‘c : Ph, L./ E.1,ScM.V. DAKAR, ...
‘c :
Ph, L./
E.1,ScM.V.
DAKAR, Novembre 80
48me Année
LES METHODES DE REPRODUCTION (10 HEURES)
(Par Philippe LHOSTE, Chercheur Zootechnicien
au Laboratoire national de 1’Elevage et de
Recherches
vétérinaires).
.
PLAN DU COURS
11 - Rappels relatifs B 1'Amélioration génétique
,
12- Présentation des diffbrentes méthodes ds reproduction
1 3 - Quelques exemples illustrant ces méthodes
II- LA COtiSANGU IN ITE APPLIQUEE A L’ELEVAGE
n~IL~nnnnn-nnnnn-nnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
21 - Introduction - Définition
22 - Intérêt et limites
23 - Evaluation (coefficient de consanguinit8)
24 - Applications - Consanguinité et S%ection
25 - Conclusion
- Biscussion.- Questions
III- LA SELECTION
-0n-nn-----n
31 - Introduction - Rappels succints (transmission du matériel g&&tique -
C a r a c t è r e s q u a l i t a t i f s e t q u a n t i t a t i f s - Héritabllitd .
32 - Choix des reproducteurs = choix des caractères, contrôle des performances
33 - Méthodes de sélection
a) SBlection massale
b) Sélection sur ascendance

c) Sélection sur descendance
I’
;
8
d) Sélection sur collatkaux
34 - Schémas ou Plans de sélection
35 - Applications
36 - Conclusions - Questions

IV- LES CROISEMENTS
“ - - w - - u - - -
41 - Introduction
.
Rappels sur Elevage en race pure et Croisement
42 - IntérQts des croisements
43 - Types de croisements et exemples
- Mêtissage
- Croisement d'AmElioration et de Retrempe
- Croisement de Lignées
- Croisement alternatif ou rotatif
- Croisement industriel..... etc.
44 - Discussion - Applications
4 5 - Conclusions - Questions
V- L’HYBRIDATION
--w”---.w-----
51 - Introduction - Définition
Espbces - Sous-espbces...
{%~e.~tatzros at &Js indicus)
5 2 - Exemples historiques
53 - Examen particulier des hybrides chez les Bovin& = Cattalo, Beefalor..
5 4 - Conclusions - Questions
k CONCLUSION GENERALE
“o.-a--I--------w
NOTA tTemps indicatif pr6vu =
â 1 et I I
2 heures
................
B 1x1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 heures
§ IV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3 heures
8 V et VI
1 heure
................

LES METHODES DE REPRODUCTION
-
-
-
(Plan détaillé du cours)
CHAPITRE 1: - INTRODUCTION GENERGLE
L’Elevage est une activité humaine, une activité économique plus,ou
moins orientée.
Ex. à développer (contraste entre) :
- Elevage traditionnel des pasteurs africains : c’est un mode de vie (Peul,
Masaï.. . etc)
- Elevages développés, structurés avec sélectionneurs, multiplication, livres
généalogiques...
Une amélioration génétique est souvent recherchée. Pour obtenir un pro-
grès génétique, il faut mettre à la reproduction des géniteurs,ayant pourles
caractères qui intéressent l’éleveur, une valeur genstique supérieure à la mo- ’
yenne de la population.
Le choix de ces caractéristiques a évolué dans le temps en fonction de
divers facteurs (scientifiques, historiques, économiques . ..) ; on s’intéres-
se de plus en plus aux critères économiques de valeur des animaux : production
de viande, productivité numérique, adaptation, qualités d’élevage, $.
. . . .
Une reproduction dirigée suppose de :
- choisir les reproducteurs,
- les utiliser dans des systèmes de reproduction.
Il faut tenir compte du milieu : adapter le matériel animal aux potentia-
lités d’un milieu donné. Ces techniques sont l’objet de?ours.
Nous rappelons d’abord quelques notions fondamentales sur la transmission
du matériel génétique (cf. cours de génétique en lère année) .
Il s’agit de rappels rapides pour situer certaines notions auxquelles
nous ferons constamment appel : gène - génotype - caryotype - homozygotie -
mutation - caracteres q u a l i t a t i f s e t q u a n t i t a t i f s . . .
11 - Rappels rapides sur les bases de l’amélioration génétique
111 - Transmission du matériel genétique
A - Les Chromosomes
L - I - - - - - - - - - l - -
Les chromosomes des noyaux des cellules portent les éléments
responsables de l’hérédité : les gènes.
. . /. ..*

- 2
E X .
: Sp. humaine, chaque cellule du corps (cellule somatique) renferme
46 chromosomes répartis en 23 paires constituées par un chromosome
paternel et un chromosome maternel dits homologues. (Notation 2n).
Ce nombre de chromosomes est caract&?stique de l’espèce :
Cellules sexuelles (n) cellules somatiques (2n)
Cheval
32
64
Boeuf
30
60
Mouton
27
54
Chèvre
30
60
Porc
19
38
Poule
39
78
Les cellules sexuelles ou gamè,tes ne contiennent qu’un exemplaire de
chaque chromosome (n. chromooomee) .
Méïose ou division réductionnelle dans la formation des cellules germi-
-
-
nales, Les cellules somatiques : 2 n chromosomes.
(ex:H&) 22 paires de chromosomes identiques dans les 2 sexes = les auto-
somes.
‘4
* .
1 paire de chromosome $ : les chromosomes sexuels:
xx chez les femelles - xy chez les mâles.
_. -.--
Même situation chez tous les mammifères. Situation inverse chez les oi-
seaux : sexe homogamètique (xx) est le sexe mâle.
B - Les gènes
-m-w -Iv-
Les gènes qui déterminent les caractères héréditaires sont situés sur les
chromosomes (nombre de gènes très grand).
g a r n i t u r e c.hromosomique = c a r y o t y p e
ensemble des gènes
= génotype
gènes localisés sur les chromosomes en des emplacements précis = locus
gènes allèles situés en un même locus sur 2 chromosomes homologues.
phénotype = ce qui est apparent à l’observation directe.
= il dépend du genotype et de l’action du milieu.
Chaque parent transmet à ses descendants 50 % de ses gènes “‘le tirage est
le fait du hasard”.
La plupart des individus sont hétérozygotes pour un grand nombre de ca-
ractères ---+ les descendants de mêmes parents sont # entre eux bien que pré-
sentant des caracteres communs.
..*
/
l . .

- 3
Identité d’CJr igine ne si.gnilie pas identité d'hérédité.
--A_ --.
-
-
-
-
Le gène peut ue transi’urnler = mutation (probabilité faible).
C - Conseguences du mode dtt transmission du materiel tienétique:
- - - - - --------------------------.------l-l-C-----------
I---m - -
C.l- EgaliLe gen’tiyue des sexes :
_-
Mâle et femelle jouent le meme rôle dans la transmission des carac-
tères non liés au tiexe (gEnes portés par le chromosome tiexuel) ---+ donc
ascendances mâle et femelle ont lia même importance sur le plan g&Gtique.
Les mâles ont en général des descendants plus nombreux et leur valeur hé-
réditaire peut Gtre mieux.estimée.
C. 2- Rôle zo~~techniquc
des sexes :
-
-
Rôle different dans les programmes d’amélioration génétique, Mâle =
râle prepondérant en raison du grand nombre des descendants l einten-
sité d e s é l e c t i o n pius elevée.
.
C.3- Influence maternelle
-v-..^-IC-e
foet.us (vie embryonnaire) ,
Influence marquée de la mere sur
poids 2 la naissance,
8:
croissance avant sevrage (allaitemen
Exemple d’influente materneIle tres nombreux dans la littérature. (Poney
Shetland x Cheval Sbire Horse : à. la naissance Poulain de mère S. Horse 3
rui.s plus grand que ceux de mère Shetland) .
,
Mr f1.A
OI*o!ûrdL.A~ (T-2. R) ,n p 4c* Fod&‘AJ-aO1(N
f rJa kd& c3u4uUh)
C,or~JCkek.
/a
?.4! CL7 @**J-bue,
+ L, ou;--, (0 : *s.4e.LiL * ù&%JQ Q]
D- Modes d’tixpressian des 1;ènes

--*
_1m----v..-- +“l-..lllll-.-l-lll- I - w -
* .*
D. 1- Caractères qualitatifs (génétique formelle)
Déterminés par un petit nombre de gènes, chaque gène ayant une action
importante donc visible.
Caractères discontinus pas influencés par le milieu
exemples : Présence -Absence de cornes chez bovins, caprins- Couleur de la
robe,
Forme de La crête chez la Poule.. .
U.2- Caractères quantitatifs (génétique quantitative)
-
-
Déterminés par un grand nombre de gènes, chacun d’eux ayant une action
minime (non decelable en tant que telle).
Influences par le milieu
Variation continue.
/
. . . . . .

.. 4
Exemples : la plul)arl des l*aracttires LoC+tt:k:hnlques : produ,:tion Lai.ci&
re, vitesse de croissance, composition de la carcasse . . . etc.
112 - A m é l i o r a t i o n @nCLique des caractCres quil.licat il’s (niendelîcns) :
-
-
.- II_. “-
( à developper ? s u i v a n t le temps e t l ’ i n t é r ê t ) .
- caractères historiquement importants (standard de races)
- actuellement ,:aractGres-importants
sauf liaison avec les performances
zoo techniques.
1 - H&réditiZ avec dominante
2 - HG rV.di te avec dominante intermédiaire
3 - tiGrédit avec: superdominance
4- Epistasie (interactions entre gènes non allèles)
5 - Linkage e t crujssing over
6 - Hérédité ii& au sexe.
113 - Am6liurat ion des caractères quantitatifs
8.
‘.
l
Ph- Estimer la valeur g&Gtique d’un reproducteur à partir de ses seu-
les performances. [ Yh1 tituty pc) .
ttypothèse de 1 ‘approche simplifiée = chaque gène influençant un carac-
Ti>re donné 2 une activn propre et les différentes acrions élémentaires sont
a d d i t i v e s . f........,
à développer à la demande).
Le Coefficient d’HtZricabilité mesure la part de la variabilité due à des phé-
-
-
-
.-
nomènes additifs (VA) par rapport à la variabilité totale observée au niveau
d u YhGnotyye (Vp)
~DA4.4
ZCdicC A 3 0 w f
c,‘- aoLis bk+
VA
h2 =
/
- - - - -
i P*. h!L,,..?:,,
Je f ‘iii&; f, L-?etelC
UP
&..m L p- “6” . 4& &c(L.cR,;h. ._ ./
s t a t i
Approche s t i q u e
2 types d’effets des ~ènrs 3 + efle~s additifs (valeur génétique additive)
+ effers d’interactions des gènes entre eux.
entre gënes al. LeLes (downanct?)
entre genes non al.lSles (épistasie)
Nutiutt d’H6ritabilitc
_l__lL -.-Il- --.-
Estimer C (génotype) d’ripfës 1’ (ph&-wtype) .
.I. /.
.
.

- 5
L’Héritabil i te peut s ‘interprêter ~.omme :
- ^-----
“- 1s ré-ession
- - -v-w de la valeur génétique d’un reproducteur sur sa valeur phéno-
typique.
-’ Le carré du coefficient de correlation entre la valeur génétique et la va-
Leur phénotypique d’un reproducteur. (rapport qui varie de 0 à 1).
Les valeurs de l’heritabilité pour un même caractere sont fonction de
la population qui a servi à faire la mesure et des conditions de milieu où
Cette mesure a été effectuée.
En général, les caractères en rapport avec la composition des produits
présentent une héritabilité relativement élevée (Or5), alors que ‘les perfor-
mances s’exprimant par une quantité de produits fournis par l’animal, ont une
héritabilité plus faible.
Uovins
Citer quelques exemples classiques
Ovins
Porcins
V o l a i l l e s *
Exemples
Caractères
hz
-.
-
- - - _.-_-. .-_
-
- -.---_
.:
. l
Bovins laitiers = Prod. laitière - Quant. lait
0,20 - 0,30
Persistance
0,15
Taux butyreux
0,40 - 0,60, L,.N.
-&x azoté
__,
. 0,40 -AL.@. k
Bovins Viande
- Poids naissance
0,20 - 0,40
Poids sevrage
0,20
Rendement et classement carcasse
.._-- . . . .
_,...-
._ _. .,.- -.
.o,so
rz.
Uvins
- - -
- 1~rolifi~ile
_.~ .--- --__
_
.--. -.. ..-
._
02 q(ki.J&
Finesse de la l&e
0,40
Porcins
- P r o l i f i c i t é
.- ..- _ .-- .-.. . .- _. - .~.’ ” --.,.... ~- -.-__ . _.-.-
..-.-“.!L!.!~! i C%AL
Indj ce de consommation
0,40
Epaisseur lard. dorsal
0,55
Volailles
- Ecrti lit.32 d e s o e u f s
0,20
Poids des oeufs
0,50
------ --_.._ -- _..-_.-
_-__--
-
_.-“..-
.-._
..--
-
.-..
-
..---.-.
_-. --
__-...-
-__ ..--
-__.-
_ - _ _
IIti1isati.w dc ~.‘HERI’ITABILLTE pour 1.e choix d’une méthode de SELECTION
.-..
---....
-
-
-
-
-
-
-
-
-----_c-.
Reproducteur supérieur de S / moyenne Population PS
(Superiorilé p h é n o t y p i q u e S ) ( ‘z L/( f~~~h!~‘~/u L& ~~~~c./,*,.sT.-~ )
Par rapport au génocype Gs, la supCri.oricé est h” x S
. . ./ . . .

-6
Le progrès g”nétique 4 depend donc. de h” x $J
----+ f o r t e héritahilit.6 =
sélectïon maesale possible
.e faib1.e héritabiiit& =
s~‘l.ecl.ion massale moins efficace .
PréseuLation d e s ~~~II&I~
-
-
1) Application de la notions d’t&ritabiLitk à la sklection P, PS, S, GS, &. . .
2 j Variations du progrès gk.t. ique rGalis6 en Lonc.t ion de :
- pourcentage d’animaux sGlecti.onnés (diff2rentielle de sélection ou inten-
sité de sélection).
. .
L’smportanc~ du progrGs @nétique (Ai:) dépend donc de =
(r;-%L.’
Y Lb-A.
.a CT /4- : p-y. J.Lk Jt4d#“J~.
- l ’ i n t e n s i t é d e séleclion i ,
‘- l a prkision ~112 l ’ e s t imatiun d e Lii v a l e u r g&nét-que p , .
- 1 ‘intervalle d e g6nération ‘1

- 7
1 L .I Dil f6rent.es méthudss d e KEPKODLICTION
- RdCt: pure
I “inbreeding” = consanguinitë
t outbreeding
- Sélection
- Croisements (2 l’intérieur d’une espèce)
- Hybridation (entre espèces)
Consanguinité et Hybridation, aux deux extrèmes, constituent des métho-
des particulières d’un emploi moins fréquent que la sélection et les croise-
ments.
LAes différentes méthodes sont souvent associiks :
- Contianguinité ct s6lection
- Croisement
e t Glection.
Donner des exemples.
. .
. . /. ..*

13 - Exemples illustrant C%I.~; mtiLl!lid(::i
131 - E x e m p l e s h i s t o r i q u e s rlombreux
__.-..“-_-_--...----.
La fixation et l’ar&liuration des grandes races connues mondiale-
ment ont fait appel à divers processus :
- consanguinite e t selection
- métitisagé e t s é l e c t i o n
- hybridation.
La reproduction dirig6e permet d’adapter l’animal aux conditions
(du milieu, éconumiqucs . s .)
- p a r &lection, un Cvoluc: LenTement
- par croisement, on pc’ut alltir beaucoup plus vite.
EX.~ - Porcs améri.calns au début du XXe si&le (Roland China, Duroc Jer-
- - -
sey) adapt& 5 transformer du maïs en viande.
Excès de gras (pb dconoraiquej
-“--“-“f réoriental’îou rdpide (par cro;sr:intint) vc’rs le Porc à bacr~n ( g r a s )
YX. 2=
O v i n s iransais (Merinos) - surtout producteurs de laine auXVIIIe
-.-..
s i è c l e .
.:
* 4
Conc.cureuct d e s t e x t i Les vegktaux . ...” au XIXe siecle.
-+ races adaptées pour la viande (+ précoces et mieux conformés)
Dishley x Merinos
--t Ile de France
1cx.3 = Amiilioration races bovines en Afrique. Lt: plus souvent sélection
..-
pour la viande (conserve les qualit6s d’adaptation) = ex. Gobra,
Ndama, Baoulé , Z . Adamaoua,
nombreuses races locales pures., . ,
Kntroduction de races améliorées etrangcres pour lt: lait : Hols-
tein - Jersey - bntbéliarde (Cameroun-SW)
Sahiwal - Red Sindi.. .
Ex.4 = “Races métis”
-
-
obtenues à partir de croisement plus ou moins con-
t COléS : Africander, American Brahman, Santa Gertrudis, Beef mas-
ter, Charbrais, Porc Piétrain, Ovin Ile de France etc. “.
Zebu “WAKWA” au Cameroun
Remitelo a Madagascar = 3 races.
132 - Au S&nBgal.
-
-
-
-
Situer les races et les programmes :
bovins = C;obra - Ndama - Djakoré. Programmes de sélection des races
- .-.
Locales : Dahra et Kol.da.
. . ./ . . .

- Y
Ovin:: -. : .j C;i I.OlilC ” i ?tu.L~) Peulh ct Toudbire ; Kolda e t
Dahra.
*...,. -
P r 01) ‘$1 de 1.0 ibefwllt. â Snngalkam.
1 1.1 - Exemples chifrir.;
_-- .-1--
Merinos austral.ir,ns 2 raids d e s t o i s o n s
(kg)
M
F
Poids moyen “8iS 1800
3,l
1,s
Poids m o y e n dt; nus j o u r s 9
697
l’orc:c (Cl,AUSkNI Cony~tiraison 3/4 Sanglier à Land Race pure l’efficacité
alimentaire double : 5,8 kg de céréales ---+ 3,l kg/kg gain P.V.
. l
.., / . . .

- 10
La consanguinité esr la methode de reproduction consistant à accoupler
des génitcurs parents (apparentés ou consanguins).
C’ ttsl Ullt: notion rt-.J.acivr : on considère comme “parents”,des sujets dont
La relation de parencé dans une population donnée est supérieure à celle de
deux individus pris au hasard en son sein.
Notim de race
_I-
Enqu2te.s -k appartlenuenl à 1.4 Lac:~:: Les animaux qui, par leurs caractères ext.
s’y rattachent plus yu’o un autrca groupe zootechnique, et qui ne portent pas
c taces de croisement recent .
1’ 1 un K Ct!c:illUiCilL * IIL.U~l~~!zi tlL* I~~~.u~I:IIc!L iqucs (c.L’. 1c:rc anuee)
- Analyse des èarjwtype~
- criCeres bioc:hsmiques = / coustant:es sanguines
- marqueurs génétiques.
Ces ëtuiles permeL.Li-IX d’et&l.ir des parentés entre les populations bovines,
de determiner le degré de sang Zebu dans des populations métis - de “tracer”
certaines infusions de s.cng . . . C:~C.
.
.
/
.
s..

Lr but premier de La cousanguiuiti! est de “c(rnc:eutrer le saug” des Lignées
qu, j:c&entent les q u a l i t é s d é s i r a b l e s .
-*
rend apparent les génes recessifs
-
-
___-_ _II
-*
~lte amene d’abord une plus grande variabilité chez Les descendants. Si
une sélection adéquate est appliquée on poursuit 1.a çonsanguinite avec des
sujets selectionnes. On se rapproche de. la race pure (homozygote) on rend la
population plus homogene.
L a consanguinite t e n d v e r s l’homozygotie,
-_ <--.
’ Prépotence : aptitude a transmettre ses propres caractères (homozigote
dominant j .
donc I - con~entratic~n des genes dominants favorab Les
/
2 - apparitidn ~CJ rec.essi fs (c;irkicteres ~&.UIX i)ar e x . ) , ce qui p e r m e t
lie ll!S
iliminrr.
b/ L
a
selection liée & ïa cons~nguinite (oh
:L pu faire vivre 60 generations
consanguines de rats avec sélection adéquate).
c/ Le degré de consanguinité:
L’homozigotie peut entrainer des pertes économiques voir ci-dessous = éviter
les taux trop élevés de consanguinité.
222 - Limites
11 existe des “signaux ci’ alarmes” (en dehors des mutations défectueuses)
a/ “La degenérescence” - (baisse de fertilité
(Baisse de Zwtation
(Retard de croissance , , ,
c’est un processus inverse dt! celui de 1’hGtérusis + moindre vigueur,
Certaines especes > races ou populations sont plus sensibles
Porcs plus sensibles que bovins, plus sensibles qu’ovins
Animaux domestiques plus sensi.b.le:; qu” animaux sauvages
K.,~es amt3li.orees plus sensibles que races rustiques . . ,
. . . / . . .

- 12
23 - Lonsanguini tc - Evaluation
. . -
--..-
-_
nur.i.on quaiitative ct notion chiffrable.
d/ Qualitative
CuwJnguinité “proche” : Frere x Soeur - Père x Fille - 1/2 F x S . . .
Consanguinit6 “large.”
: entre cousins - Neveu x tante
line-breeding (pour utiliser au maximum les descen-
ciants d’un animal rcmarqu;lbl.e pour transmettre le plus possible les effets
Lwrablr~~
b/ Noîi~tn chiifrable
--_-----<--
“Le coeffrcit%t de consanguinité est la moitié ‘du coefficient de parente
ent !:e ses deux parents”.
Awouplewnt Frère x Soeur ( si l.es parents communs ne sont pas consanguins
A
x
B
(
(d-;-,;‘
*

3
A et B sont apparentes (non consanguins) 1.
C-r
Coefficient parenté = 50 %
e’ JDLULL Idy
--VT..--“-----f
+ ltiurs produits sont consanguins = 25 X
6
2.3
Formule historique de WRIGHT.
Somme a effectuer pour les # ancêtres communs (A) -
11 1 = nb génération du pkre a ancêtre cwmmuu - n2 = idem Père - A
FA= consanguinit6 propre de L’imGrre conmut~
. . ./ . . .

Exemple 1 =
(supposer que C et D ne sont
pas consanguins)
. .
. .
Exemple 3 D e u x gtkérations d e V x S
rJ -
= 0,25
E a
II P E F = 4 x
l F
4 x 0,03125
0,125
El
0,375
a
P
EI
Fa

--------
C
Awêt rrs communs
yy=---- y,
v-m-.
/
I\\
X
El?
/L/”
Y
\\ B
I/
------D
A - C - B + 1
A - D - B + 1
B + 1 et A-C P- 1-J-t 1 ,’
A-D-E-C-B+IrtAbFCb,/
. . . / . . .

- 14
~:xeiIrlpt & : 3 genérations d’accouplement F x S =
-. I_ - -
Parenté entre A et B
A et: B ont 100 ;(, JC.: pdrf>ntC +:‘èat-&-dire! qu'ils sont aussi étxoitemat
ayparettted qu’ un 1ncLi.v: du twtr C*Oúsangui.ti avec lui -même.
. .
t!X.
: éievagr~ kermh -= t ;:~up~au, ranch . . .
LLOU~~LIX vilLageois C~I zut-te humide d’lifrique.
Méthode suivie dans 1 ivres gettealogiques
: SC udbook, Herdbook ) Flockbook S
1 i g book . . .
Kxcmp les - Chevaux Clyd~:.jtlir 1~4
Porcs Piétrains
/ ” 0”
(HANSET, 1973)
7 ;;
. .
*.r--
*
Y ,“’..e..J.d “y
15 %
. -\\
..- .“s----
+s.
2 2 -J/----
---.0x
-
- --...v” w-e- -.--
-1_1
1900
1915
1950
1960
- AméliotGition d e s ra(‘es pures
- Fi.xaLion cie:i carai.tères ~XL. = s t a n d a r d .
~xempi.c:s = twqwaux i s o l e s : W . A . S . tryp.tol.
cnract.èris pilr-ti.Cul iers apparaissent
i.ornes flc>t.tante,-;, sans cornes
robes tipw.iales . . .
..* I. . .

- Ii
L, !. !,L r’.:,l.~s
. I.. ^..- -...
:a: I ii ittr’ hlsr,irque (iivr~~s - standard)
1’1:~ r~~f~t~t ~lt. I! Il.Iuckrb ~Lue1 3 c o n t r ô l e r ( s t a t i o n , c e n t r e d’améliora-
I’ IGli, L roup :Cl?: isc~lés).

Chapitaa I I I t LA SELECTION
1 - INTRODUCTIQN #?T RAPPELS SUCC INTS
N”.m”--,w---“- uIIIII-“--M”L--wI
II - CHOIX DES REPRODUCTEURS
“-11--1--“1-----------
2* - Choix des caractères
h - Difficultés
B- Caractères ayant une importance économique
2 2 - Contr&le des Performances
I
A - Colleoie des éonn6es
B- Exemple de contrble des Performancee
C - Intarprétwtion des résultats
23 - Estimation de la valeur gdnétique
231 - Sélection sur un caractère
232 - Sklection sur plusieurs caractères.
III - METHODES DE SELECT ION
---L-----------"-"---
PrBsentation générale (tableau]
Pour chrrque paragraphe = t -Principe
* -Avantages et Inconvénients
i; -Conclusions
3 1 - Sélection massole
32 - Selection sur ascendance
3 3 - S&%ection sur descendance
3&- Sélection sur collatéraux
IV - SCHEMAS OU PL&NS DE SELECTION
"H--------------I----------
V * APPLICATIONS ET DISCUSSION
--------------------------
51 - Schéma elaesique
52 - Sélection en milieu traditionnel
V I - CONCLUSION
“I--“---m

- 17
CHAPLTKE ‘ILL - L A SELLCTION
1 - INTRODUCTION
L’eleveur effectue un choix de ses reproducteurs, ce choix est -I empiri-
que. Il porte sur :
- caractères extérieur+,
;w/Ad-
- caractères économiques.
-
C’est au XXe siècle et depuis 30 ans surtout que les contrôles de per-
formances deviennent un important outil de sélection ; pour plusieurs rai-
sons :
a) Besoin des éleveurs de progresser vite (nécessités économiques)
b) Développement de la génétique des populations et génétique quantitative
c) Informatique --+ développementdes *ION&* dc c&‘d ti dc kd’j*h/-
& ( ~,*u+mP t5’u-s : /b”~k4k-wm a-*
Les méthodes de sélection visent a estimer la valeur génétique des ani-
maux candidats à la reproduction 3 partir de différentes observations :
- les performances individuelles : selection massale
- les performances des ascendants
- les performances des collateraux
sélection généalogique.
- les performances des descendants i
Nous aborderons donc .:
‘.
l
- le choix des reproducteurs, contrôle des performances et l’estimation de la
valeur génétique.
- les méthodes proprement dites (principes, avantage6 et inconvénients - Uti-
lisation)
- une discussion plus générale : schémas, applications, conclusions dans l e
cas particulier de l’Afrique.
.
2- CHOIX DES REPRODUCTEURS
Choix des caractères
Contrôle des performances
i Estimation de la valeur génétique
2.1 - Choix des caractères
A-
Difficultés
_----_---- -
Les objectifs de production recherchés ne sont pas toujours bien
- - -.~ _
-
-
définis.
- ils sont parfois en contradiction :
(conformation bouchère et lait)
(conformation et.aptitude au vêlage)
. . /. .*a

- 18
- ils évoluent dans le temps
(il faut donc anticiper et sélectionner aujourd’hui les caractères qui
seront utiles demain).
--+ d’oiî la conservation des ressources génétiques. Certaines races ap-
paremment dépassées possèdent des aptitudes particulières qu’il faut évi-
ter de perdre.
Ex. : Adaptation,
résistance aux maladies chez les races locales africaines,
Races trypanotolérantes . . . etc.
B- Choix des caractères ayant une importance ëconomique
a) Le sélectionneur doit produire un animal qui corresponde aux exigences
de ses utilisateurs.
E X .
viande et travail (poids, taille, docilité, adaptation)
mixte viande et lait
i intensif viande (efficacité alimentaire - Rendements bouchers)
I
---4 caractères ayant une importance économique.
Bovins laitiers = quantité, taux matières grasse et azotée, aptitude
.- _ ___-----
,. à la traite.. .
‘.
l
Croissance = gains journaliers, indices de consommation
Production viande = L Indice de consommation
- Vitesse de croissance
@ pire* f C%l& ;m )o*
s- - ,-&z. :
- Rendement des carcasses
p-p-w, w&.
- Composition des carcasses
CJL* G&J ofli-.,.
ff.lc, i cd+. car. CAkk ?L&&is% HI/<C fi. cc*,o#f;~~ dk, A Iikwpcc rucr*o e-l, . . gp
b) Limiter le nombre des caractères sur lesquels on sélectionne
--w donc établir une hiérarchie.
On voit trop souvent (dans des stations de recherches africaines, en par-
ticulier) des critères extérieur@ non économiques en tête de liste :
- Djallonké blanc à Rolda
- Ndama uni fauve Zi Kolda.
Un critère particulier (résistance à la Streptothricose par ex.) peut être
essentiel à un moment donné.
Penser aux habitudes des éleveurs :
b docilité des animaux (détiquage à la main)
---w cornes chez les mâles - défense
- culture attelée (joug de tête).
(ex. Adamaoua - strepto - détiquage . ..).
aA& c.p7fCXfe e’*/o ,‘y- : sjf&‘-
4 p?di.d Ld ;7
J
-n r’t4Q.w f~&+d-~ -4
eub+‘,~ 2
/
&&++,‘#Q&f*~t
. - .
l -- l ma
u.GJ *
1

--u--j
1..
NC.

,:) J i w.i:+ie des 1 iaiticjns entre les caractEres
..-- "._h . . . - ,-1--.----..----.
Lt d .! i.,i SCtns en1 re car-actëres extérieur s (conformation) et caracte-
1.~6 ~~conw~iqcles sont. en gtinkral trop faibles pour qu’on continue à leur
ar’co~der dc ;. ‘importance comme dans le pas&. Il existe parfois des liai-
sons positives entre 2 caractères économiques :
ex. :
mux ‘butyre~~x es taux azoté.
Carl Glations parfois niigatives
: musculature et production laitiêre.
2.2 - Contrûle des performances
A -’ C o l l e c t e cles donkes
--w--.-1-
Oë 2j.S r uni:
mhthodologie (pïo~ocole d’observations zootechniques, par
.- .--.--1 _Y-
exemple, dans ti~w staLion) . Les observations doivent être significatives
tj ‘a’ Exemple dc ,:out.,-016 des ~)~rlormanczs pour la Production de vlande * l
l__l--.-.l_
- - -
_--. - - -
.-----------
B. l- Caractères à contrôlttr (complexe mère - veau}
.__ . .._-. . .--
--- .--- .--.
a) C~ual..i t.6~ mater-url les des vaches
_._
.,.- -- - -_ l.-.._ _- ._.. -. -.- .-_---__..
(objectif
: un maximum de veau pesant le plus possible au
sevrage j .
------~ PriicocitG physiologique ( A g e u prcmic-r velagc)
i Fécondité (veaux nés au veaux sevrés /o)
--z Longevit
--+ V a l e u r l a i t i è r e .
b) ~&alités d’Illevage et de croissance
-y-.-,---I-“..
----+ Kustici te (adaptation, résistance aux maladies, mortalité)
-----+ V i t e s s e d e cruisa,mce
-j E f ficaïi t6 a l i m e n t a i r e = L . C.
c) Qualités de carcasse
-
-
----+ Rendement
---+ Composition de la carcasse (P,roportion 'de muscle)
----+ Këpartition des morceaux
----+ QualitS de la viande (tendreté, flaveur . . .)
. . . / . . .

- 2c
B.2- Méthodes de controle
.- --.
~cwmenttr quelques exemples.)
a) Ef ficacit6 de ‘1 d rat ion (eu star ion)
-_ -.- -..__
----+ contrôle précis de La ration et dc la croissance
b) Vitesse de cro Lssanct-l
- ._~ --.
Détermination du 1%) I clti v r.i’ (me thod~ variant suivant conditions)
- Pesée
- Mensuration
- Périodicite.
c) Carcasses - pesees - mensuration - esti.mation du gras - découpe /
des-ossages - test de composition *-
c- Interprétation des &Su 1 tats
-
-
- m-w--... - . - ---_ __
O b j e c t i f : réduire 1 ‘ef tet du milieu. Faire apparaftre la variation d’ori-
gine genêtiqur dl06 dt.s 9tudes permettant des correct.ions Pour les tac~eurs
de variation syst i’miic ~.q:~eti *
- Age
- Sexe
a.
. *
- Numiro d e Lactatiori
- Rang de vêi age
- Saison de naibsancc
ou élimination de l’effet troupeau
de L’effet année (contemporaines) peut amener à des con-
trôles en st.ation,
Ex. : l- Pretestage ti K o l d a :
e--^__.
(collectil puis individuel)
Per iormance -- test sur taurillons.
2- Station d’étcide des quali,tés maternelles des taureaux (on élève 20
filles par toureau à tester) .
2.3 - Estimariw d e lin valeur g&-&tiquè des reproducteurs
2.X.1- Selection sur 1 caractère :
Modele = fis = b.S.
(Rappel GS - G = AG = h*S)
GS = valeur génétique estimée du reproducteur sélectionné.
b
= Coefficient regr. de valeur génétique/per6ormances retenues
comme critères de sélection.

- 21
e
Ir
= différentie I le de sGlect.lon 5111: le critère de sélection
c a d = différence entre valeur du reproducteur et moyenne
population.
b permet d’apprecirr l’efficacité de la sélection.
2.3.2- Sé&ection sur plusieurs carartCreu
.-
-.
En général plusieurs caractères . ex. (Boucherie) :
- augmenter vitesse de croissance
- diminuer indice de wnsommation
- améliorer rendement...
Il existe trois techniques princ i pales
-
a) Sélection pour chaque caractere successivement dans le temps.
- revient donc a 1 caractère
- inconvénients : temps
et néglige les correlations entre caractères donc
.
peu otili6&.
b) Sélect.ion par niveaux independants pour chaque caractère :
..----
Pour chaque Caract;ère - valeurs requises supérieures à seuils fixés.
. .
Bien adaptée à des caractères éc’helonnés dans le temps
ex. : vitesse de croi.ssance
et production laitiC?re.
Choix successifs
1()(-J .---.-
75
---- 1 .._ _ _._
50 ---- ---- l-- --1
.I-- -..- . 1 - .^ - -1 _
(1)
(2)
(3)
c) Sélection par index sur plusieurs caractgres
-
-
Définition d’un génotype global = somnw pondéree des valeurs généti-
ques additives des caracteres consideres - pondération en
fonction des valeurs économiques relatives des différents
---.,
caractères.
..* / . . .

Xl = gain moychu qlrotidic:n
x2 ;- Lndictl d e consummation
X3 = Gpaiswur du lard dorsal.
Exemples :
--..-_-_
--.-
. --“.
. -
-I<
---
- - -
_-_.---
.__-
-t
Stilecrion n o n combihe ji’oids ;t â g e .I CYPc
!Gles sur Vitesse de crois-
sance
1 ndice cwsummat
Conformation
Taureaux sur ;
,__- _---.-__----. -- -.- . iv-.- __--. -_--- .._..I - --.-..--.”
----me.-- .------4
S6lection combirih
/be ectioli.
i’:,
vache ‘I ai t iZrè
mâles tiu; l*eurr:
sur ses performances et
(croissance el
celles de ses parents
-L---.-
ca
. . ./ . . .

- 23
3 - METfiODES 3F; SETHXION
-111<-- -._ .., .-Mm-
Méthodes
.<-.-_ -.- ..- I . ..--_--.-.-_
- -
-
-
- - - - - -
(-iranils Parents
GPP
CMP
G P M
Sélection sur Ascendance
\\/
1”
Parents
P
M
..---.-
Collateraux
CPl,CP,,...
[
S
é
l
e
c
t
i
o
n
]
\\* l
Sélection sur Collateraux
- -
-
-
vvv
Descendants
dl d;“dn
Sélection sur descendance
&stimation de la valeur génétique en fonction des caractères :
- dés reproducteurs eux-mêmes : sélection massalu ou sélection individuelle.
- selectiou sur ascendance
sélection pédigree
- sélection sur descendance 1
Sélection généalogique.
- sélection sur collateraux ( ou Sib-test)
l
.w .
La s6lection est souvent combinée (plusieurs méthodes associées)
3.1 - Selection massale
3.1.1- Principe
-
-
.
Estimation de la valeur génétique des reproducteurs faite à par-
tir de leurs propres performances.
--+
sélection massale ou sélection phénotypique ou performance-test
ou contrôle individuel.
Keprod.ucteur choisi si sa performance
Y > 11 (moyenne de la population)
**
Valeur genétique
G:t h2 (P-p) = h3 x S = htrj
on montre que lin précision de ‘la sklection massale = h’
111-e
- .-
- -
&- t,lLy-Q~ 4G,
*.. / .,.

- 24
Schéma du choix eu sélection massale
Sélection
sur pourcentage sujets ayant des performances
p 2. p
= distribution normale du caractère avec écart-type61
0-w l
différentielle de sélection ; s = .+ x (-&j- ‘)
,
I
Pm = seuil
z
= ordonnée de la courbe au seuil (point d’abscisse I-k)
P
= taux de sélection
Z
S i
3 interlsiti3 d
e

sele< t LO~I! i = .--- :
P
m I’
ilrtens i té de sélection /7
2.
. .
quand
P 1
P = til,UX dC!
sélection.
Estimation du progrk gent;tique (AG = b2 x S)
Kappe 1
L?A; = if,+@ (ou Il%)
Souvent: 1 ‘iutensitt: de sGle~ti~;n est différente dans les 2 sexes :
AG = 1/2 (im + if) hi cp
ih’cp
Si 1 ‘on s6lect ionne sur un seul sexe AG = --- 2
3.1.2- Avantages de la sG1ecti.w massale
- Forte intensité de sélection. Dès que le contrôle existe on peut ob-
tenir une estimation de la valeur génétique du reproducteur.
- Bonne precision pour les caractères à héritabilité moyenne ou forte.
- intervalle de g&neration minimum si caractère mesurable avant mise à
la reproduction. (UU indices précoces de valeur)
Lx.
: ~:onformation de la génisse --+ valeur laitière (imprécis)
poids a 1 an --+ poids abattage (ou adulte). . .
.*.
/
l . .

- 25
3.1.3- Inconvénients
a) Pati utilisable puur les caractèree qui ne s’extériorisent pas
chez les candidats à la reproduction :
EX.
: Production laitière ou prolificité chez les mâles.
: Caractère de carcasse,de viande (contrôle après abattage)
Remèdes par
congelation semence
mesure sur animaux vivants des caractères en corré-
lation avec les caractères qui s’expriment après la
/ mort.
Ex. : mesure aux ultra-sons des épaisseurs de lard dorsal
-+ qualit& .c!UïCilSSe Porc).
b) Précision faible :
Méthode insuffiisante pour les caractères à faible héritabilite
---+ la compléter par la sélection généalogique.
Nota : on améliore la précision en uniformisant les conditions
d’élevage (station)
Ex. :
troupeaux -vil lageois (Casamance)
iLz : “G. V. C.’ d-
i contrôle en station (Kolda)
/&Ld JzY0i-t Ik5k.s
._
-$ f&f . 7rrr L( f&.&‘N,
B
3.1.4- Conclusions (Sélection massale)
Méthode très importante urilisee seule ou combinée. C’est la base
de la plupart des programmes d’amélioration des races locales en Afrique.
(plus facile, plus rapide . . .) . l’arfaitement justifiée pour :
- les animaux ne nécessilant pas un choix très précis
(ex.
: femelles d’élevage 2 nombre descendants limite = vache, brebis)
- les caractères mesurables sur l’animal vivant et présentant une héri-
-
-
-
- - - -
tabilité suffisante - (résistance aux ma’ladies?) .
i-f*;ascbA &e ,. r*ILIKAA Jt rIa RC, -dy-v
LJ #-
3.2 - Sélection sur Ascendance
ul.‘+rR Lîo;$x-~~ * ’ b-D &s11.-l&*w CEI&
a...,~~~/~
3.2.1- P r i n c i p e : estimation de la valeur gênetique des reproducteurs à
partir des performances de leurs ascendants.
La valeur genétique du candidat est estimée par :
r, = 0,5 h2 (P - u) est. par La performance d’un parent.
a = 0,25 hp (J? - ,j pour un seul grand parent.
Precision : carré du coefficient de corrélation entre. valeur génétique
du candidat et valeur phénotypique de l’ascendant.
. . ./ . . .

- 26
i :-etii pdl:ekki r prGi:ïsi.on
Cl,25 h2
‘2 parents
: prëcision 0,5 h’
I kxL1 granti p a r e n t : ”
0,06 h2
---+ tu preci:sion de la sélection sur ascendance est toujours faible. Sur-
tout s’il s’agit d’ascendants lointains (grands parents).
--+ a’interesser surtout aux parents
--+ Lnl-Crêc de la combinaison = massalè + ascendance.
3,?.2- Avanta=
I I _ . . -
- Choix très précoce des reproducteurs (parents et grands parentsconnus)
- Intéressante pour ‘les caracteres qui ne s’expriment que dans un seul
sexe.
- Precisj.on relativement faible (toujours inférieure à sélection massale)
-1,‘.!.4- CC~C 1 US ion
----.-
---+ Elle permet un premier tri précoce donc première étape du programme
(si généalogie et performances connues)
. .
-+
ïntérct en combinaison avec siSl.ection masbale et iiutres.
-
-
3.3. l- Principe
L.-m -
L’estimation de ‘la valeur génétique des reproducteurs est faite à par-
r XL des performances d’un echantillon (pris au hasard) de Leu’r descendance.
--+ Progcny-test (mal traduit par “testage” eu France) * Surtout applicable
aux inâl es I
11 y cl l.iru de déterminer - l’échantillon des mères (support de testage)
- l’échantillon des descendants à contrôler.
a) Echantil ion des ;nères
_--
Normalement choisi au hasard dans la population;ceci est aisé en station.
Difficil.e en milieu d’elevage (choix des Eleveurs orienté)
--+ Certains ceutrcs d’1.A. tirent les femelles au hasard pour éviter ce
biais.

- 27
bj Bchantillon itt. ~~~~~(:rrdflas’:
--. -_-.-_ _,_. -a-
Il doit être reprki-rrratS t ï h0n biaisé (éviter les&liminqtions préa-
lables pour des t:i;l~act’?<rt:tt OG.!. nruvent erre en corrélation avec le carac-
tère étudié).
Ex. : En station, PPirn~up4~r: L!I zcvrage les animaux les moins bons peut
b i a i s e r l e progeny :. 4~~1’. .
La Précision du contra Le sur descendance :
-l<-
dépend de
- l’héritabilite
1
Prëcision ---
i
- n de descendants contrôles.
(Ex. : valeur laitiGre tau-
reau : contrôler une
vingtaine de filles).
(j L. .._- .-+ -. -.-.- +-----
I
1
.;
10
20
50
Nb 100
dèsk.
3.3.2- Avantages
- indispensable pour certains caractères qu’ou ne peut améliorer par
s é l e c t i o n massale.
- bonne précision : il suffit de 5 à 10 descendants pour une précision
eyuivalente à sélection massale.
- donc intéressante pour les caractercs a ïaible héritabilité a condi-
aI-
tien d’augmenter le nombre des descendants contrôlés.
3.3.S Lncouvénients
---+ appreciation tardive de la valeur génétique
en moyenne 6 A pour un taureau de race laitiere
30 mois à 5 A pour un taureau de race à viande.
(5 A en Afrique ---+ première approche) - commenter.,..
----+ inconvénient : entretenir les reproducteurs en attente ---+ Banques de
semence. (30.000 à 60.000 doses en ractis laitières)
t risque de voir Le reproducteur disparaître
CII) méthode couteuse.
. . ./ . . .

- 28
3 . ‘1 . 4-
kmc 1 us iou
..I_
.-
- utile: pour juger les mâles sur les caractères qui ne s’eqri-
ment que chez les femelles.
utile pour le dernier tri des reproducteurs destinés à une uti-
1 rsation massive
par insémination artificielle.
Donc methode souvent utilisée abusivement dans certains program-
mes d’amélioration ou dans certaines stations.
Nota : organisation des “épreuves de descendance”
---+ testage des verrats en station
----+ t.estage de laitières en ferme
----Y testage des qualités d’élevage en station . . . etc.
‘3 .4 - Selection sur Collateraux
L’estimation de la valeur génétique des reproducteurs 5 partir des per-
t’ormances des col.lateraux;dans la pratique (bovins, porcins),utiliser les ré-
sultats deti épreuves de descendance des reproducteurs de la @nE.ration précé-
dente.
Sélection surtout développée en Aviculture.
. .
. .
On travaille souvent sur une famille : descendants M et F d’un coq
période “incubation - pédïgree” --+ 10 M et 10 F.
Ces reproducteurs sont placés en “parquet - pedigree” = 1 coq 10 poules
chaque
F ---f 20 produits (10 M + 10 F en moyenne)
chaque parquet ---+ environ 100 M et 100 P = total 200
Chaque individu possède donc environ 20 l!’ et S
180 1/2 F et 1/2 S.
---+ selection combinee = individuelle et sur collateraux.
Conclusion
Peu utilisée en dehors de la selection avicole.
Cas particulier des mâles (bovins par ex.) issus de testage IA----+ on
peui irlurs rdiw un choix sur callateraux:
Production laitière des demi - soeurs . . . ,
4 - SCHEMAS OU PLANS DE SELECT ION’
-
-
1.1
La oelection se fait rarement par une seule methode . Les méthodes de choix
se uompletent et se succèdent.
. . /. ,..

- 29
--
.-----
Conformation
Conformation
ep--. -
cklr. l a i t i e r s
-_ _-.- . -.-. _ -_
_ -__..--
. . . ----- .
--mm- ----.“--...A-- _-- - ._-.
fntensit6 d e :;election supérieure chez les mâles
- chez les Cemelles, l.‘r~ssent ie’l est de connaître leur propre
.
p r o d u c t i o n ( p l u s Préc:is q u e Asc.) -, ï. x3
1
- Pour les mâles issus de trtstage il peut- être intéressant d’uti-
liser le choix sut collaterdux.
En Afrique la selection a le plus souvent éte organisée dans des stations :
noyaux de sélection.
5.1- Çcht;md classiqut (Afrique)
DissGmination à partir d’ttrl noyau de sclection. tifficacite souvent limi-
tée :
choix discutable des abject i Ls de sélecLion (Format .j
absence partois ci>:: sfleG,tion efrective (il s’agissait de multiplication)
milieu c*ontrôle pour 111 klection # m i l i e u d ’ u t i l i s a t i o n ( s t r e s s sani-
t.airtjS nutritionnels).
impact acluvtmt liniitLi.

- 30
Amélioration génétique doit être l’occasion d’un contact avec l’éle-
veur w diffusion géniteur
- contrôle des performances.
5.2- Sélection en milieu traditionnel
complément aux autres méthodes, qui permet :
- meilleure prise en compte des phénomènes d’interaction génotype x
milieu.
st+u-db4A.M f?h,wJwiW1*t:
- il existe parfois des techniciens (Serv. Elevage , v.) ac. CL a&..
- prise de conscience de la valeur productive dans un système de pro-
duction = traction, fumure, sous produits, sole fourragère . . .
- 3 niveaux
gestion zootechnique (viabilité, croissance.. .>
gestion économique (bilan production, inventaire)
l gestion génétique (choix des mâles - orientation)
I
Ex. : choix des mâles (en milieu villageois - Paternité non connue)
- Productivité numérique de leur mère
k - Poids et conformation à 1 an
‘.
l
--+ castration, culture attelée, reproduction . . .
6 - CONCLUSION
Sélection méthode fondamentale d’amélioration génétique des races locales en
Afrique (en particulier sélection massale).
Ces actions doivent déborder le simple cadre génétique.
Une réflexion théorique objective est nécessaire au préalable...

Chapitre IV - LES CROISEMENTS
I- INTRODUCTION
-mm-------w-
Croisement, Hybridation
Limites de 1'Elevagd en race pure
II - INTERETS DES CROISEklENTS
--_----"_----_----------
21 - L'hétBrosis
2 2 - Combinaisons génotypiques nouvelles
2 3 - Croisement, instrument génétique
24 - Diverses autres caractéristiques
III " DIFFERENTS TYPES DE CROISEMENT
------------------------------
31 - Le métissage
32 - Croisements d'amélioration et de Retrempe
33 - Croisement d'implantation (d'absorption ou de substitutian~: 1,)
3 4 - Croisemen-tsaltarnatif et rotatif
35 - Croisement industriel
36 - Croisement de lignées
IV - DISCUSSION ET APPLICATIONS
--_----_l--e-------------
Exemple$ :
1 - Historique : races ovines anglaise6
2 - Théorique d'après B. VISSAC - 1977
3-m Amélioration des zébus du Cameroun (LHOSTE)
4 " Croisement Jersey X Ndama (Bouaké - R.C.1,)
v- CONCLUSION
LI----v----

- 31
LHAi?ITRE 1’~ - LES CROISlQlENTS
-
_
-
-
1 -- INTRODUCTION
Pour le zootechnicien, le croisement est la méthode de reproduction qui
consiste à accoupler des reproducteurs appartenant à des races différentes.
Au sens strict, l’hybridation (cf. Chapitre V) est un croisement parti-
culier consistant en l’union de géniteurs d’espèces différentes.
Toutefois une confusion existe dans les termes utilisés, en particulier,
dans des ouvrages traduits de l’anglais.
Ex. 1 : Dans un ouvrage à large diffusion : Méthodes modernes d’amélioration
du bétail de Kalph BOGART, traduit de 1 ‘américain, on traite dans le
même paragraphe :
- d’hybridation vraie (anexjument,“buffIes”
x bovins)
- et de croisement entre races,
h; il s’a ik A &iSOWS E ’
8
L/p*cA L\\
.
a.4 a-i.w,r,‘c..&e ‘c1
et on titre “Crossbreeding” on “hybridation”. (la traduction de cet
l
ouvrage laisse d’ai.lleurs & désirer).
Ex. 2 : Dans la Revue mondiale de Zootechnie (n” 30, 1979) on trouve ce ti-
tre : “Engraissement des bovins hybrides et des zébus” P.B. O’DONOVAbl.
La lecture de l’article nous apprend qu’il s’agit de croisement Tau-
rins x Zébus réalisés en Ethiopie... 4~ -0~ ~m~;de~~rc”mr coymc
la4 méhsop- ,
Toutefois, on lira plus souvenl “Crossbreed (European x Zébu)” qu”‘Hybrid”
dans la littérature anglo-saxonne.
Il est préférable de considérer l’hybridation au sens strict (ex. Mulet
ou Cattalo) et de considérer comme des ~roisrmeuts Zehus x Taurins -%‘l’l=*~~-*
c
9.
Ainsi les zootechniciens d’Afrique ne parlent plus depuis longtemps d’hy-
brides (mais simplement de métis) pour les nombreux produits de croisement en-
tre races locales Zébus et Taurins :
E X .
: Cobra x Ndama --+ Djakoré au Sén6gal
Zébu -x Somba --+ tiorgou
White Pulani x Mut uru ----+ Keteku (Sanga type)
1.1 L ft,
Retour sur l a notion de ‘T&(:e
a~---.-
- ._. --.-
“Race pure”, terme fréquemment uri’l isé mais moins Pr&is en zootechnie que dans
Le domaine végétal ( autofccondation fréquente).
C.. /.
.
.

- 32
K;i(e = ?‘1:0p :iouv~nt, zJtanddrd , extérieur #. .
On s’oriente. n<dtnnoins vers des définitions genétiques (fr6quence des
genes . ..)
I’elevage en race pure présente, nous l’avons vu, des avantages :
adap talion
sécurité
l stabilit6 des produits
Dans de nombreuses situations africaines, il existe des populations adap-
tëes avec une variabilite génétique importante, cette méthode est alors prio-
r i t a i r e : reproduction dirigée en race pure, p uis éventuellement croisements.
Bn revanche, la sélec.tion qui cherche à augmenter la proportion des gè-
ILes favorables dans les couples hGtérozygotes,
se heurte au mur constitue par
*
les couples homozygotes dans les races pures.
Les croisements permettent de progresser.
Les exemples historiques abon-
dent I
.;
. .
2 - INTEKETS DES CKOISEMENTS
-
-
3.1- Herérosis
Les produits de croisement sont en général plus robustes, vigoureux et
productifs ; ce phénomène est appelé. Hétérosis ou vigeur hybride.
_------.--
On admet qu’il y a hétërosis pour un caractère quantitatif donné quand
la moyenne chez les métis de première génération est supérieure à la moyenne
des parents.
L’HetGrosis peut se mesurer et il a fait l’objet d’un très grand nombre
d’études (USA en particulier).
2.2- Création de nouvelles combinaisons génotypiques
On peut, par croisement, obtenir des combinaisons des caractères, appro-
priées 3 1 ‘environnement qu’aucune race pure ne possède. On peut bénéficier
de l’améliorati.on acquise ailleurs > sur une autre race.
D’où des possibilités de schémas adaptés à différentes situations (dans
le temps, l’espace . . .).
. . . / . . .

I<;x L :
races ovinea anglaises (cf.
.--
applicatians au I$ 4) ci-dessous)
vuta ; 1;~ btili&cLion ne cr& pas de potentialites nouvelles, elle cherche 3
pur I:C?I au maximum celles qui pré-existent. Quand on ne progresse plus
i.: c:st- I:&cessarre d’introduire de nouveaux gènes.
--+ donc 1 1 2s~ logique dans de nombreuses situations, de commencer par la
sklect.ion CV ile n’envisager les croi.sements que quand les performances stag-
nent I
2.S Croisemeet, instrument génetiqus
Des expérzmentations compl.cxes ont été menées pour utiliser au mieux les
croisemeuts pour ? ’ amklioration des caracteres polygéniques (production en gé-
néral) .
Lis permettent aussi d’éviter les corrélations génétiques négatives en-
t r e caracttir-e*, 11 4f a pariois, dans une race donnee, un antagonisme généti-
que entre apti Eudes (LX.
: conformation bouchère et aptitudes laitières.. .) .
2.4- Divers
a) Les croisements peuvent. permettre de tirer un avantage économique
3.
‘1 .
des femelles qui sont éliminees en race pure.
Ex. : faire des veaux à viande avec les moins bonnes laitières (réformées
dans les programmes haït).
E X .
: en Nouvelle Zélande, les brebis éliminées dans les 6levages purs
itOf?NEY swt. .:~uisées ;ww des bëliers Southdown pour la produc-
rion de viande.
b) Certains croisements permettent le sexagr en aviculture (caractères
extérieurs visibles).
c) Nota : effet marernel et croisement
-
-
Si. l’on cherche 1 ‘cffeL maximum sur la production on doit uti-
liser des mtires métis domme reproductrices (donc pratiquer au
moins 2 genérations) .
d) L’iusémination artif icielle, et surtuut les progrès effectués dans les
techniques de conservation et de transport de la semence, ont permis
d’expérimenter de nombreux croisements dans différentes régions du
monde. Ces expériences sont désormais d’w coût: abordable grâce à
1’I.A.
.
.
/
.
..”

- ‘34
‘J - ~IIFEEWN’I’S ‘PfHiS LIE CKtIISEMEN’l’S
. _ -_-_ -“,--.-*...-“-.--
Pour clarifier ‘l’expose nous présenterons un certain nombre de types
&lfimentaires de croisement bien que dans la réalité les méthodes soient
souv(:nt plus complexes (combinaisons . . .) .
3.1 I Le métissage
IX s’agit de La poursuite d’un croisement initial entre deux races dif-
ferentes.
C’est Le processus qui a permis de créer de nombreuses nouvelles races
dans lesquelles on a cherché à associer les aptitudes des parents. On ne con-
siderera la population metissée comme une nouvelle race qu’apres plusieurs
générations de sélection --+ uniformité génétique.
Le processus nécessite un as~iez grand nombre d’animaux ; le troupeau
est souvent fermé à certaines périodes et la consanguinité peut être utile.
Exemples : Bovins, ovins, porcins, C:hevaux “. . .
Chez les Bovins on peut citer d’abord les populations bovines obte-
nues en Afrique Far métissage spontané entre Zébus et Taurins : Dja-
. *
koré, Borgou, Méré, Keteku, Sanga . . .
Des races plus ou moins célèbres ont été créées par métissage :
a) Santa gertrudis (King Ranch au Texas) (5/8 Shorthorn x 3/8 Brahman)
mit i ssage - consanguinité puis sélection. (cf aussi Brangus - Br -
Angus et Charbray = CH x BR) .
b) Ueef master (Lasater Ranch, USA)
Hereford x brahman
Métis 3 races.
Shorthorn x Brahman i
(sélection sur les caracteres de production : fécondité, croissance...
en conditions standards, extensives).
c) “Maine-Anjou” = race issue du croisement de la race mancelle avec la
race anglaise Durham,
d) la race “Wakwa” créée au Cameroun par métissage continu entre Zébus
Foul,be de 1’Adamaoua et Zebu Brahman américain et sélection.
Races ovines :
-
-
I
I
a) Race “Lie de France” = Merinos x Dishley. (lère race franc;aise) .
b) Race charmoise : femelles locales des populations Touraugeau - Merinos
et Solognot-Berrichon, croisees par des béliers anglais New Kent.
. . ./ . . .

- 35
Races porcines :
Races americaines = Minesota 1 - 2
(Landrace, Yorkshire,?Bland China)
Bel&ille 1 et 2, Maryland, Montana...
i eeltf.\\J;\\h
Chez les Chevaux :
On rencontre aussi de nombreux cas de métissages : anglo-arabes, anglo-
norman$, demi-sang.
Nota :
.--
Pour de nombreuses races assez anciennes, il n’est pas possible
de calculer les proportions de sang en provenance des différentes races
parentales, car le processus s’est fait chez les éleveurs, sans suivi
zootechnique. La sélection pour fixer un type donné est intervenue en-
suite (ex. : American ‘drahman) .
3.2- Croisements d’amélioration et de Retrempe
ci> Apport passager du sang ameliorateur d’une race donnée d,ans une autre
population, sans pürenti’ avec elle
(croisement d’amélioration).
b) Le croisement de retrempe (backcross) consiste en un croisement d’amé-
lioration avec L’une des races parentales qui ont servi au départ.’ l
Exemples : Les croisements d’amélioration sont assez fréquents mais il y
a parfois une dilution. du sang am&l iorateur telle que l’on ne
considère pas le resultat comn’e une population métissée.
Ainsi on a infus6 du sang ‘Dur’ha.m dans de nombreuses races continentales
europeennes . Idem pour races ovines (hishl ey + Kent , Southdown) . . .
En Afrique certaines populations identiSi6es résultent de ce type d’in-
fusion disc:rGte du sang.
EX.
: Ndama gambien (inttrrnédiaire entre Djakore du Sine Saloum et Ndama de
Casamance) .
3.3- Croisement d’implantati(.>” (d’absorption ou de Substitution)
Il s’agit de 1 ‘emploi continu, genération aprës @nération, des rcproduc-
teurs mâles d’une ra’:t-B améliuratrir;e sur les iemelles d’une race de base, puis
s u r l e s f e m e l l e s mêtis. (Crading up) :
. . ./ . . .

- 36
Quatrï.èm?
Cinquième
génération
génération
-
A
+5/16) A
y---- .-_. + ..--
cl---.-~
/
Produits
15/16 A
A
1/2
3/4
7/8
15/16
31/32
Proportions
X
112
1/4
1/8
1/16
1/32
--.-.e-d.m --._ ----..-,.A--- I
11 y a concentration du sang A, au fil des générations et on admet clas-
siquement qu’apres 4 ou 5 genératiuns la substitution a eu lieu (les gènes de
la race X sont dGplaces) .
I n t é r ê t :
Le gros avantagé est que l’éleveur n’a pas d’important rachat de chep-
~,<~-
t e l à faiw ; le troupeau de base reste le sien et l’évolution vers ce type
nouwau se fait progressiv?nienr . Cet te dernière caractéristique (progressive)
doit Faire préférer LE! croisement d’absorption à l’importation brutale de ra-
ces pures, lorsqu’il se pose des problèmes d’adaptation (des races, des tech-
niques . ..>
Exemples :
w-e
-
3) implantation de noyaux laitiers (commenter) . . .
b) En France, plus de 80 X des LA étaient faites, récemment, avec les 5 gran-
des races donilnantes . La tendance qui consistait à absorber les races locales
est actuellement remise en question (Races en péril . . .)
c) En Afrique, ce phénomène d’absorpt:ion se développe plus ou moins consciem-
nient dans differentes régions. L’exemple classique que nous avons personnelle-
ment ét.udie dans # pilys est 1 ‘absorption des races taurines légères et trypa-
notoldrantes (Lagunes, Muturu, Somba + Baoulé . ..) par des zébus plus lourds
mais non trypano tolérant S . Ceci a étGI rendu possible par l’emploi de trypano-
cides e f f i c a c e s .
Ces procédés, non contrôlés, présentent un risque réel qui est de perdre
une variabilité genétique intéressante (caractères d’adaptation en particulier)
en absorbant les races adaptees à l’environnement humide.
.
.
/
.
a..

- 37
4 - CROISEMENTS ALTERNATIF OU ROTATIF (Criss- Crossing)
_,
a) Gtilisarion alternative, à chaque génération, des deux races utilisées
dans le croisement init.ial.
b) Le croisement rotatif est fondé sur le même principe, avec 3 (ou plus)
races pures utilisées alternativement.
Avec 2 races, l’équilibre de sang, tend rapidement vers le rapport 2/3 1/3
(2/3 pour la race utilisée la dernière).
Schéma :
Pourcentage A
Pourcentage B
-A-----
1 ère génération
Axl3
50
50
Zème génGration
.dXA
75
25
3t?me gCnGration
.-A 1~
37,5
62,5
4ème gérkration
A/xA
68,75
31,25
5ème gGnérati.0:~
dx b
‘34,4
65,6
bème gérwrarion
io
- XA
67,2
32,8
---“---etc ----l.---------^-.---l
- - - - - - - - - - - -
-1111-1----11
ne
XA
2/3
1/3’ *
( n + 1)”
XU
1/3
213
Avec 3 races : l’équilibre du sang tend vers : 4/7 - 2/7 - 1/7. Le schéma est
le suivant :
Fem A X M.B
- F1 (1/2, 1/2)
FI X M.C
- F 2
(1/4, 1/4, 1/2)
F2 X M.A.
---(ate-.-
F3 X M.B
F4 X M.C
Les croisements alternatifs ou rotatifs stricts sont assez rares car
d’autres races peuvent être introduites en fonction de l’évolution de divers
facteurs (marché . . .>
Zntérêt = maintien du cheptel de base et renouvellement de 1’Heterosi.s.
5 - CROISEMENT INDUSTRIEL
Le croisement industriel ou de Premiere gkération ctinsiste 2 produire
des animaux qui ne sont pas livrés àl la reproduction, mais éliminés en bouc
cher&.
/
l . . . . .

- 38
Le pere apporte en géneral précociten conformation . , .
La mere : ndaptatxon, qualïtës d ‘Gle\\.rage, fécondité.. .
Ex.
: Bovins a viande (Charolais, Limonsit)s . ..) utilisés. sur races locales
ou parfois laitier-es.
: Au Cameroun : croisement industriel par 1 ,A.
Zébu Foulbe x Charolais
Zébu Fou1 hi: x Limonsius , . .
OK
Cette méthode suppos’ le renouvellement rapide des femelles
;,
L---+ diffi-
culte p o u r le& bovins . ovins ) . . . c)tL le maintien sur l’exploitation de deux
systèmes ; I ‘un en race pure, l’autre en croisement.
6 ‘- CRO1SkMENT DE LIGNEES (Line Crossing)
--_, -,-.--e ..-
Il s’agit d e recruiser des LLgnées qui onT éte sélectionnées par con-
sanguinitc. L e prol.édé J surtout et6 utilisé aux Etats Unis, en élevage avi-
cale e t porcu1.
17 -. ULSCUSS IONS
- APPLLCATl.ONS
._-_,-_-_-.-_ ,..._ -._.--..“.--._
Les croisements permettent indiscutablement des progrès rapides, des ~ ,
changements radicaux, une adaptation du materiel aux conditions variables
(du milieu, du marche *. , etc) s des schémas stratifies adaptés aux contex-
tes régionaux... etc.
1Exemple - : Races ovines anglaises (Hammund) (croisement à double étage)
Zone difficile : race rustique adüptec@Bl.ackfacrd * &~te PU~%-
.----.. .-- ’
Zone intermédiaire : croisement Brebìs 1
OtR”2 Burdrr&icesW
_.---w--
(2:fois p l u s prêcocti, pius terrile)
Mâles métis -----+ Boucherie
Pemelies I^x 2)
\\1
3
Zone améliorée
0
:Q Métis 1 x 2kBeliPfiSuffolk ou Southdown
(Plaine - Bons pàturages)
-3 Animaux de Boucherie.

- 39
Exemple 2 : (exemple ihenr i:l~-lt préswtt! par E%. VISSAC, à Bouaké, 1977)
/
I
Gthode et
- Elevage
Milieu
, F:Ipt il'!::Iinvüge Jevenir
-----+ Boucherie
. ..-..-
e.---m.-- __..,,--
t
Difficile (Pat. nar.)
(Zonesd'altitude)
(Zones arides)
(Pat. nat.)
Moyen (+ riches)
1/2 intensif
(Prairies
_-
“w... -- --. --._.-*-II
-4
Intensif
Laitier
(Irrigation Plaines . . ,
Engriiissement
. . I
..---"---A..----. --___
R = Race rustique "
u = Race à viande
L = Race laitière.
Exemple 3 : WAKWA Cameroun : différents schémas adaptés à différents milieux
(cf. Ph. LHOSTE - Colloque de Uouaké, 1977)
a) Sélection du cheptel local = zëbus Foulbe de l'hdamaoua
b) Métissage Foulbe x Hrahman -----+
WAKWA
c) Croisement industriel : F x Charolais
d) Croisement d'amélioration pour le lait.
e) Importation de races Zciitières arn6liorGes = Holstein et Jersey.
. . . / . . .

- 40
Exemple 4 : Croisement ..iF:KSLY x WAMA à bouaké (K.C.T.)
Schéma :
/
7drlEd7r,
- - - - -
9 N d a m a x 67,Jerse>
1.500
-_-_ -__---- _..- _ .- -.
Fl x 8 Jersey
+-
1.700
- ---
l..._I_._"
---,-
-...
^ ._..
-- --. -. --_ --.---_.- - -.. .--. - - - -
Fl x 3/4
1.600
-w-,--e.. ---
..-.- -_--- -.-----.-
_." -..- --_--
FJ x 6 Ndama
____-.- - - - - .--. -. -.--- .--- ---.. ..-- - - - - - - - -.-- .-. - - - - - -
3/4 x 6 ludama
8 - CONCLUSlONS
--_.-- -- --
L’interêt des croisements n’est plus â démontrer et le nombre impression-
nant des publications sur ce sujet en est la preuve. (*J. oi Animal Sci. par
e x . ) .
Toutefois les échecs ont et6 nombreux, en Afrique en parti.culier car
on a pas toujours placé 1 ‘animal dans le milieu adéquat (cj. Schéma de B. VIS-
SAC - Commenter) .
Une expérimentation préalable sisrieuse s’impose.

- 41
CHAk’lTRK V s- L’HYBRIDATION
- - - <._,^ -- .
1 - DEFINITION
-
L’hybridation au sent propre consiste à croiser des animaux d’espèces
d i f f é r e n t e s . D’apres ;a del.inition même de l’espèce (espèce : accouplements
fertiles donnant nai sü.inct: à 112s produits feconds) , ces croisements sont
rarement possibles ; .~orsqu’i.i.s se produisent (entre sp.voisines) les pro-
duits sont rarement C&concls c
L’hybridation (S~:I .tccs) seilsu) est. donc une méthode d’élevage assez ex-
ceptionnelle a Nous avous vu, en effet, qu‘il est plus logique de parler de
métissage pour les wLI1;. ~:eux cxemplas de croisements Zébus x Taurins.
2- EXEMPLES HISTORIQUES
Il y a dans Za li tterature <:t scientifique) de nombreux cas d’hybrida-
tion q:i. sont rappcirtt;ti
saus ê~w coujours fondes sur des observations ob-
Jectives.
Exemple tres connu :
_.
----..---
Baudet
x Jument .-----+ MUl t?l
Etalon x Anesse -----).:Bardot
. .
Les produits SOUL rilremettt fertiles.
Certains essais récenrs chez les bovins ont eu les honneurs de la pres-
se 2 grand tirage (ce qui n’ètait.: pas vraiment justifié).
3- HYBRIDES CHEZ LES BOVIN&
--.
Chez les Bovin&s, la situation n’est pas simple (formes sauvages, formes
tiomestiques, formes disparues . ..) et il l’aut taire appel à la Paléantologie
et, aux indications des caryotypes pour apporter quelque clarté. Certaines hy-
p o t h è s e s contradictoire:> subsistent r.ependant .
Rappel de systématiqw.-
Super Famille:
Fami ilc
Tribu ‘
Sous Tribu :
Genre :
Espèces :
--. _ -e.-.-
-.---.--._- _.-_.----_-
_ll_l
Bovoïdés\\F Bovidés- Hovir&s----Eovina --.--
BOS
Boeuf, Zébu
\\
“Ovinés
Cervides
Bibos
Gaur
\\ Antiloplnes 1
0
Banteng...
1
Poephagus
Yak
.
1 Hi sou
Bisous
iBubaliua
: . . Bubalus
Buffled’Asi
ISyncerina : ._ Synce rus
Buffles
d’Afrique.
.*. / a..

- 42
11 existe des hybrides plus ou moins rntéressants entre certaines espè-
ces de la sous-tribu Bovina :
d) I,th Y a k (Poephagus mutus)
“bovin” particulier des zones d’altitude d’Asie
._
--..“_.
centrale peut donner des hybrides avec Bos aurus
et Bos indicus. Les fe-
k
mell.es sont fécondes mais les mâles inféconds.
b} Le Gap1 (Bos bibos Eroatalis) animal domestique élevé en milieu forestier
_ _- ._._ _.
de Birmanie, Malaisie *.. serait le résultat d’une hybridation entre des
mâles GAURS sauvages (Bas bibos gaurus) et des femelles Zébus (Bos indicus)?
c) Les Hybrides bison x Bovin
-
Nous insisterons un peu plus sur ces types d’hybrides qui ont fait l’ob-
jet d‘une experimentation récente avec 2 types principaux :
1) Bovin x Bison américain
2) Bovin x Bison européen.
c.l- Avec les Bïsons zmlericains
u--II------i--u-----1-------
(Nota : Bison = “Buffalo” en ciméricain d’ou les Eréquentes confusions
en traduisant “BuEfalo” par Wffl e) .
9.
c.11 - 11 y aurait des c.as observes dans des élevages américains au * *
XVIIIe s . (Pensylvanie, Caroline, Virginie) : des vaux bisons sauvages
capturf;s auraient tlté élevés dans des troupeaux bovins, donnant naissan-
ce dans certains cas, 2 des hybrides.
c.12 - Le Cattalo
- -
(créé en début du XXe S. j n’a pas été étudié d’un
point de vue scientifique.
Un suivi plus précis a été fait par le Ministere de 1 ‘Agriculture au Ca-
nada. Principales conclusions :
- Infécondité des hybrides mâles
- Fécondité des hybrides femelles
- Supériorité de l‘hybride Taureau x Bisonne sur l’hybride Bison x Vache
(dans ce cas on observe souvent mortalité du veau et de la mère).
c. 13 - Le Beefalo
: PLus récemment les américains annonçaient avec
grand renfort de publicité un hybride (3/8 Bison, 3/8 Charolais, 2/8 He-
reiford) . On retrouve peu de traces des caractéristiques Bison au niveau
des caryotypes des hybrides.
De plus ces “hybrides” se sont révélés décevants au plan zootechnique.
. . ./ . . .

- 43
1:’ 1 .diKl x Joubre
l!l X bovin (1/4
X/4)
1%
< d.:k-t rcrss)
F1 X Joubre (3/4 . 114 j
i t:i x Hovin (1/8 . 7/8)
13 ‘,
;. I$l X bison
Cl/8 . 1/8)
.”
. .
I
i-
AI‘I
I Li:+ ~onb sur 1 es Hybrides ILson X WV i II
-___-._ -------^- ------- ------- --.- --------.--.
(‘leur rusticité am61ivr~i.:c~
~II~c.L(~.,,L;.I~~:; p;ir
leur adaptation aux CO~U~LL LC~~\\S dl: : I.C:L 1t.s C:I.~ t.liu~at
froid.