MINISTERE DE L’AGRICULTURX INSTITUT SENEGALAIS DE...
MINISTERE DE L’AGRICULTURX
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCJXES
AGRICOLES (1.S.R.A)
DIEUXTION DES RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
LABORATOIRE NATIONAL DE LELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINMS
DAKAR-HANN
ATELIER D’ELABORATION DU PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA BILHARZIOSE
DANS LA REGION DE SAINT- LOUIS .
DU 25 AU 28 MARS A SAINT- LOUIS
SITUATION MALACOLOGIQUE DANS LE BASSIN DU FLEUVE SENEGAL
ET LE LAC DE GUIERS
OUMAR TALLA DIAW *
REF. No &l / PATHO. ANIM
Mars 1996
( * ) Service de Parasitologie L. N. E. R. V. / 1. S. R. A. B. F’ .2057 -Dakar -Hmn Sénégal

RESUME
Les modifications écologiques ainsi que le d6veloppement de l’irrigation et des aménagements hydro-
agricoles intervenus ces 10 demières années dans le bassin du fleuve Sénégal, ont crée des conditions
favorables à l’installation et à la prolifkation des mollusques d’eau douce hEites intermédiaires de
trématodoses humaines et animales .
Ainsi on assiste pendant ces 5 dernières années à un dkveloppement considérable et à une extension
de la bilhartiose urinaire et intestkale .
Des enquêtes malacologiques tout le long du bassin du fleuve ont permis d’identier les principaux
mollusques hôtes intermédiaires et d’étudier leur rôel epidémiologique dans la transmission de la
bilharziose .
Des su5i.s ponctuels au niveau de certains foyers de bïlharziose ont aussi permis d’étudier l’évolution
des mollusques et de préciser la dynamique de la transmission .
Toute ces données sont indispensables et fondamentaLes dans l’élaboration d’une stratégie de lutte
contre la schistosomose .
Mots Clés
Mollusque . Buhnus . Biomphalaria . Bilharziose . Transmission . Role épidémiologique .
Lutte . Bassin du fleuve Sénégal . Région de Saint-Louis . Sénégal .

ATELIER D’ELABORATION DU PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LABILHARZIOSE
DANS LA REGION DE SAINT LOUIS DU 25 .AU 28 MARS 1996 A SAINT LOUIS
SITUATION MALACOLOGIQUE DANS LE BASSIN DU PLEUVE SENEGAL
ET LE LAC DE GUIERS
OUMAR TALLA DIA!; L N 1’ R.V. / I.S.R.A.
B.P. 2057 Dtii
INTROIXJCTION
Les bilharzioses sont des affections parasitaires dues à des trématodes du genre Schistosoma (,Y.
haematobium pour la bilharziose urinaire et S. mansoni pour la bi%arziose intestinale) Ces trématodes
ont un cycle biologique trés complexe nécessitant le passage obligatoire par un mollusque d’eau douce
Pulmoné Basomatophore . Ces affections sont dites “m.aladies hydriques” car l’eau demeure
indispensable pour le cycle du schistosome et constitue un élement essentiel dans l’épidemiologie de ces
parasitoses (le mollusque vit ans Peau ,y emet ses furcocercaires infestantes et la transmission à
l’homme se fait aussi dans l’eau ) . .
La connaissance de la biologie , de l’écologie ,de la systématique , de la répartition géographique et du
rôle épidémiologique de ces mollusques hôtes intermédiaires s’avère nécessaire pour toute lutte contre
ces bilharzioses . .
Les enquêtes parasitologiques menées ces dernières années ( de 1989 à nos jours ) tout le long du
bassin du fleuve Sénégal et le Lac de Gui&s ont montré une nette évolution des bilharzioses . On
assiste à une extension de la bilharziose urinaire avec naissance de nouveaux foyers tant au niveau du
delta et du Lac de Gui&s que dans la Vallée . Le ftit le plus marquant est l’émergence de la bilharziose
intestinale en 1989-90 à Richard-Tell ,affection jamais signalée dans cette zone et constitue ainsi le
premier foyer au niveau du delta et du Lac de Guiers .Depuis cette date la bilharziose intestinale n’a pas
cessé de progresser et se propage ainsi dans le délta et tout autour du Lac de Guies .
Le bassin du fleuve Sénégal et particulièrement le delta,est le siège de nombreux amenagements
hydro-agricoles , on assiste à une multiplication des périmètre irrigués ( création de nouveaux et remise
en état d’anciens ) . En 1986 , le barrage de Diama est venu renforcer ces ouvrages et en arr&ant la
remontée de la %ngue sa&” au niveau du delta ,il a augmenté la quantité d’eau douce et l’a rendue
permanente . Son fonctionnement a entrainé un changement progressif des qualités physico-chimiques
de l’eau le long du fleuve Sénégal et au niveau du Lac de Guièrs.
Tous ces bouleversements écologiques ne sont pas sans relations avec ces évènements
pathologiques intervemts ces dernières années ( développement des tématodoses humaines et animales
qui ont connu une explosion sans précédant ).
En effet ces modifications de l’environnement ont crée des conditions favorables à la proli&ation des
mollusques hôtes intermédiaires .En 1989-90 on assiste à une pullulation des mollusques
partiwliérement les Puhnonés Basomatophores : Lymnuea nataiensis ; Bulinus truncutus ; B.
giobosus ; Biomphalariapfei$ri
qui colonisent tous les points d’eau
Cette explosion de population malacologique est plus nette pour Biomphdaria pfez#èri qui pullule
dans le Lac de Gui&s , et dans le delta au niveau des marigots , des canaux d’irrigation et drains de la
Compagnie Sucrière Senégalaise et des autres p&imètres irrigués ..Jusqu’à cette date ( iYû&89 j ce
mollusque n’a été signalé qu’à Dakar-Bang0 (delta ) et à Keur Momar Sarr ,Ngnit et Mpack ( Lac de
Gui&s ) et ce en trés faible quantité pendant plusieurs prospections (de 1977 à 1985 )

ENQUÊTES MALACOLOGIQUES
1) Enquête malacologique à Richard-Tell
En 1990 et 1991 des enquêtes malacologiques ont eté effectuées à Richard-Tell en relation avec
l‘épidémie de bilharziose intestinale (1989-90) afin d’étudier la faune malacologique , d’évaluer son
abondance ,sa distribution Je rôle épidémiologique des difhkents mollusques et de préciser les sites de
transmission .
Les principaux mollusques récoltés sont Buiinus truncatus et Biomphalaria pfeifseri , ce dernier étant
l’espèce dominante , colonise tous les systèmes épidémiologiques aquatiques de Richard-Toll ( Fleuve ,
Marigot Taouey , Canal Taouey , Canaux d*irrigation et drains de la C.S.S ) .BiomphaZaria pfei$eri est
présent dans tous les points d’eau avec de trés fortes densité (50 à 500) , des taux d’tiestation trés
élevés (0 à 60% ; parfois 100% à certains sites ) et la transmission se fait dans tous les systèmes .
La situation malacologique est alarmante de par l’abondance des Biomphaiaria ,leur distribution et par
les taux d’infestation et la charge parasitaire jamais égalés en Afrique .
2 ) Enquête malacologique à Mbodienne
A la suite de l’épidémie de bilharziose urinaire à Mbodierme ( delta ) une enquête malacoogique a été
entreprise afin d’identifier les mollusques et d’étudier leur répartition et leur rôle épidémiologique dans
la transmission .
A Mbodienne les principaux points d’eau sont constitués par le marigot du Lampsar et par le canal
d’irrigation de la SAED ,qui longe tout le village. Ce canal tout prés des habitations est fortement
fréquenté par la population ,
Les principaux molhtsques récoltés sont: BiomphaEaria ,pfezjêri , Bulinus gk&osus , B. trmncatw et.
B. forskuhï. B. giobosus est ici l’hôte intermédiaire de S. haematobium et responsable de la
transmission de la bilharziose urinaire à Mbodienne .
Lors des premiers sondages , B. globosus était dominant au niveau du canal ,point d’eau au niveau
duquel se fait la transmission de la biibarziose . Les autres mollusques y sont rencontrés mais en petit
nombre . Au niveau du marigot les Biomphalaria sont les plus nombreux ,ils coexistent avec quelques
rares B. globosus .
3 ) Enquêtes malacologiques dans le reste du bassin du fleuve Sénégal
De nombreuses enquêtes malacologiques sont effectuées tout le long du bassin du fleuve depuis
1977 et elles ont permis d’identifier les principaux mollusques qui interviennent dans la transmission des
trématodoses humaines et animales .Ces enqu&es ont été réactualisées en relation avec les
bouleversements écologiques intervenus dans le bassin afin d’apprécier cette évolution malacologique., .
Globalement depuis l’avènement du barrage de Diama et des amènagements hyuI.u-agsiwi~s
,UII
assiste à une prolifération des mollusques Pulmonés Basomatophores colonisant presque l’ensemble des
points d’eau. On observe de fortes densités de mollusques, des taux d’infestation trés élevés avec
souvent de fortes charges parasitaires .
Les pricipaux mollusques rencontrés au niveau du bassin du fleuve Sénégal sont : BuZinus truncatus ,
B. globosus , B. senegalensis , B umbiiicatus , B. forskalii et Biomphalaria pfe#eri . . Des études sur
le terrain et au laboratoire ont permis d’établir leur distribution géographique et leur rôle
épidémiologique dans la transmission de la bfiarziose :

- Biomphuîaria pfe@èri inféodé au niveau du delta et du Lac de Guiers , intervient dans la
transmission de la bilharziose intestinale à S. mansoni .Il n’est pas encore rencontré dans la vallée . Une
surveillance s‘impose .
- BuZiPzus ~r~.~catus est tres répandu dans tout le bassin mais est plus abondant au niveau du delta et le
Lac de Guiérs .Pour le moment il ne semble pas intervenir dans la transmission de la bilharziose alors
qu’il est l’hôte principal de 5. haematobium dans les pays voisins de la sous région . Une plus grande
attention doit être accordée à ce mollusque et assurer une surveilance à ce phénomène car l’introduction
d’une souche compatible aurait des consequences dramatiques .
- 3uEinu.s giobasus se rencontre dans tout le bassin mais il est plus fréquent et abondant dans le delta
( marigots , mares , fleuve et systémes irrigués ). Il intervient dans la transmission de S.huemutobium.
( foyers de Lampsar , Ballou, Mbodime , etc )
-BuZinus umbilicatw ,restreint dans la vallée (Podor , Matam et B&el ) ,il intervient dans la
transmission de S. htzematobium,
-Bdinus senegalensis ,se rencontre dans tout le bassin mais il est plus fréquent et abondant au niveau
de la vallée . Il intervient dans la transmission de S. haemtztobium .
- Bulinus forddii est rencontré dans tout le bassin ,il n‘a aucun role épidémiologique dans la
transmission de la bilharziose .
Ce sont là les principaux mollusques intervenant dams la transmission de la bilharziose le long du
bassin du fleuve Sénégal Des études ponctuelles et focalisées seront faites en fonction des besoins
épidémiologiques et / ou de lutte .
Cependant il y’a une certaine dynamique dans cette distribution géographique des mollusque et une
6volution dans leur rôle épîdémiologique . C’est pourqu’oi une surveillance malacologique constante et
régulière est necessaire surtout dans ces zones où les conditions écologiques changent sans arret .
SUIVIS MALACOLOGIQUES
Ces enquêtes réalisées au niveau de ces di&érents foyers sont ponctuelles et trés limitées, elles ne
permettent pas d’étudier la dynamique de la transmission ( dynamique des populations des mollusques
II abondance et infestation , variations saisonnières, transmission, etc ) .
C’est ainsi dans le cadre du Programme ESPOIR ” Lutte contre les bilharzioses dans la région de
Saint-Louis ” et en relation avec les foyers de bilharziose urinaire et intestinale dans le Delta et le Lac
de Guiers ,qu’il a été entrepris un suivi malacologique au niveau des différents points d’eau à Richard-
Tell et à Mbodienne .
Ce suivi a pour objectif d’étudier l’évolution des mollusques hôtes intermédiaires ( abondance et
infestation ) et la dynamique de la transmission . Ces dormées sont fondamentales dans toute stratégie
de lutte contre la schistosomose et particuJ.iérement dans le volet malacologique .
1) Suivi malacologique à Richard-Tell
A Richard-Tell 32 sites reparus au niveau des 4 systémes kpidémiologiques aquatiques ( le fleuve , le
marigot Taouey , le canal Taouey ,et les canaux d’ irrigation et drains de la Compagnie Sucrière
Sénégalaise C.S .S.) sont prospectés régulièrement tous les 15 jours .
Les résultats de ce suivi depuis avril 1992 jusqu’en décembre 1995 montrent :
-Une certaine saisonnalité en relation avec la tempkrature de l’eau :les biomphalaria sont plus
abondants dans la période allant de Mai à Aout , où les températures sont plus élevées ( 23 à 30 Oc) ,
,alors que leurs taux d’infestation les plus élevés sont observés entre Octobre et Février , période où les
températures sont plus basses (période plus fraiche ) .

Cependant les plus grands nombres de biomphalaria infestés sont observés durant les périodes chaudes
- les biomphalaria sont plus abondants que les buhns dont Bdinus truncatus est l’espèce dominante,
- tous les systèmes épidémiologiques sont colonisés par ces mollusques particulierement Biompharia
pfez@kri et participent à la transmission de la bilharziose intestinale à Xmansoni .
- les taux d’tiestation varient d’un mois à l’autre et d’un site à un autre , mais la transmission de la
bilharziose intestinale a lieu toute l’année et dans tous les systèmes épidkmiologiques .
2 ) Suivi malacologique au niveau du Fleuve Sénégal ( zone de Richard-Toll )
Au début de l’épidémie de bilharziose à Richard-Tell en 1989-90 ,les premiers sondages
malacologiques au niveau des différents points d’eau ( marigot Taouey , Canal Taouey et canaux
d’irrigation de la C. S. S. ) avaient montré une forte population malacologique ( biomphalaria et bulins )
alors que celle ci etait trés faible , presque nulle au niveau du fleuve ( quelques bulins et de trés rares
biomphalaria ) .
Avec l’évolution des populations malacologiques et les risques d’extension de la bilhartiose , un suivi
malacologique mensuel a été initié au niveau de 10 sites répartis tout le long du fleuve dans la zone de
Richard-Toll .
De juillet 1994 à décembre 1995 , les premiers résultats montrent une colonisation progressive du
fleuve par les mollusques ,partiwlièrement BiomphaZaria pfe@èri , Buîinus globosus , B. truncatus et
Lymnaea natalensis . Pour les biomphalaria , d’un site à l’autre ,les densités varient de 0 à 400 / homme
/ heure , ils sont plus abondants que les buhns et ont un taux d’ulfestation global de 50%..
Cette colonisation du fleuve est effective et des biomphakuia ont été récoltés sur les côtes
Mauritaniennes . Ce phénomène mérite une grande attention concernant la multiplication des zones de
transmission et l’extension de la bilharziose dans d’autres zones via le fleuve .
- c’est entre Mai et Aout , période où les mollusques sont les plus abondants ,et c’est à cette même
periode qu’ils sont les plus infestés .
3 ) Suivi malacologique à Mbodienne
En relation avec la bilharziose urinaire à Mbodienne un suivi malacologique est initié au niveau du
marigot Lampsar ( 3 sites ) et du canal d’irrigation ( 5 sites ) qui sont les seuls points d’eau du village .
Les premiers sondages malacologiques au début de l’épidémie de la bilharziose urinaire avaient montré
que la transmission se fais;ait essentiellement au niveau du canal qui hebergeait l’ensemble des Bulinus
globosw hôtes intermédiaires . Les populations de Biomphalaria pfeisferi étaient faibles et localisées
au niveau du marigot .
Depuis juillet 1994 ,le suivi mensuel a montré :
- une colonisation du canal par les biomphalaria et que ces derniers sont infestés ( 50 à 75%) et
qu’ils interviennent dans la transmission de 3. mansoni .
- une forte colonisation du marigot par les biomphalarîa , ils sont fortement tiestés ( 50 à 80% )
m une colonisation progressive du marigot par BuliMus globosus et que ces derniers sont aussi
infestés avec S. heamatobium ( 20 à 50%) .
- A Mbodienne la transmission de la bilharziose urinaire et intestinale est bien effective et a lieu
aussi bien dans le canal que dans le marigot .EUe est périodique au niveau du canal (à sec pendant 3 à 4
mois en fonction du cakndrier cultural ) , alors que celle au niveau du marigot est continue toute
l’année (c’est de Mai à Aout que les mollusques sont plus abondants ,et c’est la période où ils sont les
plus infestés ).

Le taux d’infestation des biomphalaria reste éleve (moyenne de 75% ) il est le même aussi bien dans
le marigot que dans le canal ,alors que B.globoms a un taux d’infestation plus élevé dans le marigot
(53%)quedanslecanal (20%).
.On assiste à une nette colonisation du marigot et du canal par les biomphalaria qui semblent
prédominer les bulins , entrainant alors une extension plus rapide de la bilharziose intestinale . .
Les deux systèmes épidémiologiques interviennent tous dans la transmission des deux bilharzioses,
urinaire et intestinale.
-Une stratégie de lutte peut être dégagée en fonction de l’écologie et du fonctionnement de ces
points d’eau .
CONCLUSION
Ces suivis malacologiques sont d’un grand interet , ils ofknt des données importantes pour
établir une stratégie de lutte.
Au niveau des autres foyers le long du bassin une étude malacologique plus fine doit être entreprise
pour mieux préciser les hôtes intermédiaires J leur distribution ,évolution et leur rôle épidémiologique .
Tous ces problèmes d’enquête et de suivi malacologiques pourront être revus en détail et être intégrés
dans le programme de lutte et les plans d’action au niveau des districts en tenant compte de la spécificité
écologique et malacologique de la dite zone .
Une surveillance malacologique doit être instituée au niveau de tout le bassin du fleuve Sénégal
surtout en relation avec tous ces projets de valorisation ( :Remise en eau des vallées fossiles , Canal du
Cayor , etc ) . Ceci est d’autant plus urgent que l’alimentation en eau de tous ces projets se fait à partir
du Fleuve à travers le Lac de Gui&s ( par la digue de Keur Mon-w Sarr ) . Ainsi ces ouvertures
entraîneraient d’importants risques de colonisation de ces ouvrages par les mollusques et d’extension de
la bilharziose humaine et des trématodoses animales depuis le Lac de Gui&s jusque dans tout le reste
du pays .,
Cette surveillance régionale s’impose et se justifie , elle doit s’intégrer avec toute la considération
‘requise dans un programme national de lutte pour un développement durable .