IJescription morphologique et chétotaxique ...
IJescription morphologique et chétotaxique
d’une cercaire de Rrachylaimoidea (Trcmatoda) :
Cercaricr SP,, parasite de Limicolaria aurora
(Mollusque Achatinidae)
par Emmanuel Yawo A~~EGEE et Oumar Talla ‘DIAW *
Résunh - Une cercaire de Limicolaria aurora du Togo est décrite. Sa chétotaxie, comparée
à celle de quatre autres cercaires de Brachylaimoidea, met en évidence de nombreuses ressem-
blances. Notre cercaire, Cercaria SP., appartiendrait donc aux Brac6ylaimoidea.
Abstract. - Description of a cercaria parasite of Limicolaria aurora from Togo. A com-
parison between its chaetotaxy and that of the four other cercariae of Brachylaimoidea demons-
trates numerous similarities. Therefore, our cercaria : Cercaria. sp. belongs to the Brachylai-
moidea.
La cercaire que nous étudions provient de 1’Achatine Limicolaria aurora récoltée
aux environs de Lomé au Togo et déterminée par M. H. CHEVALLIER {Muséum national
d’Histoire naturelle, Paris) que nous remercions vivement. Ce Mollusque héberge aussi
la cercaire de Dicrocoelium hospes (voir BOURGAT, SEGUIN et BAYSSADE-DUFOUR, 1975)
et une cercaire indéterminée de Dicrocoeliidae.
La morphologie générale de la cercaire a été étudiée « in vivo », ses mensurations ont
été prises sur des individus fixés au formol à 10 o/. chaud, sa chétotaxie a été obtenue par
la technique Ginetsinskaya et Dobrovolsky, les préparations chétotaxiques portent le
numéro 215 P.
!
MORPHOLOGIE GÉNÉRALE
(Fig. 1)
La cercaire mûre est inerme, acerque, de forme ovale effilée postérieurement. Le corps
(300 à 400 p de long x 120 à 180 p de large) est très finement spinulé sur toute sa surface.
Il est tapissé de cellule sous-cuticulaires bien visibles latéralement. La ventouse orale, sub-
terminale, mesure 75 p de diamètre. L’acétabulum (70 X 80 p), ovale, occupe le milieu
du corps. 11 est rempli de grosses granulations. Le rapport ventousaire est voisin de 1. Le
prépharynx est réduit ; le pharynx (40 x 30 p) volumineux, musculeux, est suivi d’un
* E. Y. AMEGEE, Université du Bénin, &oZe supérieure d’dgronomie, BP 1515, Lomé, Togo.
0. T. DIA~, Laboratoire de Zoologie (Vers), associé au (JNHS, Muséum national d’Histoire rmturelle,
43, rue L’uuier, 75231 Paris-Céden: 05, France.

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EMMANUEL YAWO AMEGEE ET OUMAH TALLA DIAW
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œsophage court, La bifurcation intestinale est immédiatement préacétabulaire. Les CEE?-
cums larges n’embrassent que la moitié antérieure de l’acétabulum. Les glandes de péné-
tration finement granuleuses, au nombre de 10 paires, se trouvent juste en arrière de I’acé-
tabulum ; leurs canalicules se dilaterlt en arrivant au niveau de la ventouse orale. Des cel-
lules kystogènes s’observent dans la moitié antérieure de la cercaire. L’appareil excréteur
est de type sténostomc ; la vessie est située au 1/5 postérieur du corps. Les canaux excré-
teurs primaires atteignent le niveau du pharynx, forment une hucle e t rcdescrndent
jusque dans la région postérieure. On dénombre, par hémicorps, 3.2 flammes vibratiles.

UNE CERCAIRE D E B R A C H Y L A I M O I D E A . ..~ ~~ .__. -__-ec_
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SY
1
50 P
1
D
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FIG. 2. - A-B, chétotaxie de la région céphalique ; C, chétotaxie de la cercaire en vue ventrale ;
D, chétotaxie de la ccrcaire on vue de profil.
CHÉTOTAXIE
(Fig. 2, A, B, C, D)
1. Région céphalique
a) Papilles de la bouche
c, = I c,V + 4 CIL + 1 C,D
Cl = 2 C,,l à c, 8
c III = 1 C,,,l + 1 Cl,2 + 1 cm3 + 3 Cm4 + 3 à 4 Cd

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EMMANUEL YAWO AMEGEE ET OUMAR TALLA DIAW
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b) Papilles du stylet
St 1 = 4 papilles
St 2 = 4 à 5 papilles
j
2. corps
Cette cercaire ne possède ni papille dorsale ni papille ventrale mais seulement des
papilles latérales.
A, = 2 A,L
;
A,,, = 1 A,,,J,
M
=2ML
P III = 2 P,,,L
Nous distinguons 2 orifices excrkeurs près de l’extrémité postérieure du corps.
3 . Acéta6ulum
SI
= 11 à 12 papilles
S,, = Ii p a p i l l e s
S,,, = 4 papilles
DISCUSSION
La chétotaxie de cette cercaire a pu être comparée à celle de Brachylaenlus virginiana
(Brachylaimidae - Brachylaiminae) décrite par KRULL, 1935 a, de Postharmostomum
helicis
(Brachylaimidae - Brachylaiminae) décrite par KRULL, 1935 b, de Panopistis
pricei (Brachylaimidae - Panopistinae) décrite par ULMER, 1951, et de Cercaria sp. (Brachy-
laimoidea) décrite par BAYSSADE-DUFOUR, 1974.
La description des sensilles des trois premières ccrcaires n’a pas été faite après impré-
gnation argentique, mais sculemcnt par observation des cercaires vivantes ; il est possible
qu’elle ne soit pas complète, elle permet toutefois de souligner de nombreuses ressemblances
rapportées dans le tableau ci-après.

UNE
CERCIIRE DE BRICHYLAIMOIDEA
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-
On note des différences : Brccchylaernus
virginiana. est sede à avoir UIK A,V et une
h,,V, Pcmopislus pricei est sr:dc à avoir une P,,,V et trois papilles A,\\[. Seule Cercaria
sp. Bayssade-Dufour, 1974, a une courte queue portant deux papilles C V, les autrm wr-
caires n’ont pas de papilles caudales.
Cette étude comparative révéle que ces cinq cercaires possèdent plusieurs caractéris-
tiques communes :
- la concentration des papilles au niveau des ventouses ;
- l’absence totale ou la réduction importante du nombre des papilles corporelles
dorsales et ventrales.
La cercaire de Limicolaria que nous décrivons possède les mêmes caractères chéto-
taxiques que les autres cercaires de Brachylairnoidea : elle appartient très certainement
à cette superfamille.
CANARIS en 1963 décrit, dlez Limicolaria rnortensinna d’Uganda, une cercaire qu’il
rapporte à Postharrnostomum SI). Witenberg, 1923.
L’étude du cycle de notre cercaire est en cours, et 7111 -travail ultérieur en donnera la
détermination générique et spécifique.
RgFÉRENCES RIBLIOGRAPHIQUES
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