SEMINAIRE PRODUCTION ANIMALE 24 - 26 MARS 1981 ...
SEMINAIRE PRODUCTION ANIMALE
24 - 26 MARS 1981
CULTURES FOURRAGERES IRRIGUEES :
FACTEURS DE PRODUCTIONS ET OBSTACLES
Par G. ROBERGE,
Coordonnateur Ferme de Sangalkam
REF, No 056/CULT. FOURR.
MARS
1981

CULTURES FOURRAGERES IRRIGUEES :
FACTEURS DE PRODUCTIONS ET OBSTACLES
INTROIKTION
L'intmduction de l'irri.gation dans les Cultures fourragères vise à
etafframhir d'une contrainte climtique essentielle qui au S&&a1 li-
mite la ymduction 2 4 à 5 mis dans lvan&e.
Si l'on se réf& à différents niveaux d'intensification qui peuvent
être définis comre lri.mmrtance des facteurs de pmduction introduits pal?
l?mm dans le milieu (ex. de niveau 0, estimation des mtentialités du
milieu ZI niveau 4, dise vive de lphonme sur le milieu), la culture
fourm&re irrig&e amartient au niveau 4, (voir annexe>. C'est à dire
à un très haut niveau d'intensification ori toutes les imovations ix-km-
duites dans le milieu (enpais, xkmisation, eau) sont utilisées 2 plein.
I- FACTEURS DE PRODUCTION DE LA CUL, FOURRAGERE IRRIGUFJE
Elle dépend de deux facteurs
: l~évapotranspiration (JZP) et la re-
tention en eau des sols. Ces données pemttent de définU? en chaque lieu
irrigué une lipne de conduite en ratière d'imiP;ation (courbe no 1 JXY+
jection). Cette courbe nm-&+e l'éva~mtion à San~alkm. (Bac class A)
déduite de cette évamration par la fcmmle de Riou, ltévapotr'&nspizatim
attendue,O,7 à 0,8 EV selon la saison. De ceci nous déduirons les besoins
en eau des r&mtes en couvrant 1'ETP c'est à &re 4. mn/j du 31 juillet au
31 mrs et 5 mn/j du 31 mws au 31 juillet.
2) Choix des @n-tes
Le choix des plantes vise à utiliser fies @n-tes qui utilisent au
mieux l'eau qu'on leur aryorte dans des conditions de fertilisation dé-
finie : il s*apit de ch&& q'eiles snn% les plantes sui pmduisentr~'-
&F~detil~s~de~~ sèchepm.unapport d'rclmdcmné.
. . /. .,.

.
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L'exmsé de M. Boyer complètera ce que je peux dire sur ce thème. Disms
si.mp1emen-t qvue les &ées bien fertilisées en azote utilisent mieux
l’eau que les léfwxineuses. T&ins le cas des @aminées, les milleures
plantes testées sont Panicum mximum et Brachiaria mtica. Ces plantes
utilisent entre 300 et 500 litres d'eau mur fournir 1 kg de mtièr?e
sèche.
3) Fertilisation
Les mincipes de fertilisation restent les r&nes pur les plantes
irriguées que pour les plantes en sec.
Il s'agit d'abord de supprimr les carences éventuelles des sols
(notament les carences en P fréquentes au Sénép;al) puis d'appliquer
une fertilisation N-P-K d'entretien.
Cette fertilisation Zi Sargalkam est de 75s. 35- 50 aTrès chague COU-
p.
L'azote joue un rôLe particulier cmme accélérateur de croissance.
4) Les nrobl&mes de cmissance - Influer& du facteur azote
- Projection Courbe II - I3rmhiaria mutica en saison sèche chaude.
L'azote joue un file détemimnt dans l'émnomie de l'eau.
avec
0 N : utilisation de 1516 l/kg MS
75 N : utilisation de
638 l/kg MS
150 N : utilisation de
466 l/kg MS
Cette économie est encore plus sensible en saison sèche fmide nil
l'on nasse de 4600 1/1sfr MS (ON) à 430 l/kg MS (150 N).
Les croissances myennes obtenues sur la &ricxk (envirm 100 j)
sont de :
- ON
32,9 kg MS/ha/j
- 7 5 N
78,5 kg MS/ha/j
- 150 N
107
kg MS/ha/ j
. . ./ . . .

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Bien entendu des croissances intem&iaires, ne laissant -as vieil-
lir la plante, sont encore plus intéressantes (voir courbe)
a
5) Les contraintes climatiques non mitrisées : le calendrier cultural
(courbe III)
Némins au S&-&gl en climat Sahel@ soudanien, apporter de l'eau
ne suffit pas à avoir une croissance constante tout au long de l'année
(ce qui est le cas du climat Ez;uinéen). D'autres facteurs climatiques in-
terviennent qui limitent la croissance en jours courts et froids.
- Photo&G.ode
- Temém~
- Insolation.
Avec une fertilisation constante citée 91~s haut, la croissance est
de 30 à 40 kg Ms/ha/j (environ 1 T/mis) contre 127 kglha/j en juillet
?nxhum de la courbe. ti croissance diminue ensuite wrxIant la saison des
Fluies.
Le but mxmmiviest naturellemnt :
a) de fair+a des tiserves d'hiver,
b) d'auppanter la productivité en saison froide :
. par un accroissement de la fumre azotée
. par l~int-r0duction de plantes ten+rGes et mM.teméennes.
II - LES.OBSTACLES A L& VULCXRISATION
1) L'absence de mines
Cette pénurie se fait ,pwemnt sentir même cu niveau de lfexp5rim3n-
taticm. Elle limite la vulgarisation tant il est wxi qu'aucune vulpri-
satim ne se fera si des nlantes foutmxères ne smt ms disponibles
sous fox-m de Faines à des prix raisonnables. C'est pourquoi lpISF?A,
consaient de ce rxoblèm, a enlxwpis l'étude d'une ferme sen-mcière à
Kolda,.d'une superficie voisine de 150 ha. Les plantes cultivées (Stylo,
E!imchiaria ruzziensis, Panictrm) seront adaptées à la Casamance, le Sine-
Saloum et le Sénégal-Oriental (sup&ieur à 1'Isohyète 700 mn) et bien
enten&l à toute surface irriguée.
.*. /
a,.

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2) Les problèrres des coûts
Parmi les différents coûts affectant la ~uction fourrag&e, le -
coût de l'eau est le plus important0 Ces coûts se différencient en :
- frais de plantation,
- frais &Lturaux annuels,
- frais de r&olte et de distribution.
A la Station de Sangalkam, les frais sont les suivants :
(estir& par Ri CAD0T 1979) par hectare :
a) Frais de plantation/ha :
- tiparwtion du sol : 13.ooO F
- Plantation
: 52.300 F
- Entretien
. 72,600 F
l
137.900 F
Ces frais sont à amwtir SUT 3 ans, soit : 45.970 F/an/ha
b) F!rais culturaux annuels/ ha/an
-.. _ .
2294 kg
- Future minérale h-wue en 1981)
229.400 F
non subventionnée
- Epand%e
10 h
10.000 F
-MJterqor&re 5-j
5,000 F
244.400 F
- Irrigation 10394 m3 à 75 F/m3
783.500 F
Total annuel
1.027.900 F
c) F'rais de récolte et de distribution
106.450 F/ha-
d) Total annuel
1.180.320 F
hur une production annuelle de 25 T de MS
47,2 F/kg MS
. . . / . . .

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Dans ce prix le coCt de l'&igation intervient pour 66 p.100 du
prix du kg de MS. b raison principalement de T'éloignent des forages
(750 à 1150 m de la Ferme) (courbe no IV).
coIJcLusION
L'iyrigation des plantes fourragères se heurte essentiellant aux
problèmes des coûts. Il est possible de réduire ces coûts, essentielle-
ment le prix de l'eau par rapprt à Sangalkam, @ce à des points de fo-
rage mieux conçus ou~.d%Wis~ d'eau de ri.vi&e. L'irrigation pemx3t: de
produire de l'herbe xn.rte l'année mais d'une façon irrégulière, ce qui
obligeades Aserves d'hiver. L'irrigation est liée aux autres facteurs
d'intensificzstion qui la valorisent plus ou rroins bien.
La valorisation de l'herbe irriguée doit se faire avec des spécu-
lations à bonne rentabilité : erritxwche, fiélevage, production laitière.
I
..* / . . .

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A N N E X E 1
Niveaux d'intensification
Niveau 0 : Connaissance de base - estimticm des potentialités du milieu
ex : connaissance par les agmstologues, les agmnorres, les
pédologues des potentialités d'un milieu.
Niveau 1 : Modification des potentialités du milieu par action de l'hm-
nr! sur les iàcteurs ptiexistants dans le milieu en vue d'une
milleure gestion - ex : gestion rationnelle d'un pâtumge
naturel par un agriculteur éleveur.
Niveau 2 : Introduction de facteurs extérieurs au milieu susceptibles
dram%orer ce milieu par enrichissemnt du complexe local
&-rtmduetion d'une plante fourragère, d'engrais . ..'etc)
utilisation légère de ces facteurs.
Niveau 3 : Utilisation forte des facteurs extérieurs (doses d'engmis,
rrfkanisation, etc...).
Niveau 4 : Maîtrise vive de l'hm SUT le milieu : ex : contrôle d'un
facteur Clin&ique : le maque d'eau par apport d'irrigation.