ENQUETES SUR LES MALADIES DU BETAIL DANS LA REGION DE...
ENQUETES SUR LES MALADIES DU BETAIL DANS LA REGION
DE SELIBABI (REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE)
ET LA REGION DE BAKEL (REPUBLIQUE DU SENEGAL) (*)
Saydil M. TOURE (~1, G.VASSILIACES (~1, B.KEBE C**)
et M. !3XE (~1
(*) Etudes financées par l'Agence arréricaine pour le
D&reloppemmt international
W.S.A.I.D.).
(*+) Institut sénégalais de Recherches agricoles
Laboratoire national de 1'Elevage et de
Recherches vétérinaires - B.P. 2057 - DAKAR -

S Y N O P S I S
In connection with pmjects aimed at improving pasture lands md
cattle breeding, the United States Agency for the International Development
has granted studies on animal pathology in the Selibabi area (Matitania) and
Bakel
C3enegal).
Field survey in Selibabi and in Bakel was done during the dry season,
fmn Nomnber 1975 to end of May 1976 and each prospection was followed by
laboratory studies.
After many linem fly-rounds in the Selibabi area, it is concluded
that there are no tsetse-flies there, certxinly because the ecological fac-tors
are extremely severe for Glossina species.In fact, in the past tirne, there has
never been any record of Glossina in the Mauretania. The other biting flies
are scarce during the dry season and the Trypanosmiasis risk is very 1~. Only
one case was found (where Trypanoscm vivax was involved).
ConmingSenegal,Gloss~amrsitans submrsitans,hadbeencaptmzd
before the dmught in places located 15 to 25 km south of J3ake1, and other
biting flies, mxinly Tabanids, may have large populations, Howewer, during the
actual survey neither Glossina nor Tabanids were detected. In addition, no
case of Trypmosomiasis was found amng the cattle in the Bakel area, but the
risk is still to be considered as high in normal situation : T.vivax and
T.congolense had been previously identified arru>ng the cattle in Bakel.
Entamlogicastudies
indicated presence ofMusca sorbens whichis a
vector of Thelazia rhodesi, a Nematoàe worsn parasite of the eyes. Calves are
more affected by ocular worm infestation than the adults.
. . ./ . . .

Nost of the animais harboured ticks, mainly Hyalm species and a
few Boaphilus. Tick borne diseases are to be considered more often as chronic
and cryptic infections , caused by Bebesia bigemina, by Theileria mutans or by
Anaplasma. It is suspected that acute heart-water occurs during the rainy
seasonandkills some animais.
Other ectoparasites were determined, parasiting animais at a lesser
extent, for instance lice of the genus Linognathus causing Phtiriasis among
calves .
Ebngal diseases rmy be important, mainly lumpy jaw Actincmycosis and
saneDe23natunycoses.
The laboratory analysis of feces indicated that almost ail the animais
were infested by several species of Helminths and of Coccidia. Infestation of
calves, always higher than that of adults, is one of the causes of high morta-
lity a~ng them. The species involved belong to different genera which are
mainly : Hawncus, Trichostrongylus, Oesophagostomum, Cooperia, Bunostonaun,
Strongyloides. The latter may determine acute lethal disease on calves during
the rainy season. Other Helminths were identifed but they are of miner
i m p o r t a n c e l
Parasitism of cattle is the most conspicuous debilitating factor in
the prospected areas. Diseases caused by parasites are often chrxic and they
are characterized by a loss of condition, which state is called Daaso by the
cat-tle cwners. TO this indigenous word is often given the meaning of Trypano-
scaniasis, ht there is no reason why i-t should be.
The other affections that may occur amxg the herds in the Selibabi
and Bakel areas are bacterial and virus diseases and they must be eradicated
by vaccination practice,
. . /. ..*

There are certainly minerai. deficiences but, when dealing with
such a problem, it is important to perfore researches on value of pastures,
numberofcattleperhectare,
time for gtxtzing and to analyse water and hay
at different seasons together with the blood of the anirnals. One striking
fact is the la& of Wells and drill-holes, mainly in the Selibabi area. Such
a situation leads to concentratîng animals in some grasslands and overstocking
in them, while other places are abandoned.
There are many factors which make cattle breeding stagnant in the
visited localities but it should be stated that the lands are suitable for
extensive breeding and high improvement of productions, provided scme necessa-
xy actions are made on anima&, on the nature and on mm living there.

I- INTRODUCTION
Développer l'glevage est une des pmoccupations majeures des pays
africains et les actions que cela nécessite sont, à juste titre, prioritaires,
surtout les pays du Sahel, durent éprouvés ces dernières années par une très
forte mortalité du cheptel, consécutive à plusieurs années de sécheresse.
Dans le but, prkisément,de developper l'élevage, l'Agence américaine
pour le Développement international tUSAID> a confié à l'Institut sénégalais
de Recherches agricoles (ISRA) des études sur les maladies du bétail dans la
mgion de Sélibabi (République islamique de PSauritanie), concernée par un pm-
jet d'dlioration des pâturages et des animaux. La &gion de Bakel, en Républi-
que du Sénégal, bénéficie d'un projet similaire.
Les agglomkations concernées par les enquêtes sont définies ci-dessous
par leurs coordonnées géographiques :
1 - Sélibabi . ..*....*..*...*.. 150 00 - 150 20' ?q
î2O 00 - 120 20' w
2 -I&x-Koro . . . . . . . . . . . . . ..a. 15O 00 - 15O 20' N
120 20'- 12O 40' w
3 -cizkirx ..s................. 14O 40'- 15O 00 N
120 00 - 120 2O'W
4 - Magha ..e................ 15O 20t- 15O 40'N
120 40'- 13O 00 w
5 - Eakel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14O 40'- 15O 00 N
120 20'- 120 4O'W
6-D0undé ..a............e.... 14O $$'- 34O 35'N
120 OO'- 12' 2O’hT
Les tournées de prospection dans ces localités ont eu lieu en novennbre
et d&mbre 1975, février et mai 1976.
A chaque étape de tournée, les troupeaux de bovins ont été consultés
très tôt le matin ou au coucher du soleil. Le reste de la journée est consac&
aux prospections entomologiques dans les étendues boisées pour déceler la pré-
sence de glossines.
. . . / . . .

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La visite des troupeaux compor*te des p&lèvements de sang sur lms et
de f&ès dans des flacons contermnt un liquide conservateur. LES animaux faisant
l'objet de ces prélèvements sont d'abord examinés cliniquement et, le cas
échéant, des priélèvenmts complhentaires sont pratiqués : ectoparasites, néma-,
todes dans les yeux. Dans chaque tmupeaux, les échantillons sont divisés en
deux groupes : les aninuux adultes et les veaux,
Après les diverses récoltes sur les anirmwc, les Diptères sont capt&s
dans les parcs de st&xïLation et conservés dans l'alcool. Chaque consultation
est suivie d'une discussion avec les éleveurs pour s'informer des maladies qui,
selon eux, affectent le plus souvent leurs ani.r~~~~, des pâturages que ceux-ci
f56quentent, des points d'eau, des contraintes qu'ils considèrent coma rm%eures
pour développer l'élevage, etc.
Les prospections entomlogiques en brousse n'ont pas Eté faciles à cau-
se du muvais état, voire l'absence de pistes, NC?trmins la plupart des sentiem
ont &-té parcourus, avec de nombreux arrêts aux points où la végétation pouvait
justifier un intérêt ; en p?mticulier le principal dgfluent du fleuve SChég-11
dans la région de S&babi., la rivière Khara-Khoro, a été suivi sur une grande
partie de son cours (Khma-Khom = Kara-koro).
A~&S les différentes tournées, les p&lèvemnts biologiques et les
r&oltes d'ectoparasites ont &-té analysés au Laboratoire suivant des m?thodes
Classiques en Parasitologie.
Ce rapport traite principalement des parasites du bétail mais quelques
pages sont consac&es à divers problèmes d'ordre sanitaire et nutritionnel.

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II- PARASITOLOGIE
II-l-ENTOMOLOGIE
II.l,l. PROSPECTIONS SUR LES GLOSSINES
A- PROSPECTIoNSETRESULTKt'S
La recherche de glossines dans la végétation a occupé une grande par-
tie des journées passées sur le terrain, le plus souvent entre 9 heures et 18
heures. Pour ce faire, la plupart des pistes, dans les aires prospectées, ont
été suivies en voiture, avec de multiples arrrêts aux endroits où la végétation
pouvait présenter plus ou moins d'intérêt, en rapport avec l'écologie des glos-
sines.
Les prospections n'ont permis de déceler l'existence de glossines, ni
en décurlbre, quelque trois mis après la saison des pluies, ni en juin, fin de
la saison sèche, qu'il s'agisse de la &gion de Sélibabi ou celle de Bakel.
Toutefois concermnt cette dernière, il est important de retenir que des glos-
sines (Glos&a rmrsitans submorsitans~ avaient été effectivement capties ;i
Madina-Samba-Goure et à Toulékédi, villages situés de 15 à 25 km au sud de Bakel,
au cours d'une prospection en février 1967, avant les années de sécheresse.
B- DISCUSSION
L'absence de glossines dans la Agion de Sélibabi nous semble normale
car les facteurs écologiques ne correspondent que très peu à ceux ptivalent
dans l'habitat classiqument reconnu aux glossines. Parmi ces facteurs nous
retiendrons principalement la température, l'humidité, la luminosité et les ca-
ractéristiques de la vég&ation. Seules quelques espèces de glossines, particu-
li&emznt Glossina n-msitans et G.tachinoides, peuvent survivre dans des condi-
tions sévères de température élevée (moyenne journalière égale ou supérieure à
37OC) et d'humidité relative basse (10 % - 30 90). Le clim~grarm~e therm-
hygrmétrique dans la région de Sélibabi correspond à des conditions extrênm en
fin de saison sèche et compromet la survie des glossines. De plus, la pluviomé-
trie est aussi un facteur limitant, quand les pluies sont i&guli&-es en
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. ..a

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quantité : les pr&ipitations oscillent emtre 200 mn et 700 mm suivant les
années et on admet l'isohyète des 500 mm comx étant la limite nord de distri-
bution des glossines, avec cependant quelque restriction. Le climograme et les
pluies dans la r&gion de Sélibabi, bien que r&lisant des conditions sévères,
ne sont pas cependant absolument incompatibles avec l'existence de Glossina
nmsitans. Ce qui, ici, est vraiment défx~orable à l'espèce, c'est la faible
densité de la v6g6tation et llinsolation,
La végétation est celle de la zone sahélo-soudanienne. L?e @pe semi-
aride, elle est arbustive, quelquefois arbori‘e. Les Mmes sont constitk sur-
tout par des épineux, avec pkkminance de Balanites aegyptiaca et d%cacia
z
(Acacia flava, A,raddiana), disséminés dans une strate herbacée. Les associa-
tions plus ou moins denses d'arbres à clines jointives, simulant une forêt claire,
sont rares et on ne les trouve qu'au niveau de quelques thalwegs.
Il n'y a pas de galerie riveraine le long de la rivike Kara-Kom :
ni à sa jonction avec le fleuve Sénégal, au sud de Khabcu-Guidimka, encore
moins au nord-est, autour des flaques rkiduelles de ce cours d'eau à Eouly et à
Baédiame. Tout au plus -trouve-t-on là quelques rares associations de Ziziphus
mcronata, Acacia nilotica et quelquefois Mitragyna inermis. Par endroits, sur
un versant ou l'autre de Kara-Koro, on note aussi quelques groupements de pal-
miers deum (Hyphaene thebaica), mis le plus souvent les berges sont totalement
dénudées et surplo&ent une vallée plus ou moins encaiss6e.
Très généralement, la végétation observée ne fom pas écmn contre
le rayonnement solaire et il y a très peu d'ambre.
Tous ces faits sont particulièrement d6favorables à la survie de glos-
sines dans les &gions prospectées autour de Sélibabi. Au demxrant, à notre con-
naissance, aucune mntion de prkence de glossincs n'avait été faite dans ces
figions, nettement Sit&es au nord de122mite de distribution qui leur est clas-
siqmment assignée. Cette limite correspondait, avant les ‘ann&es de sécheresse9
à la latitude de 14O 40' nord, au sud de Bakel o?i le climgrams them-hygrm&
trique et la végétation étaient compatibles avec l'existence de Glossina mrsitans
submrsitans.
..*
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l .*

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Les dates auxquelles les premières enquêtes ont 4% faites (nom&=
19751, soit quelque bois mis après la saison pluvieuse, ne sauraient, à notre
avis, constituer une cause d'erreur, si l'on tient compte du fait que, là où
il y a des glossines, celles-ci persistent assez longtemps après les pluies en
se confinant progressivmmt autour des points d'eau à mesure que la sécheresse
avance.
Il y a une corr6lation assez nette entre lgabsence de glossines et
lp&sence de Trypanosomiase chez les bovins, ou tout au moins l'extr&m rareté
de cette maladie. En effet, les analyses faites sur ces animaux ne &vèlent
qu'un seul cas (Trypanosoma vivax) sur 292 pfilèvements. Il n'est pas possible
de Pr&iser la provenance de l'animal positif ni comnent il a contracté la mla-
die : en l'absence de glossines, quelques animaux dans un cheptel peuvent êt=
trypanosur& silamaladie est introduite parun animal ayantvécudans une
zone infestée ; la transmission dans le troupeau est alors assur6e rf&aniqueim-ït
par des Diptèms, autres que les glossines, notament les Stmxyinae, les
Tabanidae et les Hippoboscidae.
II-l-2 VECTEURS MECANIQJES POI'ENTIELS DE TRYF%?OSOMUSE PAR
TF?ANSMISSION NON CYCLIQUE
Une attention particulière a Gté accor&e aux Tabanidae lors des pms-
pections faites dans la savane? en parcourant longuement certaines mares :
notamment Hel-Baarti, Leyya et Daédiame ainsi qu'à Saniba-Kandji. Aucun Diptèrm
de ce gtmupe n'a-été capturé. Il est toutefois très probable qu'il en existe et
que les populations en soient abondantes pendant la saison des pluies. En effet,
de très ncmbreux Tabanidae, appartenant aux espèces Atylotus agrestis et Tabanus
taeniola, ont été captu&, il y a quelques années, le long d'une piste longeant
le fleuve Sénégal au nord de Bakel.
Les Diptères des autres familles n'ont pas, de r&ne, été ricoltés
dans la savane.
. . . / .,.

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Les seuls pdsentant un intérêt appartiennent aux Stcmoxyinae et aux
Muscidae qu'on trouve dans les enclo s et les parcs de stabulation : en particu-
lier Stamoxys calcitrans Geoffroy, 1764 et Lypemsia minuta Ekzzi, 1892. Ces
mouches h&atophages peuvent assurer une transmission mkanique de Trypanoso-
miase mis il ne faut pas exagérer cette possibilité dans les conditions écolo-
giques qui prG%iLent à sélibabi.
11-l-3- HXJCHES VECTPICES DE 'IHEXAZIA
Les Diptères appartenant au genreHusca sont prksents dans les enclos
de stalxlation mis leur nombre est peu important en saison sèche. Citons prin-
cipalement Musca sorbens Wiedemann, 1830 qui est l'hôte intermédiaire de Thela-
zia rhodesi Gkmaret, 1827). Des études faites antérieurement au Laboratoire
de 1'Elevage de Dakar, il ressort que ces mches, les femelles uniquement,
hébergent des larves de Thelazia, mais à un faible pourcentage : 0,41 à 0,55
p.100.
Les poplations de M.sorbens sont habituellemt wrtantes pendant
la saison des pluies et diminuent ensuite.
11-l-4- ANOPLQUPES
Les poux du Gtailne constituent pas un parasitisme majeur. Les ani-
mauxquienh~entsontpeunomb7?eux et il s'agit principalement des veaux.
L'infestation est légère, le plus souvent, sauf dans quelques cas exceptionnels.
Une seule espèce d'Anoplcme a été rkoltée : Linognathus vituli &innaeus,
1758). Il semble que les veaux de race Zébu maure, à robe fauve, soient plus
infestés que les veaux Zsbu peul, à robe claire.
.*. /
.**

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11-l-5- TIQUES CIXODIDAE)
Pr&sque tous les animaux de,= agglon&rations visitées ont des tiques.
Celles-ci appartiennent surtout aux genres Hyalorma, Boophilus et Pmblyamna.
- Hyalom impeltatwn Schulze et Schlottke, 1930.
- Hyalmm rufipes Koch, 1844
- Hyalcma truncatum Ko&, 1844
Les localisations le plus f&quemmt obser&es sont : les orges de
l'anus, les Wlles ou le scmtum, le périnée, le fanon.
H.impeltatum est assez xérophile et se distribue entre les isohyètes
200 et 700 mn. Ses larves et nymphes se trouvent sur les rongeurs tandis que les
adultes vivent sur zébus, moutons, chèvres, dromadaires, chevaux, sans gmnde
k-Qkifiti*é.
H.rufipes, distribué entre 250 et 1000 mn, a des stades imr&ures sur
oiseaux et rongeurs sauvages, tandis que les adultes se trouvent sur les grands
aniniawc.
H.truncatum a une écologie et une biologie comparables, mais est un
peu plus hygmphile.
la
Le r61e de ces tiques dans la transmission~de Babesiose est imprécis.
On sait seulement qu'elles peuvent transmett-re une forme bénigne de Theileriose
(Theileria mutans) et certaines Rickettsioses.
Il n'en est pas de r&rre pour Boophilus decolora- Koch, 1844, espèce
qui transmet la Pimplasmose due à Babesia bigemina, mais qu'on ne trouve qu'en
de rares exemplaires, en saison sèche, chez les animux des &gions prospectées.
Les récoltes effectives de Boophilus à SGlibabi et à Bakel ne partent que sur
quelques bovins et un cheval.
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-a
0
knblycmm vmiegatm ne figure cependant pas dans les échantillons rapport&
de Sélibabi et de Bakel mis l'absence de cette tique à l'émue de nos pms-
pections peut s'expliquer par sa biologie et son écologie.
A.va&egatum Fabricius, 1794 a un cycle à trois h6tes. Les larves et les
nynxphes sont très ubiquistes et parasitent aussi bien les petits animux que
les grands mmnifères. Les adultes, par contre, ne vivent que sur les grands
rmmifères. Les stades ixmxtures, lames et nymphes, sont sensibles à la
sécheresse mais peuvent résister contre elle par une nymphose pr&mginale,
suivie d'une mue donnant des adultes qui attendent dans les crevasses du sol
ou sous les racines jusqu'à ce que les conditions du milieu s'an&iorent. En
zone sahélo-soudanienne, oii il ton& mins de 1.250 mn de pluies annuelles,
avec plusieurs mis de sécheresse, il n'y a qu'une seule génération annuelle
d9A.variegatum : les a&ltes apparaissent en grand no&we au début des premi&
res chutes de pluies et leur ppulation est maximale vers juillet-août ; puis
il y a r6gression entre septembre et octobre. Les larves apparaissent vers le
milieu de l'hivernage , avec 'un maximum entre novembre et janvier ; les nymphes
existent entre d&xn-km et avril. Pour toutes ces r&xms il n'est pas sur-
prenant de n'avoir pas trouvé cette tique sur les bovins lors des prospections
faites entre décembre et début juin.
II - 2 - PARASITESarsANG
X1-2-1- PROTOZOAIRES PARASITES JXJ SANG
Corne indiqué prkédmnent, les prélèvemnts de sang se rapportent à
292 animux et chaque cas comporte la lecture d'un frottis et d'une goutte épais-
se. Les mêmzs examens micxxxopiques permettent l'étude des Micmfilakioses.
. . . / . . .

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I
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R - TIVFVNOSOMES ET TRYPANOSOMIASES
Des analyses effectks au Laboratoire, il ressort que les Trypanoso-
miases animales ne constituent pas un problème majeur dans les &gions visitées.
E-I effet seuls deux animaux présentent une infection, l'un par Trypanoscm vivat,
esp&e pathogène, l'autre par -&oscm theileri. Les deux bêtes appartiennent
au m&e village : Soufi à l'est de Sélibabi.
T.vivax est transmise par les glossines suivant un processus normal
d'évolution cyclique dans la trmpe mais, des différentes espèces de Trypano-
~ORES dont les glossines sont vectrices, c'est la seule à déborder la limite de
distribution des tsétsé. On introduit, pour expliquer ce fait, la notion de
transmission non cyclique par des Diptères hématoph.ages autres que les glossines.
Pour qu'il y ait infection suivant cette modalité il est nécessaire que des ani-
maux porteurs de Trypanosomes proviennent des Agions à tsétsé et soient une
source de parasites pour les aninmx demur& dans leur terroir.
L'évaluation du risque d'infection est difficile en ce qui concerne
Sélibabi. Cela tient à l'imprécision dans la géographie des glossines au sud de
cette Agion..
Il n'en est pas de m%ne de l'autre côté, à Bakel, où le risque de
Txypanoscmiase due à T.vivax est élevé puisque les glossines peuvent remonter
jusqu'à 15 km de B&el. Des infections dues à T.congolense ont m%te été consta-
tées dans cette localité avant les années de sécheresse.
Qu'il s'agisse de Sélibabi ou de Brakel, il n'est pas exclu que des
bovins hébergent de temps à autre Trypanoscx&a evansi, parasite habituel du
Dxromadai~ (ckm~&.~s drmedarius) ; la parasit6mie est alors très faible et
19infection peut passer inaperi;ue.
.,. /
. . .

- 10
Quant à Trypanoscmtheileri, c'est un parasite cosmpolite, consi-
&ti ccame peu pathogène ou pas pathogène. Ilestcertainqu'unehémxulture
du
sang des anhux consultés aurait permis de trouver ce trypanosome chez un plus
grandncmbred'animux.
B - BABESIOSE
Une seule Babesiose retient l'attention chez les bovins sahéliens :
celle due à Babesia bigemina (Smith et Kilborne, 1893). La fr6quence des cas
observés au microscope est faible dans tous les troupeaux visités : 3 à 7 p.
100.
JGbituellemnt cette Babesiose est chmnique chez les zébus de nos
6gions et le pourcentage des infectés latents (infection -tique) est beau-
coup plus élev6 que ne le ri5vèle l'enquête 6pizcotiologique : une splenectomie
déclencherait un accès de Babesiose chez la plupart de ces animux. Infection
chronique donc, anémiante, mis non mxtelle habituellemnt.
Cependant il est important de retenir que des accès aigus peuvent se
manifester chez les animaux à la suite de malnutrition acarsée ou de maladies
intercumentes. De tels accès surviennent surtout vers la fin de la saison
sèche.
c-THEILERIOSE
Il s'agit ici d'une Theileriose bénigne ndue à Theileria mutans
(Theiler, 1904). L'étude micmsmpique r&èle 4 à 0 p.100 de bovins infectés.
Les r&mes remarques faites à propos de E?&esia s'appliquent à la Theileriose
ouest-africaine qui est une infection chronique ou latente chez la plupart des
b o v i n s l
l .* /
. . .

- 11
L'Anaplasmxe est classée parmi les Protozooses sanguines bien que
son agent causal soit en r&ilité une Ricke-ttsie. La première enqu$te faite à
Sélibabi donne un pourcentage d'infestés égal à 12. Anaplasma ne détermine en
général qu'une maladie bénigne dans nos tigions, mais elle est ankniante.
II-2-2- MICROFILAIRES W SANG
Un certain nombre d'animaux hébergent des microfilaires de Setaria
labiatop&illosa (Perroncito, 1982) (Nematoda, Setariidae). Les formes adultes
de cette espèce sont localiséasprincipalement
dans la cavité péritonéale. La
transmission de cette filaire est assurée par des moustiques.
11-3- PARASITES IJJTRACTUS DIGESTIF : HELMINTHES FX COCCIDIES
Les Asultats mentionnés ci-dessous traduisent le parasitisme gastro-
intestinal par Helminthes et Coccidies sur la seule base dsanalyses coprologi-
ques. Il ne nous a pas été possible de faire des récoltes d'llelminthes dans les
tueries de villages car très rares sont les animaux abattus : quelques uns par
semaine. Cependant les analyses en laboratoire donnent une idée Pr&ise sur 10
de& de parasitisme par les différents genres d'Helminthes. Les oeufs d'Helmin-
thes et les oocystes de Coccidies sont étudiés après concentration par flo-ttai-
son et sédimentation.
11-3-l- HELMINTHES
Dans chaque troupeau des pruijl&ements de féces sont pratiqués sur les
veaux et les adultes séparément et, en plus, quelques pr&&ments collectifs,
constitués par le mélange dans un même. pot des selles de plusieurs animaw, s'y
ajoutent pour comparer l'infestation moyenne dans les différents troupeaux. Les
analyses sont standardisées pour obtenir des rkultats comparables.
. . . / . . .

- 12
A - Les Helminthes parasites des bovins, déterminés aux cours des enquêtes
à Sélibabi et à Bakel, appmtiennent aux classes et genres suivants :
NEMTODA
-Haemmcus
- Trichostrongylus
- Oesophagostomum - koperia - Ekmostornm -
Strm~loides - Trichuks -
CESMDA
- Nmiezia - Thysaniezia -
TREMA!I'ODA
- Schistoscm - Paramphistcms.
B - La coproscopie ne permet pas une identification spécifique. Ii est peu
probable cependant que les espèces pr&entes chez les animaux soient difféwntes
de celles déterminées au Sénégal et dans les pays sahéliens en général. Atitrc-?
indicatif nous citons ci-ap&s les noms des espèces recn~ues conne 6tant para-
sites des bovins de nos &gions, en limitant la liste aux gms rencontis à
Sélibabi et à Bakel.
- Haemncus placei (Place, 18931 Ranscxn, 1911
- Haermncus contortus (Rudolphi, 1803)
- Trichostmgylus colubriformis (Giles, 1892)
- Trichostmn~lus axei (Cobbld, 1879)
- Oesdph~stomn (Boscicola) padiatwn (Rudolphi, 1803)
- Cooperia punctata (v.Linstm, 1907)
- Cuoperia pectinata @.ansom, 1907)
- Bunost&mi phlebotcmm %i.lliet, 1900)
- Stron~loides papillosus (Wedl, 1856)
- Trickuris globulosa Cv. Linstow, 1901)
l . . / . . .

- 13
- mniezia benedeni O-kmiez, 1879)
- Wezia expansa (Pudolphi, 1810)
- Thysaniezia ovilla Rivolta, 1878)
TFEMTCDA
- Schistosom bovis (Sonsino, 1876)
- Paramphistomes.
C - Ces Helrninthes ont un pouvoir pathogène variable suivant les espkes de
parasites. l'âge et l'état physiologique des animaux. Les genres &emncus,
Trichostmngylus, Oesophagostomm, Cmperia et Bunostomm provoquent des Strongy-
loses au sens large. Il est malaisé de déterminer la mrbidité naturelle qui
revient à chaque genre car le polqparasitisme est la règle et un &m animal
héberge le plus souvent quatre à cinq espèces différentes de Nérnatcdes du tube
digestif. Mais il convient de considker à part le genre Strongyloides, bien
souvent associé aux autres et qui, à lui seul, peut entraîner chez les veaux
une Anguillulose mrtelle dans les mis qui suivent la saison des pluies, d'octo--
bre à décembre.
Les Cestodes sont peu finéquents. Les genres trouvés3 Mjniezia,et
Thysaniezia n'infestent que quelques animaux. Ces Tania supposent comne hôtes
intem&iaires de petits Acariens oribates p&sents au sol, sur les terrains
de parcours.
Quelques Trkratodes ont été trouvés et il y a des incertitudes quant
à la raison de leur pr&ence à Sélibabi. En effet les hôtes inter&diaires des
Schistoscmes et des Paramphistmes sont des mollusques de collection d'eau per-
manentes (lacs, marigots) et ces Tr&mtodes ne devraient pas être fr6quents dans
des régions sèches. Il est possible que les animaux positifs proviennent des
terres inondables le long du flewe Sénégal.

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D - La fréquence compa&e du parasitisme gastro-intestinal fait ressortir
des différences entre les veaux et les adultes :
1 - Le polyparasitisme est dû à un plus grand nombre d'espèces chez les veaux
que chez les adultes.
2- L'infestation est plus sév?re Chez les veaux que chez les adultes, en ce
sens que pour chaque espèce de parasite le non-W.3 est plus élevé chez
ceux-là.
Ces différences ne sont pas nivelées par les variations saisonnières
et on peut les expliquer par une meilleure prémuxition des adultes à l'égard des
Helminthes.
E - En comparant les r&ultats obtenus à Sélibabi et à Ekkel avec ceux connus
d'autres régions du sénégdl, on constate que le parasitisme gastro-intestinal
sévit avec nCns d'intensité.
F - Les différentes enquêtes n'ont pas permis de m&tre en évidence l'Ascari-
dose. Cette affection n'est courante que chez les veaux de quelques jours à quel-
ques semaines car l'infestation est néonatale. Il n'est pas exclu que de t-r&
jeunes veaux souffrent d'kcaridose à certaine époque de l'année. MS le risque
nous semble faible puisque les vaches consultées sont négatives.
Nous n'avons PJ-S, non plus, eu connsissarrce de CXB de Qsticercose
bovine mais il est probable que cette affection existe dans les localités visitées.
. . /. ..*

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II-3-2- COCCIDIES
De même que pour les Helminthes,
la plupart des animux, en particu-
lier les veaux, hébergent des Coccidies. Les espèces suivantes ont &é identi-
figes :
- Eimeria bovis (Züblin, 1908) Fiebiger, 1912
- Eimzia cylindrica
Wilson, 1931
- Ein-mia aubumensis Christensen et Potier, 1939
- Eimeria Zuernii (Rivolta, 1878) Martin, 1909
Le parasitisme est latent mais il peut devenir aigu à la faveur de
déséquilibres nutritionnels ou d'autres facteurs physiopathologiques. Quelques
animwc de la -région de Rakel présentaient une forte infestation en février.
La Thélaziose oculaire a été fi*équermen t obser&e. Elle est due à un
N&mtode Spimroidea : Thelazia *odesi Qesmret, 1827). On trouve ce ver dans
le sac conjonctival des yeux. Le nombre de _parasites est variable, pouvant aller
de 1 ou 2 par oeil jusqu'à plusieurs dizaines. Un seul oeil peut être infesté
ou bien les deux. Les parasites y sont soit à l'état lamaire, soit à l'état
adulte. Leur présence dans les yeux entraîne une irritation se traduisant par
une conjonctivite et un larmoiement. Le mal peut évoluer jusqu'à la kératite
superficielle, et, en cas de complication par infection surajoutée, jusqu?à la
panopkrbhie, mis le fait est rare. Un très gmnd nombre de veaux sont porteurs
de Thelazia : à titre d'exemple 29 p.100 à Diala et 41 p.100 à Koumba Ndao, en
décembre.
Le pourcentage d'infestation est variable et il est lié au nombre de
mouches, hôtes intetidiairês du parasite, pr&entes dans les enclos de stabula-
tien. Ces mouches sont surtout de l'espèce M~sca sorber~s~ habituellement très
abondante en hivernage. La Thélaziose peut cependant être observée en toutes
saisons.
..o / . . .

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II- 5 - MAL4DIESPARASITAIPESD.JES AUX CFIAMPIGNONS
Les Mycoses des bovins sont assez fr6quentes et il ne faut pas en
mintiser 1' importance. Parmi les adultes, rares sont les animmx atteints,
mais les veaux le sont rassez souvent. La maladie revêt une forme bénime sous
forme de Teigne tondante, due à des espèces de Hicrosponun ou de Trichophyton.
Chez les veaux en particulier on observe dans certains troupeaux des lésions
hypcrkératosiques au niveau de la tête, Quelques rares veaux ont une Actim-
mycasemaxillaire.
cONcUJs1oNsmLESI!VUVxEs PARASITAIRES
L'inventaire donne un nonitme considitrable d'agents pathogènes, de
nature parasitaire. Il est certain que tous ces parasites constituent un facteur
lirritant pour développer les productions animles. La rm-talité par parasitisrw
n'est pas évaluée avec certitude. Les animaux meurent de parasitisme aigu, en
particulier quand le terrain individuel est déficient. Cela est fréquent chez
les veaux, avant l'âge d'un an, qui souffrent de carences alimentaires sévèxes.
Cette forte mmkiLité des veaux doit être attribuée, sur le plan parasitaire,
aux divers Stmngles, aux Anguillules (genre Strongyloides-1 et aux Coccidies.
Passé l'âge d?un an, la prémnition aidant, les parasites perdent de leur pcw
voir débilitant par diminution de leur nombre. Les animux sont alors des pop
teurs chroniques. Tous les animaux. Survienne quelque déséquilibre physiologique,
de quelconque nature, alors il y a affaiblissement des défenses immxit~aires,
kveil et exacerbation du parasitism latent. A cela correspond un syntime,
caractérisé par un amaigrissement de plus en plus marqué, lvanémie, l'adynamie.
Les bovins dans cet état souffixnt de ce que les éleveurs appellent le Daaso,
pamsitime chronique à plusieurs causes possibles.
Dire que les maladies parasitaires revêtent en Afrique tropicale me
plus grande importance qu'ailleurs dans le monde est exact si l'on considère les
effets sur les animaux, mais inexact en considération des espèces de parasites
et de l'intensité du pmasitisme. Les maladies sont particulièrement accusées
ici du fait de la malnutrition des M-tes, Ce sont donc les a&liorations du mi-
lieu, les bmnes pratiques d'élevage sur le plan alimentaire qui contribueront
le plus à réduire les conséquences néfastes du parasitisme.
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. . . .,.

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III - MALADIES AUTRES QUE PARASITAIRES
III - 1 - PROBABILITE IX2 RICKETTSIOSE
Plusieurs éleveurs nous ont signalé, dans la &gion de Sélibabi, une
certaine maladie aiguë qu4ils d6noment Buguvoeisis : lsaniml atteint, apparem-
mmt en t&s bon état le matin, peut murir au cours de la journée ; il prhnta
une claudication, puis des signes 6pileptifomes ; il ton& foudroyé, p&ale et
mise sans prcduire de jetage nasal ou buccal. La maladie survient pendant la
saison des pluies. Ch ne saumit se prononcer avec certi-hde sur son étiologie
mais les signes cliniques font penser à une Rickettsiose ou Heart-water, due Ci
ccrwdria ruminantium dont le vecteur reconnu est Amblyor~~ variegatum.
III - 2 - C!GRBONBACI'EBII!IEN
Le Charbon bactéridicn (ou Fièvre charbonneuse), dû à BacXeridium
anthracis, survient, au dire des agents du service de l'Elevage, de temps à
autre, dans certains villages. Nous n'avons pas constaté de foyer de Charbon
au cours de nos enquêtes.
III - 3 - BOTULISME
Certains animux peuvent être frappés de Botulism (Cl@tridium
botulinum). Nous avons pu observer en quelque circonstance un bovin quant
les os d'un cadavre. La prolif&ation de rats dans les &gions visitées est à
mGme d'augmenter le nombre de cas de Botulisme si ces rongeurs viennent à mou-
rir dans les puits. C'est aussi un grand danger pour les populations humaines.
III - 4 - STREPrOTHRICOSE
La Streptothricose,
due à Jkrxxrtophilus congolensis, n'a été que
rarement diagnostiquée sur les animaux. Les cas seraient plus fréquents en
hivernage.

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IV - ALIMENTATION ET CARENCES ALIMENTAIRES
A cause d'une mrtalit6 klevee pendant les années de sécheresse, la
charge des pâturages est peu élevge dans plusieurs des localités visitées en
I$mritanie et certaines prairies n'ont même pas été entar&es à la fin de la
saison sèche. Cela tient, sans doute, au nombre peu élevé d'animaux mais aussi,
en mintes circonstances, à lpabsence de puits ou forages. Le manque de points
d'abreuvemnt fait que les éleveurs rassemblent leurs animaux là où il y a de
l'eau et délaissent de grandes étendues de pâturages.
L'abondance de foin n'exclut pas les carences alimentaires, notmmmt
les avitaminoses ; Parmecelles-ci l'avitunir?ose A serrïble nurquée en fin de
l
saison sèche et se traduit par une kératite chez quelques animwx, mais l'affec-
tion, nous dit-on, disparaît dès que repousse l'herbe verte. Les autres avitami-
noses et les carences minérales, de nature indéterminées, sont incontestablemnt
aggravées par le parasitisme, notanmmt chez les veaux qui sont souvent rachiti-
ques.
Les pâturages de la tigion de Sélibabi et de Bakel devraient permettre
de mener un bon élevage extensif en .&liorant les pratiques pastorales. lm
probl&was posés par l'abreuvemnt doivent trouver une solution urgente : forages,
puits. L'agriculture villageoise est à développer : elle est &diocm car les
terres ne sont pas bonifiées après chaque culture ; elle prend au sol peu ou
prou nais ne lui restitue pratiquement rien. On peut dire qu'en dehors des
chaumes, l'agriculture n'apporte que tr& peu de nourriture aux anUnaux. Quel-
ques rares sujets reçoivent certaines fois du son de sorgho quand leurs proprié-
taires les trouvent débiles,
. . /
. ..a

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v - AUTRES CONSIDERATIONS
Dz ncsribreux éleveurs, interrogés au sujet des fauves, ont reconnu
lQaction pr@atrice de ceux-ci sur les bêtes, principaleiaînt les lions et les
hyènes. Quoique les pertes subies du fait des animaux sauvages soient certaine-
ment minimes, si l'on considère toutes les autres causes de rrortalité du
cheptel, il faut malgré tout les éviter. Les différents services s'ocoupant de
la faune sauvage utilisent des appâts empoisonnés quand les pertes subies par
les éleveurs sont intolérables.
Plus grandes, et de +ès loin, sont les menaces de destruction de la
végétation par les criquets et les rats. De tout temps, ceux-ci ont constitué
un danger, mais le seuil de destruction semble dépasser les limites acceptables.
Il y a souvent des feux de brousse et, à l'heure actuelle, il est
particuliè~nt difficile d'en limiter la propagation du fait de l'inexistence
de pare-feux et d'un &Seau dQalerte et de lutte.
bis, en fin de c-te, il nous appara2-t cependant que la -région de
sélibabi et celle de 3akel sont très propices à l'élevage extensif bien que de
nombreux problèmes s'y posent qui constituent actuellement une entrave. Ces
problèmes sont d'ordre sanitaire (parasitisme et maladies infectieuses) et nu--
tritionnel (carences à déterminer, défaut d'abreuvement). Tout bien pesé, ces
régions ne sauraient être qualifiées de malsaines pour 1'6levage et il est possi-
ble d'a&liorer considérablement la situation actuelle par des actions sanitaires
et une zootechnie appropriée, parallèlement à l'éducation des h-s.
Nous tenons 2 remercier ici l'Agence américaine pour le I%veloppement
international (USAID) qui a financé ces études.
REFERENCES
La pr&ente publication est fondée sur des rapports et des notes de
tournéesur le terrain ainsi que sur des analyses de laboratoire. Les commentaires
font appel à des données générales de Parasitologie et il n'a pas été jugé indis-
pensable d'adjoindre au texte des citations d'auteurs.

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R E S U M E
De plusieurs enquêtes, effectuées sur le terrcain pendant la saison sèche,
de novembre 1975 à rrhai 1976, il ressoti qu'il n'y a pas de glossinzs dans 1~7
réqion de Sélibabi Okturitanie) du fait que les facteurs 6cologiques y sont très
sévères. Corr6lativement il n9y a pratiquement pas de Trypanoso~3s~ 1 un CFS
observé (Trypanosoma vivax) sur 292 animwx. Dans la r$$on de Bakel (Sénégal)
l'absence de rrlossines est discutable car cLle est cetiainunent liée aux années
de sécherwse.
Thelazia rhodesi parasite de nombrzux animaux.
Les tiques sont fdquentes (genres 3yalomna surtout) de même que les
Anoploures (Linognathus).
Le polyparasîtisme par Helminthes et Coccidies est la règle :
Haerwncuç, Trichostron,qlus:
Oesophagostomum, Cooper&, Bunostcxxxxxxx, Stxwn~loi-
."
des ; Eimeria.
L'alimentation du bétail est à améliorw pur l'exploitation rationnelle
des pâturages et la rrGtrise de l'abreuv~~nt~
Les rf$ons parcourues oht~.de&&&Ies pOsSib%$itis~~~ l'élevx;e extensif
paurvu que le milieu soit a&lio& et que les anixw.x soient protégés des oala-
dies bactériennes, viMies et parasit%res.