IXè JOURNEES MEDICALES DE DAKAR 15-20 JANVIER 1979 ...
IXè JOURNEES MEDICALES DE DAKAR
15-20 JANVIER 1979
O?f
--e-I--------*-
LES MALADIES BACTERIENNES DU MOUTON
EN ZONES SAHELIENNE ET SOUDANO-SAHELIENNE
M.P. DOUTRE (*>
Le choix d'un tel titre, qui étend un aspect de la pathologie du
muton .3 l'enserrble des zones sahélienne et soudano-sahélienne, appax&t
un peu présosriptueux
lorsque l'on sait que l'auteur a effectué la presque
totalité de sa carrière au Sénégal. Aussi, c'est avant tout en pensant à ce
qu'il a vu dans ce pays et aux travaux qu'il a pu y effectuer que le texte
\\
qui suit a été tidigé. Lorsque des faits wt&ieurs aux frontières duSén&&
sont évoqués, ils résultentd'emprmnts à lalitt&ature pmfessionnelle~
récente. Il est également difficile en quelques pages de traiter d'une façon
exhaustive la matière annoncée dans le titre, aussi la pr&ente note consti-
tue avant tout un plan, un canevas d'idées générales destinées à ouvrir la
discussion.
Pour prhenter les affections d'une façon suffisamnent mtionnelle,
il a été fait appel à la classification bactériologique. Ainsi seront envisa-
gées successivement les maladies dues à des g- aérobies et celles pmvo-
quées par les anatiies.
L
?
I
Dans le premier groupe, la coloration de Gmm apportera une dichoto-
mie. En dernier lieu, le problème des mycoplasrmses sem mrrt&mk L'isolw
mtdur8ledelabactérie commagentcausal, seul responsable d'une
f
t I
mladie infectieuse, apparaît souvent cmm bien mtificiel et mêm faux,
J
corne nous le verrons chns ler pneum3pathies où ltassociation du virus et
du microbe est dét& te, mais tout exposé doit avoir ses limites, nous
..,
/ . . .
------m----e
-w--uR--W-“---*
--UII
(*3 Chef du service de Bactériologie - Laboratoine national de l'Ele%e et de %chm&es
vétérinairm (I.S.R.A.)

-2
rmus en tiendrons donc à l'aspect bactérie et un de nos conf&ms envisagera
plus précisément la place tenue par les vims dans la pathologie infectieuse
du muton.
AFFECTIONS A GERMES AEROBIES GRAM +
CHAREWBACTERIDIEN
Cette septic&ie existe toujours dans la zone géographique considérée.
La prophylaxie médicale est mise en oeuvre lorsque les foyers apparaissent
et aucune campagne générale de vaccination n'est organis6e. A titre anecdoti-
que, nous zmpprterons un fait touchant à la v'traditlon" en milieu éleveur,
quitte à faire fkémir les mânes de PASTEUR . . .
Dans le sud du pays, on remwque tr&s souvent que les mutons (et les
veauxpmtentunrubanr~ugeouunmrceau dechiffondem&necouleurattaché
à l'erKxm??e . . . Cette distinction, nullement honorifique, est destinée 3
pmt&ger les animaux contre le charbon bactéridien et même contre l'ensemble
des charbons . . . Le rouge évoquant peut être le sang...
LYMPHADENIE CASEEUSE, à Qmynebacterium pseudo~ulosis kyn.C.ovi~): au
Laboratoire, cette affection n'a jarrais été rencont&e sur des animux w
tenant aux races locales, mis un cas a 6té observé sur des mutons import6s
(2).
s-IE
En 1977, il nous a ét& donné d'observer? à l'abattoir de Dakar, 2
camasses de muton saisies pour abcès mltiples au sein de l'appareil mscu-
laire. De ces eib%s, tis nettement encapsulés, fW isol6 Streptococcus bovis
(gmpe D).
. . . / . . .

-3
MAFEnTEs, à corynebacterium pyogenes
Ce germe a été isolé r6cerrment dans un cas de marmite. La rarete des
observations tient au fait que le Iaboratoire n'est consulté que par des
propriétaires demeurant au voisinage im&liat. Il en va de K&W pour toutes
les mmnites et les polyarthrites.
IXZWY?DPHILDSE, à Dermatophilus congolensis
Dermtophilus congolensis a 6té isolé de lesions cutanées dans un
nombre inpxtant d'espkes ankmles, y compris les oiseaux et les reptiles,
et sous des climats varies. Ce germe a même été ret-rouvé chez l'honae. Ln mla-
die présente un int&êt &mmmique considérable dans les pays 09 sont élevees
des races à laine Mustralie, Afrique du Sud, Kenya, Indes, Grmde Bretagne).
En zone sahélieme et soudano-sahélienne, l'impact est plus important chez les
bovins, mis la maladie n'en existe pas moins chez le muton. Elle a été ren-
contrée au Sénégal où elle touche également la chevre, et en Gmbie. Au Kenya,
Dermtophilus congolensis a été observé dans des 16sions à la face provoquées
par une mladie virale, la dmmtite pustulaire contagieuse (encore appelée
"orf") (15).
LDIE8IOSE
Jusqu'à ce jour, l'avortment listérien de la brebis n'a pas été
rencont& dans la zone considérée, bien qu'au Laboratoire, sa- soit
effectuée syst6mtiquemnt sur les mres avortons apIm&s de la zone périphé-
rique. Dans l'espèce humine, une seule observation fatale a été mppotiée au
Sénégal, due à List&a mningitis (12). En bordure du golfe de Guinée, une
souche &isteria endocarditis) a été isol& à Libreville, chez un malade venant
du Biafra (9) et huit souches (Listeria mmxflogenes) au Togo, des ganglions
mésentériques d'animaux 0xk.ns, porcs et petits rwaismnts sans distinction)
sains, sacrifiés à l'abattoir de Lor&, trois autres souches Gisteria mxxxzy-
togenes) pxmknnent d'isolerrmts effectués à partir d'excrkmts de chulaptèr?es,
dans le même pays (10, 24). En outre, de rares enquêtes sérologiques ont et6
menées. En matière de list&iose, les connaissances en zone tmpicale sont
actuellement des plus restreintes et se limitent pmtiquemnt aux faits ci&.
,.. / . . .

-4
AFFECTIONS A GERMES AEROBIES GRAM -
L'avortement à Salmxnella abortus ovis n'est pas connu au Sénégal. 11
n'a jamais 6té signalé, à notre connaissance, en Afrique de l'Ouest et centrale.
En 1974 et 1975, une enquête sur le portage chronique de Salnmnella
chez les ovins sains, sacrifiés à l'abattoir de &&ar, a été accomplie (7).
A partir des ganglions mésentériques de 1.108 sujets, 53 souches furent isolées,
appartenant à 37 siirotypes, ce qui comespondait à un taux d'infection de
4,7 p.100. Un sémtype nouveau fut découvert (groupe 52, formle antigénique :
5 2 ; e, h ; 1,7. Il figure dans la nomnclature sous le nom de S.derklé.
Parmi les sémtypes rencontrés, on nota : S.typhinmrium (2 mutons), S.enteri-
tidis (1 nmton)j S.virchow (3 mutons) et S.waycmss (4 mutons). Ces sémtypes
offbnt une fréquence non nggligeable chez lkmne, Au cours de cette enquête,
S.abortus ovis kesponsable d'enzootie d'avortements, en Iran par exemple) ne
fut pas isolée. Des travaux similaires ont été menés au Nigeria, au Ghana, au
ZGre, au Soudan.
PNEuMOPA!mIEs
Ce titre a été retenu de préférence à celui de Pasteurellose, par trop
passé dans l'habitude. En effet, si la septicémie h&mrmgique des bovins en
Afrique tropicale, due à Pasteurella mltocida, type E de Carter, demure une
entité repmductible ex$rimentalemnt, il n'en va pas de même des affections
respiratoires du muton (et de la chèvre) d'où Pasteurella mltocida ou Pasteu-
relia hemlytica sont isolées des lésions du parenchyme pwnaire. Dans ces
affections, une atteinte virale primire ou associée est certaine et ceci doit
être retenu dans la prophylaxie médicale. Quoiquyil en soit, dans les complica-
tions bact&iennes de pneumpathies attribuées à la peste des petits ruminants
ont été isolées : Pasteurella multocida, type A8 (indole + betagalactosidase -1
Pasteurella hemlfiica (indole -, betagalactofxîdase *)* mlhem~ism*~ il ne
nous a pas été possible de prwéder au typage de ces souches. Si l'on se r6%=
au travail de 030, chez la chèvre au Nigeria : 200 isolements de P.hemlytica
/
. . . .,.

-5
ont permis de rencontrw 6 sémtypes;42,5% appartenait au sémtype 2; .20 8
au sémtype 6; 10 % au sémtype 7; 6,5 (4, au sémtype 8; 5% au sémtype II et
3,5 % au sém@pe 20; 12,s % des souches n'ayant pu être typées (18). En
outre, ont été également rencontkes, toujours chez le routon au Sénégal, deux
souches offrwrt les caractères générwx de P.h&lytica (indole - en particu-
lier), mais betagalactosidase -. L'étude de la constitution antigénique de
ces 2 souches par électmphorèse en gel d'acrylamide effectuée par F!ERREAJ
(1.E.M.V.T.) a ont& qu'elles s'apparentaient par leur sch& de structurie
pmtéique au genre Pasteurella. Elles ont donc été c?l.assées ~mentanément com-
me Pasteurella sp. Ces Pasteurella a-typiques sont certain-t à ranger dans
le gmupe des Pasteurella like-organisw, évoqué pw W?I'ER, qui sous-entend
une systhtique évolutive plus complexe du genre Pasteurella (3).
Au Sénégal, c0m.w dans d'autres pays, P.hewlytica a été mis en évi-
dence chez des mutons sacrifiés à l'abattoir, au cours d'une enquête destinée
à rechercher le portage chronique de ce germe &ouvillonnag~dramygdales et
de triachées et enswncenwts sur milieux appropriés).
Dans les pnewpathies, d'autres g-s &ram- sont &gülikemen t isolés:
Klebsiella, Escherichia coli, Serratia, Pseudor~~~ aeruginosa, ainsi que des
&Mm+ : Streptocoques, Staphylocoques, Pnewcoques.
Si le virus de la peste des petits ruminants est responsable sur le
planviralde pnewpathies,
en association avec des bactéries, il n'est cw-
tain-t pas seul. En Afnque tropicale, d'autres virus doivent possèder un
tropisme respiratoire et leur isolement offre pour la recherche vimlogique un
champ d'investigation à peine appmchg. Il est fort probable que le virus
Parainfluenza type 3, non encore isolé, doit jouer chez les petits ruminants,
au Sud du Sahara, un rôle aussi important que dans les pays industriels. Les
travaux ficents, r&lisés en -de-Bretagne par SHARP et col., ont mnt& qu'il
était possible de repmduire la pnewnie enzootique du mouton chez les agneaux
SPF, à partir d'une suspension virale et de culture de P.hmlytica type A (20).
. . /. ..*

-6
Un vaccin inactivé par l'ald&hyde formique, pr$$mé à partir d'une souche de
paminfluenza type 3, 3'est également mon6 efficace dans la protection contre
la maladie expérimentale (23). En 1967, eu Kenya, WMDERA suspectait l'impor-
tance de l'association P.hemlytica-virus non Pr&isé dans les pnemnies
ovines observées dans ce pays.
BRUCELLOSE
Si la brucellose bovine pr&ente une Mquence considérable au Sénégal,
tout pmticulieremant dans la zone d'élevage Ndarra, les brucelloses ovine et
caprine semblent offrir une importance beaucoup plus fatile. En fait, pour les
petis rminants, les enquZtes serologiques ngont fourni que de rares chiffres.
Cela tient au fait que les premiers résultats se sont mmtrés relativmt
négatifs et que les moyens d'approche sur le terrain présentent le plus souveut
de grandes difficultés. Pour RICHE, cité par BEAUPERE (1966) et LEFEVRE et
col. (131, 6,7 % des ovins du Cap-Vert offrent une s&oagglutination positive-
Rou>i et EWLET (19) effectuant la sérologie de 107 mutons (45 des abattoirs
de Dakar, 14 du Fer10 et 48 de Casasrance) trouvent 1,8 % des sérums positifs
(seuls les animux de l'abattoir présentaient ce caractère). En 1974 et 1975,
au Laboratoire de Dakar, 1346 sérums de brebis, toujours en provenance de
l'abattoir, ont été soumis à la sémagglutination et au test au Rose Bengale ;
seuls 2 sérznns se sont rG&lés positifs.
En dehors du Sénggal, les renseignemnts concernant les ovins sont des
plus rares. Le Laboratoire de Farcha annonce dans son rapport annuel de 1967
que 4,16 % des ovins étudiés lors d'une enqu$te possèdent un titre en aggluti-
nines sup&ieur au 1/40. En Tanzanie, MALkA?J (1962 et 1967) donne 2 % des ovins
conme positifs. Ces derniers chiffres sont rapportés par LEFEVRE et col. (13).
Il est bien certain que tous ces résultats ont en comnun un caractère trop
ponctuel et que les études épidémiologiques concernantlabrucelloseovine
devraient être étendues et faire appel à l'utilisation de plusieurs tests &w-
logiques offrant une garantie supérieure 2 celfe de la seule séroagglutination.
. . ./ . . .

-7
Dans ce domaine, le recours à l'antigène Rose Bengale faciliterait la xapidit6
d'obtention de r&ultats. fiis il demeure que la récolte des sérums sur le
terrain sera toujours soumise aux aléas de la volontk des éleveurs.
Sur le plan bacteriologique,
les données bibliographiques sont prwti-a
quement inexistantes. Seul BAFFALA annonce, en 1953, qu'au Soudan Brucella
m&.tensis est isolée à partir de lait de vaches, de brebis et de chèvres de
C-ira (cité par lEFEVRE et col. (13)). La brucellose hurLne est désormais
bien connue en Afrique; en 1970, ces m&nes auteurs ont fait l'historique du
sujet d'une façon complète (13). On peut ajouter que depuis cette mise à jour;
CHIPPAUX et col. (4) à Abidjan, et NOUHOUAYI et col. (17) a Dakar ont isolé
chacun de malades une souche de B.melitensis k6sultats publies en 1970). lkns
tous les cas hwains, B.rnelitensis et B.avortus sont en cause et il est fort
difficile de remxker aux sources de la contamination. Il semble que les espèces
bovine et caprine soient le plus souvent à l'origine de la maladie humaine. Au
T&d (13), plusieurs foyers de brucellose caprine ont pu être mis en évidence.
Avec la brucellose, prend fin l'énum&ation des affections caus6es par
des germes aerobies. Il est fort possible que d'autres maladies existent et
qu'elles puissent être observées par un clinicien chanceux @&nobacillose
par exlple). Toutefois, il est peu probable que l'incidence konomique du fait
nouveau constaté soit considérable. Leptospirose, vibriose, mélioiclose (rencon-
tischez le porc au Niger et en Baute-Volta) sont, à notre connaissance,
inconnues.
AFFECTIONS A GERMES ANAEROBIES
mas
Le tétanos est relativement fréquent chez l'horsw com chez les espèces
animales dans la zone considér6e. En recherchant Clostridium botulinum type E
chez le poisson, nous avons par hasard isolé une souche de Plectridiumtetani
il y a quelques années. Le mouton succox&e de té$anos à la suite d'une mxswe
de chien ou d'une plaie quelconque. Le. tétanos wbilical et le tétanos de partu"
rition sont fréqumt rencontrés dans la presqu'île du Cap-Vert.
. . ./ . . .

-8
BOTULISME
La grande épizootie de botulisme due à Clostridium botülinum C beta
qui a frappé le Nord du !%négal à partir des années 60, a touchg les ovins
avec toutefois une fréquence mindre que les bovins, mais les cas observ&
n'étaient pas rares (6).
Tout &cmnt, en Mars 1976, un foyer de botulisme hydrique de type D,
dû à la contamination d'un puits par un cadavre de chat, a provoqué la mrt de
mutons dans la Agion de Diowbel (8).
A notre connaissance, le charbon symptomatique n'est pas signalé dans
l'espèce ovine, en zone sahélieme et soudano-sahélienne. Si des exemples ont
déjà été rencontr&, le fait doit %re exceptionnel.
Il en va de nGme d'autres affections à anaérobies, telles que l'entkw
toxémie (Welchia pe&ringens) -les conditions alimentaires dues au mde dlGlwa-
ge sont défavorables à l'apparition de la maladie-, l'hépatite infectieuse
nécrosante (Cl.novyi.1, le piétin, etc . . .
MYCOPLASMOSES
Les IIycoplasrres
seront évoqués uniquerfmt à titre indicatif, car jus-7
qu'à ce jour, personne n'a mis en évidence leur influence possible dans la patho-
logie du muton en zone tropicale.
L'agalaxie contagieuse due à B,'copIasma agala@ae, rencontie sur le
pourtour du bassin m&i.teman~en, est inconnue au Sud du Sahara (1).
coplasm mycoides var. capri, agent de la eumpneumnie caprine
(CCPP), n'infecte le mouton qu'à l'état expériwntal ; La mladie naturelle
n'existe pas (1).
. . . / . . .

-9
En Rhodésie, SWANEPOEL et col. ont décrit, en 1977, une arthrite du
muton provoq&e par Mycoplasm capricolum (2115
Une keratmnjonctivite ovine (pink eye) à mycoplasmes a été décrite en
Suisse (M. arginini, M. conjunctivae), au Carda ~M.argi.nini, Mxonjunctivae)
en Australie (M.arginini, M.conjwctivae), en Ecosse (M.conjunctivae, M.ovipneu-
mniae) et aux Etats-Unis (M,conjunctivae) (II, 14). Mais jusqulci ce jour aucune
observation similaire n'est connue pour l'Afrique. La non mtivation des éle-
veurs pour des lésions qui leur semblent‘bÉnignes ne facilite pas les chances
de dépistage.
En Gmnde-Bretagne, en 1963, MACKAY et col. ont isolé un Mycoplasm de
3 cas d'adénomtose püfmnaire du jmuton (SPA) (16).
En 1974, COTTES dresse la liste des mycoplasms déjà isolés chez le mu-A
ton et la chèvre (51, 18 groupes sont présentés avec la référence de 17 souches
Au Laboratoire de Dakar, des essais d'isolement de Mycoplasmes, sur
milieux solides appropriés, ont eté effectués de nombreuses fois à partir de
prélèvemnts recueillis lors de pneurrmies du muton. Aucune souche n'a pu
ê-e isolée alors que les souches de &f&ence @l,~xginini, M.ovipneumni&
offraient une croissance normle. Dans ce domaine, les -travaux de recherche
doivent être poursuivis.
.
.
/
. .a.

CONCLUSIONS
La pathologie microbienne des ovins en zone sahélienne et sahélo-
soudanienne est classique et n'offre rien de bien particulier. Elevé d'une
façon extensive depuis des temps recules, les mutons ne connaissent pas les
Waladies de la civilisation" résultant d'une alimentation artificielle et
forcée. Il se peut que des méthodes nouvelles d'élevage voient le jour dans
les années qui viennent et que des entités pathologiques, inconnues jusqu'alors,,
apparaissent. Actuelk.ment, seul le Teuton de case", priiparé pour les fêtes
familiales et les cérémonies religieuses, subit une alimentation intensive
(mil,niébés-haricots-,
fruits de cade, tourteaux d'arachide rkultant de l'ex-
traction artisanale de l'huile, etc . ..>. mais sa pathologie ne diffère pas de
celle des animaux qui pzcowxnt la brousse, Dans les centres r&nmins, les
mutons voient les chances d'absorption de corps étrangers se mltiplier et
l'on peut désormais avancer que le sac de plastique est devenu le premier fac-
teur d'indigestion.
Laboratoire national de l'Ele.vngc
et de Recherches vétérinaims
1. S. R. A.

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Résumé de l'article
LES MAIADIES BA- S DU MOUTON EN ZONES
SAHEIJEMJE ET smo-SAWELIENNE
Par M.P. lXUl3G
-----I---w--
Ce texte est destiné à permettre llouverture de la discussion
sur un sujet étendu qui présente évidmt des particularités régionales.
Sont successivement examinées les maladies à g-s aérobies
?JlYm+: charbon bactéridien,l~hadénie caséeuse et affections dues à
CwyrGbacterium pyogenes, dermatophilose et listériose. Ensuite le r6le
tenu par les gezmes aérobies gram - est présenté. Salwnella abortus ovis
n'a pas été rencontrée jusqu'a ce jour cm agent responsable d'avorte-
ments. lkns les pne'.wpathies dvorigine virale, Pasteurella multocida
type A et Pasteurella halytica sont fréquemment isolées, en compagnie
d'autres bactéries. La brwellose ovine ne connaît pas l'extension de la
bxwcellose bovine, tout au moins au Sénégal. Des enquêtes sont en cours
d'exécution sur ce sujet. Les affections à germes anakcbies existantes
sont essentiellement le tétanos et le b&itisme. Les conditions actuelles
d'élevage et les facteurs climatiques font que llenté,rotox&ie et le
piétin sont inconnus. Le domaine des mycoplasmes est évoqué par des
mts bibliographiques mais son incidence économique semble négligew
ble dans la zone géographique considérée. Jusqu'à ce jour, au %%gal,
les essais d'isolement de mycoplasmes de lésions pulmonaires n'ont
jamais abouti, toutefois, on doit signaler que tout récenrment (mai 1978)
EL MAHI et NAXIL ont réussi à mettre en évidence M. arginini chez des
mutons sacrifiés à l'abattoir d'ûndurman au Soudan.
11 est certain que les distances, les conditions d'élevage, la
psychologie de l'éleveur, etc... constituent des difficultés à vaincre
pour parfaire une meilleure connaissance de la pathologie des petits
.
xwminants, pathologie bactérienne ou autre.