DONNEES POUR LE PROJET ELEVAGE DE CARITAS -...
DONNEES POUR LE PROJET ELEVAGE
DE CARITAS - SENEGAL
J.P. DENIS
janvier 1977
INTRODUCTION/
li$
CARITAS- SENEGAL, en vue d'améliorer la condition paysanne, avait
mis en place, dans un premier temps, des structures pour le déve-
i"
loppement du maraîchage. Ce projet portait sur 36 villages. A l'heu-
d
re actuelle 10 villages ont été développés.
f
/
Cependant les options choisies se sont avérées lourdes et
onéreuses à mettre en place et un problème de commercialisation est
apparu. Aussi, par souci de diversification et d'allègement des
structures déjà en place, CARITAS-SENEGAL a décidé d'introduire
dans ces actions des thèmes d'élevage.
Dans un premier temps des opérations de type embauche peu-
vent être entreprises sur des bovins ou des ovins. Les problèmes
de commercialisation doivent être réglés à des prix très concurren-
tiels afin d'inciter les éleveurs à persévérer dans ce type d'em-
bouche au delà de la première année.
Dans un second temps une amélioration réelle de l'élevage
doit être apportée, amélioration qui doit se situer au niveau ali-
mentaire et au niveau génétique.
Sur le plan alimentailre, les sous-produits seraient utilisés
de façon poussée, mais une complémentation (minéraux, graine de
coton, cultures fourragères) serait nécessaire pour permettre une
amélioration sensible des conditions alimentaires.
L'amélioration génétique s'effectuera en fonction des per-
formances enregistrées notamment après l'amélioration des conditions
alimentaires. Dans un second temps 1"utilisation de taureaux amélio-
rateurs sera envisagée.
Dans l'étude qui va suivre nous donnerons un aperçu des
troupeaux dans la zone considérée, puis nous étudierons les problè-
mes alimentaires et les moyens de les solutionner, ainsi que les
problèmes d'habitatdes animaux.
A la suite de cette étude nous pourrons évaluer le coût de
cette opération, qui sera ramenée au niveau de 5 villages, du fait
de moyens financiers faibles. A l'intérieur de ces villages, l'ex-
périmentation ne porterait dans un premier temps que sur un nombre
limité d'animaux (14% des animaux par exemple, soit environ 200
bovins et 100 ovins).
. . ./ . . .
A, Données techniques concernant les troupeaux de la zone .-
Pour les 26 communes considérées, le nombre de bovins est
nviron 6300 et le nombre d'ovins de 2400.
.: '. ,'
,
24 villages ont des bovins, et le nombre de bovins par
st d'environ 243.
< ,I.
.
Le nombre d'ovins par village est d“environ 92. ,'
'. : '
‘.
Etant donnés les moyens limités'de CARITAS, l'expérimentation
'VdG'psojet,s'est
porté sur 5 villages, qui sont :
ioukh Fissel, Ndioukh, Keur Yérim, Louly Zenbenié et
*
,Les effectifs de ces villages sont donnés dans'le tableau
.ci-d'essous :
#
C
.
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400
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3
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roi@ Awr i 2$3 / 3187 ! 334 ; 3
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1
- 3
- Problèmes alimentaires -
,,'
Les aliments disponibles ou susceptibles d'être utilisés
sont : . Fane d'arachide
. Graine de coton
. Cultures fourragères pérennes ou annuelles
1'
Nous allons étudier séparément les besoins d'entretien et
de production des bovins.
1) - Besoins d'entretien -
Ils sont de : 2,7
uF ( quotidiennement
15* g de 'l.AD ( r‘ar animal de
15 CJ
Ca (-
L2,59
P
( 250 kgs poids vif.
La valeur nutritive des aliments disponibles est la
suivante :
U F'
M'A D
C a
P
Fane d'arachide
0,45
60
10,l
1,2
Graine de coton
1,lO
a5
or2
310
Panicum
0,60
75
2,5
3,0
maximum
On peut utiliser soit la fane d'arachide, soit les
plantes fourragères à raison de 4 kq/j/animal.
Les besoins couverts seront alors les suivants :
Fane d'arachide
Panicum maximum
4 x 0,45
60
= 1,8
240 UIT
4 x 0,60
= 2,4 U F
4 x 10,l
= 40,4 g MAD
C a
4 x 75
= 300 g M A D
4 x 1,2
= 4,8
g
4 x 2,s
= 10 q C a
J
4 x 3,0
1 2 q P
Ces deux rations couvrent les besoins d'entretien du point
de vue MAD.
Seule la ration à base de panicum est équilibrée du point
de vue UF.
.
.
/
.
a..
I”
^
-..““------*1_-
-
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---.
. ..- .__ _.__
- 4
Des différences importantes de MS et de rendement carac-
térisent ces deux cultures.
Avec la fane d'arachide : 1 kg J!dS correspond à 1,14 kg
matière verte.
Avec le panicum . . . . . . . : lkg MS correspond à 5,00 kg
matière verte.
Il se pose donc un problème de récolte et de stockage plus
important pour le fourrage vert (environ 5 fois plus de stocks).
Le rendement de la fane d'arachide est d'environ IT MS/ha
tandis que celui du panicum est d'environ 40T MS/ha.
Les besoins totaux annuels pour nourrir 1 animal sont de :
4 x 365 = 1460 kg = 1,46 T.
La surface disponible par animal devrait donc être d'environ
1,5 ha de fane d'arachide ou de 365 m2 de panicum, ce qui repré-
sente, si l'on veut étendre cette mesure aux 6300 bovins, 9198 ha
de fane d'arachide ou 230 ha de panicum.
Le complément minéral qui sera apporté sera du type :
polyphos............
25%
phosphate bicalcique 25%
C+e*
urée . . . . . . . . . . . . . . .
10%
sel . . . . . . . . . . . . . . . .
40%
dont le coût est de : 53,58 F/kg.
à raison de 100 g/j animal, cela
représente 36,5 kg/an/animal,
soit environ 2000 F/an/animal..
La quantité mensuelle nécess:di.tc: est de :
30 x 0,l x 6300 = 18900 kg
'# 19 T (pour l'ensemble de la zone)
soit 4,75 T polyphos
4,75 T phosphate ~
1,90 T urée
3,60 T sel.
Le coût mensuel de ce complément sera,pour l'ensemble de
la zone de :
19.000 x 53,58 #
1.050.000 F/mois.
l_l-
D'après tout ce qui précède la ration à base de culture
fourragère couvre à peu près les besoins d'entretien. Afin d'amelio-
rer la production des animaux il convient de leur distribuer un
complément de production, de type graine de coton.
.
.
/
.
a.,
- 5
La ration de base, avec 4 kg de panicum fournit :
2,4 UF et 300 g MAD ,
pour des besoins d'entretien de
2,7 UF et 150 g MAD . Le solde est donc de :
-0,3UF et
+ 150 g MAD.
2)
- Besoins de production -
Pour produire 3 litres de lait par jour, il faut :
0,40 x 3 =
1,2 UF
60 x3 =
180 g MAD.
1,l y a donc nécessité d'obtenir 1,5 UF et 30 g MAD.
L'utilisation de 1,5 kg de coton couvrira les besoins
(avec même un excès de MAD).
Un problème de stockage se posera au niveau des graines de
coton et les réserves pourront être reconstituées tous les mois.
La consommation mensuelle sera de :
1,5x30x6300 =
284 T de graine de coton, soit un
volume de 184 m3.
La construction de la coopérative nécessiterait un coût
estimé de 50.000 F/m2, pour une surface totale de 312 m2, soit :
15.600.000 F.
Le plan de cette coopérative est donné ci-apres
.
.
/
.
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c
- 7
- Habitat des animaux -
Un parc de saillie devra être construit qui comprend 2
parties :
. une partie couverte où se situe la mangeoire
. une partie non couverte ou aire d'exercice.
1)- Partie couverte -
Sa construction nécessite :
. des poteaux (type ronier) de 3 m de hauteur;
. des tôles de 0,90 x 3,00 (dont 0,lO m. de largeur utilisé
pour le recouvrement).
Il faut 79 poteaux à 500 F/poteau
et 51 tôles à 1450 F/tôle.
Le coût global de la partie couverte est donc de :
79 x 500 -t 51 x 1450 = 39500 + 73950
= 113450 F.
2) - Aire d'exercice -
Il faut pour clôturer cette aire d'exercice :
- des poteaux de bois local
- 4 rangées de fil de fer.
Le prix du fil de fer est de : 22,5 F/m.
La longueur de fil de fer nécessaire est de : 39 x 4 = 156 m.
Le coût du fil de fer est donc de :
156 x 22,5 F =
3510 F.
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- 11
3) - Mangeoire -
La mangeoire se compose de 2 éléments de nature différente :
. le socle composé d'un mélange de cailloux, gravier, sable
et béton (coût estimé : 4000 F/m3);
. l'ouvrage en lui-même construit à l'aide d'un béton de
meilleure qualité (coût estimé : 8400 F/m3).
La longueur totale de la mangeoire est de 37 m.
Le coût du socle est estimé à 27.000 F.
Le coût de l'ouvrage en lui-même à 81.000 F.
Pour éviter une sortie aux animaux du côté mangeoire, il
semble bon de disposer un rang de fil de fer au dessus de la
mangeoire, soit une largeur de 45 m. soit un coût de 45 x 22,5 =
1012 F.
Le coût total de la mangeoire est donc de :
27000 + 81000 + 1012 =#= 109.000 F.
Le coût global du parc de saillie sera donc de :
. Aire couverte ....... ..113 450 F.
. Aire d'exercice .......
3 510 F.
. Mangeoire
........... ..lO 9 012 F.
225.972 F.
soit une somme de : 226.000 F.
- Résumé global des dépenses -
Les investissements nécessaires pour les bâtiments
s'élèvent à :
. Parc de saillie . . . . .
226.000 F.
. Coopérative . . . . . . ...15.600.000 F
15.826.000 F
En ce qui concerne l'alimentation des bovins, les dépenses
seront occasionnées 13ar :
.
la complémentation...
2000 F/an/animal
. le coton (lkg/j/animal
à 16 F/kg)
5840 F/an/animal
7840 F/an/animal
A ces dépenses il est utile d'ajouter la nourriture des
femelles à faire saillir.
/
. . . . . .
---
-
On considère que les femelles en âge de reproduire repré-
sentent environ 45% DE LA population totale (chiffre enquête
Région Cap-Vert). Chaque femelle reste 3 joursen présence du
géniteur.
Pour l'alimentation des femelles il faut prévoir :
fane d‘arachide
: graine de coton (2kg/j).
En ce qui concerne les ovins, le coût de la complémentation
minerale est estimé a 980 F/an/animal. La consommation de coton
s'élevant =i 500 g/j, le coût en graine de coton sera de 2920 F/an/
animal soit un coût alimentaire de 3900 F/an/animal.
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Ces chiffres vont nous permettre d'estimer le coût alimen-
taire relatif a l'ensemble des troupeaux des 5 villages retenus.
Dans ces 5 villages il y a :
. 1431 bovins
.
721 ovins.
Le nombre de femelle en âge de reproduire est de :
1431 x 0,45 # 644 femelles.
Chaque femelle restant 3 jours en presence du géniteur,
l'ensemble des femelles nécessitera 1932 jours d'alimentation.
Sachant qu'il faut 2 kg de graine de coton/j à 16 F/kg, le coût
global d'alimentation des femelles sera de :
2 x 16 x 1932 = 61.820 F.
Le coQt global d'alimentation des animaux pour les 5 vil-
lages considérés est donc de :
bovins : 1431 x 7840 =
11.219.040 F
ovins :
721 x 3900 =
2.811.900 F
femelles:........... =
61.820 F.
14.092.760 F.
En fait, pour débuter, l'experimentation faite par CARITAS
ne s'effectuerait que sur 200 bovins qui seraient suivis intensi-
vement (soit 14% de l'ensemble du troupeau des 5 villages).
Le coût alimentaire de cette expérimentation serait de :
200 x 7840 =
1.568.000 F.
/
. . . . . .
.
--.~
--.
- 13
En conservant pour les ovins un taux d'animaux suivis
de façon intensive de 14%,
101 ovins seront entretenus.
Le coût alimentaire pour ceux-ci s'élèvera à :
101 x 3900 = 393.900 F.
En résumé : si dans un premier temps 14% des animaux
(ovins + bovins) sont suivis de façon intensive du point de vue
alimentaire, 200 bovins et une centaine d'ovins seront concernés,
pour un prix de revient de l'opération estimé à environ 2 MILLIONS.
DE CARITAS - SENEGAL
J.P. DENIS
janvier 1977
INTRODUCTION/
li$
CARITAS- SENEGAL, en vue d'améliorer la condition paysanne, avait
mis en place, dans un premier temps, des structures pour le déve-
i"
loppement du maraîchage. Ce projet portait sur 36 villages. A l'heu-
d
re actuelle 10 villages ont été développés.
f
/
Cependant les options choisies se sont avérées lourdes et
onéreuses à mettre en place et un problème de commercialisation est
apparu. Aussi, par souci de diversification et d'allègement des
structures déjà en place, CARITAS-SENEGAL a décidé d'introduire
dans ces actions des thèmes d'élevage.
Dans un premier temps des opérations de type embauche peu-
vent être entreprises sur des bovins ou des ovins. Les problèmes
de commercialisation doivent être réglés à des prix très concurren-
tiels afin d'inciter les éleveurs à persévérer dans ce type d'em-
bouche au delà de la première année.
Dans un second temps une amélioration réelle de l'élevage
doit être apportée, amélioration qui doit se situer au niveau ali-
mentaire et au niveau génétique.
Sur le plan alimentailre, les sous-produits seraient utilisés
de façon poussée, mais une complémentation (minéraux, graine de
coton, cultures fourragères) serait nécessaire pour permettre une
amélioration sensible des conditions alimentaires.
L'amélioration génétique s'effectuera en fonction des per-
formances enregistrées notamment après l'amélioration des conditions
alimentaires. Dans un second temps 1"utilisation de taureaux amélio-
rateurs sera envisagée.
Dans l'étude qui va suivre nous donnerons un aperçu des
troupeaux dans la zone considérée, puis nous étudierons les problè-
mes alimentaires et les moyens de les solutionner, ainsi que les
problèmes d'habitatdes animaux.
A la suite de cette étude nous pourrons évaluer le coût de
cette opération, qui sera ramenée au niveau de 5 villages, du fait
de moyens financiers faibles. A l'intérieur de ces villages, l'ex-
périmentation ne porterait dans un premier temps que sur un nombre
limité d'animaux (14% des animaux par exemple, soit environ 200
bovins et 100 ovins).
. . ./ . . .
A, Données techniques concernant les troupeaux de la zone .-
Pour les 26 communes considérées, le nombre de bovins est
nviron 6300 et le nombre d'ovins de 2400.
.: '. ,'
,
24 villages ont des bovins, et le nombre de bovins par
st d'environ 243.
< ,I.
.
Le nombre d'ovins par village est d“environ 92. ,'
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‘.
Etant donnés les moyens limités'de CARITAS, l'expérimentation
'VdG'psojet,s'est
porté sur 5 villages, qui sont :
ioukh Fissel, Ndioukh, Keur Yérim, Louly Zenbenié et
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,Les effectifs de ces villages sont donnés dans'le tableau
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- 3
- Problèmes alimentaires -
,,'
Les aliments disponibles ou susceptibles d'être utilisés
sont : . Fane d'arachide
. Graine de coton
. Cultures fourragères pérennes ou annuelles
1'
Nous allons étudier séparément les besoins d'entretien et
de production des bovins.
1) - Besoins d'entretien -
Ils sont de : 2,7
uF ( quotidiennement
15* g de 'l.AD ( r‘ar animal de
15 CJ
Ca (-
L2,59
P
( 250 kgs poids vif.
La valeur nutritive des aliments disponibles est la
suivante :
U F'
M'A D
C a
P
Fane d'arachide
0,45
60
10,l
1,2
Graine de coton
1,lO
a5
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310
Panicum
0,60
75
2,5
3,0
maximum
On peut utiliser soit la fane d'arachide, soit les
plantes fourragères à raison de 4 kq/j/animal.
Les besoins couverts seront alors les suivants :
Fane d'arachide
Panicum maximum
4 x 0,45
60
= 1,8
240 UIT
4 x 0,60
= 2,4 U F
4 x 10,l
= 40,4 g MAD
C a
4 x 75
= 300 g M A D
4 x 1,2
= 4,8
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4 x 2,s
= 10 q C a
J
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1 2 q P
Ces deux rations couvrent les besoins d'entretien du point
de vue MAD.
Seule la ration à base de panicum est équilibrée du point
de vue UF.
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Des différences importantes de MS et de rendement carac-
térisent ces deux cultures.
Avec la fane d'arachide : 1 kg J!dS correspond à 1,14 kg
matière verte.
Avec le panicum . . . . . . . : lkg MS correspond à 5,00 kg
matière verte.
Il se pose donc un problème de récolte et de stockage plus
important pour le fourrage vert (environ 5 fois plus de stocks).
Le rendement de la fane d'arachide est d'environ IT MS/ha
tandis que celui du panicum est d'environ 40T MS/ha.
Les besoins totaux annuels pour nourrir 1 animal sont de :
4 x 365 = 1460 kg = 1,46 T.
La surface disponible par animal devrait donc être d'environ
1,5 ha de fane d'arachide ou de 365 m2 de panicum, ce qui repré-
sente, si l'on veut étendre cette mesure aux 6300 bovins, 9198 ha
de fane d'arachide ou 230 ha de panicum.
Le complément minéral qui sera apporté sera du type :
polyphos............
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sel . . . . . . . . . . . . . . . .
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dont le coût est de : 53,58 F/kg.
à raison de 100 g/j animal, cela
représente 36,5 kg/an/animal,
soit environ 2000 F/an/animal..
La quantité mensuelle nécess:di.tc: est de :
30 x 0,l x 6300 = 18900 kg
'# 19 T (pour l'ensemble de la zone)
soit 4,75 T polyphos
4,75 T phosphate ~
1,90 T urée
3,60 T sel.
Le coût mensuel de ce complément sera,pour l'ensemble de
la zone de :
19.000 x 53,58 #
1.050.000 F/mois.
l_l-
D'après tout ce qui précède la ration à base de culture
fourragère couvre à peu près les besoins d'entretien. Afin d'amelio-
rer la production des animaux il convient de leur distribuer un
complément de production, de type graine de coton.
.
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La ration de base, avec 4 kg de panicum fournit :
2,4 UF et 300 g MAD ,
pour des besoins d'entretien de
2,7 UF et 150 g MAD . Le solde est donc de :
-0,3UF et
+ 150 g MAD.
2)
- Besoins de production -
Pour produire 3 litres de lait par jour, il faut :
0,40 x 3 =
1,2 UF
60 x3 =
180 g MAD.
1,l y a donc nécessité d'obtenir 1,5 UF et 30 g MAD.
L'utilisation de 1,5 kg de coton couvrira les besoins
(avec même un excès de MAD).
Un problème de stockage se posera au niveau des graines de
coton et les réserves pourront être reconstituées tous les mois.
La consommation mensuelle sera de :
1,5x30x6300 =
284 T de graine de coton, soit un
volume de 184 m3.
La construction de la coopérative nécessiterait un coût
estimé de 50.000 F/m2, pour une surface totale de 312 m2, soit :
15.600.000 F.
Le plan de cette coopérative est donné ci-apres
.
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- Habitat des animaux -
Un parc de saillie devra être construit qui comprend 2
parties :
. une partie couverte où se situe la mangeoire
. une partie non couverte ou aire d'exercice.
1)- Partie couverte -
Sa construction nécessite :
. des poteaux (type ronier) de 3 m de hauteur;
. des tôles de 0,90 x 3,00 (dont 0,lO m. de largeur utilisé
pour le recouvrement).
Il faut 79 poteaux à 500 F/poteau
et 51 tôles à 1450 F/tôle.
Le coût global de la partie couverte est donc de :
79 x 500 -t 51 x 1450 = 39500 + 73950
= 113450 F.
2) - Aire d'exercice -
Il faut pour clôturer cette aire d'exercice :
- des poteaux de bois local
- 4 rangées de fil de fer.
Le prix du fil de fer est de : 22,5 F/m.
La longueur de fil de fer nécessaire est de : 39 x 4 = 156 m.
Le coût du fil de fer est donc de :
156 x 22,5 F =
3510 F.
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3) - Mangeoire -
La mangeoire se compose de 2 éléments de nature différente :
. le socle composé d'un mélange de cailloux, gravier, sable
et béton (coût estimé : 4000 F/m3);
. l'ouvrage en lui-même construit à l'aide d'un béton de
meilleure qualité (coût estimé : 8400 F/m3).
La longueur totale de la mangeoire est de 37 m.
Le coût du socle est estimé à 27.000 F.
Le coût de l'ouvrage en lui-même à 81.000 F.
Pour éviter une sortie aux animaux du côté mangeoire, il
semble bon de disposer un rang de fil de fer au dessus de la
mangeoire, soit une largeur de 45 m. soit un coût de 45 x 22,5 =
1012 F.
Le coût total de la mangeoire est donc de :
27000 + 81000 + 1012 =#= 109.000 F.
Le coût global du parc de saillie sera donc de :
. Aire couverte ....... ..113 450 F.
. Aire d'exercice .......
3 510 F.
. Mangeoire
........... ..lO 9 012 F.
225.972 F.
soit une somme de : 226.000 F.
- Résumé global des dépenses -
Les investissements nécessaires pour les bâtiments
s'élèvent à :
. Parc de saillie . . . . .
226.000 F.
. Coopérative . . . . . . ...15.600.000 F
15.826.000 F
En ce qui concerne l'alimentation des bovins, les dépenses
seront occasionnées 13ar :
.
la complémentation...
2000 F/an/animal
. le coton (lkg/j/animal
à 16 F/kg)
5840 F/an/animal
7840 F/an/animal
A ces dépenses il est utile d'ajouter la nourriture des
femelles à faire saillir.
/
. . . . . .
---
-
On considère que les femelles en âge de reproduire repré-
sentent environ 45% DE LA population totale (chiffre enquête
Région Cap-Vert). Chaque femelle reste 3 joursen présence du
géniteur.
Pour l'alimentation des femelles il faut prévoir :
fane d‘arachide
: graine de coton (2kg/j).
En ce qui concerne les ovins, le coût de la complémentation
minerale est estimé a 980 F/an/animal. La consommation de coton
s'élevant =i 500 g/j, le coût en graine de coton sera de 2920 F/an/
animal soit un coût alimentaire de 3900 F/an/animal.
tr”’
Ces chiffres vont nous permettre d'estimer le coût alimen-
taire relatif a l'ensemble des troupeaux des 5 villages retenus.
Dans ces 5 villages il y a :
. 1431 bovins
.
721 ovins.
Le nombre de femelle en âge de reproduire est de :
1431 x 0,45 # 644 femelles.
Chaque femelle restant 3 jours en presence du géniteur,
l'ensemble des femelles nécessitera 1932 jours d'alimentation.
Sachant qu'il faut 2 kg de graine de coton/j à 16 F/kg, le coût
global d'alimentation des femelles sera de :
2 x 16 x 1932 = 61.820 F.
Le coQt global d'alimentation des animaux pour les 5 vil-
lages considérés est donc de :
bovins : 1431 x 7840 =
11.219.040 F
ovins :
721 x 3900 =
2.811.900 F
femelles:........... =
61.820 F.
14.092.760 F.
En fait, pour débuter, l'experimentation faite par CARITAS
ne s'effectuerait que sur 200 bovins qui seraient suivis intensi-
vement (soit 14% de l'ensemble du troupeau des 5 villages).
Le coût alimentaire de cette expérimentation serait de :
200 x 7840 =
1.568.000 F.
/
. . . . . .
.
--.~
--.
- 13
En conservant pour les ovins un taux d'animaux suivis
de façon intensive de 14%,
101 ovins seront entretenus.
Le coût alimentaire pour ceux-ci s'élèvera à :
101 x 3900 = 393.900 F.
En résumé : si dans un premier temps 14% des animaux
(ovins + bovins) sont suivis de façon intensive du point de vue
alimentaire, 200 bovins et une centaine d'ovins seront concernés,
pour un prix de revient de l'opération estimé à environ 2 MILLIONS.