VII" JOURNEES MEDICALES DE DAKAR . 11 - 16 ...
VII" JOURNEES MEDICALES DE DAKAR
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11 - 16 JANVIER 1971
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LA RAGE, ANTHROPOZOONOSE VIRALE MAJEURE. QUELQUES ASPECTS
DE LA MALADIE EN AFRIQUE NOIRE - INCIDENCE SUR LA SANTE HUMAINE
par 3. CJ$WU?RON* & M.P. DOUT%E*
Le rapport sur les anthropozoonoses virales d'Afrique noire autres
que les arboviroses, c'est-à-dire essentiellement la rage, était prévu au
programme sous la signature de MM. BOURDIN et BARME. Ce rapport n'ayant pu
être réalisé, il nous a été demandé, au début de ces journées médicales, de
présenter cette maladie. Compte tenu de ce très court temps de préparation,
nous avons essayé de rappeler très brievement dans ce rapport certaines
particularités africaines de cette anthropozoonose majeure, et de préciser
son incidence réelle sur la santé humaine grâce à quelques chiffres.
Depuis 1954, au Laboratoire national de 1'Elevage de Dakar,
2.475 prélèvements d'encéphale
ont é-te analysés pour diagnostic de rage;
1.083 chiens, 55 chats, 24 autres animaux divers, domestiques ou sauvages,
ont été reconnus enragés. Ces prélèvements proviennent du Sénégal, de la
Mauritanie, de la Guinée, de la Côte d'ivoire, du Mali, du Niger, du Daho-
.mey et du Togo.
De même, en Afrique équatoriale, plusieurs dizaines de cas de rage
chez des chiens ÜU des animaux d'espèces diverses sont diagnostiqués chaque
année à Brazzaville, Bangui ou Fort-Larry. Ainsi, bien qu'elle ne revête
qu'exceptionnellement le caractère d'une véritable épizootie, la rage sévit
d'une manière sporadique ou enzootique dans l'ensemble des Etats d'Afrique
noire,
D'un point de vue historique (5) (13) on sait que, à l'époque
de l'arrivée de~=~~~~~~~~~~~~~~~~=~~=vétérinaires
militaires européens
lors de l'époque coloniale, la rage du chien était bien connue des autoch-
tones, qui ne la craignaient nullement car cette maladie passait pour ne
pas être transmissible à l'homme. Les chiens enragés étaient appelés au
Soudan "Oulou Fato", ce qui signifie "chiens fous"; l'habitude fut prise
d'appeler cette rage réputée non transmissible à l'homme "oulou fato", et
le virus responsable, mis en évidence par BOUFFARD en 1912, fut considéré
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+ Docteurs vétérinaires, Laboratoire national de 1'Elevage et de Recherches
Vétérinaires du Sénégal, DAKAR-HANN - I.E.M.V.T. Maisons-Alfort.

comme un virus rabique différent du virus rabique européen classique. Pour-
tant, contrairement à cette thèse, la rage humaine n'était pas à cette époque
aussi exceptionnelle qu'on le pensait. A&nsi CAVASSE en 1912 voit mourir à
Kade, en Guinée, un garde de cercle mordu 41 jours auparavant par un 'oulou
f ato", En 1915, à Fatick au Sénégal, cinq personnes meurent 45 jours après
avoir été mordues par un chien errant. En 1920, c'est un européen de Méké,
au Sénégal toujours, qui meurt de la rage, victime de cette opinion alors
largement répandue que la rage du chien n'est pas dangereuse pour l'homme
lors d'une morsure.
En Afrique équatoriale, nos connaissances sur la rage progressent
avec encore plus de lenteur. En 1922, à Brazzaville, BLANCHARD et LBFROU
rapportent les deux premiers cas de rage canine faisant l'objet d'une obser-
vation sérieuse. Le premier cas de rage humaine est observé et décrit par
LE EIIHAN en 1935.
A la suite d'études approfondies, on sait maintenant que le virus
de 1' "Oulou fato" est un virus rabique authentique, identique en tous points
au virus classique. Selon VAUCEL et SALEUN (13),
seule la fréquence des sou-
ches africaines peu virulentes mérite d'être soulignée.
Du point de vue de l'épizoutologie
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certains auteurs, CHALMEFZ! et
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SCOTT (4) ë?i parFiculier, pensent que l-OUIOU fato'!
constitue cependant
une forme épidémiologique de rage bien différenciée de la rage des rues
classique; observée en Afrique, mais également aux Indes et au sud-est asia-
tique, elle est caractérisée selon ces auteurs par une adaptation très par-
ticulière et plus poussée du virus avec son hôte, adaptation démontrée chez
l'animal par la possibilité d'infection naturelle inapparente et de guérison
totale sans séquelles après une rage clinique. Ces notions sont maintenant
admises par la plupart des spécialistes, depuis les travaus d'ANDRAL et SERIE
en Ethiopie en 1957. Ils ont été confirmés depuis à plusieurs reprises,en
particulier ici même au Laboratoire national à Csrkar par THIERRY (9) (11)
qui a étudié diverses particularités pathogéniques et cliniques de l'affec-
tion au Sénégal.
L'importanae du chien comme porteur chronique excréteur de virus
dans la transmission de la maladie en zone d'enzootie reste cependant à
préciser.
Un problème particulièrement intéressant à considérer est celui
du réservoir animal sauvage du virus rabique. Comme le remarque VAUCEL (13),
"la=~~~~=~~=~~~~~~~~~~~~~=~~~~~~~=~~=~orme
primitive de l,endémic.té
rabique et tous les mammifères étant susceptibles de servir de réservoirs de
virus et d'agents de transmission, on conçoit l'é-cet la complexité du
problème que pose la rage dans les régions de faible densité humaine où le
virus rabique dispose pour sa conservation ou sa dissémination d'une faune
particulièrement riche et varide".
On sait que la rage du chien, vieux vecteur ancestral, trouve son
origine chez certains animaux sauvages infectés chez lesquels le virus survit,
s'entretient et se multiplie selon un cycle naturel. Le réservoir de virus :
est bien connu en Europe et en Amérique:; il est constitué essentiellement
. ./ . .

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par les Mustélidés (hermine, martre, belette, blaireau...) et certains ron.-
geurs (par exemple 1~ chien de prairie de l'Utah (Cypomys parvidens) dont
les populations ont été récemment décimées par des Epizooties meurtrières).
La rage urbaine du chien domestique, mais aussi la rage du renard, du loup,
du skunk,
du coyote, du lynx, ne constituent que des cycles épidémiologiques
aberrants ext&iorisant l'endémicité rabique preexistant? chez les vecteurs
sauvages. Par contre, en Afrique noire, les animaux sauvages constituant le
réservoir du virus de la rage sont encore tres mal connus. THIERRY, au Labo-
ratoire national de l'Elevage, signale l'observation de plusieurs chacals
reconnus enragés, abattus généralement après avoir mordu, dans la région de
Dakar entre 1953 et 1954 (10). Cette rage du chacal coïncidait avec l'sp-
parition d'un véritable foyer épidémique de rage du chien à Dakar. Par con-
tre de 1953 à 1960, toutes ses recherches systématiques de virus rabique
dans le cerveau de divers animaux sauvages s'avérèrent négatives : rat gris
(rattus rattus), rat de Gambie (Cryoetomyjgambianus),
rat palmiste (Xerus
erythropus), civette (civettictis&ive.&),
et chauve-souris frugivores ou
insectivores.
FLEMING en 1872 (8) rapporte un cas de rage chez le rate1 (melli-
vora capensis). En Afrique du Sud, CLUVER en 1927 et SNYMAN en 1940 (8) ap-
p rtent la preuve de l'infection rabique chez la genctte (genetta felina)
et la mangouste jaune (cynictis penicillata). En 1969, ZUMPT (14) montre
que l'apparition de foyer de rage chez ce dernier animal est liée aux ras-
semblements des individus, rassemblements régentés par l'âge et le cycle
sexuel de l'espèce avec un mcaximum en août,
Après ses études épizootologiques et observations cliniques,
THIERRY pense qu'on peut suspecter divers rongeurs sauvages (crioetomys
ggambianus tout particulièrement) d'être des réservoirs de virus naturels,
mais il ne peut malheureusement apporter de preuves décisives. A l'Institut
Pasteur de Dakar, de 1965 B 1969, BRES, ROBIN et CHAIW3ON (2) inoculent au
souriceau les glandes salivaires de plus de 7000 chauve-souris (insecti-
vores pour la plupart) capturées au Sénégal, sans jamais parvenir à isoler
un virus rabique.
Des études complémentaires s'avèrent donc indispensables pour
éclaircir ce point fondamental de l'épidémiologiti de la rage chez les animaux
sauvages. Ainsi en Afriq,ue noire, selon la virulence des souches considérées,
la rage peut exister sous plusieurs formes dpidémiologiques. La première, et
la plus importante numériquement, est constituée par la rage dite "des rues"
OU
"urbaine" bien qu'elle soit d'origine essentiellement rurale. C'est la
rage du chien domestique, accessoirement du chat, avec ses caractères bien
connus : faible densité géographique, diffusion rapide, traçante, Cette rage
est fréquente en brousse. Du point de vue clinique, la forme furieuse est
la plus observée. Une d uxième forme épidémiologique est constituée par la
rage de type 'Oulou fato". L'évolution rapide vers la forme paralytique est
très fréquente comme l'avait noté THIERRY et aboutit le plus souvent à une
rage mGe. Certaines formes frustres ou inapparentes, provoquées par des virus
peu virulents, peuvent évoluer vers la guérison. La mortalité n'est pas cons-
tante; CHALMERS et SCOTT l'estiment à 7Cj p.100.
. ./ .,

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En résumé, la rage en Afrique :noire reste surtout du type clas-
sique de la rage des rues du chien dome&ique.
On n'observe pas encore de
signes d'une poussée de la rage sauvage 'de type sylvatique observée 2.
l'heure actuelle partout ailleurs dans le monde et dont l'évolution est
suivie en France combien attentivement par de nombreux spécialistes méde-
cins et vétérinaires z ATANASIU, GAPET, ,JOUBlBT, LUCAS, et tout récemment
GOFET et ses collaborateurs (7).
Sur la symptomatologie de la rage animale, nous serons très
brefs* Les observ~~f~~~=~~f~~~~~~=~~~~~~~~~~=~~~=~~~ticularités
discutées 'du
sujet de la virulence variable des souches africaines. Il faut noter surtout
le caractère excessivement protéomorphe de l'infection rabique africaine, la
fréquence des formes frustres, ou encore des formes paralytiques pharyngées,
le très classique 'os dans la gorge" qu'on s'évertue à extraire, qu'on ne
trouve pas et qui aboutit au traitement <complet préventif du clinicien peu
averti.
Du point de vue diagnostic,
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deux facteurs viennent compliquer
les recherches, Ce sont d une part les difficultés d'expédition de certains
prélèvements au laboratoire dans de bonnes conditions de rapidité. La plu-
part des prélèvements mettent 6 à 10 jours pour nous parvenir: on a noté
jusqu'à 35 jours et 39 jours de voyage. D'autre part, ce transport se fait
une bonne partie de l'année dans des conditions climatiques très sévères.
L'examen histologique ou biologique des prélèvements n'en est pas facilité,,
Les fragments d'encéphale que nous recevons ne sont jamais très frais; leur
putréfaction est fréquente, ce qui rend impossible l'examen par fluorescence
(1). Ces longs voyages se traduisent par une baisse de titre en virus aboutis-
sant souvent a une perte totale de virulence et à la survie des souris ino-
culées. C'est dire la difficulté de certains diagnostics et l'intérêt de
rechercher les signes génér;îux d'encéphalite en l'absence de corps de Négri
pour orienter le diagnostic.
Pour vérifier la qualité de ntis examens, nous nous sommes livrés à
un travail statistique portant sur l'ensemble des prélèvements reçus dans
notre laboratoire en provenance du Senégal, de Haute Vol-ta, de la Côte
d'ivoire et du Togo, pour la période s'étendant du ler janvier 1965 à no-
vembre 1970, soit presque 6 ans.
Sur 765 prélèvements, on note tig6 chiens dont 319 positifs
(53 p.lOO), 105 chats dont 8 positifs (7,7 p.100) et 64 animaux d'espèces
diverses dont 10 positifs (moutons, bovins, ênes, phacochères, antilopes,
etc...).
Sur 759 prélèvements analysables, 731 permettent une étude histo-
logique et biologique complète. Sans entrer dans le détail, disons que :
l"/ pour 87 p.100 d'entre eux, les résultats de l'analyse histologique
et biologique sont concordants dans le sens de la positivité ou de la
négativite.
.* / . .
.__..
^
---
- -..
. . -

5
2"/ pour 13 p.100 d'entre eux, il y a discordance entre les résultats
de l'histologie et ceux de l'inoculation.
On note encore que, sur un total de 316 animaux reconnus enragés
après un examen complet (histologique s-t biologique), 62 d'entre eux n'ont
pas présenté de corps de N&gri. Si l'on excepte 16 animaux abattus, chez
lesquels la mort a pu intervenir avant :La négrigénese, on peut considérer
que 46 animaux sont morts naturellement de la regc sans avoir présenté de
corps de Négri, soit 14,5 p.100. Ce pourcentage est parfaitement en accord
avec les chiffres de 10 à 15 p.100 retenus par les txperts de la rage du
Comité de l'Organisation mondiale de la Sant 6 dans leur rapport technique
no82 en 1954. TUSTIN et SMIT (12) en Afrique du Sud, à l'occasion d'une
étude très détaillée, trouvent 33 p.100 d'animaux dépourvus de corps de
Négri, dans les mêmes conditions d'observation. CE: pourcentage très éloigné
du nôtre méritait d'être cité.
L'incidence de la rage animale et surtout de la rage du chien sur
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la santé hurnai~e-es~-trop-co~-~~ü~-~~ïe
nous nous y étendions longuement.
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--me--
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Chez lf?%rne, lc pronostic est malheureusement toujours fatal. La contami-
nation, accidentelle ou professionnelle,, est presque toujours directe, plus
rarement indirect&. Qu'il nous soit permis de citer pour l'anecdote le cas
de ce postier malgache gourmand qui goûte à plusieurs reprises la glycérine
qui s'écoule d'un paquet postal écrasé contenant un prélèvement rabique,
croyant que c'était du miel; il meurt de rage, alors que l'enfant mordu par
le chicn dont le cerveau faisait l'objet du prélèvement survit après un trai-
tement retardé de 15 jours. Ces cas de bris de flacons parfois suivis de la
mise en traitement d'un fort contingent de postiers, de plantons ou de per-
sonnels du laboratoire, arrivent fréquemment à Dakar, mais sans conséquences
graves & ce jour, heureusement.
Pour cssayw de donner une id& chiffrée de la rage humaine en
Afrique noire, nous citerons tout d'abord une communication dc DIOP MAR,
BARME, CHAMBROIJ et REY (6) qui, au cours; des cinq cicrnièrcs annéts, décri-
vent lbs six cas authentiquamcnt sénégalais d-iL rage humaine qu'ils ont été
amenés & observer ,au ctntre hospitalier univwsiteiro
dc Dakar. Citons éga-
lement la communication de BOURGEADE 6t PAYET qui rc;latEnt 12 cas de rage
en C&e d'ivoire (3).
Sur notre demande, les Directeurs des Services de Santé du Sénégal,
du Niger, du Dahomey, du Mali, du Togo et de Mauritanie nous ont très aima-
blement communiqué les chiffrés récents des cas de ragt; recensés officie-l-
lement dans leurs états respectifs. Qu'ils soient remerciés. Voici ces chif-
fres :
Mauritanie : aucun cas déclaré
Niger
: 3 morts depuis les 5 dernières années
Sénégal
: 12 morts depuis les 5 derni&ws années
Dahomey
: 17 morts depuis les 7 dernières années
Togo
: 29 morts depuis les 5 dernières années
Mali
: 30 morts depuis les 5 dernières années
., / . .
-.-.
-.

6
Ces chiffres montrent, mieux qu'un long commentaire, quel triste
et douloureux tribut la maladie prélève sur les populations citadinus et
rurales d'Afrique noire.
En conclusion, nous espérons qui ces qwlques chiffrés et obser-
vations vous auront aidés à vous faire une idée plus précise de In rag?
animale 6n Afrique noire et de son inci.dence réelle sur la santé humaine.
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