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RJ?PUE%IQUEcUSENML
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IN- S~ISDE~HERCNES
KINISTEREDEL'FNSEI~ SUPEBIEUR
AGRICOLES (I.S.R.A.1
ETDELAREcHEXtCHEsC~~IQUE
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SECRE%iRIATD'~ATALARECHERCHE
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
SCIlfXtFIQUEi EX TECINIQW
ETDERECHEXHES-S
.-5
RAPPORT SUR LA PRODUCTION LAITIERE AU SENEGAL
RESULTATS DES RECBERCHES ENTREPRISES DURANT
LE Vè PLAN
Par J.P. DENIS
REF. No 73/ZOCYlY.
AVRIL 1981

INTRODUCTION
Il semble que ce soit essentiellement depuis le début du Vè Plan de
développement économique et social que les préoccupations relatives à la
yroduction laitière, non négligées auIxwavant,
se sont cependant révélées
comme un des problèmes majeurs de la production animale au Sénégal.
Toutes les grandes agglomkations et particulièrement Dakar, voient
leurs habitants demarder de plus en plus de lait et de produits laitiers.
Dans cet esprit les responsables ont pensé que le seul moyen de fcurnir
une quantité de lait suffisanteétait d'avoir recours à des races importées,
fortes productrices, dans le cadre d'exploitations de type industriel ou
semi-tiustriel. Un certain nombre de ces exploitations de production
intensive installé autour des centres de consommations devaient permettre
de r&aAre le problème.
Mais avant que I'Etat ou des particuliers puissent se lancer dans des
exploitations commerciales de ce type, il convenait que des études précises
soient effectuées et cette tâche a étéconfiéeau Laboratoire national de
lIElevage, dans des infrastructures créées sur la ferme de Sangalkam.
Ce rapport donne donc une idée des recherches entreprises et des
résultats obtenus dans ce domaine depuis 1977.
RACES UTILISEES - 'HISTORIQUE
Déjà en 1963, un lot de femelles de races Sahiwal et Red Sirdhi avait
été imprté de Tunisie. Ensuite 2 autres lots successifs étaient venus
cornpl&ter ce cheptel de départ. Rapidement la distinction entre les 2 races
qui n'apparaissait, sur le plan phénotypique que d'une manière peu évidente.,
a été abolie au profit du seul critère de productivité laitière aussi bien
chez les mZiles que chez les femelles. On prle donc rmintenant d'animaux
pakistanais. t?usqu'en 1976 (juillet),ce troupeau a été entretenu et 4kudié
au Centre de Recherches zootechniques de Dahra.
. . . / . . .

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Les anaux de race rrontb&iarde sont arrivés au S&&al en décembre
1976. Le lot se composait de 26 anim?ux (dont 24 feznelles) choisis dans
le berceau d'élevage en F'ranze dans le courant du mois d'octobre 1976.
C'est peur ces anhux que deac installations importantes corn~enant des
étables, une nursery
, une taurellerie, une salle de traite mécanique
et une laiterie, des parcs, un moulin, ont été install&.
De m&ne un
certain rwmk.re d'hectares de fourrages irrigués ont été implantés (18 actuel-
lement). Les infrastructures mises en place n'étaient prévues au départ,
que pur les femelles ~ntb&ardes. Ceperdant une certaine évolution des
idées relatives aux métkdes et animaux utilisables pour l'am%onz&ion de
la production de lait a conduit à rkup&er à Sangalkam les meilleures
femelles pakistanaises.
L;i production laitière peut être considse sous plusieurs aspects :
tout d'abord en tant que production comnwoialisable,ensuite en tant que
produit d'autoconsomtion unique ressource d'aliments d'origine animale
~zour de larges catégczies de ppulations dans certaines régions. Il est
nécessaire de ne FS perdre de vue cet aspect des choses. Nous y reviendrons.
ksrsque furent effectuées les premières importations d'animwx
pakistanais, on ne pr&oyait qu'une diffusion dca.ns le milieu éleveur afin
d'apporter un certain nombre de gènes laitiers dans des ppulations ttaimales qui
n'en possèdent guère (Cobra). Malheureusement, il ne semble pas que les
méthodes de vulgarisation utilisées à l'~ipoque aient permis un fort dévelop-
m de cette race. Les animaux cédés étaient très dispersés, les myens de
emtdle
dans les troupeaux patiquement inexistants. De plus des essais
de croisement effectués en station avec les femelles Gobra locales n'avaient
pas donné grande satisfaction. En race pureGktre,les résultats techniques
ont été cependant intéressants pisque la production moyenne Gtait de
1 140 kg en 240 jours de lactation.
Il faut signaler en plus que les Izossibilités de la région de Dahra
s'effectuaient ces travaux ne permettaient ras une extériorisation correcte
des potentialités de production de lait de ces ~animaux, du moins on pouvait
le suposer vu le régime spwtiate qui leur était prop&. D'autre part,
/
l . . . . .

-3
Ses possibilités de comercialisation ccamxzte d'une fmte quantité de lai%
dans la zone apparaissaient mal.
Le transfe%?t des pakistanaises 2 Sangalkam refisente donc l'adjonction
d'un volet de production semi-intensive à celui intensif prévu initialemmt,
Autour des gmndesagglom&ations
existentuncertainnomkede
paysans
qui de tous temps se sont donnés pour tâche de produire du lait.
Iklheureusement les productions irdividuelles sont faibles, les moyens de
conservation du produit quasi nuls, 1'appmvisionne~~nt en aliments inexis-
tant... et en conséqueruses cesprcducteum ne peuvent vivre d&emnent de ces
activités. Le problème s'est posé à partir de 1977 de savoir corment il.
était possible d'intemenir chez ces paqrsans <sn vue d'une cmtaine getzmtion
laitière+
Nous voyons donc ainsiappara&re les 3 volets actuels des recherches :
1 - production intensive à l'aide d'animaux importés à hauts rendements :
les mntbéliardes ;
2 - production smi-intensive à l'aide des femelles zébus pakistanaises ;
3 - production améliorée chez les paysans.
CImcernant les points 1 et 2, l'option de départ est la suivante : il
s'agit de production intensive ou semi-intensive dans laquelle la base de
l'alimerrtation est constituée de fourrages imigués. Actuellement pour les
f emeUes pakistanaises, un essai est en cours visant à l'utilisation directe
du pâ-tnxrage. Peur les montb&ardes,
la règle reste l'apport alimentake
à l'auge.
. . ./ . . .

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LES RESULTATS 'OBTEWJS ET LES PROBLEMES OBSERVES
f
1 -EN PROLXJCTION INTENSIVE (FENELLES~NTBELJARDES)
l/l - Sur le plan de la repa?oduction
Sauf pur la première mise bas (toutes les génisses importées ont vêlé)
le taux de naissance observé oscille de 50 à 72 p.100. En 1980, le taux
observé est de 68 p.100. Au dessous de 72 p.100, taux encore acceptable,
les performances de reproduction sont anormalement faibles. Il faut cependant
noter que,si en 1980 par exemple,le taux de naissances des femelles de fonda-
tion est de 50 p.100, par contre il s'elève à près de 87 p.100 chez les
femelles nées au Sénégal.
Sion s'intéresse maintenant à l'intervalle entre les vêlages on
s'aperçoit que très long entre le ler et le 2è (514 3.1 il devient plus
court entre le 3è et le 4è (365 jours pour 7 observations). On note donc
une aklioration sensible, mais ce calcul ne fait intervenir que les perfor-
mances des femelles qui ont effectivement vêlé. En effet, 16 vaches ont fait
un 2è veau, 10 un 3è et 7 un 4è. Ces observations corroborent donc les
données pré&entes.
Ces longs intervalles entre les velages tiennent à
2 faits esserrtiels : les avortementsrelativement nomlsreux (10 depuis l'arri-
vée des anirrawc au S&égal), la durée très longue en moyenne de la période
allant du vêlage à la nouvelle fécorkiattin. Ces points seront détaillés dans
le chapitre traitant de la pathologie mais la première constatation est que
des causes précises de cet état de fait n'ont more pas été mises clairement
en évidence. La situation est plus réconfortante chez les femelles
mw&b%ardes nées au Sénégal chez lesquelles les intervalles oscillent
autour de 13 mois.
S'agissant de l'âge au ler vêlage, les performances sont satisfaisantes :
1 040 jours chez les femelles de fondation, 933 jours (17 observations)
chez les femelles nées au Sénégal.
Le sexration est très variable passant de 75 p.100 en première année
en faveur des femelles à 58 p.100 en 1979 en faveur des rrâles. En moyenne
les femelles dominent (54 p.loO>.
. . . / . . .

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En conclusion, les problèmes de reproduction ne sont pas more résolus
en particülicr chez les femelles de fondation. Il semble se dessinw des
performances plus favorables chez les femelles nées au Sénégal, mais il est
exore trop tat pour en tirer des conclusions définitives. Cependant si cette
tendance se vé-rifie, il sera possible d'en tirer un enseignement quant à la
n&luxle de diffusion possible de la race pur la mise en place d'étables
laitières. De manière à éviter les problèmes observés dans la génération
importée, il Convier&a de c&er un centre d'wtion et d?adaptation
des aniwwx : seuls seront distribués les animaux nés au Sénégal. Il ne
faut pas non plus perdre de vue quL3 la responsabilité de ces performances
insuffisantes n'est peut être pas totalement imputable aux femelles. Ia
qtmlité du sperme des taureaux peut être aussi mise en doute. L'étude de
l'&errtualité de ce phénomène n'a pas été entreprise, mais la décision prise
d'avoir dans les mois qui viennent recours à l'insémination artificielle
permettra d'éliminer ce facteur pxsible d'insuffisante fécondité.
1/2 - Sur le.plari de la production de lait
A - AP-t quantitatif
-- e-c ---m------
La production rrûyenne actuelle, toutes lactations confondues est de
3 240 kg de lait en 339 jours soit une prcduction moyenne de 9,6 kg par
jour de lactation. Les 3è lactations des femelles importées sont de 3 560 kg
en 318 jours soit une moyenne journalière de 11,2 kg de lait. Sur les 10
lactations observées chez les femelles nées au Sénégal, la production est
de 2 760 kg en 302 jours soit une moyenne journalière de 9 kg. Ces dernières
semblent par conséquent se comporter FrxxwabiLement.
On roquera que dans l'ensemble la durée observée est longue. Ce fait
découle dans un premier temps d'une rrauvaise gestion des périodes de lacta-
tion et de repos des femelles en raison peut être d'une certaine &ticence
. . . / . . .

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à tarer des femelles encore fort productives par rapport aux femelles locales.
EIn tout &tat de cause, les lactations sont actuellement arrêtées au cours du
l@ mis de manière à ménager un repos théorique de 2 mois environ entre la
fin de la lactation et le velage suivant. Malheureusement les problèmes de
reproduction viment perturber quelquti peu ces dispositions.
Par rapport aux productions théoriqumnt possibles dans cette race, les
performances observées sont un peu insuffisantes. Les courbes de lactation
ont donc é-té analysées de façon précise, tant tiividuellement qu'en consi&-
rant l'ensembLe du troupeau en lactation. Sur les courbes individuelles, on
peut noter que le pic de lactation est en général peu élevé : inexistant les
premières années, il a été progressivement relevé mais reste encore en deça
des données classiques. La cause principale est fort probablem~t essentielle-
ment alimentaire. Les corrections apportées progressivement au rationnement
ont permis d'observer quelques progrès. &lheureusement, si sur le plan
fourrager les problèmes sont actuellement mieux appréhendés, dans le cas des
concentrés de grandes difficultés subsistent en raison des approvisies
en matières premières très irrégulièrs,
Les mêmes phérw&nes sont observés quand la courbe globle du troupeau
est étudiée. P,u? rapport à une lactation théorique de 4 000 kg, il apparaît
des variations de la prcductivtié du trcupeau qui ont peut être des causes
clirr&iques directes ou indirectes. Malheureusement cette hypothèse reste en
l'état en raison des problèmes alimentaires (concentr&) qui masquent toutes
les autres causes de variations possibles.
Un essai actuel mené très précisément sur le plan de la distribution des
concentrés mntie d'excellentes perfcrmanc e s 16,2 kg de lait en moyenne par
jour pour 12 femelles dont les lactations durent depuis moins de 4 mois Ce
résultat est une démonstration évidente de l'me du mti &*tau)e-
. . . / . . .

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B - 4-t Qualitatif
-M--c-c-------
Le taux de mtières grasses observé est de 32 p.1000, &Lui des rwtières
azotées 34, ce qui
donne une prcduction moyenne de 103 kg de MG, 110 kg
de MA, et une rruyenne des matières utiles de 122. Seul le taux de matières
grasses semble un peu faiblei,
1/3 - Surleplari pXErxl.
Le @.ds de naissance observé a diminué de 1977 à 1980 pxxant en
nr>yenne (m?ile et femelle confondus) de 41,s à 33,s kg. 11 est actuellement
difficile de se prononcer sur cette observation.
Par contre les gains de poids observés chez les jeunes sont tout à fait
satisfaisants(654 & 633 g ,rar jcur respectivement yow les Giles et les
femelles).
Quant aux femelles adultes, le pids myen global sur l'ensemble de
l'année 1980 est de 592 kg (en augmentation par rapport aux perfmes des
années p635dEirrtes : 486, 515 et 569 kg).
1/4 - Les problèmes p3thnlogiques
Deux problèmes dominent largement la ~atlr&~gie chez les montbéliardes :
ceux relatifs à l'appareil locon-oteur . ceux relatifs à la repxduction.
Il est nécessctire d'assurer une surveillance très rapprochée de l'apareil
locoxteur (arthrites, ulcères de la sole, Fanaris). Les cas sont nxribreux
Mis les interventic-ns ffiquentes 6vitw-t une txwp grande gravite de l'affe-
tion. Sur le $an de la reprcducti3n, par centre les problèmes sont mal
résolus : avortements dont les causes ne relèvent pas d'une pthologie
garticulière,
metrites aiguës et ctiniques (fréquentes) sans lien
apparent avec les phéno&nes de st&ilités observ&. Ces stértiit&
revêtent 2 formes (avec silence génital et avec chaleurs rép&tées xwmale-
ment espcées). bn programme de rechehe particulier a &é élaboré sur
cette question.
. . ./ . . .

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II - EN PRODUCTION SEMI-INTENSIVE @EFELLES PAKISIANAISES)
2/1 - Sur le plan de la reproduction
Dans cette race, les problèmes de remuction n'existent pur le
ment pas. Le taux de missance est r&ul.ièremerrt situé entre 90 et 98 p.lOG
Les intervalles entre vêlages observ& sont en myerme de 387 jcms (158
obsemmtions), l'&e au ler vêlage est 979 jours (26 observations). Le sex-
ratio est en moyenne lég&ement en faveur des tilt-s (de 77 à 80 = 51 p.100).
2/2 - Sur le pl.&? de la pmduction laitière
A - &ss-$-guanti-tatif
---w------
Ia gmzduction moyenne sur 85 lactations observées depuis 1977 est de
1 300 kg pur une durée de 255 jours. Compte-tenu des performances en début
de lactation, il est possible d'esp&er des productions plus &levées (1 950
kg en 255 jours en 1979 soit 7,7 kg psr -@te et p jour). &is ces femelles
sont les premi&?es à subir lescontrecoupsdes variations des appwts alimen-
taires. li;n particulier en 1980, la courbe
@cWe de production du -~XXI-
peau a nettement accuse le déficit slimentaire très impmtant alors qu'en
2979 cette courbe avait suivi de façon assez nette la courbe thjarique à
2 W kg de production choisie comne réf&eme. Sur le plan individuel, on
remontre des pics de lactation avoisinant 15 à 20 k?.
B - Aspt qualitatif
-0 --mm w.-e------
Le taux de matières ,grasses est de 48 p.1000, le taux de matières azotées
de 36 p.1000 ce qui donne compte-tenu des performnces laitières corrkées,
68 kg de mtGres passes et 51 kg de matières azotées, une moyenne des
mtières utiles de 78.
l . /
. . . .

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2/3 - Sur le plan pondbal
Le poids de naissance est compris (mXLes et femelles ~onf~nd~~) entre
20,5 et 25 kg suivant les années. Les gains de poids sont de 403 et 439 ,g par
jour resp+Xtivement pur les m%les et les femelles.
Le poids moyen des faelles adultes est de 391 k~ (en a&lioration
depuis 1977 : 355 - 367 et 376 kil.
214 - Les lp?oblèIhes
pattiloaiques
Ce sont les mamnites qui dominent chez les pakistanaises : 10 en cours
de lactation sur 29 cas patblogiques enrepistrk sur la totalité du troupeau.
L'origine en est @kéralement inégale. On note aussi de nomkeuses diarrhées
chez les veaux : elles sont probablement dues à une inadequation du lait
de remplacement à leur physiologie digestive. Des études sont en cours visant
à la c&ation de laits plus adaptEs. Les traitements sont en $%&ral assez
efficaces.
III = QUELQUES COMPARAISONS
Il est naturel de vouloir caver pour mieux situer les perfores
observées, mis il faut se ~ardw d'cntirer des jugements de valeur
pémmptoires.
3/1 - Perfmoes de la race rnontbéliakle'en F&noe et au S&égal
Sur 181 600 contiles, la pro;luotion rwyenne est de 4 330 kg en 285
jours de lactation, le taux htyreux de 36,6, le taux de matières azotées
de 32 p.1000. & nnyenne des matières utiles approche 300. Nos perfomwes
sont s~~&Aement plus faibles, mmis les animaux sont placés %.ns des condi-
tions climatiques alimentaires fort diffé-rentes. Dans ce cas, il est plus
sape de ne considé-rer que les perforwnces obtenues au Sén&al, de chercher
à les akliorer de manière à obtenir le maximum de lait possible au meilleur

- 10
coût. La cornpwaisfn devrait ;~lutôt êlre effectu6e entre cette Iroductien et
celle des animwx habituellement rer~ontrés dans le pys (voir les essais de
pduction laitière chez les paysans),
t
312 - Faces rronttiliarde et pakistanaise
Sur la'ljasedes données de reprcduction,
de nroduction laitière, des taux
de matières grasses et de matières azotées observ6es,un calcul simple Termet
de rrontrer qu'une vache pakistan&e pr&uit plus de matières <Fasses9 mais
m3ins -le lait et de matières azotées qu'une vache mont%lia&e. Les 2 races
sont pr~krzs sur le plan de la moyenw = cIes mzti&es utiles ~w5ce au taux
supérieur de mati&es grasses chez les pakistanaises. On pourrait pusser
la comparaison en introduisant le coût des interventions sur le F;lan patfrnlo-
pique, des quantités de fourraTes et de concentrés consommés. En fait, les
2 races répondent à des objectifs diff&nts. La mnntb6liarje doit être
utilisée dans des étables de proiluction intensive à très haute productivité.
Les femelles pkistanaises tout en r$ondant très bien à une intensification
de leurs conditions d'entretien sont plus rustiques, -@sent moins de problèmes
sur le plan d* la reproduction et meuvent ainsi être très v-alablement diffu-
sées dans des exploitations P~US des-tes, mais plus nomtieuses. Les 2 races
constituent un des myens de couvrir les besoins du pys &ans le domaine de
la prcrluction laitière et elles doivent être utilisées conjoir&ment.
IV - QUELQUES CONSIDEPATIONS GENERALES
4/1 - L,e ~blème alimentaire
C'est un des problèmes essentiels qui se pse au @ucteur 4e lait.
Deux aqects doivent WedW!&r&$s:le rationnement et les appotis. Con-
cernant l'établissement des rations necessaires, les résultats des recherches
entreprises deguis 4 années ont permi,p leur mise au point. Les fcurrages
(en vert ou sous forme d'ensila~e) commencent à @tre bien connus sur le plan
. . /. . . .

- 11
qualitatif. Les concentrés d'équîlil-rre et de Déductions permettent d'envisa-
ger l'obtention des productions maximales en rapprt avec les pc;tentialit~s
des aninuwc.
fourragers,
Sur le plan des appXts/ les problèmes quantitatifs sont rmintenant
bien m&ri&s si les -ssibilités d'higation suffisante demurent ccrrectes.
Il n'en est pas de même pour les apkmtis de concentres. En effet, ceux-ci
dé,per&nt ~X.P une large pwt des -ssibilités du marché et malheureusement
celui-ci est fort irr+ilier sur le,p plans des quantités diswnibles et des
prix. C'est un grave ysroblème.
Il semble impossible de mettre sur pi& des
entreprises de production laiti&e viables si l'approvisionnmt en mtières
premières n&cessaires à l'alimentation des an%rmx (maines, tourteaux en
particulier) ne peut être assu& de façon régulière. L'exemple de l'armée
1980, qui a vu les pssibilités de distribution des concentr& Wre inf&rieu-
res de près de 90 p.100 aux quanti& n&essaties, est simificatif à cet
égard. Dans cet esprit, il est nécessaire d'envisaper des mssures >mpres
à nantir yx?ix et quant%% corrects à toute ex@oitation productrice de
lait. C'est à ces conditions que lsar&lioration de la euction et dom la
satisfaction des besoins en lait ~mrmnt êWe assurés au Séné,@l.
412 - L'~amélioration gén&ique des animaux
Le trou~@m Fakist~is est f& depuis la derniere ~r?Utim (1969).
Celui des mntl$lSrds depuis son arriv&e (1976). D'autre rart: les effectifs
sont relativement faibles. Dans ces conS.ti.ons, il est nécessaire d'envisager
I'a&ioration @nétique dans ces troupeaux yvar l'im~mtation de sr;ermes
d'animaux ar&liorateurs. P-mr les nmttiliards, les contacts mt Gte pris et
l'opératicn va Stre i.ncessaTtPrafnt
d&mr&e. Il. app?arait que le coiît de
l'ins&tition artificielle ainsi ap$iquge serait inférieur (1 910 F la dose
rendue Dakar) à l'entretien de tiles, sans donner une aF&iati.on Chiff&e
de l'a~~&limation génétique obtenue. La ~%?III~ opération est envisatie dans
la race pakistamise.
. . . /
l . .

- 12
4/3 - La traite
La traite des montbkliards est entièrmerrt mécanique et ne ~KXS pose pas
de problèmes sinon ceux liés à la mintenance des appareillages. Des essais
ont été démarre's avec succès chez les pakistanaises et doivent se poursuivre.
Les résultats obtenus permetWont de conseiller utfimt certains mut-
teurs d&idés à s'équiper d'appareils de traite mécanique simples et mobiles.
4A -Les problèmes 6conaniques
Un certain ncmbre d'apprécîatiorsdu ccKit du litre de lait produit avait
&é effectué. Il est clair qu'il s'agit d'un problème essentiel mais les
estirwtions obtwes ont semblé sUjettes à caution en raison de la prise en
campte de données propres au forwstionnement d'une ferme exp&imentale :
- surd$nensionnement de certaines infrastructures en raplxxt avec la r&cessitB
de faire varier de nombreux facteurs intervenant dans les productions
- surGc&ement, ~sonnel très imporWk (mesures).
En conséquence, une étude est actuellement encours visantàladétermi-
nation des COQ~S de taus les factews intervenarrts identifiés et isolés. Seuls
ceux en rapport avec une exploitation delle seront pris en compte et swvi-
ront au calcul des prix de revient. Cette étude feM. l'objet d'un r~ppor-t
particulier.
. . . / . . .

V - L'AMELIORATIoNDELAPRow(sTION
LMTIERECHEZ LES PAYWSET LFZSELEVEURS
Là encore, deux aspects différents doivent être envisagés. Le premier
concerne la production laitière chez les paysans qui résident près des
grandes agglckrations, le second cette production chez les éleveurs oc elle
constitue la source essentielle et scwent unique de protéines d?origine
anme.
S'agissant du premier cas, des essais ont été entrepris chez des paysans
JRXX%ZS de la ferme de Sangalkam. Une partie de leur production est autocon-
scxmiée, mais ils ont de grandes facilités de corrnnercialisation de leurs
exc&errts qu'il est donc justifi6 de vouloir augmentw. Par une simple
action alimentaire, la productivité des animaux a été quintupl6e.
Des observations etablies sur 3 années d'étude) il ressor%dans la
région du Cap-Vert, mis très probabikment aussi dans les zones à environne-
ment identique, we la mise en place d'exploitations intégrant production
laitière (avec cultures fwrragères) et mraîchage devrait pouvoir répondre
au problème posé. Un projet précis a été élaboré dans cet esprit gui prévoit
l'implantation de 2 unités de promotion laitière paysanne. Leur réussite
permettrait d'envisager pour ces paysans une participation à l'effort de
satisfaction des besoins en lait et une amélioration de leur niveau de vie.
Dans le second cas, l'approche paraît plus difficile en raison en
particulier de la gra&e difficulté, en detirs de grax& projets,de mise en
place d'apports alimentaires supplémentaires et de l'impossibilité de cultures
fcurragkes (sauf en région de culture où le problème devient celui de
l'introduction d'une sole fourragère dans un assolement vivriez et de rente).
Dans unpreanit-rtemps,
il serait peut-être utile de rechercher les gènes
laitiers possible0p en utilisant par exemple les données nombreuses et suivies
recueillies par les sociétés de dévelop- (en particulier la SODESP).
Certains m%les issus de lignées plus laitières pourraient &re choisie et
utiliséet, préférentiellement. Dans ce domaine, le problème n'est pas simple,
car il vise à augmenter la productivité générale du trcupeau, et il méritera&
de plus amples &flexions.
. .
/
. a..

- 14
VI - LA RACE GUZEBA
Un troupeau d'une centaine d'anirrawc est entretenu au CRZ de Dahra
depuis une quinzaine d'années. Les résultats sur le plan de la production
laitière sont assez faibles : pmr les années 1973 à 1979 la moyenne de
prcduction totale est de 706 kg en 217 juws de lactation, soit une ptiuctiol
r~~yenne journ&ère de 3,3 kg. Il faut évidemment tenir compte du fait que
ces performant es sont obtenues dans des conditions alimentaires extrêmement
précaires et qu'en conséqueme, elles ne représentent pbsblurwt pas les
potentialités r6elles de la race.
Un rapport ccxnplet sur les résultats obtenus est en cours d'élaboration, il
permettra de définir l'utilisation éventuelle de ce cheptel.
CONCLUSION GENERALE
Les résultats des études r&lisées sur le problème de la production
laitière sont très encourageants. Il semble que l'on ait atteint une certaine
maîtrise des difficultés sur le plan pathologique, sur le plan de la prcduc-
tien de fourrage et du rationnement.
Ncus voyons appxdtre des éléments de réponse relatifs à l'utilisation
des races et des méthodes qui devraient permettre de discuter un plan global
d',unélioration de la production laitière au Sénégal.
La production intensive et semi-intensive serait pr&onisée au niveau des
gands centres consorrxateurs (villes m5.s aussi complexes touristiques de
plus en plus rmm&xx au S&égal et générateurs de besoins import~xrts). Chez
les paysans, dans certaines zones, Ixxu7ylaient %re installées des unit& de
prcduction laitière intégrant cultures maraîchères, fourragères et éventuelle-
ment fruiti&xs. Bris les zones enfin où la comnezxialisation du lait et des
produits laitiers est plus problèmatique,
on devra se tourner plutôt vers la
reclxrche des gènes laitiers recueillis dans le troupeau même et diffusés
régulièrement.
. . . / . . .

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ktuellment, nous disposons de 2 races dont nous ccmnençons à comître
les qwlités et les défauts. Rien n'interdit de comnencer à onvisagw l'explo-
z
ration des possibilités d'autres races : pie noire, J3olsteira, Ekune...
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Çuartre années ont passé depuis l'induction à Sangalhm des différents
antiux.Th&riqu~~t 6 années ont ermre &té prhues pour pmvoir donner un
avis suffisamment circonstancié.
Il s'agit donc là de résultats préliminaires en particuli~ sur le plan
économique dont l'étude a été intensifiée depuis quelques mis.
Les tr(zv,ux entrepris sur le poblhe laitier ont non seulement permis
de mettre en evideme des anirmux susceptibles de pzrticiper à l'effmt
global d'zklioration de la prcduction, mis aussi des m&kdes et des
techniques, sms oublier le savoir faire acquis pw ie personnel.