REPUBLIQUE CU SEHEGAL ~E~TARIAT D'ETAT A LA...
REPUBLIQUE CU SEHEGAL
~E~TARIAT D'ETAT A LA &HERCIIE
e.-e-..---
MINISTERE DE l?ENSEIGNEWNT SUPERIEUR
SCIENTIFIQUE ET TECHNBQUE
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
======z
ETUDE D'UNE BERGERIE EXPERIMENTALE A NDIOL
--------------w-
----------------
"CONVENTION SAED/ISRA"
*tçi
I
-m.-
--W m.------------
I---w--------
J@?YIER.19@.
RAPPORT ANNqE 1
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------ww----
------v-..e-
-..--------- -w-w
+
Ii INSTITUT SENEGALAIS DE
~ENTRE DE RECHERCHES AGRICOLE:
RECHERCHES AGRICOLES
DU FLEUVE
--e----
-----..---
----e-e
-------*w

.
ila) L A N
1 - INTROlWCTION
2- LES OBJEcmm
3 - LES MOYENS
3tli LE PERSOIVNEL
3.2. LES INFRAS!l'RUCTURES
3.3. LE BUDGET
4-LBS PREKmSRE3ULTATSzOOTEC.HNIQm
4.1. EFPIECTIF
4.2. REPRODUCTIOI?
4.2.1. AGNELAGE
4.2.2. LUTTE
4.3. WRTUTE
4.4, PERFORMWES
4.4.1. US BRZBIS
4.k.2. LE~ ~NEAUX
4.4.3. LES BELIERS

5 -suNI SANITAIRE
6 - SUIVI ALIMJBTAIRE
7 - LES cuLm FOURRA~RES
8 - coac~IoIi
9-AImixEs

1
Le Projet d’une expérimentation portant sur l’élevage o’tin @ns
la région du Fleuve est assez ancien ; le Laboratoire National d’élevage
présentait déja en Juillet 1976 un document intitulé "Projet de crbation
d’une Bergerie expkimentale dans la région du Fleuve". La Recherche du
financement de cette opération prendra quelque temps ot, c'est en début 1980
que le Bureau d'Etudes et de Programmation de la SAED (Cellule Elevage) ob-
tiendra du FAC le financement du projet légkement remanie , les aspects. tech-
niques du programme ont été réalis& en concertation SAED - ISRA (MERV).
La coopération entre la SAED et 1'ISRA se traduira par une cbn-
vention SAED-ISRA (Août 80) dans laquelle 1'ISRA se verra confier par la
SAED le progrsmme de recherche suivant :
“La mise sur pied d'une bergerie dans l’optique de l’amélio~tion
du potentiel ovin des populations de la Vallge du hampsar. Ce pmgrme lait
permettre d’obtenir une meilleure connaissance des paramètres alimentaires
et sanitaires du cheptel local”.
La Bergerie Expérimentale sera localisée sur la Station IS* de
Ndiol située & 25 km de l'Est de St-Iouis. Les infrastructures de la bergerie,
de conception très simple, seront réalisées au cours du second semestre 1960
et, c’est en Décembre 1980 que 100 brebis de race Touabire, achetées dans, le
milieu traditionnel en choisissant dans la mesure du possible, de jeunes bre-
bis ,ges tant.W iveront sur la Bergerie. Ce n'est qu'en Février 81 que le
Daboratoire National d'E.l.evage a pu détacher un Zootechnicien $ Saint-Lo)is
pour suivre les actions de Recherche Zootechnique au Fleuve et, en partiku-
lier, la bergerie de N’ Diol.

II - LES OBJBCTI~
2
La Bergerie Expérimentale doit servir avant tout de support a,une
action de prévulgarisation de 19élevage ovin et avoir des actions directes dans
lemilieupaysari environnant :
- d'une part, par l'intermédiaire de la cellule élevage de la;SAED
au sein des bergeries collectives encadrées par la SAED dans des villages de la
région du fleuve. Des béliers ont déja été prêtés 8: ses bergeries. Les résultats
seront analysés et comparda à ceux de la station.
- d'autre part, par l'interm6diaire de llI.S.R.A. au sein des pay-
sans encadrés par 1'I.S.R.A. à la station de NDiol dans le cadre de l'étude
d'un mod?J.e d'exploitation familiale en milieu réel suite aux opérations de re-
cherches d'accompagnement convention "Delta".
Quatre familles sont en place, ce
nombre doit augmenter dans les années à venir, 19 familles étant prévues, Au
sein de ces familles 03 l'élevage a sa place traditionnelle, il est pr&u un sui-
vi r6gulier des animaux.La Bergerie Exp&imentale constitue donc la premi&e
étape d'un programme de développement de la production ovine, Dans cette obti-
qae, des objectifs pratiques ont été ddterminés :
l- Expérimentation et rationalisation de l'alimentation fondee sur l'utilisa-
tion maximale des fourrages (naturels et cultivés) et des sous-produits ag/ricorc.
les et agre-industriels disponibles dans la région.
2- 5: Prophylaxie, soins des animaux, étude des
cas pathologiques en liaison avec le Laboratoire d'élevage.
3-
: mode d'éle-
vage, rythme de reproduction, sevrage, finition..,
4- mtion pratique cïu personnel $1.:V?8drement et information du paJrSaninat
sur ces Techniques
5- Adaptation des infrastructures d'élevage de conception simple, utilisant
des matëriaux locaux.
6- Expérimentation fourragère et valorisation de$ fourrages cultivés par iles
o
v
i
n
s

l
7-

w et fourniture de gëniteurs mâles et femelles dans le
milieu d'élevage environnant.

3
Ces objectifs sont hiérarchisés et c'est volontairement que nous
avcJXlS placé les aspects alimentaire,
sanitaire et conduite du troupeau, avant
l'aspect génétique. La hiérarchie des objectifs pourra être modifiée en cours
d'opération lorsque certains aspects seront maîtrises,
III - J&S MOYENS
3.1. LE PERSONNEL
En Août 1981, le personnel de la bergerie de Ndiol est constitué
de :
- un responsable de la bergerie (Zootechnicien expatrié, VSN+ agent
ISRA)
- deux observateurs - encadreurs assurant le suivi quotidiendu
Troupeau (rations, soins, tenue du fichier, mesures etc...) dont :
+ un agent permanent SAED mis a la disposition d.e.l'ISRA
+ un agent temporaire I.S.R.A.
- deux bergers mis par la SAED 8 la disposition de 1'ISRA.
La bergerie emploie également un peu de Main-d'oeuvre temporaire
(cultures fourragkes, aménagement des infrastructures....)
L'1.S.R.A. Richard-Toll assure la gestion administrative et @na&*
D'autre part :
- la cellule élevage de la SAED assure un appui sanitaire interve-
nant B la demande et effectuant des visites régulières
- le LNERV intervient par des missions d'appui sur le terrain et
la réalisation d'analyses de prélèvements
effectues sur la'berge-
rie.
3.2. Les Infrastructures
La situation de la bergerie a la station de Ndiol a permis de béné-
ficier des infrastructures propres i; la station (locaux, réseau d'aspersion...)
A l'arrivée des animaux en Dkembre 1980, la bergerie disposait
c~e l'indique le schéma en annexe 1, d'une aire cloturée d'environ 2800~1112
contenant :

4
- y parcs
- 1 hangar
- 2 cases de berger
Les infrastructures ont 4% realisée$ avec le souci constan‘d'u-
tiliser des matériaux locaux : Toits en paille, mur en banco...
Ces infrastructures ont 6té sménagées :
- un parc réservé aux brebis allaitantes et leur suite a 6te
installi dans le hangar.
sensibles aux intempéries.
- un parc et un couloir de Tri ont été réalisés pour permettre la
mise en lots des animaux.
- les premières pluies ont occasion& des pertes consid&ablf/s en
I
aliments (Tourteau d'Arachide) stockés dans le hangar et l'ief-
fondrement du mur extérieur. Ces incidents nous ont amené $ mo-
difier quelque peu nos objectifs initiaux puisque le mur a'eté
refait en parpaings et le banco restant recouvert de ciment.
D'autre part, la partie du Hangar réservé au stockage des $Li-
ments, au bureau et 2 la pharmacie a 6t6 recouverte de Tôles OA-
duléeS, la r&lisation d'un local hermétiquement ferme apparais-
sant indispensable au stockage des aliments et des médicaments.
Les infrastructures doivent être complétées très prochainement par :
- un deuxième parc réservé aux brebis allaitantes az&nagé dans le
I
hangar de manière à permettre une rotation des parcs (désinfec-
*ion, ratissage..,)
- une série de 3 parcs d'isolement, le plus eloigné possible,des
parcs existant, réservé aux animaupc malades.
- un parc de stockage pour les fourrsges : paille de riz, paille
d'arachide, cultures fourragères de la station.
3.3. LE BuRGrn :
La bergerie
convention ISRA-SAED dsun

pour ltannée 81-82, le financement est acquis et ~~ISBA préfece
2 nouveau, la nouvelle convention devant être établie prochainement pour un mon-
tant de 7 000 000 F CFA.
pour l’instant le financement pour l’année 82-83 reste à trouver.
IV - LES PlUWIEELs RESULTAIS zooTEcfwIQUES
La Bergerie, de par son encadrement doit permettre d’avoir des don-
nées précises chiffrées sur la race Touabire. C’est un objectif important car
peu de renseignements sont actuellement disponibles au niveau du fleuve. Les
premiers résultats Zootechniques enregistrés sont les suivants :
4.1. EiFFEXTIF :
Le 8 Décembre 1980, 100 brebis de raçe Touabire, pleines dan4 la
mesure du possible, ont été achetées.
Le 11 Mars 1981; 2 béliers de race Tounbire ont été fournis $ra-
cieusement par le CR!Z de Dahra.
Le 2 Avril 1981, 5 beliers de race Touabire ont été achetés.
Au 31.8.81, l’effectif total des animaux est le suivant :
7 3 B r e b i s
6 Béliers
\\
w
20 Agneaux sevrés
18 Agnelles sevrées
Les variations d’effectif sont les suivantes :
Effectif au

Ces variations nous montrent d'ores et déjà une mortalité très importante 'dont
nous analyserons les raisons ultérieurement.
4.2. SJ?RODUCTION
4.2.1. Lunelue
Sur les 100 brebis achetées pleines en ticembre 80, 84 ont agnelé.
Il y a eu. 6 agnelages doubles, ce qui nouri donne une prolificité! de
&a Agnelages se sont inegalement répartis de Décembre 1980 8 M$i
1981 comme suit :
4
mis
i
NOMBREl
%
+
1
Décembre
80
27
32
Janvier
81
30
36
Mars
81
3
I
4
Avril
dl
6
7
I
Mai
81
2
2
!iMal
64
100
4.2.2. Lutte
Un des objectifs de la Bergerie a ét& de regrouper les agnelages
afin de pouvoir faire des essais alimentaires sur
des animaux ayant l$ même
stade physiologique. C'est ainsi que deux groupes de lutte numériquement egaux
ont été constitu&s : une première lutte au mois de Mai regroupant les brebis
yides et les premiers agnelages de Décembre 1980 et Janvier 81, une deuxidme
lutte au mois d'Août avec toutes les autres brebis.
Un bélier a sssuré la lutte dans chacun des lots, ne disposs&t
d'aucun autre élkuent, le bon état genéral (conf&rmation, santé...) a ét& le
seul critère de choix des deux béliers.

7
Cette nise $ la lutte raisonnée doit nous permettre de tester, en
même temps que des rations alimentaires differentes, deux periodes d9agnelage
5 3 mois ù9intervalle.
4.3. MQRTAL1q :
La mortalité des agneaux est de 21,l $ (19 sur 90) avant sevrage,
de 47,9 k (34 Sur 71) apr& sevrage. La mortalit6 est donc de 58,9 % pour les
agneaux nés a la bergerie.
Cette mortalité se répartit dans le temps comme suit :
I
v
i
AGNEAUX avant se-
AGNEAUX après
BREBIS
I
mage
sevrage
t
I Nombre 1 jrb 1 Nombre
lbre 1
4%
I
i
I
M
3
11
!
1
l 27
l 100
19
l
1
i
La mortalité la plus forte-a eu lieu au mois de Juillet : 56 %
des mortalités chez les brebis, 44 # ch&Tk'gneaux sevrés. Cette mortalit4 trës
élevée est la conséquence d'une
de saison sèche, le paturage
inexistant et les besoins étaient couverts par la paille de riz comme le&, et
un mélange farine de riz, tourteau d'arachide coxne aliment concentr6.A I)artir
du mois de Mai, période Èi laquelle la demande est tr& forte, la SAED n'$, plus
&té en mesure de nous fournir la farine de riz r$yilierement, des ruptures d'une
semaine, quinze jours, parfois 1 mois ont eu lieu et il s'est avér6 que le
tourteau d'arachide don& seul était peu appêtb, la quantité prélevée par les
animaux ne couvrant pas leurs besoins.
D'autre part la pauvreté du paturage

8
-avoi&ank.avaît motive une,-s+Xkb&&~ continue ~partir du mois de Juin gui,
si &Le n'a pas été.'d.&WWnWte.,.a pu être un facteur~dZ&avorab~~~&.la.maî-
tr* das-aspeclis~sanitaires.
. _ . . . .La.m6M &fk agneau% avant.sewage a Bté"forte ~au,.mois~
a*~&.L. Id.x%&on essentielle a bté
port au vent, plus frequent et plus
et de fortesdiarrhcjes,c .S% SO3mlaiL( deulc parcs totaLement.,absias..ont été. r&kli-
.
' & pour le&d brebis ~laiteat8s' et ~IWWJ&@ .
'"‘1~.a#x&e dessnimaux3orts rév&lent~g6néra&ement da..fortes
~~~~faions au paumon. .Dans la mesure au possible des pr6lèvements sont effectu6s
et envoyés au Laboratoire aIElevage à Dakar. De nombreux pr&èvements.a.rrjnt
peureusement-en mauvais-état 0~ ne peuvent être r&Jis&3 correctement car .
il ntexis%e.~aucu.n,moyende conservation des pr&.kments surplace. Cette. si-
tuation devrait s'améliorer grâce à: l'acquisition P~Q&&MZ d'un-M%rig&ateur
à labergerie. Reauaoup de.prélèvements n'ont pu "etre effectukchez les bre-
** &.et lesagneaux sevrés. Il. s'agit généraLement de~morklités swvwwes.au .,
mois de Juillet et Août correspondant & l'absence du chef du service Ractkio-
hgie,du MERI!,. Learniirnnn de.la.mortal.ité sont indiqugeS e~ann~~(2-Z.et
4)
RI ce qui concerne les agneaux., Les r&uBats des
anatyriés indiquent Que les.affections rsspirattbes. {pneumonie) sont la &se
,.,.~witielle de mortalité.
_ . .
Selon Monsieur TX)UTI?E'(Service de Bactériologie dt? LHERV).llé-
.'. &u%ion -de la pathol.ogie.respiratoire dans la bergerie a montré que Myco$.Las-
ma Arginini jpue un rôle égal et même supérieur aux divers Pasteurella (mul-
.tocida et Hoemolytica) (cf Projet de Publication dans la revue I.RMVT : le.
.._
P&age de Ps&eurella~et !@copksma Arginti. chez le moukn au Sédgal
.
i. DNTRR-et P. PRRREAU).
“..4.4..PERFo~cEs
.
4.4.1. Les Brebis- '. -
bS poids moyens 'des.brebis varient dans le temps comme suit :
(effectif) :n
100
99
98
96
93
84
74
1
(moyenne> : x
37,F
36,4.r, S;8Y 36,6
37,'J
37,2
33,9+
33,8
3292
I
('écartrkpe):r
4,l
3,g 4,0
4,0
4,l
+
1
.<
(+) La .ohute, depoids constat6 début Juin n'a en réalit pas étéaussi-farte.
Les conditions de pes6e ?V&ent en effet été diff'érekes, les animaux Wnt ~
' ,&la di&3. depuis la veille.
*
-
. . . .

9
Nous distinguons 3 phases dans l'évolution pondérale des brebis
comme l'indique le graphique en annexe (5).
- la première phase en Janvier, la majorité des agnelages a eu
lieu en Dkembre et en Janvier, ce qui explique une légère per-
te de poids de l'ensemble du troupeau.
- Durant la deuxième phase (Février, Mars, Avril); lfSvolution
est normale, les autres agnelages ont lieu et le poids varie
peu. La majorité des brebis a repris du poids début Mai et
arrive dans de bonnes conditions pour la première lutte.
- La troisième phase enfin, à partir de d&but Mai nous montre
l'affaiblissement considérable des animaux qui perdent en poyen-
ne 5 kg de début Mai a début Août, Cet affaiblissement corres-
pond aux probl&nes alimentaires rencontrés dès le mois de /Mai.
4.4.2. Les &neaux :
Avant Sevrage
Les poids à la naissance, à 90 jours, au Sevrage, les
gains moyens quotidiens (GMQ) O-30 jours, 30-90 jours sont les suivants :
l
@fQ en g/J
Poids Naiss.
0.30 J
Poids 90 J
30-90 J
Age Sev.
l . f
46
41
41
t
S
t 2
l
3,3
/u_ j,., ~51,6 Il,9 66,l 100 12,3
46,8
0
34,8
5,3
391
r
In1
41
40
31
29+
30++
I
30
13696
11,8
77,5
100
I '12,4
56,4
3,0
299
( + ) 2 agnelles ont eu un GMQ 30-90 J négatif
(++ ) 1 agnelle est morte entre 90 J et le sevrage.
Les agneaux se sont répartis en 48 mâle (53 %) et 42 femelles (47 %).
peux agneaux sont nés non viables.
Les GI@ O-30 J caractérisant l'aptitude laitière des brebis sont
bons : 151,6 g et 131,6 g/J. Les GMQ 30-90 J sont par contre nettement

10
inférieurs : 66,1 et 77,5 g/J. Les GMQ 30-90 J devraient être améliorés a l'a-
venir &?%Ce à une alimentation complementaire des a&neaux plus riche obtenue
en remplaçant la paille de riz par la paille d'arachide chez les jeunes.
NOUS illustrons ces r6 ultats
;I
par un graphique en annexe (6) qui
présente les courbes de naissance moyennes avant sevrage pour-les deux sexes
-AprèS
Les males et femelles sont séparés au sevrage. Le sevrage a eu
lieu en moyenne a l'âge de
:OO Jours. Les GMQ apres sevrage sont difficile-
ment comparables car l'apr&-sevrage s'est déroul6 dans des conditions tr&
différentes. Nous distinguons trois périodes de Sevrage importantes :
Mars, Avril et Mai comme l'indique le graphique et le Tableaux
en annexe
(7 et 8)
L'évolution est sensiblement la même pour les trois périodes si
ce n'est que l'après-sevrage est plus difficile pour les agneaux sevrésen
Mai, les a@eaux trouvant des conditions alimentaires défavorables dès leur
sevrage. C'est ainsi que début Avril et début ki, les GMQ sont positifs mais
inférieurs aux 30-90 Jours. Les GIQ deviennent faibles ou légèrement négatifs
debut Juin et début Juillet mais, début Août tous les GMQ sont fortement nega-
tifs alors que les animaux devraient être en période de croissance. Cet après-
sevrage difficile entrainant de nombreuses mortalités, est dû essentiellement
aux contraintes alimentaires rencontrées.
4-4-3. Les Bgliers '
î
Les Béliers ont connu les mêmes problèmes &Limentai..res que le reste
du troupeau. L'évolution pondértie est la suivante :
Deux belie%ont été utilis6s pour la mise à la lutte à la bergerie.
Deux autres béliers ont été prêtés à la cellule elevage de la SAED afin de les
tester en milieu paysan dans les bergeries collectives de RONKH et de KHE$NE.

11
v - gJIvI SANITAIRE
Les vaccinations prévues ont ét& effectuees exepté la clavelqe
dont le vaccin nIetait pas disponible. Les animaux ont donc été vaccines con-
t r e :
- la pasteurellose (deux fois)
- la peste des petits Atninant (1 fois)
Des déparasitages internes sont effect&s régulièrement :
- 1 foi.ti/m pou? la dstotitose
- 2 fois/an pour les strongyloses.
Quelques cas iSol6s et assez rares de distomatose se sont pr$sen-
tes et ont Gté traités séparément. Le déparasitage pour les strongyloses se
fait en fin de saison s&he et en fin d’hivernage.
Une inspection ‘journalière du troupeau a lieu avant le départ des
animaux au paturage :
- des déparasitages externes (Tiques, gâles) sont effectués dès
l’apparition des parasites.
- les diarrhées sont immédiatement traitées. v
.
/
chez les n ont été occasiov9 la bergerie ne tis-
posant alor~~oujours du produit adéquat,
- Les pneumonies étant les premières causes de mortalité, dès les
premiers symptômes : Fièvre, Toux . . . les animaux sont traités aux antibioti-
ques.
- Les abcès sont relativement fréquehts. L’animal est traite au”
antibiotiques et dans la mesure du possible isole après incision.
- les boiteries sont assez rares et facilement traitées (taille
des ongkns,...).
Des prélèvements sont régulièrement envoybs au U?URV pour analyse :
- Fe& préle vés sur environ le quart du troupeau
- Prélèvements d’organes sur les animaux morts.

12
Pour améliorer la situation sanitaire, quelques modifications
d'infrastructures ont été apportées :
- Aménagement d'un local pour la pharmacie vétérinaire à côte
des pEWCS.
- Aménagement de parcs abrités du vent pour les brebis allaitan-
tes et leurs agneaux très sensibles.
- Réalisation de parcs d'isolement pour les animaux malades,
Malgré ce suivi sanitaire régulier des animaux, les contraintes
sanitaires n'ont pap été levées et la mortalité a 646 très forte. Il semble
cependant que les problèmes sanitaires rencontrés sont essentiellement Bus
& l'affaiblissement g&&ral du troupeau suite $ de mauvaises conditions ali-
mentaires.
VI - SUIVI ALIMENTAIRE
Les brebis passent la journee au paturage et reçoivent une complé-
mentation le soir. L'approvisionnement en lest des animaux par le paturkge
avoisinant déjà surchargé, devient rapidement insuffisant vers le mois de Fé-
vrier pour devenir presque inexistant & partir du mois de Mai j-qu'au yre-
mi&% pluies d'hivernage (début Août‘ et il faut fournir aux animaux un com-
plément tin lest à la rentrée du pataage. C'est ainsi qu'un chantier IS!RA/SAED
de bottelage de paille de riz a fourni a la bergerie de Rdi.01 8,5 tonmis de
paille en Mars.
La complémentation est basée sur la farine de riz, sous produit
local acheté 2 la SARD et le tourteau d'arachide venant de D&ar. Ltut"is-
tion de tourteau est réduite au minimum vu son coût.
Les voleurs alimentaires et les coûts de ces aliments sont :
t
M.S
Coû%
(FCFAkd
(%)
---.- _h__

Farine de riz
0,42
0
16
f
0,90
75
b
‘.
t
/
; Tourteau d'arachid
91
1,lO
495
$d+)
I
i
--.-Il
\\
f
-._--
. . . .
t . \\
. h-Z*- A..
rlk..u+mn.r l~wm% 2 Ndirrl

13
La paille de riz est revenu ii 16 frs le kilo apr&s batteAge, Ce
coût élevé devait être inférieur l’année prochaine grâce a un chantier mieux
organisé et ii l’acquisition d’une presse neuve par la cellule élevage de la
SAED .
La farine de riz est désormais vendue & 12 Frs le kilo.
Jusqu’en ai, les animaux Ont reçu, en fonction du paturage, une
complémentatiOn COuvTant leurs besoins suivant qu’il s’agissait de brebis
gestantes Ou en lactation puis un protocole de base visant a comparer deux , _
types de ration a été mis en place en Mai :
Type “semi-intensif”
La ration couvre largement les besoins des animaux et est beau-
coup plus riche en MAD”.
Due “extensif amélioré”
La ration se contente d’equilibrer les besoins de la brebis.
Deux périodes de lutte ont ét6 prévues afin de regrouper les
agnelages et pouvoir comparer les rations sur des brebis a m&e stade pirysio-
logique. Chaque période concerne un nombre &gal de brebis qui est lui m&ne
divisé en deux lots nUUeriqUement égaux recevant les deux types de ration 2
tester.
Les deux périodes de lutte ont eu lieu mais le protocole sïimen-
taire n’a pu être suivi a cause de rupture dans l’approvisionnement en farine
de riz par 1aSAED. Les rations ne couvraient plus les besoins, le tourteau
donné seul aux animaux étant peu appêté. Il s’en est suivi un affaiblissement
général du troupeau et les probl&nes sanitaires en résultant. La mise en lot
et le protocole alimentaire ont donc dû être abandonnés.
De cette première année de fonctionnement, nous avons dégage
plusieurs contraintes alimentaires :
- Amxxwisionnement en lest
+ du point de vue quantitatif
Le stock de paille de riz doit être beaucoup plus important, le
stock de cette année était épuisé en début d’hivernage et nous
ne disposions dès lors d’aucune $Serve fourragère pour l’affou-
ragement des animaux restant & la bergerie (athaux malades, IX+-
liers... ) et pour un apport complémentaire de lest au troupeau
a la rentrée du paturage.

14
+ du point de vue qualitatif
La paille de riz a une valeur energetique relativement
élevee (0, 42 UP par kg de. MS) et aurait une excellen-
te valeur alimentaire si le taux élevé de silice (15 .
pour cent de la MS) ne diminuait pas la teneur en prin-
cipes nutritifs. La paille de riz semble donner de bons
rdsultats sur les animaux adultes mais s’est revgl6e
tout ii fait insuffisante pour les jeunes animaux avant
et après sevrage ainsi que pour les animaux malades et
isolés à la bergerie.
C’est pmrqwi un stock de paille d’arachide apparait indispen-
sable et sera réalisé l’rtnnée prochaine. La valeur alimentaire de la paille ’
d’arachide est la suivante :
,
Ms. (%)
Stock après battage
92,7
0,43
58
t
t
stock sur champ
89,8
0930
34
- Approvisionnement en concentrg
La rupture d’approvisionnement en farine de riz a et& catastro-
@que pour la bergerie. Les stocks en farine de riz ne peuvent depasser 2 à
3 mois et 1’ISRA pour mener 2 bien son programme de recherche doit obtenir
li assurance, par la SAED, d’être approvisionné régulièrement et en priorite.
7 - I,ES CULTURES FOURRAGERE~
A la mise en place de la bergerie, trois petites parcelles de cul-
tures fourragères etaient aménagées.
- 2 parcelles de 105 et 120 m2 avec du Bracchiaria Mutica
-a 1 parcelle de 150 m2 avec du Pannicum Wximum K 187 B.
Deux autres parcelles de 150 m2 chacune ont été repiquées a par-
tir de ces deux parcelles les 24 et 25 fevrier 1981.
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15
Dlautre part un protocole pour des essais de comportement de
plantes fourragères & la station a étg proposé et est en cours de r&&.sation
sur de petites parcelles (2û m2) (cf annexe 9).
Il paraît souhaitable que cette modeste surface (environ 3000 m2)
irrigable reste 5 la disposition de la bergerie pour assurer une petite pro-
duction fourragère "tampon".
8 - çONOLUSION :
Les résultats expos6s dans ce rapport sont les premiers resultats
obtenus & la bergerie expérimentale de Ndiol avec tous les problèmes inherents
2 la mise en place d'une telle opération : contraintes alimentaires et sani-
taire 8 identifier, formation du personnel d'encadrement, adaptation des in-
frastructures...
mais aussi la constitution même du troupeau de fondation qui
n'a pas 66 sélectionné et auquel nous avons imposé des conditions d'élevage
quelque peu différentes de ses habitudes : changement de milieu, concentration
importante des animaux en permanence, changement alimentaire...
Pour cette première année, la bergerie a connu, d'autre part, un
concours de circonstances malheureuses. La période critique coincidait avec
la fin de ia saison sèche, au moment où le paturage exterieur est le plus pau-
ç
vre, elle a été marquée par le manque de stock en Fourrages tant en quantite
qu'en qualité, la rupture d'approvisionnement en farine de riz au niveau de
la SAED et l'absence prolongée (du 5.7.81 au
du responsable de la
-
bergerie pour raisons de santé.
La bergerie de Ndiol a donc connu de gros problêmes alimentaires
et sanitaires pour sa premiêre année de fonctionnement, Une telle op&ation
ne peut être justifiée au bout dsune année car il s'agit d'une opération a
long terme. Pour l'année prochaine, il nous paraît d?abord impératif de remet-
tre en état les animaux en agissant essentiellement sur l'alimentation, par
l'assurance d'un approvisionnement régulier en farine de riz, une augmentation
et une diversification du stock de fourrages.
De nouveaux protocoles de tra-
vail seront alors redcfinis en concertation avec le LNERV et la MED quant a
lg&tude des différentes rations alimentaires, Les aspects sanitaires doivent
désormais être maitrisés dans la mesure où les problèmes alimentaires So#nt
résolus, grâce a une prophyllaxie stricte, une meilleure formation du person-
nel d'encadrement et des infrastructures mieux adaptées.

.
16
g-ANNEXES
Annexe
1 : Plan de la bergerie
Annexe
2 : Raisons de Mortalité chez les brebis
Annexe
3 : Raisons de Mortalite chez les Agneaux sevrés
Annexe
4 : Raisons de Mortalité chez les Agneaux
Annexe
5 : Evolution Pondérale des brebis (graphique)
Annexe
6 : Evolution Pond&ale et GMQ des Agneaux avant
Sevrage (graphique)
Annexe
7 : Evolution Pondérale et GMQ des Agneaux après
sevrage (Tableau)
Annexe
8 : Evolution pondérale et GMQ des Agneaux avant sevrage
(graphique)
Annexe 9 : Etude comparative de cultures Fourrag&es -
protocole 1981
Annexe 10 : Abréviations utilisées.

.
._

._

_

ANNEXEZ:
RAISONS iiE; MORTALI!L% CHEZ LES BREBIS
I
R A I S O N S
NOMBRA
i
fyélèvements envoyés au LNERV :
- Prélèvements en mauvais état mais lhions de pneumonie
3
- "Heart - Water"
- biisère physiologique, pas d'isolement
- StrongyloTdcses aigues - Présence Strangyloïdes papillosus
+ coccidies
- StgngyloTdose + Pneumonie - Isolement 5Qcoplasma Arginini
1
Pas de Prélkements :
- Accident (morsure de serpent ou empoisonnement ?)
2
- Ind6terminées
cl
17
T O T A L
27

ANNExE3: RAISONS DE MORTALITE CHEZ LES ACNEWX SEVRES
R A I S O N S
NOMBRZ
PrGlèvements envoyés au LNERV :
- Pneumonie :
+ Isolement Pasteurella Multocida
(1)
+ Isolement Pasteurella Xultocida + Mycoplasma Argininj
(4) _c
6’
+ Isolement pasteurella multocida + Mycoplasma Arginini
+ Pasteurella Hoemo-
lytica
(1)
+ Fortes lésions mais pas d'isolement car pr6lèvements
en mauvais état
hJ
- Indéterminées car prZ&hments en mauvais état
1
Pas de Prélèvements :
- In-déterminées
T O T A L

A N N E X E 4: RAISONS DE I"IO2TALITE CHEZ LES AGNEAUX
R A I S O N S
NOMi3RE
PrSlèvements envoyés au LNERV :
- Indétermi&es aprh analyse mais isolement 1~coplasma Arginini
dans les Sinus (Fortage nom& ?)
-. Pneumonie
+ Isolement Pasteurella Multocida
+ Isolement Pasteurella Multocida + Mycoplasma Arginini
+ Isolement Pasteurella Multocida + Diplococcus Pneumoniae
- In&3erminées car prslèvements en mauvais G-bat
Pas de Pr6lèvements :
- Ind$termir&es
- Agneaux n& "non viables"
(dystocie sur primipare, pr&natu&)
- EcrasS par sa mère
-. Mère très malade

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ANNEXE 9 : ETUDE COMPARATIVE DE CULTURES FOURRAGERES
A LA STATION ISRA DE NDIOL,PROTOCOLE 1981
1 - MATERIEL ET METHODES
1.1. Choix des plantes
5 graminées et 5 légumineuses Seront comparées.
1.1.1.
L e s greminges
. Brachiaria mutica
. Panicum maximum T 58
. Panicun maximum K 187 B
. Cenchrus setigerus
Cloris Gayana
l
1.1.2. - Les,L6Bumineuses-
. Stylosanthes hamata
. Alysicarpus vaginalis
Medicago sativa (Luzerne)
l
. Leucoena glauca
1.2 - -acernent e t d a t e
L'essai sera implanté sur le Diéri fin octobre - dgbut
novembre.
1.3 - Oispositif
Les parcelles auront une surface de km x 5m = 20 mfl.L’es-
sai comprendra 2 répétitions.
U n e p r e m i è r e c o u p e s e r a e f f e c t u é e & 60 - 80 j o u r s puis 1
des coupes tOuS les 30 jours pour les graminées, tous
les 60 jours pour les 1Sgumineuses.
1.4 - c
'i
La fumure sera :
. 100 - 100 - 100 pour les graminées,
.
0 - 100 - 100 pour les légumineuses.
L'azote sera apporté après la levee chez les gaminees-.
e t s i p o s s i b l e , zri d e u x f o i s .
Après chaque coupe, la fumure à apporter sera :
75 - 35 - 50 pour les graminées,
l
.
0 - 70 -100 pour les légumineuses.
Le semis se fera à ecartement de 0,40 m. Les allées en-
tre parcelles seront de In, entre blocs de 2 m.

ANNEXE 9 (suite)
II - OBSERVATIONS
Il s'agira de test de comportement et on observera :
. la rapidité de levée
. La facilitg de recouvrement du sol,
.
la production fourragère sur 1'annÈe;
. la nodulation pour les légumineuses,
. la résistance aux maladies et parasites,
. l'aptitude à la fenaison.

A N N E X & E 10: ABREVIATIONS UTILISEES
S.A.E.D.
: Sociéte dIAménagement et d'Exploitation des Terres
du Delta et de la Vallée du Fleuve Sénégal et de la
Falémé.
F. A. C.
: Fond d'Aide et de Coopération.
1.S.R.A.
: Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
J‘ERV.
: Laboratoire National deElevage et de Recherches
Vétérinaires
V.S.N.
: Volontaire du Service National Actif.
G.M.Q.
: Gain Moyen Quotidien
I
M ,S.
: Matière Sèche
U.F.
: Unité Fourragère
M.A.D.
: Matière Azotée Digestible