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ETDEREC33EJRCHES-S
A
ETUDE DES TREMATODOSES HUMAINES ET ANIMAUS
ET DE LEURS HOTES INTERMEDIAIRES
RAPPORT SUR UNE MISSION EFFECTUEE DANS LE
DEPARTEMENT DE SEDHIOU (Régioii de Casamance)
du 14 au 22 mai 1979
*,Par O.T. DIAW avec la colJ.abwation
de Y. SARR.
service de Parasitolo&ie
Ml-t 1979

INTRODUCTION
I4,.
lhns le cadre de son prograrrm “Recherches sur les Tr&mtodoses et leurs
h!3tes intem6diaires", une éqyipe du service de Pamsitologie (Helminthologie)
du L.N.E.R.V. a effectué une mission dans le département de Sédhiou du 14 au
22 mi 1979.
Il s'est agi d'une part, d'effectuer des prospections malacologiques
au niveau des points d'eau (marig&s, mares, etc...) particulièrement à Salikéni6
et env5mns, dPautre part, de faire des prospections au niveau des abattoirs de
Sédhiou bwture et f%équence des différentes T&mtodoses, prélèvements et
identificatîm des %6m&des, etc...).
Considbtc~es cxmmnautés d'tiôtes inter&diaires entre les
Tk&mtodoses humaines et animales, mus avons eu h collaborer dans le domine
de la malacologie avec Mmsieur Henry SAMRDEIL, pharmacien, Volontaire du
Progrès qyitrwaille sur la Bilharzioseurbaire
(dépistage, traitement de la
population et -traitement des marigots). bz taux d'infestation des Bulins
03ulinus jousseaumi) varie de 40 à 70 p.100.
A sédhim, le cheptel n'est pas très impcrtant ; peu d'anbux sont
abattus. Les Tbérratodoses, en particulier la Distomtose, ne sont pas très
importa-tes dans le département.
. . . / . . .

-2
ETUDE DES TREMATODOSES ET DE
LEURS HOTES INTERNEDIAIRES
c
Lv&tude des Tr&mtcdoses nécessite des prospections malacologiques
(récolte de mllusques hôtes intermédiaires de Trémtodoses, identification et
étude de leur infestation) et des enquêtes au niveau des abattoirs et des popula-
tions. Dans le département de Sédhiou, le principal marigot passe à Salikénié,
il prend sa source derrière Niasucadi vers Koussy 1 et II pour se jeter dans
la Casammce au niveau des principaux villages Sitaba-Tourékounda et Ida.
Dès les pxnières pluies tout le lit est inondé (mi-juin), mis à per-
tir de mars-avril, l'eau comcnce à se retirer et les temes en aval ne sont
plus cultivables KY la remntée de la langue salée. Le marigot est permanent
de sa source :u:::;r '2 SZ.Zc&ié et Kansona, et pendant la saison &che les popula-
tions en amont, viennent faire du riz de contre saison.
Ce marigot est d'une grande importance pour les populations riveraines,
et est très f&quenté (travaux &mgem, baignade, abreuvage du bétail et rizi-
cultuws, etc...).
A c~?tains endroits, le lit c?u cours d'eau est très large, de courant
faible ; il est coup6 souvent par des seuils dont la profondeur de l'eau n'at-
teint pas 20 cm.
La flore aquatique plus ou moins dense est composée surtout de Nymphaea
et de Pistia. A certains endroits on trouve des Utriculaires surtout en aval
--
vers la source.
. . . / . . .

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1 - PROSPEXTIONS MALACOWGIQUES
L'étude des Mollusques a eu lieu essentiellement le long du cours d'eau
de Salikénié, et certains points dgeaupermments. Prospections dans quatre
primipales zmes à partirde Salikénié : Bmbou-Sala et Seramba, au centre de
Salikénié, Niamwadienamntet Kansona enaml.
Ces quatre zones sont alimentées en permnence et constituent avec leur
flore et les différents supports végétaux de véritables gîtes à EELusques.
Cependant il y a d'autres zones en aval, qui en cette période de l'année
sont dépourvues d'eau (Tou&kounda-Sitaba et Ida). Par la pmximité de la
Cammance, ces zones ne doivent pas être de véritables gîtes à mollusques
(influence du taux élevé de la salinité sur la vie des Mollusques).
Sur la route de Sali3&.ié, à Aïnousalam, il existe une source constituant
une mare permanente. C'est un lieu de baignade de la population et d'abreuvage
du b%ïL. La flore aquatique se compose de Pistia et de Nymphaea.
I/l - Récolte des mllusques
Récolte systémtique de tous les Mollusques que l'on trouve accroches
sur les feuilles de Nymphaea, de Pistil et sur les débris végétaux. Mesure de
la température et du pH de chaque point de prospection.
Le pH de l@eau varie de 6,s à 7. La température de l'eau varie, elle est de
23OC à 10 heures et de 35O et 12 heures 30 mn.
Peu de pbllusques ont été réooltés : 409 Büki.nus jousseaumei, 8 E%~L~~US
forsk&lii., 4 Gyraulus sp, 35 Lymnées et 3 Lar&%es adansoni (cf. tableau 1)
Lanistes adansoni (Kobelt) gros Mollusque operculé, Lymnaea natalensis (Krass
1848) sont fixés sur les feuilles de nénuphars, Mte interkdiaire de Fasciolz
gigantica cobbold 1885.
. . . / . . .

-4
&~&US forskalii (Ehrenberg, 1831) peu abondant, Mte i,nkméd~~ de Schiste-
ScBneS .
EUinus jousseamei (Dautzemberg 1890) plus abondants sont trouvés fixés surdes
feuilles et tiges de Nymphaea ainsi que sur les débris vég&aux (feuilles et
brmhes). E@tes intermédiaires de Schistosoms.
Les zones en amnt sont plus riches en tillusques. Les 3/4 des tillusques
récoltés pmknnent de Sambou-Salaet Seramlx.
A Aïnousalam aucun tillusque n'a été récolt de m&e qu'à Tour&ounda,
Sitaba et Ida qui, eux, sont a sec.
1/2 - Infestition des tillusques
Ces Wllusques sont ramenés au Laboratoire pour étudier leur infestation
kxposition à la lumière solaire pendant 10 à 20 minutes et quelques dissections:
Ce test dginfestation est fait 'pendant 3 semaines à 30 jours pour déterminer la
charge parasitaire du ~llusque.
Deux espèces de FWlusques ont eu des émissions de cercaires : les
Bulins provenant de Sambou-Sala, S&amba et Kansona cijté Salikénié, et les
Lymnées de Seramba.
Des xiphidiocemaires (cercaires armÉesd'un stylet, formslarvaires de
digenes appartenant aux familles des Dicmcoelides, Plagriorchides et Haplorrte-
trides) Rnrcocercaires types Strigeides et type Schistosom
Flxrcocercaires indéterminées.
Ce sont les quatre types de cemaires rencontrées (cf. tableau II).
. . ./ . . .

-5
Les EJüLins joussewmei ont émis des xiphidiocercaires et des furcocer-
caires type Strigeides et Schistosoma.
Les L@es ont &nis des xiphidiocercaires et des fûrcocercauies
indéterminées. A la dissection de quelques Lymnées, il a été trou& des m&a-
cercaires enkystées dans l'hépathopancréas, de méme chez quelques Bulinus
jousseauk.. Peu de Mollusques sont infestés et l'émission cercarienne n'a
duré que 15 à 20 jours.
Il y a eu une forte infestation par les xiphidiocercaires. Les EMins
-sités par les cercaires type Schistosoma sont peu r0mbreux
Les r&tacercaires enkystées chez les Lymnées sont différentes de celles
chez les Bulins. On noteki une double à me triple infestation chez un même
Mllusque. Les furcocercaires type Schîstosama sont de l'espèce Schistosoma
'haem-itobium. Une souris a été infestée avec furcocercaires pour suivre l'évolu-
tion du cycle. L'étude chétotaxique se poursuit.
. . . / . . .

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II - PARASITOSES ET PROSPECTIONS AU NIVEAU DES AMITOIRS
A Sédhiou le cheptel n'est pas important, l'état sanitaire du bétail
est &diocre. Peu d'animux sont abattus (487 bovins et 537 ovins-caprins en
1977, 800 bovins et 589 ovins-caprins en 1978).
Les abattoirs de Sédhiou sont situés au bord du fleuve Casamnce, où
sont laves les panses et autres organes.
A une certaine période de l'année, le fleuve est gagné par la langue
salée, ce qui constitue un facteur limitant défavorable pour la survie des
kbllusques Mtes interkdiaires des Trérmtodoses animales.
Les différents cas de 'I!&rmtdoses observés sont : la Fasciolose à
Fasciola gigantica, les Paramphistomses et la Schistosormse. Durant notre
mission, il n'a pas Bté observe de cas de Dicmcoeliose.
Aux abattoirs sur 15 bovins, 10 sont porteurs de Schistosomes soit un
taux de 71,42 % ; 2 sont atteints de Distomatose, soit 14,42 % et 12 sont por-
teurs de Parmphistomas, soit 81,71 %.
En 1978, il y a eu 114/800 bovins douvés soit 14,25 % et 12/176 ovins-
caprins, soit 6,81 %.
Les 'I!&rmtodoses ne sont pas tmp tipandues dans ce département et parti-
culièrement la Distomtose dont le taux ne dépasse pas 15 8.
Récolte systémtique de tous les Trkmtodes, fixation d'une partie au
fom-01 à 10 %> et l'autre partie sert à faire des cycles expkimentaux
pasciola gigantica, Paramphistomes).
Les Pammphistomes sont mis à pondre dans une boîte de Pétri. Les oeufs
sont mis en incubation à 24-26O afin d'o&&r des *cidia pour infester
des bulins @G.nus jousseami et Rulinus forskalii).
L'étude du cycle est en cowx.

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III - BIL,HARZIOSEURINAIREASALIKENE
Le mx&got de Salikénié est d'une grande importance pour toute la
population de Salïkénié et celle des villages envimnnants (baignade, travaux
ménagers, etc... 1. Ce rmrigot est permnent jusqu'à Kansona pendant la saison
sèche j les populations de Tour&kounda,
Ida et Sitaba vont dans les terres en
amnt (Salikénié et envimns) pour faire du riz de contre saison,
C'est dans le secteur de Salikénié (Sambou-Sala, Serti et Yànsona)
que le plus grand nombre de Mollusques ont été récoltés. C'est le secteur le
plus peuplé et cvest là où se trouvent les principaux gîtes de F%linus
~ousseaumihôtes inter&diaires de Schistosom h&mtobium agent de la bilhar-
ziose urinaire.
Des enquêtes épidémiologiques auprès des populations de Salikénié mon-
trent un taux d'infestation de 80 p.100 (jeunes et adultes fr6quentant les
points d'eau).
A Salikénié et environs, toutes les conditions sont remplies, et les
complexes patlmgènes,
singulièrement ceux concernant la bilharziose urinaire,
s'exprimnt et constituent une menace (40 à 70 p.100, taux d'infestation des
BUlins).
Salïkénié constitue un foyer de bilharziose urinaire, une action d'ensem-
ble vigoureuse et persévérante doit être entreprise afin de briser le processus
d'infestation : dépister et traiter les mlades ; contrôler et réduire les
Pbllusques h3tes intermédiaires. Bloquer les mhnismes de transmission
s'avère nécessaire sans oublier une éducation sanitai.x? qui est d'une grande
importance.
. . ./ . . .

-8
Tableau 1 : Prospections mlacologiques.
Bulinus
$ones prospectées
Büiinus
LYmraa=
Lzinistes
forskalii
natalensis
adansoni
Gyraulus
I
jousseaumei
--..w-
'sambou-sala
361
4
4
2
4
seramba
3 8
1
31
1
0
Nianmcadi
0
3 .
0
0
0
Kansona côté
salikénié
1 0
2
0
0
0
msona côté
Tou+kounda
0
0
0
0
0
tiUSaldm
0
0
0
0
0
Tcmékounda
0
0
0
0
0
Sitaba
0
0
0
0
0
Ida
0
0
0
0
0
TOTAL
409
8
3 5
3
4
..* / . . .

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Tableau II : Infestation des Mollusques.
Ha-tes
G2te
Infestation
Xiphidiocemaires ..............D. forte
Lymnées
Serunba
Furcocercaires indéterminées . . . . . myenne
Métacercaires
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . forte
Xiphidiocexcaires ...........,..0. forte
rulinus jousseaumei
Sambu-Sala
lTzwnmai,res G2k-tosom-Slzgeidesl
myenne Ckhistosoma 60 à 70 %)
Xiphidiocercaires . . . . . . . . . . . . . . . . forte
Fbmocercaixes Schistosom . . . . ..a rmyenneY0~
MGtacemaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . faible
Xiphidiocercaires ..,............. fotie
Kansona côté
salikénié
Furcocercairestype
schistosom ..**........,.........
myenne60