elle porte sur le sous-bois de la niayc (buissons,
troncs d'=arbres ou feuilles de palrr&?s sur 12 sol ainsi que cer0ins troncs
& p&lmiers. La hauteur th&~riq~ue de traiten~nt est dc 1,5C m. Toutefois,
compte tenu de ccrtzins i:l&nts, il y a. des particülarit~s dans l'appli-
cztion qui seront sign&es dans la partie traitant du cGroulens;nt de cha-
que campagne annuelle.
- Ebroussaillerrent. %'est o$ti que lorsque les Equipes ont des
dîfficüLt& pour ac&er aux gîtes. Les cl~bmussCailleurs ont pr&éd& de deux
jours les $.IiFKS de pu.lvCrisation pendant la première campagne, mais les
autres ann&s 9 les dCbroussaill?u. yc; ont travaillé avec les Gquipes en les
p&&dant dc peu. 1% plus, d'ans une &pipe, une personne au reins dispose
dVunc machette pour frayer le passage en cas c?z n&essitC.
/
l . . .

18
Les bosquets de ~~an~guiers n'ont pas de configuration definie. Ils
s'6talent sur plusieurz cen-txines de &tres (p5ri$tre de %acoüLrab) et la
superficie c3 traiter est ir3porlxntë, I.d plantatian czst alors divisee en sec-
teurs, trait& chacun par deux Gq2ipes.
Les cartes qui suivent indiquent la situatirx topographique et la
confi~guraticn des ,gîtes trait&. Elles sont nuxk0t&s dt2 1 à XX pour les
nia.yes 9 depuis le k-z 10,s de la R~cute 6~: Rufisque jusqu'; Pbto. Ces ni-es
stnt pour lFenser:T51e corgxkes wtm 14°Lc5p et 15O de latittide nord. Les
c=artes repriisentant les :~im2aèts de Kml‘~em de "Jiacculmb, les jardins
p&iph&iques ?e Rufisque ct le~?tx du grand Skrinaire de S3t-b~ sont res-
pectiverrent nuGm-t& A,> Y 2t C. Toutes sent au 1/20.000&-~.. La cl~lir&tation
des gîtes a ét< ~ali&è ,ï pxt?tir de @Kltl_?,~3~;hi~S
a&iaxles P~ar le Service
$.ographiquc qpi vend des cart-s en couleurs (feuilles S‘angall<3,~~, ?YiacrxiLrab,
Ixkar, Rufisque ; P&i %23c ,',r.C v
PT~J.ln) Oii il v_. a une corr4lation nette entre les
@tes à glossines rsbserv~5 ct la repr-Gsentation czrtc,gr~phiquc de 13 vG~$-
tation. Pour les pGri&tres de K:ur G%a.r Gaye5 XXarg Rcrr Tialène,
kur iQire Y'Biog de telle-: cztes ne sent pas éc!it&s C?c mus avens &tab!.i.
la confi,-uraticn des CZtcs 2. partir de @xtx:sraphics 3kiennes et v&ifi<
sur ~kace la validit5 de IF! rc~ptisent~3taon.
Lx pm-~!s ,p,îtes 5. ,~lossincs sont
repmsent& par un g7zi.s~. Les niayes ayaa t 5er(1u leur structure n;-i-turellë
sont indiqu&s par de cc-s points jvxteacs&. Les pcancsrtzs c7r>i30&cs
. .
Tmur
rfk-k~rialiser les sectioris trait&3 fivnt sur les s&&as sous fcrr& de
sigles.

,.<.
‘A...“ _^

19
I
pahxeraîe le long de l.a route de Y$.fîsque; reboiscmmt s~.znn--
daire par nîaoulîs, filaos et !bacard:h.m; ?&;ence de jzkins.
Erwiron 2,5 Ion (T-:)1 2 IPD3; Mm
- Niaye de ?Dune :
Au nord du village de @une. Peu dense en platiers mis trh
buissonneuse; Entour6e par une v$&tatio~ de remisemer& ii
Anacardîum.
Environ 1,2 km (BOIJl ‘2 2; !?OU3 et 4). Voir ~II plus carte nOII1.
- Ilots 6parpillés autour ~~~alika :
Le plus souvent des jardins très éclaircis avec des cocotiers à
leur périphérie. Présence de glossines non constatée; iion trait&.
.a
Surveillance par contrôles entomlogiques.
Ces îlots sont numkmtés de Al 2 Hl.


.
a
-- Xiay- de la s-tatior, expérimntale de l'Insti.tut I's,st~x de DZ&~;- :
Cf. supra.
- Ilots éparpillés :
Jar+dins o?~ 13 y&xmze de glossines n'a pas Eté constatée.
Reboisments cornpx& d9Anacmdiwn occidentale. N::&rotés de
I._
~---
A2 r; 12:
Surveillance pa_77 conttiles entomlogiaues.
Seuls quelques ?Lots de palmiers ont <té traités en :J2 et un
geu au nord-est (Gu&-!cu NRao).

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2l
-- Cuvette hotige de palmiers a huile Tares et de dattiers ::aiw.
Présence de glossines non constatée T?rlis traitée en raic;on
de la proximité des gîtes de Roune.
Environ 3,3 km (K%l).
- Jardins de Keur Massar (KXS2) et cuvette de Nohour (lQS3 et 4).
Ewiron 2,3 km pour l'ensemble.
c
- Jardins très éclaiwis sous suweillance entomologique (A3 .: YLE>
mis non traités parce que sans glossine.
*
A
f

i
.

22
TV
.
- ILOTS DE KIACXJLRAB et KOUNOUNE
- - - -
-
-
'- Ilot de Xgalap en face du Centre émetteur de lç, Yar3ne
(KOUl; environ 1 hi>.
- Petite niaye buissonneuse de faible étendue (KOU2).
'- Principalement la niaye Khâgane bordée par de notireux jardins
3,5 kn. Numérotée l+TA 1 ,? KHA 7.
- A4 3 04 : quelques carbres épars et pas de buissons. Plusieurs
applications ponctuelles d'insecticide en raison de la nroxi.mit&
de Ngalap au sud et Satiane au nord.
. .
c

c

23
v I. ITIAYES DE NIAGA et NIAYE SATIANE
- Niaye de Niaga :
Des niayes dégt?adé,es au nord-est du village et une niaye
dense, non défrichée, au nord-ouest.
Elnviron 2 km (NI - RE1 à 31,
- Niaye Satiane :
Rrtiellerwnt dépadée, certaines sections sont denses et
n-k&cageuses.
Environ 3,5 lm OTI ^- SA1 2 NI - SA3).
- Présence de nombreux jardins 2 la p&iph&ie de cette niaye : sur
la bordure ouest les p1tiex-s sont rares et dispersés; sur la
lxx-dure est, par conttx, se trouvent des jardins récup&és SUT
la niaye de KPellekh (Cf.infra) et qui ont été trait& dans
leurs parties à vGg&ation relativement touffue.
Environ l,5 km.


24
VI - NIAYES DE SANGALKAM
- Niaye MBellekh, de la ferme du Laboratoire de lIElevage jusqu'au
village de Niaga.
Environ 2,5 km.
SG - Fl à SG -- F6
SG - FElà SG - FE3
- Niaye Tapdounka : assez large et dense. Surtout composée de
dattiers nains.
Environ 500msur 400m.
TAI'1 à TAP4
- Niaye de Sangalkam :
Branche horizontale de la niaye de Noflaye (&Serve des Eaux
et Forêts) qui chemine jusqu'au pont situé à l'ent&e de la
ferme du Laboratoire de 1'Elevage. Quelques îlots dégradés au
nord et au sud de cette branche.
Fnviron 7,5 km pour Ifensemble des îlots
SG - HI 3 H3 se trouve une Station agrostologique de
cultures fourragères.
. .

/’
/’
P
:
c

25
VII - XIAYES DE SAMGALKAM (suite> 9 de SEK et NOFLAYE
-
- Niaye de Sangalkam (suite) : le jardix public, le nord de ce
jardin jusqll'à la Ferme du Lhxatoire, le sud jusqu'à
6puisement
Environ 3,4 km de long + 0,8 h au nord du jardin public.
SG - Jï: à % - J4
- Niaye de Sêk. T)es îlots résiduels mais denses. Peu larges.
Ehviron 1 km de long
SEK 1 3 3
- Keur ?Diaye. Lô, '3,s km de hissons denses (KNL).
- Niaye de Noflaye : réserve des Eaux et Forêts
Environ 2 km de long
EFl 3 EF3.
- Niayes de Derh : Petits îlots assez denses
Ehvu?on 1 km pour l'ensemble
D%l 3 DF!3

j:

26
VIII - NGENDOUF et KELI TIOM.
-.
- Ilots de Ngendouf : série discontinue de la Ferme du Laboratoire
de 1'Elevage jusqu'au marigot de Wayemba.
Environ 3 km (GNDl à WY).
.- Keli Tiom : jardins au sud du lac Retba ; quelques points à
végétation dense.
Environ 1 km (KI'l 2 KlY2).

,,

27
IX - NIAYES DE BAMRILOR
-
- Niaye du migot de F'ayemba : au sud du village de Gouye Guéwel
situé non loin de l'agglo&ration de Wayemlxxmz.
Environ 1 lar! de long pur la niaye principale + 3,s km d'îlots
secondaires composés surtout d'Acacia et de dattiers nains
(Sranche Est du rrarigot de Waym Bl à B8
Environ 3 km 1>0ur la branche Ouest (portion nord du marigot
de IKLoka> : B3 3 BE - Entre les deux branches des buissons
infestés secondairemnt.
- Yiaye Maloka : Cf. infra.
-.-
Niaye NDiougouye : Cf. infra.

x
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28
.
1
x - HALOKA et T?DIOUGOUYE
- Khour XDiougouye. Au sud du village de Noflaye 1.
Environ 1,s km (NOFl, NOF2) f 2 km de sections dégradées, au
nord de la niaye en allant vers la réserve des Eaux et Forêts
(NOF3) et au sud (plantations d'asperges) : NOF-0.
PcVkence dvun petit îlot (x1 de faible étendue, séparé de la
niaye principale.
- Niaye Haloka : Au sud du village de Noflayc II
Environ 2 km (SAKl ,7 WK3).
- Quelques jardins renfermant des palmiers avec un sous-bois dense :
AlO, BlO.

>
. .

29
XI .- NIAYES DE GOROM
- Niaye Wayegui : partiellement dégradée; souvent des portions
denses.
Environ 4 km, de Gl à G8.
- Ilots résiduels et jardins autour de Gorom 1 et Gorom II.
Environ 1,5 km.
I
- De nombreuses petites colonies de dattiers nains dans la cuvette
de Niayenougou.
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30
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XII - ILOTS DE DENI NIAYE
- Déni ?Jiaye
: niaye principale à l'ouest de ce village.
Environ 1 km.
- Ilots r6s~suels et jardins : de Dhi Niaye à Bambilor et de
bmbilor 2 Gorom II.
Quelques niayes denses su11 quelques centaines de mètres.
F%&znce de norrïbreux jardins potagers; quelques Sas-fonds avec
des dattiers nains en populations très denses.
Ces îlots sont nukrotés DE?{ - Xl 3 DEN - X8
Le tout estimé à 8 km.
.
c


31
XIII - FJIAYES DE DENI BIFWI
- Au nord du village de Déni Kiaye : une longue suite de jardins
potagers et de vergers qui bordent le lac Retba; continuée
par une niaye mécageuse qui comnce au nord de Déni Birarn
NIhO.
Jardins et verges : environ 6 km (DEZ? .. Vl à DEN - V3)
puis DEBl 3 DEB3 ; DER - X.
- Niaye mxkageuse : fiouroulane - h Tongom
Environ 3 Ian de méandres (DEB3 - DEB4).

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32
XIV - NIAYE SIGNANE
.- Environ 4 km de long (SI1 ,i SI41 t 2,s km de niayes dégradées
(îlots &sidwls et jardins).
-- Jardins de Kalao : environ 1 km.

I
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\\

33
xv - NIAYES DE GOLLAM, NDIAR et BERR
- cbllam : à l'ouest et au sud du village principal de Gollam: migot
de Maligueur.
Environ 2 km (GLl à GL8)
- NDiar : à l'ouest du village de ?iDiar, entre la route de MBom et
ce village.
Environ 4 km de m%ndpes
(ND1 à LND19)
Numk-os apposkk en suivant le pourtour de la niaye dans le sens
contraire des aiguilles d'une rentre.
- Jardins et îlots résiduels autour de Gollam et NDiar :
Marigot Khonkhom Ndokh).
Environ 4 km pour l'vnserkle.
- Bem Tialène : niayetrès large et sinueuse qui serpente jusqu'à la
limite du lac MBaouane au sud-est de Kayar. Le centre de la
niaye est marécageux, sauf pour les branches orientales.
Traitement périphérique.
Environ rLO,5 km de m&ndres.
BTlàEFr.13
BT.Dl à E3T.Dl3


34
XVI
- NAYES DE BERR (suite) et de MEAOUANE
- I3em Tialène : en outre, comprend à l'ouest deux branches formant
un V qui rejoint la niaye principale.
Environ 3 km pour ces branches.
- Ilots compris entre M&yakh et la niaye de Ekrr : 1,5 km
- Niayes du Lac NBaouane.
. Plusieurs niayes au sud du Lac; elles se prolongent au
r-m-d-est le long des rives du lac.
.
EFwimn 3 IQT
NB1am2
*
FJB3 à MEi4
MB ._ DU
. Du lac Y8aouane jusqu'à Kkyar : une suite linéaire de palmiers
au pied d'une dune de faible hauteur.
Environ 3,5 km
NB.Kl à K3
Ilots rkiduels ct jardins autour de Ndonguène et Sinthiou
l MamGor
FZviron 2,5 km.
.

i
\\
P
-- ,

35
XVII - NIAYES DE MBIDIEW
- MBidieum Ouest
Environ lkm: plantations et jardins
TM-Ai?tTM-B
- Petits bosquets à l'Est : TM - C
- Bananeraies en allant vers la dune de Tamna.
.
l


36
i
XVIII - NIAYES DU LAC TAMNA
B
- Grande niaye du Lac Tarma
Environ 4 km de long
TM 1 à TX23
t 2 km de broussailles SUT la grande dune.
- Niayes de Gadiaga
Environ 1 km (GA1 2-t GAZ).

n
l

37
.
XIX - NIAYES DE NTIAYE, KEMAYE et KEUR MBIRE
I
-. F$tiays et Kémaye : six îlots, le plus souvent des jardins ou des
vergers.
Environ 3 km pour l'enszmble.
NTIl 2 NI'13
HI'14 à NTI5
- Keur MBire NDao : niaycs dégradées en îlots f$ars
Environ 2,5 km pour l'ensemble.
lmBlàmB4
m3 - Xl à mB _- X8

“,-l_--

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_
.
.

38
c
xx - NIAYES DE TOLDO ct NIAYES DE NOTO
F
Groupe de niayes parallèles, discontinues.
Beaucoup sont fortemnt dégradées. Prmimité de zones de
rebisemnt par filaos et niaoulis.
Environ 8 km pour l'enserriile.
TLl
TL2 à TL4
TW à TL9

,
\\
\\
\\

39
A - TERIMETRE DE NIACOULRAB
-
De grandes étendues de 'bosquets de mnguiers. Végétation
à la périphérie des bosquets souvent dense (Lantana camara,
Euphorbia balsmifera et Acacias). Tout le p&ir&re est infesté.
lk traiteront a porte sur environ 60 hectares.
.
*
1
.


40
E
B- PERIMETRE DE RUFISQUE
*
Très nombreux jardins : quelques uns sont des vergers de
mnguiers, infestés. Le plus souvent, les jardins sont potagers,
clôt-m& par des haies d'Euphorbes ~E.balsamifera) propices 3 la
ponte des glossines. La superficie traitée est évalué à 186 ha.
.


I
.
4 r,
,,*
B
S A V A N E
: 0
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4
c - GRAND SEI"TINAI,PE DE SANSAME
*
P&sence d*u.n très petit marigot; q,uclques mres palmiers à
huile, mais sur-tout v&&ation buissonneuse à petites plantes di-
verses et des épineux, limite nord-est bordée d'importants groupes
d'Anacardiurn. Environ 2 ha traités. Au sud-ouest une petite dépres-
sion, la cuvette de Thioppi renfcm quelques rares p4miers et
quelques touffes de vég&ation. Cet endroit a été traité en raison
de sa proxi.mité avec les gîtes du Séminaire.

C H A P I T R E I V
42
EXECUTION DES TROIS CAMPAGNES ANNUELLES
ET RESULTATS IMMEDIATS
IV - 1. LUME CONTRE LES GMSSINES
IV - 1 - 1. PRFMERE CAMPAGNE
a> Exécution
---------
La première campagne s'est déroulée du 19 mars au 16 mai 1970
en suivant les méthodes et techniques précisées ci-dessus.
L'ensemble des galeries qui constituent les niayes traitées est
d'environ 79 km. Cette valeur différe de celle p&sentée dans le projet
initial (64 km) parce que plusieurs autres niayes reconnues infestées ont
été traitées.
Les pluies ont été assez fortes en 1969, si bien que la plupart
des marigots habituellement à sec à l'époque du traitement renfermaient
encore beaucoup d'eau, avec oomme conséquence une grande vitalité des popu-
lations de glossines. Du fait que les équipes ont souvent pulvérisé les
broussailles de dattiers nains à la périphér.e et aux extrêmités des niayes
cette longueur de 79 km peut être augmentée de 5 p.100. Partant,83 km de
galeries ont été effectivement traités.
Pour une largeur moyenne de 40 mètres, la superficie traitée est
332 ha.
En tout 1378 litres de Dieldrine à 20 p.100 ont été utilisés.
Toutes les niayes ont été traitées en 46 jours par 24 manoeuvres
de pulvérisation, soit 1.104 journées de travail, c'est-à-dire que chaque
mar.c~,wre a traité 1 km de galerie en 13 jours.
b) Résultats
---------
L'équipement spécialement chargée des contrôles entomologiques
prospecte à la veille de chaque traitement les niayes inscrites au programw
et elle retourne dans ces mêmes niayes le lendemain du traitement et les
jours suivants.
Avant l'intervention des équipes, des glossines ont été capturées
en abondance ou leur prkence constatée dans la totalité des niayes inven-
toriées,
Les effets de l'insecticide sont t&s rapidement appréciables.
Le lendemain du traitement on note une différence très grande de densité
de population des glossines : il faut parcourir la niaye pendant très long-
temps pour constater la présence de quelques rares glossines et dans
beaucoup de cas on n'en voit pas du tout. Cette situation tradt& plus la
disparition de la population adulte au moment du traitement que l'assainis-
sement total des gîtes. Seules les prospections faites plusieurs mois après
peuvent donner des résultats convaincants.
. ./ . .

43
Les dernières pulvérisations d'insecticide ont été pratiquées le
16 mai 1970. ,Les premières pluies datent du 3 juillet et il s'est écoulé
un intervalle de 46 à 1~q
-r.J jours entre la pulvérisation des niayes et les
pluies. La durée minimale de 48 jours est largement supérieure à la du&e
de pupaison et on peut penser 2 la destruction de toutes les générations de
glossines avant l'hivernage, encore qu'il ne s'agisse pas d'une condition
absoluement nécessaire à la réussite des opérations car l'activité de l'in-
secticide persiste même ap&s les pluies.
Trois enquêtes ont été faites après les traitements
la première
campagne :
- du 15 au 2 juin 1970
- du 20 octobre au 19 novembre 1970
- du 16 février au 2 mars 1971.
La premiere n'a rien révélé.
La seconde a permis de déceler des glossines dans deux niayes :
Niaye de Wayégui (carte no Xl)
. capture d'une glossine m!île à la section Gl
. une autre glossine aperçue mais non capturge à cette même
section.
Grande Hiaye. du Lac Tarnna (carte no XVIII>
. Capture de 2 glossines &les et de 3 femelles entre les
sections TM 1 et TPl 15.
. Autres glossines apercues mais non captu$es,
La troisième enquête a confirmé l'infestation de ces deux niayes
et révélé deux autres sections infestées :
. NiaF de Wayegui (carte rP XI>
1 glossme &le et 1 femelle en G 1
. Grande Niaye du Lac Tamna (carte no XVIII)
ÏÎïféstée entre TPÎ 1 et TM 16 ; glossines nombreuses.
. Branche sud de la niaye de Sangalkam (carte no VII>
3 glossines ~E&S capturées entre SG - 53 et SG - 54)
. Niaye de N'Diougouye - M&oka (Carte no X)
1 mâle capturé en SAK - 2,
Les causes de la présence de glossines dans certaines galeries doi-
vent se trouver dans une application parcimonieuse de l'insecticide ou dans
des solutions de continuit& au cours du traitement de l'aire infestée. A
l'exception de la grande niaye du Lac Tamna, les sections positives carres-
pondent à des jardins potagers, fortement défrichés, que les éq-uipes avaient
reçu cons&ne de traiter avec beaucoup de circonspection. L'application opti-
male n'a pas été réalisée. La grande niaye de Tamna est restée infestée parceque
le traitement par pulvérisation à courte lance ne convient que pour sa bordure
Ouest. La bordure Est est très marécageuse et la progression s'en trouve gênée ;
l'usage de pulverisateurs à longue portée semblait plus indiqué. Bien plus,
il existe sur la dune qui borde cette niaye, une végétation buissonneuse ren-
fermant des glossines ; le site Ecologique,
est ici a-typique et c'est la
principale cause d'insuccès. La première campagne a cepen&nt donné de bons
résultats si on en juge par la disposition des glossines dans toutes les
autres niayes traitées.
/
l . . .

44
I v -1- 2. DEUXIENE CAWAG??E
-",-
a) Analyse de la situation
__-__-__-... --L~---a..~.-~~--.~."
En plus des niayes dewur%s infestées, des investigations plus
poussées ont fait ay^araître des données nouvelles dans l'écologie de
G. palplis. Il devait en r~çultcr le recensement de nOUVe&?S SUpeI’ficieS
-Ya traiter : le Fart forestier de Kann,
les périm&res de reboisement de MBao, comprenant une niaye
au Ion 18-19 de la Route Dakar-Rbfisque,
les niayes de R~uw, au nord de H'Bao,
les îlots de Keur Yiassar,
une v&gétation d9Acacia jouxtant la branche Ouest du marigot de
Wayerrba à Bambilor,
L9année 1970 a été de faible pluviosité par rapport à la situation
normale. Les pluie3c mesurées dans les localités situees à proximité de la
&gion des Niayes, à Da-l'car, Rufisque, Sangalkam, sébikotane, Thiès et M'Boro
n9atteigr,z.t que 300 a 450 ~2 au lieu de 620 à 650 mn, moyenne observée pour
la région. ?,zr suite de ce déficit de pluviosité, la plupart des marigots
observés en février et mars 1971 ont été trouvés à sec. Certains lacs aussi
sont asséchés (Retba ci: Tzayla >. Une tklle situation, néfaste malgré tout,
favorise cependant les op&?ati.sns cie pulverisation car les marigots ne cons-
tituent plus uII obstacle majeur. Les serl!.es niayes encore humides, mais assez
faiblement sont celles de grande largeur : Khourcalane (carte no XIII> et
Berr Tialènc (cçarte no X!I). Les prt'icipitations occultes sous forme de
bruines et de brouillard r~l1-t &t-é aussi de faible intensité.
La cmapaglle de 1971 a Cté mer& compte tenu des r&ultats des
contrôles entoz~l~giqu;s et de-:; considerations écologiques ci-dessus.
b) Exécution de la 2O cznpane
_.-.-__ mm.- __-w w-- .m....- -e-s .
..-l..--zA.."-
cet-l-e C~Cjy'~
,c;I --a
nt s9es? déroulée du 8 mas au 28 avril 1971.
La hautec? de pulvérisation a été abaissée à 1 m dans le souci
d'économiser l'insecticide, cela sans nGre à l'efficacité car les glossines
reposent la nuit gfn&alement à une hauteur assez faible.
Les techniques et les méthodes sont par ailleurs les mêmes qu'en
1970.
La longuwr des gai cries traitées est do 150 km pour cette phase.
Il s'agit des niayes trait& la première année (83 km), des îlots de &a
presqu9île du Cap-Vert et ces niayes résiduelles dont le traitement a eté
jugé n&ssairc FO'W assurer l'éradication des glossines, lors même que
celles-ci n'y auraient pas é-S! décelées mais qui restent suspectes.
La suprfici.-'Q trait& est évalueecà 600 ha au minimum (valeur obte-
nue en multiplicant la longueur des galeries cffectivunent recensées, soit
150 km, par une largeur moyenne soit 40 m).
En tout 5.322 litres de Dieldrine à 20 p/lOO ont éts consc¶ur& dans
cette deuxième campagne. La consommation moyenne est de 35 litres de Dieldrine
concentrGe (ou 350 litres de dilution) par kilomètre linéaire. Cette évaluation
est plus que maxim?Ge car clle ne tient pas compte des niayes résiduelles et
. . / . .

45
des jardins où l'application de l'insecticide est très discontinue.
Ces opérations ont nécessité 46 jours de travail et occupé
25 manoeuvres de pulvérisation. La progression est évaluée à un peu moins
de 7 jours par kilometre linéaire pour 1 travailleur.
c) Résultats et observations
------------c------------
Apr&s la pulvérisation plusieurs contrôles entomologiques ont $
été pratiqués, soit :
- du 10 au 27 mai1971
- du ler au 31 août 1971
- du 2 novembre au 13 décembre 1971.
Au cours de chaque @riode, la totalité de l'aire traitée a été
prospectée à pied, section par section. En outre, plusieurs villages situés
hors des p&-imè-tres traités ont été parcourus, toujours pour recueillir des
renseignements nouveaux sur des psrticularit& écologiques de Glossina
&lpalis gambiensis de nature à compromettre les tisultats acquis pendant
fes deux premleres campapes.
fiucune glossine ne fut décelée dans la première enquête, limitée
aux seuls gîtes traites.
Lors des deux autres enquêtes, de plus grande étendue, les r&ultats
sont les suivants :
- présence de glossines au niveau de :
la ferme d'élevage de l'Institut Pasteur (carte noIl
: la niaye de Boune (carte n*I>
. l'îlot de Nohour (carte nOlY>
la confluence de la niaye de Wayegui et du marigot &
Wayemba en G8 (carte nOX1).
l
- absence de glossines dans les autres localités :
Il est à noter que les gîtes demeu&s positifs correspondent à des
endroits qui n'ont été traités qu'une fois, à l'exception de Waye&a -
Wayegui où d'ailleurs il n'a été aperçu q.ue deux glossines au cours du
second contrôle.
Ces enquêtes ont aussi révélé la necessité d'agir dans certaines
autres localités où des glossines ont ét6 décelées :
- bosquets de manguiers à Niacoulrab
- jardins p&iphériques de Rufisque
- le grand Seminaire de Sanbame à Sébikotane.
Comme nous l'avons indique, pa pr&ence de glossines autour de
Niacoulrab, Rufisque et le grand stiinaire de Sanbame procède de particula-
rités écologiques assez éloignés des données classiques pour l'espèce con-
sidérée, Ces gîtes sont vraisemblablement de colonisation secondaire consé-
cutive au reboisement et lvarboriculture à proximitc de gîtes naturels.
. ./ . .

46
I V - l - 3 -TRAITEMENTS COMPLEMENTAIRESAPRES LADEUXIEHE CAMPAGNE
Les renseignements recueillis au cours des contrôles nous ont
poussé à entreprendre des traitements compl&nentaires menés du 15 décembre
19'71 au 14 janvier 1972 dans les localités suivantes :
- périmètre de la ferme d'élevage de l'Institut Pasteur (24 ha)
- niaye de Boune (28 ha)
- îlot de Nohour (12 ha)
- mangueraies de Niacwlrab (60 ha)
Ces opérations ont nécessité * .358 litres de Dieldrine à 20 p.100
et le travail de 25 manoeuvres.
La consommation d'insecticide est ici de 15 litres de Dieldrine à
l'hectare.
I V - l - 4 - TROISIEME CAMPAGNE
a> Exécution
---------
Les pulvérisations de la troisième campagne se sont échelonnées du
7 mars au 5 mai 1972. Elles concernent les jardins périphériques situés au
nord-est de Rufisque les niayes proprement dites et le grand Séminaire
Sanbame. Les seuls gîtes de Rufisque ont occup& 3 équipes pendant 22 jours
consécutifs. Ces jardins comprennent des bosquets de manguiers infestés de
glossines, mais la plus grande partie de ce temps de travail a été consade
au traitement des haies vives d'Euphorbia balsamifera qui clôturent les
jardins et dont l'infestation es% probante.
La superficie assainie à Rufisque est évaluée à 186 ha mais le
traitement porte essentielleent sur des bordures ; la consommation d'insec-
ticide est de 12,8 litres de Dieldrine à 20 p.100 à l'hectare.
Pour ce qui est des niayes proprement dites le traitement est
inégal : les galeries qui n'ont jamais r&élé de glossines dès après la pre-
mière campagne n'ont été pulvérisees qu'avec parcimonie, sur une faible hau-
teur 9 au plus 0,50 m, appliquent principalement les notions nouvelles sur
les gîtes de repos nocturne ; en outre dans la végétation seuls les rameaux
et les feuilles ont eté pulvérise,, à l'exclusion des gros troncs d'arbres.
Quant aux niayes ayant révéle des glossines lors des prospections de 1970
leur traitement n'a guère été modifie< DemGne que pour le grand séminairede
sanbame.
Au cours de ces opérations 3.402 litres de Dieldrine CE 20 ont
été pulvérisés correspondant à 22,6 litres par kilomètre linéaire de galerie
ou 56 litres à l'hectare.
b) Résultats
---------
Des contrôles effectues du 8 au 31 mai et du 7 au 31 août 1972
indiquent la disposition des glossines dans tous les gîtes -trait&si
Le tableau qui suit indique une r&apitulation des niayes et des
gîtes traités ainsi que les résultats obtenus aux différentes prospections
entomologiques qui ont suivi les pulvérisations aux dates mentionnées dans
ce chapitre.
. ./ .*

Tableau no II
47
REXAPITULATION DES NIAYES FT DES GITES TRAITES ET
RESIJLTATS DES PROSPECTIONS ENTOMOLGGIQUES
-
T- NO
r&gueur ituation l-contrôles après pulvérisation
e la
TOPONYME DE LA NIAYE
ou
arte
OU DU GITE
superficie
$9
l- 1970
-
'arc zoologique, Dakar
lha
Inconnue
t1
1
[nstitut Pasteur
2,s km
VI
1Y
1
bune
1,2 km
II
11
II
hria
0,5 km
tl
11
III
Gar Massar
3,3 km
11
t1
III
Johour
2,3 km
11
11
IV
Jgalap
170 km
Ii
IV
Iv
Châgane
3,5 km
11
v t
V
satiane
3,5 km
ttt
-
V
Gaga
2,0 km
+t+
VI
bunoune
0,5 km
+ t
VI
Capdounka, Camp jeunesse
3,5 lurI
+
VI iIBellekh et Varia
4,3 km
t+t
VI
&ngalkam-jaFZF
334 @!
ttt
VI
%ngalkam-Agrosto
6,5 km
ttt
VZX.
Seur NDiaye Lô
0,5 km
ttt
VII
;êk
0,5 km
ttt
VII
&h
l,o km
tt
VII
?oflaye - Réserve
2 km
ttt
VIII
<éli-Tiom
llun
Inconnue
VIII \\JGendouf
3 km
ttt
IX
dayemba
7,5 km
ttt
IX
3ambilor - Elevage
0,5 km
ttt
X
VDiougouye
3,5 kil
ttt
X
VlalOkZi
2
km
ttt
XI
dayegui
4 km
ttt
t
t
XI
Jardins
Déni-Bambilor
a
km
tt
XI
Jardins Gorom
1,5 km
tt
XII
Deni Niaye
1,o km
tt
XIII
Jardins D&xiNiaye
6 km
tt
XIII
Déni Biramjardins
2,5 km
tt
.
XIII
Khouroulane, Am Tongcm
3 km
t
XIV
Signane
6,5 km
tt+
XIV
Kalao
llun
Inconnue
xv
Maligueur
7 km
ttt
xv
Gollam
4 k m
ttt
xv
NDiar
4 km
ttt
xv
Jardin GollmNDiar
4 km
tt
xv
Berr Tialène
10,s km
ttt
XVI
Berr Tialènc, branche E
3 km
tt+
XVI
MBayaknord
1,5 km
tt
XVI
MBaouane, Kayar
6,5 km
tt
XVI
Sinthiou Mame Cor
2,5 km
tt
XVII MBidieum
lkm
ttt
XVIII Tamna
6 km
ttt
t
t
XVIII Gadiaga
lkm
ttt
XIX
Ntiaye et Kémye
3 km
ttt
XIX
KeurMBire NDao
2,5 km
ttt
xx
Toldo Noto
a km
+t
A
Niacoulrab
60 ha
Inconnue
vs
VI
If
1V
+.
B
Rufisque, jardins
186 ha
Inconnue
t
CI
t
.
Sanbame
4
ha
Inconuu<
:--
-
-
-
-
-

48
IV -a;. LWI'E CONTRA LA TRYF'ANOSOMIASE A TRYPANOSOMA VIVAX
CHEZ LES ANIMAUX DE LA REGION DES NIA=S
A la fin de la seconde campagne de lutte contre les glossines dans
les Niayes du Sénegal, une op&ation a été menée dans cette même région chez
les animaux pour lutter contre la trypanosomiase à Trypanosoma vivax. Cette
région heberge environ 9.500 à 10.000 bovins &Partis comne sui??-
Departement @Z Thiès
NDiar .....................................
1300 bovins
Keur I‘loussa ...............................
700 ?I
MBissao ...................................
200 R
Tor Diender ...............................
1000 i7
tipartement de Tivaouane
NDèye .....................................
900 r’
Keur MBire NDao ...........................
700 F?
Thiadène Darou Alpha ......................
500 "
Keur Samba Yacine .........................
700 It
Noto Gouye Diama ..........................
800 "
R&ion du Cap Vert
Rufisque et Bambilor ......................
2700 "
Total ..........
9500 bovins
D'un point dl vue conceptuel, le traitement des animaux dans les
villages situ& autour dës niay,,-39 pratiqué après les campagnes de lutte
contre les glossines, doit conduire à une diminution du nombre des animaux
infectés et: pourvu que tous les ‘animaux soient traités, on peut escompter
avoir une zone indemne de trypanosomiase et le?3 mesures conservatoires seraient
peu on&euses du fait que les cznimaux ne sont pas nombreux dans la région,
Une campagne a donc Et6 entreprise dans les villages des niayes en
utilisant l'A&turate de Dinamizène (B&nil), à la Jose de 3,5 mg/kg de la
solution à 7 p.100, voie I.M.. Le traitement est gratuit; le médicament a été
fourni par la Direction de l!Elevage.
Au total, le traitement a porté sur 6233 bovins, 78 chevaux et
2 ânes se répartissant ainsi :
- Thiès et Tivaouane
- Nombre de bovins trait& ....................
4604
- Quantite de b&énil à 7 p.100 (ml) .......... 46525
- Nombre de troupeaux .........................
100
- Prélèvements pour analyses ..................
469
- Autres traitements : chevaux ................
78
!?
I!
: Snes ...................
2
- Cap-Vert
- Nombre de bovins trait& ....................
1629
- Quantité de mcdicament (ml> .................
15455
- Nombre de troupeaux .........................
40
- F!rélevements pour analyses ..................
129

49
On voit que 65 p.100 des animaux ont pu être traites dans cette
campagne. Tous les troupeaux n'ont pas été présentés aux Equipes de d&gara-
sitage et il est à noter que les éleveurs sont peu habitu& .& ces traitements
collectifs non obligatoires comme les vaccinations contre les maladies
microbiennes.
Cette opération n'a pu être reprise à la troisiSme campagne. Il
est certain qu'elle est d'un cra7nd interêt. Le Laboratoire de Frotozoologie,
a la recherche d'une souche de T.vivax dans les niayes, n'a pas &ussi à
en trouver pendant toute l'année 1972, alors qu'antérieurement il suffisait
d'une ou deux sorties pour être en mesure de &colter une souche.
a

50
C H A P I T R E V
BILAN DES TROIS CMPfiGNES ET PERSPECTIVES DsAV.ENIR
V - 1. QUELQUES DONNEES NUMERIQUES
V-l- 1. LONGUEUR ET SUPERFICIE DES GALERIES TRAITEES
Au cours de la première année, seuls 83 lun de galeries ont été
traitées, correspondant principalement aux niayes mentionnées dans le projet
de base. Si les opérations S'&aient exclusivement limitées à celles-là
l'ensemble des niayes auraient connu à br&e @chéance une tiinfestation
totale, Par suite d'une extension considérable, la longueur des galeries trai-
tées s'élève à 150 km en 1971 et 151,6 kù en 1972. A cette étendue s'ajoutent
251 ha de végétations diverses traitées en 1972.
La superficie totale traitée est cependant difficile à évaluer du
fait que la largeur des galeries est loin d'être uniforme et aussi parceque
beaucoup de niayes r&iduelles et de jardins ont subi un traitement limité.
Elle ne peut pas être calculée non plus à partir de la consommation d'insec-
ticide car celle-ci varie selon que la végctation est plus ou moins dense.
Toutefois on peut estimer approximativement cette superficie à
851 ha correspondant à un minimum de 600 ha pour les niayes et à 251 ha
h
pour les autres types de végétation.
Pour ce qui est des niayes proprement dites, le traitement des
600 ha vise 3 rendre propice un élevage .-améliore sur une superficie d'au
moins 36.500 ha (obtenue en multipliant la longueur relative à l'aire
d‘extension des niayes assainies, soit 36,5 km, par 10 km mesurés à partir
du littoral atlantique).
V-l- 2, COI~SOMM4TION D'INSECTICIDE
La consommation de Dieldrine à 20 p.100 est la suivante :
Première campagne 1970 ....................
1.378 litres
Deuxième campagne 1971 ....................
5.322 "
Traitement complémentaire 71-72 ...........
1.858 fl
(Rufisque
2.382
li
Troisième campagne 1972 ...CNiaye s
......
........
4.780 "
Total . . . . . . . .
15.720 litres
Les normes de consommation d'insecticide par-unité de surface
sont assez difficiles à fixer. Les causes de variation sont nombreuses :
densité de la végétation à traiter, hauteur du traitement, débit de l'ap-
pareil de pulvérisation, de& de r&olution du jet à la sortie du gicleur,
excès ou défaut d'application du manoeuvre, vitesse de progression pendant
la pulviirisation . . . Les chiffres obtenus sont assez variables. Pour 1970
la consommation d'insecticide est de 16,6 litres par kilomètre linéaire,
contre 35 1 en 1971 et 31,6 litres en 1972. Il faut considii-rer la consom-
tion de 1970 comme pas trop parcimonieuse. Une consommation .moyenne de

51
35 litres par km liAaire nous eemble raisonnable. L'abaissement à 31,6 1
&sulte de l'abaissement de la hauteur d'application de l'insecticide en
1972. Ces consommations moyennes correspondent respectivement à 350 1. et
316 1. de dilution par lun linsaire. Une étude de factibilité r&li&e par
A.Challier au niveau de la Somone &alue la consommation entre 350 1 et
700 1 de dilution suivant les CI~
cd9 ceci ;3. titre dexomparaison.
Les statistiques de consommation dPinsecticide à l'hectare
donnent pour les niayes 4,12 l/ha en 1970, 8,87 l/ha en 1971 et 7,96 l/ha en
1972. Les observations sur la consommation kilometrique valent pour celle
à l'hectare de niaye. Dans les op&ations autour des périm&res de Niacoulrab
et Rufisque on obtient une moyenne de 17 litres à l'hectare, ce qui est assez
élevé comparé à la moyenne obtenue pour les niayes, mais s'explique par le
fait que l'application a souvent oor& sur un sous-bois continu et de grande
superficie et n'a pu &re sélectif et discontinu qu'avec les bordures
d'Euphorbiacées.
Là encore nous ne pouvons pas parler de norme de consomma-
tion, étant don&. la ,grande diversité des types de végétation pulvérisée.
Le principe premier qui guide dans l'utilisation de l'insecticide est d'en
répandre le moins possible sans perdre la certitude de l'efficacité.
V - 2, ANALYSE DES DEPENSES
v - 2 - 1. PF?EMIERE CAMPAGNE
I Chapitres I Ctidits 1 @penses
lEquipement
( 7.950.0001 6.413.424
Fonctionnement
1.490.000 1.298.495
/Personnel
l
4.380.0001 1.538.363
l Total
f 13.820.000) 9.250.282
v - 2 - 2. PREMIERE ET DEUXIE?~ CAMPAGNES
Chapitres
Crédits
Dépenses
Equipement
7.950.000
7.535.539
Fonctionnement
3.255.000
2.853.196
Personnel
8.760.000
3.981.390
Total
19.965.000 14.368.125
. . / . .

52
v- 2 - 3. LES TROIS UV'TPAGNES
_ ------a..
Equipement
7.950.000
_------
-
-
-
Fonctionnement
4.910.000
.-- --
"Personnel
13.140.000
26.000.000 26.000.000
--_---_- - --.--
v- 2 -. 4, ENTILATION DFS DEPENSES
_--y
Achat d'insecticide ..*..,,.........*........
5.889.750
Achat de vGhicules, de pulveriztteurs)
de mat&iel et &-tuipement divers
1 . . . ..I.
5.935.850
Frais de personnel e.*.,.....,.,...........n.
7.400.369
Fonctionnmnt ..,...*......................*
6.774.031
. .
-
TOTAL . . . . . . . . . . . . . . 26.000.000 CFA
v .* 2 . S. COlWJXt-AIRES
"-
-.
Il apparaît des Ecarts notables entre l'estinwtion et le coût &el.
suivant les chapitres: notarw?ent en ce q.ui concerne le personnel et l'fq.uipe.-
ment. Les d&enses en personnel sont .inft%ieures aux pr&isions du fait que les
cmpqpes ont eu une dur&e inferieure d'au moins 30 p.100. P~ar contre, les
depenses d'i;quipement sont de loin sup&icure,Q par le seul fait de l'insec-
ticide : 15.720 litres ont t?t& utili&, <JU lieu des 4500 initialement prévus.
Celles. ci compensent celles-l&, sinon les campa-ries n"auraient pas pu aboutir
sans dZle;.yation de crPdits suppl&mentaires.
Les cr&-lits de fonctionnement ont
<G Grieusement enta&!s par de,c tiparations -I-r& onCreuses des vehicules
Land Rover mis à la disposition des C;quipes.
Le prix de revient du traitement est de 57,395 francs par kilomGtre
lineaire traité ou encore 10,138 francs à lshectarec compt-abiliaes les vihi-
cules et l;&yipement pouvant servir A d'autres fins. Si l'on considère que
les traitements doivent permettre un bon klevaw sur 3G.SOO ha., le coût
de l'hectare assaini revient A 712 francs. Des op&ations pwtiquees ailleurs
dans les annees 1969 ,1962 indiquent des coûts variables (62.500 francs par
kn 1irGai.rë en 1961,, au Cameroun
225 francs l'hectare de @tura?e assaini
125 francs l'hectare assaini en Rzpublique Centrafricaine en 1962...)
Les critères d'évaluation de la su-rerficie assainie ne sont pas les mêmes
partout et nos prix sont aussi un reflet du coût actuel des biens de prcduc~-
tion qui a consid&&lemen-t auTrTrler$G.
/
.* l *

53
Iv-3- RESULTATS D ’ DJSEMiXJZ
-
-p-w-
Aux dernières enquêtes entomolog$ques,
il apparaît que la fi-ion des
niayes est indemne de Erlossines.
Les cas de trypanosomiase chez les animaux
sont devenus tres rares. Les cas de maladie du sommeil font l'objet de
recherche systcimatique IAm test d'immunofluorescence indirecte et &aluation
du taux d'Ip1'1 à l<Institut Pasteur de Dakar et il semble que la situation se
soit consid&ablement gvn?'lior6e.
@&-y-ES enqu?kes d’OJ?k~iOn a~p&s d+?s vill+ge.oiS
&&fi&hS de
ces op&ations prennent Acte de leur satisfaction.
IV -- 4
EFFETS ÎJIXATIFS
Il y a !ieu de ne pas perdre de vue que l'utilisation des pesticides,
s'il donne souvent des r&ultats heureux pour l'économie a-icole ou pour
la santé publique, est malheureusement suivie dieffets négatifs qu'il est
malaisé d'apprécier imm6diatement dans la plupart des cas. La toxicit6 des
produits utilises, leur persistance plus ou moins lonstemgs dans la nature,
entraînent des troubles allant de l'intoxication à l'&ablissement de
déséquilibres biologiques défavorables.
Dans le cas pr&ent au oours des operations, nous avons eu à
déplorer lPintoxication de quelques animaux q.ui ont @tu& dans les niayes
pulverisées en dépit de mises en garde r6iti;rées. Ces faits ont et6 observés
à Sanzalkam 9 D.wbi.lor,
et M'Eidiewn. A notre connaissance le nombre
d'animaux gravement intoxiques est risune quinzaine ,dont quelques uns morts.
La faune des niayes 3 pu souffrir des traitements en particulier
les reptiles : les varrlIs (varanus niloticus)et les serpents, dont plusieurs
espèces dangereuses (%.tis ;is viridis, I$jaHlaje).
--
,- -.-_-._-
Lespoissons et les &traciens ont plus souffert des années de
sécheresse que des pulverisations,
A l'heure actuelle tous les marigots
qui drainent les niayes sont à sec et les es@ces aquatiques qui les peu-
plaient ont disparu mais on peut penser que ces marigots pourront vite se
repeupler à partir des lacs permanents. une fois l,a pluviosité? redevenue
normale.
Les @seaux nIont pratiquement -pcas et& touch@s du fait que l'insec-
ticide a toujours 6té appliqu6 SUT' une faible hauteur et habituellement on
ne trouve pas de nids à ce niveau.
Plus affectes certainement seront les Invert~br~is ,surtout frthro-
podes terrestres, dont les Insectes. qn ne pourra en juger qu'avec suffisam-
ment de recul mais il faut reconnaître oue des esp"ices sont menacées et
qulun repeuplement ne pourra se faire qu'fivec celles qui ont une Gcologie
mixte nia.ye-savane. ?+rmi elles des Coleontères, Lépidonteres, Diptères,
Komoptères. IGteroptères...
Certaines esp&es sont d&&.tes des niayes seule-
ment I des Opillons tel S'an@ka.mia villiersi, des Odonates des genres
-
-
-
-
Lestes et En&la~~.
.- -
Nous avons cependant bon espoir q~~ellcs ne disparaîtront
pas car ceTest pas toute la r&,ion des ;\\liay»s qui a recu ces pulvérisations.
G
Sur le plan de la flore aucune craintf du fait de 1"utilisation de
lsinsecticide àux dilutions pratiq&es. Les dommaTes viennent d'autres horizons
Les niayes ont une survie fortement compromise par une utilisation in-tempes--
tive faisant peu cas de leur conservation. ï%ja- +zn 1939, TROCHAIN insistait
sur la n&essité de prot@er les niayes,alors de plus en plus exploitées.
9

54
"A l'heure actuelle les cultivateurs., notamwnt les maraîchers, y opèrent
d'impWants d6broussaillements,
tandi s que l'exploitation intensive du vin
de p0-e par sai~nee détruit wu à peu la palmer2ic. De nombreuses niayes
ont aujourd'hui disparu, d'autres ont &t6 &zofondément modifi&s..."
Combien sont actuelles ces phrases krites par P>.VILLIERS en 1957 ! Si lion n'y
" prend gas garde les niayes auront bientôt tout perdu leur structure actuelle -
IV - 5 .. IIESURES COXSERVATOIRES
---11-
Le but visé d3ns ces campapes dc.1 lutte czt singulièrement l'éra-
dication des $ossines comw devant concourir avec d'autres &ions au déve-
loppament agricole de la r6-ion des niayes. Les principes qui les ont zuid&s
et la tactiq,ue mise en oeuvre. ont certes conduit. 'Y La disparition actuelle
des glossines sans qu':îl soit objectivement possiblt: & parler d'kadication
de celles-ci.. Eradication dans le cas ptistsnt si~ifie population de glos-
sines epale a z&-o ad infinitum. Il ne serait pas rkliste d'en juger quelques
mois seulement apr2??iFfm des optkations. Des prospections nombreuses et
rép&tées dans les mêmes sites trait& pourront seules:2 la longue,permettre
d'extrapoler a l'&adication si l'on ni.a pas trou& de qlossines après
plusieurs contrôles. On peut cepend:znt dire l~vec certitude que toute trans-
mission de trypanosomias e sera irr&.lisable pend,ant trk lon@mps dans la
r$ion pur peu que l'on surveille &tentSvcment les faits épid&m.iologiques.
Dès lors 13 sauvegarde des &sultats acquis sFim~sc. ~\\TOUS penscns
indispensable
de proc6der $3~ cperations suivantes :
deux prospections annuelles exhaustives dans les nia-es, chacune
mois, et ce, pendant q~uatre ann6es consécutives
les détails du
. _ _
protocole d'enquéte sont à definir.
2 - dans l'éventualiti de la dkouverte d'une ou plusieurs p;lossines
dans une palerie, evaluer les risques de &infestation et mener une op&ation
ponctuelle et très silective quant à la nature des oîtes potentiels et des
produits A utiliser. Les moyens pur cela sont de faible importance.
3 _ 12 où l'on Cr&ique des 6leva-YY13 de haut rendement svaluer la
situation sanitaire au point de vut: tryp~anoG2miass traiter,lê cas éché;rnt,.
les zkmaux prkents dans l'exploitation, unt? seule fois,, et ensuite veiller
seulement 2 ne pas y introduire d'animaux avant C?c s'$tre ~assur-6 qufils ne
sont pas trypanosom&. L'im~~-~~t~ancc des vecteurs mGc2niquesj
.est ici assez
faible, mais il est bon d'en tenir compt::.
4 "A Dans le cas de la maladie du sommeil wursuivre les dépistages
dans les villages traditionnellement menacés.
-

55
CONCLUSIO?JS
La lutte contre les ~lossines et plus ~+n&alement contre les
insectes vecteurs de maladies est une action difficile et de lonpue haleine.
Les moyens utilisés jusqu'à nos jours font ,?ppel surtout aux pesticides
qui sont, il faut dire, des mm-s à double-: tranchant. T$ut cn souhaitant que
des &thodcs de lutte fondécs unique-:nt sw la biologie fassmt rapidement
pro-csser en cc domine, on nc pcut rs,u&e qu'admttre qur: les insecticides SO
sont encor les seules amcs vrament opkaticnnelles ct en beaucoup de
regions il smbl~ urgent d'm ur>er d la fin pour lutter contre les glossines.
Ih-lS ce pays qwlques îlots r&iduels situ& sur la Petite-C&e
(1% marigot de Nougouna et la Somone) sont ii assainir,, Plus au sud de t&s
gancks 6tendues sont infestks de ~1ossines mais 12: 1'ixmensi-t~ de la
tâche appelle, avant toute ca~~,~nc dc lutte; ~UXICCU.~ d'%-udes p&alablt?s
d'opportunit5 et de factihilité en rapport avec des plans Pr&is de d$ve-
loppement rG$ional. Puissent ces campaFc;s :ncn&s c?,ans les niayes du Sér&~al
aider 21. cnvisawr dsautres actions avec plus de lucidité ct 2 les mener
avec plus dl2 p&ision.
L'auteur du p&smt rapport tient & rwercier tous les agents qui
ont particip6 aux czm~xwnes de lutte avec un dévowmcnt exemplaire,.no~~ent :
MN, KBE, SEYE, IQWE..DI&JF, du L&oratoirc national de l'??leva-e ct de Rccher-
ches v&&inairtx, Dar-Ji;rnn :: MK, Cheikh Sadibou DIOP 2 du Service des
Eaux et For$ts ; M. Iiabibou DIEDHIOU, infirmier major des Gr~andes End<mies,
Bi~gnona ; J4M.SECK3 GASS@4~:, M3ODJ, DIOP, SYLLA, KANDINGUE du Servict; de
1'Elevage. Il les associe a ce travail.

56
.ANONYME (1968) - Statistiques du I$nistii,re de la Santa Publique, S~nég&
CWLLIER(A.) ct a1.(1971).
Observations sur 17&colo+ de Glossina palpalis gmbiensis
--.--- =
--II
Va.nderpl:ank, 1943 et projet de czrnpa,ge de lutte dans le foyer de
la Petit62 COtc (Somonc et Mou~ouna, Rgpublique du Sén&al.
EnquEte &J 24 février au 13 TEKS 1971). m* Rapport O,C.C.G.E..,
C&tre !$.KWZ no 75/ENT.71.
MOREL (P.C.) et TOC! (S.M.)(1967).
~lossjna. palpalis Gambiensis Vand~rrpl.nk; 1949 (Di@?ra> dSlS la
/ .
-LL-------.~.
re,glon des Niaycs set sur la Petite Côte (RGpublique du SÉ-n&pal).
Re$,Elcv.M~d.V&.Pays trop. 20 (4) : 571-578.
-.-- - - - - -
MOUCHET (J.), DEWS (A.) Gt YVORE (P.> (1961).
La campa-c exp&imentalc de lutte contre Glossina tachinoides
_ -.--_ -~-
blestw. à Lo;one - nirni (R<publiquc du Cameroun et mEq=du
Tchad). Bull.Soc.P;ltho.exot. 54 (4) : 975-892.
,p_L-.l_.---- -.-
'DURE (S.M.) (1968)
R$artition $oraphiq.ut3 et &olo& spé:ci&e des ~lossincs au
Sénégal. Control of Livestock Insect Pcsts... Vienna, AIEA,pp.89.-93.
-
-
-
-
- --_-w.. .A- SI --
TOURE (S.M.> (1970)
Rapport sur la prcmierz campa~e de lutte contre les -1ossines dans
la rfi?ion des Niayes du S&&a1 en vue. dc l'éradication des trypa-.
.
r~oso~~~sc.s.~b.nat.El~v.~~ch~'v~~~~-~~~~n
.--,- .- 2 -
-
-
TOURE (S.M.) (1971)
Cor&%%s entomologia+es relatifs a la premièm+ campane de lutte
contre les glossines dans les Niayes du Si<&@. No-t~s pour la
préparation de la seconde campagne. Ibid.
-_- .-
TOURE (S.M.> (1971)
Rapport sur la deuxigme campagc de lutte contre les $ossines
dcans la rczion des Niayes du S&négal ., , Ibid.
-.-
TOURE (S.M.1 (1972)
Conttiles entomologiques relatifs ,$ la seconde ?JLn& do la campagne
de lutte contre les glossines dans les IGoayes du S&@al. Notes
pour la pr$aration de la troisi$me ccmpagne. Ibid.
.--
VILLIERS (II.) (1957)
Aperr,u sonunaire sur le peuplement des niayes de la J?resqu7île du
*
Cap-Vert (SénG~.al),
Bull.IFAH tome XIX, s&.A.nOl, pp.333-345.
-.--. -
YVORE (P.>, DESROTOUR (J.1 et a1 (1962)
.
Campagne d'&adi.cati?% do Slossina fuscipzs ftmc:s Ncwst. par
-.-y-s;- --5-.-adw. .--
pulv&isa.ti.on dc. dieldrine ;7n Rcpubliqwc Centrafri~inc.ISCTR
- - .
(62/18), Conakry, 9e réunion.
.-
Les photographies du présent rapport font partie d'une S&ic- de
photos en noir ct blanc prist-s eu cours des czm-,~nes.
D(akar, Ier novembre 1972

Photo No 1 - Structure d’une niaye conservée
t
4
P h o t o N” 2 - N i a y e d é g r a d é e

P h o t o No 3 - G î t e da GLOSS!N.4 P,4!.PAEIS GAMBIENSIS d a n s l e s Ni:yzs
4
Photo No
4 - E q u i p e d e p u l v é r i s a t i o n
Tenue de Travail

P h o t o No 5 - Mangueraie infestée de glossines
t
Photo No 6 - Euphorbiacées infestées de glossines