INSTITUT SENEGALAIS DE -----_---------------- ...
INSTITUT SENEGALAIS DE
-----_----------------
RECHERCHES AGRICOLES
--------_-----------
( 1. S. R. A. )
LABORATOIRE NATIONALE DE L'ELEVAGE ET DE
--------------------_____I______________
RECHERCHES VETERINAIRE3 - DAKAR - HANN
_--_---_------------------------------
-
//-SSAI DE TRAITEMENT DES AFFECTIONS RESPIRATOIRES
-------------------- ---------------------------
DES PETITS RUMINANTS DU SINE-SALOUM
-----------------------------------
A L'AIDE D'UNE OX!flJXTRACYCLINE A LONGUE ACTIO /ï)/
___-_--------------------------------------
- -
-
0. FAUGEXE", Y. LEFORE%N*, C. NERCY**, M. NDIAYE**.
Réf. Viro No 126
Décembre
1985 .-
* Laboratoire National de l'élevage et de recherches vétérinaires (ISRA)
Dakar - Sénégal.
** Programme de développement de l’élevage ovin (PRODELOV) - direction de la santé
et des productions animales - KAOLACK - SENEGAL.

-O-
l:NTRODUCTIO/7)/
---------------_--- - -
-O-
Les Pneumopathies et autres affections respiratoires sont considérées
au SENEGAL comme les causes principales de mortalité tant chez les ovins que chez
les caprins.
Alors que chez les ovins, le syndrome Peste des petits ruminants est
assez exceptionnel, il est au contraire extrèmement fréquent dans l’espèce
caprine, en particulier dans le sud du pays, où des foyers sont signalés régu-
lièrement chaque année par les services de l’élevage.
Dans la présente étude, nous avons volontairement simplifié l’appro-
che étiologique des affections respiratoires des petits ruminants. La termi-
nologie “SYNDROME PESTE DES PETITS RUMINANTS” ou “SYNDROME PESTIQUE” recouvre
tous les cas pathologiques où les symptômes recy>iratoires s’as3ocient à des sjf@&es
digeskfs (diarrhée). Par contre nous regroupons sous l’expression “AFFECTION
RESPIRATOIRE SENSU-STRIC!TO” les cas pathologiques ou seuls les signes respi-
ratoires sont identifiés. Cette distinction, bien qu’arbitraire, tend à re-
couvrir la dichotomie généralement admise dans la pathologie respiratoire des
caprins et des ovins.
La première entité pathologique serait due à l’action primitive
du virus de la Peste des petits ruminants (P.P.R.) associé ou non à d’autres
virus tels que le Parainfluenza III et les Adénovirus, et pouvant se compliquer
d’infections bactériennes secondaires. Dans la seconde, les bactéries (Pas-
teurelles) et Mycoplasmes, sont considéks comme les agents étiologiques
t .
essentiels en dehors de toute affection virale primitive (Bibliographie 1, 5,
et 6).
Le traitement de ces affections repose essentiellement sur l’utili-
sation d’antibiotiques à larges spectres, tant chez les ovins que chez les
caprins. En effet, même dans le cas d’affections virales primitives, ce sont
. . ./ . . .

Rapport n” 126 /Vi ro DGcembrtl 1 9 8 5
" ESSAI DE TRAITEMENT DI:S AFFECTLONS RESPIRATOLR~S DES
PETITS RUMINANTS DU SINE-SALOUM A 1,'AlDE D'UNK OXYTETKACYCLINE
A LONGUE ACTIOK”
0 . FAVCEKE, Y . LEFOKBAN, C. NERCY, V. NDIAYE
- T a b l e a u no 3 (entre p a g e 12 e t 13)
derni.èrc l i g n e
_ _ ___- ~ .-.
342%
=
sipification a u s e u i l d e - 1 P/lOOO -i
(et non pas
1 I’/lOC?
- P a g e 13, l i g n e 1 2
L e s t a u x dc Morbidité cnrey,istrés
-----_
( e t n o n p a s m o r t a l i t é ) .
- Page 18
. Ligne 10 - E (c) = 618,6 lors CFA (et non pas 5.51 ,4)
. Ligne 11 - E (g) e s t égale 2 4.632 Frs CFA (et non pas ‘3588)
. Ligne 12 - . . . Lc traitement
e s t d e 6 4 8 P/lOO ( e t n o n p a s 550 ~/100)

souvent les complications bactériennes qui sont à l’origine des mortalités
constatées.
L’objectif de ce travail, réalisé grâce à la contribution financière
des laboratoires PFIzER, est de répondre aux questions suivantes : une anti-
biothérapie à large spectre réduit-elle siginificativement les mortalités
observées dans ces affections ? Dans l’affirmative, le recours à cette théra-
peutique se justifie t-il du point de vue économique ?

I.- MATERIEL ET METHODE. -
-__---_----_---__--
1”) .- Matériel.
1. 1. - ------------A
Antibiotique
Les essais de traitement ont été effectués avec la TERRAMYCINE
LONGUE ACTION des laboratoires PFIZER (T.M.L.A.), constituée d’oxytétracycline
base (200 n-g par millilitre de solution) et d’un excipient retard, dont une
injection intramusculaire unique , assure une concentration sanguine en antibio-
tique à un niveau efficace pendant trois jours.
1. 2. - Localisation et durée de l’essai.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L’essai, initialement prévu pour être réalisé dans le cadre du
système de contrele des performances mis en place dans les troupeaux de la
communauté ruale de KAYMOR (département de Nioro), par le programme “Pathologie
et Productivité des Petits Ruminants en milieu traditionnel” (Programme P.P.R.
au laboratoire national d’élevage et de recherches vétérinaires), a pu, grâce
à la collaboration des responsables du “projet de développement de l’élevage
ovin” (projet PRODELOV de la direction de la santé et des productions animales),
être étendu dans la zone d’emprise du projet (département de KAOLACK et GOSSAS).
Les résultats présentés dans cette étude sont donc relatifs à la
région du Sine-Saloum, dans le Centre-sud du bassin arachidier Sénégalais, qui
appartient à la zone Soudano-Sahélienne. En 1984, année fortement déficitaire,
la pluviométrie totale enregistrée à KAYMOR n’atteint que 475 mm, alors que la
moyenne des cinquante dernières années (1931 - 19821, à la station voisine de
Nioro du Rip (15’47’ long. w, 13’43’ lat. N.) s’élève à 840 mm.
L’essai s’est déroulé pendant la saison sèche froide, de Novembre
1984 à Mars 1985, époque à laquelle apparaissent les affections respiratoires
des Petits Ruminants et les épizooties de Peste des Petits Ruminants.
. . ./ . . .

I
n

Remarquons donc tout de suite que l’expérimentation s’est déroulée
dans un contexte de sécheresse très accusé.
1. 3. - ____-_--_--_-_--
Matériel animal
Le Sine-Saloum est peuplé par une population caprine issue d’un
métissage ancien et anarchique de deux populations : chèvres Sahéliennes du
Nord du pays, et chèvres guinéennes du Sud.
Chez les ovins, la situation est comparable : Métissage entre la race
Peul-Peu1 originaire du Sahel et la race Djallonké originaire du Fouta Djallon
en Guinée.
La conduite des troupeaux ovins et caprins permet de distinguer
“troupeaux de concession” et “troupeaux villageois”. Les premiers sont cons-
titués des animaux placés sous la responsabilité d’un même”chef de concession”
sans qu’il soit pour autant propriétaire de tous ces animaux. Ils ont un loge-
ment nocturne commun, mais pâturent en général avec les autres petits ruminants
(éventuellement les bovins) du village pendant la journée. La réunion de ces
‘troupeaux de concession” constitue alors un ou plusieurs “troupeaux villageois”
collectifs.
2”).- Déroulement des essais.
2. 1. - Principes généraux.
_____----- - - - - - - -
2. 1. 1. - Echantillonnage.
--------m--w- -
Nous ne sommes intervenus que sur dzs troupeaux atteints d’affections
respiratoires. Dans ces troupeaux nous n’avons soigné que les animaux malades.
Nos observations se rapportent donc toujours à l’effectif des troupeaux atteints
et non pas à l’ensemble des animaux sensibles dans une zone donnée.
Pour des raisons pratiques, les agents interviennent toujours dans
les troupeaux de concession et les relevés sont effectués à ce niveau.
Pour relativiser nos observations, il faudrait pouvoir indiquer quelle
est la proportion de troupeaux atteints dans une zone donnée. Dans l’état actuel
. . ./ . . .

de nos connaissances épidémiologiques, il est impossible de donner à ce sujet
des indications très précises. Mais l’expérience du programme P.P.R. nous permet
de dire qu’en matière de peste des caprins par exemple, dans la zone de KAYMOR,
et pour la période de l’essai, un tiers des village que nous encadrons a été at-
teint. Par ailleurs dans un village atteint,.l’effectif total des troupeaux de con-
cessions dans lesquels sévit la Peste représente la moitié de l’effectif du vil-
lage.
2. 1. 2. - Critères d’appréciation de la maladie.
___--------- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Le protocole retenu a volontairement simplifié et systématisé les cri-
tères d’appréciation de la maladie, de manière à pouvoir être exécuté avec ef-
ficacité par une approche sémiologique simple confiée aux agents techniques sur
le terrain.
Le tableau 1 permet d’apprécier l’intensité de la maladie sévissant
sur un animal, en totalisant le nombre de croix correspondant aux symptômes
observés. Un animal n’est déclaré malade qu’à partir d’un total de 2 croix,
de manière à limiter les interventions abusives.
La diarrhée n’a pas été retenue comme critère pour éviter que des
animaux présentant de symptômes digestifs soient considérés comme relevant
du traitement proposé.
Nous demandions cependant aux agents de relever pour chaque animal
jugé malade, tous les symptômes observés de manière détaillée, afin de pouvoir
différencier syndrome pestique et affection respiratoire sensu-stricto, et juger
du niveau de l’atteinte.
2. 1. 3. - Intervention thérapeutique.
__------------------------
Un troupeau dans lequel est signalée une affection est visité et les
interventions thérapeutiques sont pratiquées de trais en trois jours. Nous
appellerons :
- J*, le jour de l’apparition du ler cas pathologique dans le trou-
peau. Ce jour n’est connu qu’à postériori, car il s’écoule toujours
un certain laps de temps entre J* et la déclaration de la maladie.
- Jo, le jour de la lère intervention thérapeutique dans le troupeau.
Les animaux sont examinés en fonction des critères du tableau 1, et
l’observateur relève :
. . ./ . . .

TABLEAU
------- 1.-
CRITERES D'INTENSITE DES SYMPTOMES OBSERVES -
-------
-=-----------------------------------------.
-----------------------------------------
SYMPTOME
0
t
tt
Jetage
absence
SérEux
peu abon- purulent ou abon-
dant
dant
Toux
absence
sèche peu fréquen- grasse ou fréquen-
te
te
Dyspuée
absence
faible
importante
Asthénie
absence
présence
Anorexie
absence
présence
TABLEAU 2
----___--* -
EFFECTIFS CUMULES D'ANIMAUX DANS LES TROUPEAUX ATTEINTS
-----_---
=======================================================
Nombre de Troupeaux entre Parenthèse.-
LOT TEMOIN
LOT ESSAI
ESPECE
AFFECTION
Syndrome Pestique
CAPRINS
Affection Respi-
52
301
135
ratoire Sensu -
(4)
(23)
(6)
stricto
lffection respira-
38
223
653
OVINS
;oire Sensu-
(4)
(22)
(38:
stricto

. l’effectif du troupeau
. le nombre de malades
. l’intervalle J*/jo
. le nombre de morts depuis le début de la maladie.
Les malades sont traités à la dose préconisée (1 ,ml/lO kg de poids
vif), et marqués à l’aide d’un crayon marqueur, de manière à pouvoir être recon-
nus lors des visites ultérieures.
- ~3, le jour de la seconde intervention (trois jOUrS ph.lS tards).
Les animaux déjà marqués sont examinés individuellement suivant la
même procédure. Ceux qui totalisent deux croix et plus sont marqués
d’une couleur différente et subissent une nouvelle injection.
Un certain nombre d’animaux non marqués lors de la première visite peu-
vent aussi être malades à 53.
11 sont alors traités et marqués de la même façon. .Le nombre de morts
entre les deux dates est relevé, après vérification auprès du chef de concession,
puisque certains animaux peuvent avoir disparus pour d’autres raisons (vente,
abattage...).
- J6, Jg... etc, les jours des interventions ultérieures successives.
Les mêmes opérations qu’à 53 sont effectuées. (marquage avec des
couleurs différentes à chaque fois).
Les animaux sont soignés jusqu’à leur guérison (avec ou sans séquelles)
ou leur mort.
2. 1. 4. - Comparaison des essais à des lots témoins
___-_----------------~~---~~~--~~-~-~~~--~
Nous évaluerons les effets des traitements par référence à des obser-
vations effectuées dans des conditions similaires (saison sèche froide), dans
la communauté rurale de KAYMOR, par le programme P.P.R., sur des troupeaux
atteints d’affections respiratoires Sensu-Stricto , ou de Peste, mais dans lesquels
les animaux n’ont reçus aucun traitement.
Là encore les observations sont rapportées à l’effectif des troupeaux
atteints et non pas à l’effectif des animaux sensibles dans la zone.
. . ./ . . .

2. 2. Dispsitif expérimental.
___ _-_----em ----m-B--
2. 2. 1. - Structures d’intervention.
_____--------------------
Les structures d’intervention du programme P.P.R. et du projet PRODELOV,
n’ont pas la même finalité et fonctionnent différemment. Dans le premier cas,
les agents visitent systématiquement les éleveurs qu’ils encadrent chaque
semaine afin de procéder à différents relevés (flux d’entrées et sorties,
performances zootechniques). L’intervalle séparant Jo et J* est donc toujours
inférieur à 7 jours. Au contraire, au PRODELOV, les agents sont chargés d’une zone
d’environ 400 km2, et interviennent à la demande, sans visite systématique des
troupeaux. L’intervalle J* - Jo est en général plus long (12 -15 jours).
Nous distinguerons dans l’analyse le lot expérimental à KAYMOR, pour
lequel nous considérons l’intervention comme précoce, et le lot expérimental au
PRODELOV pour lequel l’intervention sera considérée con-me tardive.
2. 2. 2. - Effectifs
------_---
Le tableau 2 indique les effectifs cumulés d’animaux pour chacun des
lots (Témoin, essai KAYMOR, essai PRODELOV), et pour chaque affection consi
dérée.
Remarquons que nous ne présentons pas de résultats concernant le
syndrome peste des petits ruminants chez les ovins. Nous avons en effet déjà
signalé dans des rapports antérieurs (7,8,9) que ce syndrome sévissait d’une
manière beaucoup plus fréquente chez les caprins, les ovins n’étant qu’assez
exceptionnellement touchés.
. . ./ . . .

2. 2. 3, - Enregistrement des données
--_-_______-___-___-------.
Il se fait grâce aux fiches mises à la disposition des agents. Une
fiche (cf. annexe) est oitverte par troupeau (et par espèce) à Jo, et mise à jour
à chaque visite successive, jusqu’à la fin de l’épisode pathologique.
Celle-ci permet de suivre la cinétique do l’épisode, et de dénombrer les morts
et les malades.
On y porte aussi les symptômes enregistrés, l’intervalle J* - Jo, et
1 ‘identité de l’éleveur (cf. annexe).
_.
3”).- Analyse des données.
3. 1. - Analyse de l’efficacite des traitements
---------------------------------------1
Après validation des données, 1”analyse est réalisée en cumulant les
différentes observations, par lot* et par espèce, en distinguant le syndrome
pestique des affections atteignant les seules voies respiratoires.
Les paramètres retenus pour juger dz l’impact du traitement sont :
Le taux de morbidité = Ml
M2
Ml = Nombre de malades sur la période d’observation.
M2 = Effectif initial total d’animaux dans les troupeaux
atteints
(fréquence des cas enregistrés au cours de la période : Period
prévalence Rate).
I,e taux de mortalité = M3
M4
X3 = Nombre total de morts sur la période d’observation.
M4 = Effectif initial total d’animaux dans les troupeaux
atteints.
Le taux de létalite = M5
M6
M5 = Nombre total de morts sur la période d’observation.
~6 = Nombre total de malades.
(*).- Des observations antérieures, réalisées dans le cadre du programme P.P.R.
ont montré que les taux de morbidité et de mortalité était indépendants
de la taille des troupeaux de concession , ce qui se conçoit assez bien
si l’on se souvient que les troupeaux sont conduits au pâturage ensemble
(agrégation de troupeau). Nous avons donc cumulé pour l’analyse, les données
recueillies pour chaque lot, dans les différents troupeaux visités.
. . ./ . . .

L’efficacité des traitements à la T.M.L A. sera donc évaluée à minima
puisque nous ne prenons pas en compte les éventuelles pertes de productivité
pondérale (baisse de croissance, perte de poids) et numérique (baisse de fécon-
dité, de prolificité.,. ), dont l’étude aurait nécessité une période d’observa-
tion plus longue et l’existence d’un référentiel zootechnique actuellement non
disponible.
3. 2. - Analyse économique
- - - - -----------.--L
3. 2. 1. Echelle d’analyse.
___--_--------I--
L’échelle retenue pour cette analyse est celle du troupeau de concession
dépendant d’un centre de décision supposé unique (chef de concession) ; c’est
en effet à lui qu’incombe la décision thérapeutique, et c’est donc à son niveau
qu’il est le plus pertinent d’analyser la rentabilité des traitements.
Pour concrétiser nos calculs nous étudions le cas d’un éleveur proprié-
taire de dix chèvres (ou/et de dix moutons), ce qui est représentatif de la
taille des troupeaux dans la zone considérée.
3. 2. 2. - Paramètres
-----------
Nous analyserons l’opportunité économique des interventions thérapeu-
tiques suivant les affections considérées et la stratégie de traitement adoptée :
- Stratégie 0 = pas de traitement
- Stratégie 1 = intervention précoce
- Stratégie 2 = intervention tardive.
Cette analyse se fera suivant la méthode classique d’analyse du
budget partiel par comparaison des charges et des gains en produit brut, selon
la stratégie choisie (0,l ou 21. Le calcul du taux de rémunération des sommes
engagés permettra d’évaluer la pertinence économique de chacune des stratégies.
. - Les gains en produit brut, sont représentés par une diminution des
pertes dues aux seules mortalités. Le prix moyen d’un animal (au producteur)o a
été estimé à 6.ooO CFA sur la base des prix du marché à l’époque de l’essai.
. . ./ . . .

10)
-
Dans ces conditions le gain en produit brut, Gs, pour une stratégie
d’intervention s (s = 0,l ou 2), sera obtenu par l’équation :
Gs
=,\\ x 10 x (Mo - MS)
en francs CFA
ou
Ir
=
prix moyen d’l animal en francs CFA (6.ooO)
10 =
effectif ciu troupeau - type
Mo =
Taux de mortalité dans le lot témoin
MS =
Taux de mortalité dans le lot traité pour la
stratégie s.
. - Les charges, dans les structures d’encadrement évoquées, sont re-
présentées par le seul cotit du produit. En effet, les éleveurs paient l’anti-
biotique, mais ne paient pas de vacation ou de frais de déplacement aux agents.
Le projet de développement PRODELOV, financé par la FRANCE (Fonds
d’aide et Coopération)$ ne repercute qu’une partie de ses cot3z.s de fonctionne-
ment (commande, stockage, déplacement, salaires, etc...), au niveau de la
T.M.L.A. dont le prix de vente est de 80 frs CFA/ml
(8.ooO frs CFA le flacon
de 100 ml).
Si
1 = nombre moyen d’injections de T.M.L.A. par animal malade
D = dose, ou le nombre moyen de millilitre de T.M.L.A. utilisé
par injection
ms - taux de morbidité dans le lot traité pour la stratégie s
10 = effectif du troupeau
p = prix du ml de T.M.L.A. (80 f).
Les charges, Cs, pour une stratégie d’intervention s, seront obtenues
par la formule :
/
cs
= p x 10 x ms x D x 1
I
. . ./ . . .

.- La variation de marge est obtenue, en retranchant les charges des
gains de produit brut. Pour une stratégie s =
Vs - Gs - Cs
/
.- Le taux de rémunération des sommes engagées pour le traitement
(p 1001 est :
Rs = Vs x
100
I

-
cs
-
Ces paramètres sont calculés pour la période pendant laquelle sévissent
ces affections (Novembre à Avril), mais sont valables sur l’exercice, car
cette “saison pathologique” est unique sur 1 ‘année.
. . ./ . . .

II.- RESULTATS ET DISCUSSIONS -
______----------. -------’
l”).- Efficacité des Traitements.
1. 1. - Résultats,
- - - - - - - - -
1. 1. 1. - Syndrome Pestique chez les Caprins.
_-_---.----------------------
- - - -
Le tableau 3 montre l’efficacité d’une intervention précoce :
- Moins 12,X points de morbidité soit 34,4 p 100 d’amélioration.
- :;Oins 11,2 points de mortalité soit 62,9 p 100 d’amélioration.
En revanche l’intervention tardive ne fait pas significativement
diminuer la mortalité - quant à la morbidité, on observe qu’elle est considéra-
blement plus élevé dans le lot 2 que dans le lot témoin.
I, le nombre moyen d’injections
effectuées par animal atteint est
respectivement égal à 1,63 (stratégie 1) et à 1,78 (stratégie 2).
1. 1. 2. - Affections respiratoires sensu stricto ches les
___----------~~-----~~-----~------------~-----~
Caprins.
- - - - - - -
Le tableau 4, montre l’efficacîté d’une intervention précoce :
- moins 17,l points de morbidité soit 55,2 p 100 d’amélioration.
- moins 2,5 points de mortalité soit 65,8 p 100 d’amélioration.
ou d’une intervention tardive :
- moins 14 points de morbidité soit 45,2 p 100 d’amélioration.
- moins 3,l points de mortalité soit 81,6 p 1OC d’amélioration.
L;e nombre I est égal à 1,5 et à 1,78 respectivement.
1.1.3. Affections respiratoires sensu-stricto chez les ovins
- - - - - - - - - - - - - - ____-____---_____--_------------------.
Le tableau 5, montre l’efficacité d’une intervention précoce :
.** / . . .

TABLEAUNO
3
-----__----- .
--_---------
* SYNDROME PESTIQUE CHEZ LES CAPRINS.-
- - - - - - - - - - - - - -
---------------===================
Essai thérapeutique avec la terramycine longue action.
(ND-PFIZER) et Comparaison des trois stratégies d’intervention.-
TEMOIN
TRAITES
Aucune
316
I 518
9
25
63
32
11 m = morbidité en p.100 (9/4)
35,2
12 M = mortalité en p.100 (10/4)
17,8
6,6***/
15,8 NS
13 1 = Nombre milyen d’injections
effectuées par animal atteint
(8/9)
J* = jour d’apparition du ler cas.
J O = jour de la lère intervention thérapeutique.
SIGNIFICATIVITE DES VALEURS OBSERVEES PAR RAPPORT AU LOT TEMOIN,
(test de l’écart réduit)
NS = Non significatif.
* = Significatif au seuil de 5 p.lCO.
** = Significatif au seuil de 1 p.100.
Jr**
= Significatif du seuil de 1 p.1000
. . ./ . . .

TABLEAU-NO-i.- : AFFECTIONS RESPIRATOIRE:S SENSU-STRICTO CHEZ LES CAPRINS.
------------
=======================================================
Essai thérapeutique avec la terramycine longue action
(ND - PFIZER) et comparaison des trois stratégies d'intervention.
-
TEMOIN
TRAITES
1
Stratégie
1
2
-
2 Type d'intervention
aucune
-
-.-.-- -.--
3 Intervalle moyen entre J* et Jo
5 jours
12 jour:
--_ -
.---.----
4 Effectif total des animaux des
52
animaux atteints
5 Nombre de morts entre J* et Jo
- --____ ----------__~__~~"_~.~~~~~~~~~~
------------
6 Nombre de malades traités
0
-
7 Nombre de morts parmi les animaux
0
1
traités
8 Nombre total d'injections effectuéer
63
41
sec
I
L-----------
l
9 Nombre total de malades (6t5)
16
,,?-
10 Nombre total de morts (7t5)
m
11
-
I
12 M = Mortalité en p.100 (10/4)
3,8
1,3***
0,7**3
~
13 1 = Nombre moyen d'injections ef-
1,5
1,78
fectuées par animal atteint
(8/9)
J* = jour d'apparition du ler cas.
Jo = jour de la lère intervention thérapeutique.

TABLEAU No 5
-_----------* -
------------
:
AFFECTIONS RESPIRATOIRES SENSU-STRICTO CHEZ LES OVINS
_____--_____---_-------------------------------------.
_------------~~~~~~~~~~~~~~~----~~~~~~~~~~---------~--
Essai thérapeutique avec la terramycine longue action
(ND - PFIZER) et Comparaison de trois stratégies d'intervention.
_ _.._ _ . _.
TEMOIN
TRAITES
0
1
2
aucune
précocoe 1 tardive
4 jours
13 jours
3 8
223
653
animaux des troupeaux atteints
6
5
1 3
J"
= Jour d'apparition du ler cas.
Jo
= Jour de la lère intervention thérapeutique.

TABLEAU No 6
------------~ - :
- - - - - - - - - - - - -
Comparaison de l’efficacité de trois stratégies thérapeutiques
avec la terramycine longue action
(ND,~FI~ER) Dans les affections suivantes :
- syndrome pestique chez les caprins.
- Affection respiratoire sensu-stricto chez les carpins et
les ovins.
Stratégie 0 = pas d’intervention thérapeutique
Stratégie 1 = intervention thérapeutique précoce
Stratégie 2 = intervention thérapeutique tardive.

13/
-
- n-oins 21,6 pointsde morbidité soit 58,7 p.1.00 d’amélioration.
- moins 13,6 peints de mortalité, soit 86,l P.100 d’amélioration.
Pour l’intervention tardive, la morbidité n’est pas significativement
diminuée, mais en revanche on gagne 13,8 points de mortalité soit 87,3 p.100
d’amélioration.
Le nombre 1 est égal à 1,73 et 2,04 respectivement.
Ces résultats sont synthétisés dans le tableau 6.-
1. 2. - Interprétations et discussions,
_------_----__---------------
1. 2. 1. - Commentaires généraux
-_____-___----------’
l”).- Dans les conditions de l’essai, les soins étaient dispen&s
gratuitement, ce qui a introduit deux biais :
- Les taux de morbtdité enregistrés dans les lots expérimentaux sont
vraisemblablement surestimés ; les agents ont eu,dans le doute,
t’andance a traiter des animaUX Cpi ne le méritaient peut-être pas.
- Le nombre de traitements effectués pour un animal atteint est éga-
lement surestimé. Un animal ne paraissant pas complétement guéri a
souvent subi une dernière injection (qui aurait pu être économisée).
Ces deux biais, ont
vraisemblablement pour conséquence de sous-es-
timer la rentabilité économique du traitement.
2”).- Il est intéressant de constater que le nombre d’injections pra-
tiqks a été d’autant plus important que l’intervention a été plus tardive :
l’affection plus développée, était plus difficile à combattre.
3”) .- De même la morbidité fut d’autant plus élevée que l’intervention
fut plus tardive : l’affection évoluant plus longtemps sans être combattue à
touché plus d’animaux.
. . ./ . . .

1. 2. 2. - ------------~L------------~~~~----~
Syndrome pest-ique chez les caprins
L’efficacité de la T.M.L.A. dans cet essai n’est pas incompatible avec
une étiologie virale primitive, compliquée de surinfections bactériennes ayant
manifestement une forte part de responsabilité dans la pathogénie.
11 serait intéressant de savoir si une intervention plus précoce
(2 - 3 jours) réduirait encore ces parametres.
La réponse pourrait confirmer ou
infirmer l’hypothèse d’une atteinte primitive virale, puisque alors l’interven-
tion surviendrait durant la phase supposée virale.
L’intervention tardive survient alors que l’évolution de la maladie
est pratiquement terminée , si bien que la mortalité n’est pas significativement
plus faible que dans le lot témoin. La morbidité très élevée dans le lot
trait& au PRODELOV (59,l p.100) nous parait être un artéfact, illustrant le
problème évoqué plus haut : Il est probable que ces agents intervenant en milieu
épizootique, n’ont pas strictement respecté les critères d’appréciation de la
maladie ; prenant en compte des symptôme digestifs n’ayant rien à voir avec la
peste, et vivement sollicités par les paysans toujours impressionnés par l’allure
dramatique des foyers de P.P.R., ils ont abusivement déclarés des animaux
comme atteints, et les ont traités, contrairement aux instructions qui spécifient
bien de ne retenir que les symptômes respiratoires Ce problème est particuliè-
rement net dans ce lot expérimental ou l’intervention était tardive, car les
signes digestifs et respiratoires étaient intriqués et en raison des caracté-
ristiques des foyers de P.P.R. chez les caprins, Il reste cependant impossible
d’exclure complétement, une situation épidémilogique différente de celle du lot
témoin.
Ces constations nous permettent de préciser les caractéristiques de
l’affection classée P.P.R, suivant la terminologie retenue :
- les symptômes respiratoires s’associent aux symptômes digestifs
(diarrhée essentiellement)
- la morbidité est élevée (32,!5 p.100 sans intervention thérapeutique)
- le pouvoir pathogène est élevé (17,8 p.100 de mortalité dans le lot
témoin)
. . ./ . . .

15/
-
- l’évolution pathogénique est rapide (seule l’intervention précoce
permet de limiter la mortalité).
- l’incidence journalière est importante (car seule l’intervention
précoce permet de limiter la morbidité).
Le traitement de ces affections avec un antibiotique à large spectre
est efficace si l’intervention dans le troupeau atteint est réalisée quelque-
jours après l’apparition du ler cas.
1. 2. 3. - Affection respiratoire sensu-stricto chez les
______------- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
caprins.
--_----_
Elles sont ccmbattues efficacement avec la T.M.L.A. ce qui ne surprend
pas, I’étiologie bactérienne de ces affections étant généralement admise.
La terminologie retenue recourvre des affections dont les caractéris-
tiques sont :
- la présence de symptômes respiratoires isolés
- une morbidité élevée (31 p.lCP sans intervention thérapeutique)
- un pouvoir pathogène faible (3,8 p.100 de mortalité dans le lot
témoin)
- une faible incidence journalière puisque l’intervention tardive
diminue pratiquement autant la morbidité que l’intervention précoce
- une évolution pathogénique lente car l’interventionmême tardive
diminue la létalité (lot témoin 12,5 p.100, intervention tardive
4,3 p.100).
Le traitement de ces affections avec un antibiotique à large spectre
limite morbidité et mortalité que l’intervention thérapeutique soit précoce ou
non.
1. 2. 4. - ~-~.i--~~~--
Affections ~--__-________,___--,___________
reselratolres sensu-stricto chez les
ovins.
- - - - -
Le traitement à la T.M.L.A., ri-duit significativement la mortalité
que l’intervention soit précoce ou non, mais la morbidité n’est significative-
ment diminuée que si l’on intervient précocément.
Le retard à l’intervention
. . ./ . . .

16/
-
implique donc qu’un plus grand nombre d’animaux devra être soigné ce qui
risque d’affecter la rentabilité de l’opération.
La terminologie retenue recouvre des affections :
- ou seuls les symptômes respiratoires sont identifiés
- dont la morbidité est élevée (36,8 p.100 sans intervention théra-
peutique)
- au pouvoir pathogène important (15,8 p.100 de mortalité dans le
lot témoin,
- à forte incidence journalière, car seule l’intervention précoce
limite la morbidité
- dont l’évaluation pathogénique est lente, car l’intervention même
tardive diminue fortement la mortalité.
2 o ) . - Analyse économique.
2’ 1. - _--------.
Résultats
La dose moyenne (D) utilisée par injection tous animaux confondus a
été de 2,5 ml.
Les résultats du tableau 7 ont été obtenus en utilisant les formules
développées plus haut ((5.
3.2.2.) @,an;été appliquées aux paramètres du ta-
bleau 6.
Les taux de rémunération sont positifs, sauf dans le cas de la stra-
tégie 2, dans le syndrome pestique chez les qins ;oe qui s’explique bien du
fait du g;and nombre de traitements entrepris et de la faible diminution de
mortalité enregistrée.
Ce dernier résultat appelle cependant les mêmes réserves qu’au
paragraphe 1. 2. 2.
2. 2. - Discussions
------------
2. 2. 1. - ------------,--------1
Taux de rémunération
Ceux-ci sont toujours supérieurs à 200 p.lCC quelque soit l’affection
envisagée et la stratégie retenue, à l’exception de la stragégie 2 dans le cas
. . ./ . . .

TABLEAU 7.- Comparaison des taux de rémunération des fonds engagés dans
_--------
deux stratégies thérapeutiques avec la Terramycina longue action
(ND, PFIZER), dans les affections suivantes :
- Syndrome pestique chez les caprins.
- Affections respiratoires sensu-stricto chez les capr ins et les
ovins.
Zspece
Affection Stratégie Charges Gains en pro- Variation Taux de rémc
*
produit brut de marge
nération
(p.100)
S yndr orne
0
0
0
0
Pestique
1
753
6.720
5.967
792
2
2.104
1.200
-904
-42
:APRINS Affection
0
0
0
0
Respiratoi-
re
1
417
1.500
1.083
260
sensu-strie
to
2
605
1.860
1.255
207
Affection
0
0
0
0
Respiratoi-
OVINS re
1
526
8.160
7.634
1.451
sensu-strie
to
2
1.374
8.280
6.906
502
* Stratégie 0 = pas d’intervention thérapeutique.
Stratégie 1 = intervention thérapeutique précoce.
Stratégie 2 = intervention thérapeutique tardive.

17/
-
du syndrome pestique chez les caprins.
Dans les opérations de développement agricole on considère généra-
lement que si la rémunération est supérieure à 200 p.100, elle sera suffisament
incitatrice pour que l’agriculteur adopte la technique proposée (si elle est
par ailleurs compatible avec ses possibilités financières et matérielles,son
calendrier de travail, etc . ..). En matière d’élevage cette norme n’est pas
déterminée. Dans le cas présent, on peut penser que s’agissant non d’augmenter
une production, mais plutôt de sauvegarder le capital représenté par le troupeau,
le seuil d’incitation soit plus bas.
Il faut également noter que les affections qui font l’objet de cette
étude, surviennent à une époque (Novembre à Mars) k laquelle les paysans dispo-
sent encore de liquidités obtenues grâce à la vente d’une partie de leur récolte.
Ils ont donc alors la possibilité financière d’engager des dépenses (limitées)
pour sauvegarder leur petit bétail qui représentera quelques mois plus tard,
à la fin de la saison sèche, (Juin - Juillet - Aofk) w1 fond de sécurité ali-
mentaire.
2. 2. 2. - __________--------__~~---~~~~~~~
Analyse de la prise de décision
L’examen du tableau 7 indique que la rémunération des fonds est d’au-
tant plus importante que l’intervention est plus rapide, parallèlement les
dépenses engagées sont d’autant plus faibles que la stratégie thérapeutique est
plus précoce. L’intérêt de l’éleveur n’est donc jamais dans l’hésitation,MêL
me dans le cas ou un diagnostic précoce est impossible (symptômes non suffi-
sament établis, impossibilité de raisonner par analogie avec une affection
sévissant dans le voisinage), l’éleveur s’il raisonne en terme de risques, doit
intervenir très rapidement.
Si la question est de savoir, dans le cas d’une atteinte respiratoire
épizootique d’un cheptel caprin, si l’on se trouve en face d’un syndrome pes-
tique dont le pronostic est grave (Mortalité : 17,8 p.100) ou en face d’affec-
tions respiratoires sensu-stricto au pronostic plus bénin (Mortalité : 3,8 p.lCO),
nous pouvons répondre de la façons suivante :

18/
-
1”) .- 60 p.100 de foyers de pneumopathies que nous avons enregistrés
dans cette zone se sont avérés dus à une affection pestiforme,
et 40 p.100 seulement à des affections moins redoutables à
tropisme respiratoire pur.
Compte tenu de ces observations, notre éleveur, s’il se décide
à intervenir précocément aura une espérance de charge,
E (c) = 0,4
Ca t 0,6 Cb,ou Ca représente les charges dans
l’hypothèse optimiste et Cb les charges dans le cas d’une affec-
tion pestiforme.
Le calcul fournit la valeur suivant E (c) = 6#l,6 frs CFA. De la même
façon l’espérance de gain E (g) est égale à Q.tid&frs CFA et l’espérance du
taux de rémunération des dépenses engagées pour le traitement estde~48p.lCO.
2”).- Dans un cas comme dans l’autre il préservera d’autant mieux son
cheptel qu’il interviendra plus rapidement. Et dans l’hypothèse
la moins favorable (P.P.R), une intervention trop tardive sera
inopérante.
2. 2. 3. - Critique des earamètres économiques utilisés.
-----------,L------------------------------
Les calculs qui précédent, s’appuient sur deux paramètres évalués
dans le cadre de l’essai et qui sont susceptibles de varier de manière impor-
tante d’une année à l’autre ou d’une situation à une autre :
- Le co0t du produit utilisé : 80 f/ml, co0t relativement modéré
puisque le projet PRODELOV prend en charge une grande partie des
colts de fonctionnement. Cette situation est représentative de ce
qui existe souvent en zone tropicale ; 1’Etat (ou les bailleurs de
fonds) supportant une part importante des cotks de la politique
sanitaire.
- Le prix moyen d’un animal ,(--= 6.OCO frs CFA. Celui-ci représente
le prix du marché à l’&que de l’essai mais peut varier considéra-
blement d’une année sur l’autre.
. . ./ . . .

19/
-
Il est intéressant de rechercher le prix d’intérêt P, du produit
utilisé, seuil au delà duquel les stratégies thérapeutiques décrites ne sont
plus économiquement rentables. Ce prix, est celui qui annule la variation de
marge Vs ; il est fonction du prix moyen d’un animal
, et est obtenu en ré-
solvant l’équation Gs = Cs pour une stratégie donnée.
Le calcul fournit la relaltion
P =o(s.-K
ou
d S
=
Mo - MS
MS x D x 1
Le graphique 1, permet de représenter cette relation et donne les
valeurs o( 1 (stratégie d’intervention précoce = 11, dans le cas de chacune
des affections étudiées.
Ainsi tant que le prix p du produit, est inférieur à son prix d’in-
térêt P, la stratégie 1 sra économiquement rentable.
Notons que dans l’essai, le prix p (80 frs CFA /ml) du produit est
très inférieur à P, lorsque P est calculé pour un prix moyen des animaux de
6.OCO frs CFA ; Par exemple, dans le cas du syndrome pestique chez les caprins
(pour la stratégie 11, P est égal à près de 9 fois le prix pratiqué du ml de
T.M.L.A.
. . ./ . . .

P
:;p CFA)
Affections respiratoires sensu-stricto
1.236
_-_- -_-----
-
-
-
/

- -
chez les ovins.
I
I
I
Syndrome pestiyue chez 1 es caprins
l
I

287
Affections res$ratoires sensu-stricto
chez les caprins
(F CFA)
P=pcT
-
/ I = prix moyen d ‘un animal
P = prix d’intérêt du produit
GRAPHIQUE 1.- :
_--------
Etude de sensibilité du prix d’intérêt du traitement, par
rapport aux variations du prix moyen d’un animal.

LT 0 N C L U S 1 0 Lï)J
-o-
-o-o-o-o-
Les essais thérapeutiques effectués dans le Sine-Saloum, avec la
T.M.L.A. démontrent l’efficacité de ce produit dans le traitement des affections
respiratoires des petits ruminants, et l’intérêt économique de szn utilisation
pour les éleveurs.
Dans le syndrome pestique chez la chèvre, cette activité de la T.M.L.A.
souligne le rôle pathogénique des complications bactériennes ; en effet une in-
tervention thérapeutique précoce diminue sensiblement la morbidité (moins 12
points) dans cette affection.
Dans les affection reSpirat0ire.S Sensu-Stricto, l'antibiothérapie
améliore de façon très significative le pronostic pour les ovins comme pour les
caprins.
Lorsqu’une épizootie d’affections respiratoires atteint un troupeau
de Petits Ruminants, il est indiqué de proposer le traitement précoce des ani-
maux malades avant que l’affection ne se propage dans le cheptel, ce qui affec-
terait l’efficacité technique et surtout la rentabilité économique de l’inter-
vention.
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

Dl
-O-
//)IBLIOGRAPHI/F
-O-
-------------------_-
-
-o-o-o-o-o-
l.-CHARRAY (J) et Coll.
Les petits ruminants d'Afrique Centrale et d'Afrique de l'ouest.
Synthèse des connaissances actuelles.
Publication I.E.M.V.T. (Décembre 1980).
2.- BENAZEZT (B).
La peste des petits ruminants. Etude expérimentale de la vaccination
Thèse Dot. Vét. Toulouse 1973.
3.- BOURDIN (Pl.
La peste des petits ruminants (P.P.R.) et sa prophylaxie au Sénégal
et en Afrique de l'ouest.
Rév. Elev. Med. Vét . Pays trop.
1973 26 (4) =71a 74a.
4.- CIBBS (E.P.J.), TAYLOR (W.P.),LAWMAN
(M.J.P.)
The isolation of adenoviruses from goats affected with "Peste des
Petits Ruminants" du Nigeria.
Res. Vet. Sci. 1977, 23 (3) 331 - 335.
-
5.- DOUTRE (M.P.), PERREAU (P).
Le portage de Pasteurella sp et de Mycoplasma arginini chez les mou-
tons sains du Sénégal.
Rev. Elev. Med. Vet. Pays trop.
1981, 34 (4) = 365 - 368.
-
6.- DOUTRE (M.P.) PERREAU (PJ.
Le portage de Pasteurella sp et de Mycoplasma arginini chez les chèvres
au Sénégal.
Rev. Elev. Med. Vet. Pays trop.
1983, 36 (1:) = 11 - 14.
7.- LEFORBAN (Y), FAUGERE (O), LANDAIS (E).
Compte rendu des recherches de la première phase du programme "Patho-
logie et Productivité des Petits Ruminants en milieu traditionnel"
(Octobre 1982 - Décembre 1984).
L.N.E.R.V. DAKAR réf 42/virologie Mars 1985.
. . ./ . . .

8.- LEFORBAN (Y), CISSOKHO (SI, THIOUNE (I"I) BO~BZAC' (FI.
Le Syndrome "Peste des Petits Ruminants" chez la chèvre : observa-
tions de foyers et étude expérimentale p
..
L.N.E.R.V. Dakar Réf 70/Virologie Juillet 84.
9.- LEFORBAN (Y), FAUGERE (0).
Programme Pathologie et Productivité des Petits Ruminants en milieu
traditionnel.
Premiers Résultats du suivi sanitaire dans les zx>rrusde Kaymor et Ko1.da.
'4
(Février 1984 - Avril 1985).
L.N.E.R.V. Dakar Réf. 76/Virologie Juin 1985.
lO.-LEFORBAN (Y), CISSOKHO (S), THIOUNE (M).
Note sur les caractères culturaux et la pathogénicité de la souche
P.P.R. V/75/2 de peste des petits ruminants.
L.N.E.R.V. DAKAR
Réf. No 77/VIRO Juillet 1985.
.a-
-.
ll.-PROVOST (A), MAURICE (Y), BORREDOM (Y).
La peste des Petits Ruminants existe elle en Afrique Centrale ?
XLe Session générale du comité de 1'O.I.E.
15 - 20 Mai 1972.
12.-TAYLOR (W.P.).
Sérological Studis Unite the vins of P.P.R. in Nigéria
Res. Vet. Sci 1979.
26
336 - 242.
-o-o-o-o-o-o-o-

NOS REMERCIEMENTS S’ADRESSENT :
- aux laboratoires PFIZER dont la contribution financière a permis
la réalisation de ce travail ;
- aux agents du Programme “Pathologie et productivité des Petits
Ruminants en milieu traditionnel” et du “projet de développement
de l’élevage ovin” qui ont réalisé les observations du-terrain.
- et plus particulièrement au Docteur E. LANDAIS qui a bien voulu
relire ce travail et dont les critiques sont toujours appréciées.
-o-o-o-o-o-o-o-o-o-o-

L.N.E.R.V.
Programne 'Petits Fkminmts"
---_ ACTION (PF;"ET'
'- ‘ . I---
-.- --
I NOM DE L'OBSETWATEUR :
s
---II_ -.- - - - - l
- h
.--~-
--e.__
NbM DE L'ELEVEUR :
VTIJLAGE
.
CoMMuNAurE l3JFALE.
DEFARrcIIENT
---.---.---_
1ESPECEZ~TOUCHEES PAR LAWUQrI:
0vINEsm j---I
aw?INE smm r-1
0vrNEErcAPm -
l
/
(dans ce cas, remplir une fiche d'obsemation
p-w espèce)
--._ ._
--
ESPECE SUIVIE SUR cErl?E I%T-JJ? -
DATE DE LA lère OBSF3VATION (Jl) -
!A!VE DE DEBUT DE LA MALADIE DAMS ClT'T l-sPEc~:
NOMISE DE F!ORTS DEi'PUTS LX DEXT DAW C??y KSiTC1: :
- DEYI'AILLES DE L.4 MAW~F DANS m C:-XCF
.
. - ._ - _

._.-.-.-^ -l--_“_---. .-----.-.. _..- ._- ___--- -_.
~~~~ de nia-
observations
Nolnkm? total YOl-d.)W ?c .rm- ?lOmbl-e de ma- lades remai,-
successives
i ’ ?ru.rr~lnx ~-lc- 1 lades tmi+6:; la&3 ?Wz-rG-
..__---_-
j ’ ~‘q~~‘.rt’ r-IJnr; !
; ,Tl
6s ;i J3
tk à Ji
~cxil.c?Jr '1 > (coul Piil- l-t? 1
(couleur
Nodre Nonibre de
-! <-. ? ‘I :‘!lpwu
1 i-3+3)
C!!c? mrts
guéris
--_ ..--.-
~.- -..u
"7
.mmIIIIp m..
_ .- ..<.F .._.-.------.-------------...----.-----..-----
-___
2/ mux 'lms smEmENT A PAlV.m DE 53 (ne comter ici que les "nouveaux" malades
- -ixaitG$ 3 53 et Lq~;i ne l'avxient pzs &té
au~vant).
En-2 observations
Nombm de TE!- NoYT-lbre de lwi-
lades traités lades retrai-
successives
----.-
à 53
c roul.cur 2 )
53
-.-

_
-_
,Jci
-e.------...----
-----e..-------
-------------
--
-,_..--
--.-“.
3/ MAUX 7'WXES SEIJLTNENT A ?AFTIR DE JC' (ne corr@.er ici que 1-s 'bmeaux" -des
-_---..
traités 2 Jt; d mi. ne 1'~vaien-t pas été
hpravant) 1
.
1--.--.
1
I
--
Nombre de m- Nombre de .m- Wtrc!2 obswvations
lades traités lades retmi-
successives
------_
I
I
---e.--M------. _-. . ._ . -.-
J6
-- -.-- . -. --.-.
_.__
---.--.------<--, . . . . .- _-.
.--.
---...-r.--^----."
J9
------------a-
-------------
_. -_._ - -___ _
------------- -----I----w-
512
-_eT-1-------- w------------
-...-------.m--
---a - --------. /
-'.- _---- I.__ --- -.