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k
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%EPUBLIQUE DU S3N33GAL
. .
**********
MINISTERE lW DEVELOPPEMENT RURAL
, ( ,t
***a******
I
INSTITUT SENEGAUUS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R.A.)
*+****+***
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
**********
CENTRE DE REZHERCHES
ZOOTECHNIQUES DE
KOLDA
B.P. 53
LES SOUS-PRODUITSa#RICOLES ET
AGRO-INmSTRIELS 'D3Z%PONIBLES
ET LEUR UTILISATIOlf
l%UVS
L‘ALIMENTATION DU
(
A
Dl%
DIOULACî.lWN)
PZU?
Dr Cheikh BQYE
REF. N075/CRZ/KOLDA
DECEMBRE 1989.
i'

t
2
La production animale, qui sous-tend toute perspective de rentabilité d'un
troupeau, depend de plusieurs facteurs :
- internes à l'animal dont son potentiel génétique et sa sensibilité à des
affections et infections ;
- externes à l'animal et englobés dans l'environnement comme la présence
de certaines maladies mais et surtout le disponible alimentaire de par son
action à potentialiser l'extériorisation des possibilités de l'animal en
matière de productions.
Dans l'élevage extensif qui est le plus pratiqué dans nos zones, la base
de l'alimentation reste de nos jours le pâturage naturel. Ce dernier est
caractérisé par une croissance végétale rapide entraînant une maturation
précoce suivie d'un déclin dans la valeur alimentaire du fourrage bien
avant la fin de la saison des pluies.
Cette
situation
entraîne un
déficit
alimentaire
important
qui se
caractérise au niveau du troupeau par une faible productivité (faibles
paramètres de reproduction, mortalité élevé et une évolution pondérale en
dents de scie).
Ce déficit alimentaire est aggravé par l'extension des surfaces de culture
(vivrières, céréalières et de rente) par la diminution des surfaces de
pâture mais aussi par celle de la main d'oeuvre dévolue à la gestion du
troupeau.
Toutefois, cette extension des surfaces de cultures a pour corrollaire une
I
production plus accrue de sous-produits aussi bien agricoles qu'agro-
1
industriels.
Ces différents produits peuvent être utilisés dans l'alimentation du
bétail à l'état brut, soit après traitement pour améliorer la qualité.
Toute
idée d'amélioration de l'alimentation du bétail dans l'élevage
traditionnel passe nécessairement par la connaissance du disponible et de
l'utilisation présente des sous-produits agricoles et agro-industriels.
c'est ce préalable qui fait l'objet de l'étude qui a été mené.

3
ZONh' D'E!IUDE
L'étude aurait dû avoir comme zone d'étude toute la région de Kolda, mais
pour des raisons d'ordre financier, matériel et logistique, il a été juge
opportun de se limiter à l'arrondissement de Dioulacolon qui est l'un des
trois du Département de Kolda et qui englobe la commune de Kolda et le
Centre de Recherches Zootechniques (CRZ) où sont basés les initiateurs de
l'étude.
L'arrondissement de Dioulacolon occupe une superficie de '1 163 km2? La
surfaces cultivables est de 70 000 ha dont 31 950 sont réellëment cultivés
et
9 910 ha occupés par
trois forêts classées
(Mahon,
Sadiola et
Diatouba).
Les
sols
sont de
type
Deck
Dior
avec
quelques
poches
lateritiques au centre. Le pâturage est de P2 et P3 (BOUDET, 1970):
caractérisé soit par une savane trés boisée avec coexistence de graminées
annuelles et vivaces sciaphiles (pâturage de plateau), soit par une forêt
claire avec un sous-bois à graminées sciaphiles basses. La population est
de 41 526 habitants. Le découpage administratif a défini quatre
(4)
communautés rurales (Médina El Hadji, Tankanto Escale, Dioulacolon et Saré
Bidji)
comprenant
au total 296 villages,
3 477 concessions et 4 193
ménages ou exploitations.
Il faut signaler la présence d'organisations non gouvernementales (ONG):
nationale dans le Tankanto Escale (supervision d'une maison familiale avec
des activités couvrant 23 villages); étrangères belge (projet hydraulique
et
&levage
dans
le Saré Bidji
couvrant 15
villages) et
française
(volontaire français du progrés V.F.P. : projet santé rurale, banque de
céréales et élevage dans le Dioulacolon et le Saré Bidji couvrant 27
villages).
Il existe des zones difficiles d'accès comme la communauté
rurale de Médina El Hadji et la partie Nord-Est celle de Saré Bidji : la
situation
s'aggrave en
saison
des
pluies du
fait
de cours
d'eau
infranchissables (C.E.R., 1987).

4
5
M.ETHOlXXOGIE
Aprés discussions avec les agents du Centre d'Expansion Rurale (C.E.R.) et
une enquête informelle au niveau des villages encadrés par le CRZ, un
zonage basé sur l'encadrement par les services traditionnels, la présence
d'ONG et les Chefs lieux de communauté rurale a été fait.
L'enquête a porté sur 35 villages à faible encadrement et difficile
d'accès, 8 villages à présence d'ONG et les 4 Chefs lieux de communauté
rurale.
Le choix des
villages dans la zone à faible encadrement et
difficile d'accès ou dans la zone à présence d'ONG s'est fait de manière
aléatoire.
Le niveau d'enquête a été
la concession puis toutes les exploitations de
la concession.
Trois (3) concessions ont été choisies au niveau des zones difficiles
d'accès ou à présence dCONG pour chaque village et cinq (5) concessions au
niveau de chaque Chef lieu de communauté rurale.
Le choix des concessions s'est fait de manière aléatoire par tirage au
sort dans un chapeau des noms de tous les chefs de concessions du village.
-.
Une fiche d'enquête a été confectionnée et l'enquête s'est déroulée du Ier
Novembre au 20 Décembre 1988.
La saisie des données s'est faite avec le logiciel Dbase III+ et l'analyse
statistique avec le logiciel SPSS/PC+. Les analyses effectuées ont été des
analyses statistiques élémentaires (fréquence, moyenne et ecart-type) et
des analyses de variante à une ou deux voies.
Le disponible alimentaire est le somme de la capacité du pâturage et du
potentiel alimentaire des residus et sous-produits agro-industriels.
DA - Cp + PRS

5
v
La capacité du pâturage est la capacité
de charge des surfaces non
cultivables et des surfaces cultivables mais non cultivées: la capacité de
charge étant le résultat de la surface sur le potentiel de charge.
cP = @NC + 'CNC) / 'C
NB : PC = 1 UBT pour 15 ha
Le potentiel alimentaire des résidus et sous-produits agro-industriels est
le résultat de la somme des produits des quantités de sous-produits ou
résidus par leur valeur alimentaire.
'RS
=c QRXVA
+ x QSP X VA
La quantité de résidus est le produit de la quantité de récolte en
spéculation par la valeur de conversion qui est le rapport fane ou paille
sur graine ou grain. La quantité de sous-produits agro-industriels est la
valeur produite au niveau des industries. Les valeurs alimentaires sont
les valeurs UF et MAD des differents résidus et sous-produits.
Les besoins alimentaires des animaux sont le produit de la valeur UBT du
cheptel par les besoins énergétiques et azotés de 1'UBT.
La valeur UBT du cheptel est la somme des valeurs UBT de chaque espkce
animale. La valeur UBT de l'espëce est le produit du nombre d'animaux
d'une catégorie par son coefficient UBT.
RESULTATS ET COMMENTAIMS
Source de sous-moduits
Les différentes cultures pratiquées au niveau de l'arrondissement de
Dioulacolon sont : l'arachide, le mil souna et sanio, le sorgho, le riz,
le niébé, le fonio et le maïs.
Les surfaces moyennes par spéculation sont entre 1,3 et 0,08 ha pour les
cultures communes de la concession,
et entre 1,l et 0,08 ha pour les
cultures de l'exploitation (voir Annexe).

I
6
Les combinaisons culturales les plus fréquentes sont : l'arachide, le mil
souna,
le riz et le maïs (40,1%
au niveau concession et 45‘1% au niveau
exploitation) ; suivie par l'arachide, le mil sanio, le sorgho, le riz et
le maïs (14,1%
concession et 16,2% exploitation) et enfin l'arachide, le
sorgho, le riz et le ma5.s (9,7% concession et 7,7% exploitation).
La fane d'arachide (91,9%),
la paille de riz (85,9%), de maïs (76,5%), de
sorgho (18,7%) et de fonio (12,3%) et la fane de niébé (4,7%) sont les
résidus de récolte utilisés pour l'alimentation des animaux.
Les sous-produits de récolte utilises en supplémentation sont : le son de
maïs (80,4%),
de mil (72,3%),
de riz (24.6%) et de sorgho (8,1%).
Les
ligneux
utilisés
dans
l'alimentation
comme
supplément
sont:
Pterocarnus
erinaceus
(lVbanélf)(44,5%),
Baissea
multiflora
(1tsalanomboVV)(22,9%),
Cola
wdofolia
(Vabadié")(9,3%),
si
Ficus
(1ftiékédié1r)(9,7%) et Oxvtenanthera abvssinica (ffkéwélr).
Des différences significatives (P > 0,001) entre les combinaisons de
cultures se retrouvent au niveau des communautés rurales.
La combinaison "arachide-mil souna-riz-maïsll
est prédominante dans le Saré
Bidji et le Dioulacolon. La prédominance de la combinaison précitée est
partagée avec celle
"arachide-sorgho-riz-maïs" et
celle
"arachide-mil
sanio-sorgho-riz-maïs"
dans le Tankanto Escale. Dans le Médina El Hadji
par contre, c'est la combinaison "arachide-mil sanio-sorgho-riz-maïs" qui
prédomine.
Il n'ya pas de différence significative entre les zones
d'enquête (difficiles d'accès, présence d'ONG et Chefs lieux).
Des corrélations positives (P > 0,Ol ou P > 0,001) ont été aussi trouvées
(
entre les surfaces cultivées des spéculations.
Au niveau des cultures communes de la concession on a :
- maïs avec mil souna, mil sanio, sorgho, riz et arachide
- mil souna avec maïs, riz et niébé
- mil sanio avec maïs, sorgho, riz et arachide
- sorgho avec maïs, mil sanio, riz et arachide
- riz avec maïs, mil souna, mil sanio, sorgho, arachide et niébé
- et arachide avec niébé, maïs, mil sanio, mil souna, sorgho et riz.

7
Au niveau de l'exploitation on a :
- maïs avec mil souna, riz, arachide, niébé et fonio
- mil souna avec maïs, sorgho, riz, arachide, niébé et fonio
- sorgho avec mil souna
- riz avec maïs, mil souna, arachide, niebé et fonio
- et arachide avec maïs, mil souna, riz et fonio (voir Annexe).
Il existe une interaction significative
(P > 0,001) entre communauté
rurale et zone (difficiles d'actes, présence d'ONG et Chefs lieux) pour
les types de cultures communes et les types de sous-produits utilisés en
alimentation du bétail.
ADw?opriation. ramassacre. transaort et stockase
L'appropriation des résidus de récolte est collective (93,3%) pour les
cultures communes de la concession entre les différentes exploitations.
Elle devient individuelle
(91,8%) pour les mêmes résidus au sein de
l'exploitation.
Le mode essentiel de ramassage est par tas et concerne les fanes (arachide
et niéb&)(96,2%), les autres résidus sont laissés aux champs où les
animaux les utilisent.
Les ligneux sont élagués et soit laissés sur place pour les animaux, soit
entasses en fagots pour le transport.
le mode de transport dominant est la charrette (75,3%) qui est soit
personnelle, soit empruntée; suivie du transport sur la tête (20,9%).
Il existe une interaction significative (P > 0,001) entre la communauté
rurale et la zone pour le mode de ramassage et de transport des ligneux.

8
Le lieu de stockage le plus fréquent est la maison (76,1%). Le stockage
s'effectue aussi au niveau des champs de cultures.
Le mode de stockage dominant est le hangar (46,5%),
suivi de la clôture
(17,6%), de la case (ll,l%) et du mirador (9,2%).
Le hangar, la clôture et le mirador se rencontrent aussi bien au niveau de
la concession qu'au niveau des champs.
Animaux utilisateurs des résidus de récolte et sous-nroduits
L'ensemble des espèces animales exploitées au niveau des concessions
bénéficie des résidus de récolte : bovins (98,7%), ovins (90,6%), caprins
(85,1%), chevaux (ll,O%) et ânes (9,7%).
Les catégories d'animaux bénéficiaires de la supplémentation sont : les
boeufs de trait, les bovins âgés ou lactantes, les jeunes veaux, les ovins
malades ou
lactantes;
pour
les
autres
espèces il n'y a
pas de
catégorisation pour la supplémentation.
Les durées de supplémentation rencontrées sont
: 3 mois (20,9%), 4 mois
(29,4%),
5 mois (16,6%) et 6 mois (19,6%).
Les résidus de récolte et sous-produits sont présentés à l'animal soit à
l'aide d'un récipient (63,0%),
soit à même le sol (33,2%).
La supplémentation est journalière (93,2%).
La quantification des résidus
et sous-produits s'effectue dans 50,6% des exploitations.
Les critères de quantification sont essentiellement liés à l'animal (plus
l'animal est de grand format, plus la quantité reçue est importante).
Il existe une interaction significative (P > 0,Ol) entre la communauté
rurale et la zone pour la durée d'utilisation, la présentation, le mode de
distribution et la quantification.

m
9
Les sous-produits proviennent essentiellement de l'exploitation (60,6%)
mais aussi d'achat (37,0%) ou même comme paiement de transport de sous-
produits par charrette (2 chargements pour le propriétaire des résidus
pour 1 chargement pour le propriétaire de la charrette). Le surplus est
trés rare (6,5%).
La fane d'arachide est le seul résidu de récolte acheté.
L'achat se fait soit au niveau du village même
(28,6%) ou dans les
villages environnants (47,0%).
L'argent pour l'achat provient de la vente
des produits des cultures (32,3%),
de la remuneration de travaux manuels
effectués ou
de vente
d'animaux.
Les
sous-produits
agro-industriels
(graine de coton) sont rarement utilisés (3,6%).
Disponible alimentaire et bilan fourracrer
La
surface
non
cultivable
est de 46
300 ha
(surface
totale de
l'arrondissement moins
celle
cultivable). La
surface
cultivable
non
cultivée est de 38 050 ha. La surface totale de pâturage est donc de
84 350 ha. La capacité de pâturage est donc de 5 623 UBT. Cette capacité
traduite en terme d'energie et d'azote devient : 12 932,9 UF et 843 450 g
MAD.
La production végétale totale (Tableau 1) est de 4 815 tonnes (t) de mil,
3 150 t de riz, 8 100 t de sorgho, 4 225 t de maïs, 22 t de fonio, 3 t de
niébé
et 11 558 t d'arachide (S.R.A.,1988). La production totale de
graines de coton au niveau de 13usine de décorticage de Kolda a été de
4 480 t dont seulement 100 t disponibles pour l'alimentation du bétail.

*
1 0
Tableau 1 PRODUCTIONS VEGETALES (en tonnes)
DE L'ARRONDISSEMENT DE DIOULACOLON
CULTURES SAREBIDJI DIOULACOLON
MEDELHADJI
TANKESCALE
TOTAL
MIL
1568,69
1001,52
963
1280,79
481'
RIZ
1026,9
655,2
630
837,9
3150
SORGHO
2640,6
1684,8
1620
2154,6
8100
MAIS
1377,35
878,8
845
1123,85
4225
FONIO
7,172
4,576
4,4
5,872
22
NIEBE
0,978
0,624
0,6
0 , 7 9 8
3
ARACHIDE
3767,908
2404,064
2311,6
3074,428
11558
Les valeurs de conversion (Tableau 2) sont pour le mil de 6,5, pour le riz
de 1, pour le sorgho 7,5 , pour le maïs de 1,5 , pour le fonio 1, pour le
niébé 6,5 et pour l'arachide de 1,5 (CALVET, 1979).
Les coefficients de digestibilités des résidus de récolte (Tableau 2) sont
pour le mil de 0,37 , pour le riz et le fonio de 0,56 I pour le sorgho de
0,44 I pour le maïs 0‘48 et pour le niébé et l'arachide de 0,58 (FALL S.T.
et coll.,
1987). La matière sèche, la valeur énergétique et azotée des
résidus et sous-produits sont consignés au Tableau 2 (MBAYE Nd., 1980).
Tableau 2 VALEURS DE CONVERSION ET ALIMENTAIRES
DES RESIDUS ET SOUS-PRODUITS
CULTURES Va.CONVERSION
'
DIGESTIBILITE~~
'Jp'Ma.SECHE UF
MAD
MIL
6,5
0,37 ;i
7.l
0,88
0,36
19
RIZ
1
0,56
:','
0,88
0,48
0
SORGHO
7,5
0,44
0,88
0,3
0
MAIS
1,5
0,48
0,88
0,27
14
FONIO
1
0,56
0,88
0,48
0
NIEBE
615
0,58
0,88
0,40
90
ARACHIDE
1,5
0,58
0,88
0,55
64,9
Le potentiel alimentaire des sous--produits agro-industriels en énergie est
de 110 000 UF et en matière azotée de 15 000 000 g MAD. Il est pour les
résidus de récolte en énergie de 16 931 640 UF et en matière azot& de
806 239 259 g MAD (Tableau 3).

11
Tableau 3
POTENTIEL ALIMENTAIRE DES RESIDUS DANS
L'ARRONDISSEMENT DE DIOULACOLON
I
UF
MAD
l
,
SARE BIDJI
5 553 604
262 806 896
DIOULACOLON
3 438 360
167 706 129
MED.ELHADJI
3 407 586
161 255 894
TANK.ESCALE
4 532 090
214 470 340
II-
TOTAL
16 931 640
806 238 259
II
Le disponible alimentaire theorique est donc en énergie de 17 054 572,9 UF
et en matière azotée de 822 082 709 g MAD.
Le cheptel de l'arrondissement (Tableau 4) est composé de bovins (39 266
têtes), ovins (15 959 têtes), caprins (14 259 têtes), équins (498 têtes)
et d'asins (1 219 têtes) (S.D.E. de Kolda, 1988).
Tableau 4 CHEPTEL DE L'ARRONDISSEMENT
DE DIOULACOLON
BOVINS
OVINS
CAPRINS
EQUINS
ASINS
5 895
1 665
1 525
28
144
MED.ELHADJI
4 364
1 749
1 454
25
75
SARE BIDJI
14 177
4 967
4 181
259
570
TANK.ESCALE
14 830
7 578
7 099
186
430
TOTAL
39 266
15 959
14 259
498
1 219
La structure du troupeau bovin est la suivante : 60% d'adultes, 24% de
jeunes (taurillons et génisses) et 16% de veaux et velles (S.R.E. de
Kolda, 1988).
Les coefficients UBT des animaux sont les suivants : bovins de trait 1,3
vaches 1, taurillons et génisses 0,6 t veaux et velles 0,3 I chevaux 1,2
ânes 0,5 et ovins ou caprins 0,l (SODAGRI., 1980).
Les besoins
alimentaires journalières du cheptel sont en énergie de
81 238,07 UF et en matière azotée de 5 292 135 g MAD.

1
12
. Ces besoins, pour toute la saison séche (6 mois) sont en énergie de
14 622 852,6 UF et en matière azotée de 953 664 300 g MAD (Tableau 5).
Tableau 5 BESOINS ALIMENTAIRES DU CHEPTEL
DE L'ARRONDISSEMENT DE DIOULACOLON
DIOULACOLON MED.ELHADJI
SAREBIDJI TANK.ESCALE
TOTAL
UF/j
11 715,05
8 840,51
29 298,55
31 383,96
81 238,07
UF/5m
1757 257,5
1326 076,5
4394 782,5
4 707 494
12185 707,5
UF/Gm
2 108 709
1591 291,8
5 273 739
5649 112,8
14622 852,6
f@D/j
764 025
576 555
1 910 775
2 046 780
5 298 135
MAD/5m
114 603 750
86483 250
286616 250
307017 000
794720 250
MAD/6m
137 524 500
103779 900
343939 500
368420 400
953664 300
Le
bilan
fourrager
énergétique de
l'arrondissement
est
positif de
2 308 787,4 UF, Par contre, celui azoté est négatif de 147 425 041 g MAD.
Ce bilan est aussi positif au niveau de toutes les communautés rurales sur
le plan énergétique ; par contre sur le plan azoté : il est positif dans
le Dioulacolon et le Médina El Hadji respectivement de 30 181 629 g MAD et
57 475 994 g MAD, mais negatif dans le Saré Bidji et le Tankanto Escale
respectivement de 81 132 604 g MAD et 153 950 060 g MAD.
Ce bilan fourrager négatif s'alourdie si l'on tient compte des différentes
pertes aussi
bien au niveau du pâturage
(feux de brousse, refus et
piétinement) qu'au niveau des résidus de récolte (vente en dehors de
l'arrondissement, perte de valeur alimentaire due au stockage, refus et
piétinement). Les pertes dues aux feux de brousse sont de l'ordre de 30%
(communication personnelle du chef de secteur des Eaux et Forêts). Le
refus et le piétinement sont estimes entre 15 et 40% (GUERIN et coll.,
1986).
Ainsi, la perte en capacité de pâturage peut atteindre 50% de la valeur
théorique trouvée plus haut.
La vente des résidus essentiellement la fane d'arachide (laquelle est la
plus riche sur le plan nutritionnel) n'a pas pu être chiffrée mais est
élevée si
l'on tient
compte du fait que la demande constituée par
l'embouche de case dans les grands centres urbains du Sud mais surtout du
Nord et Centre du pays est importante.

I
13
La diminution de la valeur alimentaire des résidus peut être de 100%
surtout pour les pailles de céréales qui ne sont pas stockées et de 15 à
50% pour la fane d'arachide en fonction du mode de stockage (perte plus
importante à ciel ouvert dans les miradors et les clôtures mais moindre
dans les hangars et les cases).
Le déficit du bilan fourrager pourrait par contre être amoindri voir
supprimé si les 4 000 t de graines de coton envoyées à Lyndiane pour
trituration
étaient
allouées a
l'alimentation
car
cela
représente
568 000 000 g MAD soit 59,5% des besoins du cheptel de l'arrondissement.
Les actions à mener pour améliorer
le bilan fourrager pourraient se
résumer comme suit :
- lutte contre les pertes dues aux feux de brousse
. récuperation du foin de brousse et traitement à l'urée
- lutte contre les pertes de la valeur alimentaire des résidus
. récupération des pailles de céréales et traitement à l'urée
. amélioration du mode de stockage de la fane d'arachide
accroissement de la
quantité de
graines de
coton
dévolue à
l'alimentation du bétail.

14
A N IV E X E
-
-

1
15
5
Tableau IA CULTURES ET MOYENNES DES SURFACES CULTIVEES [en ha)
DANS L'ARRONDISSEMENT DE DIOULACOLON
CULTURES COMMUNES : CONCESSION/COMMUNAUTE
RURALE
SAREBIDJI(43) DIOULACOLON(20) MED.ELHADJI(37)
TANK.ESCALE(42)
MAIS
1,2 -r 0,88
1,D + 0,81
1,7 Ir 3,30
1,2 f 1,39
MIL SOUNA
2,0 -t 1,34
1,l 2 1,14
0,9 4 1,36
1,2 5 2,29
MIL SAN10
0,l $I 0,75
o,o
0,6 f 1,71
0,l rt 0,39
SORGHO
0,2 I!I 0,51
0,4 f 0,67
1,2 1: 4,91
0,7 i- 0,83
RIZ
1,6 1- 1,18
1,Ci f 0,98
II.,3 --t 1,73
1,2 $I 1,05
ARACHIDE
1,6 f 1,13
1,6 + 1,12
2,7 -t 6,37
1,9 + 2,06
I
NIEBE
0,oo
l!L 0,03
o,o
0,2 l!I 0,43
0,Ol
k 0,05
FONIO
OfO
0,l -: 0,30
0,05 * 0,19
0,l f 0,65
Tableau IB CULTURES ET MOYENNES DES SURFACES CULTIVEES (en ha)
DANS L'ARRONDISSEMENT DE DIOULACOLON
CULTURES COMMUNES : CONCESSIONS/NIVEAU
D'ENCADREMENT
ENCLAVES(lO1)
PRESENCE ONG(21)
CHEF LIEU(20)
1,3 + 2,ll
1,l 1- 0,69
1,6 f 1,85
MIL SOUNA
1,2 Ik 1,41
1,8 + 2,38
1,8 + 2,15
MIL SAN10
0,3 I!l 1,09
0,l f 0,18
oro
0,7 + 3,03
0,5 2 0,64
0,2 I 0,45
1,3 I!Y 1,36
1,7 -r 1,16
1,l + 1,02
ARACHIDE
1,9 2 3,96
1,7 -r 1,57
2,3 i 2,51
0,07 1: 0,27
0,02 k 0,07
010
0,02 i 0,85
0,l 3~ 0,32
0,3 k 0,90
MOYENNE GENERALE
(142)
MAIS
1,3 3: 1,93 (136)
MIL SOUNA
1,3 + 1,71 (93)
MIL SAN10
0,2 f 0,93 (31)
SORGHO
0,6 I!I 2,57 (59)
R I Z
1,3 2: 1,29 (135)
ARACHIDE
1,9 tr 3,51 (139)
NIEBE
1,05 1: 0,23 (13)
FONIO
0,08 2 0,38 (12)
NB : ( ) nombre de concessions enqudtées pour les Tabeaux IA à ID
ou nombre de concessions ayant fait la culture dans
moyenne générale

E
16
*
Tableau IC
CULTURES ET MOYENNES DES SURFACES CULTIVEES (en ha
DANS L'ARRONDISSEMENT DE DIOULACOLON
CULTURES : EXPLOITATION/COMMUNAUTE
RURALE
l
SAREBIDJI(102) DIOULACOLON(28) MED.ELHADJI(45)
TANK.ESCALE
MAIS
1,l -t 0,83
1,a f 0,74
1,2 f 1,27
1,0 i 1,24
MIL SOUNA
1,7 1: 1,19
1,l * 1,03
1,3 f 1,49
1,l 2 1,98
MIL SAN10
0,l 1- 0,36
o,o
0,l i 0,35
0,05
-t: 0,15
SORGHO
0,2 SI 0,59
0,3 L!z 0,59
0,4 f 0,59
0,6 2 0,89
RIZ
1,3 t- 1,09
1,O 21 0,85
1,l t: 1,38
l,o t: 1,03
ARACHIDE
1,5 2 1,13
1,4 j: 1,Ol
1,9 -t 1,43
1,8 + 1,83
NIEBE
0,oo
2 0,05
o,o
0,l + 0,40
0,Ol
rt 0,07
FONIO
oro
0,l f 0,26
0,l + 0,67
0,l -: 0,55
Tableau ID CULTURES ET MOYENNES DES SURFACES CULTIVEES (en ha)
DANS L'ARRONDISSEMENT DE DIOULACOLON
CULTURES : EXPLOITATIONS/NIVEAU
D'ENCADREMENT
i
ENCLAVES(160)
PRESENCE ONG(35)
CHEF LIEU(40)
MAIS
1,0 f 0,96
0,8 f 0,70
1,3 f 1,42
MIL SOUNA
1,4 + 1,31
1,6 1: 2,05
1,5 -t- 1,61
MIL SAN10
0,l 1: 0,34
0,05 I!I 0,16
OfO
SORGHO
0,3 zi 0,71
0,4 k 0,79
0,4 r!I 0,55
R I Z
1,2 rt 1,14
1,4 21 1,18
1,0 dz 0,16
ARACHIDE
1,6 f 1,21
1,7 lt 1,35
1,8 1- 2,02
NIEBE
0,05
f 0,22
0,02
5 0,lO
OfO
FONIO
0,05
1: 0,37
0,l + 0,25
0,l + 0,64
MOYENNE GENERALE
(2351
Y
MAIS
1,l 1: 1,03
MIL SOUNA
1,4 + 1,49
MIL SAN10
0,07
1: 0,29
SORGHO
0,4 tr 0,69
R I Z
1,2 f 1,12
ARACHIDE
1,6 + 1,39
NIEBE
0,04
1 0,19
FONIO
0,08
1- 0,41

I
17
.
Tableau IIA CORRELATION SIGNIFICATIVE ENTRE
SURFACES CULTIVEES :CONCESSION
:L SOUNA
MIL SAN10
SORGHO
0,30**
0,68**
0,77**
MIL SOUNA
0,30**
MIL SAN10
0,68**
0,88**
0,77**
0,88**
0,71**
0,40**
0,46**
0,51**
0,90**
0,78**
0,88**
0,23*
Tableau IIB CORRELATION SIGNIFICATIVE ENTRE
SURFACES CULTIVEES : CONCESSION
1
R I Z
ARACHIDE
NIEBE
FONIO
MAIS
0,71**
0,90**
MIL SOUNA
0,40**
0,23*
MIL SAN10
0,46**
0,78**
SORGHO
0,51**
0,88**
RIZ
0,66**
0,20*
ARACHIDE
o,iifj**
NIEBE
0,20*
FONIO
Tableau IIC CORRELATION SIGNIFICATIVE ENTRE
SURFACES CULTIVEES : EXPLOITATIONS
MAIS
MIL SOUNA
MIL SAN10
SORGHO
0,63**
MIL SOUNA
0,63**
0,25**
MIL SAN10
0,25**
O,OO**
0,58**
ARACHIDE
0,69**
0,53**
0,28**
0,23**
0,26**

18
.
Tableau IID CORRELATION SIGNIFICATIVE ENTRE
SURFACES CULTIVEES : EXPLOITATIONS
- - - 1
R I Z
ARACHIDE
NIEBE
FONIO
I
MAIS
0,60**
0,69**
0,28**
0,34**
MIL SOUNA
0,53**
0,53**
0,23**
0,26i*Jr
MIL SAN10
SORGHO
R I Z
0,54**
0,26**
0,36**
ARACHIDE
0,54**
0,50**
NIEBE
0,26**
FONIO
0,36**
0,50**
NB : Degré de signification = *
0,Ol
**
0,001

19
.
B I B L I
--_ O G R A P H I E
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