WPOFiT SUR LE COURS-COLLOQUE DE TECHNOIOGIE ...
WPOFiT
SUR LE COURS-COLLOQUE DE TECHNOIOGIE HEZMINTHOIX)GIQUE
A L'E&ST AFRICAN VETERINARY RE3l3ARCH ORGAJ%IZATION
MUGUGA, NAIROBI (KENYA)
- 27 juillet 1959 au 7 aotYt 19% -
par le Dr. S. GRETILLBT
Vétérinaire Inspecteur
Laboratoire Central de l*Elevage
'*Georges Curasson"
DAKAR-HANN
(Sh<gal)

Faisant suite au Symposium sur les Helminthiases des animaux domestiques
qui a tenu ses assises à Nairobi les 23, 24 et 25 juillet 1959, un cours-colloque
pour spécialistes en helminthologie avait été prévu par le Bureau Interafricain des
Epizooties, du 27 juillet au 7 août 1959.
Ce cours-colloque était présidé par le Docteur BINNS, Directeur des Labo-
ratoires de l'East African Veterinary Research Organization de Mtxuga (Kenya), et
par le Docteur BEATON, Directeur du Bureau Interafricain des Epizooties.
Il avait pour but essentiel de fournir à une vingtaine de stagiaires
(helminthologistes médicaux et vétérinaires) des suppléments d'information sur tou-
tes nouvelles techniques et méthodes mises au point au cours de ces dernières
années, ainsi que de leur donner au moyen d'exposés généraux une vue d'ensemble sur
l'helminthologie de 1lHomme et des Animaux domestiques.
Les exposés et cours ont été faits par :
Professeur BUCKLEY de la London School of Hygiene and Tropical Modecine.
Professeur GALLIARD de L'Institut de uarasitologie de la Faculté de Médecine de
P<aris.
Professeur EUZEBY de 1lEcole Nationale Vét&rinaire de Lyon.
Professeur JARRET de la Glasgow University Veterinary School.
Assistés des Docteur DINNIK et Docteur URQUHART do l'East African Vetcrinary
Ors?mization de Musga.
Les stagiaires ayant suivi le cours-colloque de technologie helmintholo-
gique ont été les suivants :
Noms
!
Disciplines
!
m
!
Dr. J. DEOM
i Véterinaire
, Congo-Belge
.
Dr. S.C. BUCK
! Médecin
! Uu.da
1
Mr. T.J. COYLE
; Vétérinaire
!
.
, Uganda
Dr. W.F.J. Mc.CLELLAND
! Médecin
!Tanganyika
Mr. R.W. BUTLER
!
, Vétérinaire
!
.
, T=mMJ=
.
Mr. G. FROYD
! Vétérinaire
! Kenya
1
Mr. A.J. WILEY
!
, Zoologiste
.
; Kenya
Dr. J. WEEKERS
! Medecin
! Congo Belge
Dr. G.S. SOBRERO
!
, Vétérinaire
!
.
, Somalie italienne
.
Dr. A.F. PIRES
! Vétérinaire
! Mozambique
1
Dr. '2. SAT!XI!OSDIAS
!
! Vétérinaire
; Mozambique
.
Dr. V. de SOUZA DIAS
! Vétérinaire
! Angola
i
. . /
. . . .

*
.
7 .’
2
J
Dr. Maria I.M. PINTO
! Médecin
! Portugal
!
Mr. J.S. MACDOUGALL
!
, Vétérinaire
, Bechuanaland
.
.
Mr. J.B. CONDY
! Vétérinaire
! South Rhodesia
!
!
Dr. M. GRABER
, Vétérinaire
, Tchad
.
*
Dr. WACXER
! Vétérinaire
! Basutoland
1
!
Dr. C.E. BAKER
; Vétérinaire
, Liberia
.
*
Dr. R.J. THOMAS
! Vétérinaire
! Union Sud-Africaine
!
!
Mr. R.P. LEE
, Vétérinaire
, Nigeria
.
Dr. G.S. NELSON
! Médecin
! Kenya
!
Mr. G.H. Y-EOMAN
!
, Vétérinaire
.
, Tangalyika
.
Dr. S.G. COOPER
! Médecin
! Nigeria
!
Dr. E. GRETILLAT
!, Vétérinaire
, Madagascar
.
Le stage de technologie helminthologique prévoyait des exposés magistraux
suivis de séances de travaux pratiques permettant d'étudier au laboratoire les SU-
jets examinés auparavant en théorie,
*.
Chaque séance de travail était suivie d'une discussion où les stagiaires
pouvaient poser des questions aux professeurs, émettre des crit'.ques ou simplement
exposer des mkthodes ou des techniques personnelles.
Il va sans dire qu'une telle méthode de travail ne pouvait qu'être profi-
table aux chercheurs helminthologistes qui ont eu la chance de pouvoir assister 3
ce cours-colloque.
A ce qujet nous remercions Monsieur l'Inspecteur Général LARRAT, Chef du
Service de l'Etlevage au Ministère de la France d'outre-Mer, de nous avoir propos6
et d'être intervenu auprès des services compétents, pour que nous puissions assis-
ter et participer aux séances de travail de ce stage de technologie helminthologi-
que.
Nous remercions aussi le Service de Coopération Technique Internationale
de la Direction Générale des Affaires Culturelles et Techniques du Ministère des
Affaires Etrangères à Paris, d'avoir fait le nécessaire pour que nos frais de voya-
ge et de mission soient payés par la Fondation pour l'Aide Mutuelle en Afrique
(F.A.M.A.).
PLAN ET METHODE DE TRAVAIL
Les stagiaires furent répartis en deux groupes :
1) Le groupe d'expression anglaise (anglais et sud-africains)
2) Le groupe d'expression française (français, portugais, italiens, belges).
. . ./ . . .
-- -

3
Pour les exposés d'ordre général (systématique, biologie, cycle évolutif,
pathologie, histopathologie etc... > les conférences étaient faites en anglais par
les Professeurs BUCKLJ3Y ou JARRET pour le groupe d'expression anglaise, elles étaient
faites en français par les Professeurs GALLIARD ou EUZEBY pour le groupe d'expres-
sion française.
Pour les exposés plus spécialisés auxquels assistaient les deux groupes,
la conférence était traduite simultanément par un interprète utilisant un montage
téléphonique avec écouteurs pour les assistants.
En ce qui concerne les séances de travaux pratiques, un interprète était
à la disposition des stagiaires pour traduire toutes les questions qu'ils désiraient
poser au professeur ou chef de travaux, ou pour converser et discuter de leur tra-
vail avec les collègues ne comprenant pas leur langue.
En résumé, cette organisation permettait de tirer le maximum de profit
des cours et travaux pratiques.
EXPOSES I'%GISTRKUX
*.
Le Professeur GALLIARD a tout d'abord fait une conférence accompagnée de
.
projections photographiques en couleurs, sur la systématique, l'anatomie, la biolo-
gie, et la diagnose des principales espèces de Cestodes, Trématodes et Nématodes
parasites de 1'Homme et de quelques animaux domestiques.
Il a insisté sur l'inter-relation qui existe entre les milieux humains
et animaux dans les maladies parasitaires telles que l'échinococcose et les cysti-
cercoses.
Le conférencier a ensuite parlé de la trichinose, de son épidémiologie
tout CL fait spéciale dans des pays tels que les Etats Unis d'Amérique où elle a
fait l'objet de travaux dans ces dernières années. Les questions de symptomatologie
et de diagnostic chez 1'Homme furent examinées en détail en soulignant toutes les
difficultés qu'elles présentent.
CYCLES EVOLUTIFS AVEC HOTE INTERMEDIAIRE
Au cours d'une séance, le Professeur GALLIARD a parlé des travaux qui
avaient été réalisés dans l'échinococcose humaine, et en particulier dans lléchino-
coccose multiloculaire qui &Vit dnns les régions nordiques, et dont l'agent causal
n'est pas l'échinocoque classique, mais un parasite du renard.
Les recherches de biologie et de systématique ont montré qu'il s'agit
bien d'une espèce distincte de 1'Echinococcus ~ranulosus, et que l'homme qui s'in-
feste en dépouillant les renards n'est pour les larves de ce ténia (Echinococcus
. . . / . . .

4
J
multilocularis) qu'un h8te accidentel et non un véritable hôte intermédiaire. En
effet, les kystes que l'on observe chez l'homme sont toujours stériles. Las vérita-
bles hôtes intermédiaires de ce cestode sont des rongeurs sauvages chez lesquels
on trouve des kystes fertiles capables d'infester le rencard.
L'étroitesse de la spécificité parasitaire est telle que, dans le cas
présent, les réactions tissulaires de l'hôte accidentel empêchent la maturation des
formes larvaires. Au point de vue biologie générale, cet exemple équivaut à un cul-
de-sac aboutissant à la non conservation de l'espèce parasite.
Les ?vcles
*
évolutifs des bilharzioses humaines vésicale et intestinale ont
fait l'objet d'une série de projections photographiques. L'importance de la prophy-
laxie en matière de schistosomiase a été fortement soulignée pnr le conférencier.
REACTIONS TISSULAIRES - RYPERPLASIE - NEOPLASIE - MEJ!APLASIE
D'ORIGINE PARASITAIRE
(Professeur GALLIARD)
Dans In plupart des cas, l'individu parasité réagit contre la présence
dans son organisme de formes adultes ou larvaires d'helminthes. Ce sont des réac-

..
tions d'ordre général ou d'ordre simplement local.
En cc qui concerne ces dernières on assiste très souvent, au niveau de
chaque parasite, à une réaction tissulaire, (hyperplasie réactionnelle, formation
de nodules parasitaires), représentant l'auto-défense de lforgranisme.
Les derniers travaux concernant les cas de parasitisme accidentel où l'in-
dividu n'est pas l'h8te normal ont été passés en revue. Les cas de "larva migrans"
chez l'homme avec les conséquences fâcheuses qu'entraîne cette affection dans le
cas d'infestation massive avec envahissement de tous les organes, montrent l'intérêt
des mesures d'hygiène générale surtout dans les pays tropicaux oiz la divagation des
chiens est la règle. Le Pr. GALLIARD a d'autre part insisté sur les accidents ana-
phylactiques que l'on pourrait provoquer chez les porteurs de "larva migrans" en
essayant de les vacciner contre l'ascaridiase au moyen d'antigènes préparés à par-
tir de larves d'ascarides.
Les néoplasies et métaplasies parasitaires et plus spécialement les lé-
sions provoquées par l'onchocerque, ont fourni au professeur l'occasion de nous par-
ler des derniers travaux sur cette affection parasitaire si fréquente sous les cli-
mats tropicaux.
Parlant des néoplasies en général, le conférencier a fait remarquer qu'à
l'heure actuelle toutes les hypothèses et théories qui avaient tendance à donner
une origine parasitaire à certains sarcomes avaient été abandonnées et qu'en matiè-
*
re de cancérologie les helminthes, ou leurs larves, ne pouvaient Qtre mis en cause.
3
Les fascioloses hépatiques et pulmonaires chez l'homme et les animaux
b
ont été exposées et traitées parallèlement ainsi que les réactions tissulaires
. . . / . . .
- --
-
-----

5
qu'elles provoquent au niveau des différents organes.
En ce qui concerne les filarioses, tant humaines qu'animales, elles ont
fait l'objet d'un certain nombre de projections photographiques représentant des
coupes au niveau de lésions parasitaires, lésions oculaires et cutanées chez l'homme
avec coupes histologiques et clichés radiologiques.
DIAGNOSTIC DES MALADIES PARASI?JAIRE3
EN GENERAL (Professeur GALLIAIID)
1) Diwnostic clinique
D'après l'épidémiologie et la fréquence de la maladie parasitaire dans une
région, D'après les symptômes présentés par le ou les malades.
2) Diagnostic de laboratoire
a) examens coprologiques (oeufs de parasites, ou larves, ou parasites adultes)
b) examens hématologiques (microfilaires), examens de biopsie (filaire adulte),
examens de pus, de crachats (parasites pulmonaires), mucus, larmes.eto...
c) dans le cas de parasitisme par formes larvaires, on doit avoir r'cours à
des tests sérologiques.
Le diagnostic clinique ne peut être posé que par un praticien connaissant
parfaitement la pathologie de la région où vit le malade, L‘a symptomatologie des
helminthes est en effet très variable suivant l'alimentation, le milieu, le degré
d 'infestation parasitaire, l'état général du patient etc...
Il y a lieu aussi de tenir compte des associations parasitaires toujours
possibles et venant fausser le tableau clinique.
Le diagnostic de laboratoire est une certitude dans le cas où on peut
mettre en évidence dans les prélèvements (fèces, sang, crachats, mucus, pus, larmes
etc...) les oeufs, les larves ou les adultes du ou des parasites.
Par contre le diagnostic de laboratoire est incertain dans le cas où il
faut avoir recours aux méthodes sérologiques (parasitisme par formes larvaires
impossible à mettre en évidence par ltexrmen direct, cysticercose, hydatidose par
exemple). Le conférencier insiste sur la non spécificité de ces tests sérologiques
qui cependant permettent de confirmer ou d'infirmer le diagnostic clinique et de
décider de llintervention chirurgicale (hydatidose en particulier).
. . . / . . .

*
1
4 i^
6 4
i-
CLASSIFICATION ET SYSTEMATIQUE DES HEJJ'IINTHES PARASITES DES ANIMAUX DOMESTIQUES
Le Professeur EXJZEBY, de 1'Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon, a traité et
exposé au cours de plusieurs conférences, la systématique et les caractères de diagno-
se des helminthes parasites des animaux domestiques. Etant donné l'ampleur de la ques-
tion le conférencier s'est limité à rappeler les principales bases de la classifica-
tion sans aller plus loin que les caractères génériques.
Pour la clarté de l'exposé qui devait avant tout avoir un but pratique, le
sujet a été traité :
10 par espèce animale
20 par appareil (tube digestif, foie, appareil respiratoire, péritoine, appareil
circulatoire, organes des sens)
3" pour chaque appareil le conférencier a traité la systématique des différents para-
sites par embranchement
- Trématodes
- Ccstodes
- Nomatodes et Acanthocéphales
Los espèces animales étudiées ont été :
- Ruminants domestiques : boeuf, mouton et chèvre
- Ckrnivores domestiques : chien et chat
Les parasites du porc et des volailles n'ont pas été envisagés au cours de
ces conférences.
PERTURBATIONS DU MEXXBOLISI'4E CHEZ L'HOTE PARASITE (Professeur EUZEBY)
Le conférencier au cours d'un très bel exposé a traité des modifications
du métabolisme provoquées par la présence des helminthes dans l'organisme de llh&e
parasité.
Au point de vue pathologique ces perturbations dépassent souvent en ampleur
Ilaction prédatrice propre au parasite. Elles créent en outre par une diminution de
la résistance de l'organisme parasité, un milieu favorable au développement d'infec-
tiens secondaires.
Lo $an de la conférence était le suivant :
10 Perturbations du métabolisme général avec répercussions sur les différents appareils
,

.
II,
20 Perturbations des métabolismes particuliers : protéines, glucides, lipides, phospho-
re et calcium, fer, cobalt, vitamines.
Les conséquences du parasitisme sont de deux ordres :
---
-
--

7
10 d'ordre général : amaigrissement, cachexie, diarrhée, anémie, diminution de crois-
sance ;
20 d'ordre particulier : décalcification, ralentissement dans le développement des
glandes génit,zles, infantilisme.
Sur le plan thérapeutique, le Professeur EUZEBY rappelle que dans le cas de
parasitisme il ne suffit pas de détruire le parasite par des anthelminthiques appro-
priés, mais d'aider l'organisme deficicnt par apports d'éléments (vitamines, fer,
protéines, matières minérales, etc... ). En résumé dans la lutte antiparasitaire il
faut compléter le traitement anthelminthique par un traitement symptomatique d'ordre
général qui pallie les déficiences des métabolismes particuliers consécutives au para-
sitisme. La convalescence est d'autre part fortement accélérée par l'administration
d'une alimentation équilibrée.
DIAGI?OSTIC
DES FILARIOSES HUMAINES ET ANINALES (Professeur BUCKLEY)
Dans la plupart des cas de pnrasitisme par filaires le diagnostic ne peut se
faire que par la recherche et l'identification des formes larvaires (microfilaires),
soit dans le sang, le sérum ou quelquefois la peau. En effet, il est en général très
difficile de trouver les adultes qui sont rares, vagabonds et en position difficile-
ment accessible.
Les principales microfilaires trouvées chez l'homme et les animaux domesti-
ques ont fait l'objet de nombreux travaux ces dernières années, et grâce à certaines
techniques de coloration, on a pu mettre en évidence certains caractères anatomiques
qui peuvent servir pour l'identification des espèces.
Au cours d'un exposé magistral extrêmement clair, le Professeur BUCKLEY de
la London School of Hygiene and Tropical Medecine nous a parlé successivement :
10 des techniques de prélèvements utilisées pour le diagnostic des microfilaires
(sang, lymphe, biopsie);
20 des techniques de coloration spéciales permettant de mettre bien en évidence les
c~aractères
de structure interne utilisés pour llidentification des microfilaires;
30 des techniques de concentration des microfilaires dans le sang.
Lc conférencier a ensuite abordé l'étude de la structure anatomique de la
microfilaire telle que l'observateur peut la voir après coloration (anneau nerveux,
pore excréteur, cellule excrétrice, corps central, partie antérieure de la microfilai-
re, cellules et corps colorés, pore anal, etc...).
En se servant de ces différents caractères anatomiques, ainsi que de "l'atti-
tude" que prennent certaines microfilaires après coloration, le Professeur BUCKLEY a
dressé des tableaux dichotomiques avec schémas pouvant permettre l'identification des
principales espèces trouvées chez l'homme, le boeuf, le chien et le cheval.
. . . / .*.

8
E!n ce qui concerne le boeuf, le diagnostic dlespèce ne peut être fait pour
les différents Onchocercus.
TRAVAUX PRATIQUES FAITS AU COURS-COLLOQUE DE TECHNOLOGIE HELNI.NTHOLoGIQUF
1- Identification des différentes espèces d'helminthes en ayant recours aux colorations
sélectives dans le cas de cestodes ou de trématodes
Lrutilisation de différentes m6thodes de coloration et dléclaircissement du
matériel à étudier a permis de juger de leur valeur par rapport aux techniques classi-
ques et aux divers procédés personnels employés par certains stagiaires.
Au cours de ces manipulations, les conseils des techniciens du Laboratoire
de Muguga, les critiques et les remarques formulées par les stagiaires, ont permis des
échanges de vue toujours très fertiles en conclusion sur le plan de la pratique.
I I - Néthodes de récolte des helminthes. Autopsies d'ovins parasités artificiellement
Ces ctnipulations en général connues de tous les spécialistes furent très
intéressantes par certains détails, surtout en ce qui concerne les techniques de con-
centration et de numération des parasites qui sont d'une grosse impwtance dans l'é-
valuation du degré d'infestation.
A l'aide de procédés simples et rapides on peut facilement évaluer, avec
peu de risques d'erreur, le nombre d'helminthes parasitant l'appareil digestif d'un
ruminant domestique.
III - Coprocultures. Diagnostic des formes larvaires des nématodes parasites de l'a?+
pareil digestif des ruminants
La coproculture est une méthode d’investigation toujours intéressante à
employer dans tous les cas où on veut contr&er par un procedé biologique les résul-
tats obtenus par l’examen coprologique direct.
Plusieurs techniques peuvent &tre utilisées, mais comme dans la plupart des
travaux de biologie, ce sont les plus simples qui sont les meilleures. Les techniques
mises au point à Muguga ont l’avantage de ne demander que peu de matériel et de pou-
voir être utilisées en brousse, ce qui est un gros avantage.
L’identification des formes larvaires de nématodes parasites obtenues par
la coproculture a fait l’objet d’une séance de travaux pratiques.
Y
. . . / l . .

9
Le travA.1 est facilité par une coloration préalable du matériel à étudier,
et à l'aide d'un tableau dichotomique comportant les schémas des principales espèces
parasites, on peut, dans la majorité des cas, faire la diagnose des larves.
Compte tenu du poids des fèces mis en expérience on peut évaluer par espè-
ces le nombre de larves au gramme d'excréments. La numtiration
des larves peut facile-
ment se faire par dilution successive du milieu et étalement dans une boîte de Pétri
comportant un réticule pour faciliter le travail.
IV - Travaux pratiques dlhistopathologie
L'histopathologie a fait l'objet de plusieurs séances de travaux pratiques
au cours desquelles ont été passées en revue différentes techniques utilisées en hel-
minthologie pour la coloration de coupes faites au niveau de lésions parasitaires
(peau, intestin, estomac, poumons, foie, etc...)
Un exposé a souligné la valeur de quelques nouvelles formules de fixateurs
en soulignant les avantages et les inconvénients par rapport aux fixateurs classiques.
Les travaux de recherche faits à Nuguga par le Service dlHistochimie montrent
toute la valeur que peuvent avoir pour les colorations, l'utilisation de mélanges
différenciateurs permettant de mettre en évidence des structures histologiques parf0i.s
difficiles à. différencier par les méthodes classiques de coloration.
Certaines formules de différenciateurs utilisées à Muguga sont d'un grand
intérêt. De préparation facile, elles sont valables tant pour les colorations en mas-
se que pour celles des coupes à la paraffine.
V - Travaux pratiques faits sur les trématodes
Plusieurs séances de travaux pratiques ont porté sur les trématodes (ana-
tomie, caractères différentiels pour le diagnose des genres, cycles évolutifs, formes
larvaires, etc...).
Le Dr. DIBNIK de L'East African Veterinary Research Organisation de Muguga
a développé llépidémiologie des maladies parasitaires à trématodes chez les animaux
domestiques. Parlant des formes larvaires chez les mollusques h8tes intermédiaires,
il donna, avec schémas à l'appui, les modalités et conditions des cycles évolutifs
des Fasoiolidae et des Paramphistomidae (durée d'évolution des formes larvaires,
sporocyste, rédie, cercaire, miracidium).
Au point de vue élevage des mollusques au laboratoire (nourriture des mol-
lusques, vidanges des aquariums, flore du milieu, microfaune, oxygénation, etc...)
les conseils et renseignements qu'ont pu nous fournir le Dr. et Madame DINNIK, noue
ont Qté fort utiles et nous avons pu comparer leurs techniques avec celles que nous
pratiquions à Madagascar.
. . . / . . .

I
L *
c
10
E
Ces chercheurs qui travaillent principalement sur les cycles évolutifs de
Paramphistomidae, Gastrothylacidae et Fasciolidae, ont mis au point des méthodes très
intéressantes en ce qui concerne la recherche et 1’ étude de la structure anatomique
des formes larvaires de ces trématodes.
Abordant le plan pratique du diagnostic courant des espèces de trématodes
parasites des bovins et des ovins, des techniques simples de coloration en masse avec
coupes à main levéo ont fait l’objet d’une séance de travaux pratiques. Ces dernières
permettent l’identification jusqu’au genre, et avec bsadcoup d’habitude, jusqu’à l’es-
pèce, quand l’observateur connaît bien l’helmintho-faune
de la région d’où provient
le parasite.
Pour un travail plus prkis, il est naturellement obligatoire d’avoir re-
cours aux procédés classiques de détermination (coupes sériées colorées et reconsti-
tution dans l’espace avec mensurations).
Travaillant sur le même sujet que le Docteur DINNIK, il nous a été possible
de discuter avec lui des différents problèmes d’épidémiologie et de répartition géo-
graphique concernent les Paramphistomatidae. Les ruminants domestiques de 1 ‘Est Afri-
cain Anglais étant parasités par une dizaine d’Amphistomata, les travaux accomplis
L
et les techniques mises au point par le Laboratoire de Parasitologie de Muguga sont

du plus haut intérêt tant au point de vue scientifique que pratique.
.-
Il est incontestable que la connaissance complète d’un cycle évolutif de
.
trématode parasite de ruminants domestiques avec les durées d’évolution de ses formes
larvaires chez l’hôte intermédiaire, donne très souvent le moyen de mettre sur pied
un ensemble de mesures prophylactiques. Dans les pays tropicaux où les conditions
climatiques favorisent le développesent accéléré de toutes les affections à helminthes,
la prophylaxie complète très avantageusement la thérapeutique qui est souvent fort
onéreuse et qui ne met pras les animaux à l’abri des ré-infestations toujours possi-
bles.
Les exposés, travaux pratiques et conseils donnés par le Docteur DINIYIK
nous ont été très profitables et nous ont permis de nous familiariser avec certaines
techniques de laboratoire qui lui sont personnelles.
. . . / ..*

V
-
11
CONCLUSION
Au cours de ce oclloque, les stagiaires ont pu apprendre de nouvelles tech-
niques et prendre connaissance des améliorations apportées par d’autres chercheurs
aux procédés classiques.
Par des prises de contact entre professeurs et chercheurs, et entre cher-
cheurs , l’occasion a été fournie à ces derniers de résoudre des probl8mes épidémio-
logiques, biologiques et thérapeutiques qui n’auraient pu &tre abordés si ce stage
n’avait pas eu lieu.
Il est donc souhaitable que des rÉunions similaires se multiplient dans
llavenir. Nws formulons cependant le souhait que ces colloques portent sur des sujets
bien precis, lfhelminthologie
médicale et vétérinaire étant une discipline trop vaste
pour que toutes les questions d’actualité soient abordées de front.
Dakar, le 10 octobre 1959
Docteur GRETILLAT
Vétérinaire Inspecteur
Laboratoire Central de LIElevage
Boite Posti!le 2057 - DAKAR