REFmJ1QUEwSENEGAL -m-e--m.- ...

REFmJ1QUEwSENEGAL
-m-e--m.-
MINISTEREDEL'ENSEIW SUPERIEUR
INSITNT SENEGATAIS DERECHERCHE
EXDELAREW2.RCHEsCIEi'lTIFIQUE
AGRICOLES (1,S.R.A.)
.m-----w-
-w-w.------
fBXETARIATD'FTATALAI(ECHERCHE
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
SCIENTIFIQUEEXTEWNIQUE
ETDERECHEXHESVEXFXINAIRES
-e----w---
Service d'Agmstologie
A.C.C. LUTTE CONTRE L'ARIDITE EN MILIEU TROPICAL
"SYSTEME DE PRODUCTION DE L'ELEVAGE
AU SENEGAL"
Note de synthèse des travaux en 1980
No 89/AGROSTO/J.VALENZA
JUILLET 1981

RAPPEL DES OBJECT!FS
Cette action complémentaire coordonée qui a pour but essentiel
l'évaluation d'un système de production pastorale fortement amkagé,
intervient en complément de recherches déjà entreprises par l'ISRA,
dans la zone sylvo-pastorale en particulier.
C'est ainsi qu'à cette action sont associés le CNRF pour ce qui
concerne lvétude du couvert ligneux et le LNERV pour ce qui est du
couvert herbacé et du cheptel. Le premier intervient sur l'ensemble des
sites retenus lors de la phase prépamtoire alors que l'action du
deuxièm est limitée à trois forages parmi ceux figurant à son pmgmmne
propre*
Les premières observations ont été réalisées en 1979 et ont donné
lieu à une série de rappxts techniques.
Cette note fait la synthèse de celles recueillies en fin de saison
des pluies 1980,

-2
.
METHODOLOGIE APPLIOUEE
Elle diffère un peu de celle appliquée par 1'133VT en ce qui concerne
la n&thode d'inventaire botanique et la mesurx de biomasse pour que les
r&iLtats obtenus dans le cadre de cette action puissent être compa6 à
ceux du programme propre de 1'ISP.A.
L'inventaire botanique est réalisé le long d'une ligne de 10 ou 20 m
de long selon le degré d'tigénéité de la zone et sur un centimètre de
large. Le nombre de lignes voulu est atteint lorsque le degré de prkision
calculé selon la formule 5 2 /J-k est inf&ieur ou égal à 5
(n est le nombre de pieds de l'espèce cbminante et N celui r&olté le long
des lignes).
La rwsure de la bisse herbacée est réalisée en fin de saison des
pluies, alors que la végétation est enoore verte, sur un ou plusieurs
placeaux de 10 à 25 m2, carré ou rectangulaire selon le degré d'homgé-
néité de la végétation. Un 6chantïLlon est prélevé pour détermination du
taux de matières sèches et analyse bromatologique.
Le recouvrement du sol est mesuré au topofil le long du périmètre et
des diagonales du placeau d'observation matérialisé par quatre arbres.
Trois classes de recouvrement ont été définies selon la densité de la
végétation :
- classe
1 : "sol nu" : sol totalement nu ou rrains de 5 pieds au &tre
linéaire avec très faible développement de la végétation,
- classe II : "recouvrement faible à moyen" : 5 à 10 pieds au &tre
linéaire avec faible développement de la végétation,
- classe III : 'kecouvrerwnt moyen à fort? : 5 à 10 pieds au &tre
linéaire avec fort développement végétatif, ou plus
de 10 pieds.

RESULTATS
Sont dom rapport& outre les donr&es pluviométriques de cette saison,
les cmpositions botaniques, biomasses herbacées et recouvrement des
placeaux retenus au niveau des forges de Tatki, Labgar et Tes&%& dans
le cm&e de ce pmgramne.
1 - Pluvion-kkie
Un pluviamètre a été installé cette année à Tesséti ce qui pwmet
de disposer de données pluvionujtriques pour les trois zones d'étude.
Pluvio&rie 1980
l-
Tatki
Tes&&
Pete Ollé
Lcdé
Juinlère décade
5,s
2èm décade
3ème décade
595
Juillet
lère décade
4,2
395
3,2
2èm décade
3&~1e décade
31
24,7
39
36,3
TcYrAL
31
28,9
42,5
39,s
k.at lève décade
27
30,2
57,l
109,s
2ème d&ade
51
70,7
93,s
30
3ème décade
10
2,3
34,9
34
T0'IAL
88
10332
185,s
173,s
9eptesibre
lère décade
9
14
14
2ème décade
6
8
3ème décade
10
130,3
155
TtYrAL
25
152,3
100,6
169
ktobre
lère décade
12
2ème dkade
3ème décade
TOTAL
1 2
Total mison
144
284,4
346,1
382

-4
L'analyse des données rxxWe que les pluies utiles ont déwr.t6 très
tard sur la zone sylvo-pastorale, fin juillet, pour se poursuivre
irr+ulièremznt ; c'est ainsi qu'à Tatki elles se sont arrêtées -très
tôt, deuxi&w quinzaine d'août ; celle en3xgistrée fin septembre nsa
pratiquement eu aucun effet bénéfique sur la strate herbacée déja
entièxwxrrt sèche le 25 septembre. Ailleurs, elles se sont poursuivies
assez figuliè~t bien que faibles., permettant tout de même une bonne
fin de vcgétation ce qui n'avait pas 66 Le cas en 78 et 79. bric
pluvio&trie faible dans l'ensembles t~ardive et de tipartition spati‘ale
et temporelle -hz& irrégulière ce qui se rc-trouvera sur la biomzsse
herbacée.
2 - Forage de Tatki
Les observations sont faites à 2 et 5 km du forage le long du
pare-feux de Vindou Tingoli.
C'est le seul forage où l'inventraire botanique a été effectué selon
la méthode utilisée en 1979.
Lt6tat de la végétation était tel le 24 septembre, date des observa-
tions, (10 à 15 cm de hauteur, stade épiaison pas ou très peu atteint
II&~ dessication pratiquement totale) +e la détermination de certaines
espèces était pratiquement impossible cÎest le cas de Schoenefeldia
gracilis et Chloris prieurii ; aussi ces deux espèces sont-elles
confondues dans ce cas particulier.
. . . / . . .

-5
2kl-n
T-
5lun
79
80
79
80
;Ol nu en %
26,5
31,5
27,8
21,2
Zffectif troyen sur 100 m
102
7 3
9 2
85
Jbde pieds parmètre/linéaire
531
3,6
436
4>3
?r&ision Sus espèce d&ninante
698
439
431
552
.
3xnninées en %
83,9
8 8
-
8W
86,5
Chloris prieurii
38,s
37,5
Wxznefzldia gracilis
538
7 7
32,2
60,7
Aristida m..Mbilis
12,2
1,4
435
Eragxwtis txwnula
10,7
037
cenchrus biflorus
16,l
7,2
731
25,8
fb.TtES
036
254
w
Rgumineuses en %
1037
11,3
15,2
53,2
hlisycarpus ovalifolius
593
10,6
435
625
Zomia glcdidiata
533
097
10,7
637
4utres familles en %
5,4
0,7
1,1
0,3
2mver-t herbwé sur
354 m
867 m
340 m
820 m
en % couvert nul
g,g
10,2
3
couve&faîble àmyen
34,7
32,2
44,4
32,2
couvert myen à fort
56,4
67,8
45,4
64,8
Productivité en kg. ha-l
540
175
650
200
Si la ccxnposition botanique de la strate herbacée a relativet peu
variée par rapport à 1979 de mêmz que sa densité moyenne, on note par
contre une distribution différente de cette striate : baisse du potientage
de sol nu, aqtation de celui du couvert moyen à fort, et surtout une
forte baisse de la pxwductivité en sr&ières ,sèches. Si une pluvior&trie
satisfaisante en début de saison a permis une bonne germination et un bon
départ de dgétation, sonarrêtpréccce a entraîné très riapidementcelui
de la v~gétatiun et ea dessication, d'où faible hauteur de celle-ci et
très faible productivité.
/
. . . . . .

. fj
3 - Forage de Labgar
Les deux placeaux sont situ& à 3 et 5 km du forage le long du
pare-feux de l'essékré.
La situation y est très diff&rente de celles de 78 et 79
I-
7
ni
T-
t
80
7 9
80
Sol nuen %
46,5
24,s
EXfectifnoyw sur1OOm
6 4
9 7
Nb de pieds parmètre/linéaire
3,2
14,7
4,8
17,9
ticision sur espèce dominante
8,8
4
7
334
Graminées en %
68,7
72,1
71,6
7634
hgrxtis tremula
49,2
48,s
22,7
-135
Aristida mutabilis
18,7
22,6
45,3
71,2
Schxnefeldia gracilis
028
032
056
Au-s espèces
0-8
336
331
Li5gumineuses
3,1
7
1,5
8,1
Alysicarpus ovalifolius
X
x
X
155
zoxLaglochidiata
X
X
X
Indigofera aspera
3J
w3
1
6,6
Autres espèces
032
035
Autresfamillesen%
28,2
20,9
26,8
1535
Couvert herbacé sur
689 m
314 m
756 m
en % couvert nul
634
8,l
035
couvert faible CI moyen
37,2
60,l
6:9
couvertmym à fort
56,4
31,8
92,6
Productivité en kg de MS par
1 0 0
680
370
1,35(
ha-l
x espèce présente et non
relevée
Les observations effectuées fin septemlxe ont mx&?$ que grâce à une
pluvi&trie mieux r$artie et plus abondante que celles des années
précédentes,
la végétation herbacée est :
- nettement plus abondante qu‘en 1979 (quatre foi5 plus),
- botaniquement différente non par les esp&es qui la ccxnposent mis par
leurspourcentages respectifs, avec une influence assez nette de la
distaxe sur ceux des deux principales gxxminées,
. . /. . . .

- mieux répartie spatialement puisque on note une proportion t&s élevée
de couverhxe 'tiyenne à forte",
- une productivité en matières sèches nettement plus forte qu9en 1979,
plus împxtantc quand on est loin du forage (il faut signaler que cette
année cette pxwductivitg autour du forage était de 1 150 kg).
4- Forge de Tesséti
Les deux sites d'étude sont à 2 et 5 km du forage et sur le pare-feux
d'&&i et concerne un facies particulier du pâturage environnant, à forte
.
dommance de légumineuses.
I
T-
5km
7 9
80
79
8 0
blnu en %
79
68
Xfectif r~~yeri suP 100 m
2 1
37
lb de pied par r&re/lin&ire
696
138
531
décision sur' espèce dcminante
12,6
5
9,2
3,9
Glmninées en %
95,2
45,8
35,6
42,7
Brachiaria,xan-tholeuca
78,6
28,7
19,2
335
EMgrostis tremula
925
756
134
10,7
tistida mutabilis
2,4
033
133
975
Cenchrus biflorus
X
4,2
9,6
539
S&oencfeldia Filis
4,7
336
431
10,3
Autis espèces
135
238
Rgumineuses
48,5
21,9
24,9
Alysicarpus ovalifolius
X
4,8
698
4>7
Zornia gl,ochidiata
4,l
X
tidigoferu aspera
31,7
1,4
8,3
mtalaria podoaqa
11,2
822
939
Autres espèces
039
1,4
2
%.rtT?es famîlles
4,8
5,7
42,s
32,4
=Ouvert herbacé sur
653 m
763 m
n 96 couvwt rxïl
099
couvert faible àmyen
40
28,7
couvert myen à fort
59,1
71,3
Productivité en kg MS par
0
1 050
*0
780
ha-l
x esp&e p&sente et non
relevée

-8
.
Gn constate de grandes diff&ences par rapport à 1979 des points de
vue composition botanique (dominance d'Indigofera aspera et C2wtalari.a
pcdowqx ptzumi les légumineuses avec une baisse de pourcentage de graminées
à pr&mité du forage),densité de la vég&ation et COU~&%~R du sol qui
avtent,et surtout de la productivité de la strate herbacée tis large-
ment supérieure à celles des années pr6cédentes (aux abords du forage,elle
était de 1 100 kg/ha-l avant ia -très forte pluie de 155 m/m du 30 septembre.
CONCLUSIONS
ta sittxrtion enregistie au niveau des trois forages d'étude *tenus
et correspx-&nt à trois types de pâturage est pratiquement l'inverse de
celle de 1979 en raison de conditions pluvior&riques particulières :
- situation alarmante à Tatki par suite d'un arr% précoce des pluies
apr& un très bon départ de vég&ation ;
- au contraire, situation des plus satisfaisantes autour de Labgar et
Tessélwé, forages où, en 1978 et 1979, elle était catastrophique.
Les observations ont mis en évidence, si besoin était, le rôle
prépondértxxt de la pluvic&trie, par sa hauteur totale et surtout sa
tipartition, sur la densité de la v&$Wti.on, sur la couverture du sol
et surtout sur la productivité de la strate herbacée, même dans les zones
où piétinement et "exploitation" furent très intenses pendant deux ans,
en l'absence de tou@&gétation.