institut Sénégalais de République Française J...
institut Sénégalais de
République Française J
Recherches Agricoles
Mission de Coopération
ISRA LNERV
et d’action culturelle
Dakar
Dakar
Sénégal
Sénégal
RAPPORT DE FIN DE CONTRAT
LABORATOIRE DE PATHOLOGIE AVIAIRE
ISRA LNERV - PRODEC 56
Janvier 1994 à août 1997
Brigitte ARBELOT
CIRAD EMVT
Montpellier
France

Septembre 1997

I
1. LE LABORATOIRE DE PATHOLOGIE AVIAIRE. . . . . . . . . . . . . . . ..~.........................................................3
i .i . LES AVICULTEURS ......................................................................................................................
3
1 .l .l . D’où viennent-ils? ..............................................................................................................3
1.1.2. Qui sont-ils? .......................................................................................................................3
1.2, DOMINANTES PATHOLOGIQUES ...................................................................................................
4
1.2.1. Variations saisonnière et annuelle des pathologies ..........................................................4
1.2.2. Evolution des pathologies en fonction du type de production ..........................................4
.
1.2.3. Parasitologie ......................................................................................................................6
1.3. LE COUT DES PATHOLOGIE DANS LES PRODUCTIONS AVICOLES ...................................................
6
1.3.1. Production de poulets de chairs........................................................................................6
1.3.2. Production d e poules pondeuses.. ....................................................................................7
1.4. LE CONTROLE DES POUSSINS D’UN JOUR ET DES REPRODUCTEURS ............................................
8
1.5. L’AUTOFINANCEMENT D U LABORATOIRE......................................................................................
8
1.6. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION ..........................................................................
9
2. LES ACTIVITES DE RECHERCHE . . . . . . . . ..*........~.....................*....................................*...............10
2.1. LES ETUDES SUR LA FILIERE AVICOLE SENEGALAISE .................................................................
10
2.1 .l . Organisation de la filière avicole senti-industrielle a Dakar.. ...........................................10
2.1.2. Typologie des aviculteurs dans la zone du Cap-Vert au Sénégal ..................................10
2.1.3. Etude économique de la filière avicole semi-industriels .................................................i 1
2.1.4. Enquête en aviculture villageoise....................................................................................1 1
2.1.5. Comparaison des filières Sénégalaise et Burkinabé ......................................................12
2.2. ETUDES DES PERFORMANCES T E C H N I C O-ECONOMIQUES DES ELEVAGES INDUSTRIELS ..............
12
2.2.1. Suivi poulets d e chair.. .....................................................................................................12
2.2.2. Suivi des élevages de pondeuses ..................................................................................13
2.2.3. Essai de comparaison de 3 souches de poulets de chair en milieu réel .......................13
2.3. ETUDE DES PATHOLOGIES AVIAIRES ........................................................
...* ..............................
14
2.3.1. Etude de la maladie de Gumboro en élevages industriels dans la zone de Dakar ....... 14
23.2. Etude comparée du parasitisme digestif du poulet dans les élevages semi-industriels et
traditionnels de la zone des Niayes.. .........................................................................................14
2.3.3. Enquête sérologique sur la prévalence des principales pathologies aviaires au Sénégal15
2.3.4. Etude des programmes vaccinaux réalises en aviculture industrielle et traditionnelle au
Sénégal ......................................................................................................................................16
2.3.5.
Comparaison des techniques d’analyses sérologiques .................................................16
2.4. PERSPECTIVES D’ACTION ............................................................
,...........,.,............................,.. 17
2.4.1. L’hygiène des élevages avicoles .....................................................................................17
2.4.2.
Les coccidioses aviaires ..................................................................................................18
3. LES MISSIONS D’APPUI ET LES ACTIVITES DE FORMATION .m...........*.............................,...1 9
I
3.1. MISSIONS D’APPUI .....................................................................................................................
19
3.2. STAGIAIRES FORMES AU LABORATOIRE DE PATHOLOGIE AVIAIRE ..............................................
19
3.3. PARTICIPATION AUX FORMATIONS DES AVICULTEURS, TECHNICIENS ET VETERINAIRES.. .......... ..2 0
3.3.1. Participation à des séminaires .........................................................................................20
3.3.2. Documents de formation.. ...............................................................................................20
1

4. ANNEXES
4.1. ANNEXE 1 : LE PROJET DE DEVELOPPEMENT DES ESPECES A CYCLE COURT
4.2. ANNEXE 2 : TYPOLOGIE DES AVICULTEURS SENEGALAIS
4.3. ANNEXE 3 : COMPTE D’EXPLOITATION THEORIQUE POUR 1000 POULETS DE CHAIR
4.4. ANNEXE 4 : COMPTE D’EXPLOITATION THEORIQUE POUR 1000 PONDEUSES
4.5. ANNEXE 5 : TARIFS DES ANALYSES EFFECTUEES AU LABORATOIRE DE PATHOLOGIE AVIAIRE
4.6. ANNEXE 6 : PRIX DE REVIENT DES ANALYSES EFFECTUEES AU LABORATOIRE DE PATHOLOGIE
AVIAIRE
4.7. ANNEXE 7 : COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL DU LABORATOIRE DE PATHOLOGIE
AVIAIRE
4.8. ANNEXE 8 : LISTE DU GROS MATERIEL ACHETE DANS LE CADRE DU PRODEC ET MIS A LA
DISPOSITION DE L’ISf?A
4.9. ANNEXE 9 : ORGANISATION DE LA FILIERE AVICOLE SENEGALAISE
4.10. ANNEXE 10 : L’AVICULTURE VILLAGEOISE DANS LES ZONES DE DAKAR ET DE KAOLACK AU
SENEGAL
4.11. ANNEXE 11 : COMPARAISON DES FILIERES AVICOLES SENEGALAISE ET BURKINABE
4.12. ANNEXE 12 : SUIVI DES ELEVAGES DE POULETS CHAIRS DANS LA ZONE DU CAP-VERT
4.13. ANNEXE 13 : SUIVI DES ELEVAGES DE POULES PONDEUSES DANS LA ZONE DU CAP-VERT
4.14. ANNEXE 14 : COMPARAISON DE 3 SOUCHES DE POULETS DE CHAIR EN MILIEU REEL DANS LA
ZONE PERIURBAINE DE DAKAR
4.15. ANNEXE 15 : ENQUETE SEROLOGIQUE SUR LA PREVALENCE DES PRINCIPALES PATHOLOGIES
AVIAIRES AU SENEGAL
4.16. ANNEXE 16 : ETUDE DES PROGRAMMES VACCINAUX REALISES EN AVICULTURE AU SENEGAL
4.17. ANNEXE 17 : INTERPRETATION DES TITRES IHA, ELISA KPL ET IMMUNOCOMB
4.18. ANNEXE 18 : COMPTE RENDU DE LA MISSION DU CNEVA PLOUFRAGAN « HYGIENE DES
ELEVAGES AVICOLES », MR DROUIN, 20 - 25 JANVIER 1997
4.19. ANNEXE 19 : COMPTE RENDU DE LA MISSION DU CNEVA PLOUFRAGAN « LES COCCIDIOSES
AVIAIRES », MR REPERANT, 16 - 21 JUIN 1997
2

1.
LE LABORATOIRE DE PATHOLOGIE AVIAIRE
Le laboratoire de pathologie aviaire a été mis en place dans le cadre du PRODEC (annexe
4.1). II est intégré au service de microbiologie de I’ISRA et bénéficie des locaux et du gros
matériel de laboratoire. Une technicienne a été formée pour assurer le bon fonctionnement
du laboratoire. Elle doit être embauchée par I’ISRA en 1997 et a bénéficié depuis 1994
d’une indemnité allouée par le projet. Les services proposés par le laboratoire sont les
suivants :
l autopsie,
l parasitologie,
l bactériologie et mycologie,
l sérologie.
Pour des raisons d’emploi du temps, toutes les données sur le laboratoire couvrent la
période de janvier 1994 à août 1997 (année 1997 incomplète).
1.1.
Les avicuiteurs
1.1.4. D’où viennent-ils?
La majorité des aviculteurs viennent de la zone des Niayes (zone périurbaine de Dakar),
De 1994 à 1997, on observe une légère hausse des aviculteurs venant des Niayes au
détriment des aviculteurs urbains. Ceci peut être lié d’une part à l’installation de plusieurs
vétérinaires privés encadrant les aviculteurs périurbains -et envoyant parfois des cas au
laboratoire et d’autre part à l’action de formation-vulgarisation du projet axée
principalement sur cette zone (Tableau 1 ~3).
Tableau 1 : Provenance des aviculteurs (en % d’aviculteurs venant au laboratoire)
1994
1995
1996
1997
Total
(n=94)
(n=124)
(n=91)
(n=75)
(n=384)
Dakar (n=85)
28
24
1 9
16
22
Niayes (n=275)
68
69
73
79
72
Thiès (n=12)
1
6
2
3
3
Régions* (n=12)
3
1
7
3
3
* les régions correspondent aux zones de Kaolack, Djourbel et Kolda
1 .1.2. Qui sont-ils?
Les aviculteurs venant au laboratoire ont été comparés à la classification réalisée par la
typologie des aviculteurs Sénégalais dans la zone de Dakar (annexe 4.2). Dans cette
dernière, les aviculteurs au sens strict représentaient 16% de l’échantillon, les salariés
61% (personnes qui travaillent dans le secteur public ou privé et exercent l’aviculture
comme activité professionnelle secondaire) et les éleveurs urbains 23%. La proportion
d’aviculteurs est supérieure dans l’échantillon constitué par les utilisateurs du laboratoire
sur une période de trois ans (Tableau 2 ~4). En effet, les personnes exerçant l’aviculture
comme principale activité professionnelle sont plus présentes dans leurs élevages et
peuvent s’en occuper mieux.
3

P
Tableau 2 : Classification des aviculteurs d’après la typologie (en % d’aviculteurs
venant au laboratoire)

1994
1995
1996
1997
Total
Aviculteurs (n=98)
30
37
40
21
33
Salariés (n=l20)
38
34
35
57
40
Urbains (n=82)
32
29
25
21
27
7.2. Dominantes pathologiques
1.2.1. Variations saisonnière et annuelle des pathologies
Quelle que soit l’année, les trois principales pathologies en aviculture sont la maladie de
Gumboro, la colibacillose et la maladie de Newcastle. Ensuite viennent la maladie de
Marek et les salmonelloses. Hormis la maladie de Newcastle, plus fréquente en saison
sèche, les autres pathologies ne semblent pas sévir préférentiellement à certaines saisons.
Tableau 3 : Evolution annuelle et saisonnière des pathologies aviaires
*
1 9 9 4 (n=103) 1 9 9 5 (n=l32) 1 9 9 6 @=94) 1997-@~84)
T O T
_________ ---_---___-- - - - - - - - - - - _ _ __-_----_
_---_
SS SP TOT SS SP TOT SS SP TOT SS SP TOT (n=413)
Coli 26 5 22
12 27
15 29 3 21 25 20 24
20
-
Salm 10
8 4 5
2 14 3 10 6 5
6
6
AutB 5 5 5 5
4 3 2
3
Mar
11
5 10 8 7 7
15 21
17 13 35 18
12
ND 6 5
6 17 10
15
11 10
12
31 10 26
14
IBVD
15
60 23 20 17 19 15 27 19
17 15
17
20
Var 2 5 3
2 7 3
2
toc 5 5 5 3 1 5 3 4 1 1
3
Helm
1
1
195 1 1 5 2
1
-
Spiro 2 5 3
2
1,5 3 2
2
Asp
1
1
072
MG 2 2 2 3 2 3 3 3
1
1
2
I
MS 2
1,5
1 14 5
2
Légendes :
SS :
saison sèche (janvier à juin et
SP :
-
saison des pluies (juillet, août,
octobre à décembre)
septembre)
Coli : colibacilloses Var : Variole
Salm : salmonelloses
toc : coccidioses
Aut B : autres bactéries : protéus, Helm : helminthoses digestives
pseudomonas, staphylocoques et
Spiro : spirochétose
-
streptocoques
Asp :
aspergillose
Mar :
Marek
MG:
Mycoplasma gallisepticum
ND:
Newcastle
MS :
Mycoplasma synoviae
IBVD :
Gum boro
1.2.2. Evolution des pathologies en fonction du type de production
Chez les poulets de chair, les deux pathologies dominantes sur la période d’étude sont la
maladie de Gumboro et la Colibacillose (Tableau 4 ~5). Puis, selon les années, les
salmonelloses, la maladie de Newcastle ou les coccidioses viennent en deuxième position.
4

On constate également l’apparition du premier cas de maladie de Marek chez les poulets
de chair en 1997.
Tableau 4 : Pathologies des poulets de chairs
1994
1995
1996
1997
Total
(n=50) (n=67) (n=36) (n=24) (n=l54)
Colibacilloses (n=47)
24
24
25
42
31
Salmonelloses (n=l8)
1 6
6
1 1
a
1 2
Autres bactéries* (n=5)
6
2
3
3
Marek (n=l)
4
015
Newcastle (n=l4)
2
1 0
14
4
9
Gumboro (n=44)
22
27
3 0
1 7
29
Variole (n=2)
4
1
Aspergillose (n=l)
2
0,s
Coccidioses (n=ll)
6
1 0
3
7
Helminthoses digestives (n=l)
2
0,s
Mycoplasma gallisepticum (n=2)
3
1
Mycoplasma synoviae (n=l )
3
0,5
* autres bactéries : protéus, pseudomonas, staphylocoques et streptocoques
Chez les poules pondeuses, les trois pathologies dominantes sont, selon les années, la
maladie de Marek, la maladie de Newcastle et les colibacilloses (Tableau 5 ~5). La maladie
de Gumboro vient généralement en quatrième position.
Tableau 5 : Pathologies des poules pondeuses
* autres bactéries : protéus, pseudomonas, staphylocoques et streptocoques
Si en 1997 la maladie de Newcastle a été fréquente, elle n’a cependant pas entraîné des
mortalités importantes chez les pondeuses comme se fut le cas en 1995, mais a été
responsable de pertes économiques indirectes par le biais des chutes de ponte. Ceci peut
être lié à une amélioration de la qualité de la protection vaccinale contre cette pathologie
grâce à une sensibilisation importante entreprise depuis 1994 (utilisation du vaccin inactivé
huileux).
5

1.2.3. Parasitologie
Hormis quelques cas de parasitisme seul, les cas observés au laboratoire sont
généralement associés avec d’autres pathologies, principalement la maladie de Marek et la
maladie de Gumboro. Si les coccidioses graves, responsables de lésions nécessitant la
mise en oeuvre de traitements, sont peu fréquentes (Tableau 6 p6), nos données ne
permettent pas de mesurer l’importance des pertes économiques liées aux chutes de
performances (retard de croissance et chutes de ponte).
Tableau 6 : Evolqtion saisonnière et annuelle du parasitisme
1994
1995
1996
1997
_ _ _ _ _ _ - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - _ _ _ _ _ _ _ TOT .
55 SP TOT SS SP TOT SS
SP TOT SS SP TOT
toc
6
10
7
11
7
10 11
31 17 17
15
17 12
toc+
2
2 6 3
5
17 7
14
15
3
6
Hel
1
10
3 5 14 7
11
3 8
11 5 9
7
Hel Coc 2
5 3
1
1
3
2
5
5 5 2
Hel C~C+ 1
1
0,5
Légendes :
SS :
saison sèche (janvier à juin et
SP :
saison des pluies (juillet, août,
octobre à décembre)
septembre)
toc :
présence d’oocystes de coccidies Hel :
présence d’helminthes digestifs
au niveau intestinal et/ou caecal
(ascaris et ténias, un seul cas
sans lésions graves (Indice de
d’hétérakis sur les trois années)
Reid= i -2, traitement non
Hel Coc :
helminthes digestifs en
toc+ :
conseillé)
association avec des oocystes de
présence d’oocystes au niveau
coccidies sans lésions graves
intestinal effou caecal avec
Hel C~C+
helminthes digestifs en
lésions importantes de la
association avec des oocystes de
muqueuse
coccidies et des lésions
(Indice de Reid=3-4, traitement
importantes
conseillé)
1.3.
Le coût des pathologie dans /es productions avicoles
Le coût des pathologies chez les poulets de chair et les poules pondeuses a été estimé en
fonction du calcul des coûts de production théoriques au Sénégal (annexes 4.3 et 4.4). La
mortalité engendrée par la pathologie a été rajoutée à la mortalité normalement enregistrée
pendant la durée de l’élevage. Les % de mortalités liés aux différentes pathologies sont
probablement sous estimés, car les aviculteurs ne nous ont pas toujours informé, de
l’évolution de la maladie.
1.3.1. Production de poulets de chairs
En plus des pertes économiques liées aux mortalités (Tableau 7), il faut ajouter les frais
des traitements mis en oeuvre. Quelle que soit la pathologie en cause, les traitements
généralement employés sont les anticoccidiens et les antibiotiques.
Pour des poulets de chair de 30 jours d’âge, le coût du traitement EmericidNb +
FuraltadoneND est de 15 FCFA par sujet pour 5 jours de traitements. Le coût d’un
traitement antibiotique seul est de 22 à 30 FCFAlsujet (5 jours de triméthoprim+sulfamides
comme le BiaprimNp ou I’AvimixND). Le coût d’un traitement anticoccidien seul est de 9
FCFAlsujet (5 jours de VetacoxND).
6

Tableau 7 : Mortalité et coût des pathologies des poulets de chair
I
I
Mortalité
1
Marge brute

-
pa7
moyenne %, [mini-max& (n=)
poulet -
Norme retenue
8% (3% démarrage et 5% finition)
276 FCFA
Salmonellose en finition
2% (n=l)
237
Coccidiose au démarrage
3% (n=l)
234
Coccidiose en finition
3% [l-7] (n=4)
217
Variole
4% (n=l)
198
Colibacillose au démarrage
7% Il-151 (n=18)
179
Gumboro en finition
6% II-1 1] (n=lO)
158
Gumboro au démarraae
10% FI-261 (n=17)
137
Aspergillose
12% (n=l)
110
Colibacillose en finition
10% [4-181 (n=8)
80
Mycoplasma galksepticum
12% [4-201 (n=3)
41
Salmonellose au démarrage
18% [3-401 (n=l 0)
26
Newcastle en finition
13% [4-251 (n=7)
21
Newcastle au démarraae
33% 16-671 (n=3)
-182
1.3.2. Production de poules pondeuses
Comme pour les poulets de chairs, aux pertes liées aux mortalités (Tableau 8 p7 et
Tableau 9 p8) s’ajoutent celles liées à l’achat de médicaments. II s’agit également de
traitements associant les anticoccidiens et les antibiotiques.
Pour des poulettes de 10 semaines d’âge, le coût du traitement EmericidND +
FuraltadoneND est de 15 FCFA par sujet pour 5 jours de traitements. Le coût d’un
traitement antibiotique seul est de 22 à 30 FCFAlsujet (5 jours de triméthoprim+sulfamides
comme le BiaprimNn ou l’Avimixr&. Le coût d’un traitement anticoccidien seul est de 9
FCFA/sujet (5 jours de VetacoxND).
Pour des pondeuses, le coût du traitement EmericidNp + FuraltadoneND est de 22 FCFA
par sujet pour 5 jours de traitements. Le coût d’un traitement antibiotique seul est de 25 à
41 FCFA/sujet (5 jours de triméthoprim+sulfamides). Le coût d’un traitement anticoccidien
seul est de 13 FCFAIsujet (5 jours de VetacoxNu).
Tableau 8 : Mortalité liée aux pathologies des poules pondeuses
Mortalité : moyenne %, [mini-maxi], (n=)
Chute de ponte 1
Poussin
Poulette
Pondeuse
-.._. -_.--
!
Colibacillose
, 4% [3-51 (2)
1,5% [l-2] (6)
6% [l-15] (12)
27% [ 19-361 (2)
Salmonellose
5% (1)
4% [l-7] (2)
11% (1)
1
Mat-ek
L

18 %
f2-271 (13) r
a\\ I
27% 11-80: (18)
Newcastle
13% El-361 (9)
10% :O-90: (20) 22% [Il-521 (14)
Gum boro
22% [l-79] (5)
22% [2-621 (10)
Spirochétose
15% (1)
30% [25-351 (3)
1 6 % ( 1 )
Coccidiose
1% [O-2] (3)
Helminthoses
2% [l-3] (2)
I
Mycoplasma
2% [l-3] (3)
23%
(1) t
l
aalliserificum
I
I
I

----1
.’
I
7

Tableau 9 : Coût des pathologies chez les poules pondeuses
Période poussin poulette 1
Période pondeuse
MBloeuf
MBIPD
I
MB/oeuf
MB/PD
Norme
5% mortalité
L---~~ mortalité, 270 oeuf/PD
g,33FCFA--T--2--
Colibacillose
9908
2451
j
8,32
2204
Salmoneliose
8,68
2344
j
8,7
2324
Marek
8,26
2230
77
2069
Newcastle
7,49
2021
8723
2189
Gumboro
583
1573
Spirochétose
7,15
1931
7,17
1911
Coccidiose
9,20
2485
Helminthoses
8,95
2399
Mycoplasma
8,68
2309
gallisepticum
Légendes : MB/oeuf : marge brute/oeuf, MB/PD : marge brute/poule départ
f.4.
Le contrôle des poussins d’un jour et des reproducteurs
Ces contrôles officiels’ doivent être assurés par l’intermédiaire de la Direction de l’élevage
(DIREL), responsable du prélèvement des poussins chez les différents fournisseurs de
Dakar (couvoirs ou importateurs), de leur acheminement au laboratoire puis de la remise
des résultats et factures aux intéressés. Les analyses effectuées au laboratoire sont
classiques (SARL mycoplasmes et Salmoneila gallinarum pullorum, recherche de
salmonelles ou autres bactéries pathogènes et recherche d’aspergillose).
Après une brève période d’essai (33 analyses ont été effectuées de mars 95 à juillet 97),
ce contrôle a cessé. Hormis un couvoir (Camaf), aucun n’a réglé ses factures (Complexe
avicole de Mbao, Sendis et Sédima). Le recouvrement des sommes dues et la reprise des
contrôles sont sous la responsabilité de la DIREL.
En ce qui concerne le contrôle des troupeaux de reproducteurs, aucune mesure légale n’a
été prise jusqu’à présent. Ceci est regrettable, puisque l’état sanitaire des poussins dépend
- entre autre - de celui des reproducteurs. Vu la situation sanitaire de la zone et la mise en
place récente de cheptels reproducteurs il existe des risques de contamination non
négligeables (notamment pour mycoplasma gallisepticum et Salmonella gallinarum
pullorum).
1.5.
L’autofinancement du laboratoire
Le projet prévoyait l’autonomie de financement du laboratoire à partir de la 3ème année du
projet. En ce sens, les analyses sont payantes depuis mai 1995. L’autonomie financière est
pour l’instant irréalisable, d’autant plus que les contrôles poussins n’ont quasiment jamais
été payés.
Vu le peu d’éleveurs qui viennent au laboratoire, le prix des analyse est largement inférieur
au prix de revient (environ 30.000 FCFA pour les analyses classiques et 60.000 FCFA
pour les contrôles poussins), afin de motiver les aviculteurs et les couvoirs, annexe 4.5 et
4.6). Les aviculteurs acceptent sans difficulté de payer les prix actuels.
’ Cadre légal Xrrèté 3290 du 7 avril 1993
8

Les recettes du laboratoire de pathologie aviaire sont présentées dans le Tableau 10 p9.
Un compte particulier devait, conformément au protocole d’accord entre I’ISRA et la
DIREL, être mis en place au niveau de I’ISRA. Vu les faibles sommes encaissées en 1996,
I’ISRA a jugé préférable de ne pas le mettre en place pour ne pas payer les agios. Cette
position serait à revoir étant donné les montants actuellement encaissés par le laboratoire.
Le bilan financier des dépenses du volet 5B du PRODEC et la liste du gros matériel acheté
et mis à la disposition de I’ISRA sont présentés en annexe 4.8.
Tableau 10 : Bilan financier des activités du laboratoire (mai 95 à août 97)
1
Recettes diagnostic courant
j
4 7 3 . 5 0 0 FCFA(
Recettes contrôles poussins
600.000 FCFA
TOTAL RECETTES
1.073.500 FCFA
TOTAL DEPENSES
18.000 FCFA
t
SOLDE

t
1.055.500 FCFA t

7.6.
Conclusions et perspectives d’évolution
Malgré ses limites, ce laboratoire doit être maintenu, quitte à le subventionner comme il
l’est à l’heure actuelle par le PRODEC (voir le compte d’exploitation prévisionnel en
annexe 4.7).
Si la demande, encore faible, ne peut permettre le fonctionnement d’un laboratoire privé,
elle ira en s’accroissant. Le maintien de cette structure est indispensable pour
accompagner le développement de la filière avicole industrielle au Sénégal. Les contrôles
offkiels (poussins d’un jour et reproducteurs) étant sous la responsabilité de la DIREL, il lui
revient de prendre les mesures nécessaires pour leur bon fonctionnement.
Les locaux actuellement mis à la disposition du laboratoire de pathologie aviaire sont trop
exigus, la salle d’autopsie est trop éloignée de la salle de bactériologie. Il est impératif
d’améliorer les conditions de travail, surtout dans l’objectif de faire des contrôles officiels.
Par ailleurs, la cohabitation entre la production de vaccins et le laboratoire de pathologie
aviaire entraîne des risques de contamination des vaccins aviaires.
Les perspectives d’évolution du laboratoire se situent dans la maîtrise des maladies
légalement contagieuses, notamment la maîtrise de la pullorose et des mycoplasmoses par
le biais du contrôle des poussins d’un jour et des reproducteurs. La mise en place du
contrôle des cheptels de reproducteurs et des poussins devra obligatoirement
s’accompagner de mesures de contrôle de la qualité en aval : réglementation sanitaire au
niveau des élevages (agrément) et des abattoirs. II faut rapidement proposer des solutions
pour la maîtrise des déchets d’élevage : gestion des cadavres et autres déchets et gestion
des rongeurs.
La pérennité du laboratoire implique également la formation des vétérinaires et techniciens
intervenant dans la filière avicole pour une meilleure utilisation du laboratoire. Elle devra
aborder l’autopsie, les méthodes de prélèvement et de diagnostic.
9

6 laboratoires régionaux financés par le projet PARC doivent être mis en place. Les
responsables et techniciens de ces laboratoires ont été formés à I’ISRA. Le lien entre
I’ISRA et ces laboratoires régionaux doit être maintenu car I’ISRA pourrait :
l apporter un appui pour le diagnostic de laboratoire et la formation continue des
responsables et techniciens,
l assurer un service de « contrôle qualité » dans ces laboratoires,
l regrouper les commandes de milieux et réactifs, voir préparer certains milieux, pour
bénéficier de tarifs avantageux de la part des fournisseurs.
Dans le cadre de la mise en place d’un réseau d’épidémio-surveillance des pathologies
aviaires, I’ISRA pourrait synthétiser les données recueillies au niveau des vétérinaires
privés et des laboratoires régionaux.
Au niveau international, les contacts établis avec le CNEVA de Ploufragan doivent être
maintenus, celui-ci pouvant apporter un appui notamment dans le cadre de missions
d’experts et d’études sur les pathologies aviaires (voir paragraphe 2.4 ~17). Le laboratoire
ne peut travailler seul car certaines analyses, en raison de leur coût et de leur technicité,
ne peuvent être réalisées sur place.
2.
LES ACTIVITES DE RECHERCHE
Les activités de recherche ont été menées en collaboration avec les volets i et 3A
(Vétérinaires sans Frontières) du PRODEC, I’Ecole Inter-Etats de Sciences et Médecine
Vétérinaire de Dakar (EISMV) et le CIRAD-EMVT.
Les résultats ont été remis aux éleveurs ayant participé sous forme de fiches individuelles
(pour les résultats d’analyses concernant les lots prélevés) et sous forme de réunions
d’informations ponctuelles organisées en collaboration avec le volet 1.
Les activités de « recherche-développement » ont sensibilisé les aviculteurs aux
différentes techniques d’élevage. Elles ont été complémentaires des actions de formation
du volet 1 du projet et ont permis en outre de faire connaître le laboratoire de diagnostic.
2.1.
Les études sur la filière avicoie sénégalaise
2.1.1. Organisation de la filière avicole semi-industrielle a Dakar
Un document concernant l’organisation de la filière avicole semi-intensive à Dakar a été
réalisé (annexe 4.9).
2.1.2. Typologie des aviculteurs dans la zone du Cap-Vert au Sénégal
Ce travail, réalisé en collaboration avec I’EISMV, fait l’objet d’une publication (annexe 4.2).
Afin de caractériser les aviculteurs de la région de Dakar au Sénégal, une typologie
concernant 174 élevages a été réalisée en 1994.
Elle a permis de mettre en évidence 5 types d’aviculteurs. Le premier type correspond aux
petits élevages urbains produisant des poulets de chairs lors des fêtes religieuses (effectif
moyen annuel de 1.000 poulets). Le deuxième type correspond à des salariés agro-éleveurs
propriétaires d’exploitations récentes dans lesquelles, outre des activités d’agriculture
10

(maraîchage et arboriculture fruitière), ils élèvent des bandes de poulets de chair, plus
rarement des pondeuses, d’effectifs moyen (effectif moyen annuel de 4.000 poulets et 800
pondeuses). Le troisième type correspond également à des exploitations de taille moyenne
appartenant à des salariés mais ayant uniquement une activité avicole sur l’exploitation. Le
quatrième type correspond à des exploitations anciennes, de taille importante, produisant des
oeufs de consommation (effectif moyen annuel de 2.500 pondeuses) et des poulets de chair
(effectif moyen annuel de 4.000 poulets) et dont les propriétaires sont des salariés. Le
cinquième type regroupe également des exploitations anciennes et de taille importante, mais
dont les propriétaires n’ont pas d’autre activité professionnelle en dehors de l’aviculture.
Cette typologie met donc en évidence la part importante d’éleveurs pour lesquels l’aviculture
constitue une activité professionnelle secondaire (62% des éleveurs enquêtés) et temporaire
(45% des éleveurs) et la nécessité de développer des actions adaptées aux enjeux de chaque
type.
2.1.3. Etude économique de la filière avicole semi-industriels
Cette étude, réalisée conjointement avec I’EISMV (Mme Foucher), fait l’objet d’une thèse
LI
de Doctorat vétérinaire (Ralalanjanahary, 1996).
L’enquête a été réalisée de janvier à avril 1996 dans la zone du Cap-Vert par
questionnaires auprès des employés et des propriétaires des élevages avicoles, des
intermédiaires et des industriels fournissant les intrants d’élevages (poussins, aliments et
médicaments).
Les aviculteurs fabriquent leur propre aliment (8% des cas) ou s’approvisionnent en
aliments volailles par un circuit direct de l’usine à l’éleveur (52%) ou par un circuit avec un
distributeur intermédiaire privé ou rattaché à l’usine d’aliment (40%).
L’approvisionnement en poussins d’un jour se fait soit directement au couvoir (92% des
cas) soit par l’intermédiaire d’un dépôt privé ou rattaché à un industriel (4% des cas).
L’approvisionnement en matériel avicole est réalisé selon trois types de circuits. Un circuit
direct auprès des firmes étrangères ou des artisans locaux. Un circuit avec un
intermédiaire (importateur pour les firmes étrangères ou marché local pour les artisans).
Ou un circuit avec deux intermédiaires dans le cas du matériel commercialisé par les
firmes étrangères : un importateur et un dépôt de vente. Les mangeoires utilisées sont
généralement de fabrication artisanale (88% des cas). Les abreuvoirs Ier âge et 2ème âge
utilisés par les éleveurs sont plutôt de fabrication industrielle (76 et 56% respectivement).
L’approvisionnement en produits vétérinaires est réalisé par un circuit à un intermédiaire
(l’importateur « grossiste-détaillant 1)) ou par un circuit à deux intermédiaires (l’importateur
« centrale d’achat » et les pharmacies vétérinaires).
2.1.4. Enquête en aviculture villageoise
Afin de mieux cerner les contraintes en aviculture villageoise, une enquête par
questionnaire a été réalisée de février à mai 95 dans les régions de Dakar et Kaolack.
Cette enquête met en évidence la petite taille des élevages de volailles traditionnelles (8
volailles par élevage en moyenne dont 2 poules reproductrices) et la faible productivité de

ces élevages (25 oeufs/poule/an avec un taux d’éclosion de 76% et une mortalité avant un
mois de 36%). Le nombre moyen de poulets produits/poule/an
est de 7.
La principale cause de mortalité reste la maladie de Newcastle, sévissant surtout en saison
sèche (annexe 4.10)
2.1.5. Comparaison des filières Sénégalaise et Burkinabé
Une mission a été effectuée par Mr Thomas, assistant technique au Burkina Faso et
bientôt en charge d’un projet d’appui à l’aviculture moderne dans la zone de
Ouagadougou, pour connaître le fonctionnement du PRODEC et comparer les filières
avicoles de ces deux pays (annexe 4.11).
2.2.
Efudes des performances technico-économiques des élevages
inciusîriels
2.2.1. Suivi poulets de chair
Ce travail, réalisé de janvier à avril 94 en collaboration avec I’EISMV, fait l’objet d’une
publication (annexe 4.12) et d’une thèse de Doctorat vétérinaire (Habyarimana, 1994).
L’enquête a concerné 17 élevages de la zone des Niayes dans lesquels ont été effectués :
l des pesées hebdomadaires,
l
le relevé des mortalités et des quantités d’aliments consommés,
l des prises de sang à 30j et à l’abattage,
l
des prélèvements de fientes et le comptage des ookystes de coccidies à 30 et 45j.
2.2.1.1 .Performances zootechniques
Les performances zootechniques sont les suivantes :
l Poids moyens à 7 semaines : 1,24 kg (ET=277g)
l Gains moyens hebdomadaires démarrage : 138g
l Gains moyens hebdomadaires croissance-finition : 194g
l Indice de consommation approximatif : 2,8
l Mortalité démarrage : 9%
l Mortalité finition : 5%
Le principal facteur influant l’évolution pondérale est la provenance de l’aliment utilisé
(Tableau 11 ~12).
Tableau 11 : Provenance de l’aliment et poids des poulets de chair (AC= aliments du
commerce, AA= aliment fabriqué par l’éleveur)

Type d’aliment
AC 1
AC2
AC3
AC4
1 AA
Poids à 6 semaines (g)
1532
1046
934
832 /
724
2.2.1.2.Aspect sanitaire
* Parasitologie : hormis les coccidiose, la présence d’ascaris a été notée dans un seul
élevage (5%). Le niveau d’infestation est corrélé significativement et négativement avec la
croissance des poulets (à p<O,OOl à 6 semaines).
12

Tableau 12 : Comptage des ookystes de coccidies
1
% d’élevages
négatifs
infestation légère
infestation forte
(OPGc30.000)
(OPG>45.000)
30 j
69%
25%
6 %
45 j
19%
69%
12%
* Sérologies mycoplasma gallisepticum et synoviae et Salmonella gallinarum
pullorum
: tous les sérums étaient négatifs.
* Autres pathologies relevées lors du suivi :
l Salmoneliose au démarrage dans 5% des élevages (1 élevage).
l
Colibacillose sur les adultes dans 5 % des élevages (1 élevage).
2.2.2. Suivi des élevages de pondeuses
12 bandes de poulettes ont été suivies à partir de juin 94. A l’entrée en ponte, des pesées
ont en plus été effectuées dans 24 élevages. Enfin, 10 bandes de pondeuses ont été
suivies (annexe 4.13).
Les résultats montrent le non respect des normes d’élevages (litière, densités, ventilation,
. ..) qui se tradu’tI par des performances techniques médiocres :
l
retard de poids à l’entrée en ponte (d’environ 300 g quelle que soit la souche),
l nombre d’oeufs par poule départ à 69 semaines de 230 à 250 (contre 262 en temps
normal),
l marge brute à l’oeuf = 6 FCFA,
l marge brute par poule départ = 1529 FCFA.
Sur le plan sanitaire, les programmes de prophylaxie peuvent être améliorés. On a
également constaté une utilisation abusive et non raisonnée des antibiotiques et des
anticoccidiens.
2.2.3. Essai de comparaison de 3 souches de poulets de chair en milieu
réel
Différentes souches de volailles de chair sont élevées industriellement dans la région de
Dakar : les Ross, les Cobb 500 ou les Vedettes. Ces souches, à fort potentiel de
croissance, sont fréquemment sous-exploitées dans les conditions d’élevages rencontrées
au Sénégal. D’autre part, en saison chaude, beaucoup d’aviculteurs cessent leur
production du fait des problèmes de coup de chaleur. On peut supposer que des souches
plus rustiques seraient mieux adaptées aux conditions d’élevage de Dakar.
Un essai en milieu éleveur à été mené afin de comparer la rentabilité économique de trois
souches de poulets de chair : une souche industrielle K Starbro » à croissance rapide, une
souche rustique « Redbro » à croissance lente et une souche semi-industrielle
« Tropicbro » intermédiaire. Les résultats (annexe 4.14) montrent que, compte tenu de la
marge réalisée par l’éleveur, les « Tropicbro » semblent représenter le meilleur compromis
entre la quantité d’aliment consommé, leur potentiel de croissance et leur viabilité.
13

2.3.
Etude des pathologies Maires
2.3.1. Etude de la maladie de Gumboro en élevages industriels dans la
zone de Dakar
Ce travail a été effectué en collaboration avec I’EISMV. Les résultats font l’objet d’une
thèse de Doctorat vétérinaire (Biaou, 1995). La maladie de Gumboro sévit régulièrement
dans les élevages de poulets de chair et entraîne des pertes économiques considérables.
Pour mettre en évidence les causes aggravantes de cette maladie chez les poulets de
chair dans la région de Dakar, une enquête a été menée de janvier à juin 1995 dans 65
élevages, parmi lesquels 20 bandes de poulets de chair ont fait l’objet d’un suivi
sérologique (cinétique des anticorps anti-Gumboro post-vaccinaux). Les résultats obtenus
montrent que la mauvaise conception des bâtiments d’élevage, les mauvaises conditions
d’hygiène et les faibles taux d’anticorps vaccinaux entre 21 et 35 jours (quels que soient la
souche vaccinale et l’âge d’administration) constituent des facteurs de risque pour les
poulets.
En ce qui concerne l’étude sérologique pour le calcul de l’âge à la vaccination contre la
maladie de Gumboro en utilisant des souches vaccinales chaudes, les couvoirs ayant
rejeté la proposition du laboratoire de tester les poussins d’un jour de chaque souche et à
chaque éclosion pour le titrage des anticorps maternaux, seuls quelques essais ont été
menés chez des aviculteurs volontaires. Les résultats ne sont pas concluant dans la
mesure où l’on observe toujours une période durant laquelle les titres en anticorps
sériques dirigés contre le virus de la maladie de Gumboro sont nuls (de 21 à 35 jours).
Lorsque les conditions d’administration des vaccins sont maîtrisées (administration par
trempage du bec avec utilisation d’eau minérale), on peut se poser des questions quand à
la qualité de conservation du vaccin.
2.3.2. Etude comparée du parasitisme digestif du poulet dans les
élevages semi-industriels et traditionnels de la zone des Niayes
Cette étude, réalisée en collaboration avec I’EISMV et le service de parasitologie du
LNERV fait l’objet d’une thèse de Doctorat vétérinaire (DIOP, 1996).
L’enquête avait pour objectif de comparer le parasitisme digestif de volailles coexistant
dans la même zone et élevées de manière intensive ou extensive.
Les prélèvements ont été réalisés entre mars 95 et janvier 96:
- en aviculture industrielle: Des échantillons de fientes ont été prélevés dans 101 élevages
et des viscères dans 93 élevages;
- en aviculture traditionnelle: les prélèvements de fientes ont été effectués dans 92
élevages et des prélèvements de viscères dans 131 élevages.
-
Les parasites identifiés dans les deux types d’élevages ont été:
- en élevages industriels : des coccidies (Eimeffh SP.), un Nématode (Ascaridia galli), et
-
des Cestodes (Raillietina tetragona, R. echinobothridae, R. cestici/lus, Choatotaenia
infundibulum, Amoebotaenia cuneata et Hymenolepis SP.).
- en élevages traditionnels : en plus des parasites précédemment cités, d’autres
Nématodes ont été identifiés : Subulura brumpti, Gongylonema congolense, Dispharynx
spiralis, Tétramères fissispina
et cheilospirura hamulosa.
Le parasitisme digestif dominant en élevage industriel de poulet de chair est la coccidiose
(prévalence d’infestation de 68%), les helminthoses sont exceptionnelle (prévalence des
14

cestodoses de 2% et prévalence de I’ascaridiose de 4%). En élevage de poule pondeuse,
I’ascaridiose prédomine (40% des cheptels sont infestés) puis viennent la coccidiose (25%)
et les cestodoses (22%).
En aviculture villageoise, les principaux parasites infestant les volailles sont les cestodes
(84%), les coccidies (59%) et les ascaris (28%).
Par ailleurs, on a observé des fluctuations saisonnières pour I’ascaridiose et les
coccidioses, plus fréquentes en saison des pluies.
2.3.3. Enquête sérologique sur la prévalence des principales
pathologies aviaires au Sénégal
Cette étude fait l’objet d’une publication (annexe 4.15) et d’un rapport de DESS (Mamis,
1995).
Dans la zone du Cap-Vert au Sénégal, une enquête sérologique a été réalisée en
aviculture villageoise et industrielle durant la saison des pluies 95 et la saison sèche 96
-
afin de connaître la prévalence des mycoplasmoses (mycoplasma galhsepticum et
synoviae), de la pullorose-typhose (Salmonella gallinarum pullorum), de la maladie de
Gumboro. de la bronchite infectieuse et de la maladie de Newcastle.
En aviculture villageoise, 160 volailles ont été prélevées en saison des pluies et 100 en
saison sèche. En aviculture industrielle, 84 élevages ont été prélevés en saison des pluies
et 88 en saison sèche. Environ la moitié des élevages industriels enquêtés ont fait l’objet
d’un suivi sérologique. Les prélèvements ont été analysés par séroagglutination rapide sur
lame pour les mycoplasmes et Salmonella gallinarum pullorum, par la technique d’inhibition
de I’hémagglutination pour la maladie de Newcastle, les Kits ELISA KPL pour la maladie de
Gumboro et les Kits Immunocomb trivalents pour la maladie de Newcastle, la maladie de
Gumboro et la bronchite infectieuse.
L’infection par les mycoplasmes est fréquente chez les volailles de brousse : 49% en
saison des pluies et 43% en saison sèche pour mycoplasma gallisepficum; 50% en saison
-
des pluies et 66% en saison sèche pour mycoplasma synoviae. L’infection par Salmonella
gallinarum pullorum
est plus rare (5% en saison des pluies et 9% en saison sèche). En
aviculture industrielle, ces infections concernent surtout les pondeuses : 4 à 5% des lots
sont infectés par mycoplasma gallisepticum en saison des pluies et en saison sèche, 20 à
28% par mycopiasma synoviae et 41 à 45% par Salmonella gallinarum pullorum.
Les pathologies virales étudiées sont courantes en aviculture traditionnelle (76% pour la
maladie de Gumboro et 89% pour la bronchite infectieuse) et l’on observe des variations
saisonnières seulement pour la maladie de Newcastle, plus fréquente en saison sèche
(98% en saison sèche contre-84% en saison des pluies). En aviculture intensive, cette
maladie est assez rare et sévit plutôt en saison sèche (11% des cheptels sont infectés).
Les prévalences sérologiques de la maladie de Gumboro et de la bronchite infectieuse
sont élevées et relativement constantes sur la période d’étude (69 et 46% en saison des
pluies et en saison sèche pour la maladie de Gumboro et 63 et 54% pour la bronchite
infectieuse).
15

2.3.4. Etude des programmes vaccinaux réalises en aviculture
industrielle et traditionnelle au Sénégal
-
Cette étude, réalisée conjointement avec le volet 3A (VSF), I’EISMV et le LNERV fait
l’objet d’une publication présentée aux deuxièmes journées de la recherche avicole en avril
1997 (annexe 4.16) et d’une thèse de doctorat vétérinaire (Evali, 1996).
-
Une enquête sérologique a été effectuée au Sénégal pour connaître l’efficacité des
programmes de prophylaxie mis en oeuvre d’une part contre la maladie de Newcastle, la
-
maladie de Gumboro et la bronchite infectieuse en aviculture industrielle; d’autre part
contre la maladie de Newcastle en aviculture villageoise.
1
Dans la zone du Cap-Vert, 53 bandes de poulets de chair et 34 bandes de poulettes ont
fait l’objet d’un suivi sérologique. A 45 jours, les poulets de chair ne sont protégés ni contre
la maladie de Newcastle (83% des lots) ni contre la maladie de Gumboro (89% des lots).
Pour les pondeuses, 62% des élevages à l’entrée en ponte sont mal protégés contre la
maladie de Newcastle. La couverture vaccinale des poulettes d’un mois contre la maiadie
de Gumboro est insuffisante pour 95% des lots La protection vaccinale contre la bronchite
m
infectieuse est insuffisante pour tous les lots à l’entrée en ponte. La comparaison des
programmes de vaccinations montre que seuls les lots vaccinés avec le vaccin inactivé
huileux contre la maladie de Newcastle sont tous correctement protégés. Pour la maladie
1
de Gumboro, cette étude ne permet pas de différencier les programmes de vaccinations.
La vaccination des pondeuses contre la bronchite infectieuse est inefficace telle qu’elle est
réalisée au Sénégal.
1111
Pour les volailles de brousse, une enquête conduite dans 6 villages de la zone de Kaolack
(519 volailles vaccinées par injection d’un vaccin inactivé huileux et 366 volailles non
I
vaccinées) montre que les titres d’anticorps inhibant I’hémagglutination (IHA) des volailles
vaccinées sont significativement supérieurs à ceux des volailles non vaccinées. La
comparaison de volailles vaccinées et déparasitées (152 volailles) et de volailles
I
uniquement vaccinées (145 volailles) montre une hausse significative des titres IHA quand
la vaccination est associée au déparasitage. Ceci est probablement lié à l’effet
immunostimulant du Iévamisole entrant dans la composition du déparasitant utilisé.
I
2.3.5. Comparaison des techniques d’analyses sérologiques
*
Différentes techniques d’analyses sérologiques ont été comparées lors des enquêtes
sérotogiques effectuées en aviculture industrielle.
1
L’inhibition de I’hémagglutination (IHA), permettant de déterminer le titre en anticorps
sériques dirigés contre le virus de la maladie de Newcastle, a été menée suivant le
protocole du laboratoire de Ploufragan (9). L’antigène hémagglutinant (souche lentogène
-
La Sota) et le sérum témoin positif de contrôle ont été fournis par le CIRAD-EMVT.
Le Kit ELISA Gumboro KPL a été utilisé pour le titrage des anticorps anti-gumboro dans le
II
sérum des poulets. II s’agit d’une technique ELISA indirecte (5).
Le kit Immunocomb trivalent (kit ELISA en phase solide) a été utilisé pour titrer les
a
anticorps sériques dirigés contre les virus des maladies de Gumboro (souche X-15), de
Newcastle (souche La Sota) et de la bronchite infectieuse (souche Massachusetts 41) (6).
D’utilisation relativement simple et ne nécessitant pas l’utilisation d’un spectrophotomètre,
m
le kit Immunocomb trivalent a une gamme de lecture plus restreinte que I’ELISA KPL ou
16

I’IHA. Les titres en anticorps sont quantifiés par des « scores » de 0 à 6. Ces scores sont
évalués visuellement par l’intensité de la coloration due à la réaction antigène-anticorps à
-
l’aide d’une abaque de lecture. Un score nul indique l’absence d’anticorps décelables pour
le virus en cause. Un score compris entre 1 et 6 indique la présence d’anticorps. Les titres
en anticorps augmentent de 1 à 6 (6) (annexe 4.17).
La réalisation de plusieurs tests en parallèle a permis de comparer :
l l’inhibition de I’hémagglutination et les kits Immunocomb trivalents pour le titrage des
1111
anticorps sériques contre la maladie de Newcastle,
l I’ELISA KPL et les kits Immunocomb trivalents pour le titrage des anticorps sériques
contre la maladie de Gumboro.
Tableau 13 : Corrélation entre les techniques d’analyses sérologiques
Droite de régression
r*
etr
P
n
Newcastle
IHA=424SND-386
0,39 31
0,05
286
Gumboro
E=lOOl SIBVD+1666
0,28
159
0,05
102
Légendes :
IHA : moyenne par lot des titre IHA pour la maladie de Newcastle
SND : moyenne par lot des scores Immunocomb pour la maladie de Newcastle
E : moyenne par lot des titre ELISA KPL pour la maladie de Gumboro
SIBVD : moyenne par lot des scores Immunocomb pour la maladie de Gumboro
r* : coefficient de corrélation, etr : écart-type résiduel, p : probabilité, n : population
NB: un lot correspond à une série de 10 à 20 prélèvements sanguins effectués dans une
bande de poulet de chair ou de poule pondeuse de même âge et élevée dans un même
bâtiment d’élevage.
D’après les résultats obtenus dans nos conditions de travail, la technique Immunocomb est
relativement bien corrélée avec la technique IHA et un peu moins avec I’ELISA KPL. Les
Kits Immunocomb nous ont posé des problèmes de conservation du fait des fréquentes
coupures de courant. Les témoins positifs n’étaient pas toujours facilement lisibles (perte
d’intensité de la coloration grise) mais, vu le coût de ces kits, nous ne les refaisions pas
systématiquement. En outre, d’un technicien à l’autre, la lecture n’était pas tout à fait la
même. Les kits Immunocomb doivent donc être utilisés avec précautions et on leur
préférera les techniques d’analyses classiques, plus fastidieuses mais plus sûres.
2.4. Perspectives d’action
2.4.1. L’hygiène des élevages avicoles
Ces perspectives d’action sont ressorties de la mission d’appui du CNEVA par le Dr Drouin
en 97 (annexe 4.18).
Deux points principaux sont ressortis de cette mission :
l Le manque d’hygiène dans les élevages avicoles de la zone des Niayes constitue un
frein considérable au progrès technique car il entraîne le développement de diverses
pathologies. Sans parler des problèmes de santé humaine qui en découlent.
4 L’évolution nécessaire de la profession vétérinaire vers un rôle de conseiller rémunéré
par les aviculteurs : les vétérinaires privés ne doivent plus être de simples prescripteurs
d’ordonnances.
1 7

2.4.1.1 .Action de sensibilisation et de démonstration
II a été proposé aux aviculteurs lors de la réunion organisée pour la venue du Dr Drouin de
-
faire un essai sur un lot de poulet de chair en suivant un protocole de travail s’inspirant des
études du CNEVA, afin de maîtriser l’hygiène de l’élevage. Les aviculteurs volontaires
seraient suivis par le PRODEC en collaboration avec les vétérinaires privés. Outre
-
l’amélioration des techniques d’élevages, cela permettrait de sensibiliser les aviculteurs au
rôle de conseiller que devraient progressivement remplir les vétérinaires.
-
10 aviculteurs volontaires mettant en place un lot de poulets de chair seront choisis. Ils
devront s’engager a remplir un cahier des charges précis définissant les modalités
techniques à suivre pour la bande (sur le nettoyage-désinfection et le respect des normes
I
d’élevage). Les résultats techniques des bandes suivies seront comparés aux résultats
habituels dans ces élevages.
2.4.1.2.Perspective de recherche à court terme
Une étude concernant l’hygiène des élevages pourrait être menée selon la démarche
suivante :
I,
4 Recensement des principales erreurs à l’aide d!un suivi d’élevage selon le principe du
recensement des points critiques d’élevage (cf. méthode HACCP).
0 Réalisation de prélèvement à la mise en place et à l’enlèvement des sujets pour estimer
-
la contamination microbienne de l’élevage.
0 Gestion des déchets à tous les niveaux de la filière.
Ce type d’étude permettrait de déterminer et valider un programme de recommandations.
-
2.4.1.3.Perspectives de recherche à long terme:
L’augmentation du nombre d’élevage va entraîner une hausse des risques sanitaires qu’il
-
faudra maîtriser au fur et à mesure de leur apparition. Un suivi épidémiologique des
élevages doit permettre de suivre l’apparition des problèmes, cela implique la réalisation de
prélèvements au niveau des cheptels reproducteurs et des importations de poussins et la
-
collecte
des
résultats de
différents
laboratoires et
praticiens
(réseau
d’épidémiosurveillance).
-
2.4.2. Les coccidioses aviaires
Les perspectives d’action suivantes sont ressorties de la mission d’appui du CNEVA par
I
Mr Répérant en 97 (annexe 4.19).
Actuellement, les coccidioses posent des problèmes en élevages avicoles semi-industriels.
-
L’incorporation d’un anticoccidien dans l’aliment reste un des moyens les plus surs pour
contrôler cette pathologie. Encore faut-il que la molécule utilisée soit efficace contre les
coccidies rencontrées dans les Niayes. A ce jour, aucun travail n’a été effectué sur ce sujet
-I
au Sénégal. II serait donc pertinent d’effectuer des travaux permettant l’évaluation de la
résistance des coccidies présentes dans les élevages Sénégalais vis à vis de 8 à 10
molécules. Les résultats de ces tests permettront l’élaboration de recommandations pour
d
les fabricants d’aliments sur les programmes d’utilisation des différentes molécules.
Le deuxième problème à maîtriser est de contrôler et suivre l’efficacité des molécules
I
choisies. Pour lutter contre le phénomène d’usure vis à vis d’une molécule donnée, il faut
cesser de l’utiliser avant l’apparition de souches résistantes. Dans le cadre d’une utilisation
concertée des anticoccidiens par les différents fabricants, un suivi de terrain peut être
I
18

-
organisé par le laboratoire de pathologie aviaire de I’ISRA afin de faire des comptages
réguliers d’oocystes dans les fientes dans un certain nombre d’élevages témoins. Ce
travail implique une concertation étroite avec les fabriquants d’aliments pour une gestion
(I
des stocks d’anticoccidiens.
I
3.
LES MISSIONS D’APPUI ET LES ACTIVITES DE FORMATION
-
3.1. Missions d’appui
3 missions d’appui ont eu lieu dans le cadre du PRODEC :
d
l Mission d’appui à la définition et à l’organisation des actions de I’ISRA, Mrs Picard
(INRA Nouzilly) et Guérin (CIRAD EMVT)! 19-23 septembre 1994 (8)
* Mission d’appui « Epidémiologie et hygiène des élevages avicoles », Mr Drouin (CNEVA
I
Ploufragan), 20-25 janvier i 997 (annexe 4.18)
l Mission d’appui (( Les coccidioses aviaires », Mr Répérant (CNEVA Ploufragan), 16-21
juin 1997 (annexe 4.19)
-
3.2.
Stagiaires formés au laboratoire de pathologie aviaire
En plus de la formation de la technicienne de laboratoire, différentes personnes ont été
*L
accueillies (Tableau 14 ~19).
Tableau 14 : Stagiaires formés au laboratoire de pathologie aviaire
Date et durée
Stagiaires
Encadrement conjoint ’
1994 13 mois
Un étudiant vétérinaire de I’EISMV (F. PRODEC 1, EISMV
1
Habyarimana)
1995 1 mois
stagiaire de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort
(G. Hue)
4 mois
Un étudiant vétérinaire de I’EISMV (C. Biaou)
PRODEC 1, EISMV
1 semaine 12 aviculteurs de Dakar dans le cadre du suivi PRODEC 1
technicoéconomique des élevages
4 semaine Deux enquêteurs (MS Sall e t Bassène,
PRODEC/PPR, Kaolack)
1996 1 semaine 6 responsables des laboratoires régionaux du
PARC
1 semaine 6 techniciens des laboratoires régionaux du
------l
PARC
12 mois
Un étudiant vétérinaire de I’EISMV (1. Diop)
6 mois
Un étudiant vétérinaire de I’EISMV (J. Evali)
1 mois
Un stagiaire de RCA
1 mois
Un stagiaire Mauritanien (A. Diop, CNERV
Nouakchott)
1 mois
Un technicien Malien (S. Togola, projet Mali
Sud III, Sikasso)
1997 1 mois
Un vétérinaire Malien (M. Sylla. CRRA Sotuba,
Bamako)
1 mois
Un technicien de la Sodepras
1 semaine Une animatrice (N. Niang, VSFIAPROFES
1 Kaolack)
19

3.3.
Participation aux formations des aviculteurs, techniciens et vétérinaires
Des réunions de formations et d’informations des aviculteurs, techniciens et vétérinaires
intervenant dans la filière avicole ont été organisées dans le cadre du volet I du projet en
fonction :
l des actualités sur le terrain : événements pathologiques (Newcastle, maladie de Marek,
. .) et techniques d’élevages (gestion technico-économique, . . .);
l des enquêtes réalisées par le laboratoire (enquêtes sérologiques);
l des missions d’appui : alimentation des volailles (Mrs Picard de I’INRA de Tours et
Guérin du CIRAD EMVT), hygiène des élevages et programmes de prophylaxie (Dr
Drouin du CNEVA Ploufragan), séminaire sur les « coccidioses aviaires » pour les
vétérinaires et techniciens (Mr Répérant), réunions éleveurs sur les (( coccidioses
aviaires » (Mr Répérant du CNEVA Ploufragan).
3.3.1. Participation à des séminaires
Participation à la VIII conférence de I’AITVM à Berlin du 25 au 29 septembre 1995 :
presentation d’un poster sur le projet PRODEC « Complémentarité de l’encadrement
technique des éleveurs, de la formation et de la recherche pour rationaliser l’aviculture
intensive périurbaine en Afrique subsaharienne ».
Participation aux 2èmes journées de la recherche avicole à Tours du 8 au 10 avril 97 :
présentation de I’(( Etude des programmes vaccinaux réalisés en aviculture au Sénégal ».
3.3.2. Documents de formation
Lors des formations, divers documents ont été remis aux stagiaires, aviculteurs ou
techniciens.
La synthèse de ces documents est présentée dans deux manuels
(collaboration avec le volet 1) :
l Guide d’élevage des volailles au Sénégal
l
- Le diagnostic en pathologie aviaire au Sénégal
20

4.
ANNEXES
21

NB : Document rédigé en 1994, modifié en 1997
l- APPROVISIONNEMENT EN INTRANTS
Les sociétés intervenant dans la filière avicole sont présentées dans le tableau suivant, les
plus importantes sont la Sédima, la Camaf et les Moulins Sentenac.
SOCIETE
ADRESSE (Dakar)
TEL
SERVICES
COMMENTAIRES
Moulins Sentenac 50 Av. du Pdt L.
320224 Aliments
Société privée crée en 1958, travaille
avec Guyomarch. (Dr: Mr Paturel)
/!
Reproducteurs
Crée en 1990 par Jourdain
I
Couvoir
International, faillite en 1996
Aliment
/
Sendis
Usine et bureaux:
377613 Aliment
Société privée crée en 1987 (Dr: Mr
1
Malika, BP1 8125
342643 Couvoir
Kébé). couvoir mis en place en !997
Pikine
Sédima
Croisement Keur
377000 Reproducteurs
Société privée crée en 1988 (Dr: Mr
Massar, BP1 8043
Couvoir
Ngom). abattoir mis en place en 1994
Aliment
Abattoir
Camaf
Km 7 Rte de
365536 Couvoir
Société privée crée en 1988 (Dr: Mr
Sangalkam, BP41 35
1
Noël), possède son cheptel de
reproducteurs en Belgique
I
I
1
Shydrapra
1
Km 23 Rte de
1
361753 Aliment
Mise en place en 1995
I
Rufisque, BP381 0
Poussins
I
Horia
AV Bourguiba.
257066 Couvoir
Département avicole de SHAMS
j
International, mis en place en 1997 I
Aliment
/
Médicaments
Importateur grossiste et détaillant
1
Médicaments
Centrale d’achat
l
/
Médicaments
Importateur grossiste et détaillant
!
1 .l- APPROVISIONNEMENT EN POUSSINS
- CAMAF:
Importations d’oeufs à couver et de poussins d’un jour (de la Belgique)
souche chair: Ross, souche ponte: Lohman blanche et rouge
Dispose d’un incubateur de capacité 57.600 et d’un éclosoir de 19.200.
- Complexe Avicole de Mbao:
Reproducteurs chair (vedette), et ponte (Hyline).
Importations d’OAC (souche chair).
Possède 6 incubateurs de capacité de 16.800 et 4 éclosoirs de 16.800.
- Sédima:
Importations d’OAC.
Souche chair: Cob, Ross et Hybro, souche ponte: leghorn et goldline rouge
Dispose de 4 incubateurs de 57.600 et de 2 éclosoirs de 19.200.
Mise en place de reproducteurs ponte depuis juillet: 2.000 blanche et 2.895 rouges (origine:
Shaver France) et d’un abattoir fin 94.
- Sendis:
Importation de poussins d’un jour (en provenance de I’Elevage de Rycke en France). Mise en
place d’un couvoir en avril 1997.

En plus, certains éleveurs importent directement leurs poussins d’un jour de France
(pondeuses en provenance de I’ISA).
I
1.2- ALIMENTS
-
Les principaux fabricants d’aliments sont: la Sédima et les Moulins Sentenac. D’autres petites
sociétés commercialisent de l’aliment volaille: Sonacos-setuna, Sedipra, et I’Avicap
(coopérative des aviculteurs du Cap-vert). En plus. quelques aviculteurs privés fabriquent leur
I
propre aliment et vendent parfois une partie de leur production.
1.3- MEDICAMENTS
-
Les médicaments étaient commercialisés par les sociétés vendant les poussins (Complexe
-
Avicole de Mbao, Sédima et Moulins Sentenac) et des vétérinaires privés (Sopela, Sodepra,
Vétagropharma,...). La Sopela fournit la plus grande partie des médicaments. En 1994, un
arrêté a interdit aux vendeurs de poussins et aliments la vente de médicaments.
-
La gamme de médicaments disponibles sur le marché est assez restreinte, ce qui pose parfois
des problèmes pour les traitements.
li
1.4- MATERIEL D’ELEVAGE
Sédima et Mbao commercialisent des abreuvoirs, mangeoires, radiant, thermomètres!
I
alvéoles d’occasion (venant de France)... On trouve sur les marchés et les bords de route des
mangeoires et abreuvoirs de fabrication artisanale en tôle. La litière de copeaux est vendue ou
donnée par les menuiseries (250FCFAisac d‘environ 10 Kg). Certains utilisent des litières de
coques d’arachide, mais elles sont généralement réservées à l’alimentation du bétail.
2- LES PRODUCTEURS (cf Typologie)
Les exploitations avicoles de la zone du Cap-vert (zone périurbaine de Dakar) seraient environ
au nombre de 500. D’après notre typologie, on peut estimer que sur ces 500 exploitations, 200
I
sont des élevages réguliers, les 300 autres sont plus ou moins provisoires.
Les petits élevages urbains - très mobiles - peuvent être estimés autour de 300. II s’agit de
petits élevages de chair le plus souvent (200 poulets maximum), et parfois de pondeuses
I
(1000 pondeuses maximum).
II existe quelques coopératives telles que I’Ujet (à Thiès), qui est une tentative d’intégration de
la filière, après avoir connue une période de croissance, cette coopérative a largement
-
régressée du fait de problèmes de gestion.
3- L’ENCADREMENT DES PRODUCTEURS
-
La seule structure d’encadrement est une structure étatique: le Complexe National Avicole de
Mbao. Doté d’un très faible budget, cette structure est quasiment à l’abandon. Les bâtiments
LI
doivent être réfectionnés dans le cadre du PRODEC (Projet de développement des espèces à
cycle court) pour devenir la “Maison des aviculteurs” (centre de formation).
Les sociétés commerciales (Sentenac, Sédima, et Sendis) emploient chacune un vétérinaire,
I
ceux-ci tournent régulièrement sur le terrain (chez leurs clients).
Depuis 1996, plusieurs cliniques et pharmacies vétérinaires ont été mises en place dans la
zone d’élevage (installation des vétérinaires privés à Malika, Mbao, Sangalkam et Bayakh).
111
Mis en place en février 94 pour une durée de 3 ans, le PRODEC (Projet de développement
des espèces à cycle court) a entre autre objectif l’appui au développement de l’aviculture
périurbaine dans la région du Cap-vert, et de l’aviculture villageoise dans la zone de Kaolac.
-

4.1.
ANNEXE 1 : Le projet de développement des espèces à cycle court

Mis en place en février 94 pour une durée de trois ans et demi, le projet PRODEC
biénéficie d’un financement FAC. II comporte 5 volets:
volet 1: aviculture industrielle : ce volet est charge de la formation des aviculteurs et
m
de l’appui à l’organisation de la filière.
volet 2: appui à I’AGROPROV : I’Agroprov est un GIE regroupant des éleveurs de petits
m
ruminants. Le volet 2 du PRODEC appui la gestion de l’entreprise et assure la formation
des éleveurs adhérents.
- volet 3: proiet villaqeois : en collaboration avec les services de l’élevage et des
vétérinaires privés, ce volet est chargé de la formation et des campagnes de vaccination
des espèces à cycle court en milieu villageois (volailles et petits ruminants).
- volet 4: appui aux institutions : l’objectif de cette composante est d’apporter un appui
institutionnel à la DIREL et au LNERV.
- volet 5: recherche d’accompaclnement : ce volet correspond aux activités basées à
I’ISRA-LNERV.
-
* volet 5A : projet PPR (Pathologie et Productivité des petits Ruminants)
* volet 58: pathologie aviaire
* volet 5C: alimentation des volailles et des petits ruminants
Entre autres objectifs, le projet doit appuyer le développement de l’aviculture périurbaine dans
la région du Cap-vert, et de l’aviculture villageoise dans la zone de Kaolack.
Pour la pertie aviculture, les intet-venants sont :
- Pour la formation des aviculteurs et l’appui à l’organisation de la filière avicole industrielle :
J.F. Dayon - Coopération Française.
- Pour l’aviculture villageoise dans la zone de Kaolack (Vétérinaires sans Frontières) : F.
Beckiarian, N. Mérouani.
- Pour le laboratoire de I’ISRAILNERV :
* volet alimentation (analyse des aliments volailles, formulation de rations) : M. Ci& et
I
C. Boye - WWLNERV.
* volet pathologie : B. Arbelot - CIRAD-EMVT
Les activités prévues pour le volet pathologie aviaire sont :
- diagnostic courant (autopsie, bactériologie, sérologie, parasitologie).
- contrôle des poussins d’un jour (couvoirs et importations): recherche salmonelles,
examen bactériologique, aspergillose, sérologie mycoplasmes et Salmonella ga//ina/um
-
pullotum.
- recherche d’accompagnement

4.2.
ANNEXE 2 : Typologie des aviculteurs Sénégalais

Typologie des aviculteurs
dans la zone du Cap-Veft au Sénégal
B. Arbelot 1,~ H. Foucher 3 J.F. Dayon 4 A. Missohou 3
Mots-clés
Résumé
Poulet de chair - Poule pondeuse -
Afin de caractériser les aviculteurs de la région de Dakar au Sénégal, une
Production d’œufs - Classification -
typologie concernant 174 élevages a été réalisée. Elle a permis de mettre en
Système d’exploitation agricole - Taille
évidence cinq types d’aviculteurs. Le premier type correspondait aux petits
de l’exploitation agricole - Polyculture
élevages urbains produisant des poulets de chair lors des fêtes religieuses
élevage - Aviculture - Sénégal.
(effectif moyen annuel de 1 000 poulets). Le deuxième type correspondait à
des salariés agro-éleveurs propriétaires d’exploitations récentes de taille
moyenne dans lesquelles, en plus des activités d’agriculture (maraîchage et
arboriculture fruitière), ils élevaient des bandes de poulets de chair, et plus
rarement des pondeuses (effectif moyen annuel de 4 000 poulets et 800
pondeuses). Le troisième type correspondait également à des exploitations de
taille moyenne appartenant à des salariés mais ayant uniquement une activité
avicole sur l’exploitation. Le quatrième type correspondait à des exploitations
anciennes, de taille importante, produisant des œufs de consommation
(effectif moyen annuel de 2 500 pondeuses) et des poulets de chair (effectif
moyen annuel de 4 000 poulets), où les propriétaires étaient des salariés. Le
cinquième type regroupait également des exploitations anciennes de taille
importante, mais les propriétaires n’avaient pas, en dehors de l’aviculture,
d’autre activité professionnelle. Cette typologie a mis ainsi en évidence la part
importante d’éleveurs pour lesquels l’aviculture constituait une activité
professionnelle secondaire (62 p. 100 des éleveurs enquêtés) et temporaire
(45 p. 100 des éleveurs), et la nécessité de développer des actions adaptées
aux enjeux de chaque type.
m INTRODUCTION *
l’avicuhure. Le nombre d’exploitations avicoles dans la région de
Dakar était estimé à 125 en 1980. avec 780 000 poulets de chair et
250 ONI pondeuses mis en place durant l’année (3). En 1994, le
Face à la demande croissante en protéines animales des popula-
nombre d’exploitations était estimé entre 500 et 700 et les effectifs
tions urbaines en Afrique de l’Ouest, l’élevage intensif des vo-
de volailles à 3,6 millions de poulets de chair et 500 000 poules
lailles s’est développé, ces dernières années, dans plusieurs pays
pondeuses (19). Il existe à l’heure actuelle quatre principaux four-
comme la Côte d’ivoire ou le Cameroun (1, 20). L’aviculture sé-
nisseurs d’int.rants et un abattoir industriel a été créé en 1994.
négalaise semi-intensive a debuté dans les armees 60 et a COMU un
réel essor a partir des années 80. Elle est localisde principalement
En février 1994 a débuté un projet de développement de l’avicul-
dans la région de Dakar (figure 1) ; en 1990,80 p. 100 des poulets
ture (projet PRODEC : projet de développement des espkes à
de chair et 90 p. 100 des pondeuses étaient produits dans cette
cycle court) ayant entre autres objectifs la formation des av-icul-
zone (Il). Ceci s’explique d’une part par l’existence du marché de
teurs et techniciens et la mise en place d’un volet de recherche
consommation urbain et la proximité du port et de l’aéroport
d’accompagnement (4). Atïn de dresser la situation de l’aviculture
(accès aux intrants) et d’autre part par le climat plus frais propice à
moderne avant le démarrage du projet, une typologie des cxploita-
tiens avicoles dans la région de Dakar a été rklisée.
1. Institut Stntgalau de Rcchmhcs Agricoles, BP 2057. Dakar Hann. S&kgal
Face à l’extrême diversité des situations a décrire, les typologies
2. CIRAPEMVT, BP 5035,34032 MontpcUicr Cedex 1. France
ont l’ambition de constituer un jeu de types qui simplifie la réalité
3. Ecole Inta Etau du !Scicnca et Mtdccinc Véttrinaircs, BP 5077, Dakar. .%nCgai
tout cn respectant les particularités principales (13). Les typologies
4. Mission Fmpisc de Coophtion. Projet PRODEC. BP 2014, Dakar, SCnCgal
d’exploitations agricoles pcrmettcnt de comparer des groupes
’ Comspondancc : voir dmsc en I : k9lfax : 22132 36 58
d’exploitations entre elles. de juger dc leur fonctionnement, de
75

T.vpolog,v of poulp producm in Cap-Vert. Senepal
Figure J : carte de /a zone de la presqu’île du Cap-Vert.
Echelle 7 : 250 000

- principaux axes routiers
- pistes
Malika : villes et villages
Source : Institut géographique national, Paris, France, Service géographique national, Dakar, Sénégal, 1983.

trouver des solutions aux problèmes rencontrés et d’élaborer des
étant plus difficiles à localiser, une dizaine d’aviculteurs ont été
recommandations adaptées (2, 13). L’objectif des typologies est
visites et ont permis, grâce aux relations de voisinage, de rencon-
donc de fournir à l’usage des décideurs une image de l’activité
trer les élevages du même quartier.
agricole locale pour orienter les actions de développement (17).
Les études ont été menées avec un questionnaire d’enquête à ré-
ponses ouveztes d’avril à juin 94. Les questions ont concerné I’Be-
veur (profession, formation, début de l’activité avicole et présence
n MATERIEL ET METHODES
dans l’exploitation), les employés (nombre, âge et formation), la
conduite delevage (volailles, alimentation, abreuvement, pmphy-
La typologie des exploitations avicoles dans la région du Cap-Vert
laxie et bâtiment) et la présence d’autres activités sur I’exploita-
au Sénégal a été réalisée sur un échantillon de 174 élevages : 33 en
tion. Sur les 174 questionnaires initiaux, 140 ont étC conservés
zone urbaine (Dakar ville : 19 p. 100 des élevages enquêtés) et 141
(108 élevages périurbains ct 32 Clevages urbains), 34 ttaicnt in-
en zone périurbaine (grande banlieue de Dakar ou zone des
complets.
Niaycs : 81 p. 100 des Clcvagcs enquetés) (fïgurc 1).
La typologie des élevages réalisée à l’aide d’une analyse facto-
En zone pcriurbainc, toutes les exploitations rcncontrccs Ic long
rielle des correspondances multiples (AFCM) CI d’une ctassifica-
des principaux axes routiers partant dc Dakar ont été cnqdtccs
tien hiérarchique ascendante (logiciel STATITCF) sur les
dans un rayon d’environ 50 km. En zone urbaine. Ics Clcvagcs
variables qualitatives GSI prirscnlée ici (6).

I RESULTATS
vagcs) ; quannt a I’auromnrisarion dc i’alimcmarion, cilc n’cxistar
que dans un seul des ~lcvagcs cnqu&Cs. Pour Ic tlEmarragc &s
Caractéristiques de 1 ‘échantillon
poussins, les Elcvcurs possCdaicnt &kkmcnt un radiant à p.
parfois une lampe à gaz. Les programmes lumineux Ctaient sou-
vent inexistants et l’éclairage au démarrage des poussins était in-
Les exploitations existaient en moyenne depuis 6 ans (1 à 34 ans).
L’ancienneté de l’exploitation traduisait la pérennité de l’activité.
suffisant (utilisation d’une lampe à pétrole). La litière, d’épakseur
insuffisante, était constituée de copeaux de bois, de coques d’ara-
Parmi les aviculteurs enquêtés, 62 p. 100 travaillaient dans la
chide ou parfois de papier haché.
fonction publique ou le secteur privé. Seulement 38 p. 100 des
personnes enquêtées exerçaient l’aviculture comme principale ac-
En plus de l’aviculture, la moitié des personnes enquêtées avaient
tivité professionnelle. Ces dernières n’avaient donc aucune autre
des activités annexes sur l’exploitation : agriculture (arboriculture
source de revenu en dehors de l’aviculture. Par commodité de lan-
et maraîchage) et/ou élevage de quelques ovins ou d’autres espèces
gage, le terme « salariés » désignera aussi bien les employés du
aviaires (canards). Ceci traduisait la diversification des activités
secteur privé que ceux de la fonction publique.
agricoles.
Dans le cas des élevages périurbains, la majorité des éleveurs ne
L’approvisionnement en poussins d’un jour et aliment se faisait
logeaient pas sur l’exploitation, ils s’y rendaient en moyenne
auprès des quatre principaux fournisseurs d’intrants. Ceux-ci dis-
quatre jours par semaine. Les aspects techniques de l’élevage
posaient de petits dépôts disséminés dans la zone de production.
étaient donc assurés par les employés (en moyenne 1,7 employés
Les productions étaient commercialisées auprès des « banas-
par exploitation enquêtée). Les employés étaient jeunes (29 ans en
banas » (grossistes), certains petits éleveurs avaient leur propre
moyenne), 48 p. 100 d’entre eux étaient alphabétisés. Ils n’avaient
clientèle privée.
aucune formation en aviculture et apprenaient avec le propriétaire
Au plan sanitaire, le défaut majeur de ces élevages était l’absence
ou un ancien employé, d’où l’importance de Ia présence du pro-
de vide sanitaire, la majorité des élevages étant à âge multiple
priétaire dans l’élevage.
(60 p. 100). Selon les employés, le nettoyage et la désinfection des
La moitié des élevages enquêtés étaient des élevages de poulets de
bâtiments semblaient régulièrement faits (utilisation de lessive,
chair (4 Ooo volailles en moyenne par an). Les élevages de poules
d’eau de Javel, de chaux vive...). Par contre, la désinsectisation
pondeuses représentaient 17 p. 100 de l’échantillon (avec en
n’était presque jamais faite. Dans la majorité des cas, le fumier, les
moyenne des bandes & 4 000 pondeuses) et les élevages mixtes
cadavres et les déchets d’abattage restaient dans la cour de la
représentaient 33 p, 100 de l’échantillon (en moyenne 4 000 pou-
ferme ou étaient jetés sur le bord des routes. Les pédiluves étaient
lets de chair et 2 000 pondeuses par an).
rares ou vides. En ville, l’évacuation des déchets d’élevage était
payante.
Les éleveurs de poulets de chair n’avaient pas tous une activité
permanente (64 p. 100 d’entre eux avaient une activité tempo-
Les plans de prophylaxie proposés par les vétérinaires intervenant
raire), En effet, certains produisaient uniquement en prévision
dans la fïli&e avicole étaient ceux habituellement conseillés en
d’une augmentation de la demande, en pticulier au moment des
milieu tropical. En pratique, certains éleveurs de pondeuses ne fai-
fêtes religieuses (Noël, Korité, Pâques, Tamxarit) ; d’autres inter-
saient pas d’injection de vaccin inactivé contre la maladie de
rompaient l’élevage durant la saison des pluies (saison chaude et
Newcastle à cause des manipulations liées à l’injection, et admi-
humide de juillet à septembre). Par contre, les éleveurs de pon-
nistraient le vaccin buvable « LaSota » tous les deux ou trois mois
deuses avaient une activité continue sur l’année. Cette différence
pendant la ponte. La vaccination contre la bronchite infectieuse
dans la stratégie de production déterminait la régularité ou non du
n’était presque jamais réalisée. En outre, les modalités d’adminis-
revenu généré par l’aviculture.
tration des vaccins étaient mal respectées (abreuvement insuffisant
des animaux, manque d’abreuvoirs...). Ceci a eu pour conséquence
La surface moyenne des bâtiments était de 450 m2. Ils étaient
l’apparition d’une épizootie de maladie de Newcastle qui a décimé
construits en parpaings, les murs n’étaient pas crépis, entraînaient
les élevages de janvier à juin 1995 (au minimum 50 000 volailles
des problèmes de parasitisme (Argas notamment). La toiture, en
sont mortes ou ont été réformées). Un usage parfois abusif des an-
tôle ou Fibrociment, n’était jamais isolée. Le sol était cimenté. Le
tibiotiques, vitamines et anticoccidiens censés pallier les fautes
principal défaut de ces bâtiments était le manque d’aération. L’une
d’hygiène a également été observé.
des façades était en général grillagée à mi-hauteur et l’autre sim-
plement percée de quelques petites fenêtres. Les pondeuses étaient
élevées au sol. Les nids de ponte étaient collectifs et dans quelques
Qpologie des expEtations
élevages aucune place de ponte n’était prévue. Enfin, les élevages
n’étaient pas $uipés de perchoirs.
Codage dès variables en clàsses
Les 18 modalités des 7 variables obtenues après mise en classes
En ce qui concerne les élevages urbains, il n’existait pas à propre-
d’effectif équilibré sont ptiscntées dans le tableau 1.
ment parler de bâtiment d’élevage, les volailles étaient élevées
dans une pièce inoccupée de la maison.
Les axes factori.els
Les poulaillers étaient équipés de mangeoires linéaires ou trémies
L’AFCM a été réalisée sur 140 individus et 18 modalités. La
et d’abreuvoirs siphoïdes en plastique ou métal galvanisé. Les pe-
contribution cumulée à l’inertie totale des 3 premiers axes facto-
tits élevages de pondeuses ne disposaient cependant que de bas-
riels retenus a été de 55 p. 100 (tableau Il).
sines, ce qui entraînait des problèmes de coccidioses. Le matériel
Ehuie des variables
d’élevage était mal r&M (mangeoires et abreuvoirs non ajustés à
la hauteur des volailles), mal conçu (hauteur insuffisante des re-
L’étude de la contribution relative des modalités des variables à
bords des assietrcs des tirnies en tôle fabtiquécs localement. en-
l’incnic expliquée par les axes a permis dc définir la signification
traînant un gaspillage important), peu entretenu ou vétuste.
de chaque axe ct les liaisons cntrc variablcs (figures 2 et 3.
L’automatisation dc l’abrcuvcmcnt Etait faible (16 p. 100 des élc-
tableau III).
7 7

Tableau I
Variables décrivant les élevages
Variables
Intitulé
Modalités
Signification
Fdquence
C%d .
AGE
âge de l’exploitation
exploitation récente (âgée de 2 ans maximum)
3 1
exploitation ancienne (de 3 à 6 ans)
:
36 -
exploitation très ancienne iâgée’ de 7 ans et plus) ‘-
3 3
. . . ...*
. . >
“. -.
. .
AV) . : . . ” typêd’aviculture*
-..
3A--
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m*
. . . .
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:
’ ACT
place de l’aviculture
aviculture comme activité ‘$ofessionnellë $ki~ale
. ’
,39 i
1
.
_,,
.A.
dans les activités
‘-
professionnelles
2-
aviculture comme activité profkionneile secondaireyc.l
’ 61”’
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du propriétaire
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ANN,
activités annexes sur
t- :
prkenœ d’activit&s ann&es ’ ’
‘:
SO’,
l’exploitation‘
2
absence d’activités annexes -’
5 0
l Le pomzatage
d’aviculture sur l’an& a td calcult? comme le nombre de jours d’aviculuue x ]Ml/365 jours, sachant que la dur& moyenne d’tlevage d’une bande de
chair est dc 55 jours plus 15 jours de vide sanitaire.
l * Surface du bâtiment : cette variable caracthisant
la taille de l’tlevage est retenue de pr6fércncc au nombre de volaiUcs tlevécs amwlkmcnt, car ce dernier critkrc - se ba-
sant sur les dires de i’cmployt - n’est pas toujours vtrifiable. Mais la limite du critère * surface des bâtiments * est que ces dcmim peuvent ne pas &TC remplis A 100 5%.
Ccttc variable donne une id& du potczuicl dc production de l’exploitation.
Tableau II
Contribution cumulée à l’inertie totale
l
L’axe 2 oppose l’aviculture comme activité professionnelle prik
des axes factoriels
cipaie, des exploitations très anciennes et un propriétaire très pr&
sent, à l’aviculture comme profession secondaire, un nombre
moyen d’employés, un propriétaire absent et un bâtiment de taille
moyenne. Il représente donc l’importance de l’aviculture dans les
activités du propriétaire et oppose des u aviculteurs profession-
nels » (en ce sens que l’aviculture est leur principale activité) à des
« investisseurs » (placement d’argent dans une exploitation avicole).
. L’axe 3 oppose des exploitations récentes où le propriétaire est
l L’axe 1 oppose les petites exploitations, l’aviculture comme acti-
vité temporaire et l’absence d’employés, aux grosses exploitations
peu ptisent et la présence d’activités annexes d’agriculture et/ou
ayant une activité permanente et beaucoup d’employés. Cet axe
d’élevage, à des exploitati?ns anciennes sur lcsqucllcs n’cxistcnt
caracthisc donc l’importance des exploitations et la continuiti dc
pas d’activik anncxc. Cet axe caracthisc donc I’ancicnnck dc
icur fonctionncmcnt sur l’année. par opposition à des exploitations
I’cxploitation qui va dc pair avec la mono-activik. par opposition
de taille modeste CI à production discontinue sur l’annEc.
aux exploitations rtkentes plus divcrsihks.

9:
.
.,
.
.
.
.
.
.I
.
.
.
.
.
‘0
.
.
l 1
.
‘0
l I
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Figure 2 : projection des individus et des groupes sur les axes
Figure 3 : Projection des individus et des groupes sur les axes
factoriels 7 et2.
factoriels 1 et 3.
Axe 7 (horizontal) : côté positif: petites exploitations, aviculture
Axe 1 (horizontal) : côté positif: petites exploitations, aviculture
comme activité temporaire et absence d’employé ; côté néga-
comme activité temporaire et absence d’employé ; côté néga-
tif : grosses exploitations, activité permanente et beaucoup
cif : grosses exploitations, activité permanente et beaucoup
d’employés.
d’employés.
Axe 2 (vertical) : côté positif: aviculture comme activité profes-
sionnelle principale, exploitations très anciennes et propriétaire
Axe 3 (vertical) : côté positif : exploitations récentes, proprié-
très présent ; côté négatif: aviculture comme profession secon-
taire peu présent et présence d’activités annexes d’agriculture
daire, nombre moyen d’employés, propriétaire absent et bâti-
et/ou d’élevage ; côté négatif : exploitations anciennes sans ac-
ment de taille moyenne.
tivité annexe.
X : individus du groupe 1 ; I : individus du groupe 2a ; 0 : indi-
X : individus du groupe 1 ; I : individus du groupe 2a ; 0 : indi-
vidus du groupe 2b ; Y : individus du groupe 3a ; U : individus
*vidus du groupe 2b ; Y : individus du groupe 3a ; U : individus
du groupe 36; unité sur les axes : 0,0506.
du groupe 3b ; Unité sur les axes : 0,0506.
Déjùù!ion dis groupa
Afin de dtti plus prkidment les classes d’éleveurs à partir &
l’examen de I’AFCM, une classification ascendante hiérarchique a
été réalisée sur les 3 facteurs retenus. L’histogramme des indices
de Sieaux (fige 4) a permis de choisir, soit une partition à 2
noeuds (3 classes), soit une partition à 4 nœuds (5 classes).
L’étude de la répartition des groupes sur les graphiques de
l’AFCh4 (et le retour au fichier initiai de données) a permis de dé-
gager les caract&istiques de chaque groupe (figures 2 et 3).
s Groupe l(35 individus, soit 25 p. 100 de l’échantillon)
Figure 4 : histogramme des indices de niveaux.
Le groupe 1 rassemble de petites exploitations sans employé pour
lesquelles l’aviculture était une activité temporaire de production
de poulets de chair. Les pmpriétaires, habitant sur place, s’occu-
paient eux-mèmes de leur élevage. C’étaient, pour la plupart, des
personnes de moins de 30 ans (86 p. 100) pour lesquelles I’avicul-
possédant un ou deux moutons pour la Tabaski). Ce groupe corres-
turc était la seule activité professionnelle. Les exploitations étaient
pondait aux * petits élevages urbains » de poulets de chair dont
assez rkentes et le tiers d’entre elles avaient moins d’un an. Avec
l’activité saisonniére était destinée aux fêtes religieuses (Noël,
une production moyenne de 1 000 poulets/an, ces exploitations
Ko&, Tamxarit et Pâques). Les propriCtaircs étaient pour la plu-
n’avaient pas d’activité annexe (hormis quelques rares éleveurs
part des jeunes sans emploi fixe.
79

m Typolop of poulr? pocher.~ in Cap-Verr. Scnepal
(moycnnc d’âge dc 9 ans). 11 s’agissait surtout d’flcvagcs mixtes
Tableau III
(53 p. 100) produisant en moyenne 4 000 poulets de chair ct 2 YJO
Contributions relatives des modalités des variables
pondeuses par an, et d’élevages dc pondeuses (30 p. 100 dc! fle-
à l’inertie expliquée par les axes (en %)
vages) avec un effectif moyen annuel de 5 500 pondeuses. Un peu
plus de la moitié de ces exploitants avaient également des activités
Vtiables Modalités
Contribution à l'inertie de l'axe
annexes d’agriculture et d’élevage. L’axe 2 permet de distinguer 2
sous-groupes : le sous-groupe 3a (41 individus, soit 29 p. 100 dc
Axe1
Axe2
Axe3
l’échantillon) et le sous-groupe 3b (19 individus, soit 14 p. 100 de
l’échantillon). Pour le sous-groupe 3a, l’aviculture était une acti-
A G E
1
3,3
7s
11,5
vité secondaire alors que c’etait l’activitc principale des personnes
2
;.o
Q3
, 24,6
du sous-groupe 3b. Le propriétaire ttait plus présent dans les ex-
3
3,7 .
45
3,s
ploitations du type 3b (présence quotidienne), un peu plus impor-
tantes et plus anciennes que les exploitations du type 3a. La
AVI
1
_
.* 11
"'
3,2
0‘
proportion d’élevage de pondeuses augmentait au detriment des
2
9
2,6
0
élevages de poulets de chair dans les élevages du sous-groupe 3b
par rapport au sous-groupe 3a (37 p. 100 contre 27 p. 100). Le
ACT
1
5 , 1
12,3
4,s
sous-groupe 3a correspondait donc à des élevages anciens, de
2
3,2
7,7
2,9
grande taille, plutôt orientes vers la production d’œufs de consom-
__
. .
mation, et où les pmpriétaires étaient très impliqués bien qu’étant
11,9 --*
salariés. C’est pourquoi ils seront qualifier d’« aviculteurs
5,4
s = 0,3
17,5
salariés » , par opposition au groupe 2b (* salariés aviculteurs B) où
5,l ,..:, .+.
les élevages étaient plus modestes et plus r&ents. Le sous-groupe
.,
. .I
O,l
. . 'Y:'
3b correspondait aux « aviculteurs vrais » , dans la mesure où l’éle-
?..< .:* 1. . .
.4 :.
0,2‘
vage constituait l’activité principale du pmpriétaire.
2
0
17,8
2,3
- >.
,.:.3 '...C.
,. 7,
6 ::-
.
-.3.
G': I ._" ,. ‘_
H DISCUSSION
L’AFCM a mis en évidence le lien entre l’aviculture comme acti-
vité professionnelle principale, l’importance de l’élevage, son an-
cienneté et la présence du propriétaire sur l’exploitation. En outre,
le type de speculation avicole chair, ponte ou mixte est relié aux
variables explicatives de l’analyse. Ainsi, les exploitations ré-
centes étaient plutôt caractérisf% par une activité temporaze cor-
respondant à la production de poulets de chair, alors que les
exploitations plus anciennes s’orientaient vers l’aviculture comme
m Groupe 2 (45 individus, soit 32 p. 100 de l’échantillon)
activité permanente avec une évolution de la production vers les
pondeuses, le stade intermédiaire correspondant à la production
Le groupe 2 est constitué d’exploitants pour lesquels l’aviculture
mixte. Par rapport à I’tlevage de poulets de chair, la conduite &s
était une activité professionnelle secondaire. Ce groupe est carac-
élevages de pondeuses nécessite un suivi technique plus rigoureux
térisé par la faible présence du propriétaire dans l’élevage. La ma-
impliquant la présence active de l’éleveur. Le groupe 3, caractérise
jorité des éleveurs se rendaient dans leur élevage uniquement le
par l’ancienneté de l’élevage et la présence quotidienne du pro
week-end. Les exploitations, de taille moyenne (surface en bâti-
priétaire, etait constitué d’élevages mixtes (54 p. 100) et d’élevages
ment de 200 m2), comprenaient 1 à 2 employés. Il s’agissait prin-
ponte (30 p. IOO), par opposition au groupe 2 où les éleveurs
cipalement d’élevages de volailles de chair (68 p. 100) produisant
étaient peu présents et les exploitations principalement des éle-
en moyenne 4 000 volailles par an, et de quelques élevages mixtes
vages de poulets de chair (68 p. 100, les 32 p. 100 restants étant
(27 p, 100) avec une moyenne de 4 000 poulets de chair et 800
des élevages mixtes).
poules pondeuses par an. La production était permanente sur
l’année pour la moitié des éleveurs, temporaire pour l’autre moitié.
L’ancienneté de l’exploitation va de pair avec la mono-activité à la
L’axe 3 met en évidence deux sous-groupes : le sous-groupe 2a
ferme. Ceci a été observé en zone pétiurbaine dans le groupe 2 :
(26 individus, soit 19 p. 100 de l’échantillon) et le sous-groupe 2b
les exploitations récentes à activités annexes tenues par des « sala-
(19 individus, soit 13 p. 100 de l’échantillon). Le sous-groupe 2a
riés agro-éleveurs » se spécialisaient, avec l’âge, dans l’aviculture
correspondait à des exploitations r&entes (en moyenne deux ans)
et évoluaient donc vers une mono-activité. Ainsi, le groupe des
sur lesquelles il existait des activités d’agriculture annexes et/ou
« salariés agro-éleveurs » (2a) peut, avec le temps, évoluer vers le
d’élevage. Gn peut qualifier ces exploitants de « salariés agro-éle-
type des « salariés aviculteurs » (2b). Cette évolution peut se com-
veurs ». Le sous-groupe 2b correspondait à des exploitations plus
prendre de la façon suivante : le salarié qui investit dans une acti-
anciennes (4 ans en moyenne) sans autre activité que l’aviculture.
vité agricole commence par plusieurs spéculations, comme le
On qualifiera ces personnes de « salariés aviculteurs » récents,
maraîchage, l’arboriculture fruitière, l’élevage de quelques ovins
plutôt producteurs de poulets de chair.
et la production de poulets de chair. Cette période de démarrage
lui permet de choisir une activité principale qui sera dtveloppée.
n Groupe 3 (60 individus, soit 43 p. 100 de l’échantillon)
Si le choix se porte vers l’aviculture. ces exploitants s’apparentent
alors au type « salarié aviculteur » dcfinit dans Ic groupe 2b.
Le groupe 3 rassemble des exploitations où l’aviculture Cwu une
activité permanente. La surface des bâtiments était importante. Ic
Le groupe 3 correspondait aux Clcvapcs les plus dcvcloppcs (taille
nombre d’cmploycs cl& CI les exploitations ctaicnt ancicnncs
dc l’exploitation. ancicnnctf. prfscncc dc I’Clcvcur CI spcculation
80
I

Topologie
des aviculleurs au Cap- Vert. Sénégal
JC type ponte). La prfscncc dans Ic goupc Sb d’xxicns saltids
I
ELEVAGES URBAINS
(42 p. 100 des pcrsonncs de cc type. d+rts volontaires de la
Ionction publique ou rcuaités) perrnct d’cnvisagcr une Cvolution
possible des éleveurs du type 3a vers le type 3b. Ce passage s’ac-
compagne d’une spécialisation dans la production de pondeuses,
de la présence quotidienne du pmpriétaire, de l’augmentation de la
surface en bâtiment et d’une ancienneté dans la profession.
Pour le groupe 1 (<t éleveurs urbains »), le critère u présence du
propriétaire » est lié à la localisation de l’élevage au sein même de
l’habitation. Cette variable n’a donc en fait pas la même significa-
tion pour ce groupe. Contrairement aux élevages périurbains,
l’évolution d’un élevage de type urbain (augmentation de la pm-
duction et/ou passage à une spéculation de type ponte) nécessite
un déplacement de l’élevage en dehors de la ville en raison de la
pression foncière. Ce déplacement paraît peu probable étant donné
le profil des pmpriétaires : «jeunes sans empIoi fixe » , donc sans
les moyens financiers nécessaires à la création de l’élevage.
En conséquence, les évolutions possibles d’un type à l’autre peu-
vent être décrites ainsi : passage du type 2a (c< salariés agro-éle-
veurs B) vers le type 2b (cc salariés aviculteurs )>) puis vers le type
3a (<( aviculteurs vrais )j). Le passage direct du type 2b vers le type
3b est possible lors d’un départ volontaire ou d’une mise à la re-
traite. Le type 1 (q élevages urbains l>) constitue un groupe à part.
Ces tendances sont tisumées dans la figure 5.
L’aviculture périurbaine de Dakar est souvent une activité se-
condaire. C’est le cas pour 62 p. 100 des éleveurs qui sont en
fait des fonctionnaires ou des salariés du secteur privé. On peut
donc considérer que les seuls aviculteurs « professionnels » sont
Figure 5 : représentation schématique des groupes identifiés par
la typologie et leur trajectoire possible dans le temps.

ceux du groupe 3b (14 p. 100). En 1983, les éleveurs pratiquant
l’aviculture comme activité professiopnelle principale étaient
évalués à 6 p. 100 de l’effectif total d aviculteurs dans la zone
du Cap-Vert (10). En 1986, ce chiffre restait inférieur a 10 p. 100
dans les régions du Cap-Vert et de Thiès (20). Cette évolution
gistrer les performances technico-économiques. Ceci a été réalisé
montre une progression très lente de la proportion des avicul-
dans le cadre du projet pour les poulets de chair (12) mais aurait
teurs stricts.
demandé trop de temps pour un suivi des élevages de pondeuses
(1 an et demi de péxiode d’élevage). L’objectif de cette typologie
L’aviculture sénégalaise présente plusieurs similarités avec
au démarrage du projet ayant été la connaissance du milieu afin
d’autres pays d’Af?ique de l’Ouest. Les propriétaires des exploita-
d’orienter les actions de formation, les auteurs se sont limités à des
tions sont souvent des salariés du secteur public ou privé, comme
variables de structures et de pratiques. La suite logique de ce ua-
au Niger (5), au IMali (8, 18) ou au Cameroun (1). La pratique de
vail serait donc le suivi des performances dans des élevages repré-
l’aviculture de manière temporaire (45 p. 100 des exploitations en-
sentatifs de chaque groupe.
quêtées au Sénégal) est également une pratique assez courante en
Guinée où 25 p. 100 des exploitations ont une activité irrégulière
La représentativité de cette typologie est liée au moment de l’en-
(15). La distinction entre les petites exploitations urbaines et les
quête. En effet, la situation peut évoluer, d’autant plus que la dé-
exploitations périurbaines de taille plus importante existe égale-
valuation du franc CFA a entraîné des changements (16). Il semble
ment au Cameroun (1) ou au Mali (8,lS). Les bâtiments d’élevage
donc nécessaire de réactualiser la typologie régulièrement.
à ventilation statique sont comparables au Sénégal, au IMali ou en
Une méthode intéressante de typologie n’a pu être appliquée dans le
Guinée et les pondeuses sont élevées au sol (8, 15, 18).
contexte sénégalais. Il s’agit de la typologie développée par Permt et
La typologie des éleveurs permet d’orienter les actions de forma-
Landais (14) cherchant à reproduire le processus cognitif des ex:
tion afin d’optimiser l’appropriation de l’information. A titre
perts qui, après plusieurs années d’analyse des exploitations de leur
d’exemple, on proposera aux éleveurs expérimentés des réunions
zone, se forgent une image implicite de la diversité de ces exploita-
ponctuelles sur des thèmes techniques précis, choisis par eux-
tions. Les auteurs n’ont pu utiliser cette méthode en raison de l’ab-
mêmes, alors que pour les jeunes aviculteurs, on insistera plus sur
sence d’experts dans la zone, associée à la relative jeunesse de la
les thtmes techniques de base et la gestion économique des éle-
filière avicole.
vages. Ce type de démarche est retenu en Côte d’ivoire par la
Sodepra, organisme d’encadrement public (21).
n
CONCLUSION
Les typologies s’appuient généralement sur une série de variables
décrivant la structure des exploitations, les pratiques mises en
œuvre par les exploitants et les performances technico-écono-
Cette enquête met en évidence la variété des élevages avicoles
miques qu’ils obtiennent (7). Les performances technico-écono-
semi-industriels, qu’il s’agisse de l’effectif des volailles ou de
miques des élevages n’ont pas été prkes en compte dans cette
l’implication des aviculteurs dans leurs élevages. Pour beaucoup
Ctudc. L’abscncc dc documents d’Clcvagcs implique la mise en
d’éleveurs, l’aviculture n’est pas la seule activité professionnelle
place d’un suivi technique h l’aide d’cnqu&eur si l’on veut enre-
et correspond à une activité temporaire lors des fctcs religieuses.

Tyolog~ of poulf~ producers in Cap-Verr. Senepal
11 cxistc des Cvolutions possibles cntrc Ics diffkcnw types d’avi-
9. HABAMENSHI P.E., 1994. Contrrbutron
à l’étude des circuits de
cultcurs mis cn 6vidcncc par la typologie. Chaque groupe rcpré-
;ommerclahsatron
du poulet de chair au Sem+a: : cas de la région de
sente une ktapc dans la professionnalisation. Ccttc dcrnikrc
Dakar. Thèse Doct. vét., Ecole Inter-états de scrence et médecine
vétérinaire,
Dakar, Sénégal, 116 p.
correspond à un degré d’industrialisation supérieur et probable-
ment à une meilleure technicité.
10. KEBE M.T., 1983. La production avicole au Cap-Vert :
caractéristiques des exploitations, étude technico-économique des
En plus des aspects techniques, toute action de formation des avi-
élevages de poulets de chair. Mémoire DAA. ENESA, Dijon, France.
culteurs devra aborder la gestion économique des Clevages.
11. LAURENT J., MSELLATI L., 1990. Développement de l’aviculture au
Sénégal. Maisons-Alfort, France, IEMW, 133 p.
Remerciements
12. MISSOHOU A., HABYARIMANA F., FOUCHER H., HABAMENSHI P.,
Les auteurs remercient le projet PRODEC pour le financement de
DAYON J.F., ARBELOT B., 1995. Elevage moderne de poulets de chair
dans la région de Dakar : structure et productivité. Revue Méd. vét., 146
cette étude, les personnes de l’ISRA-LNERV ayant contribuées à
(7) : 491496.
ce travail et Mh4. Guerin, CIRAD-EMVT, et Picard, INRA.
13. PERROT C., LANDAIS E., 1993. Exploitations agricoles : pourquoi
poursuivre la recherche sur les méthodes typologiques ? Dossier :
méthodes d’études en milieu paysan. Cah. Rech. Dév., 33 : 13-23.
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2. CAPILLON A., 1985. Connaître la diversité des exploitations : un
préalable pour la recherche des références techniques régionales.
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Agriscope 6 : 3 l-40.
éléments de réflexion sur les perspectives de développement. Paris,
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21. VEROT D., 1994. Les filières avicoles en Afrique de l’Ouest :
éléments de réflexion sur les perspectives de développement. Paris,
8. FERMET-QUINET
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France, Solagral, 92 p.
court dans le district de Bamako. Mémoire DESS, productions animales
en régions chaudes, Maisons-Alfort, France, IEMVT, 63 p.
Rgu le 7.2.96, acccpti le 5.6.97

Summary
Resumen
Arbelot 8., Foucher H., Dayon j.F., Missohou A. Typology of
Arbelot B., Foucher H., Dayon J.F., Missohou A. Tipologia de
poultry producers in the Cap-Vert area in Senegal
10s avicultures en la zona de Cabo Verde, en Senegal
A typology of 174 poultry farms was conducted to
Con el fin de caracterizar 10s avicultores en la regien de
characterize producers in Dakar area, Senegal. Five types of
Dakar, Senegal, se Ilevo a cabo una tipologia en 174
farmers were identified. The first type consisted of a small
establecimientos. Se describen 5 tipos de avicultores. El
urban husbandry system producing broilers for religious
primer tipo corresponde a 10s pequefios productores urbanos,
celebrations (annual mean flock of 1000 broilers). The second
productores de gallinas de carne para fiestas religiosas
type consisted of recently established average size mixed
(numero promedio anual de j 000 aves). El segundo tipo
farms with salaried owners, who combined market gardening,
representa a asalariados agro-productores, propietarios de
fruit growing and broiler and sometimes layer chicken
establecimientos recientes, en 10s cuales, ademis de
husbandry (annual mean flock of 4000 and 800,
actividades de agricultura (verduras y arboles frutales),
respectively). The third type consisted of average size farms
producen grupos de pollos de carne, raramente ponedoras,
with salaried owners, but was only involved with poultry
de efectivo medio (ntimero promedio anual de 4 000 pollos y
,.
production. Also comprising salaried owners, the fourth type
800 ponedoras). El tercer tipo corresponde igualmente a
consisted of large, older farms, that raised both layer hens for
explotaciones de tamafio medio, perteneciendo a asalariados,
egg production and broilers with a mean annual flock of
pero unicamente con actividad de explotacion avicola. El
i
2500 and 4000, respectively. The fifth type consisted of large,
cuarto tipo, corresponde a establecimientos antiguos, de
older farms, but the owners did not have any work-related
tamario importante, produciendo huevos para el consuma
activity other than poultry husbandry. This study highlights
(ntimero promedio anual de 2 500 ponedoras) y pollos de
the fact that, for a large number of fat-mers, poultry husbandry
carne (ntimero promedio anual de 4 000 pollos), cuyos
held a minor place within their work (62% of the farmers
propietarios son asalariados. El quinto tipo representa
surveyed) and a temporary one (45% of them). Furthermore,
igualmente establecimientos antiguos de gran tamario, pero
steps adapted to the needs of each group should be taken.
en 10s cuales 10s propietarios no tienen ninguna otra
actividad profesional aparte de la avicultura. Esta tipologia
Key words: Eroiler chicken - Layer chicken - Egg production -
demuestra la importancia del grupo de productores para 10s
Classification - Farming system - Farm size - Mixed farming -
cuales la avicultura representa una actividad profesional
Aviculture - Senegal.
secundaria (62% de 10s productores en la encuesta) y
temporal (45% de 10s productores), asi como la necesidad de
desarrollar politicas adaptadas al interés de cada tipo.
Palabras C/ave: Pol10 de engorde - Callina ponedora -
Production de huevos - Clasificacirjn - S i s t e m a d e
explotacion - Tamafio de la finca - Explotacion agricola
combinada - Avicultura - Senegal.
8 3

4- COMMERCIALISATION DES PRODUCTIONS
II existe un abattoirs industriels depuis 1994 (Sédima). II y a également une petite déplumeuse
automatique dans la zone périurbaine de Dakar (200 à 1000 poulets par jours en période des
fêtes).
4.1-LES POULETS DE CHAIR
4.1.1- Les vendeurs de poulets
Une enquête sur la commercialisation des poulets de chair a permis de définir plusieurs types
de vendeurs (3) :
- les banas-banas permanents: ils ont une activité de grossistes (auprès des
restaurants et des libres-services) ou de détaillants. Dans la majorité des cas ces
commerçants ne sont pas inscrits au registre de commerce.
Les poulets sont vendus abattus et éviscérés sur les marchés de Sandaga et de Kermel. Sur
les autres marchés, les poulets sont vendus en vifs.
- Les banas-banas occasionnels: ils commercialisent des poulets uniquement pendant
les fêtes, dans les entreprises où ils travaillent.
- Les petits producteurs urbains: ils produisent et vendent leurs poulets au moment des
fêtes (élevages de 50 à 200 poulets). Si la demande est importante, ils peuvent également
acheter des poulets dans la zone périurbaine (zone de production industrielle) et les revendre.
- Les boucheries, libres-services, épiceries: ils ont des contrats avec des éleveurs fixes.
Ils sont tous inscrits au registre du commerce et possèdent des cartes professionnelles.
- Les restaurants, chawarmas: ils ont également généralement des éleveurs fixes avec
lesquels ils travaillent.
- On peut estimer qu’un hôtel moyen consomme environ 800 poulets/mois.
- Les deux principales grandes surfaces sont le “Score” (vente de poulets importés et de
poulets produits localement achetés à un gros éleveur de Saint-Louis), et “Filfilli” (qui
possédait son propre élevage de poulets industriel en zone périurbaine).
4.1.2- Les consommateurs:
Deux collectivités ont été enquêtées: le COUD (centre des oeuvres universitaires) et l’armée.
Ils commandent respectivement 16.000 et 2.500 pouletslmois à des producteurs fixes retenus
sur appel d’offre (3). Chez les ménages, la consommation de viande de poulets vient en
troisième position derrière la viande bovine et la viande de mouton. En moyenne, les gens
consomment du poulets une fois par semaine (3).
Remarque:
Prix de la viande après la dévaluation : Boeuf: 1.300 FCFNKg, Mouton: 1.500 FCFA/Kg, Porc:
900 FCFA/Kg, Poulet: 1.300 FCFAIKg
4.1.3- Les circuits de distribution (3)
Le circuit vif il représente 30% du volume des ventes de l’échantillon étudié. Le circuit est
direct ou intégré avec un intermédiaire (le bana-bana) ou deux intermédiaires (banas-banas et
restaurateurs). Le circuit mort représente 70% du volume des ventes de l’échantillon étudié
(circuit direct: vente directe aux collectivités ou aux ménages, circuit intégré à un intermédiaire
: bana-bana, boucherie, épicerie, ou restaurateurs, circuit intégré à deux intermédiaires : bana-
bana et restaurateur)

Remarque:
Environ 80% des poulets sortent vifs de la ferme, l’abattage n’est pas réalise à /a ferme dans
la majorité des cas.
4.2- LES OEUFS
Les plateaux d’oeufs sont vendus sur les différents marches (Kermel, Sandaga,...) ou au bords
des routes. Les pâtisseries libanaises et les restaurateurs sont d’importants consommateurs
d’oeufs. Les Sénégalais quand à eux ne consomment pas couramment des oeufs, malgré des
campagnes publicitaires récentes. En ville, l’oeuf est plutôt considéré comme un aliment de
“dépannage” ou de célibataire, les grandes familles n’en consomment pas couramment. 11
existe en brousse des croyances qui s’opposent à cette consommation,
4.3- LE FUMIER
Le fumier est vendu aux maraîchers (SOOFCFAkacs en moyenne), En ville, les petits
producteurs sont par contre obligés de payer pour l’évacuation des sacs de fumier.
5- EFFETS DE LA DEVALUATION SUR LA FILIERE AVICOLE
Les effets de la dévaluation sur la hausse des prix sont présentés dans le tableau suivant
(synthèse d’une réunion PRODEC tenue le 14.02.94 avec les représentants des principales
sociétés: CAM, CAMAF, Sendis):
Prix avant
Prix après
dévaluation
dévaluation
Aliment pondeuses (prix de revient moyen
102
160
FCFAIKg)”
Aliment chair (prix de revient moyen
118
187.
FCFAIKg)*
Poussins chair produits localement (prix
194
365.
de vente aux producteurs FCFA)
Poulet chair importé (prix local FCFAIKg)
708
1.134
Poulet de chair produit localement
900
1.380
(prix au producteur, FCFAlunité vif)
Poussins ponte produits localement
335
655
(prix de vente aux producteurs FCFA)
Oeufs produits localement (prix au
1 .ooo
1.600
producteur, 1 plateau d’oeufs=30 oeufs,
FCFA)
* prix TTC. NA a Ino/,
. -
< -
-L’augmentation du prix du poulet importé favorise le poulet local. Les importations ont diminué
après la dévaluation, Le poulet congelé n’est plus inscrit aux valeurs mercuriales depuis la
_-
devaluation.
- La TVA est passée de 7 à 10% pour l’aliment, et de 7 à 0% pour les poussins.
En ce qui concerne le prix du plateau d’oeufs après dévaluation (prix au producteur), il est
1 -
également surestimé, les plateaux se vendant à l’heure actuelle en movenne de 1.100 ZJ 1 7OCI

-L’augmentation du prix du poulet importé favorise le poulet local. Les importations ont diminué
après la dévaluation. Le poulet congelé n’est plus inscrit aux valeurs mercuriales depuis la
dévaluation.
- La WA est passée de 7 à 10% pour l’aliment, et de 7 à 0% pour les poussins.
- En ce qui concerne le prix du plateau d’oeufs après dévaluation (prix au producteur), il est
également surestimé, les plateaux se vendant à l’heure actuelle en moyenne de 1.100 à 1.200
FCFA.
- Après une flambée des prix des poussins d’un jour, les sociétés ont baissée+ les prix des
poussins chair (autour de 300FCFA pour la CAMAF. le Complexe de Mbao et la Sédima). Les
poussins ponte importés sont en moyenne à 670FCFA, les locaux SOOFCFA (Mbao).
CONCLUSIONS
Le principal facteur limitant de l’aviculture Sén&galaise est la commercialisation des
productions. Les aviculteurs ont peu de problèmes pour l’approvisionnement en intrants, sauf
pour ceux qui fabriquent eux-mêmes leur aliments (il est parfois difficile de trouver des
tourteaux d’arachide ou du maïs, les grosses sociétés se réservant tout le disponible du
marché). II existe en plus une non-maîtrise de la technique d’élevage, liée à l’absence des
propriétaires dans leurs élevages et au fait que les employés ne sont pas formés et sont très
mal payés. Les contraintes sanitaires sont principalement la maladie de Marek en élevage de
pondeuses, les maladies bactériennes (saimonelloses, colibacilloses en chair et ponte), la
maladie de Gumboro (chair) et la coccidiose (chair et ponte).
BIBLIOGRAPHIE
1- CROUAIL J-C., BENITES A., 1991. Projet de développement des espèces à cycle court.
BDPA-SCETAGRI, Paris, 176~.
Z- DIALLO K., RAVIGNAN A., BAHUS J., 1994. Spécial élevages intensifs, perspectives
après la dévaluation. Afrique agriculture, 212: 21-22.
3- HABAMENSHI P.E., 1994. Contribution à l’étude des circuits de commercialisation du
poulet de chair au Sénégal: cas de la région de Dakar. Thèse de doctorat vétérinaire, Ecole
inter-états de science et médecine vétérinaires, Dakar, 116~.
4- Statistiques économiques, 1988. Direction de la prévision et de la statistique. République du
Sénégal.
5- Situation économique 1992, 1994. Direction de la prévision et de la statistique. République
du Sénégal, 225~.

4.13. ANNEXE 13 : Suivi des élevages de poules pondeuses dans /a zone du
Cap- Vert

Le suivi des élevages de poules pondeuses a été réalisé de juillet 1994 à juillet 1997. Les
éleveurs choisis initialement n’ayant pas tenu systématiquement des fiches de suivi
d’élevages ou n’ayant pas voulu nous transmettre les données au début du projet, les
bandes de poulettes suivies ne sont pas les mêmes que les bandes de pondeuses suivies.
-
Pendant la période poulette, 12 bandes ont été suivies (8 bandes de poulettes de souches
blanches et 4 bandes de souches rouges). Différents critères révélant des erreurs dans la
conduite d’élevage (non respect des normes) ont été enregistrés à 1 jour, 10 jours et 20
semaines. Des pesées individuelles ont été réalisées tous les 15 jours (50 animaux). A
I
l’entrée en ponte, des pesées et le relevé des mortalités ont été effectués sur 12 bandes
de pondeuses de souche rouge et 12 bandes de pondeuses de souche blanches. Les
courbes de ponte ont été réalisées chez 10 aviculteurs : 8 bandes de pondeuses de
souches blancheset bandesdepondeusesdesouchesrouges.
1- CONDUITE D’ELEVAGE
A l’arrivée des poussins, une mortalité en boîte supérieure à la normale a été enregistrée
seulement dans 1 élevage sur 8 (poussins importés de France). Des diarrhées ont été
observée sur un lot et des ombilics mal cicatrisés sur 3 lots. Des malformations des pattes
-
ou du bec n’ont par contre pas été observées.
Dans la moitié des élevages, les murs des bâtiments étaient fissurés. Tous les bâtiments
-
ont été nettoyés avant l’arrivée des poussins, un seul avait des grilles encore sales.
Au démarrage, on a observé une ventilation insuffisante dans la moitié des élevages et
-
une température mal réglée dans la plupart des élevages (température insufftsante pour
12% des élevages ou au contraire trop élevée pour 50% des élevages en hivernage). Pour
un quart des éleveurs enquêtés, il n’y avait pas d’éclairage au démarrage des poussins.
Les poussins sont trop tassés dans la moitié des élevages.
En ce qui concerne le matériel d’élevage, la litière était absente ou insuffisante dans tous
les élevages suivis. Les mangeoires et abreuvoirs sont en nombre insuffisant et mal réglés
en hauteur dans le quart des élevages suivis.
Tous les élevages suivis étaient à bande et âges multiples. Les pédiluves sont absents
dans les trois quarts des élevages. Les alentours du bâtiment d’élevage n’ont pas été
nettoyés dans la moitié des fermes enquêtées (présence de plumes, de cadavres, de litière
sale ou d’ordures ménagères).
A l’entrée en ponte, la densité était trop élevée dans tous les élevages suivis. Les
perchoirs étaient absents et les pondoirs collectifs en plein soleil. La litière restait
insuffisante.
2- PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES
-
2.1- La période poulettes:
Les poids enregistrés étaient inférieurs aux normes acceptables pour les souche suivies
(voir courbes). Le calcul du coefficient de variation montre que la plupart des lots étaient
hétérogènes (du fait du non respect des normes d’élevages et/ou d’une alimentation de
piètre qualité). A l’entrée en ponte (18 semaines), les poids sont insuffisants par rapport

aux normes (1400 grammes pour les souches blanches et 1600 grames pour les souches
rouges (tableau 1). Avec 8 kg d’aliment consommé en moyenne de 1 jour à 18 semaines,
les quantités d’aliment distribuées sont conformes aux normes. Cependant, ii existe dans
la plupart des élevages un gaspillage d’aliment important.
Le pourcentage de mortalité pendant la période poulette est supérieur aux normes (9% de
mortalité contre une norme de 5%). Les programmes de prophylaxie mis en oeuvre étaient
insuffisants en ce qui concerne la vaccination contre la maladie de Newcastle et les
-
anticoccidiens et antibiotiques étaient utilisés de façon excessive et inadéquate (tableau 2).
Tableau 1 : Poids moyens des poulettes à 18 semaines, quantité d’aliments consommés et
L
mortalité en période poulette
Souches
Poids g
Aliment consommé kg
Mortalité %
moyenne (écart type)
moyenne
moyenne (écart type)
Blanches
II 34 (64)
8
9 (8)
:; -
Rouges
1327 (143)
8 (5)
Tz )leau 2 : Programme de prophylaxie pendant la période poulette
-
Vaccin ou médicament
Nombre d’administration
Maladie de Newcastle I HBI
2 administrations
r----------------T---------------------’
I
La Sota--_----___-- I
1 administration
T---------------------’
1111
FG;& inactivé huileux
,
1 administration
Maladie de Gumboro
2 administrations
Variole
1 administration
Maladie de Marek
1 administration (dans 113 des
élevages enquêtés)
Déparasitant
2 administrations
Antibiotiques (nombre de jours de traitement)
12 jours
Anticoccidiens (nombre de jours de traitement)
15 jours
Vitamines (nombre de jours de traitement)
28 jours
2.2- La période pondeuse
Tableau 3 : Performances zootechniques moyennes des pondeuses
Souches
Normes
Blanches
Rouges
Age à l’entrée en ponte (semaines)
19
1 9
1 9
Age à la réforme (semaines)
81
71
69
1
Age à 10% de ponte (semaines)
21
21
20
Durée de la ponte (semaines)
63
53
51
Mortalité (de 18 à 69 semaines, %)
8
1 5
8
Nombre d’oeufs par poule départ à
250
232
262
69 semaines
Quantité d’aliment consommée par

161
184
145
I
oeufs (g/oeufs)
Quantité d’aliment consommée par

40
42
‘ -
poule départ (kg/poule départ)

,,
1
SWlUiEl6

Ua

Sp!Od

---------.-__.______.
----‘-----I-----I
-
.
_



__------__---------
_____*_-_-_---*-____.
..-L
_
_


-
_


_
_

.
;



____.
_

_

_

_

_

_

-

_

_(
_,



n

_
_
_____


-

_

-

_

_

_

-

_

,


,_
3
-




__.__<
_-___.
-
_


_
_


_
_


_
-,

.
-B
N
N

Tableau 4 : Programme de prophylaxie pendant la période ponte
Médicament
Nombre d’administration
Déparasitant
10 administrations
Antibiotiques (nombre de jours de traitement)
6 jours
Anticoccidiens (nombre de jours de traitement)
3 jours
Vitamines (nombre de jours de traitement)
13 jours
Remarque : l’utilisation de déparasitant externes est très rare.
I
3- PERFORMANCES ECONOMIQUES
-
Les performances économiques moyennes ont été calculées globalement pour les souches
blanches ou rouges, car 2 bandes seulement de pondeuses rouges ont pu être suivies.
DEPENSES
Quantité Prix unitaire Total
Poussins
1 050
600
630000
m
Y
Litière 4kg/m2 (forfait)
Aliment démarrase
(4kcIpoussin)
4 000
140- E560 000
Aliment poulette (4kg/pouIette)
4 000
130
520000
<I
Aliment pondeuse 40kg
40
36400
150 5460000
Imopest
1
10 000
10 000
Uh4
cl
-
* ^30
/Gumboro
IVariole
I

l
Il
TzEr- 5 000
-
Marek
1
5 000
5 000
La Sota
1
2 000
2 000
Amprolium pur 25g
2 1
3 000
63000
Vitamino 1509
11
2 500
27 500
-
Thelmisol 1 OOg
1 7
3250
55 250
DAmrr.~el II
0
f- *nr\\
18000
Trimethoprim sulfamides (avimix 50s)
9 3
1200
111600
alvéoles
9 000
60 540000
TOTAL DEPENSES
8 026350
‘mm
Avec 9% de mortalité en poulettes
9
1 000
90
910
Avec9% demortalité en pondeuses
9
910
82
828
<L
RECETTES
Quantité Prix unitaire
Total
Total oeufs produits
246 223860
38 8506680
Vente des poules de réformes
828
1 100
910 910
TOTAL RECETTES
9417590
I
PRIX DE REVIENT DE L’OEUF (hors amortissement et main d’oeuvre)
361
-
MARGE BRUTE (hors amortissements et main d’oeuvre)
1391240
à l‘oeuf
6
par poule départ
1 529

-
4.18. ANNEXE 18 : Compfe rendu de la mission du CNEVA Ploufragan
c Hygiène des élevages avicoles JJ, Mr Drouin, 20 - 25 janvier 1997

4.3.
ANNEXE 3 : Compte d’exploitation théorique pour 1000 poulets de chair

Gumboro
2
9500
19000
Désinfectant bâtiment (Rémanol)
6000
Coliterravet 1 OOg
1 0
3500
35000
Vitamino 1 OOg
3 0
2500
75000
Eau, électricité
40000
TOTAL DEPENSES
1418000
Avec 8% de mortalité sur la période d’élevage, il reste 920 poulets
RECETTES
Quantite
Prix unitaire
TOTAL
Vente des poulets
920
1800 1656000

4.4.
ANNEXE 4 : Compfe d’exploitation théorique pour 1000 pondeuses

F
c
*
-
Vitamino 1 OOg
3 0
2506
75000
Thelmisol5OOg
3
15000
45000
Rémanol 11
3
6000
18000
c
Sopemulti 1 kg
1 0
7500
75000
alvéoles
9000
50
450000
TOTAL DEPENSES
11003500
c
Avec 5% de mortalité en poulettes
1050-50=1000 poulettes prêtes à
pondre
Avec 8% de mortalité en pondeuses
? 000-80=920 pondeuses réformées
RECETTES
Quantité
Prix
Total
unitaire
Total oeufs produits (270 oeufs/poule départ)
270000
45 12150000
Vente des poules de réformes
914
1500
1371000
TOTAL RECETTES
13521000
MARGE BRUTE (hors amortissements et main d’oeuvre)
25175001
là l’oeuf
Inar mule déoart
IQuantité d’aliment total par oeuf
206g
Quantité d’aliment ponte par oeufs
167a
C

4.5.
ANNEXE 5 : Tarifs des analyses effectuées au laboratoire de pafhologie
aviaire
c
c
c
c
F
P

ANALYSES
DELAIS
TARIFS
FCFA*
Autopsie et parasitologie
le jour même
1.000
Autopsie, parasitologie et bactériologie
5 jours
3.000
Antibiogramme
3 jours
5.000
r”
Autopsie, parasitologie, bactériologie et
5 jours
3.500
c
/
sérologie Mycoplasmes et Salmonella 1
pullorum-gallinarum
Sérologie Mycoplasma synoviae
3 jours
2.000
I
I
Sérologie Mycoplasma gallisepticum
3 jours
1 .ooo
Sérologie Salmonella pullorum-gallinarum
3 jours
1.000
Sérologie Newcastle (IHA)
3 jours
5.000
Sérologie Gumboro (ELISA)
3 jours
8.000
Sérologie
Newcastle, Gumboro,
3 jours
25.000
c
Bronchite
infectieuse
(Kits (
Immunocombs)
c
*tarifs au 111197
C
-
C

4.6.
ANNEXE 6 : Prix de revient des analyses effectuées au laboratoire de
pathologie aviaire


Y
I
r
c
C
BACTERIOLOGIE (2 séries d’ensemencement et 5 colonies supectes)
Eau neotonée tamuonnée
I
21
8501
1700
(”
Bouillon TS
8
30
240
Tétrathionate-novobiocine
2
600
1200
Bouillon selenite
4
50
200
c
Gélose SS
6
160
960
Gélose TS
8
90
720
Coloration Gramm
5
140
700
F
Gélose Kligler
5
70
350
Citrate de Simmons
5
45
225
Mannite mobilité
5
30
150
F
Urée-indole
5
200
1000
Réactrf de Kovacs
5
200
1000
Disques ONPG
2
400
800
rr.
Disaues oxvdase
5
400
2000
Diques catalase
5
300
1500
Test TDA
2
40
80
Huile Immersion
5
10
50
Ag CO~I
5
2.50
1250
Galerie APl20E
1
4800
4800
c
Sacs stomacher
2
200
400
Pipettes Pasteur
15
80
1200
Boites de Pétri
14
70
980
Tubes à visses
5
180
900
c
Lames
5
40
200
Tubes à hémolyse
2
50
100
Total bactériologie
22705
- - - -
c
I
MYCOLOGIE
I
Gélose Sabouraud
I
1
90
90
F
Coloration Gramm
2
140
280
Pipettes Pasteur (2)
2
80
160
Boites de Pétri
1
70
70
Ic
Lames
.2
40
80
Total mycologie
680
c
SEROLOGIE Mycoplasmes et Salmonelle
Ag MG
10
100
1000
Ag MS
10
250
2500
Ag SGP
10
40
400
c
Total sérologie
3900
PARASITOLOGIE
CI
Lames et lamelles
4
60
240
Total parasitologie
240

c
C
t
COUTS SUPPLEMENTAIRES
I
Bactériologie supplémentaire par colonie à identifier
c
IColoration Gramm
1
140
140
Gélose Kligler
1
70
70
Citrate de Simmons
i
45
45
c
Mannite mobilité
1
30
30
Urée-indole
I
11
7finl
7nn I
h””
L”“,
Réactif de Kovacs
I I
c
Pipettes Pasteur
4
Rnl
27nl
-v
“6”
Boites de Pétri
1
70
70
Tubes à visses
3
1F
C
c
._10
540
Lames
1
30
30
Tube à hémolyse
1
50
50
/Total
1
bactérioloaie
suoolémentaire
827!$
L
Sérologie Mycoplasmes et Salmonelle
M G
10
100
1000
C
MS
10
250
2500
SGP
10
40
400
PBS
10
75
750
II
Total sérologie supplémentaire
4650
C

ESTIMATION DU COUT DES ANALYSES POUSSINS D’UN JOUR
(pour 10 poussins)
Hypothèse 7 : analyse classique avec isolement et identification de 4 colonies
suspectes et sérologie négative
l- Recherche de salmonelles et autres germes pathogènes
1 Eau oeptonée tamponnée
1 Bouillon selenite
21
50(
c
IGélose SS
61
1601
9601
Gélose TS
8
90
720
Coloration Gramm
4
140
560
c
Gélose Kligler
4
70
280
ICitrate de Simmons
I
41
451
1801
Mannite mobilité
4
30
120
C
Urée-indole
4
200
800
Réactif de Kovacs
4
200
800
Disques ONPG
4
400
1600
i
I Disaues oxvdase
I
41
4001
Diques catalase
4
300
1200
Huile immersion
4
10
40
Ag Coli
5
250
1250
c
I
ITest TDA
1F;n
Materiel
Sacs stomacher
2
200
400
Pipettes Pasteur
20
80
1600
C
Boites de Pétri
12
70
840
I
Tubes à visses
14
180
FXll
l
Lames
4
40
L-v
Id
I
I
1
C
2- ‘Recherche d’Aspergillus
F
Milieux
Gélose Sabouraud
1
90
90
Coloration Gramm
2
140
280
Materiel
Pipettes Pasteur (2)
2
80
160
Boites de Pétri
1
70
70
Lames
2
40
80
3- ‘Sérologie Mycoplasmes et Salmonelle:
F
Réactifs
A g Mycoplasma gallisepticum
10
100
1000
A g Mycopiasma synviae
10
250
2500
A g Salmonella pullorum gallinarum
10
40
400
TOTAL hypothèse 1
23490 1
P

I
C
C
Hypothèse 2: plusieurs colonies suspectes et sérologie positive
1- Bactériologie supplémentaire
II
Réactifs
Coloration Gramm
4
140
100
Gélose Kligler
4
70
272
1 7 3
Citrate de Simmons
4
45
!IL
*r,
Mannite mobilité
4
30
104
Urée-indole
4
200
712
Réactif de Kovacs
4
200
112
L
1 Disques ONPG
I
4)
400
.--
1580
I Disaues oxvdase
41
4001
1600
Diques catalase
4
300
980
Test TDA
4
40
140
C
I
I
, Huile immersion
I
41
101
250
14nl
. .-
Ag Coli
5
140
Galerie APl20E
4
4800
19200
L
Milieux
Pipettes Pasteur
20
80
1240
Boites de Pétri
12
70
840
Tubes à visses
14
180
--
17.w
.< --
[Lames
41
401
120
2- ‘Sérologie Mycoplasmes et Salmonelle:
L
Réactifs
Ag Mycoplasma gallisepticum
30
100
1140
Ag Mycoplasma synviae
30
250
7500
-
Ag Salmonella pullorum gallinarum
30
40
1200
PBS
90
75
2250
TOTAL hypothèse 2
412921
TOTAL hypothèse 1+2
Ce calcul de coûts n’est pas exhaustif

4.7.
ANNEXE 7 : Compte d’exploitation prévisionnel du laboratoire de
pathologie aviaire


COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL
LABORATOIRE DE PATHOLOGIE AVIAIRE
I
l- CHARGES D’EXPLOITATION
l.l- Charges de personnel (contre partie ISRA)
2539200
Salaire assistant de recherche
2539200
C
1.2- Charges de structures (contre partie ISRA)
600000
Eau
200000
Electricité
400000
c
1.3- Charges de fonctionnement
1.3.1- Fonctionnement du laboratoire
5940000
1”
Milieux et réactifs (bactériologie, 200 analyses)
1500000
Milieux et réactifs (sérologie. 100 analyses)
1600000
Petit matériel de laboratoire (200 analyses)
1000000
b
Fournitures de bureau
200000
Produits d’entretien
240000
Entretien et réparation matériels de bureau et de laboratoire
500000
C
Frais d’analyses extérieurs
500000
Téléphone
400000
-
1.3.2- Fonctionnement sur le terrain
600000
Carburant et lubrifiants
400000
Entretien et réparation véhicules
200000
1.3.3- Fonctionnement de la recherche
4180000
Milieux et réactifs de laboratoire
3000000
Main d’oeuvre occasionnelle
480000
Carburant et lubrifiants
500000
Entretien et réparation véhicules
200000
c
TOTAL DES CHARGES (1)
13859200
2- RECETTES D’EXPLOITATION
2.1- Cas favorable (paiement des contrôles officiels)
1800000
Analyses de diagnostic courant (100 analyses)
300000
Contrôle de poussins d’un jour (30 analyses)
1500000
2.2- Cas défavorable (non paiement des contr6les officiels)
550000
Analyses de diagnostic courant (100 analyses)
300000
Contrôle de poussins d’un jour (5 analyses)
250000

CI
c
C
c
I
BESOIN EN FINANCEMENT
I
-
@& Calculs effectués dans le cas où les charges de personnel et de structure sont prises
en charge par I’ISRA
1” Hypothèse: cas favorable
Fonctionnement laboratoire seul (=21-131)
4140000
Fonctionnement laboratoire + visites de terrain (=21-l 31-I 32)
4740000
Fonctionnement laboratoire + visites de terrain + recherche (=21-l 31-I 32-133)
8920000
2” Hypothèse: cas défavorable
Fonctionnement laboratoire seul (=22-l 31)
5390000
Fonctionnement laboratoire + visites de terrain (=22-l 31-l 32)
5990000
Fonctionnement laboratoire + visites de terrain + recherche (=22-l 31-I 32-l 33)
10170000
En Francs CFA

4.8.
ANMXE 8 : Dépenses etiecfuées dans le cadre du PRODEC 33 et liste
du gros matériel acheté et mis à la disposition de I’ISRA


DEPENSES EFFECTUEES SUR LE PROJET PRODEC 58, PATHOLOGIE AVIAIRE
len FCFA)
Budget initial
44.500.000
D&enses 1994
10.644.100
LSolde 1997
3.636.0241
C
GROS MATERIEL ACHETE DANS LE CADRE DU PRODEC ET MIS A LA
DISPOSITION DE L’ISRA
Véhicule Suzuky Samourai 9298 TTBI Imputée sur le volet de la DIREL
1 agitateur type Vortex
1 soudeuse electrique
2 manches de bistouri
3 ciseaux dauphins
3 pinces à disséquer à griffes
1 ordinnateur COMPAQ PROLINEA 4/33
1 imprimante CANON BJ330
1 onduleur 1200 VA MONO ? 2 A
1 agitateur tridimensionnel
1 balance electronique de précision 0,l g portée 15OOg
1 glacière 54 QT métal
1 Colman 10 litres
1 balance 35Og/5g
1 balance lOOOg/2Og
I

4.9.
ANNEXE 9 : Organisation de la filière avicole sénégalaise

4.10. ANNEXE 10 : L’aviculture villageoise dans les zones de Dakar et de
Kaolack au Sénégal
c

ARBELOT B., BECKIARIAN F., BOYE C., CISSE M., NDIAYE M.
Septembre 95
Afin de mieux cerner les contraintes en aviculture villageoise, une enquête à été réalisée
de février à mai 95 dans deux régions du Sénégal : Dakar et Kaolack. Ces deux zones ont
été choisies car elles correspondent aux sites d’action du projet PRODEC’ .
rr
L’objectif était d’estimer d’une part les principales causes de mortalité, l’âge des volailles
affectées et les périodes de mortalité, d’autre part la productivité des femelles
reproductrices.
A- MATERIEL ET METHODE
i
I

(I
L’enquête à été réalisée par questionnaire à réponses ouvertes auprès des propriétaires
des volailles (conduite d’élevage, performances zootechniques et causes de mortalité). Ce
questionnaire a été élaboré en collaboration avec les agents de Vétérinaires sans
frontières à Kaolack (F. Beckiarian et K. Dione) et plusieurs chercheurs de I’ISRA-LNERV
(M. Ndiaye, C. Boye, M. Cissé et B. Arbelot). II a été testé sur le terrain à Kaolack par les
agents de VSF.
Dans la zone de Kaolack, l’enquête à été réalisée auprès de 64 personnes dans 5 des
villages encadrés par le PPR. Dans la zone de Dakar, elle à été effectuée auprès de 39
éleveurs dans il villages de la zone des Niayes.
I
*
(B- RESULTATS
/
1- LES PRATIQUES D’ELEVAGE
C
1. l- Les propriétaires des volailles
c
Dans la moitié des cas, les propriétaires des volailles sont les femmes.
Tableau 1: Les propriétaires de volailles de brousse
PROPRIETAIRE DES VOLAILLES DAKAR KAOLACK TOTAL
Femme
63%
43%
50%
Chef de famille
10%
29%
22%
Enfant
18%
17%
18%
Autre
9%
11%
10%
1.2- L’habitat des volailles de brousse
Les volailles divaguent sans surveillance particulière le jour et sont dans la majorité des
cas enfermées la nuit, afin de les protéger des vols et des prédateurs. Hormis la région de
Dakar où il existe généralement des cages appropriées, les volailles passent le plus
souvent la nuit dans une pièce de la maison (chambre ou cuisine).

Projet de developpement
des tsptices a cyAr: court

Tableau 2: Logement nocturne des volailles
LOGEMENT DES VOLAILLES
D A K A R K A O L A C K T O T A L
II
Abri nocturne
92%
20%
47%
Pièce de la maison
0
73%
45%
Aucun
8%
7%
8%
r
1.4- L’alimentation et l’abreuvement
c
Les volailles reçoivent parfois une supplémentation alimentaire constituée par les restes de
cuisine (son de mil ou reste de riz). Si cette pratique est très courante à Dakar, elle est par
contre relativement peu fréquente à Kaolack. L’abreuvement des volailles est
F
systématique, bien qu’il n’existe pas à proprement parler d’abreuvoirs (utilisation de
récipients divers).
L
Tableau 3: Alimentation et abreuvement
DAKAR
KAOLACK TOTAL
Supplémentation alimentaire
97%
22%
51%
C
Abreuvement
100%
100%
100%
2- COMPOSITION DU TROUPEAU ET CRITERES ZOOTECHNIQUES
2. i- COMPOSITION DE LA BASSE-COUR
c
La basse-cour est composée principalement de poulets, rares sont les propriétaires de
canards (19 des éleveurs interrogés à Kaolack et 7 à Dakar, soit 25% de l’échantillon).
-
Ceci explique que l’écart-type calculé est très élevé, la moyenne « nombre de
canardslpropriétaire
» n’a donc aucune signification. Aucune des personnes interrogées ne
possède d’autres espèces aviaires (telles les pintades).
C
La taille moyenne de l‘élevage est de 8,3 volailles par propriétaire, avec des variations
relativement importantes entre éleveurs.
-..
EFFECTIF DE VOLAILLES PAR PROPRIETAIRE
-
-
-
1
2
3 4
5
6
7
8
9 1 0 11 1 2 13 14 15 16 1 7 1 8 21 22 2 4 26 2 9 31 4 0
c
Effectif de volailles
L
Les jeunes (poussins et poulets ayant approximativement moins de 6 mois d’âge)
représentent 73% de l’effectif total.
C
Le nombre moyen de poules reproductrices est de 1,8. En moyenne, il y a 1 coq pour 4
poules.
‘1.
rL

Tableau 4: Composition de la basse-cour
DAKAR
KAOLAK
TOTAL
t-n: moyenne, ET: écart-type
m
ET
ET
E T
Nombre de coqs/propriétaire
0,9
1
0;
0,6
0;
0,9
1 Nombre de poules/propriétaire
1 2,3 1 1,7 1 1,5 1 1,4 1 1,8 1 1,5 /
Nombre de jeunes/propriétaire
7,2
6.7
5,4
6,4
6,l
6,6 1
Nombre de canards/propriétaire
2,6
7,9
1,6
4,2
2
5,9 1
2.2- QUELQUES PARAMETRES ZOOTECHNIQUES
Les poules couvent en moyenne 10,8 oeufs par cycle (4 à 18 oeufs). Avec 2,3 couvées par
poules et par an, on obtient une moyenne de 25,3 oeufs couvés/poule/an.
Le taux d’éclosion moyen est de 76,4% (5,6 à 100%).
Le taux de mortalité des jeunes avant un mois est assez élevé, avec une moyenne de
36%.
Les différences observées entre les zones de Dakar et Kaolack sont relativement faibles et
portent principalement sur le taux d’éclosion - meilleur à Kaolack - et la mortalité
démarrage, supérieure dans la zone de Dakar.
c
Tableau 5: Paramètres zootechniaues
DAKAR
KAOLACK
TOTAL
m: moyenne, ET: écart-type
m
31
1
ET
m ET m ET
5
2 8
InPI
78
Nombre d’oeufs/poule/couvaison
9,9
2,4
Il,-
-,- ( .-,-
-,1
Taux d’éclosion (%)
84,9
Il,3
71
20,7
76,4
19,7
C
Nombre de couvées/poule/an
24
0,5
2,3
0,8
2,3
0,7
Mortalité des jeunes avant 1 mois (%)
44 130,5
29,8
34,6
36,5
33,5
3- PERIODES ET CAUSES DE MORTALITE
3. l- CAUSES DE MORTALITE
La cause de mortalité les plus fréquemment citée par les personnes interrogées est la
-
pathologie.
Tableau 6: Principales causes de mortalité observées
CAUSES DE MORTALITE
DAKAR
j
KAOLACK

TOTAL
Pathologies
69%
j
83%
81,5%
Accidentelle (prédateurs,
18%
13%
18,5%
vol, . ..)
3.2- PERIODES DE MORTALITE ET VOLAILLES AFFECTEES
Que ce soit à Dakar ou à Kaolack, la principale période de mortalité s’observe pendant la
saison sèche, lors des vents.
La plupart du temps, la mortalité touche indifféremment les jeunes et les adultes.
L

Tableau 7: Périodes de mortalité et âges des volailles touchées
1
DAKAR
KAOLACK
Périodes de mortalité
/ janv-avr: 68% mars: 100%
1 sept-déc: 13%
Mortalité touchant les jeunes et les adultes
1
57%
82%
Mortalité touchant les jeunes uniquement
1
40%
18%
Mortalité touchant les adultes uniquement
/
3%
3.3- ETIOLOGIES SUPPOSEES
D’après la description des symptômes observés par les éleveurs, nous avons formulé des
hypothèses quand à I’étiologie des pathologies observées.
Les symptômes ayant été rattachés à la maladie de Newcastle sont:
- les symptômes nerveux (torticolis, volailles qui tournent en rond),
- l’association de symptômes nerveux et oculaire,
- l’association de symptômes respiratoires (toux, sinusite) et oculaire,
- l’association de symptômes nerveux et digestifs (diarrhée),
- l’association de symptômes respiratoires et digestifs,
- l’association de symptômes respiratoires, digestifs et nerveux,
- l’association de symptômes digestifs et oculaire,
Les symptômes ayant été rattachés à la maladie de Newcastle ou à la mycoplasmose sont
les symptômes oculaires (conjonctivite) et respiratoires (sinusite).
C
Les symptômes ayant été rattachés à des pathologies bactériennes ou parasitaires sont
les diarrhées.
Les symptômes ayant été rattachés à la variole sont la présence de croûtes sur la tête.
Tableau 8: Causes de mortalité
ETIOLOGIE
DAKAR 1 KAOLACK TOTAL
Symptômes pouvant être rattachés à de la
25% /
48%
38%
Newcastle
Symptômes pouvant être rattachés à des
26%
23%
25%
mycoplasmes ou de la maladie de Newcastle
Symptômes pouvant être rattachés à une
16%
23%
20%
pathologie bactérienne ou parasitaire
Puces
31%
-
12%
Symptômes pouvant être rattachés à la variole
-
6%
4
%
aviaire
Symptômes ne pouvant être rattachés à une 2%
-
1 %
étiologie particulière
c
1 C- COMMENTAIRES
1
Les pratiques d’élevage (habitat, alimentation, . ..) et la structure de la propriété sont
semblables à ce que l’on observe classiquement pour l’élevage des volailles de brousse en
Afrique de l’Ouest (1,4).
Contrairement à d’autres pays comme le Burkina-Faso (4), il n’y a pas d’élevage de
pintades dans les deux zones d’étude.

P
La taille moyenne de l’élevage (8 volailles) est proche de celle généralement observée
dans les autres études (1, 3, 4). Le nombre moyen de poules reproductrices (1,8) et le ratio
c
poules/coq=4 sont légèrement inférieur à ceux enregistrés dans le bassin arachidier du
Sénégal (2 à 3 poules reproductrices et 1 coq pour 6 à 7 poules) (1). Par contre, le ratio
pouleslcoq est proche de celui observé au Burkina (4) et traduit la faible exploitation des
c
coqs en prévision des éventuelles épizooties. Les jeunes représentent 73% de l’effectif
total, ce qui est plus proche des données observées dans le bassin arachidier du Sénégal
(84,7%)(l) qu’au Burkina (60%)(4).
e
Le nombre moyen d’oeufs couvés par poule et par an (25 oeufslpoulelan) est très faible
par rapport aux enquêtes effectuées dans le bassin arachidier du Sénégal : 40 à 50 (1) ou
au Burkina : 30 à 45 (4). Le potentiel de ponte des poules de brousse enregistré lors
d’essai avec une alimentation améliorée est estimé entre 50 et 100 oeufs par poule et par
an (4).
Le taux d’éclosion de 76% est par contre relativement bon, il est supérieur à celui
enregistré au Burkina (57%) mais moins bon que celui enregistré dans le bassin arachidier
(80%).
La mortalité est observée en saison sèche, ce qui correspond à la période des vents et est
conforme aux données bibliographiques (4). Par comparaison à l’étude effectuée dans le
c-
bassin arachidier du Sénégal, la mortalité démarrage (0 à 1 mois) est relativement
importante : 36% contre 8 à 23% (1). D’après la description des symptômes par les
éleveurs, la principale cause de mortalité reste la maladie de Newcastle qui semble
provoquer au moins 38% des mortalités observées (63% si l’on totalise les cas de
Newcastle et les cas pouvant être rattachés à de la mycoplasmose ou à de la Newcastle,
cette hypothèse semble raisonnable dans la mesure ou très souvent les mycoplasmes sont
des germes de sortie lors de maladie de Newcastle).
D’après ces données, le nombre moyen de poulets produits/poule/an
est de 7 (9 à Dakar
et 5 à Kaolack). Comparable aux résultats enregistrés dans le bassin arachidier (3 à 8) (l),
ce chiffre est faible par rapport à celui relevé au Burkina Faso (15 à 25) (4).
CONCLUSION
. .
Cette enquête met en évidence la faible productivité des volailles de brousse. Ceci est lié
d’une part au faible nombre d’oeufs couvés/poule/an, ce qui suggère une consommation
des oeufs ou des pertes importantes, d’autre part à la très forte mortalité enregistrée avant
un mois. II est nécessaire de préciser à ce sujet que les données ont été recueillies lors de
la saison sèche 1995, période au cours de laquelle la présence de la maladie de
Newcastle à été confirmée dans plusieurs villages de la zone de Dakar et de Kaolack.
La mise en oeuvre de la vaccination des volailles de brousse devrait améliorer cette
situation.
BIBLIOGRAPHIE
1- BULDGEN A., DETIMMERMAN F., SALL B., COMPERE R., 1992. Etude des
paramètres démographiques et zootechniques de la poule locale du bassin arachidier
sénégalais. Revue Elev. Méd. Vét. Pays Trop., 45 (3-4): 341-347.
2- COURTECUISSE C., JAPIOT F., BLOCH N., DIALLO l., 1990

Enquête sérologique sur les maladies de Newcastle et de Gumboro, la Pasteurellose et la
Pullorose chez les poules de race locale au Niger. Revue Elev. Méd. Vét. Pays Trop., 43
(1): 27-29.
3- Le petit élevage des volailles de basse cour est rentable. Réseau Africain pour le
développement de l’aviculture rurale, 1994, 4 (1): 2.
4- SAUNDERS M.J., 1984. Aviculture traditionnelle en Haute-Volta. Ministère de la
c
Coopération et du Développement, Paris, Tome 1, 145~.

4. II. ANNEXE 17 : Comparaison des filières avicoles Sénégalaise et
Burkinabé
rr
.:
.
c
I
.:

ECONOMIE DE L’AVICULTURE BURKINABE :
COMPARAISON AVEC LES SITUATIONS SENEGALAISE ET IVOIRIENNE l
L’aviculture burkinabè se caractérise par la prédominance des productions traditionnelles, le
secteur industriel restant limité à quelques opérateurs. Le but de cette réflexion est de comprendre
pourquoi les avicultures sénégalaises et ivoiriennes ont connu une industrialisation plus rapide
que celle du Burkina Faso et de voir quels enseignements en tirer pour une amélioration de la
,-
situation burkinabè. La situation sénégalaise a l’avantage d’être comparable à celle du Burkina
Faso, en ce qui concerne le contexte climatique. Quant à l’aviculture ivoirienne, de part sa
proximité, elle ne peut qu’influencer l’aviculture burkinabè.
r
c
11 Le
. .
marché sénégalais et amwovisionnement :
1.1.1. Marché de l’oeuf:
P-
Le marché sénégalais de l’oeuf se trouve complètement isolé des autres marchés, les pays
limitrophes disposant d’une aviculture moins performante qu’au Sénégal (les importations extra-
africaines ne concernent que quelques ovo-produits : mayonnaise...). De plus, la production
L
traditionnelle n’entre pas en concurrence avec les productions industrielles ou semi-industrielles.
En effet, en milieu traditionnel, les oeufs sont principalement mis à couver ou sont consommés
localement. Enfin, il n’existe de pas de concurrences saisonnières avec les oeufs de pintade
C
comme cela peut s’observer au Burkina Faso.
W.-
Ainsi, le marché est couvert par les productions des quelques 600 à 700 000 pondeuses
industrielles présentes au Sénégal, l’essentiel des effectifs se situant autour de Dakar (400 à
500 000 pondeuses). Outre quelques interdits religieux, la principale entrave au développement
C
du marché semble donc se trouver au niveau du prix de l’oeuf, dont une baisse pourrait permettre
une augmentation de la demande (effet de levier). Il est à noter que l’on observe quelques
exportations vers les pays voisins (Mali en particulier), même si ces exportations ne sont pas très
c
significatives.
C
1.1.2. Le marché du poulet de chair :
Pour cette spéculation, la situation est plus contrastée : la concurrence avec les poulets
lu
traditionnels existe et ces poulets semblent même plus appréciés que le poulet de chair puisque
leur prix au kilo est plus élevé que celui du poulet « moderne » . Mais, on ne connait pas les
*li
volumes de poulets traditionnels sur le marché. Selon les statistiques de la Direction de I’Elevage,
l’effectif de volailles traditionnelles avoisinerait les 10 millions : en prenant des paramètres
zootechniques minimaux (3 millions de poules, avec 4 poussins par an), on arrive à un volume de
c
12 millions de poulets traditionnels, soit au moins deux fois le nombre de poulets de chair
c
‘Note rédigée par Philippe THOMAS, assistant technique au Burkina Faso, en collaboration avec B. ARBELOT et
J.F. DAYON (PRODEC : Projet de développement des espèces à cycles courts - Dakar) - DAKAR, 08/05/97.
I
1
c

Ir.
I
produits. Il faut, quand même préciser, que les marchés occupés par ces deux productions
diffèrent : les poulets de chair se trouvant essentiellement autour de la capitale.
P
De plus, les importations extra-africaines viennent également perturber le marché dakarois.
c
Cependant, la production semi-industrielle dispose de quelques atouts : vu le prix de la viande
bovine (environ 1 500 F CFA le kilo avec os et 1 800 F CFA sans os), le poulet de chair, à 1500 F
CFA, plumé et vidé, reste attractif. De plus, la croissance du marché dakarois laisse penser que,
dans les années à venir, le poulet de chair pourra répondre à cet accroissement de la demande
alors que ce sera plus difficile pour les cycles longs ou les productions traditionnelles.
c
1.2. Le marché ivoirien :
*
Ce marché présente quelques similitudes avec le marché sénégalais (‘présence d’un marché
solvable important au niveau de la capitale qui tend à se développer, concurrence extra-africaine
pouvant jouer sur la viande de volaille, insuffisance de la production de viande bovine entraînant
des importations importantes des pays sahéliens...)
Cependant, dans le cas du marché ivoirien, le Ghana voisin dispose également d’une aviculture
CI
moderne performante qui ne concurrence pas directement les productions ivoiriennes sur leur
marché intérieur mais qui peut jouer plutôt sur les potentiels d’exportations vers les pays
c
sahéliens ainsi que sur le Togo et le Bénin.
Enfin, en ce qui concerne la viande de poulets on observe des importations (dont les volumes
C
exacts sont inconnus) de volailles traditionnelles (poules et pintades) en provenance du Burkina
Faso.
1.3. Le marché burkinabè : concurrences rencontrées Dar le secteur moderne
c
La structuration de ce marché est complètement différente des deux cas précédents. Tout d’abord,
la taille des deux principaux marchés (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) est sans commune
mesure avec ceux de Dakar et Abidjan.
De plus, l’aviculture industrielle se trouve en concurrence :
- en ce aui concerne les oeufs, avec les productions ivoiriennes et ghanéennes, mais aussi avec la
production traditionnelle, notamment en hivernage (oeufs de pintade). Il est assez difficile de
connaître le niveau réelle des importations d’oeufs. Cependant, d’après les données recueillies par
la DSAP, lors d’une enquête ponctuelle et d’après les producteurs locaux, les principales
importations proviendraient de Côte d’ivoire. Les coûts de production au Burkina sont plus
élevés qu’en Côte d’ivoire (voir suite: coût de production d’un oeuf en Côte d’ivoire avoisinant
les 35 F CFA contre un peu moins de 50 F CFA dans certains élevages burkinabè) mais des
problèmes de qualité (mauvaise conservation notamment) sont observés, ce qui permet aux
productions locales de s’écouler globalement sans trop de difficultés (hormis problèmes
saisonniers)
- en ce aui concerne les poulets de chair, essentiellement avec la production traditionnelle (les
effectifs de volailles sont estimés à plus de 20 millions). La production de poulets de chair vise
c
2
c

L
c
actuellement les restaurants, hôtels et boucheries de haut de gamme. Enfin, la viande des
c
ruminants est dans une fourchette de prix sensiblement inférieure à celle du poulet de chair.
Il s’agit donc maintenant de voir le niveau de cette concurrence, en étudiant les caractéristiques
f
de la production, afin d’évaluer les potentialités de développement de l’aviculture burkinabè.
F
1 II) COMPARAISON DES DIFFERENTES PRODUCTIONS :
1
?-
Nous laisserons délibérément de côté les problèmes liés à un manque de technicité des éleveurs
qui peuvent se rencontrer dans tous les cas de figure, pour nous pencher exclusivement sur
l’environnement de la production, à savoir principalement l’approvisionnement en poussins,
F
l’aliment et les financements.
/
: c
2.1. L’approvisionnement en poussins d’un jour :
Le Sénégal, comme la Côte d’ivoire, dispose de structures permettant, de plus en plus, une
production locale de poussins d’un jour, par la présence de couvoirs (incubation d’oeufs
importés) et par la mise en place progressive de troupeaux de reproducteurs. Le développement
de la production locale est plus avancé et plus ancien en Côte d’ivoire mais seul le cas du
Sénégal sera développé car plus proche des conditions climatiques du Burkina Faso que la Côte
d’ivoire.
Dans le cas du Sénétzai, la part de la production locale (poussins éclos au Sénégal) est passée de
moins de 30 % en 1990, à plus de 85 % en 1994. Le recours aux importations s’explique par des
dépassements ponctuels de la capacité des couvoirs nationaux. Le tableau suivant illustre bien
cette évolution :
En 1995, l’augmentation de près de 25 % du nombre de poussins d’un jour utilisés par rapport à
l’armée précédente (5 millions de poussins de chair en 1995 et 4,8 millions en 96) a obligé de
recourir à des importations (faisant baisser à 80 % la part de la production locale).
Enfin, le pourcentage de poussins H 100 % sénégalais 1) (issus des troupeaux de reproducteurs
locaux) était pratiquement nul en 1992, pour passer à plus de 26 % de la production total en 1995
(multiplication importante, au niveau local, de pondeuses). A partir de 1994, le Complexe
Avicole de M’Bao a débuté au Sénégal, la production de souches de reproducteurs « chair ».

En ce qui concerne la génétique, on trouve les principales souches européennes (Cob, Hybro,
Vedette, Jupiter, Ross... pour les poussins chair et Leghom, Godline rouge, Shaver Star-cross,
Isabrown et Lohman rouges et blanches pour les pondeuses). Il est à noter l’expérience
intéressante menée par le PRODEC avec des souches plus rustiques et plus mixtes comme la
Starcross 566 de Shaver.
Cette relative autonomie de la filière, quant à son approvisionnement en poussins, permet de
proposer des poussins d’un jour entre 350 et 400 F CFA pour les poussins de chair et entre 5 et
600 F CFA pour les pondeuses. Cinq structures se chargent de la fourniture de poussins (soit par
l’importation d’oeufs, de poussins ou par la gestion de souches de reproducteurs). 11 s’agit de
Horia, Sendis, Sedima, M’Bao et Camaf.
Notons. qu’en Côte d’ivoire, on observe les mêmes tendances, avec en 1995, 665 millions de
mises en place de poussins d’un jour chair et 2,3 millions de poussins ponte, soit une
augmentation de 21 % entre 94 et 95 (en 1980, les poules et poulets industriels étaient 4,14
millions) . Les poussins chair étaient vendus, en 1995, en moyenne à 350 F CFA et les poussins
ponte à 450 F CFA. Il est à noter qu’il existe environ 60 000 reproducteurs « chairs ». Mais, les
conditions climatiques (humidité et nécessité de fortes ventilations) ne donnent que 60 à 65 %
d’éclosion.
Les effectifs de l’aviculture traditionnelle ivoirienne avoisineraient les 20 millions de têtes.
Au Burkina Faso. l’approvisionnement en poussins d’un jour dépend encore essentiellement de
l’étranger. Il existe bien quelques incubateurs privés mais l’essentiel de la production semi-
intensive et intensive se fait à partir des importations d’Europe et secondairement de Côte
d’ivoire, du Sénégal ou même du Ghana, de poussins d’un jour.
Les importations en provenance d’Afrique sont souvent délaissées au profit des importations
européennes à cause des délais trop longs de livraison, des problèmes de qualité (mortalité plus
importante, liées parfois à des problèmes de stockage ou d’attente sur les aéroports...), des
ruptures d’approvisionnement (par manque de stocks...). Cependant, cette situation tend à
s’améliorer.
Les producteurs obtiennent ces poussins d’un jour, soit en négociant directement avec les
couvoirs étrangers, soit en passant par le PDAV (projet de développement des animaux
villageois, projet qui a repris la gestion de l’ancien Centre National Avicole, mais en se limitant à
l’importation de poussins).
De ce fait, les poussins d’un jour sont relativement chers : autour de 600 - 700 F CFA pour les
poulets de chair et 7 à 800 F CFA pour les pondeuses.
Provositions :
Vu l’importance de la production villageoise au Burkina Faso, il pourrait être intéressant de
développer des souches mixtes présentant l’avantage de pouvoir valoriser les femelles en
pondeuses et les mâles en la chair. Des souches telles la Shaver Starcross 577 (issue du
croisement d’une poule d’origine Sussex avec un mâle Rhode Island) ou la Shaver 566

(croisement d’une poule Barred Rock soit avec un mâle Rhode Island, soit avec un mâle New-
Hampshire, pour obtenir des produits plus lourds, aptes à l’engraissement) pourraient être retenus.
Le choix de la génétique devra, bien évidemment être testé sur place, sans a priori de départ sur
l’utilisation d’une souche plutôt qu’une autre. Ceci aurait l’avantage de permettre une baisse des
coûts de production par une diminution du prix des poussins d’un jour et la possibilité de
développement de souches plus adaptables, pour des petites unités dont la maîtrise technique
n’est pas forcément optimale (aliment et techniques d’élevage).
De plus, il faut souligner qu’avec ces races rustiques, les inconvénients liés à la chaleur
diminuent. En effet, avec des pondeuses blanches ou rouges, lorsque la température est trop
élevée les animaux ne mangent plus d’où des chutes de ponte (ou des mortalité, à cause des coups
de chaleur pour les poulets de chair). Ainsi, les souches rustiques seraient plus faciles à élever
(même pour les reproducteurs) et leurs performances seraient globalement plus élevées qu’avec
des races moins rustiques (par exemple, le taux de ponte se situe autour de 80 à 85 % ce qui est
moins élevé que pour les souches plus améliorées, mais les souches rustiques maintiennent ces
taux, donc finalement la production est plus importante. De plus, lorsque l’aliment est de
médiocre qualité et /ou que les techniques d’élevage ne sont pas performantes, la production des
souches améliorées est très médiocre).
Il est à noter que le développement de l’aviculture semi-intensive, dans les pays tropicaux, est
toujours passé par une maîtrise de la production des poussins : la disponibilité des poussins sur le
marché ne peut qu’inciter les producteurs à utiliser ces produits.
c
Les échecs observés dans les pays sahéliens voisins (notamment Niger et Mali) ne doivent pas
condamner l’idée d’une,J production locale de poussins d’un jour. Les conditions
environnementales ont chang6 depuis ces expériences (les structures ne seraient plus étatiques
comme elles l’étaient à l’époque),. et il serait possible d’appuyer un producteur disposant déjà
d’un incubateur pour mener ces premières expériences.
2.2. Le problème alimentaire :
c
C’est bien évidemment l’un des principaux facteurs de l’économie des filières modernes puisque
l’aliment représente, alors, près de 2/3 des coûts de productions.
Dans les trois pays étudiés, les situations sont très variées :
- au Sénégal : l’absence de disponibilité en maïs, au niveau de la production nationale, oblige à
recourir aux importations extra-africaines. Le prix de l’aliment-est alors tributaire des cours du
marché mondial. 4 principaux fabricants se partagent le marché et importent eux-mêmes leur
matières premières. Il s’agit des Moulins Sentenac (production moyenne d’environ 800 t/mois à
un prix moyen de 185 F CFA par kilo pour l’aliment pondeuse et 220 F CFA le kilo pour
l’aliment chair), la Sendis (environ 200 tonnes par mois d’aliment pondeuses et chair), la Sédima
c
(environ 800 t/mois) et le Complexe Avicole de M’Bao (dont la capacité théorique est de 900
t/mois, mais qui présente une situation de faillite et ne produit qu’environ 40 à 50 tonnes
actuellement). A Djourbel, se trouve également Sonacos - Setuna.
Quelques petites sociétés (Sedipra, Avicap...) commercialisent également de l’aliment.

La plupart des éleveurs utilisent ces aliments industriels, vu les difficultés de s’approvisionner sur
le marché local, même si quelques uns ont quand même recours à une fabrication à la ferme
(et/ou importent eux-mêmes leurs matières premières).
- en Côte d’ivoire : la situation est plus contrastée. vu la disponibilité sur le marché local d’une
partie des céréales nécessaires à l’alimentation animale. De ce fait, la production à la ferme et la
production industrielle coexistent (en 1995, les 2/3 de l’aliment volaille produit sont destinés à la
commercialisation, l’autre partie étant de la fabrication à la ferme par les gros exploitants). On
peut estimer la production d’aliments volaille à près de 70 000 tonnes par an. Les coûts de
l’aliment sont plus faibles qu’au Burkina Faso (en 1995, de 127 F CFA/kg pour l’aliment poulette
c
à 150 F pour l’aliment démarrage), mais les exportations d’aliments ne sont pas possibles à cause
de la présence de taxes à l’importation à l’entrée du Burkina Faso @lus de 55 %). De plus, il faut
signaler en 1996, une pénurie relative en céréales ayant entraîner parfois des ruptures
c
d’approvisionnement et une hausse des prix.
f
- au Burkina Faso, l’essentiel des éléments entrant dans la composition de l’aliment (farine de
poisson, prémix, CMV et une partie des céréales) n’est pas disponible sur le marché national et
doit être importé.
La plupart des gros aviculteurs (plus dé 3 000 unités) ont recours à une fabrication à la ferme, ce
qui leur permet de baisser leur coût de prqduction. mais aussi de s’assurer de la qualité de leur
aliment (des variations de qualité avaient :PU être observées lorsque le CNA fabriquait de
l’aliment). De plus, les ,importati&s de matières premières en provenance des pays voisins sont
possibles car exonérées .dè taxés fclassifïcatio~ dans les « produits du crû »). Il s’agit notamment
du maïs qui peut proveriir des @ays côtiers (Benin, Nigeria...). Cependant, ces importations sont
tributaires de la situation. alimentaires qe ce’ pays (des faibles variations au Nigeria peuvent
inverser les flux de commercialisation de,i &réales).
Plusieurs petites unités mettent, ‘a disposition des éleveurs, de l’aliment : notamment, le PDAV
(avec les infrastructures de I’ex-CNA) qui propose un aliment aux alentours de 160 F CFA le
kilo. D’autres structures artisanales proposent également de l’aliment à un prix inférieur mais
dont la qualité est très variable et la compositioil mal connue.
c
Provositions d’avvui à la-filière burkinabè :
- Une réflexion doit être menée pour une plus grande utilisation des produits disponibles sur le
marché local, notamment l’introduction de mil, sorgho mais aussi de tourteaux de coton en plus
grande quantité (avec de l’importation de produits glandless de l’usine Trituraf de Bouaké, par
exemple).
- Un autre volet peut être le regroupement des producteurs pour l’achat des matières premières
L
(ou pour une négociation groupée avec les fabriquants d’aliments).
Enfin, il est à noter que le Ministère Délégué à 1’Elevage a fait de la production de maïs burkinabè
une de ses priorités qu’il serait souhaitable d’appuyer.
23
. . L‘accès au financement :

L’augmentation de la production intensive ou semi-intensive passe nécessairement par la
mobilisation de financements. Deux objectifs peuvent être visés :
- le dévelovvement de structures industrielles à proprement parier. Dans ce cas, il peut s’agir de
Pri+s disposant de fonds importants qui veulent monter des élevages. Le risque est alors un
manque de professionnalisme de ces opérateurs dont l’activité principale n’est pas l’aviculture. 11
peut également s’agir de financer les structures en amont de la filière : au Sénégal, les couvoirs
ont été principalement financés sur CD1 (fonds européens) ou sur fonds de la Caisse française de
développement, ou enfin sur fonds privés étrangers (français);
r
- la mise en vlace de vetites unités semi-intensives @vve « villageoise »1. Elle permet de
mobiliser des financements plus faibles et d’être une étape avant une industrialisation poussée de
FI
la filière. Au Sénégal, 1’ONG (( Plan international )) encourage ce type d’initiatives, en finançant
un premier cycle de production (poussins, aliments, vaccinations). Les éleveurs, quant à eux, ont
à leur charge le bâtiment (environ 500 000 F CFA pour les poulaillers « chair » et 700 000 F CFA
F
pour les pondeuses, pour des capacités de 500 têtes). Il s’agit d’élevages communautaires, où un
comité villageois assure la gestion du poulailler (suivi des paramètres techniques, financement
des personnes chargées de la conduite du poulailler...). Pour la seule région de Thiès où nous nous
sommes rendus, une trentaine de poulaillers de ce type ont été mis en place, ainsi qu’une
fabrique d’aliment. Le PRODEC quant à lui, conseille sur le plan technique les éleveurs.
Ce type d’installation pourrait convenir au Burkina où l’aviculture traditionnelle est importante.
De plus, les souches proposées précédemment seraient tout à fait adaptées pour ce genre
d’installations.
Ainsi, le développement de l’aviculture sénégalaise s’est fait en partie grâce à des financements
plus ou moins subventionnés, mais qui de toutes façons ont peu relevé des structures de
financement classiques. Au Burkina, malgré un nombre important d’ONG et de structures
financières décentralisées, il existe peu de moyens de financer l’aviculture. Seul le projet PAPME
(du F.E.D.) continue à le faire. La mise en place d’un fonds de garantie, malgré les difficultés
inhérentes à ce genre de caution, pourrait faciliter l’accès aux financements, si des précautions
suffisantes sont prises : controle de la technicité, suivi des activités, pression solidaire des autres
opérateurs économiques, adaptation du financement (avec différé pour assurer un premier cycle et
c
renforcer la trésorerie.. .).
.s
1
III)
ENCADREMENTETORGANISATIONPROFESSIONELS:
1
La foumiturre de services aux professionnels de l’aviculture relève de 3 types d’acteurs :
c
- les projets et/ ou I’Etat qui finalement ont une approche similaire. Le service offert est plus ou
moins subventioné et les opérateurs économiques n’ont souvent pas trop d’autres choix que de
recourir à ces structures quand elles existent;
- des opérateurs privés : dans ce cas, les professionnels subissent les lois du marché;
- enfin, si aucun des autres acteurs ne répondent à leurs exigences, les professionnels peuvent
s’organiser en associations, coopératives... pour structurer à leur convenance les services qu’ils
attendent.
7

Sans entrer dans un débat sur la privatisation et l’organisation professionnelle qui risquerait de
nous éloigner de nos préoccupations, nous allons tenter d’identifier les principaux services
c”
nécessaires au développement de l’aviculture burkinabè puis imaginer la meilleure mise en
oeuvre selon le type de service.
c
3.1. Les services utiles au dévéloppement des filières avicoles :
F
En prenant de l’amont â l’aval :
3.1.1. Financement et gestion.
En ce qui concerne le financement, on peut imaginer que les projets ou les services étatiques
appuient les opérateurs dans leur demande de financement. Celà aurait pour avantage de présenter
des dossiers plus solides, qui pourraient rassurer les structures de financements. De plus, comme
nous l’avons précisé ultérieurement, on pourrait imaginer la mise en place d’un fonds de garantie,
à partir d’une moment où l’organisation des professionnels permettrait de faire exercer une
pression sur les bénéficiaires. En ce qui concerne la gestion, un suivi comptable pourrait
également s’avérer nécessaire.
3.1.2. Fourniture des poussins
Les éleveurs ont intérêt à passer par une structure capable de concentrer les achats et donc de
fournir des prix plus attractifs. Actuellement, le PDAV rend ce type de service. Il faudrait
également étudier plus en profondeur les possibilités de mettre en place des souches d’animaux
c
rustiques tels qu’envisagés précédemment.
3.1.3. Fourniture d’aliment
Trois possibilités se présentent aux éleveurs :
- acheter auprès de commerçants (rôle qu’assure, entre autres, le PDAV);
- se grouper pour acheter les matières premières (et fabriquer chacun à son niveau);
- se grouper pour gérer en commun une fabrique d’aliments.
3.1.4. Aspects sanitaires
c
11 pourrait être utile de spécialiser un vétérinaire privé en aviculture. Cependant, il s’agit d’être
prudent et de bien préciser avant cette formation, les devoirs du bénéficiaire. En effet, il faut
limiter le risque (comme cela est arrivé au Sénégal) que le vétérinaire formé décide de profiter de
c
sa formation pour trouver un emploi plus rémunérateur ailleurs.
Une réflexion peut également être ménée sur la fourniture de médicament. On peut imaginer
C
qu’une coopérative d’éleveurs gère un stock de médicament pour ses adhérents (d’autant plus si
elle a contractualisé préalablement avec un vétérinaire privé). Notons que le PDAV assure déjà ce
type de services.
111
Enfin, à l’instar de ce qui se fait actuellement au Sénégal, des thermonébulisations pourraient
s’effectuer lors du vide sanitaire entre les différentes bandes (là aussi, tous les types de gestion
sont possibles : par l’association professionnel, par un privé, par des projets).

-
c
3.1.5. Services techniques
C
- débécauwe :
,111.
Cette activité permettrait de baisser les coûts de production. En effet, actuellement, les aviculteurs
burkinabè ont recours aux lunettes qui leur reviennent aux alentours de 120 F CFA / unité. Un
débecquage pourrait se facturer 20 -25 F CFA. Certains éleveurs burkinabè semblent sceptiques
par rapport à cette technique, car pensent que la technique peut fonctionner au Sénégal mais pas
au Burkina car les températures sont trop élevées. Il faut pourtant noter que le débecquage connait
un vif succès au Sénégal, dans toutes les zones (même là où les températures sont plus élevées
qu’autour de Ouagadougou). Les éleveurs sénégalais ignoraient cette technique il y a quelques
années mais actuellement pratiquement 75 % des aviculteurs font débecquer.
- Paille brovée :
La paille broyée (paille de riz ou herbe quelconque) est un bon recours à la difficulté
d’approvisionnement en copeaux pour les litières. Là aussi, la gestion de la broyeuse pourrait se
faire soit par une association d’éleveurs, soit par des privés, soit par un projet.
- Suivi et conseils techniaues :
Ce
type de service peut aller de la formation au visite technique sur les élevages (pour les
bâtiments par exemple), en passant par les suivis de production (cahier de ponte, de suivi de
-
croissance...).
Commercialisation :
Là aussi, on peut imaginer plusieurs types de services : structures d’abattage et de découpe,
service de commercialisation, pouvant toujours fonctionner en association, en structure privée, ou
étatique / projet.
3.2. Ouelle organisation nrofessionnelle pour auelle livraison de services ?
Deux grandes orientations peuvent être prises, en ce qui concerne l’organisation professionnelle :
3.2.1. l’interprofession :
L
C’est le modèle qui s’est développé en Côte d’ivoire : I’IPRAVI (Inter Profession Avicole
Ivoirienne) est composée de cinq collèges (accouveurs, fabricants d’aliments, éleveurs de poulets
de chair, producteurs d’oeufs, abatteurs et/ ou conditionneurs d’oeufs). La stucture fonctionne
comme un cadre de concertation, rassemblant les différents professionnels de la filière. Elle sert
également d’interloculteur avec les pouvoirs publics à qui elle propose des textes réglementant les
activités de la filière. Enfin, elle joue le rôle d’observatoire économique et fournit des
informations à tous les opérateurs.
Les services rendus sont gratuits en échange d’une H cotisation ogligatoire volontaire » qui
s’effectue à la source : 1 F CFA par poussin ou oeuf à couver, 6,25 F CFA pour une poulette
ponte, 0,15 F CFA par kilo d’aliment, 1 F CFA par poulet à l’abattoir ou par plateau d’oeufs...
Actuellement, un financement de la Caisse française de développement permet d’équilibrer les
comptes et d’effectuer les investissements de départ.

C
L1
3.2.2. Maisons de services
L
C’est l’option de la Maison des Aviculteurs au Sénégal. Cette maison est censée agir comme une
inter-profession mais en vendant des services (tel le débecquage par exemple). Dans la pratique,
cette MDA rencontre de nombreuses difficultées et est peu opérationnelle. Les éleveurs ne se sont
pas impliqués et utilisent peu la structure. De ce fait, un système de cotisations obligatoires n’a
pas pu être mis en place.
(II
Pour autant, c’est ce type de structure qui semble le mieux indiquée pour le Burkina Faso. En
effet, il serait difficile de monter une interprofession alors que les associations professionnelles
n’existent pas. De plus, vu le faible nombre d’élevages intensifs, l’interprofession ne se justifie
pas réellement. Enfin, comme nous l’avons vu précédemment, la filière a besoin pour se
développer de disposer d’un certain nombres de services et c’est ce que les aviculteurs semblent
attendre avant tout.
Il s’agit donc d’imaginer un montage qui permette de tirer les leçons de l’expérience sénégalaise,
-
et en particulier d’éviter qu’un nombre restreint d’individus ne s’accaparent la structure à leur
profit. Une solution serait de démarrer des activités sous for-me de projet. Lorsque les opérateurs
économiques auront pris l’habitude d’utiliser les services du projet, il sera alors temps de leur
laisser la gestion de la structure. II faudra donc, parallèlement au démarrage du projet, s’occuper
de l’organisation professionnelle.
Enfin, il faudra veiller à ne pas concurrencer les activités privées déjà en place :
- soit les services proposés auront un caractère inédit et si des privés veulent s’en occuper, celà ne
pourra aller que dans le sens de la pérennisation des actions menées;
- soit les éleveurs ou autres intervenants veulent gérer eux-mêmes un type de service déjà proposé
par des privés (par exemple, on peut imaginer que les aliments proposés par les structures
commerciales existantes ne leur conviennent pas (prix ou qualité). Dans ce cas, s’ils ne
parviennent pas à négocier avec ces structures, ils peuvent vouloir en gérer une eux-mêmes). Pour
assurer la réussite d’une telle initiative, il faudra que rapidement la structure soit gérée par les
professionnels et non par le projet.
Le PDAV, de part son expérience et les services qu’il propose déjà actuellement, semble un
acteur incontournable à la réussite de ce projet.
EN CONCLUSION,
les expériences sénégalaises et ivoiriennes montrent que des opportunités existent pour un
développement de l’aviculture semi-intensive ou intensive au Burkina Faso. Mais, il faudra tenir
compte des spécificités du pays et notamment viser plûtot une production semi-intensive basée
sur des souches rustiques. La livraison de services aux éleveurs pourraient être un moyen de les
fédérer en attendant qu’ils prennent eux-mêmes en charge le développement de leur secteur.
10

4,iZ. ANNEXE Y2 : Suivi des élevages de poulefs chairs dans la zone du Cap-
Vert

ARTICLE ORIGINAL
Élevage moderne de poulets de chair dans la
région de Dakar : structure et productivité
“A. MISSOHOU, ’ F. HABYARIMANA, Oo H. FOUCHER, Oo P. HABAMENSHI, Ooo J.F. DAYON
et oo00 B. ARBELOT
RÉSUMÉ
SUMMARY
Les &ultats d’une enquête r&liséc dans 107 fermes d’élevage moderne
Modem bmifer production in Dakar Region: Structure and pmducti-
de poulets de chair ont I+V&~ une proportion élevée d’unit& de petite taille
vity. By A. Mnso~ou, F. HMYARIMANA, H. FOUCHER. P. HABMEMHI,
(moins de 700 têtes par bande). Les exploitations. surtout celles de grande
J.F. DAYON and B. AREELOT.
capacitt sont majoritairement detenues par des gens qui font de la produc-
tion de poulets de chair une activitb secondaire.
The results of a survey of 107 modem poultry production farms mndom-
Une pmponion importante des poulaillers sont mal orientés (plus de
ly chosen in Dakar Region nvelrd a high smali units (Iess than 700
50%) et ont des OUV~R~IES insuffisantes pour une bonne ventilation des
hcadsfband) propotion. Thhzse f.u-rE were almost own by pcoplc for whom
locaux.
poultry production was not thc main activity.
L’analyse des performances zootechniques a monué une faible vitesse de
An important proportion of hen houscs wen not correctly oriented and
croissance et un poids vif h 7 semaines d’îge de 1240 g. Le taux de mom-
had insufficient Windows for a good ventilation.
IitC est de 9 $5~ pendant la phase de dtmarrage et de 6 % pendant la crois-
Thc maiysis of the production patameters nvealed that growth rate was
sance-finition. soit un total de 15 %. Le coeftïcient de variation de la vites-
low and mcan sevcn wceks old body wcight was 1240 g. The mortality rate
se de croissance et du taux de monalitt est élevé ce qui t6moigne d’une
was 9% at stazting and 6% at growing that is to say an overall monality rate
grande h&trogén+W des r&.ultats techniques obtenus dans les diff&cntcs
of 15%. Thc high growth and mortality rates coefficient of vatation attested
exploitations.
thc important discrepcncy among the tcchnical nsults.
Revue MCd. Et.. 1995.146.7.49 l-496.
Revue Mia! Vét.. 1995.146.7.491-496.
MCY’S-CLES : aviculture moderne - structure - producti-
KEY-WORDS : modern poultry production - structure -
vité - Dakar.
productivity - Dakar.
Introduction
rents sont souvent sélectionnés en région tempérée. Malgré
les interactions bien connues entre le génotype et l’environ-
nement, les performances zootechniques des souches exploi-
Depuis quelques années. un intérêt croissant se manifeste
tées en aviculture moderne sénégalaise ont fait l’objet de peu
en Afrique pour I’avicutture moderne. Au Sénégal en parti-
d’études [9]. L’une des rares études réalisées dans ce domai-
culier, ce secteur connaît un véritable essor, les effectifs en
ne, à notre connaissance, révèle une faible vitesse de crois-
poulets de chair étant passés de moins de 2 millions en 1988
sance chez les poulets de chair malgré le potentiel génétique
213 100 000 en 1992 [ 121. L’aviculture y est basée sur l’im-
dlevé des souches exploitées [7]. Une meilleure connaissance
portation de souches hybrides dont Ics parents et grands pa-
des facteurs environnementnux qui influencent les perfor-

‘Iiii
492
MISSOHOU (A.) ET COLLABORATEUR‘
mances zootechniques avicoles pourrait permettre de mieux
produisent moins de 500 têtes/bande alors que pour KEBE [7]
definir les stratégies de développement de la production des
3 1 % des aviculteurs ont une capacité de production de moins
poulets de chair en vue d’en optimiser la productivité.
de 1 Ooo sujets. La comparaison de nos résultats avec ceux de
i
C’est dans ce souci que ce travail a été entrepris pour étu-
ce dernier auteur qui a travaillé dans des conditions ana-
dier la structure et la productivité de la production intensive
logues aux nôtres semble montrer une evolurion de la suuc-
de poulets de chair dans la Région de Dakar.
ture de l’aviculture moderne vers le developpement de petites
L
unités. Cependant, ce constat est à nuancer puisque le recen-
Matériel et méthodes
sement qu’il a effectue n’a concerné que des élevages périur-
bains. En effet, l’analyse de la répartition geographique des
f
Cette ttude s’est déroulée dans la Rtgion de Dakar où sont
;-
exploitations montre qu’une proportion importante (46 %)
concentrées les unités avicoles modernes. Elle a commencé
I
des petites unités (moins de 700 sujets/bande) sont localisées
par une enquête qui a été complétée par un suivi des perfor-
i
dans le centre urbain; les exploitations de grande capacité
mances zootechniques.
étant localisées à Sangalkam et B Keur Mas~.
j_
La phase d’enquête a été menée d’octobre à décembre
1993 et a porté sur 107 fermes-cibles, choisies au hasard en
Les poulaillers sont en général orientés dans le sens
régions urbaine et périurbaine dakaroises. A été considérée
contraire aux vents dominants (Tableau II). De plus, la pro-
/
!Y
comme ferme-cible, toute unité produisant des poulets de
portion de bâtiments ouverts sur les deux côtés varie de 32 O/c
chair en association ou non avec d’autres spéculations agri-
dans les petites fermes à 61-66 % dans celles de capacite su-
périeure à 1400 sujets, ce qui pose de sérieux problèmes de
I
coles. Le questionnaire utilisé a porté sur la taille, la localisa-
.i
ventilation. En moyenne, 50 % des élevages, toutes catégo
-
tion géographique, les infrastructures, le type de production
des exploitations et les caractéristiques socio-profession-
ries confondues, respectent les normes en matière de nombre
nelles des aviculteurs. La réalisation de l’enquête a été assu-
de mangeoires alors qu’en ce qui concerne les abreuvoirs,
1
rée par un vétérinaire aidé d’un interprète wolof en cas de né-
cette proportion est faible surtout dans les catégories de plus
cessité.
de 1400 sujets.
Le suivi des performances zootechniques a commencé vers
La proportion des exploitations ayant une activité continue
la mi-janvier 1994 et a duré 2 mois et demi. Il devait être réa-
au cours de l’année varie de 67 % à 93 % (Tableau III).
lisé dans 20 unités judicieusement choisies parmi les diffé-
Contre toute attente, un pourcentage relativement élevé de
rentes catégories’de fermes identifites pendant la phase d’en-
grandes fermes (> 2 100 sujets) ont une activité occasionnelle
quête. Mais le début de cette 2ephase du travail a coïncidé
en relation avec les fêtes religieuses. La production de pou-
avec fa dévaluation du franc CFA qui a entraîné la cessation
lets de chair est associée à celle d’œeufs, de bovins, d’ovins et
d’activités dans plusieurs élevages. De plus. une grande réti-
de végétaux. Les élevages mixtes chair et ponte sont peu
cence au suivi a été observée de la part des proprietaires des
nombreux dans les catégories de 700-1400 têtes alors que
grandes unités. Ces raisons expliquent que seules 18 fermes,
cette association est plus marquée dans les autres classes.
essentiellement de taille petite à moyenne, ont pu effective-
Les propriétaires des exploitations, ceux qui ont les
ment être contrôlées.
grandes unités en particulier, font majoritairement de la pro-
duction de poulets de chair une activité secondaire (Tableau
Des pesées hebdomadaires des oiseaux ont été réalisées par
IV). Ces observations confirment celles qui ont été faites au
groupe de 50 sujets pendant les 4 premières semaines (phase
Niger [2]. La tranche d’âge la plus représentée est celle de
de démarrage) et de 30 sujets pendant les 3 dernières se-
25-50 ans.
maines (phase de croissance finition). Les mortalités ont été
.-
relevées quotidiennement grâce à une fiche de suivi distri-
PR~D~~TMTÉ DES ÉLEVAGES MODERNES DE
buée aux éleveurs.
POULETSDECHAIR
Des prélèvements d’aliment démarrage ont été réalisés à
La moyenne et l’écart type des performances de croissance
l’usine chez les plus importants fournisseurs (notés de 1 à 5)
et du taux de mortalité figurent au tableau V. Les poids vifs à
de la place et ont été envoyés au Laboratoire d’analyse bro-
la fin des phases de démarrage et de croissance-finition sont
matologique de I’IEMVT.
respectivement de 5 19 g et de 1 240g pour des gains moyens
hebdomadaires (GMH) de123g et de 2388. Ces résultats sont
Résultats et discussion
inférieurs à ceux obtenus au Soudan[ 1 l] et en région tempé-
rée sur des souches analogues [5, 81. Dans les conditions
~TRUCTUREDE~ ÉLEVAGESMODERNESDEPOU-
d’élevage du Sénégal, des essais réalisés pendant la même
LETSDECHAIR
période et sur les mêmes souches au Centre National Avicole
de Mbao ont permis d’obtenir à 8 semaines d’âge un poids
Le tableau 1 présente les différents types d’exploitation en
moyen de 2 OOOg (communication personnelle). Ces mo-
fonction de leur répartition géographique et de leur taille. La
destes performances relévent, en partie, du non respect des
proportion des fermes qui produisent moins de 700 sujets/
normes d’élevage (insuffisance des abreuvoirs et man-
bande est de 40 C/c contre 24 9 pour celles dont l’effectif est
geoires, restriction alimentaire, forte densité...) comme cela a
supérieur $2 100 sujets. D’après LAURENT et MSELLATI [9]ci-
pu être constaté pendant le suivi. De plus. l’analyse de la
tant les données de I’AVICAP (Coopérative des Aviculteurs
composition chimique des aliments démarrage des princi-
du Cap Vert) plus dc 80 % des Clevapes de poulets de chair
paux fournisseurs (Tableau VI) révèle en général des teneur4
C

ÉLEVAGE MODERNE DE POULETS DE CHAIR DANS LA RÉGION DE DA~R
493
Nombre de fermes
Nombre de têtes par bande
<700
1 7OOà1400
1 14OOà2100
1
>2100
Unités
%
Unités
% Unites
% Unités
% Unités
%
Localité
Dakar
22
20,6
20
2
0
0
Keur Massar
39
36,4
10
9
9
11
Mahka
21
19.6
8
6
3
4
Ru fisque
3
2,8
2
0
0
1
Sangalkam
22
20,6
3
6
3
10
Total
107
100
43
40 23
21 15
14 26
24
TABLEAU 1. - Rtptiition géognphiquc
des exploitations.
Nombre de têtes
par bande
700
1400
c700
à
à
>2100
1400
2100
Caractéristiques des poulaillers
Orienté dans le sens des vents
dominants
44
47
40
28
Ouvert sur deux faces
32
52
66
61
Electricité
63
30
27
54
Présence d’une unité de fabri-
cation d’aliment
0
4
7
19
Respect des normes
Nombre de mangeoires
52
46
55
53
Nombre d’abreuvoirs
50
56
33
18
TABLEAU 11. - Caractéristiques des poulaillers. Frtquences exprimée en %.
Nombre de têtes
par bande
700
1400
<700
a
à
>2100
1400
2100
Saisonnalité de la production
Continue
67
78
93
77
Continue sauf pendant
l’hivernage
12
17
7
4
Occasionnelle
21
5
0
19
Production associée
oeufs
Il
13
40
38
Ruminants (bovins et
ovins)
27
4
6
4
Végétaux
Il
26
26
38
Nombre de bandeslan
c6
77
45
58
48
6
13
35
9
34
%
10
20
33
19
TABLEAU III. - Types de production duns les ilevages modernes de poulets de chair. Mquençes expri-
mdesen 8

MISSOHOU (A.) ET COLLABORATEUR:
I
Nombre de têtes
I
par bande
700
1400
<7Ofl
à
.
>2100
1400
zroo
Profession
Aviculteur à temps plein
67
35
27
42
Fonctionnaire en activité
19
39
47
23
Autres (retraités, secteur
privé...)
14
46
27
35
Age
c25 ans
16
0
0
14
25-50 ans
69
62
75
71
>50 ans
16
38
25
15
L
TABLEAL! Iv.- CaractEtistiqucs socio-professionnelles des propri&aires. Frtquences exprimbes en 5%.
L
!
Moyenne
Valeurs habituelles en
A.
générale
France
Croissance (g)
Poids à 4 semaines d’âge
231
Poids à 7semaines d’âge
277
GMHdématrage
lli
96
GMHfinition
125
I
Mortalité (%)
L
Démarrage
14
Finition
9
Totale
21
IL
1 : Source = (4)
2 : Source = (8)
Tauwz.4~ V. - Résultats techniques des exploitations de poulets de chair.
Principaux fournisseurs
Minima normes
françaises
INRi 1989
I
2
3
4
5
Matière sèche
91,0
91.4
90.7
92.0
90,7
Matière azotée totale
23.9
23.5
21.2
22.6
24,4
22,2
Matière grasse
4,47
4,61
4,69
5,3 1
5,34
Celulose brute
4.9
5.46
3,87
6,16
6,43
Cendres
534
7.82
8,05
7.36
14.7
Lysine
0,94
1
1.1
0,85
0.89
1,16
Méthionine
0.44
0.42
0.52
0.48
0.61
0.48
TABL~AI. VI - Composition chmuque des ahments démarrage des prinapaux fournisseurs (9).

ÉLEVAGE MODERNE DE POULETS DE CHAIR DANS LA RÉGION DE DAKAR
495
31 cellulose trop élevées rtlors que celles des acides aminés
poids moyens i I’abattsge observés sont de i,4 kg. Pour LE
zssentiels. la lysine ou la méthionine, sont faibles.
GRASD [JO] qui a travaillé dans trois exploitations, le poids à
Le taux de mortalité est de 9 ‘5% au démarrage et de 6 % à la
l’abattage est plus faible et est de 1.2 kg. Le poulet est vendu
croissance-finition, soit une mortalité totale de 1.5 %. De
à 1250 FCFA sur pied et à 1300 F lorsqu’il est efftlé. Selon
fortes mortalités ont été observées par BANNOR et OGLJNSAN
DIOP [3], le prix du poulet sur le marché public était compris
[l] au Nigéria et MUSHARAF [ 1 l] au Soudan. Elles pourraient
entre 875 FCFA et IOOO FCFA. Dans 39 % des exploitations,
être le résultat du faible niveau technique des éleveurs ou
les poulets sont vendus directement sur place à des reven-
d’un état sanitaire non satisfaisant des poussins a l’arrivée ou
deurs ou à des particuliers alors que 6 1 % des élevages livrent
encore d’une inadéquation des programmes de prophylaxie.
leur produit (marchés, magasins, revendeurs...).
Le fort coefficient de variation du GMH et surtout du taux
de mortalité, traduit de grandes disparités dans les résultats
Conclusion
techniques.
L’étude de la structure de la production intensive de poulets
APPROVISIONNEMENT ET COMMERCIALISATION
de chair a révélé une proportion relativement importante des
unités de petite taille et un pourcentage élevé de propriétaires
Jusqu’à une période encore récente, tous les poussins éle-
dont la principale activité n’est pas la production de poulets
vés en aviculture moderne au Sénégal étaient importés. Au
de chair. Les faibles résultats techniques obtenus posent le
cours des 5 premiers mois de l’armée 1994, 86 % des pous-
problème de la viabilité du système et en appellent à un en-
sins mis sur le marché ont été produits localement par trois
cadrement technique, organisationnel et financier des éle-
couvoirs à partir d’oeufs importés [ 141. L’élevage de repro-
veurs en vue de donner à l’aviculture sénégalaise, surtout
ducteurs est à l’état d’essai dans l’un des couvoirs, un autre
dans le contexte actuel de dévaluation du franc CFA, toute sa
dispose d’installations qui seront fonctionnelles sous peu.
compétitivité.
La figure 1 montre l’évolution de la production des pous-
sins entre janvier et Mai 1994 et au cours de l’année 1993.
Remerciements
Par rapport à l’année 1993 caractérisée par une saisonnalité
Les auteurs remercient le PRODEC (Projet de
de la production axée sur les fêtes religieuses, l’évolution des
effectifs de poussins produits, entre janvier et mai 1994 est
Développement des espèces à Cycle Court) de son assistance
fortement marquée par la dévaluation du franc CFA. En effet
technique et économique.
elle a progressivement chuté juste après le changement de pa-
rité du franc CFA jusqu’ au mois de mars avant de connaître
Références bibliographiques
une reprise vigoureuse.
1. - BANNOR (T.T) et OWNSAN (E.A.) : The effects of environmental tem-
penture on intensive poultry production on Sokoto State of Nigeria
L’abattage des poulets qui commence vers la 7e semaine
Bull. Anim. Hlth. Pmd. Afi. 1987.35. 39-45.
d’âge peut se faire de deux façons. L’exploitant peut faire ap-
2. - DESSU (L.) : L’aviculture au Niger: un avenir plein de promesse,
pel a des «déplumeurs» spécialisés qui font l’abattage à la
mais un essor difficile. Courr. Avicok. 845,44-46.
3. - DIOP (A.) : Le poulet de chair au SénCgal: production. commercialisa-
ferme (858 % des élevages) ou amener les poulets à la dé-
tion et perspectives de dtvcloppemcnt. Thése vtttrinaire, Dakar,
plumeuse mécanique de Keur Massar (14,2 % des cas). Les
1982.
Janvier
Juillet
Septembre
Novembre
Sources : 113, 141
FIGURE 1. -Évolution de la pmduction de poussins de chair en 1993 et en 1994 (5 premiers mois).

MISSOHOU (A.) ET COLLABORATEURS
L
4 . - DROUIN : Aspccrs g6nruux de la pathologte aviaire. In : L’aviculture
9. - LAURENT (J.) et MSELLAII (L.) : D6vcloppcment de I’avicultum au
Française. Ed : R. Rossct. Paris, p 441-235
SCnCgal ; ttudc prtparatoim. Maisons-Alfort IEMT. 1990.133 p.
5. - GIORDANI (G.). ~~~ELUZZI
(A.). CRIST~J FORI (C.) et CALSISI (P) : Study
JO. - LE GRAND (D.) : Situation actuelle de l’aviculture stntgalaise : types
i
on the pcrforrnancc and adiposity of modem broiicrs : comparison
et rr&hodcs d’Clcvage des poulets de chair et des pondeuses. Th&
i
among strains. Zootcchnica
& Nutrtiionc Animal. 1993.19.33-42
vttirinaim, Dakar. 1988.
,+
i
(absuact).
1 1 . - MUSHARAF (N.A) : Broilcr chicken production in the hot season in
6. - INRA : L’alimentation des animaux monogastriques : porc. lapin, vo-
Sudan. Trop. Anim. Hlth. Prod., 1992.24 : 14.
:
laillc. INRA. Paris, 1989.282 p.
12. - SENEGAL. Minist&re du DCveloppcrnent Rural. Centre National
f
l
7. - REEE (M.T.) : La production nvicolc au Cap Vert : caractCristiques des
d’Aviculture (1993). Rapport annuel 1992. Dakar : CNA. 5 p.
exploitations, Ctude technico-économique d’tlcvagc de poulets de
13 - SENEGAL. Minist&re du DCveloppcmcnt Rural. Centre National
1-
,i
chair. Mcm. de fin d’études : ENSSAA Dijon, 1983.
d’Avicultun (1994a). Rapport atmuel 1993. Dakar : CNA. 7 p.
8. - tiBtER (M)et LECLEKQ (B) : Nutrition et alimentation des volailles.
14 - SENEGAL. Ministére du Dtveloppcmcnt Rural. Centre National
INRA, Paris, 1992,355~.
d’Aviculturc (1994b). Rapport semestriel 1994. Dakar : CNA. 8 p.

4.14. ANNEXE f4 : Comparaison de 3 souches de poulets de chair en milieu
réel dans la zone périurbaine de Dakar
,b’
C
C
P
-
C
-
P
C

C
DAYON J.F., ARBELOT B., juillet 1995
C
P
Différentes souches de volailles de chair sont élevées industriellement dans la région de
Dakar : les Ross, les Cobb 500 ou les vedettes. Ces souches à fort potentiel de croissance
sont fréquemment sous-exploitées dans les conditions d’élevages rencontrées au Sénégal.
C
Avec les aliments commercialisés localement, on observe en moyenne des poids de 1,24
kg à 49 jours, avec un indice de consommation estimé à 2.8 (4). En saison chaude,
beaucoup d’aviculteurs cessent leur production du fait des .prob,lèmes de coup de chaleur.
C
On peut donc supposer que des souches plus rustigues seraienttmieux adaptées aux
conditions d’élevage de Dakar. Aussi, un essai err:milieu $leveur à été mené afin de
comparer la rentabilité économique de trois souches de,pW!ets de chair: une souche
C
industrielle à croissance rapide, une souche rustique $t%roissance lente et une souche
semi-industrielle intermédiaire.
1
‘.
:\\:
. *
, -
‘.,
t
‘.
:*
‘\\
,’
,,*”
l- MATERIEL ET METHODE
Trois souches Shaver (poussins d’un jour importés de France) ont été comparées:
- une souche intermédiaire (lot de 382 poussins Tropicbro)
- une souche industrielle blanche (lot de 380 poussins Starbro)
- une souche rustique rouge (lot de 374 poussins Redbro)
Les lots ont été mis en place chez un aviculteur de la zone des Niayes à Dakar. Ils ont été
répartis dans un même bâtiment séparé en 3 parties et ont reçu une alimentation achetée
localement à Dakar (aliment démarrage et finition des Moulins Sentenac). Le nombre de
poussins mis en place à été le suivant:
C
La durée d’élevage a été de 52 jours pour les souches Starbro et Tropicbro et de 63 jours
pour la souche Redbro.
,-
Des pesées hebdomadaires ont été effectuées sur un échantillon de 50 volailles prélevées
au hasard. A 49 jours, la totalité des Tropicbro et des Starbro ont été pesées et un
échantillon de 50 Redbro. La totalité des Redbro n’a pu être pesé à 56 jours, l’éleveur
ayant commercialisé une partie du lot plus tôt que prévu (seuls les 130 poulets restant ont
été pesés).
La consommation globale d’aliment par lot a été enregistrée, ainsi que les mortalités.
Z- RESULTATS
Les résultats sont présentés dans les tableaux suivants. En ce qui concerne les critères
économiques, nous avons simplement calculé la marge poussin-aliment, les trois lots ayant
été élevés exactement dans les mêmes conditions (mêmes traitements, . ..).

Tableau 1: Comparaison des croissances enregistrées par rapport aux normes Shaver
(moyenne +écart-type, normes théoriques)
TROPICBRO
STARBRO
REDBRO
Essai
Norme (2)
Essai
Norme (1)
Essai
1 Norme (3) /
/
yuui 5)
1
36 rt3
34 +28
34 f3
1
7
91 +10
130
97+11
150
83+12
/
100
14
206+28
275
223 +32
370
195k26 1
205
21
372 +76
585
355 A167
690
303 260
410
28
615 IT104
890
643 5119
1080
451 t-72
640
3 5
866 kl 47 I
1220
1967k197 1 1530
675+106 /
930
,
I
42
1239
1 1610
(
1317
(
2000
( 972U90 /
1270
1
+204
+249
!
49
1370
1940
1562
2475
/
1173
/
1680
F293
f259
&211
5 6
2000
1386
2110
FI47
Tableau 2: Paramètres zootechniques
SOUCHES
TROPIC
STAR
RED
IKa d’aliment consommés à 49i
1445
1545
1345
Kg d’aliment consommés à 49jIpoulet
3,91
4,45
3,77
kg de poulet produit à 49j
500,2-l
570,2
418,76
\\Viabilité à 49i
1 96.8
l

91.3-1 I
9Ej,4
indice de Consommation à 49j
2,89
1
271
1
3,21
\\Productivité numériaue à 49i
/
93.72 1
107.41-r
71,lO
I
Poids moyen à 49j
1370,4
1
1562
1173
Mortalité démarrage (0 à ISj)
1.05
I
2.89
1,07
Q c.l
Mortalité finition (16j à l’abattage)
ii5
-‘--
9,49
3,J I
Mortalité totale
3,69
12,38
4,58
,‘.
m: La Marge poussin-aliment a été calculée par poulet et non par kg de poulets vendus
car les poulets ont été commercialisés à la pièce et non au poids.

c

3- DISCUSSION
Malgré la distribution d’un aliment industriel de bonne qualité (analysé lors d’une
précédente étude (4)) et une quantité d’aliment consommée par poulet satisfaisante, les
trois souches accusent un retard de croissance important et une forte hétérogénéité par
rapport aux normes théoriques en alimentation semi-industrielle (1,2,3). A 49 jours, le
retard est de 570g pour les Tropicbro, 913g pour les Starbro et 507g pour les Redbro. Ceci
est à relier à une mauvaise ambiance au démarrage, le poulailler ayant été totalement
ouvert trop tôt (dès l’âge d’une semaine). D’autre part, vu les conditions de l’essai, il n’a
pas été possible de quantifier le gaspillage d’aliment. L’écart enregistré montre que les
Starbro sont plus affectés par les conditions d’élevage locales, leur retard étant nettement
plus important à 49 jours par rapport aux deux autres souches.
L’indice de consommation, également supérieur aux normes théoriques, est naturellement
meilleur pour les Starbro.
La mortalité enregistrée au démarrage est normale pour les Tropicbro et les Redbro, mais
relativement élevée pour les Starbro. Ceci est à relier aux mauvaises conditions
d’ambiance, volontairement non modifiées pour rester dans les conditions réelles. L’écart
entre les trois lots s’accentue durant la période de finition, avec une mortalité proche de
10% pour les Starbro contre environ 3% pour les Tropicbro et les Redbro.
Cette viabilité plus faible de la souche industrielle dans les conditions de l’essai entraîne
une différence importante entre les marges poussin-aliment. En effet, les poulets ayant été
vendus à la pièce et non au poids (ce qui est le cas le plus fréquent à Dakar), la meilleure
marge est réalisée avec les Tropicbro.
II apparaît donc clairement qu’il est préférable de privilégier la rusticité de poulets de chair
à croissance intermédiaire, par rapport à des souches «formule 1 », trop fragiles dans les
conditions d’élevage observées à Dakar.
En ce qui concerne les Redbro, la durée d’élevage ne leur a pas permis d’exprimer
totalement leur potentiel de croissance, ce qui pénalise leur rentabilité par rapport aux
deux autres souches.
CONCLUSION
Compte tenu de la marge réalisée par l’éleveur, les Tropicbro semblent représenter le
meilleur compromis entre la quantité d’aliment consommé, leur potentiel de croissance et
leur viabilité.
Cet essai se voulait essentiellement démonstratif pour les éleveurs. Sans être novateur, il
permet de mettre l’accent sur l’intérêt des souches relativement rustiques à croissance
intermédiaire en climat chaud et avec une maîtrise insuffisante des techniques d’élevage.
BIBLIOGRAPHIE
1- Fiche technique Shaver Starbro. St Julien du Sault, France, 2p.
2- Guide d’élevage Shaver Tropicbro. St Julien du Sault, France, 41~.
3- Guide d’élevage Shaver Redbro. St Julien du Sault, France, 40~.
4- HABYARIMANA F., 1994. Elevage de poulets de chair dans la région de Dakar:
structure et productivité. Thèse de doctorat vétérinaire, Ecole inter-états de science et
médecine vétérinaire, Dakar, Sénégal, 74~.

4. i5. ANNEXE 15 : Enquêfe sérologique sur la prévalence des principales
pathologies aviaires au Sénégal

ENQUETE SEROLOGIQUE SUR LA PREVALENCE DES PRINCIPALES
PATHOLOGIES AVLAIRES AU SENEGAL : SI’I’COPLASMOSES, PULLOROSE
Tk’PHOSE, MALADIE DE NEWCASTLE, MALADIE DE GUMBORO ET
BRONCHITE INFECTIEL’SE
SEROPREVALENCE OF PRINCIPAAL A\\‘I,IN DISEASE IN SENEGAL :
1WYCOPL~4,SM4 G.4 LLISEPTICC~M,
M I’COPL.~SM4 S YiVO 1724 E, S.4 LMOiVELL4
GALLINARUM PULLORCM, INFECTIOUS BlrRSAL DISEASE, INFECTIOUS
BRONCHITIS AND NEWC.1STLE DISEASE
ENQUETE SEROLOGIQIJE StlR L.4 PREj’A4LENCE DES PRINCIPALES
PATHOLOGIES AVILiIRES Al: SENEGAL
SEROPREVALENCE OF PRINCIP.4L .\\VIAN DISEASE IN SESEGAL
Arbelot B.‘, Dayon J.F.:, Mamis D.‘,
Gueye J.C.‘, Ta11 F.‘, Samb H.’
‘Institut S&-kgalais de Recherche Agricole, BP 2057. Dakar Hann, St$@al,
‘Mission Française de Coopération, Projet PRODEC, BP 20 14, Dakar, Stinégal,
‘CLRAD EMVT, BP.5035, Montpellier, France
Correspondance : Arbelot, telifas : (22 1) 323658
Dans la zone du Cap-Vert au Sénégal, une enquète sérologique a été réalisée en aviculture
villageoise et industrielle durant la saison des pluies 95 et la saison sèche 96 afin de
connaître la prévalence des mycoplasmoses, de la pullorose-typhose, de la maladie de
Gumboro, de la bronchite infectieuse et de la maladie de Newcastle. En aviculture
villageoise, 160 volailles ont t% prélevées en saison des pluies et 100 en saison sèche. En
aviculture industrielle, 84 élevages ont été prélevés en saison des pluies et 88 en saison
sèche.
L’infection par les mycoplasmes est fréquente chez les volailles de brousse : 49% en
saison des pluies et 43% en saison sèche pour rnycoplusrnu gallisepfictm; 50% en saison
des pluies et 6604 en saison sèche pour nlycoyla.w~u qmwiae. L’infection par Salrnonellu
gullinmun pzlllo~w~~ est plus rare (5% en saison des pluies et 9% en saison sèche). En
aviculture industrielle. ces infections concernent surtout les pondeuses : 4 k 5% des lots
sont infectés par ~~~~~cwp~~r.w~r
gdli~s~pticwn en saison des pluies et en saison skche, 20 à
2X?/h par tny CO* pLu.vnw s~woviiw et 4 I à 4j?*k par Sulrnonellc~ guiiinmum pdl0mn.
Les pathologies virales étudiées sont courantes en aviculture traditionnelle (76% pour la
maladie de Gumboro et 89?;0 pour la bronchite infectieuse) et l’on observe des variations
saisonnières seulement pour la maladie de Newcastle, plus fréquente en saison skche

(9800 en saison seche contre 849% en saison des pluies). En aviculture intensive, cette
maladie est assez rare et sévit plut& en saison sèche ( I I OO des cheptels sont infectés). Les
prévalences sérologiques de la maladie de Gumboro et de la bronchite infectieuse sont
elevt;es et relativement constantes sur la periods d’étude (69 et 46% en saison des pluies
et en saison sèche pour la maladie de Gumboro et 63 et 54% pour la bronchite
infectieuse).
A serological inquiry was conducted in rural poult- and intensive poult- production
during the rainy season 1995 and the dc, season 1996 in order to determine
seroprecalence
o
f
~~~~~~~op1mrn~~
~Lllli.Ycll~fiC.11i11. li11~~~0~J/tl.Vi?ltl
.h-vm)\\‘idc,
Lwrnonc~llu
~qdlu7~m~ p~l/owr~~ infectious bursal disease. infeçtious bronchitis and Newcastle
disease. For rural poultq, the inquip concerned 160 poultry during thr rainy season and
100 during the dry season. For intensive poultc- production, the inquiry concemed 84
flocks during the rainy season and 88 during the dry season.
The percentages of poultry seropositive for n7~~~~p/t1.cm1 are high in rural poultry: 49%
durins the rüiny season and 43% during the dq. season for I~~J,LY~~IWI.ILI gullisgptic~~~n;
50% during the rainq season and 66% during ths dry season for r~!~‘L’o/J/U.\\.i71tl .S~IZOV~~I~.
Seropositivity for Sultrrot~~IIu gullimmun /~~Alo~+liill is lo\\~er ( joo during the rainy season
and 9O8 during the dB- season). For intensir.s poult~ production. it is mainly the flocks of
Iayers \\t-ich are seropositic-es : 4 and 5’ 0 for HI\\ c OjJ/tl.wk/ gdfttcJpficmt during the rainy
season and the dry scsason respective&.. 20 and 28” o for ~~~~~c~~pltr.wtr ,ywtviw and 41 and
45O o for ,Win~~n~~llu gdIiiwrm pulh~mi72.
In rural poultry 7640 of poultry are infected b!. infectious bursal disease and 899,; by
infectious bronchitis. Seasonal variation is obsened onlt for Newcastle disease, which
occurs mainly during the dry season (98?.;0 durin: the dt?, season and SLi’?$ during the rainy
season). For intensivfe poultry production, this diszase is rarest and also occurs during the
dry season ( 1 l?% of the flocks are infectedj. Prelalences of infectious bursal disease and
infectious bronchitis are high and constant during the studying period (69 and 46% during
the rainy and the dry season respectively for infectious bursal disease and 63 and 54% for
infectious bronchitis).
Mots clefs : aviculture villageoise, aviculture semi-intensiv,e. Senégal, enquète
sérologique. mycoplasmoses, Pullorose typhose. maladie de Newcastle, maladie de
Gumboro. bronchite infectieuse.
Kev words : rural poultry, intensive poultry production, Sé&g& seroprevalence,
iwcopi~~srn~
I ~rulli.vcJpticzml, tF7~LqnfiI.vncI .-‘rlol’lut~, .wmr,i7~lkl
~~dfirzurzm pdlorm,
infectious bursal disease, infectious bronchitis, Nwcastle disease.

t INTRODUCTION
l
L’av:rculture semi-intensive au Scnégal a connu un essor considérable ces 30 dernières
annees. L’elevage des volailles, permettant de répondre partiellement aux besoins
proteiques des populations urbaines, se localise principalement dans la région du Cap-
Vert (zone periurbaine de Dakar et de Thies‘). Parallèlement a cette aviculture semi-
intensive on trouve, comme partout ailleurs en Afrique, des volailles de brousses
divaguant à prosimité des poulaillers industriels.
Hormis les contraintes d’ordre technique (non respect dt-s normes d’élevagej et
d’inorganisation de la filiere, l’aviculture semi-industrielle se heurte à des contraintes
pathologiques. Except&es deux etudes effectuees sur la pathologie en élevages industriels
de poulets de chair ( 3. 1 St. peu de donnees sont disponibles au Sént!gal, en particulier sur
la situation sanitaire des v-olailles de brousse.
Afin de mieux cwrer les principales contraintes pathologiques en aviculture et dr:
déterminer les risques inhcrents à la coexistence des élev.ages v.illageois et industriels dans
la zone du Cap-Vert, une enquête sérologique a ité réalisee durant la saison des pluies 95
et la saison sèche 96. Les pathologies étudiées ont été les m>coplasmoses (r~z~~~~o~~lu~mu
gullr.~~pii~~m e t t~~~~~w~l~î.v~~~
.vvm)viw)- l a pullorose-typhose (.%ltrwn~~lI~~ ~~~IIi~zww~~
pz~f/~~wz), la maladie de Gumboro, la bronchite infectieuse et la maladie de Newcastle.
M4TERIEL ET METHODES
PROTOCOLE D’ENQUETE
Les prGlt%wnents ont été effectués de juillet 1995 à juin 1996 dans la zone pt$riurbaine de
Dakar et de Thies (zone du Cap-vert, voir figure 1).
En aviculture traditionnelle. l’enquête a et2 conduite dans 3-l villages et a concem& 260
volailles : 160 volailles prélevées dans 16 villages en saison des pluies 95 et 100 volailles
prélevées dans 8 villages en saison sèche 96.
En aviculture semi-intensive, 173 élevages ont été enquètés (tableau 1). Les troupeaux
suiv-is ont tjte preleves à 30 et 45 jours pour les poulets de chairs et 30, 70 et 140 jours
pour les poules pondeuses. Pour les troupeaux prelevés une seule fois, les prélèvements
ont eu lieu à l’abattage pour les poulets de chairs et à l’entrée en ponte pour les
pondeuses. Les élevages enquêtes ont été choisis dans la zone du Cap-vert en fonction de
la présence de lots d’âges voulus. Dans chaque elevage, 10 a 30 prises de sang ont été
effectuées. En même temps. l’éleveur a répondu à un questionnaire d’enquête concernant
l’ancienneté de l’exploitation, la souche et la provenance des volailles, le bâtiment, la
conduite de l‘elevage et les incidents éventuels survenus sur la bande prélevée,
L’enquêteur a également noté le respect ou non de certaines normes d’élevage (aération
du bàtiment, propreté des abords et matériel d’élevage) pour attribuer une note technique
à l’élevage (11 ), ceci afin d’étudier les liens éventuels entre les infections et les pratiques
d’élevage. Sur les 172 klevages concernés, 54 sont des ilevages de poulets de chair
uniquement (32?(O), 69 de poules pondeuses (38?0) et 49 des elevages mixtes (( chair-

ponte )) (2890). Pour ces derniers, ont été prilevci‘ les volailles correspondant à la classe
d’âge imposke par l’enquête. La taille des bandes prélevées varie entre 100 et 5.000
volailles. Avec environ 900 volailles par bande, les bandes de poulets de chair sont plus
petites que celles de pondeuses ( 1.500 volailles/bande). La taille des bandes est
intermédiaire dans les élevages mixtes. 46 élevages sont en bandes uniques (373.0) et 126
en bandes multiples (73%j. II apparaît un nombre important de nouveaux élevages de
moins d’un an d’activité (33 9~;).
TECHNIOlJES SEROLOGIOUES UTILISEES
La kroagglutination rapide sur lame (SARL) a et2 utilisée pour la détection des anticorps
sériques dirigés contre t~~~~c.*oplmmt~
~~=cllll.vl~~rtc~zrn1. t~~~w~opl~wn~~ .v\\wwia~ et Sdrmwdlu
ptllimwzm p2ill1mmr,
selon la technique Standardis;e du Laboratoire National de
Pathologie Aviaire de Ploufragan (23.24 j.
L’inhibition de l‘hémagglutination (IHA), permettant de dkterminer le titre en anticorps
skiques dirigés contre le virus de la maladie de Newcastle, a ktk egalement menée suivant
le protocole du laboratoire de Ploufragan (20). L’antigkne hkmagglutinant (souche
lentogéne La Sota) et le stkum témoin positif de contrôle ont &tP fourni par le CIRAD-
EMVT.
Le Kit ELISA Gumboro KPL a été utilisé pour le titrage des anticorps anti-gumboro dans
lt’ sérum des poulets. Il s’agit d’une technique ELISA indirecte ( 13 ).
Le kit Immunocomb trivalent (kit ELISA en phase solide) a &tP utilisé pour titrer les
anticorps skriques dirigés contre les virus des maladies de Gumboro (souche X-1 5), de
Newcastle (souche La Sota j et de la bronchite infectieuse (souche Massachusetts -l 1) ( 14).
D’utilisation
relativement
simple et ne
nécessitant pas
l’utilisation d’un
spectrophotomètre, le kit Immunocomb trivalent a une gamme de lecture plus restreinte
que I’ELISA KPL ou I’IHA. Les titres en anticorps sont quantifiés par des i! scores » de 0 à
6. Ces scores sont évalués visuellement par l’intensitk de la coloration due à la rkaction
antigène-anticorps grâce à une abaque de lecture. Un score nul indique l’absence
d’anticorps décelables pour le virus en cause. Un score compris entre 1 et 6 indique la
présence d’anticorps. Les titres en anticorps augmentent de 1 à 6 ( 13).
La réalisation de plusieurs tests permet de comparer les différentes méthodes d’analyses.
Cette comparaison n’étant pas l’objet de cet article, nous avons retenu pour les volailles
industrielles les titres IHA pour la maladie de Newcastle, les titres ELISA KPL pour la
maladie de Gumboro et les scores Immunocomb pour la bronchite infectieuse. Pour les
volailles de brousse, les résultats correspondent aux titres IHA pour la maladie de
Newcastle et aux scores Immunocomb pour la maladie de Gumboro et la bronchite
infectieuse. En l’absence de vaccinations chez les volailles de brousse, la présence
d’anticorps sériques - quel que soit leur titre - tkmoi&qe du passage du virus sauvage. Les
skums n’ont pas éte soumis systématiquement à toutes les analyses pour des raisons de
coûts.
Y

TRAITEMENT DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESl’LTATS
Les donnkes ont été traitkes â l’aide du logiciel Epi Info, l‘existence de diffkrence
significative est calculée d’après le Chi deus ( 17).
Infection par les mvcoplasmes et Sahonella ,oallinarutr~ uullonm
En aviculture villageoise, les volailles prélevées sont considérées comme positives lorsque
les sérums agglutinent à la dilution du ii5 pour les mycoplasmes et du Il4 pour
Sulmonellil gulIin~uwn pdhm.
En a\\.iculture industrielle, les troupeaux positifs sont ceux où 10°o des prélèvements sont
positifs à la dilution du 1,5 pour la SARL m>-coplasme et du 1:‘4 pour S&zon~/lu
~//I~zMw~~I pullo~w~. Pour les lots suivis. seule la dernitke skologie a ktk prise en
c->compte.
Prévalence des infections virales
En 12kvages villageois non vaccinés, la &tection d’anticorps skques dirigés contre une
des trois pathologies ktudiée traduit le passage de \\.irus sauvage (titres IHA21 j16 pour la
maladie de Newcastle et scores2 1 pour la maladie de Gumboro et la bronchite infectieuse)
(14.2Oj.
En élevages industriels. il faut tenir compte des programmes de vaccinations. Pour la
bronchite infectieuse, en raison du faible nombre de cheptels vaccin& (aucun des lots de
chairs et 33%
- - des lots de pondeuses), la prévalence de l‘infection est dkterminée sur les
lots non t,accinés. Pour la maladie de Newcastle et la maladie de Gumboro, les
prkvalences sont calculées seulement sur les troupeaux suivis. Ainsi, en l’absence de
rappel vaccinal entre 2 séries de pr~kvements,
untf hausse importante des titres
correspond au passage de virus sauvage :
* Diagostic de l’infection par le virus de la maladie de Newcastle selon I’IHA
dans les troupeaux vaccinés (9, 15, 16, 19,2 1) :
- vaccination en eau de boisson HBl et.i’ou La Sota : des titres de Ii1024 et plus signent un
passage viral;
- vaccination avec un vaccin inactivé huileux : les titres sont très tilevks ( 1/512 à 1/4096)
et peuvent persister 6 mois. Dans ce cas, on ne peut différencier le virus vaccinal et le
virus sauvage (sauf si le prélèvement est effectué plus de 6 mois après l’injection).
* Diabqostic de l’infection par les virus de la maladie de Newcastle, de la maladie
de Gumboro et de la bronchite infectieuse selon les Kits Immunocombs (14) : si le taux
d’anticorps dirigés contre une maladie donnée est multiplié par 1,5 à 4 lors du deuxième
prélèvement en l’absence de rappel vaccinal entre les deux prises de sang, un passage
viral peut Ztre invoquk.
* Diagnostic de l’infection par le virus de la maladie de Gumboro selon la méthode
ELISA E;PL (13 j : pour les troupeaux vaccinés à l’aide de vaccins vivants, des titres
moyens de plus de 5.000 traduisent un passage viral.

t
RESL’LTATS

1
PREVALENCE DES INFECTIONS P-AR LES MYCOPLASMES ET PAR
S4LJlOrVELLA G~4LLLY~4RUM PULLORUM
Volailles de brousse
II n‘existe pas de variations saisonnikres pour la prtkalence des infections A ~z~~c@xs~,w
gulli,wplic~iin et .Wmt~m~lh pllirwzrrn p2rllor2m. L’infection ti n~gwplusrn~~ .syntwiue est
par contre k$rement supérieure en saison skche 1 tableau II j.
Elevages semi-intensifs
La prkxlence des infections par n~~*~c~pl~.w~~ .A;JH~IY~U~> et Suln~c~rwilu g~Ilrwrxn~ pcrll(~r~ttz
est significativement supkrieure dans les klevages de pondeuses (. ~~0.0 1) (tableau III ).
L’étude de l’influence des différents critires d’élevages sur I-infection des cheptels est
faite en regroupant les données de la saison des pluies et di: la saison sèche. Le type
L
d’élevage : chair, ponte ou mixte est lié signiticativement (pc:O,Ol ) aux infections par
lll~‘i’~~~~l~lS171~I
s~.wi~vi~k~ et .Gtinlo~lt~ll~r ~~wllir~n-w~~ pl~llorzm~. plus frkquentes dans les
élevages de pondeuses (tableau IV j. L’infection par ~~~~u~pl~/,mu
.s>m11kfr
est
significativement plus fréquente dans les Gvages en bandes multiples (JKO,OI j (tableau
V,). Il existe également une relation significative ipc:O,Ol j entre l’infection par .%i/nzorw//~
w/limrm~z
‘%
~ZI//IUW~H et le couvoir d’origine des poussins. Ceci est Ii6 aux pondeuses dont
77% des lots infect& proviennent du couvoir n-1 (tableau VI). Il n’y a pas de relation
significative entre le statut infecté des éle\\,ages et les autres données relevkes (ancienneti,
note technique d‘élevage. incidents pathologiques signal& par I‘employk) ni de lien entre
les infections ti mycoplasmes et Sdin~m~llu gdIti~ur~m pdlorm et les autres infections
&udiées (maladies de Newcastle, de Gumboro et bronchite infectieuse).
PREVALENCE DES INFECTIONS PAR LES VIRUS DE LA MALADIE DE
NEF$-CASTLE, DE GUhlBORO ET DE LA BRONCHITE IYFECTIEUSE
Chez les volailles de brousse
Hormis pour la maladie de Newcastle plus friquente en saison sèche, on n’observe pas de
variations saisonnières sipnifïcatives (tableau VII ).
Chez les volailles en élevages semi-intensifs
Bien qu’il n’y ait pas de difftkences significatives entre les saisons (tableau VIII), la
maladie de Newcastle est plus fréquente durant la saison sèche. Les symptômes associés à
la séroconversion virale ont été observés sur tous les lots de pondeuses infectés en saison
des pluies (mortalité. symptômes respiratoires et chutes de ponte), sur le quart des lots de
poulets de chairs infectés (mortalités, symptômes respiratoires et digestifs) et sur tous les
lots de pondeuses infect& en saison sèche.

Pour la maladie de Gumboro, l’infection cliniquement exprimce n-a été observée qu’en
saison des pluies sur 11 ?/o des lots de poulets de chair infectes (présence de lésions
caractéristiques de la maladie de Gumboro).
L’étude des liaisons entre variables montre seulement que les élevages mixtes <( chairs-
ponte H sont significati\\.ement plus infectés par le virus de la bronchite infectieuse que les
élevages de poulets de chair (,p<O,O5 j.
DISCUSSION
1
En aviculture traditionnelle, la majorit< des sites enquetés sont infectés par les
mycoplasmes. La pullorose-typhose est moins frequente. En l’absence de symptômes
observes lors de I’enqwJte, le portage asymptomatique semble être la règle. Avec environ
la moitié des volailles infectees, les prévalences individuelles pour ~~~~p1usrw
gdliscpticm et ~H~~~o~~/c~s~~KI syrzovik sont proches de celles observées au Soudan en
1989 (43% pour rr~~wj~iu.sn~u gdisrspticzmr et 4?0 pour rn~y~qthmu qw)\\:iutij (8) et au
Burkina en 1987 ( 1 S?.O pour my~~ophsnu gdli.vepticurn et 4OYb pour rnycqtdusm~~
S~WV~LW) (5). La prév,alence de S’~~~?rwwlk~ gul/imtrwn pzd/orrrnz est proche de celle
observée en Mauritanie ttn 1990 (,5,Q”4j (4) et au Togo en 1988 (3’7’+b) ( 10). Ces volailles
divayuants à proximité des élevages semi-intensifs constituent donc un réservoir de
germe.
En élevages semi-intensifs, la prévalence de ces infections est assez faible, hormis pour
les lots pondeuses couramment infect& par t~~w~p/~~snztr qxoviut et surtout par
Sdmon~ll~~ gullincu-m ~~~~l/c~t-w~. Cette derniere infection est cgalement la plus frequente
chez les poulets de chair. La prévalence des infections mycoplasmiques est très faible
chez 1~3s poulets de chair en raison de leur brè\\,e durée de vie. Ces résultats pour les
poulets sont nettement inferieurs à ceux d’une etude menée en 9-l dans la meme zone
( 140.6 pour m~~:opIu~fm~
pdli.wpticzirn et 15% pour ~gwpîl~isi~i~~ .SJ~HOS~UL’) mais avec une
technique d’analyse différente - le Kit Immunocomb Mg’Ms (kit ELISA en phase solide) -
, effectuée sur des melanges de serums par lots et non sur des serums individuels (18).
L’étude des liaisons entre variables montre l’existence d’un lien entre l’infection par
r~~~ycqdmrna svynoviue et la conduite en bande multiples. Il apparaît également une liaison
signitïcative entre l’infection par L%dFTZO~?ê/hl
gu~finurtmin ptd/orurn et le couvoir d’origine.
Le couvoir pourrait ètre à l’origine de l’infection (transmission « in ovo »j.
La prkvalence individuelle de la maladie de Wxcastle en élevages traditionnels est
importante et augmente si&gnificativement en saison seche (84% en saison des pluies
contre 9S”/’,o en saison skchej, comme le signalent d’autres auteurs (3, 22, 25). Ces
résultats, supérieurs a ceux généralement enregistrés en Afrique sub-saharienne ( 1, 6, 1 Oj,
montrent l’omniprésence du virus dans la zone d’étude et témoignent du risque engendré
par la présence des volailles de brousse. En élevages industriels, la prévalence des lots
infectés par la maladie de Newcastle est assez faible. Genéralement, les symptômes sont
associés à la séroconversion virale. Comme pour les volailles villageoises, la prévalence
est supérieure en saison seche. Ceci souligne l’importance du programme de prophylaxie
a mettre en oeuvre et les risques encourus en saison skche.
La prévalence individuelle de la maladie de Gumboro est importante chez les volailles de
brousse (76%) et supérieure aux données enregistrées ailleurs en Afrique i37 a 58%) (6,

3- DISCUSSION
Malgré la distribution d’un aliment industriel de bonne qualité (analysé lors d’une
précédente étude (4)) et une quantité d’aliment consommée par poulet satisfaisante, les
trois souches accusent un retard de croissance important et une forte hétérogénéité par
rapport aux normes théoriques en alimentation semi-industrielle (1,2,3). A 49 jours, le
retard est de 570g pour les Tropicbro, 913g pour les Starbro et 507g pour les Redbro. Ceci
est à relier à une mauvaise ambiance au démarrage, le poulailler ayant été totalement
ouvert trop tôt (dès l’âge d’une semaine). D’autre part, vu les conditions de l’essai, il n’a
pas été possible de quantifier le gaspillage d’aliment. L’écart enregistré montre que les
Starbro sont plus affectés par les conditions d’élevage locales leur retard étant nettement
plus important à 49 jours par rapport aux deux autres souches.
L’indice de consommation, également supérieur aux normes théoriques, est naturellement
meilleur pour les Starbro.
La mortalité enregistrée au démarrage est normale pour les Tropicbro et les Redbro, mais
relativement élevée pour les Starbro. Ceci est à relier aux mauvaises conditions
d’ambiance, volontairement non modifiées pour rester dans les conditions réelles. L’écart
entre les trois lots s’accentue durant la période de finition, avec une mortalité proche de
10% pour les Starbro contre environ 3% pour les Tropicbro et les Redbro.
Cette viabilité plus faible de la souche industrielle dans les conditions de l’essai entraîne
une différence importante entre les marges poussin-aliment. En effet, les poulets ayant été
vendus à la pièce et non au poids (ce qui est le cas le plus fréquent à Dakar), la meilleure
marge est réalisée avec les Tropicbro.
II apparaît donc clairement qu’il est préférable de privilégier la rusticité de poulets de chair
à croissance intermédiaire, par rapport à des souches «formule 1 », trop fragiles dans les
conditions d’élevage observées à Dakar.
En ce qui concerne les Redbro, la durée d’élevage ne leur a pas permis d’exprimer
totalement leur potentiel de croissance, ce qui pénalise leur rentabilité par rapport aux
deux autres souches.
CONCLUSION
Compte tenu de la marge réalisée par l’éleveur, les Tropicbro semblent représenter le
meilleur compromis entre la quantité d’aliment consommé, leur potentiel de croissance et
leur viabilité.
Cet essai se voulait essentiellement démonstratif pour les éleveurs. Sans être novateur, il
permet de mettre l’accent sur l’intérêt des souches relativement rustiques à croissance
intermédiaire en climat chaud et avec une maîtrise insuffisante des techniques d’élevage.
BIBLIOGRAPHIE
l- Fiche technique Shaver Starbro. St Julien du Sault, France, 2p.
2- Guide d’élevage Shaver Tropicbro. St Julien du Sault, France, 41 p.
3- Guide d’élevage Shaver Redbro. St Julien du Sault, France, 40~.
4- HABYARIMANA F., 1994. Elevage de poulets de chair dans la région de Dakar:
structure et productivité. Thèse de doctorat vétérinaire, Ecole inter-états de science et
médecine vétérinaire, Dakar, Sénégal, 74~.

4.75. ANNEXE 15 : Enquête sérologique sur la prévaience des principales
pathologies aviaires au Sénégal

ENQUETE SEROLOGIQUE SlJR LA PREVALENCE DES PRINCIPALES
PATHOLOGIES AVI-4IRES AU SENEGAL : klYCOPLASMOSES, PCLLOROSE
TYPHOSE, M4LA4DIE DE NEWC4STLE, hL4LADIE DE GUMBORO ET
BRONCHITE INFECTIEUSE
SEROPREVALENCE OF PRINCIPAL -4VIA,u DISEASE IN SENEGAL :
I~‘C~PL.~S’M~
G-l L L ISEPTICI-JM, M YCOPLA SM4 S YXO VI.4 E, SA LMOXELL4
G,4LLI;V,4RCIlf PC’LLORCAW, INFECTIONS BURSAL DISEASE, iNFECTIOUS
BRONCHITIS AND NEWCASTLE DISEASE
ENQUETE SEROLOGIQUE SI:R LA PREVALENCE DES PRINCIPALES
P‘4THOLOGIES AVIAIRES Al’ SENEGAL
SEROPREVALEXCE OF PRINCIPL4L AVIAS DISEASE IN SENEGAL
Arbelot B. ‘, D;ayon J.F.‘, Mamis D.‘,
Gueye J.C.-, Ta11 F.‘, Samb H.’
‘Institut Sénkgalais de Recherche Agricole, BP 7057, Dakar Hann, Stinégal,
‘Mission Française de Cooptkation, Projet PRODEC, BP 2014, Dakar, Stinégal,
‘CIRAD EMVT, BP5035, Montpellier, France
Correspondance : Arbi-lot, tel,‘fax : (22 1) 333655
RESLJME
Dans la zone du Cap-Vert au Sénégal, une enquête sérologique a été réalisée en aviculture
villageoise et industrielle durant la saison des pluies 95 et la saison sèche 96 afin de
connaître la prévalence des mycoplasmoses, de la pullorose-typhose, de la maladie de
Gumboro, de la bronchite infectieuse et de la maladie de Newcastle. En aviculture
villageoise, 160 volailles ont itcjt prélevées en saison des pluies et 100 en saison sèche. En
aviculture industrielle, 84 klevages ont été prélevés en saison des pluies et 88 en saison
sèche.
L’infection par les mycoplasmes est fréquente chez les volailles de br&sse : 49% en
saison des pluies et 43% en saison sèche pour rnycoplusmtr gdlisepicw~; 50% en saison
des pluies et 66041 en saison sèche pour I~I~L’o~~~.ww synoviae. L’infection par S&w~nellr
gullinu+rrrn p11IIor14m est plus rare (5?4 en saison des pluies et 9% en saison sèche). En
aviculture industrielle, ces infections concernent surtout les pondeuses : 4 à 5% des lots
sont infectés par myccydusmu gdliwpticum en saison des pluies et en saison skche, 20 a
28?4 par tn~~coyksmî” sbnoviiu et 4 1 à 45% par SulmondIu gdliiwrurn pullorum.
Les pathologies virales étudiées sont courantes en aviculture traditionnelle (76% pour la
maladie de Gumboro et 89% pour la bronchite infectieuse) et l’on observe des variations
saisonnières seulement pour la maladie de Newcastle, plus fréquente en saison sèche

(9800 en saison stjche contre 84% en saison des pluiesj. En aviculture intensive, cette
maladie est assez rare et sevit plut& en saison sèche (1 1% des cheptels sont infectés). Les
prév.alences sérologiques de la maladie de Gumboro et de la bronchite infectieuse sont
elevt;es et relativement constantes sur la periode d’etude (69 et 16% en saison des pluies
et en saison seche pour la maladie de Gumboro et 63 et MO.0 pour la bronchite
infectieuse j.
A ssrological inquin, vvas conducted in rural poultry and intensiw poultry production
duri ng the rainy season 1995 and the dn season 1996 in order to determine
seroprevalence
o f n-,c,c~~)l‘l.vrn~~ ~~llli.~L~~~fiC.ltlil. l~l\\~~~oj-?llI.~i?1tl
.sl’~lo~:iclc’.
Sl~liîlOHC!llil
~~~//uIM-~wI pz(/lot~~; infectious bursal disease, infectious bronchitis and Newcastle
disease. For rural poult?. the inquiry concerned 160 poultry duriny the rainy season and
100 during the dry season. For intensive pot.&?. production. the inquity concerned 84
tlocks during the rainy season and 88 durin; the dry season.
The percentages of poultry seropositive for ~~~~‘c(I~/~Ls?HLI are high in rural poultry: 49Yió
during ths rai ny season and 43% during the dry season for nl~~)~ltrsn~~ pcilils~pticll~n;
N+O during the rainq season and 66% during the dry season for nz~~~~~/~~sn~~~
.s~/~r)vi~~~.
Seropositicity for .WtmuuIlu gu/~immun ptl/lo~li/)l is lovver (Y.0 during the rainy season
and 9% during the dry season). For intensive poultry production. it is mainI>. the tlocks of
layers wich are seropositivxs : 4 and 59.6 for ~~Z~~L(I~~/~ISIIICJ ,~~clili.s~~p/i~z~nz during the rainy
season and the du season respective&, 20 and 25O 0 for nr~~c*opl~r.vrmr
.c~xc~~~i~t~ and 4 1 and
4j” 0 for ,Wfnim~llu gdlirumn pdlwurn.
In rural poultry 76S0 of poultry are infected b>. infectious bursal disease and 599.8 by
infectious bronchitis. Seasonal variation is observed only for Newcastle disease, which
occurs mainly during the dq. season (‘98% during the dry season and SAOo during the rainy
season). For intensiv.e poultry production, this disease is rarest and also occurs during the
dru season ( 1 l”:O of the flocks are infected). Prevalences of infectious bursal disease and
infectious bronchitis are high and constant during the studying period (69 and -l69/0 during
the rainy and the dry season respectively for infectious bursal disease and 62 and %Y0 for
infectious bronchitis ).
Mots clefs
: aviculture villageoise, aviculture semi-intensive. SCnégal, enquete
sérologique, mycoplasmoses, Pullorose typhose, maladie de Newcastle, maladie de
Gumboro, bronchite infectieuse.
Kev words : rural poultry. intensive poultry production, Sénégal. seroprevalence,
tn-w~pI~~.wk~
gdlis~~pficm, rnycoplmn~~ .s~ma%.w,
.Wi?lOndlu gulihuwn pui/orzun,
infectious bursal disease, infxtious bronchitis, Newcastle disease.

INTROD~~CTION
J
L’aviculture semi-intensive au Scinégal a connu un essor considérable ces 30 dernières
années. L’&vage des volailles, permettant de répondre partiellement aux besoins
protkiques des populations urbaines, se localise principalement dans la région du Cap-
Vert (zone pkriurbaine de Dakar et de Thiksj. Parallèlement ti cette aviculture semi-
intensive on trouve, comme partout ailleurs en Afrique, des volailles de brousses
divaguant à proximité des poulaillers industriels.
Hormis les contraintes d’ordre technique (non respect des normes d’élevage) et
d’inorganisation de la filitke, l’aviculture semi-industrielle se heurte a des contraintes
pathologiques. Except?es deux études effectuées sur la pathologie en élevages industriels
de poulets de chair ( 3. 1 Sj. peu de donnies sont disponibles au Sénkgal. en particulier sur
la situation sanitaire des volailles de brousse.
Afin de mieux cerner les principales contraintes pathologiques en aviculture et de
déterminer les risques inhtkents à la coexistence des klevages villageois et industriels dans
la zone du Cap-Vert, une enquête sérologique a éti réalisie durant la saison des pluies 95
et la saison sèche 96. Les pathologies ktudiées ont été les mycoplasmoses (rrzycoplusn~u
gdl~.wpti~~~m
e t t)i~.c,oj~ILl.~171i(
ymwim), l a pullorose-typhose (.W~~JI~LI gdlimmm
pzd/orzmz), la maladie de Gumboro, la bronchite infectieuse et la maladie de Newcastle.
IXIATERIELETMETH~DES
--1
PROTOCOLED'ESQUETE
Les prt3tivements ont étk efkctués de juillet 1995 à juin 1996 dans la zone ptkiurbaine de
Dakar et de Thiks (,zone du Cap-vert, voir tïgure 1 j.
En aviculture traditionnelle. l’enq&te a étt! conduite dans 34 villages et a concerné 260
volailles : 160 volailles prélevées dans 16 villages en saison des pluies 95 et 100 volailles
prélevées dans 8 villages en saison sèche 96.
En aviculture semi-intensive, 172 élevages ont ktk enquêtés (tableau 1). Les troupeaux
suivis ont t$t2 prPlevés à 30 et 45 jours pour les poulets de chairs et 30, 70 et 140 jours
pour les poules pondeuses. Pour les troupeaux prklevés une seule fois, les prélèvements
ont eu lieu à l’abattage pour les poulets de chairs et à l’entrée en ponte pour les
pondeuses. Les élevages enquêtés ont été choisis dans la zone du Cap-vert en fonction de
la présence de lots d’âges voulus. Dans chaque Clevage, 10 à 20 prises de sang ont été
effktuées. En meme temps. I’kleveur a répondu à un questionnaire d’enquête concernant
l’ancienneté de l’exploitation, la souche et la provenance des volailles, le bâtiment, la
conduite de l’ilevage et les incidents éventuels survenus sur la bande prélevée.
L’enquêteur a également noté le respect ou non de certaines normes d’élevage (aération
du bàtiment, propreti des abords et mat&%1 d’élevage) pour attribuer une note technique
à l’élevage (1 1 ), ceci afin d’étudier les liens éventuels entre les infections et les pratiques
d’élevage. Sur les 172 élevages concernés, 54 sont des élevages de poulets de chair
uniquement (32%), 69 de poules pondeuses (2SoO) et 49 des t%vages mixtes (( chair-

:ve les volailles correspondant à la classe
.TERPRETATION DES RESULTATS
Inde.3 prélevées varie entre 100 et 5.000
>
s bandes de poulets de chair sont plus
.u logiciel Epi Info, l’existence de différence
iillles,bande). La taille des bandes est
:ux ( 17 ).
ai% sont en bandes uniques (,27%) et 136
nl e important de nouveaux Clevages de
le\\+es sont considérées comme positives lorsque
J 1:5 pour les mycoplasmes et du li4 pour
Wu~ilisée pour la dktection des anticorps
.‘lL ) 1~~~qt71~1sini~ .~~WOI~~LIC~ et Sulnwdld
jositifs sont ceux où 1 Oo o des prélè\\Tements sont
andardisie du Laboratoire National de
ARL. m>coplasme et du Ii-1 pour S~~lrnr~nl-liu
ris. seule la dernière stirologie a titt: prise en
Jettant de dkterminer le titre en anticorps
N?castle, a étk également menée suivant
2C ,. L’antigène hkmagglutinant (souche
de>ontrôle ont été fourni par le CIRAD-
titectinn d’anticorps S&+~U~S dirigés contre une
ssage de virus sauvage (titres IHA21 jl6 pour la
maladie de Gumboro et la bronchite infectieuse)
le&rage des anticorps anti-gumboro dans
L A indirecte ( 13 ).
npte des programmes de vaccinations. Pour la
pkse solide) a Ctk utilisé pour titrer les
nombre de cheptels vaccin& (aucun dés lots de
II- ladies de Gumboro (souche X- 15 ): de
prévalence de l’infection est dkterminée sur les
lfectieuse (souche Massachusetts 41) ( 14;).
: Newcastle et la maladie de Gumboro, les
r les troupeaux suivis. Ainsi, en l’absence de
iécessitant p a s
l’utilisation d’un
kvements, une hausse importante des titres
nt a une gamme de lecture plus restreinte
-pwont quantifiés par des !( scores » de 0 à
virus dz la maladie de Newcastle selon I’IHA
nt usité de la coloration due à la réaction
21):
rcture. Un score nul indique l’absence
La Sota : des titres de 1/1024 et plus signent un
U*score compris entre 1 et 6 indique la
m ltent de 1 à 6 (14).
eux : les titres sont très klevk ( I/5 12 à 1/4096)
on ne peut différencier le virus vaccinal et le
p:-:r les différentes méthodes d’analyses.
FfectuC plus de 6 mois après l’injection).
tir 2. nous avons retenu pour les volailles
virus de la maladie de Newcastle, de la maladie
Newcastle, les titres ELISA KPL pour la
: selon les Kits Immunocombs (14) : si le taux
-F?our la bronchite infectieuse. Pour les
nnée est multiplié par 1,5 à 4 lors du deuxième
el aux titres IHA pour la maladie de
inal entre les deux prises de sang, un passage
la maladie de Gumboro et la bronchite
zzfes volailles de brousse, la présence
irus de la maladie de Gumboro selon la méthode
?r..jibme du passage du virus sauvage. Les
accinés à l’aide de vaccins vivants, des titres
à toutes les analyses pour des raisons de
sage viral.

1
RESl.LTATS

1
PREVALENCE DES INFECTIONS PAR LES MYCOPLASMES ET Pz4R
SAL;\\fO:VELL,4 G.3LLI3:1RCiM PULLORC:M
Volailles de brousse
II n‘existe pas de variations saisonnières pour la prthalence des infections à n;c~@u.yrmr
golli,wpticlnn et .Wino~k~I/u gdlinimnn plrllonrrr~. L’infection à fyy~iy~/~1,~2d .yW()vjLl~ est
par contre kgérement supérieure en saison skhe I tableau II).
Elevages semi-intensifs
La prevalence des infections par HZ~~~~J,&~I.W~ .s~~~~-~clt> et .%lnzc~~~ll~ guilirrut-lrnl pzdlcmmz
est significativement supérieure dans les elevages de pondeuses (~~0.0 1) (tableau III ).
L‘tjtudt: de l‘intluence des différents critcres d‘elevages sur l‘infection des cheptels est
faite en regroupant les données de la saison des pluies et de la saison sèche. Le type
d’elevage : chair, ponte ou mixte est lié significativement (pc-O,01 ) aux infections par
III~~L~O~~ILIS~?~LI .v~wovim et .WrnomllLI g~~llirxmtt~ pd/omz, plus frequentes dans les
élevages de pondeuses (tableau IV!. L’infection par ~~~~uI~/L~.wI~~ .S~WW;W est
significativement plus fréquente dans les elecages en bandes muItiples (,pcO;Ol j (tableau
V). il existe également une relation significative ( pi:O,O 1 j entre l‘infection par .Suln~r~nel/~~
~l/ir~r~zm~ pz~l/or-~~z et le couvoir d’origine des poussins. Ceci est lie aux pondeuses dont
c-
779% des lots infect& proviennent du couvoir 11’ 1 (tableau VI j. II n-y a pas de relation
significative entre le statut infect6 des élevages et les autres donnees relevies (anciennete,
note technique d*elev,age. incidents pathologiques signal& par I‘employk) ni de lien entre
les infections ii mycoplasmes et .%/nzc~~k~/ltr If~~~11ll12~~i2i~~ pzlilvl-In72 et les autres infections
étudiées (maladies de Newcastle, de Gumboro et bronchite infectieuse j.
PREV.ALENCE DES INFECTIONS P.4R LES VIRIiS DE LA MALADIE DE
NEU’CASTLE, DE GI’MBORO ET DE LA BRONCHITE INFECTIEUSE
Chez les volailles de brousse
Hormis pour la maladie de Newcastle plus frequente en saison sèche, on n’observe pas de
variations saisonnières si&g-iificatives (tableau VII 1.
Chez les volailles en élevages semi-intensifs
E3ien qu.il n’y ait pas de diffkrences signitlcatives entre les saisons (tableau VIII), la
maladie de Newcastle est plus fréquente durant la saison sèche. Les symptômes associés à
la séroconversion virale ont été observés sur tous les lots de pondeuses infectés en saison
des pluies (mortalité. symptômes respiratoires et chutes de pontej, sur le quart des lots de
poulets de chairs infectés (,mortalités, symptomes respiratoires et digestifs) et sur tous les
lots de pondeuses infectes en saison sèche.

Pour la maladie de Gumboro, l’infection cliniquement exprimke n’a éte obsemke qu’en
saison des pluies sur 11% dcss lots de poulets de chair infect& (présence de lésions
caractkristiques de la maladie de Gumboro).
L’étude des liaisons entre variables montre seulement que les elevages mixtes (( chairs-
ponte >) sont sigificati\\.ement plus infectés par le virus de la bronchite infectieuse que les
élevages de poulets de chair (p<O,O5).
DISCUSSION
En aviculture traditionnelle, la majoriti des sites enqu&és sont infectés par les
mycoplasmes. La pullorose-tvphose est moins fréquente. En l‘absence de symptômes
observés lors de I’enqu+ le portage asymptomatique semble être la règle. Avec environ
la moitié des volailles infectées, les prévalences individuelles pour r~~~e~~pftr.snzu
gullmptk~lun et t7~v~~c~jdtl.sfnd
s?f2ovicw sont proches de celles observées au Soudan en
1989 (43% pour inyc*rqdu.stim gizclli.ci.~licrtnr et 4? o pour rn?wqdu.vrm s~~noviue~ ( 8 ) et au
Burkina en 1987 ( 1 S?o pour m~~~~~~phsmu gdli.wpticurn et 40% pour ~~~~~~~~ltisn~a
swovi~w) (5 ). La prévalence de ~%~ln~oncllc~ gdlitzuwn p~~llo~~n est proche de celle
observée en Mauritanie en 1990 (5,8%) (4) et au Togo en 1988 (3,7’%) ( 1Oj. Ces volailles
divaguants k prosimiti des élevages semi-intensifs constituent donc un réservoir de
germe.
En élevages semi-intensifs; la prCvalence de ces infections est assez faible, hormis pour
/es lots pondeuses couramment infect& par t~~ycophsnzu .gw~kw et surtout par
,Wrno~wll~~ gdlitwr-ml p~~llt~-wr~. Cette dernikre infection est kgalement la plus frkquente
chez les poulets de chair. La prévalence des infections mycoplasmiques est très faible
chez les poulets de chair en raison de leur bréve durke de vie. Ces rtkultats pour les
poulets sont nettement interieurs a ceux d’une 2tude menée en 94 dans la msme zone
( 14% pour n~y~~~j~l~c.sintr
gullisepticm et 1 5% pour I~~~~cr~plii.wk~ -\\wcwiue) mais avec une
technique d’analyse différente - le Kit Imrnunocomb MgiMs (kit ELISA en phase solide) -
, effectuée sur des m6langes de skxms par lots et non sur des skums individuels ( 18 j.
L’ktude des liaisons entre variables montre l-existence d’un lien entre l’infection par
t~y~:opl~~,vn~z s~~~oviu~ et la conduite en bande multiples. II apparaît Qalement une: liaison
significative entre l’infection par Sdtmmdlu gdlinurutx pullorzm et le couvoir d’origine.
Le couvoir pourrait être à l’origine de l’infection (transmission « in ovo »).
La prévalence individuelle de la maladie de Newcastle en élevages traditionnels est
importante et augmente significativement en saison skche (Sd(+0 en saison des pluies
contre 980% en saison skche), comme le signalent d’autres auteurs (3, 22, 25). Ces
rtkwltats, supérieurs à ceux généralement enregist?6s en Afrique sub-saharienne ( 1, 6, lO),
montrent l’omniprésence du virus dans la zone d’étude et témoignent du risque engendré
par la présence des volailles de brousse. En élevages industriels. la prévalence des lots
infectés par la maladie de Newcastle est assez faible. Généralement, les symptômes sont
associés à la séroconversion virale. Comme pour les volailles villageoises, la prévalence
est supérieure en saison stkhe. Ceci souligne l’importance du programme de prophylaxie
a mettre en oeuvre et les risques encourus en saison skche.
La prévalence individuelle de la maladie de Gumboro est importante chez les volailles de
brousse (76%) et supérieure aux données enregistrées ailleurs en Afrique (27 à 58°,0) (6,

7). Si les volailles de brousse n’expriment apparemment pas de symptômes, elles
constituent une fois de plus un réservoir de germe.
En élevages industriels, la prévalence de la maladie de Gumboro est respectivement de 56
et 34% en saison des pluies et en saison sèche chez les poulets de chair et de 90 et 83%
chez les poules pondeuses. L’infection clinique n‘a été observée qu-en saison des pluies
sur 1 l?& des lots de poulets de chair infectés. En 1994, Bada AIgom enregistre dans la
même zone une prévalence clinique de 359.i chez les poulets de chair et de 8% chez les
pondeuses (2). Le virus de la maladie de Gumboro, quasiment omniprksent, entraîne donc
souvent des formes subcliniques.
La prévalence de la bronchite infectieuse est très forte en élevages villageois (86*& en
saison des pluies et 89o/o en saison skhej. Comme pour la maladie de Gumboro, elle ne
semble pas avoir de répercussions cliniques mais constitue une menace pour les élevages
améliorés. En élevages industriels non \\.accinks. la prévalence est de 57% chez les poulets
de chair, chiffre proche de celui obtenu par MmBao dans une étude antérieure au SénQal
(51%) (1 Sj et de 65% pour les pondeuses. Les élevages mixtes sont significativement plus
infectés par le virus de la bronchite infectieuse que les élevages de poulets de chair.
L’absence de symptômes lors des passages des enquêteurs permet de penser que la
circulation du virus est sans conséquence chez les poulets de chair, mais ne permet pas de
conclure sur I‘esistence de rkpercussion économique chez les pondeuses (chutes de
ponte). En outre, ct‘tte enqu&e concernant le sérotype Massachusetts 41 n’exclue pas la
prtkence d’autres skrot!rpes.
La bronchite infectieuse est souvent associke aux
mycoplasmes ( 12 j. Nous n’a\\.ons pu mettre en kidence un tel lien. La vaccination contre
la bronchite infectieuse est réalishe dans peu d’ilesages (22% des élevages de pondeuses.
tous avec la souche H120). L’absents de rappel avec un vaccin inactivé à I-entrée en
ponte rend caduques les \\:accinations effectuées auparavant dans I-eau de boisson.
I COwLUSION
l
La coexistence des volailles de brousse et des élevages industriels et le non respect. pour
des raisons économiques. de I-élevage en bande unique constituent des handicaps pour la
maîtrise des pathologies.
Les mycoplasmoses et la pullorose t!,phose semblent relativement limitk en élevages
industriels. Par contre, les pathologies \\.irales étudikes sont fréquentes. Pour la maladie de
Newc.astle, il est nkxssaire de vulgariser un programme de \\,accination renforcé a\\.ec un
contrôle sérologique de la protection l~accinaie des lots à I-entrée en ponte et au début de
la saison à risque, c’est à dire en milieu de saison sèche (à partir de décembre-janvierj.
Pour la maladie de Gumboro, on proposera l’utilisation des souches vaccinales fortes avec
dkrmination de l’âge de la vaccination par titrage des anticorps des poussins d’un jour.
Pour la bronchite infectieuse, si le progamme \\-accinal mis en oeuix ne comprend pas de
rappel avec un vaccin inactivé à l-entrée en ponte, il l’aut mieux s‘abstenir d’effectuer le
vaccin H 130 dans l’eau de boisson.

Tableau 1: importance quantitativ.è (nombre d‘élevages) de I’enquGte réalisée en aviculture semi-
intensive
85 élevayes suivis
1
19 en saison sèche
I
30 chairs
1
14 en saison des ohries
87 élevages pr&levés
une seule fois
Tableau II : Pourcentage de sites infectes et prévalences individuelles des infections à
mycoplasmes et .W~?zc~rwilu gulli~tirzt~r pzrllmwn chez les volailles de brousse (SP95 : saison des
pluies 1995, SS96 : saison seche 96, *: différence signifkative entre les prévalences de la saison
sèche et de la saison des pluies à p< 0.05 )
.Wjvoplnsmu / ,l~~:coplusïnu
Suhnonellu
gullisepticrm /
qwoviue
gulhmim pullomm
SP95 SS96 j SP95 SS96
SP95
SS96
Y4 de sites infectés
87
63
:
8 0
7 5
40
35
‘%B de volailles nositives
49
43
TO*
66”
5
9
Tableau III : Prkvalence des cheptels industriels infectés par les mycoplasmes et S~~~~~~~IZC/~U
gd1i17uwn pullw7m
1
% d’élevages
.~~~rop~usl?tu
.l~~~coplusnzu
Sulntonelllu
positifs
gu~hepticrm
syiosifle
gu~linutwr~ puïlom fi2
SP95
SS96
SP95
SS96
SP95
SS96
Pondeuses
4
5
20
28
41
45
Chairs
3
0
0
3
8
6
Population
-i
2
Il
16
27
27
1
N.B : le terme Q population 1) disiCe I*&A~antilIon total, quel que soit le type de production (chair
ou ponte).
Tableau IV : Prt?valence des cheptels industriels infectés par les myc.oplasmes et ,Wnz~?~e//~~
p~//inu~zrnz/~zr/lo~ran en fonction du n.pe d’elev-age: chair, ponte ou mixte (* différence signitlcative
a pCO,Ol)
% d’élevages positifs
.1~f~coplusIncl
M~copiusnza
Sultnoneliu
par type d’élevage
gullisepticun~
syrzoviue
gullimrurn puilorum
Chairs
?
3”
8*
Pondeuses
3
33*
-)y?*
-_
A-
Mixte
1
11*
14*

Tableau V : Prévalence des cheptels industriels infectés par les mycoplasmes et Sulmonella
guIlitzutwtz p~1lol-un~ en fonction de la conduite en bande unique ou multiple (* différence
significative à p<O,O5 j
/
‘XI d’klevages positifs
Mrcoplasma
Mycoplusma
Salmonella
par type de conduite
gallisepticum
syitoviae
gdlit2arum pullorum
Bandes uniques
2
4*
20
Bandes multiples
3
17”
30
Tableau VI : Relation entre l’infection des pondeuses par Sulmo~~lltr ~.wllitwzm pllotwn et le
couvoir d’origine des poussins (* différence significative à p<O,O 1)
Couvoir
Y4 de cheptels infectés par
d’origine
Salmonella galiinarum pullorum
no 1
!
77”
no 2
9*
I
no 3
I
14*
Tableau VII : Prévalences des agents pathogènes étudies chez les v~olailles de brousse (f difference
significative à p<O,O5 j
Newcastle
Gumboro
Bronchite infectieuse
S P 9 5 S S 9 6 SP95
SS96
SP95
SS96
010 de sites infectés
88
100
9 4
100
100
100
90 volailies
ositives
84”
98*
7 6
7 7
89
86
Tableau VIII : Prkalence des cheptels infectes par les maladies virales étudiées
u/;, de lots
Newcastle
Gum boro
Bronchite infectieuse
suspects
SP 95
SS 96
SP 95
SS 96
SP 95
SS 96
Chair
0
9
56
34
5 7
3 9
Ponte
2
13
9 0
83
6 5
71
Population
1,5
11
j
6 9
4 6
6 3
53

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13- Kit ELISA Gumboro. Laboratoire Service International, Lissieu, France, 1994, 6p.
14- Kit Immunocomb Trivalent Gumborobronchite infectieuse/Newcastle. Laboratoire
Service International, Lissieu, France, 1994. 8p.
15 La maladie de Ne\\\\castle et sa proph‘lasie. Rhône Mérieux, Lyon, France, 1984, 56~.
16- La maladie de Newcastle. Fiches Trchn. E~V. Trop.. CIRAD-EMVT, Montpellier,
France, 1994, 1, 12~.
17- LAZAR P., SCHWARTZ D., 1987. in: Eléments de probabilités et statistiques, 4ème
ed.; Flammarion. France, 162~.
1% M’BAO B., 1994. Séro-épidémiologie des maladies infectieuses majeures des poulets
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mycoplasmoses) dans la région de Dakar. Thèse Doct. Vet., EISMV, Dakar, Sénegal,
IlOp.
19- Pestes aviaires. Intervet, 1988, Angers. France
20- PICAi’D J.P., 1993. Technique d‘inhibition dt: I’héma gglutination appliqutie a u
titrage des anticorps inhibant l’hematzo(~lutination du virus de la maladie de Ne\\vcastle.
Laboratoire National de pathologie aviaire, Ploufragan, France, 13~.
21- PICA1’D J.P., LECOQ H., GIIITTET M., BENIVEJEAN G., 1993. Situation
actuelle en matière de \\.accination contre la maladie de Newcastle. Sciences et techniques
avicoles, 4 : 37-49.
22- SAIINDERS XI.J., 1984. in: Aviculture traditionnelle en Haute-Volta. Ministk de la
cooperation et du développement. Paris. France, 14-p.
23- Technique standardisée de l’agglutination rapide sur lame (ARL) pour lr:
sérodiagnostic de la pullorose (Laboratoire National de pathologie aviaire). Bull. Lab. Vet,
1983,12 : 29-42.
24- Technique standardisée de l^a_cllutination rapide sur lame (ARL) pour le
sérodiagnostic des Mycoplasmoses aviaires (Laboratoire National de pathologie aviaire).
Bull. Lab. Vrt, 1983, 12 : 43-45.
25 VERGER IK, 1986. La prophylaxie de la maladie de Newcastle dans les élevages
villageois en Afrique. L’aviculteur, 465 : Q-78.

4.16. ANNEXE 76 : Etude des programmes vaccinaux réalisés en aviculture
au Sénégal

ETUDE DES PROGRAMMES VACCINAUX REALISES EN AVICULTURE AU SENEGAL
Arbeiot Brigitte’, Dayon Jean François’, Mérouani Nadia’,, Kaboré Yalacé.’
‘Institut Sénégalais de Recherche Agricole, BP 1057, Dakar Hann, Sénégal, ‘Mission Française de coopération,
Projet PRODEC, BP 2014, Dakar, Sénégal, ‘Ecole Inter états de Sciences et Mkdecine Vétérinaire, BP 5077
Dakar. Sénépal
lènres journées de ER recherche uvicole, X-l 1 m-il 199 7, Tows, Frunce
Résumé
Une enquête sérologique a éte effectuée au Sénégal pour connaître I’effxacité des programmes de prophylaxie
mis en oeuvre d’une part contre la maladie de Newcastle. la maladie de Gumboro et la bronchite infectieuse en
aviculture industrielle; d’autre part contre la maladie de Newcastle en aviculture \\:illaseoise.
Dans la zone du Cap-Vert, 53 bandes de poulets de chair et 33 bandes de poulettes ont fait l’objet d’un suivi
sérologique. A 45 jours, les poulets de chair ne sont protégés ni contre la maladie de Newcastle (83% des lots) ni
contre la maladie de Gumboro (89% des lots). Pour les pondeuses, 6 2% des élevages à l’entrée en ponte sont mal
protégés contre la maladie de Newcastle. La couverture vaccinale des poulettes d’un mois contre la maladie de
Gumboro est insuftisante pour 959, des lots. La protection vaccinale contre la bronchite infectieuse est
insuffisante pour tous les lots l‘entrée en ponte La comparaison des programmes de vaccinations montre que
seuls les lots \\:accinés a\\‘ec le vaccin inactivé huileux contre la maladie de Yejvcastle sont tous correctement
protégés (que ce soit pour les poulets de chair ou pour les pondeuses‘). Pour la maladie de Gumboro. cette étude
ne permet pas de difXrencier
les programmes de \\acciaations.
La j.accination des pondeuses contre la bronchite
infectieuse est inefficace telle qu’elle est réalisée au Sénégal. Le taux de réussite des \\,accins administrés dans
l’eau de boisson est donc faible.
F]our les volailles de brousse, une enqu&e conduile dans 6 villages de la zone de kaolack (5 l? volailles \\,accin$es
par injection d’un vaccin inacti1.é huileux et 366 volailles non \\,accinées) montre que les titres IHA des volailles
\\,accinées sont significativement supérieurs à ceux des \\.olailles non \\,accinées. La comparaison de \\~olailles
\\,accinties et déparasitées (152 volailles) et de \\,olailles uniquement vaccinées ( 135 \\.olailles) montre une hausse
significati\\.e des titres IHA quand la vaccination est associée au déparasitage.
Ceci est probablement lie à l’effet
immunostimulant du lkvamisole entrant dans la composition du déparasitant utilisé.
1’épreui.e virulente est le seul moyen de mesurer la
protection globale des oiseaux, la recherche des
Introduction
anticorps permet de mettre en évidence indirectement
une infection ou une prise vaccinale (Fournier et al,
1995; Picauit et al.. 109;) Vu les moyens disponibles
.-
Afin d’é\\,aluer la qualité de la protection des volailles
au Sénegal, les analyses séroiogiques apparaissent
\\.accinées selon les progratnmes
mis en oeu\\‘re au
cotnme un bon moyen de contr8Ie de la prise vaccinale
Sénkgal, une enquête sérologique a été realisée durant
des cheptels.
l‘année 95-96.
En aviculture semi-intensi\\:e.
les volailles sont
vaccinées contre la maladie de Newcastle, la maladie
l- Matériel et méthodes
de Gumboro et la Bronchite infectieuse (uniquement
1-
pour les pondeuses).
En aviculture villageoise, seule la vaccination contre la
1 1 - Pr&vements
maladie de Newcastle est eflèctuée dans certaines
zones.
En aviculture industrielle, les prélèvements par prise
La qualité de la protection vaccinale est estimée par le
de sang à la veine alaire ont éte réalisés d’août 95 a
titrage des anticorps sériques (inhibition de
juin 96 dans la zone periurbaine de Dakar (zone du
I”hémag-lutination
et Elisaj. hlème si la résistance a
Cap-k’ert). Les élelrages enquêtes ont été choisis en

fonction de la présence de lots d‘âge voulus .4u total,
1.3- Interprétation des résultats et analyse des données
5 1 bandes de volailles de chair ont été prélevees a ?O
et 45 jours et 34 bandes de poules pondeuses l‘ont été
En aviculture industrielle, la qualité de la protection
à 30, 70 et 130 jours (15 a 20 prises de sang par
des cheptels est estimée en fonction des résultats
bande). Le programme vaccinal appliqué a chacune
individuels par lots (Anonyme, 1995). L’n taux
des bandes prélevées a été relevé.
d’immunisation d’au moins 909,b du cheptel devant
être atteint (Fournier et al.. 1995) la protection est
En aviculture lillageoiseY les prélëvements
ont rté
bonne si au moins 90% des volailles préle\\:ees ont un
réalisés dans 6 villages encadrés par << iVétérinaires
titre supérieur au seuil de protection., limite si 50 à
sans Frontières )) WSFj dans la zone de Kaolack de
89% des volailles ont un titre supérieur au seuil, ou
janvier a mars 1996. Les villages enquêtés. choisis par
insuffisante si moins de 50% des volailles ont un titre
les agents de VSF en fonction de leur contraintes de
supérieur au seuil.
travail, ont fait l’objet d‘une campagne de vaccination
annuelle (vaccin inactivé huileux Itanew du laboratoire
En aviculture villageoise, les titres IHA individuels
Laprovet). Dans la mesure du possible. toutes les
sont regroupés en trois classes : titres nuls, moyens et
volailles empk~mées ont été prélevées dans chaque
forts. Ceci permet de comparer leurs répartitions selon
x3l.age, au minimum 3 semaines après la \\.accination.
les différentes populations (d’après le calcul du Chi
Chaque prélèvement a été identifié individuellement
deus) (Bazar et al., 1987).
(date de prélèvement, village et volaille \\.acciner ou
non selon les dires du propriétaire). Au total, 8S4
Les données ont été traitées à l’aide des logiciels Epi-
sérums dont 5 19 provenant de volailles \\.accinees et
info et Escel.
366 de volailles non vaccinées ont été prélevk.
Afin d’étudier l’effet du déparasitage. i lots situés
dans 5 villages différents ont été constitués. Les
2- Résultats
volailles ont été identifiées individuellement (à l‘aide
de rubans numérotés). Dans chaque lot. la moitir des
animaux a été vaccinée et déparasitee (avec le
2.1- Protection vaccinale en asiculture industrielle
Vermikitge
Polyi:alent
Volailles du laboratoire
Laprovet), l’autre moitié a éte \\.accinée seulement Les
2 1. l- Protection \\.accinale contre la maladie de
prékxements sanguins ont @té effectués 3 semaines
Newcastle
après vaccination (et déparasitage).
.4u total. 115
\\~oiailles ont été \\,accinées et 152 ont t-ré \\.accinees et
Les résultats concernant les pondeuses sont présentés
déparasitées.
dans le tableau 1. Les meilleurs résultats sont obtenus
a\\.ec les programmes associant des vaccins inacti\\+s
1 3- Analyses de laboratoire
huileux (VIH) Itanew (laboratoire Laprovet ). lmopest
( l a b o r a t o i r e R h ô n e hlerieux) o u Nea Cavac
En a\\.iculture industrielle, les titres en anticorps
(laboratoire lntervet) à un jour et à l‘entrée en ponte et
sériques ont été déterminés par ïinhibition de
des vaccins vivants Hitchner Bl (HBl) et La Sota
I’hémagglutination
(IHA) pour le titrage des anticorps
(figure 1 ).
anti-Newcastle (Picault, 1993 ), les kits inm~unocomb
trivalent pour le titrage des anticorps ami-Bronchite
Pour les poulets de chair, les résultats sont présentés
infectieuse (Anonyme, 1991b) et les kits ELIS.4 KPL
dans le tableau 2. La meilleure protection est obtenue
pour le titrage des anticorps anti-Gumboro (-Anon! me.
a\\.ec le \\,accin inactivé à un jour associé avec un \\:accin
1994a). D’utilisation relativement simple. les kits
vivant HBl en trempage du bec (fipure 2)
1 mmunocomb
trivalents permettent
de titrer
conjointement les anticorps anti-Ker+castle.
anti-
T.iBLEAII 1: Répartition des lots de pondeuses (O,O)
Cumboro et ami-Bronchite infectieuse. mais leur
en fonction de la qualité de la protection \\.accinale
gamme de lecture est plus restreinte que I’ELIS.1 ou
contre la maladie de Newcastle
I’IHA. Ces deux derniers tests ont donc éte réalises. ce
qui a permis en outre de comparer les différentes
Protection 1 30 jours / 70 jours 1 130 iours
méthodes d’analyses. Cette c.omparaison n‘étant pas
Titre Imseuil ( IflU / li16 ( I/CI?
l’objet de cet article. nous présenterons heulemenr les
Bonne
40
68
3s
titres en anticorps anti-Bronchite infectieuse obtenus
Limite
grâce aux kits.
lnsufi?sante
Les serums des volailles villageoises ont ete anal!ws
seulement
selon la technique d‘inhibition de
l’hémagplutination.

FIGCIRE 1: Evolution des titres IHA moyens des lots
lots ont reçu une ou deux administrations (1 et/ou 10
de pondeuses en fonction des programmes de
jours).
vaccination
Parmi les lots de poulets de chair bien protégés à 45
jours, Y3 ont eu un vaccin buvable vers 10 jours et 1/3
2048
1792
en a reçu deus vers 9 et 20 jours
< 1536
E 1280
Les souches vaccinales utilisees sont le Bur 706
0 1024
b.*Z
768
( l a b o r a t o i r e Rh6ne ‘2ltitrieux). l e Gumboral CT
c
512
(laboratoire Rhône YIérieus) o u u n e s o u c h e
2560
américaine
nommée Bursal Gumboro Vaccine
(laboratoire Stenvin).
3D Age (id&-s)
TABLEAU 3: Répartition des lots de poules
Légendes :
pondeuses (4’0) en fonction de la qualité de la
4: VIH + HB 1 à 1 jour, La Sota à 3 et 10 semaines,
protection vaccinale contre la maladie de Gumboro
VlH à 18 semaines
B: HBl à 4 jours, La Sota à 3 et 10 semaines, VIH à
Protection
30 iours
70 jours
18 semaines
C: HI31 à 4 jours. La Sota à 3, 10 et 18 semaines
Titre Elisa seuil
3000
3000
B o n n e
s
74
TABLEAU 2: Repartition des lots de poulets de chair
Limite
17
21
(46) en fonction de la qualité de la protection vaccinale
Insuffisante
78
s
contre la maladie de Newcastle
TABLEAU 4: Repattition des lots de poulets de chair
I
Protection I 30 iours / 45 iours I
(?&) en fonction de la qualité de la protection vaccinale
Titre IHA seuil 1
ICI6
;
j

Iii0
contre la maladie de Gumboro
Protection
i 30 jours
45 jours
Titre Elisa seuil
3000
3000
Bonne
11
FIGURE 2: E\\.olution des titres 1H.A moyens des lots
Limite
/
î)
26
de poulets de chair en fonction des programmes de
Insuffisante
9 1
OJ
vaccination
1.15 Protection des cheptels de pondeuses contre la
Bronchite infectieuse
128
112
La vaccination contre la Bronchite infectieuse est
ii
réalisee pour seulement 16”,0 des lots de pondeuses
48"
enquètés ( 1, 3 OU 3 administrations de HI30 dans
3 2
l’eau de boisson x’ers 4. 30 etiou 70 joursj. La
1 60
protection induite est insutlïsante pour tous les
élevages à 30. 70 et 1X jours
3o Age (jours) 45
2.7- Protection contre la maladie de Newcastle en
ecrendes :
-2
aviculture villageoise
4: \\‘IH i HBl a 1 jour
B. HB I à 3 jours. La Sota à 3 semaines
Avec une majorite de volailles présentant des titres
IHA moyens et éle\\xk. la population vaccinée est
2.1.7- Protection vaccinale contre la maladie de
significatwement
diffkente (~~0.0 1‘) de la population
Gumboro
non vaccinée dont les titres IH.4 sont plus faibles
(55% des volailles non vaccinées ont des titres nuls)
Les résultats relarifs aux pondeuses sont présentés
(figure 3).
dans le tableau 3. ceux des poulets de chair dans le
tableau 4.
La population vaccinre et déparasitée présente des
titres IHA significativement superieurs à la population
Pour les pondeuses. 10 des lots a reçu trois
vaccinée mais non déparasitée (p-:0.0 1) (figure 4).
administrations de \\,accin en eau de boisson (à 1. 10 et
30 jours), tous ces lots sont bien protégés Les autres

FIGURE 3: Répartition des titres IHA des
enqu&és, la maladie de Newcastle a été obsen+e
populations vaccinee et non vaccinée
cliniquement sur une bande de poulets de chair, leurs
titres. anormalement élevés par rapport aux vaccins
vivants administrés. ont confirmés la suspicion clinique
et ce lot a été écarté de la présente étude
Quel que soit le programme et la souche \\Faccinale. les
titres en anticorps anti-Gumboro sont insuffisants pour
tous les lots de poulets de chair à 30 jours. A 45 jours,
10
seuls Il?6 des lots ont des titres élevés. L‘évolution
0
des titres par rapport aux dates de vaccination montre
O-8
16-256
512-4096
IHA
que pour 23 de ces lots, l‘augmentation du titre Elisa
Légendes:
est liée au.passage
d’un virus sauvage. En effet, après
\\Y. volailles vaccikes
l’administration du \\-accin vers 10 jours, il n’y a pas de
VNV: volailles non vaccinées
séroconversion à 30 jours; donc, en l’absence de
rappel
vaccinal. la séroconversion importante
FIGURE 4: comparaison des titres 1H.4 des volailles
constatée à 35 jours est lier à un virus sauvage. L’eflet
vaccinées déparasiters et des volailles vaccinées non
protecteur du wccin existe donc peut-ëtre pour
déparasitées
seulement 4% des lots. Trés peu de lots se distinguant
par la qualité de leurs couverture vaccinale, nous ne
pouvons observer de diffkences notables entre les
programmes.
6 0
Pour les poulettes. les résultats sont meilleurs à 70
%
jours avec une protection correcte de 73% des lots. Si
4 0
le vaccin peut efI’ecti\\.ement être responsable de la
hausse du titre Elisa pour les lots ayant eu 3 vaccins
dont l’un aprés le prélex.ement de JO jours (soit pour
1/3 d‘entre eus:); pour les autres. la hausse du titre à
16-256
512-4096
Titres IHA
70 jours est plus certainement liEe au passage de virus
I
sauL.age pour la mPme raison que pour les poulets de
Légendes:
chair. .A priori, tous les lots de poulettes recevant 3
V\\?I: volailles vaccinées et déparasitees
administrations de \\.accins dans l’eau de boisson sont
\\??!II: volailles vaccinées non drparasiters
mieux protégés puisqu’ils sont tous classés dans la
catégorie (< bien protéprs ): Cependant, la présence du
virus sauvage dans la zone et les dif?ërences de
3- Discussion
praticlues entre les élex-eurs sont telles qu’il est difiïcile
de conclure. On peut seulement aflïrmer que durant la
période sensible (a 30 jours), 95% des lots de
Pour les poussins et les poulettes. les programmes de
poulettes sont dépounus de protection.
vaccination
contre la maladie de Newcastle
comprenant un vaccin inacti\\,e huileux à un jour
L’immunité induite par la \\.accination contre la
donnent une couverture satisfaisante contrairement
Bronchite infectieuse telle qu’elle est réalisée au
aux vaccins administrés dans l‘eau dr boisson A
Sénégal est nulle. La fragilité du \\.accin \\ivant (Picault
l’entrée en ponte. 62’~ des lots ont des titres 1H.4 trop
et al., 19S-I) et la non conformité du programme
faibles pour garantir une protection contre l’apparition
a p p l i q u é a u Sknégal (.+4nonyme,
1984 1 peuvent
des symptômes liés au \\%-us (Gani&-e et a1 . 1 WA ). Les
expliquer ces échecs
lots primovaccinés avec un Mccio inactivé sont les
mieux protogés. Ceci souligne l’importance des
Ces données mettent en evidence les difficultés liées à
primovaccinations (..inonyme, I9S4a).
l’administration des vaccins dans l’eau de boisson.
Chez les poulets de chair, l’association du \\-accin
Plusieurs hypothèses peuvent expliquer les échecs
inactivé à un jour et du vaccin vivant en trempage du
observés : mauvaise consewation du vaccin, mauvaise
bec est également la plus efficace.
concentration \\:accinalr. présence de désinfectants
La réponse sérologique mesurée peut 5tre induite par
dans l’eau utilisée. abreu\\.oirs mal nettoyés, utilisation
des virus saul.ages (.Alesander. IBSS). Cependant. les
de vaccins reconditionnes. _.. II est donc souhaitable
titres IHA post-infectieux (~1161) sont supérieurs aux
d’initier les éle\\,eurs aux bonnes pratiques de
titres post-vaccinaux induits par l‘administration de
vaccination (Fournier et al.. 1995) et d’adopter les
vaccin buvable ( I/l 6). Ceci permet de différencier le
vaccins inactivés injectables pour la maladie de
virus vaccina1 du hirus sauvage. sauf lors d’utilisation
Newcastle (Bennejean et al . 1978; Anonyme, 1994c,
de vaccin inactivé (.Anonyme. !988). Parmi les lots
Anonyme. 1995 1. .

En primo-vaccination, le vaccin inactivé huileux donne
des titres IH.4 moyens de 1256 à 1 /SI? (Anonyme,
1988; Anonyme, 1994~; Anonyme., 1995; Picault et
al., 1993). En aviculture villageoise, on obser\\Te une
plus large dispersion des titres des volailles vaccinées.
On peut supposer que le virus sauvage entraîne une
hausse des titres chez ces dernières comme le ferait
une primovaccination (Saunders, 1994 j. Le virus de la
BIBLIOGRAPHIE
maladie de Newcastle est effectivement présent dans
tous les villages enquêtés comme le prouvent des titres
IHA>8 chez les volailles non vaccinées Ceci est
- Agbede G., Demey F.. l’erhulst .4., Bell J.G., 1992.
courant en Afrique sub-saharienne (.4gbede et al.,
Revue Sci. Tech. Off. Int. Epiz., 11, (3) : 8058 11.
1992; Courtecuisse et al., 1990; Grundler et al., 1088j.
Les titres nuls observés chez quelques volailles
- Alexander D.J..
19SS. in. Newcastle disease
vaccinées peuvent 5tre liés à des erreurs
alexander DJ (ed) Kluwer acad publ. Boston. 147-
d’identification (confusion entre volaille vaccinee ou
160.
non), car les vaccins inacti\\+s huileux entraînent une
séroconversion à 1 OO?, (Rajeswar et al., 1992).
- Anonyme, 19Wa. La maladie de Newcastle et sa
prophylaxie. Rhône Mérieux, Lyon. 56~.
Le dkparasitage
augmente de manière significative les
titres IHA. La vermifùpation
au moment de la
- .4nonyme, 1983b. La bronchite infectieuse des
vaccination est gérkralement recommandée afin
volailles. Rhône Mérieus, Lyon. Xp.
d-améliorer l’état sanitaire des oiseaux ce qui favorise
la réponse immunitaire (\\‘erger, 1986: Saunders,
- Anonyme, 1988. Les pestes a\\.iaires. Intervet,
198-l). L‘augmentation significative des titres chez les
France, 3;~.
volailles déparasitees est également probablement liée
à l‘effet immunostimulant
du lévamisole entrant dans
- Anonyme, 1994a. Kit ELIS.4 Gumboro. Laboratoire
la composition du déparasitant utilisé (Blanchart,
Service International. 6p
1995).
- .4nonyme, 1994b. Kit Immunocomb Trivalent.
Laboratoire Service International, France, 8p.
Conclusion
- Anonyme, 1994~. La maladie de Newcastle Fiches
Techn Elev. Trop.. CIR.I\\D-E>IVT, France, 1. 13~.
Dans les élevages intensifs. les poulets de chair sont
mal vaccinés contre la maladie de Newcastle et la
- Anonyme, 1995. International poultry production. 3
maladie de Gumboro. La technique de \\.accination
(4) : 23-26.
dans l’eau de boisson semble donc défaillante. Etant
donné la situation sanitaire de la zone (épizootie de
- Bennejean G., Guittet 31.. Picault J.P., Bouquet J F.,
Newcastle de janvier à juin 95). il est essentiel
Devaux B., Gaudc, D.. Moreau Y.. 1978. .4vian
d’adopter la vaccination des poussins à un jour avec le
pathology, 7. 1 S-27.
vaccin inactivé huileux, seul capable de donner une
protection honiogenr et suffisante.
- Blanchart J.M., 1995 in Rencontres internationales
Pour les éle\\-ages de pondeuses. les resultats des
de production avicole. \\antes; 1 -l7- 175
vaccinations contre la maladie de Nelvcastle sont
IQèrement meilleurs. du fait du rappel de \\,accin
- Courtecuisse C., Japiot F.. Bloch N., Diallo 1.. 1990.
inactivé a\\.ant l‘entrée en ponte. Cependant, cette
Revue Ele\\;. Med. 1’et. Pa‘,s Trop., 43 ( 1) : 27-29.
protection reste insuffisante dans 62% des cas pour
protéger les lots contre les chutes de ponte liées au
- Fournier D., Legros F.S., L’anmarcke J., 1995. in:
virus sauvage. La protection des cheptels de
Rencontres internationales de production avicole, 4
pondeuses contre la Bronchite infectieuse et la maladie
oct. 1995, Nantes, 69-12
de Gumboro est également insufisante.
- Ganière J.P., André Fontaine ci., Baudoin B.. 1984.
En aviculture villageoise. la vaccination permet une
Rec. Med. Vet., 160 ( 1 1 ), 917-924.
hausse significatke des anticorps sériques. d’autant
plus si les volailles sont déparasitées.
- Grundler G., Schmidt h1.. Djabakou K., 1988 Revue
Elet. Med. Vet. Pays Trop..41 (4) : 3?7->?S.

- Lazar P., Schwartz D., 1987. in: Eléments de
probabilités et statistiques. 4ème ed., Flammarion;
France, 163~.
- Picault J.P., Marius V., 1984. Rec. Méd. Vét., 160,
(11) : 939-950.
- Picault J.P., 1993. Technique d’inhibition de
l’hémagglutination appliquée au titrage des anticorps
inhibant l’hémagglutination du virus de la maladie de
Newcastle. Laboratoire National de pathologie aviaire,
France, 12~.
- Picault J.P., Lecoq H., Guittet M., Bennejean G.,
1993. Sciences et techniques avicoles, 4, 37-49.
- Rajeswar JJ, Masillamony P.R., 1993 lndian Journal
of Poultry Science, 27, 63-65.
- Saunders M.J., 1984. in: Aviculture traditionnelle en
Haute-Volta. Ministère de la coopération et du
développement. Paris, 14-p.
- Verger M.. 1986. L‘aviculteur, 465 : 34-78

4.?7.
ANNEXE 17 : Interprétation des titres /HA, ELISA KPL et lmmunocomb

(
Titres IHA 1

Titres
Scores
INTERPRETATIONS
ELISA KPL Immunocomb
4
-600
0
Animaux non protégés
8
1
1 6
500
2
Protection limite après vaccination
3000
3
avec un vaccin vivant
32
3000
4
Animaux protégés
64
5
après vaccination avec
5000
6
un vaccin vivant
128
xY000
5-6?
256
Vaccination avec un vaccin
512
inactivé huileux
1024
ou passage virai dans un troupeau
2048
vacciné avec un vaccin vivant
4096

4.19. ANNEXE 19 : Compfe rendu de la mission du CNEVA Ploufragan <t les
coccidioses aviaires », Mr Répérant, 76 - 21 juin 1997

1- DEROULEMENT DE LA MISSION
Lundi 20 janvier:
9hOO: Présentation aux responsables du PRODEC à la Direction de l’élevage (Drs Diouf et
Pradère)
IOhOO: Présentation à Mr Cour-tant (MCAC)
11 hO0: Présentation au Directeur de I’ISRA-LNERV (Dr Gueye)
12h30: Rencontre avec Mr Doyen
15hOO: Rencontre avec la Sédima
17hOO: Rencontre avec Mr Giraud de l’institut Pasteur
Mardi 21 janvier:
9h30: Rencontre avec Mr Noël (Directeur de la CAMAF)
11 hO0: Visite d’élevage (Mr Bakhazy)
15h30: Rencontre avec la Sendis
Mercredi 22 janvier:
Réunion avec les responsables des volets 1 et 5b (ISRA)
Jeudi 23 janvier:
Visites d’élevages:
9hOO: Mr Khaly Diouf
11 hO0: Mr Moctar Mbodj
14h30: Mr Makhet Cissé
16hOO: Mr Alain Mendy
17h30: Mme Awa Cheikh
Vendredi 24 janvier:
9hOO: Réunion avec les techniciens de la filière avicole (MDA)
15h30: Synthèse de la mission à la DIREL (volets 1, 5b, Dr Diouf, Dr Pradere, Dr Gueye et
Mr Cour-tant)
Samedi 25 janvier:
9h30: Réunion avec les aviculteurs
2- SYNTHESE DES VISITES D’ELEVAGE ET DES REUNIONS VETERINAIRES-
ELEVEUR

Erreurs relevées lors des visites d’élevage
Litière : manque d’entretien, de renouvellement, quantité insuffisante,
peu de pédiluves, pas de changement de chaussures pour entrer dans les bâtiments et
absence de sas sanitaire pour changer de tenue,
qualité de l’eau d’abreuvement non maîtrisée et non contrôlée,
propreté des abords non maîtrisée,
présence de rongeurs entraînant un gaspillage important d’aliment et vecteurs de
maladies (Salmonelles, Pasteurelles, Hémophylus),
absence de bacs à sables contenant des déparasitants externes,
conservation des sujets malades,
non évacuation ou destruction des fumiers et des cadavres,
mauvaise décontamination entre les lots (présence de poussière d’un lot à l’autre),
utilisation de bassines comme abreuvoirs,

l
utilisation d’alvéoles d’occasion permettant l’introduction de pathologies nouvelles et la
circulation des germes entre les élevages,
l élevages multi-âges et multi-production,
l recours insuffisant au laboratoire: les diagnostics ne sont pas confirmés (nécessiter de
prélever des cadavres, des prises de sang précoces et tardives et des fientes),
l
utilisation irraisonnée et abusive des antibiotiques qui à la longue va entraîner de très
graves problèmes pour la santé humaine (résistance médicamenteuses); à ce sujet, le
rôle des vétérinaires vis à vis de la santé publique est à souligner.
Problèmes signalés par les éleveurs
Elevages de poules pondeuses
Elevages de poulets de chair
l chutes de ponte,
l Mortalités importantes,
0 ponte irrégulière,
l maladie de Gumboro et de Newcastle,
0 picage,
l colibacillose,
l maladie de Gumboro, de Newcastle et
l coccidiose.
Marek,
parasites internes (coccidioses et
helminthes) et externes (poux et puces).
Proposition d’action : suivi de lots de poulets de chairs : « hygiène des
élevages avicoles »
Deux points ressortent de cette mission :
l Le manque d’hygiène dans les élevages avicoles de la zone des Niayes constitue un
frein considérable au progrès technique car il entraîne le développement de diverses
pathologies, Sans parler des problèmes de santé humaine qui en découlent.
l L’évolution nécessaire de la profession vétérinaire vers un rôle de conseiller rémunéré
par les aviculteurs: les vétérinaires privés ne doivent plus être de simples prescripteurs
d’ordonnances.
En ce sens, il a été proposé aux aviculteurs lors de la réunion organisée pour la venue du
Dr Drouin de faire un essai sur un lot de poulet de chair en suivant un protocole de travail
s’inspirant des études du CNEVA, afin de maîtriser l’hygiène de l’élevage. Les aviculteurs
volontaires seraient suivis par le PRODEC en collaboration avec les vétérinaires privés.
Outre l’amélioration des techniques d’élevages, cela permettrait de sensibiliser les
aviculteurs au rôle de conseil que doivent progressivement remplir les vétérinaires. 10
aviculteurs volontaires mettant en place un lot de poulets de chair seront choisis. Ils
devront s’engager à remplir un cahier des charges précis définissant les modalités
techniques à suivre pour la bande :
- nettoyage de l’élevage et des abords du bâtiment,
- nettoyage, désinfection, désinsectisation et épandage d’oo-cide dans le bâtiment,
- choix et nettoyage-désinfection du matériel,
- mise en place d’une barrière sanitaire : pédiluve, tenue spéciale pour l’employé chargé du
bâtiment,
- utilisation d’une épaisseur suffrsante de litière de paille broyée,
- respect des normes de densité animale.
- contrôle bactériologique et sérologique des poussins à l’arrivée (comprenant la
détermination de l’âge à la vaccination pour la maladie de Gumboro),
- contrôle bactériologique de la qualité de l’eau de boisson,
- contrôle de la qualité des aliments (notamment le dosage des acides aminés essentiels),
- tenue rigoureuse de la fiche d’élevage,

- visite régulière par le vétérinaire habituel pour contrôler le respect des normes technique
d’élevage,
- contrôle parasitaire de la coccidiose à 21 jours.
Le projet pourrait prendre en charge les coûts suivants :
Matériel
coût
Achat de paille pour la litière
400.000
Achat d’oocyde
500.000
Contrôle parasitologie
20.000
Contrôle poussins (bactériologie et sérologie, 5O.OOOF x 10 lots)
500.000
Indemnités suivi vétérinaire (8 visites x 5000 F x 10 lots)
400.000
Analyses bactériologique de la qualité de l’eau (2O.OOOF x 10 200.000
analyses)
Analyses des aliments (6O.OOOF x 20)
1.200.000
Divers
280.000
TOTAL (en FCFA)
3.500.000
3- PERSPECTIVES DE RECHERCHE
La maladie de Gumboro
Après un travail de vulgarisation sur les bonnes pratiques de vaccination, des essais de
suivis sérologiques des séroconversions vaccinales pourraient être effectués chez des
éleveurs volontaires. Les souches vaccinales fortes pourraient être essayées dans les
élevages à problèmes avec calcul de l’âge optimal pour la vaccination. Si les souches
vaccinales actuellement disponibles s’avéraient inefficaces malgré des bonnes conditions
d’administrations des vaccins, une étude des souches présentes sur le terrain pourrait être
menée en collaboration avec le CNEVA. Cela implique au préalable d’être sur de
l’inefficacité du vaccin grâce à une étude des cinétiques d’anticorps sériques et des
pratiques dans plusieurs élevages.
La coccidiose
La coccidiose n’est pas maîtrisée à l’heure actuelle. Une première étude consisterait à la
mise en place d’un contrôle pour évaluer l’importance du parasitisme: quantités excrétées,
lésions intestinales et caecales et commémoratifs.
Un travail de formation-vulgarisation auprès des industriels, vétérinaires, techniciens et
aviculteurs s’impose pour :
l harmoniser les programmes anticoccidiens utilisés en prévention dans l’aliment,
l doser les anticoccidiens incorporés dans les aliments.
Hygiène des élevages
Perspectives de recherche à court terme:
Une étude concernant l’hygiène des élevages pourrait être menée selon la démarche
suivante:
l Recensement des principales erreurs à l’aide d’un suivi d’élevage selon le principe du
recensement des points critiques d’élevage (cf. méthode HACCP).
l
Réalisation de prélèvement à la mise en place (situation de départ=mesure de l’hygiène)
et à l’enlèvement des sujets (situation d’arrivée=mesure de la contamination) pour
estimer la contamination microbienne de l’élevage (par exemple boites G contact >l). Voir
si la situation de départ permet d’expliquer la situation finale.

l Gestion des déchets de la filière (déchets d’élevages: cadavres, fumier, plumes et eaux
de nettoyage, déchets de couvoirs et d’abattoirs).
Ce type d’étude permettrait de déterminer et valider un programme de recommandations.
Perspectives de recherche à long terme:
L’augmentation du nombre d’élevage va entraîner une hausse des risques sanitaires qu’il
faudra maîtriser au fur et à mesure de leur apparition. Un suivi épidémiologique des
élevages doit permettre de suivre l’apparition des problèmes, cela implique la réalisation de
prélèvements au niveau des cheptels reproducteurs et des importations de poussins et la
col lette
des
résultats de
différents
laboratoires et
praticiens
(réseau
d’épidémiosurveillance).

l- DEROULEMENT DE LA MISSION
C
Lundi 16juin:
9hOO: présentation du missionnaire à I’ISRA LNERV (Drs Gueye et Konté)
IOhOO: présentation à la DIREL (Drs Niang, Bousso Gueye, Diouf et Pradère)
11 hO0: présentation à la MCAC (Mr Courtant)
14hOO: visites d’élevages avicoles dans la zone des Niayes
15h30: départ pour Saly Portudal
17h30 : ouverture du séminaire de formation
Mardi 17 juin:
Formation théorique
Mercredi 18 juin:
Formation théorique, retour sur Dakar le soir
Jeudi j9 juin:
9hOO: séance de travaux pratiques à I’ISRA LNERV à Dakar
Vendredi 20 juin:
10hOO: réunion avec les aviculteurs de la région de Thiès à la Maison rurale familiale
14hOO: visites d’élevages avicoles de la zone de Thiès (avec Plan International)
Samedi 27 juin:
9h30 : réunion avec les aviculteurs de la région de Dakar à la MDA.
Z- LA FORMATION DES VETERINAIRES ET TECHNICIENS (SEMINAIRE DE SALY
PORTUDAL)

32 vétérinaires et techniciens de différentes régions du Sénégal ont participé au séminaire
de formation. II s’agissait aussi bien de vétérinaires privés que de fonctionnaires ou de
techniciens d’encadrement.
L’intervention s’est déroulée comme suit :
- Mardi matin: présentation complète des différentes espèces de coccidioses chez le poulet
et les autres espèces de volailles, cycle des coccidies.
- Mardi après-midi: les moyens de lutte contre la coccidiose: dans le milieu extérieur
(conduite d’élevage avec l’importance de la litière et l’hygiène de l’élevage) et au niveau
des poulets (utilisation d’anticoccidiens dans l’aliment, présentation des anticoccidiens
existants et recommandations pour l’utilisation optimale des anticoccidiens).
- Mercredi matin: les moyens de lutte de l’avenir: la vaccination.
- Mercredi après midi: discussions, conclusions et propositions d’actions pour le Sénégal
dans le cadre d’un plan de lutte contre les coccidies.
- Jeudi: séance de travaux pratiques à I’ISRA.
Les appréciations des participants (d’après les 25 questionnaires remplis par eux-mêmes)
montrent que :
- 92% des participants ont apprécié le lieu, 8% aimeraient un lieu plus correct. Les
participants ont souligné l’avantage de tenir le séminaire loin de Dakar, ce qui a permis de
réunir les participants le soir, de travailler au calme et d’éviter les retards.

- Pour la durée du séminaire, 71% des participants souhaitent des séminaires de 3 jours,
29% des séminaires d’une semaine. Ceci montre la différence entre les vétérinaires privés
pouvant difficilement s’absenter plus de trois jours de leur cabinet et les autres personnes.
- P o u r l e c o û t (25.000FCFA/personne,
ce qui représente une participation a
I’hébergement), 96% des participants l’ont trouvé abordable voir pas cher et 4% ne se
prononcent pas.
- Pour la documentation remise, 96% des participants l’ont trouvée bonne, 4% l’ont jugée
insuffisante. Les films vidéos ont été particulièrement appréciés.
- Pour la fréquence des séminaires, 46% des participants souhaitent 4 séminaires de ce
type par an, 25% en souhaitent 3 par an et 25% en souhaitent 2 par an (4% ne se
prononcent pas).
- Pour le thème souhaité lors du prochain séminaire, 92% des participants souhaitent
aborder la conduite d’élevage en régions tropicales, 4% souhaitent aborder les
programmes de prophylaxie et 4% ne se prononcent pas.
Les autres remarques montrent que la diversité des différents intervenants de la filière
avicole (vétérinaires, techniciens de laboratoire et fournisseurs d’aliments) est appréciée.
Certains souhaitent en plus des visites d’élevages et une augmentation de la durée des
travaux pratiques.
-
1 LISTE DES PARTICIPANTS AU SEMINAIRE « COCCIDIOSES » PRODEC
I
NOMS
1
F O N C T I O N

/
ADRESSE
7-‘EL
Barro Macktar
Vétérinaire
1
SREL, BP 02, Linguère
- 681036
Camara Babacar Vétérinaire
/
SREL, BP 148, Thiès
I
- 511091
Castioni Pierre
Vétérinaire
j
VSF, BP 120, Kolda
961341
Diagne Fatime
Vétérinaire
/
Sénévet, Amitié II no4065 bis, BP
247087
5835, Dakar Fann
Diallo ousseynou Vétérinaire
SREL, BP 316, Kaolack
412430
Niang
Diallo Pape Aly
Vétérinaire
Vétovision,
Rd Point Nguinth,
564145
Thiès
Diata Pierre
Technicien
VSF, BP 120, Koida
961341
Dione Kory
Animateur
VSF, BP 518, Kaoiack
414111
Diop Anna
Vétérinaire
Vetservice, BP 2478, Dakar Hann
323325
Diop Ibrahima
Vétérinaire privé
M’boro
821109
557730
Diouf Jacques
Vétérinaire
SREL, BP , Ziguinchor
911068
Diouf
Pape Vétérinaire
SREL, BP 201, Saint Louis
611116
Ndene
Diouf Souaibou
Vétérinaire
SREL, BP 22, Tambacounda
811197
Fall Moussa
Vétérinaire
Moulins Sentenac, Km 35 Rte de
320224
Rufisque, Dakar
Faye Marcel
Technicien
Plan International, Thiès
513943
511363
Faye Ndene
Vétérinaire
Cabinet Ndoucoumane, BP 550,
414131
Kaolack
Gueye Amadou
Vétérinaire
Cabinet Bayakh, BP 240, Rufisque
367933
Gueye
Jean Technicien
ISRA LNERV, BP 2057, Dakar
323658
Claude
Hann
Gueye
Pape Technicien
SREL, BP 148 A, Thiès
511311
Daouda
Kaboret Yalacé
Professeur
EISMV, BP 5077, Dakar
249545

1
Leclerc Amélie
1
Etudiante
1
Stagiaire VSF
414lllI
Vétérinaire
Canadienne
Mérouani Nadia
Vétérinaire
VSF, BP 518, Kaolack
611116
Ndiaye
San- Vétérinaire
SREL, BP 201, Saint Louis
577736
Mamadou

Ndiaye Solange
Vétérinaire
Cabinet Ste Marie, N’guekokh
356157
357694
Niane Waly
Technicien
Laprovet, BP 11597, Dakar CD
633428
Niang Aboubacar Vétérinaire
BP 94, Richard Tell
Plourde
Etudiante
Stagiaire VSF
377000
Geneviève
Vétérinaire
Canadienne
Sall Ibrahima
Vétérinaire
Sédima, BP 18043, Pikine
249219
Sonkho Doudou
Technicien
Sodepra, Km 15 Rte de Rufisque
323658
Tail Fatou
Technicienne
ISRA LNERV, BP 2057, Dakar
Hann
- ---.J
Compte rendu des dépenses
Dépenses
Total
33 participants (21.500/personne/nuit)
1.419.000
Supplément divers Hôtel (méchoui, boissons, repas)
136.500
Location salle de conférence (ZOOOO/jour)
40.000
Location divers matériel (magnétoscope, chaises)
15.600
Achat pour travaux pratiques ISRA (poussins, aliment, 262.062
médicaments.. ..)
1
TOTAL

11.873.162
Recettes
Total
Droits d’inscriptions POU~ 32 personnes* (25.0001personneI
800.000
Le solde de 1.073.162 FCFA a été pris en charge par le PRODEC:
l
pour 880.000FCFA par virement bancaire de la CFD à l’hôtel
/l Dour le reste (193.162 FCFA) sur PPMD
3- LES REUNIONS ELEVEURS
La réunion éleveur de Thiès a rassemblé 22 participants, celle de Dakar en a rassemblé
<L
46. Les aviculteurs de Thiès souhaitent que la réunion « coccidioses aviaires » soit
renouvelée un samedi matin pour permettre à un plus grand nombre de personnes d’y
dLI
assister.
4- CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES D’ACTIONS
Ce type de séminaire semble avoir satisfait les participants, plusieurs points ont été
soulignés :
L’intérêt du site choisi regroupant tous les séminaristes a permis de travailler dans de
bonnes conditions de calme et de concentration, les personnes travaillant dans la même
filière et parfois dans la même zone ont eu l’occasion de se connaître. Cela pourra

contribuer à établir des collaborations fructueuses entre les partenaires publics et privés,
vétérinaires ou techniciens.
Le choix d’un chercheur de haut niveau pour animer le séminaire permet d’apporter des
connaissances nouvelles et surtout de répondre aux diverses questions et problèmes
soulevés par les participants. Par ailleurs, cela permet de créer des liens entre des instituts
Français et des structures Sénégalaises: laboratoire de I’ISRA LNERV et EISMV.
Le coût de la formation, jugé minime par la majorité des participants, garantit la motivation
des séminaristes et permet, en diminuant le coût du séminaire, de les renouveler plus
fréquemment.
L’un des acquis du séminaire est une meilleure connaissance des coccidioses par les
vétérinaires et techniciens améliorant- ainsi la qualité du diagnostic dispensé dans les
laboratoires de Dakar et des régions.
Dans les élevages, un travail important reste à faire en ce qui concerne l’hygiène générale
des élevages et le respect des règles d’élevage (notamment la mise en place des litières).
La prochaine formation des vétérinaires et techniciens encadrant les éleveurs, devra
aborder de façon approfondie tous les aspects techniques de l’aviculture en zone tropicale.
Suite aux discussions ayant eu lieu lors du séminaire, des propositions ont été effectuées
en collaboration avec les Drs Moussa Fall (SENTENAC) et Ibrahima Sall (SEDIMA) :
- AMELIORER LA GESTION DES ANTICOCCIDIENS
INCORPORES DANS LES
ALIMENTS :
Actuellement, les coccidioses posent de sérieux problèmes en élevages avicoles semi-
industriels. L’incorporation d’un anticoccidien dans l’aliment reste, aujourd’hui, un des
moyens les plus surs pour contrôler cette pathologie. Encore faut-il que la molécule utilisée
soit efficace contre les coccidies rencontrées dans les Niayes.
A ce jour, aucun travail n’a été effectué sur ce sujet au Sénégal. Aussi, dans le cadre du
projet PRODEC, il serait pertinent d’effectuer des travaux permettant l’évaluation de la
résistance des coccidies présentes dans les élevages Sénégalais vis à vis de 8 à 10
molécules.
II faudrait pour cela prélever des fientes de volailles dans quelques élevages et les
expédier au CNEVA de Ploufragan vers mi juillet (en les faisant ramener par une personne
rentrant en France). Les élevages à prélever seraient déterminés en collaboration avec les
fabricants d’aliment et le laboratoire de pathologie aviaire. Le choix du CNEVA comme lieu
de travail est lié au fait que les expérimentations à mener pour tester la résistance des
coccidies demandent un investissement en équipement trop lourd pour être menées dans
le cadre de I’ISRA LNERV.
Après purification des prélèvements et multiplication des coccidies sur des poulets, les
tests d’évaluation seraient effectués au mois d’octobre. Le coût de ces travaux est
d’environ 4.000.000 FCFA pour 10 molécules L’importance de cette dépense se justifie
largement par les gains économiques liés à l’amélioration de la productivité des élevages
(notamment par une diminution de la mortalité et une amélioration de l’indice de
consommation). Le choix des molécules à tester devra être effectué en collaboration avec
les fabricants d’aliments en fonction de leur possibilité d’achats d’anticoccidiens.
Les résultats de ces tests permettront l’élaboration de recommandations pour les
fabricants d’aliments sur les programmes d’utilisation des différentes molécules.
Le deuxième problème à maîtriser est ensuite de contrôler et de suivre l’efficacité des
molécules choisies. En effet, leur efficacité diminue au cours du temps (en 4 à 6 mois)
avec l’apparition de souches de coccidies résistantes (phénomène d’usure des
anticoccidiens). Pour lutter contre ce phénomène d’usure vis à vis d’une molécule donnée,

il faut en arrêter l’utilisation avant l’apparition de souches résistantes. Dans le cadre d’une
utilisation concertée des anticoccidiens par les différents fabricants, un suivi de terrain peut
être organisé par le laboratoire de pathologie aviaire de I’ISRA afin de faire des comptages
réguliers d’oocystes dans les fientes dans un certain nombre d’élevages témoins. Ce
contrôle permettra de préciser le moment où ii faut arrêter d’utiliser les molécules. Ce
travail implique une concertation étroite avec les fabriquants d’aliments pour une gestion
des stocks d’anticoccidiens. En effet, l’importation des produits demande environ deux
mois et il est nécessaire, pour ce type de travail, de disposer d’au moins deux molécules
différentes en permanence.
- LA VACCINATION CONTRE LA COCCIDIOSE DES POULETTES FUTURES
PONDEUSES :

De nombreux aviculteurs ont manifesté au cours des réunions un vif intérêt pour cette
nouvelle méthode de prévention. Démarrées depuis plus d’un an en France, ces
vaccinations pourraient être testées au Sénégal chez des éleveurs pilotes volontaires.
Ces essais impliquent certaines précautions:
l
Décontamination sérieuse du poulailler par l’utilisation de produits tels que I’OO-CIDE et
la chaux vive, pour avoir un niveau d’infestation initial minimal car la vaccination
implique l’utilisation d’un aliment sans anticoccidien. Aussi, en cas d’échec de
vaccination, les risques d’apparition d’une coccidiose sévère sont réels si le taux
d’infestation initial est élevé.
l Respect impératif des normes d’élevage (densité et matériel) et utilisation d’une litière
de qualité en quantité suffisante (paille broyée de préférence sinon copeaux de bois).
l Suivi régulier par le laboratoire par des autopsies de quelques sujets pour surveiller la
présence éventuelle de lésions de coccidioses.
Ces actions font partie d’un plan de lutte contre les coccidies dont les grandes lignes ont
été tracées pendant le séminaire. Elles pourront bien sûr être affinées et précisées.
-
C
C

BIBLIOGRAPHIE
l- BIAOU F.C., $995. Contribution à l’étude des causes aggravantes de la maladie de
Gumboro dans les élevages de poulets de chair de la région de Dakar. Thèse de doctorat
vétérinaire, Ecole inter-état de science et médecine vétérinaire, Dakar, Sénégal, 109p.
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semi-industriels et traditionnels de la zone des Niayes. Thèse de doctorat vétérinaire,
Ecole inter-états de science et médecine vétérinaire, Dakar, Sénégal, 80~.
.3- EVALI D., 1996. Contribution à l’étude de l’évaluation de l’efficacité de la protection
vaccinale et vérification de l’effet positif du déparasitage sur la réponse immunitaire en
aviculture traditionnelle dans les régions de Kaolack et de Fatick (Sénégal). Thèse de
doctorat vétérinaire, Ecole inter-états de science et médecine vétérinaire, Dakar, Sénégal,
76~.
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structure et productivité. Thèse de doctorat vétérinaire, Ecole inter-états de science et
médecine vétérinaire, Dakar, Sénégal, 74~.
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Service international, Lissieu, France, ? 994, 8p.
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des volailles dans la région de Dakar. Mémoire de DESS, CIRAD EMVT, Montpellier,
France, 83~.
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actions de I’ISW (République du Sénégal). CIRAD EMVT, Montpellier, France, 61 p.
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des anticorps inhibant I’hémagglutination du virus de la maladie de Newcastle. Laboratoire
National de pathologie aviaire, Ploufragan, France, 12~.
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intrants de la filière avicole moderne au Sénégal. Thèse de doctorat vétérinaire, Ecole
inter-états de science et médecine vétérinaire, Dakar, Sénégal, 112~.