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MINISTERE l-x LA Ec;i-sETcHE
2
SCIEXI'IFIQUE I-7 TECHNIQUE
m.----IIP.--~z.-
INSTTmrr SENFf4LAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (IoSoRaA,)
-------m.--N..
LABORATOIRE NATIONAL DE L7FlEVA~E
ET DE REfXElXHES VETERINAIRES
DAKAR-HAI%T
STAGF FAO SUR LA ?RODUC~TIOI\\T DE VACCINS
h J& a.,:
I
,-_ -.J ., 'I , ~ /
. <
. -* I,
- - .-. - ..- Y
LE FOLF PES V^CCINS VETERINAIRES
DANS LE DEVELOPPEMENT RURAL
R E F . No 83/DIR.
Octobre 1983

I- IHIROIJJCTION
L'Elevape joue un tile très important dans l'économie de nos pays-. Il
constitue la seule spéculation possible dans les zones où la pluvior&t-rie est
faible et irr&uli&-e~
Dans les régions sah&.iennes, les populations vivent presqu'exclusive-,
ment des produits de l*Elevage. La viande et surtout le lait constituent la
base de leur alimentation, Le transport est ass& en grande partie par les
allismux.
Toute amélioration des conditions de vie de ces populations passe avant
tout pm le développement de lsElevage.
Dans les autres régions, le %tail concourt à la satisfaction des be-
soins alimentaires des populations sédentaires en apportant des protéines de
haute qualité. Il contribue également par le fumier et par la force de travail
au d&eloppement des productions agricoles,
Dans les petites exploitations à faible revenu, la vente des produits
animaux permet d'obtenir les rroyens nécessaires. à la production agricole sans
qu'il ne soit n&cessake de recourir au c&it atgricole.
Selon les estimations de la FAO, la valeur des produits fournis en 1975
par 1'Elevage dans les pays dEAfrique tropicale s'élevait à 5.678 millions de
dollars, soit le cinquike de la valeur ajoutse psr l*agriculture et 8 p-100
du PIB (tableau no 1).
Tableau no 1 :
------------
@tribution de 1'Elevage dans 1'economi.e agricole en Afrique
, -.. ,j-.. ~ ..l."l-------I-----C---~‘.--.-IC.--.-.C-LO----
----------"ml---..
CI-.
-hmg+%l.e (1975)
--- -"il...LIIY
-
Régions
Produits de
En pourcentage
1'Elevage (a> de l'k@kulture
du PIB
Sahel
1.344
31
15
Putre Afrique de liOuest
899
9
2
Afrique centrale
264
7
3
Afrique de l'Est
2.449
33
16
Afrique australe
722
21
6
TOlXL
5,678
21
8
Source FAO (1979)
l
.C> / .
.
.

Le Dr JAHNKE, chercheur au CIPF-I\\ (Centre international pour 1'Elevage
en Afrique) estime que les '134 millions dYJBT (Bovins e. Wins ct Caprins)
existants en Afrique tropicak produisent chaque an&e 430 millions de tonnes
de fumier dont 78 millions seraient potentiellement utilisables, dans les con-
ditions actuelles de lgElevage et 40 millions seraient effectivement utilises.
Ces 40 millions de tonnes correspondraient à environ 400,000 tonnes d'él&wrts
fertilisants qui5 utilises pai l'agriculteur, permettraient de Saliser une
&oncmie de 200 millions de dollars par an,
Il évalue également la contribution annuelle de lz. traction animale J
presque 2 milliards de dollars.
II - ROLE DE L! VACCINATION
Lsimportance de 1'Elevage dans l'économie agricole de nos états a donc
conduit les responsables des services; vgtérinaires à entreprendre toute action
tendant à lever les diverses contraintes q,ui sPopposent 2 son dkeloppementS.
Parmi ces contraintes, il convient de citer en priorité les maladies qui ont
toujours déck$ le troupeau.
La lutte contre ces r&adies est essentiellement bas&e sur la prophylaxie
rkdicale collective qui const~lm les campagnes dc vaccination+
C'est w&e à ces op&ations de prophylaxie que les maladies les plus
meurtrières telles que la Peste et la. P&ipneumwkie contagieuse bovine ont &tE
maîtrisées,
Partie de l'Inde, la Peste: bovine a causé des pertes 'c&s élevÊes en
1889 dans le continent africain ofi pr& de 90 ~~1.00 du cheptel bovin ont 6tC
tu%. Elle a ensuite &oluG sous forme d'&pizooties plus ou moins importantes
grke aux vaccinations pratiquées tG:s tôt par les services &t&inairesG
Ilne campagne internationale connue sous le nom de prOgra~?~~e conjoint
no 15 a Gté mer& ;zi partir de 19ô2, sous l'&ide de la Commission scientifique
technique et de la Recherche dc 1'Or~anisation de 1'Ifni-t~ africaine, Ces campa-
gnes conques dan,c le but de renfwcer les efforts nztionauxontpetisde1962 fi
1976 de vacciner plus de 70 millions de tGtes de bovins dans l'ensemble des
pays de lPAfrique intertropicale oc sévissait la Peste bovine,

.., 3
Cette importante opkation qui a été rendue possible grâce à la coordi-
nation instauree au niveau des frontières avec la participation active des res-0
ponsables nationaux, avait permis de diminuer considérablement l'incidence de
la Peste bovine dans la plupaa de nos états.
Malheureusement7 par suite de c$.rconstance d'ordre politique, et en rai-
son de l'insuffisance des moyens m&&iels mis à la disposition des services
v&érinaires, les mesures conservatoires préconisées nfont pu être appliquées
correctement.
C9est pour cette raison que de 1978 à 1980, plusieurs foyers sporadiques
ont fait leur apnarition dans cer-kains pys de lvAfrique de l'Ouest où une cam-
pagne d'urgence a été r6alis6e en 1981 grâce à l'assistance d'organisation in-
ternationale et d'org<anisme d'&de bilaterale.
Devant le succès obtenu par cette opération et pour éradiquer définiti-
vement cette maladie, il a été décidé d'organiser une seconde campagne inter-
nationale aui devra permettre également de lutter contre la Peripneumonie con-
tagieuse bovine.
Cette affection, bien que mins dévastatrice que la Peste bovine, nFen
demeure pas mins une maladiqt très grave considérée par lvEleveur comme un dra.
me pouvant conduire 2 la ruine. Elle constitue du fait de sa pérennité et de
son allure insidieuse, une entrave sérieuse 3 toute op&ation d*ar&lioration
de 1'Elevage.
D'autres maladies retiennent également l'attention des services vétéri-
naires et des Pouvoirs publics.. Il s'agit :
- du Charbon bactéridien assez fr6quent dans nos états et dont la gravité r&i-
de surtout dans le fait qu'il est transmissible 3 ~*HOIDTE, Dans certains pays
lvMministration ne procède P-F
c. à des cqagnes de vaccination annuelles,
mais n'intervient aux frais de l'éleveur que lorsque les foyers sont déclarés,
- de la Rage qui est consid&ée comme une virose dominante, en raison de sa
transmission 2 l'Hom, Elle est enzootique en Afrique où son élimination
devra se faire non seulement p;. la vaccination des chiens domestiques, mais
6galement par l'abattage des chiens errants.

Tableauno 3 :
.".-u--=..-a--I-
Vaccins contre la P&ipneumonie contac-ieuse bovitie
-s.-----l--l-n.w* .."l..l...W1..-.- . . ..--lr------......"i-.
. . . . . L,ImY..,."...--
Pays
Ouan-titG
myenne/m
SénGga3.
s .ooo .ooo
Mali
4,000:000
CI&-&
100 c 000
Niger
2.000.000
Ni&?ia
10 .: 000 000
Ethiopie
12.500~000
Soudan
1.0?xl .ooo
Kenya
1.700,000
S@l?-k3lie
500.000- -
Tablezun 4 : Vaccins mixtes Peste bovine + Péripneumnie
mv.-.B.D.-.s.-..n-^--
-------..-...w-." .,... e .‘"ca.-.> _.-----------------C U.-m
- - . .
piz--J-1-1977
1978
1979
1980
l.082.440
1.350.1.30 1.808.920
l"285.800
1.178,600
0
13.402,000 16.,808,000 12,198~000
---
Tableauno 5 : Vaccins con-hx la Newcastle
-r _l_- y,,.I-L ----
.e--a-e"-------".T, ‘__. -z,,." .=e<.*i. ..-I.-yII
_.
1980
1.422.400
2o52C.080
3.221.230
708.360
Vol-R
8.985.600
20,433.400 269972.800
i9djaména
119,400
267,200
0
0
Debre Zeit
: 6C3,OOO
560,000
i.!l460.000
Madagascar
2.765,625
2.731.1.2s
I-u
---I-..,
m

Cette imprtante 0pGration ,qui a été rendue possible grâce à la coordi-
nation instauree au niveau des frontières avec la participation active des res-,
pensables nationaux, avait permis de diminuer considérablement l'incidence de
la Peste bovine dans la plupart de nos états.
Malheureusement, par suite de @rconstance d'ordre politique,, et en rai-
son de l'insuffisance des moyens m&riels mis à la disposition des services
v&érinaires, les mesures conservatoires préconisées nvont pu être appliquées
correctement.
C9est pour cette raison que de 1978 à 1980, plusieurs foyers sporadiques
ont fait leur apnarition dans certains pays de l'Afrique de l$Ouest où une cam-
pkgne d'urgence a été r6alis6e en 1981 grâce à l'assistance d'organisation in-
ternationale et d'organisme d'aide bilatérale.
Devant le succès obtenu par cette opération et pour éradiquer définiti-
vement cette maladie, il a été décidé d'organiser une seconde campagne inter-
nationale qui devra permettre également de lutter contre la Péripneumonie con-
tagieuse bovine.
Cette affection, bien que moins dévastatrice que la Peste bovine, n'en
demeure pas moins une maladie très grave considérée par 1'Eleveur comme) un dra,.
me pouvant conduire ? la ruine. Elle constitue du fait de sa pérennité et de
son allure insidieuse, une entrave sérieuse 2 toute opération d'amélioration
de I'Elevage.
D9autres maladies retiennent également l'attention des services vétéri-
naires et des Pouvoirs publics., Il s'agit :
- du Charbon bactkidien assez fréquent dans nos états et dont la wavité rési-
de surtout dans le fait quDil est transmissible 2 1'Homme. Dans certains pays
lYAdministration ne procède pas 2 des campagnes de vaccination annuelles,
mais n'intervient aux frais de l'éleveur que lorsque les foyers sont déclarés.
-' de la Rage qui est consid&& comme une virose dominante, en raison de sa
transmission à ~'HOITUW. Elle est enzootique en Afrique où son élimination
devra se faire non seulement par la vaccination des chiens domestiques, mais
Egalement par l'abattage des chiens errants.

.
- 4
- de la Brucellose sui semble de plus en plus p&occuper? le-s responsables na-
- -
tionmx chargés de l'cxktion des projets de d6veloppment de liElevage
notamrmt dans les kgions subguinéennes ou rminéennes où le bétail est Y?&$%-
lièremnt vaccir6.
- de la Fi&re aphteuse qui a 6t6 consid&-6e pendant longtemps com une af-
fection secondaire. Son incidence économique devient cependant de plus en
plus importante surtout dans les pays o$ sont 6levés des bovins d'origine
europ&nne ou des produits de croisement plus sensibles que les mces loca-,
les. Cette incidence est 6galement importante dans le cadre des @m~~qes
cormerciaux avec les pays indmnes.
La vaccination contre cette maladie est pratiqu6e dcans certains pays @-
ce aux vaccins pmduits pu
7~ deux laboratoires situés respectivement au Kenya
et au Botswana.
- de la Peste des petits Ruminants qui occasionne ch::q,ue ann6e de trk lourdes
--_- -
pertes konomiquas dans les r@ion,c sah6liem-m et soud?mo-guin&ennes, Au
Nigkia, les pertes annuelles sont &zlu&s 2 3SO millions de Francs CFA,
- de la Maladie de hTewcastle c-t la Variole aviaire qui sont actuellement si-
- -
gnalées dans presque tous 733 pays africains 011 elles "Lou&ent surtout les
élevages industriels faisant appel aux races am61ior6es0
etc...
III - PRINCIPAUX LABOXYI'OIRES AFRICAIXS
*--*.
La lutte contm toutes ces maladies animales repose suY les laboratoires
qui ont eu, de,
'c leur cr6ation J=our objectifs principaux de satisfaiFe les be-
soins en vaccins des Etats, 17 laboratoires fonctionnent actuellement dcans la
zone intertropicale de l'Afrique :
- Bamako
( Mali)
'- JQa'discio
( Somïie >
- Kindia
(GuinEe)
"' Mupum
(Kenya)
-lYIcdar
(S&&al>
-. Kabete
(Kenya)
- Bingerville (C&&e d'ivoire)
a- Lurmïbashi
(Zalre)
- Khartoum
(Soudan)
*- Gaborone
(Botswma~
- vom
(bTi&ia>
'_ Maputo
@kxmmbiqge)
- Debré Zeit (Ethiopie)
1s'1 Gamua
(Cameroun)
%
- Niamey
(Niger)
-- Antananarivo (Madagasca.1
‘ . - Farcha
(Tchad)

-5
Certains des laboratoires ont une vocation régionale. d9autres ont &té
créCs pur couvrir seulement les besoins nationaux en vaccins, Wesque tous
sont obligés, pour Drorluire du vaccin> de faire face à un certain nombre de
difficultés
: parmi lesquelles, il convient de citer :
- l'inadaptation des infrastructures aux exigences clhtiques de nos pays,
- l'insuffisance de personnel ayant une fowtion scientifique& technique
ad<quate,
- les rrauvaises conditions de fonctionnewnt des appareils (coupure ftiquente
de courants mLue d'eau, etc...),
- retards apartés à l'approvisionnement en produits chimiques,
- etc....
IV - PRODUCTION DE VACCIRS
En dépit de ces difficultés, les lczboratoires africains sont capables
de produire des vaccins efficaces pouvant être utilisés dans le cadre des cam-
pagnes de vaccination.
Tableau no 2 : vaccins contre la Peste bovine
w.----.w*m-----
-1-------------------~.-~~.~~.-~----
II_-
-- ,-
h--de
i3bo central db0 Elevage JC*0 Elevage
Labo Vom
Labo.
PEiJElkO
l\\riamej
Dakar
Debre Zeit
1972
1.>590.350
2,408,050
6,422.650
6.611.200
1973
2.264-400
'2.321.400
3,392.550
4e332.500
1974
4.894.400
2.610.,700
3"839,300
4.704.900
1975
4.031.005
2.484.600
2L974.600
5.066.850
1976
1,429.290
1.634.400
2,232,450
7.272.850
9,120.OOO
1977
2-214.650
2,418.900
3.438.700
7.062.400
7,200.OOO
1978
2,456,700
38728.450
5.667.400
13,402 .ooo
1979
3.so1.700
2.771.000
4.247.050
16,808,oOO
1980
3.416.850
4*376.300
12,198.OOO
-

t
Tableauno 3 :
e..-emI-m.-"""""
Vaccins contre la PCripneumonie contagieuse bovine
""." I"""l""-".=.-. .." <." . . . . m" _ --~ - .
..-m
"""""""-",*"G.
e... .s.~^.s,.:..‘s..,.""
Pays
0uanti-C~
moyenne/an
SénGgal
5 .OOO ,000
Mali
4*OOO.'OOr)
Guinée
100 ‘ 000
Ni,seti
2.000.000
Nigézlia
10 :ooo 000
Ethiopie
12.500~000
Soudan
1.0?nn.000
Kenya
1.700?000
Somalie
500.000- -
T&&glkb.,~~~-4 : Vaccins mixtes Peste bovine + P&ipneurr&.e
""--"..""""Y"-.".. ..a.. .= ..-ac*,-.. ~1-.--""""""--""""""C ,.a*>..."
1975
1976
l.979
1980
I_- - - .-
.lzvYkar
91,720
38*48C?
TL.350.130 1.808.920
'
Ndjam&a
2.779.400
2 , 501 < 300
1.178,600
0
Debre Zeit-
.a.
9 120 .ooo
lG,808,000 12,198,OOO
-
------
TableaunO 5 : Vaccins con-&: l.z. Xewcast-le
.
..r.-~""<.~....--"""
""-l"^."".""IID"PI."I ‘WC1 .Il?j.i.RI . ..-.m"".,."
- .--
-,-““..--
1975
1979
1980
--.--.-
1.422.400
l.Ol2.460
708.350
Vom
8.985.5OQ
..m
FJdjaména
119,400
0
0
Debre Zeit
400,.000
460.000
Madagascar
Y----.
.w
-~

La production de vaccin das differents laboratoires africains pomait
être augmentée et permett232 ILa oouverture totale des besoins des services v6--
térinaires nationaux si les conditions ci-après sont remplies :
- remplacement et modernisation de l'&@pemnt,
- mise au point d'un pmgrame mtionnel de pmductionj
- utilisation d'un personnel compétent-,
Tous les vaccins actuellement fabriqués par les laboratoires africains
sont non seulement efficaces mais 6~alement bien adaptés aux conditions de
travail des agents des serviceti7~ de santé animale. Cependant, l'utilisation des
vaccins sur le tain pose un certain nombre de problèmes dont le plus impopm
tant est la nécessitii de maintenir d'une manière continue la chaîne du froid
sans laquelle les vaccins risquent de perdre de leur efficacit&@ Le mk-rtien
de la chaîne du froid jusqu'au mwnt de l'inoculation exige cependant des
moyens &s coûteux. C'est pourquoi la them-résistance de certains de ces
vaccins tels que les virus-vaccins antipestiques doit être rwherchge et ceci.
bien que la lymhilisatioh pemtte d'être moins tributaire de la chaîne du
froid.
Par ailleurs, pour faciliter le travail des agents sur le terrain, no-
tamment dans les r&ions o? le nomadisme domine, il est souhaitable de favor%
ser les associations vaccinaks comme celles concernant la Peste bovine et La
Pé,ripneumnie.
Pour conclure, il convient de rappeler qu'il nYcxiste pas encore de va--
cin pour lutter contre cert;Lne s rkladies dont les plus im]-rirantes sont la Pes
te porcine3 la Stre&othricose et la Trypanosomiase qui causent également des
pertes économiques consid6rables,