USTITUT D'ELhVAGE ET DE M.EDECIWE LABO&QOIRE ...
USTITUT D'ELhVAGE ET DE M.EDECIWE
LABO&QOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
V~TElUUI~ DES PAYS TROPICAUX
EZ! DE RECBZX~ VEJTERINAI~REfJ
10, rue Pierre Curie
94 - -M&SOlU-AJFORT
ETUDS DE LA PESTE DE5 PETITS R~ï?iANTS
P. BOTJRDIN, 11. RIOCBE & A. LAURENT
Convention FAC 45/C/66/G
Projet No 163
Travail exécuté à la demande et pour le
compte du Gouvernement de la République
du DBIIOMEY
-------I_I---------------------
Ministère du Développement Rural et de
la Coopéretion
Service de lIElevage et des Industries
Animales.

PaRes
INTRODUCTION ........................................................
1
CBAPITRBI
: Rappel sommaire sur la Peste d'es Petits Ruminants (PPR)
3
A) Historique .........................................
3
B) Espèces affectées ..................................
3
C) Répartition géographique ............................
3
D) Aspects cliniques et anatomopathologiques ..........
4
E) Agent causal .......................................
4
CRAPITREII
: Enquêtes épidémiologiques sur la PPR au Dahomey .......
5
A) bolution de la PPR entre 1953 et 1968 .............
5
B) Répartition de la PPR dans les différentes régions
d'élevage ..........................................
5
C) Enquête epidémiologique réalisée en 1969 ...........
9
CRAPITRE III: b'I0yen.s de lutte contre la PPR .........................
1 3
A) Traitement .........................................
1 3
B) Immunisation passive ...............................
1 3
C) Prophylaxie médicale
14
...............................
CBAPITRB IV : Recherches sur la vaccination au moyen d'un virus vivant
atténué produit sur cultures cellulaires . . . . . . . . . . . . . . 1 5
A) Choix du virus vaccinal . . . . . . . . . ..*..*.........*.*.
1 5
B) Etude de l'efficacité du vaccin antibovipestique
dans l'immunisation des petits ruminants contre la
PPR . ..*.......*...........*..........*......*.*....
1 5
1 - Etude expérimentale du vaccin . . . . . . . . . . . . . . . .
1 6
I I - Etude de la vaccination sur des animaux vivant
dans les conditions naturelles au Dahomey . . . .
34
----
--
._ -..--_
__II

PaRes
CHJPITRE V : Etude expérimentale de la PPR .*..........a...,..........
38
A) Histopathologie ......................................
38
B) Isolement du virus sur cultures cellulaires .......... 38
C) Transmission expérimentale de la PPR .................
40
Dl Etude immunologique ..................................
41
E) Etude des rapports entre les virus PB et PPR ......... 46
DISCUSSION . . . . .......................................................
50
CONCLUSION ...........................................................
58
BIBLIOGRAPHIE ........................................................
59
-.A
--
-
-_
--

I N T R O D U C T I O N
En raison des pertes croissa.ntes
dues à la Peste des Petits Ruminants, le
Gouvernement de la République du Dahomey a demandé <au Gouvernement de la République fran-
çaise d'entreprendre des recherches sur cette maladie et de mettre au point une méthode
prophylactique efficace.
Par convention 45/C/66/G, le Fonds d'Aide et de Coopération a accepté de fi-
nancer une étude sur la Peste des Petits Ruminants (PPR) - (Projet no 163/CD/66/VI/G/V),
Par convention particulière, le Ministèr~e du Développement Rural et de la
Coop&ration,agissant au nom et pour le compte du Gouvernement de la République du Dahomey,
a confié cette tâche à llInstitut d'Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux
dont le siège est à Maisons-Alfort. Cet organisme a chargé le Laboratoire National de
1'Elevage et de Recherches Vétérinaires du Sénégal ide l'exécution du projet. A cette fin,
le Service de Virologie du Laboratoire de Dakar a procédé au Dahomey à des enquêtes
épidémiologiques et l'essai d'un vaccin. Ces travaux ont été complétés par des contr$les
et des recherches réalisés au Sénégal,
Les chercheurs du Laboratoire National de Dakar ont trouvé auprès des Autori-
tés dahoméennes et françaises tout l'appui nécessaire à la réalisation de leur travail.
Nous remercions en particulier Monsieur le Ministre du Développement Rural et de la
Goopération et Monsieur le Chef de la Mission franç'aise d'Aide et de Coopération. Nous
remercions également Monsieur le Directeur du Servi,ce de 1'Elevsge et des Industries
Animales qui a mis à notre disposition sa compétencle et les moyens matériels utiles à la
réalisation de la mission. Les agents du Service de 1'Elevage du Dahomey trouveront aussi
ici l'expression de notre gratitude pour l'aide précieuse qu'ils nous ont fournie.
Dans le présent rapport, sont d'abord wppelés les principaux caractères de la
maladie et les travaux s'y rapportant. Cette description sommaire est suivie par la
relation des recherches effectuées au Dahomey puis au Sénégal dans le cadre de la pré-
sente convention, Les résultats obtenus sont ensuite discutes afin d'en tirer des conclu-
sions utiles à une meilleure connaissance de la PPR et à la mise en oeuvre d'une prophy-
laxie efficace.

-2-
Les recherches se sont déroulées de la matière suivante : du 14 janvier au
7 février 1969, le Docteur BOUBDIN, Chef du Service de Virologie, s'est rendu au Dahomey
avec la matériel de laboratoire nécesstire. Dans un premier temps, il a procédé B l'am&
nagement d'un parc et B l'achat d'animaux sains pour tester le vaccin. Par la suite, des
enquêtes effectuées dans différentes régions du Dahclmey ont permis de constater l'impor-
tance de la maladie. Au cours de ces déplacementc,d< nombrw.x produits pathologiques et SO-
mms ont étti prélevés. et expidiés à Dakar aux fins d'étude. Par ailleurs, ont été effcc-
tués dans plusieurs villagrs des essais de vaccination en masso. Du 4 au 19 mars 1969,
le Docteur BOURTXN s'est rendu de nouveau au Dahomey afin d'obtenir d'autres prélèvements
sérologiques et de poursuivre les essais de vaccination tant au Laboratoire de Cotonou
que dans les villages de brousse. Du 18 mars au 8 avril 1969, le Docteur RIOCIIE, Chef du
Laboratoire des cultures cellulaires, est venu remplacer le Docteur BOURDIN, il a poursui-
vi l'enquête épidémiologique et la distribution de vaccin en brousse. Il a éprouvé tous
les animaux vaccinés à Cotonou en inoculant une souche virulente lyophilia&, isolée au
Laboratoire de Dakar à partir des prélèvements ramenés du Dahomey. Les chercheurs deme-
rés en place à Dakar examinaient les sérums et les ichsntillons pathologiques reçus du
Dahomey et achetaient des ovins et des caprins pour procéder à des tests de sensibilité,
à des essais de vaccination et à des Contr&es sérologiques.
A la date où est écrit le présent rapport, les travaux du Laboratoire ne sont
pas encore terminés car les recherches entreprises ont révélb de nouveaux aspects de la
maladie, inconnus jusqu'ici. Cependant, il est déjk certain quo le vaccin essayé est effi-
cace tant au laboratoire que sur le terrain. Pour confirmer ce résultat, il serait utile
que l'un des virologistes de Dakar se rende de nouveau au Dahomey en janvier 1970 pour
apprécier les résultats des vaccinations faites il y a un an, sur des animaux vivant en
milieu contaminé.

-3-
1 - RAPPEL SONMAIRE SUR LA Pl$3TE DES-PETITS RUKFïA?$TS
BT LEC; PRIPJCIPA'JX TRA'VAUX S'Y RAPPORTANT
A - Historique
En Afrique de l'Ouest, la maladie est observée pour la première fois par
GARGATXWEC et LALANNE en 1940, en Côte d'ivoire sur des ovins et des caprins. En 1942,
ces auteurs lui attribuent le nom de Per;,te des Petits Ruminants (PPR) en raison de.la
similitude des signes cliniques avec la Peste bovine (PS). CATHOU, en 1941, signale
l'existence de la PPR au DahoIsey et adopte la dénomination de GARGADENNZC et LALANBE.
Enfin en 1955, la maladie est reconnue au Sénégal par !QORNBT, ORUE, GILBERT et coll. Dans
le Sine Saloum et la Casamance, l'année suivante,SAR Samba Cor signale son extension.
Une flambée épizootique est notée dans les environs de Dakar en 1962.
B - Eswèces affectées
La maladie naturelle est observée uniquerr;ent chez les ovins et les caprins,
cette dernière espèce étant particulièrement sensiblr?.
La race joue un rôle important :
ainsi au Dahomey, ce sont les animaux de race naine vivant dans la zone côtière ou dans
le centre qui sont le plus souvent atteints, alors que les animaux de grande taille de
race sahélienne sont beaucoup plus résistants à l'affection naturelle. Les bovins vivant
au contact des petits ruminants malades ne semblent pas sujets à la maladie.
C - Réwartition géograwhiaue
La maladie existe surtout au Dahomey,au Togo et en Côte d'ivoire. Au Sénégal,
elle a été observée en 1955, 1956 et 1962. Depuis ces dates, elle n'est plus signalée*
Au Nigéria, elle a seuleluent été décrite en 1967 par WHITNERY, SCOTT et BILL qui l'ont
observée dans la région sud-ouest sur les chèvres naines. JOHNSON et RITCHIE (1968) ont
isolé le virus sur culture cellulaire et ont precisb que la maladie était identique à la
PPR.
Il est très vraiset;blable
que la PPR existe ég,alement au Ghana,
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-4-
D - Aspects cliniaucs et anatomopathologiques
La maladie a été décrite par MORNET, ORUE, GILBERT et coll. (1955). Après
e'-.
3 & 4 jours d'incubation , appara2t la fievre qui peut atteindre 40, 41 et même 41°5,
suivie d'un jetage muco-purulent. Vers le 5ème ou 6ème jour, l'examen des gencives
révèle un oedème et une forte congestion compliqu6e ensuite par une stomatite ulcéra
nécrotique plus ou moins intense. A ce stade, la toux apparaft et on note une modifica-
tion du b&lement duc à une atteinte laryngee. La diarrhée est fréquente, souvent d'ori-
gine coccidienne. L'animal ne s'alimcntc plus, boit constamment et maigrit rapidement.
Les complications les plus fréquentes sont la broncha-pneumonie avec ou sans pleurésie
exsudative et les sorties d'hématozoairos. Los femelles gestantes avortent régulière-
ment. Du point de vue anatomopathologiqui:, on noto le plus souvent une stomatite conges-
tive ou ulcéra-nécrotique, la congestion des amygdales, des lobes pulmonaires apicaux
et cardiaques, de la valvule iléo-coecala et, chez les femelles, de la vulve et du vagin.
E - L!&ent causal
Comme l'ont démontré lYORJ%YT, ORUE, GID3ERT et coll. (1955), la PPR est due
à un virus. Cet agent a été cultivé sur cellules rénales d'embryon de mouton de première
explantation par GILBERT et IJIONNIZR (1962). Dans ces conditions, il provoque la forma-
tion de cellules mtdtiZXX2~&kB~SOn pouvoir pathogène se conserve sur des cellules entre-
tenues à la température de 40°C ; cultivé à 37O , il perd son pouvoir pathogène après
50 passages. Les souches ainsi atténuées prot&gent les petits ruminants contre l'inocu-
lation du virus sauvage: (GILBERT, MOXYIER, 1962). Ltexamcn du virus au microscope
électronique (BOURDIN et LAURESTT, 1967), les recherches de LAURENT (1967, 1968) sur les
aspects morphologiques et cytochimiques de sa multiplication et l'étude dos propriétés
physicochimiques permettent de le rattacher au groupe des paramyxoviridae. MORNET, ORUE
et coll. (1956), GILBERT et MONNIER (1962 et 1963) montrent par des expériences d*immu-
nité croisée la p=aronté très étroite existant entre ce virus et celui de la Peste
Bovine. GILBERT et MONNIER (1963) ont montré également que le virus PPR virulent pro-
tège parfaitement les taurins contre l'inoculation du virus capripestique de réaction
régulièrement très pathogenc pour cette race bovine. La confrontation de ces résultats
a conduit les chercheurs du Laboratoire de Dakar .à émettre l'hypothèse que le virus PPR
est un virus bovipestique spontanément adapté aux ovins et caprins, dénué de pouvoir
pathogène pour les bovins et immunisant parfaitement les animaux de cette espèce contre
le virus bovipestique sauvage*
---
--
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II - ENQUETZ E3?IDEKIOLOGIQUE AU DAHOMEY
m--
A - holution de la PPR entre 1953 et 1968
L'examen des rapports annuels du Service de 1'Elevage permet de constater que
l'affection est réguliérement en progres depuis 1953. Le tableau no 1 montre, en effet,
qu'entre 1953 et 1958, 1e nombre des foyers est pas& de 2 à 330, celui des malades recen-
sés de 180 à 4.200 et le total des morts de 18 à 1.1000. Ces chiffres sont certainement en
dessous de la réalité. Zn effet, au cours de notre enquête dans différentes régions du
Dahomey, nous avons pu observer deux foyers de PPR dans deux villages distants de trente
kilomètres, situés dans la région de Zou : Glazoué et Gobé. Dans chacun de ces villages
où vivaient entre 600 et 800 petits ruminants, nous avons relevé un taux de mortalité de
80 p' 100, sans compter les pertes économiques dues aux séquelles de la maladie et aux
retards de croissance chez les survivants.
On peut estimer que si le Service de 1'E'levage avait à sa disposition d'impor-
tanto moyens d'investigations, les chiffres fournis par les statitiques annuelles seraient
beaucoup plus élevés.
Le tableau no 1 révèle également que l*extension progressive de la maladie est
en relation avec l'arrêt de la prophylaxie par la methode de séro-immunisation.
B - Répartition +-la PPR dans les différentes
.-v.. -m
régions *d'élevage entre 1953 st.j+g$J
Avant d'indiquer la répartition de la PPR dans les différentes régions d'éle-
vage du pays, il convient de préciser quatre points :
1) Organisation du Sercce de 1'Elevze (voir cstrte no I>
Jusqu'en 1965, le Dahomey était divisé en quatre régions d'élevage correspon-
dant aux quatre régions administratives :
- le Sud : comprenant les villes d'Abomey, d'Ath%mé, de Cotonou et de
Porto-Novo ;
- le Centre : s'étendant entre Savalou et Par-&OU ;
- le Nord-Est : autour de Candi ;
- le Nord-Ouest : situé entre Djougou et; Natitingou.

-6-
EVOLUTION DE LA PPR AU DAHOMEY ENTRE 1953 et 1968
- - - - -
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Années
1 Morbidité
! Mortalit6 ! Sdro-immunisa-
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! Foyers'! Effectif ovins-~
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1955
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1966
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-7-
Depuis 1966, le Dahomey compte sept départements dont dépendent sept régions
d’élevage :
1“. l!OUEME
: chef-lieu Porto-n’ovo
2O. 1 ‘ATLANTIQUE : chef-lieu Cotonou
3O. le MONO
: chef-lieu Athiémé
4*. le ZOU
: chef-lieu : Abomey, 1’Inspection régionale de l’élevage
otant basée a Savalou
5“. l e MD1
-: chef-lieu Kandi
6 O. le BOUBGOYJ
: chef-lieu Parakou
7*. 1’ATAKORA
: chef-lieu Natitingou.
2) Races ovines et caprines
Deux races de petits ruminants sont élevées dans le pays :
d les animaux de race naine y dits “race du Fouta-Djallon” ou race lagunaire.
Ils ont une taille de 35 à 5Ocm au ggrot et leur poids varie entre 15 et 20 kg.
Ils sont recouverts de poils longs.
La grande majorité de ces petits ruminants
est constituee par de e chèvres que l’on rencontre dans les régions côtières et surtout
dans le centre, en particulier dans le Zou et le Bourgou.
b/ les petits ruminnnts sah&liens 5. poils ras , plus élancés et plus grands sont
élevés principalement dans les régions de Kandi et Na.titingou.
On en trouve aussi quelques troupeaux dans le Bourgou. Cette race est nettement
moins nombreuse que le. précédente.
3 ) Eode d’élevacre
Les petits ruminants et surtout les chèvres üe race naine, sont en général.
élevés selon le mode familial, vivant 5x1 permanence autour des cases. Ils sont bien
entretenus par leurs propriétaires. En effet, la consommation de la chair de ces animaux
est plus importante que celle des bovins. Ils sont l’objet d’un commerce actif, en parti-
culier au moment des fêtes traditionnelles+

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-9-
4) Enizcotoloaie de la PPR
Le Service de 1'Elevace a coiîstate depuis toujours que les animaux de race
naine, et particulièrement les clîkvres,
sont trbs sensibles à la PPR tandis que les
petits ruminants de race sahélienne se aontrent en principe plus résistants. Cette regle
n'est cependant pas absolut2 et les anima:xx du Sahel peuvont être très sensibles à la
maladie comme cela a pu être obscrv6 au Sénégal,
Le tableau no 2 montre que la PPR est rencontrée avec une grande fréquence
dans le sud et le centre du pays, tandis qu'elle sévit sporadiquement dans les r&ions
du nord. Cette répartition de la maladie correspond à celle des races, les animaux nains
vivant principalement dans le sud et le centre,
Les chiffres mentionnés dans ce tableau sont certainement au-dessous de la
vérité et les pertes vraisemblablement beaucoup plus importxkes,
C - Enauêts énid6miologique réalisée en 1969
Durant le s6jour des chercheur s de 1'I.E.EI.V.T.
au Dahomey, le Directeur du
Service de 1'Elevage a demandé à ses agents de si.ê:naler à. la Direction les foyers récents
de PPR pour permettre 1 I4tude de la maladie naturelle et les prélèvements de matériel
virulent et de sérums d'animaux malades ou cliniiuement sains,
En raison de la frdquence de cette affection, plusieurs foyers de PPR furent
observés dans les départements du sud et du centre (cf. carte no 2). Aucun foyer ne nous
a été signalé ni dans l'At&ora, ni dans le Kandi où la PPR semble devenir de plus en plus
rare. Ce fait est en accord avec les resultats de: enqu&es effactudes par le Service de
1'Elevage du Dahomey au cours des anrkes précédentes.
Dans le Sud, les foyers suivants ont Sté observés :
Département de 1'Gueme
Porto-Xovo : 1 foyer
' Adjara
: 1 foyer
Départeme:Lt
de l'Atlantique
: Allada
: 1 foyer
Département du Mono
: Bo-a
: 1 foyer
Dans le centre, 5 foyers sont observ& dans le département du Zou, à savoir :
Abomey, Savalou, Savé, Glazoué et Gobé.
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- 11 -
Les foyers sont soit limités à un élevage: (Porto-Novo, Allada), soit é-tondus
h tout un quartier (Savé,
Savalou). ,Dans certainos villes (Glazoué, Gobé, Bopa), la
&L&ie sévit dans tous les élevages de la Localit~é.
Partout les petits ruminants sont atteints dos diverses formes évolutives
de la maladie. Cependant, la forxw la plus souvent rencontrée est la forma aigüe qui
évolue en 8 à 10 jours vers une issuo fatsle dans $80 p, 100 des cas. La maladie se com-
plique en général d'infections secondaires , pneumo:niezou bronchopneumoni@ ct entérites
dlorigine coccidienne.
Les autopsies ont parmis d'obscrvcr les lésions classiques décrites par
CORNET, OBUE, GILBERT ot coll. (1956). Plusieurs souches dz virus PPB ont itté isolées
sur cüituros de cellules rénales d'rmbryon de mouton à partir dos prélèvements de sang,
de ganglions, de rate et de poumons envoyés sous glace au Laboratoire de D,akar.

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OCEAN

- 13 -
III - MOYZNS DE LUTTE CCKt'RE LA PPR
A - Traitement
11 n'existe aucun traitement spécifique! de la PPR.
Cependant, l'administration de produi.tsN actifs contre les complications
microbiennes ou parasitaires (sulfadimérazinc d'une part, phénothiazine d'autre part}
peut limiter les pertes dans une certainc mosure~ En effet, l'usage de ces médicaments
permet de ramener la mortalite 'a 50 p* 100 mais le prix de revient élevé en limite
l'emploi*
B - Immunisation passive
Dans le but de protéger les animaux sains, et de traiter les maladies,
CATHOU (1947-4@9-51)
p réconise l'injection aux petits ruminants de sérum de bovins
hyperimmunisés contre la Peste bovine. Selon cet auteur (1951), ce procédé est effica-
ce chez '70 p. 100 des animaux traités (les doses sont de 8 ml à 10 ml chez les animaux
.
sains et 30 ml chez les malades). L'efficacitg de cette thérapeutique est d'ailleurs
prouvée par la mortalité élevée qui sévissait dans les foyers o> les éleveurs refu-
saient la "séro-immunisation" alors que les portes étaient relativement minim&s 15 où
elle ét,ait mise en Oeuvre#
Ainsi, en 1951, on enregistrrtit
loa chiffres suivants :
Savalou : séro-immunisations : 384
mortalités : 5.600 sur 7,460 malades
Parakou : séro-immunisations : 3.249 mortalités :
304 sur
510 malades,
Malgré ces résultats encourageants, cette méthode a d-Z être abandonnée à
partir de 1962 en raison de son prix de revient élevé.
--

- 14 -
c - Prop&laxie médicale
*
Plusieurs typas de vaccins ont été utilisés avec des fortunes diverses dans
la lutte contre la PPR.
1) Vaccination à l'aide d'un vaccin inact&&
k 1942, GARGADEXNEC et LALANNE préconisent la vaccination à ltaide d'un
vaccin antibovipestique inactivé. Les r&sultats ne sont pas concluantsc
2) Vaccination à l'aide d'un vaccin vivent d)roduit sur l';mimal de laboratoa-
m--p.- -w--wvC--NI..-m
_.- -wvwv-
MOIQTET, ORUZ, GILBERT et coll. (1956)
ont testé l'immunité de la chevre vis
à-vis de la PPR aprés vaccination par le virus bovipcstique lapinisé utilisé à l'époque
pour la vaccination des bovins contre la Peste bovine.
Sur 12 chèvres vacci&es,
5 seulement survivent au momont de l'épreuve, les
autres étant mortes d'affections intwcurrcntes.
Ces 5 ch&vres résistent a l'inoculation
d'une souche virulente après n'avoir présenté qu*une reaction thermique modér&.
3) Vaccinationà l'aide de virus vivants_tténués, cultivés sur cellules de tissus
Es? 1962, GILBERT et HOKSIFR adaptent le virus PPR aux cellules rénales d'em-
bryon de mouton cultivées in vitro. Ils constatent que le virus conserve son pouvoir
pathogène après des passages en série à 4OOC. Au contraire, il le perd peu à peu si
les passagw sont effectués à la température de 37OC. Inoculés à des chevres, les virus
des 20ème et 32ème passages provoquant encore de fortes réactions. Certains des animaux
meurent avec des lésions caractéristiques.
A partir du 51 ème passq?e, le virus a perdu toute virulence pour la chèvre
et la protège contre l'inoculation de la souche virulente.
En conclusion, il rcssort,en l'absence de traitement spécifique do la PPR, en
raison du codt de la séro-immunisation et des résultats décevants obtenus par la vacci-
nation par virus tue, que seule la vaccination du cheptel sensible par un virus vivant
atténué peut protéger les animaux contre cette affection,
Faisant l'objet d'un prochain chapitre, l'étude de l'immunité conférée aux
petits ruminants par ces vaccins constitu::
une part importante des recherches entrepri-
ses SUT la PPR, tant au Laboratoire de Dakar qu'.zu cours des missions effectu&s au
Dahomey.

- 15 -
IV - RECHERCHESJUR LA VACCINATION AU MOYEN
D'UN VIRUS VIVANT PRODUIT SUR CULTU~
--% F CELLULAIRES
A - Choix du virus vaccinal
L'existence d'ktroits rapports antigéniques entre les virus de la Peste Bo-
vine et de la PPR permet,
d'envisager la vaccination soit par le virus PPR modifié,
soit par le virus PB modifié.
Cependant il est préférable d'utiliser le virus PB pour les raisons suivantes :
- le virus PPR modifié par GILBERT et MONNIER (1362)
se multiplie lentement et il est
impossible d'obtenir 1'1 grande quantité des cultures de cellules de reins d'embryon
de mouton ou de chevre en raison des difficült& d'approvisionnement en embryons et de
leur petite taille.
Au contraire, le virus PS modifié qui. est utilise depuis 1964 pour la vaccina-
tion du bétail contre la Peste bovine a 1 Javantzge d'être produit régulièrement et en
grandes quantités par le Laboratoire de Dakar. En outre, il est dénu de tout pouvoir
pathogène a l'égard des petits ruminants. La souche du virus PB utilisée au cours de ces
recherches est désignée par le siple RP KO/BK, elle a été isolée par PLOWRIGHI! et FZRRIS
en 1962 et a subi 60 passages sur cellules rensl..~a d'embryon de veau*
Néanmoins, à titre comparatif, quelques esstis ont été faits avec le virus
PPR modifié, tant au Dahomey qu'au Sén&.l.
*
B- Etude de l'efficacite du vaccin antiùovioestic!ue dans ltimmunisetion des petits ruminants
_-.Y
contre la PPR
Los recherches sur la vaccination ont eté scindées en deux parties, 0. savoir :
- le vaccin a été étudié expérimentalement sur des animaux soumis à une surveillance
constante, Ces animaux ont ensuite et!? t:prouv&s au moyen d'un ~~LIAS PPR sauvage, Cette
étude a été faite à Cotonou et à Dn?car ;
- le vaccin a ét< essayé sur le terrain afin d'apprécier son efficacité sur des animaux
vivant dans leur milieu naturel et de le tester ;sur un grand nombre de sujets ; ces
animaux pouvant se trouwr par la suite en contact avec des malades.
--
I-.
-_II-.

~.-
-”

- 16 -
I- Etude expérimentale du vaccin :
Les travaux ont ét6 menés à la fois à la Direction de 1'Elevage du Dahomey
(Cotonou) et au Laboratoire de Dakar.
1) Ma%rie1
-~
et méthodes
a) Animaux sensibles
1-----------11
L'acquisition d'animaux sensibles et en particnlicr de chèvres a don& lieu
à quelques difficultés en raison du mode d'éleveur des chèvres ut des moutons au Dahomey.
Dans les villages, il est difficile de tro-uver des troupeaux de plus de 15 têtes et sur-
tout d'acheter directement les animaux au propri&.irc sans l'accord de tous les membres
de la famille. Par mesure de simplification, les animaux ont do être achetés sur le ma,r-
ch6 avec les risques quo cela comporte, (animaux malades, contaminés cu en incubation).
L'examen clinique préalable a permis It61imination des malades mais est restii
inopérant à l'égard des contaminés. Pour réduire les risques d'apparition de la maladie
parmi les animaux d'expérience, il a Sté nécessairti d'acheter des lots suffisamment im-
portants et de procéder à la vaccination de tous Le:s sujets aussitôt après les prélève-
ments de sang.
La vaccination immédiate a
pour objectif d'empêcher au bout d'un certain
délai la contamination des animaux presu&s sains. En effet, a,&s la contamination d'un
animal sain par un animal porteur du virus, il s'écoulé un certain temps entre le moment
du contage et celui de l'cxcrhtion du virus par lea, émonctoires naturels. En vaccinant
1
les animaux le plus tôt possible après leur achat, on peut espérer que lli~unité vacci-
nale intervient assez rapidement pour empêcher la multiplication du virus patho,$ne. Le
risque de la maladie reste ce-pondant élev4 en raison du délai n&essai,re à l'installation
de ltimmunité.
b) Hvoiène et alimenta+ion
,sL----,-,-.A-,
Les animaux sont inskl.l&s dans 3 parcs ombra& appartenant 3x1 Se~c~ de
l*Elevagc et dont l'aménagement a étd compléte. La surface de chacun des parcs est d'cnvi-
ron 500 m2. Les ,animadx devant 8trr vaccines sont placés dans les 2 premiers parcs conti-
~US. Dans l'un d'eux, on a amdnagé 5 parquets de 50 III* environ. Lo ~?XX. parc, nettement
séparé, est utilisé pour les animaux malades et les titrw;es de virus.
_II_
- . -.. .._
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-
-----

-
..-
-mm

- 1’1 -
Pendant la durée de ltcxpérience, les animaux recoivent une alimentation
composée principalement d'une provende à base de manioc, maïs, tourteau d'arachide et
coquillages d'htitres ; dans la mesure du possible, il leur a été distribué du fourra-
ge vert. Cette nourriture, assez différente de celle qu'ils ont l'habitude d'avoir, a
ét& à llorigine d'entérites plus ou moins violentes,
c) Prélèvement de sérums
--..a----------------
Les animaux avant vaccination sont saignés à la veine jugulaire. Une heure
après la récolte, ie caillot est décollé des parois du tube et celui-ci est mis au fri-
gidaire. Les sérums sont récoltés lc lendemain, centrifugés, répartis en flacons type
pénicilline et expédiés à Dakar sous glace pour examen*
Cet examen est fait par les méthodes cinétiques de séroneutralisation quali-
tative et quantitative (BOURDIN et BERNARD, 1967 - IUOCEIE, 1968) afin de connaître le
pourcentage des animaux démunis d'anticorps neutralisants, donc à priori, sensibles et
ensuite de préciser le titre et la répartition des anticorps chez les sujets qui en
possédent.
Les titres indiqués dans la suite de l'exposé expriment la plus haute dilu-
tion de sérum qui neutralise une DI 100 CT de virus bovipestique.
Exemple : un titre de 80 s'entend d'un sérum qui, à. la dilution finale de
1/80, neutralise une DI 100 CT de virws bovipestique.
Pour les besoins de la mission, un vaccinateur et deux manoeuvres ont 6th
engagés pendant toute la durée du séjour au Dahomey.
2) Déroulement de l'expérimentation
Les opérations de prélévements de sérum et de vaccination n'ont melheureuse-
ment pas pu se dérouler en une seule fois;sur le marché, il n'a pas été possible do
trouver au m8me endroit tous les animaux nécessaires ; ceux-ci devant être âgés de
préférence de un B trois ans et &re dans le meilleur état possible.

- 18c
Ces opérations se sont déroulées en 5 temps :
Ier temps : 18 jamier 1969 : achat de 6 chèvres et 18 moutons au marché d'Awakpa ;
23 janvier 1969 : achat de 64 chevres et 20 moutons au marché d!Adjarra ;
24 janvier 1969 :
saignée des animaux (soit 108 au total) ; récolte et
envoi des sérums SOUS glace et par avion au Laboratoire
de Dakar pour recherche et titrage des anticorps ;
25 jsnvier 1969 : 60 chèvres et 24 moutons sont vaccinés par injection
sous-cutanée de vaccin Tissupest aux dilutions suivan-
tes :
10-I :
10 chèvres - 3 moutons
,0+7 :
10 chèvres - 9 moutons
lo-2 :
10 chèvres - 3 moutons
lo-3 :
10 chèvres - 3 moutons
10-4 : 10 chèvres - 3 moutons
lo-5 :
10 chèvres - 3 moutons.
Une chèvre et quatre moutons sont laiss& avec les vaccinés comme témoins.
Les autres animaux sont séparés en vue de l'isolement et du titrage de la
souche virulente+
Résultats :
Les tests de séro-neutralisation par la méthode cinétique qualitative donnent
les résultats suivants z
sérums sans anticorps : 54 soit 60,6 p.100
(39 ch. 15 m.)
sérums avec anticorps : 14 soit 15,8 p.100
(10 ch. 15 m.)
sérums illisibles
: 21 soit 23,6 p.100
(14 ch. 5 m . )
sur 89 animaux (61 chèvres 28 moutons).
Entre le 4ème et le 16ème jour suivant la vaccination, il y a des pertes ex-
trêmement importantes surtout chez les chèvres. Parmi les vaccinés, 43 chèvres sur 60 et
4 moutons sur 24 sont morts avec des signes cliniques et nécropsiques de PPR. Parmi les
témoins, l'unique chèvre et 2 moutons sur 4 ont subi le même sort. La chèvre et les deux
moutons n'avaient pas d'anticorps ; l'un des moutons résistant avait un titre de 40,
l e
titre de l'autre sérum n'a pu être déterminé en raison de sa toxicité,
I
--. -.-_I-
~_.. -_-

- 19-
La tableau III permet do comparer le nombre dos morts par rapport à la
dilution du vaccin.
Tableau III : Répartition des mortalités selon la dilution du vaccin.
_ - ~-~-P-~~~-
m-m-*--.
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; Nombre de chèvres 1 Nombre de moutons !,
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Dilution du vaccin
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! mortes ! vaccinées! mortes ! vaccinées !
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s-
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Le tableau IV donne les titres en anticorps chez les animaux morts. Ces
titres sont ceux des sérums prdlevés avant la vaccination.
Tableau IV :
7-v
Répartition des anticorps neutraZ.sanlschez les animaux morts,
m-w-*
-
m
-
e
-
!
!
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1 Titre des anticorps , chèvres
6 moutons ,
'~.--,,-,-,,-,---rr,..
.
.
-*
!
!
!
1
!
0
!
26
1
3
I
!
20
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6
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1
!
!
Toxiques
!
11
!
0 !
!
l
t
*La.r.-rr,-
L a . = -
!
?
Dane le tableau V, on comp,zre
l es titres des anticorps ncutralisan$sdans
les sérums des animaux survivants ; les sérums A sont ceux prélevés avant la vaccina-
tion, les sérums B sont ceux prélevés 50 jours aprks,

- 2G -
Tableau V : Coïnparaison
du titre d es Gsnticorps chez les survivants avant
la vaccination et 50 jours .apres.
-... .,.-
.M.P
! --
!
!
Chèvres
Moutons
!
!
!
-F---
!
, Titre des anticorps
! Avant vacc.!Apr&s vacc.!Avant vacc.!Après vacc. !
!
!
sérums A ! sérums B
! sérums A !sérumsB !
!
!
!
- !
!
!
!
0
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11
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0 ! 13 ! 0
!
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20
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1
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2
!
2
!
3
!
!
40
!
2
!
10 ! 2 ! 11
!
!
8 0
!
!
3
! 0 !
5
!
!
Toxiques
!
!
2 !
3
!
1
!
!
!
!
!
I
!
2ème temps : 31 janvier 1969 : achat de 20 chevres et 15 moutons à Adjarra.
Ces animaux sont places dans un parc contigu à celui où
se trowrent les premiers animaux vaccinés le 25 janvier,
Dans l'ensemble, ce deuxième lot d'animaux est en moins bon état général que
celui acquis le 25 j~vier.
3 fdvrier 1969 : saignée des animaux. Récolte et envoi des sérums à Dakar
pour recherche et titrage des anticorps.
4 février 1969 : 20 animaux sont vaccinés à raison de 1 ml de vaccin
Tissupest par voie sous-cutan6e et aux dilutions suivan-
tes :
10-l
: 5 chèvres
5 moutons
,()-A 97 : 5 chèvres
5 moutons
9 chèvres et 5 moutons sont conservés comme témoins
( u n e chevre en mauvais Btat général a ét4 éliminée)O
Résultats :
La répartition des <anticorps
dans le sérum des <animaux est la suivante :
sérums sans <anticorps : 19
sérums avec anticorps : 8
sérums toxiques
:
7
intre le 2ème et le 16ème jour qui suivent la vaccination, des pertes très
sévères sont obsarvées,aussi bien sur les chèvres que+ sx les moutons. Les témoins sont
également très touchés.

-21 -
Durant cette période, 18 chèvres sur 20 meurent, soït : 8 chèvres vaccinées
sur 10 et 10 témoins sur 10.
Pour les moutons, on a relxé la perte de 9 animaux sur 15, à savoir : 5 vac-
cin& sur 10 et 4 témoins Sur 5.
Les pertes tre's importantes obstirvées dans ce lot résultent non seulement de
la dissémination de la maladie par des animaux en incubation mais aussi de la moindre
résistance des sujets en raison de leur mauvais état physiologique.
Tableau VI : Titre des anticorps neutra.lisants
chez les animaux morts : vaccinés et
témoins. Sérums A prélevés à l'achat.
*-em.--” -a-s,
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-.
-,w._

! -
-
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, Titre dss anticorps ,
Chèvres ,
!
Moutons ,
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2
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1
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Illisibles
!
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2
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1
--p
!
1
f
---.---m.--*
Tableau VII : Titre des anticorps neutralisants chez les survivants avant la
vaccination et 40 jours apros la vaccination.
w---w---*
!
!
!
!
4
Chèvres
--------------------_____I
J.
Moutons
!
.--------_---_---____----.
I
, Titre des anticorps
.
! Avant vacc* ! Après vaccb
! Avant vacc. ! Apr&s vacc.
!
l
I
A...-
sérum A
.-P-d-.-----m
',_s&rums B
sérums B
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0
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2
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4
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!
!
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1
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!
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1
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7'
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1
i
!
!
.m-.%--*--*-w-*--w
-*-.e-;s--.. -r --a---vP-wm--
-.--1
3ème temps : le 8 mers 1969 : achat dc 8 chèvres sur le marché d'Adjarra. Immédiatement
ces animaux sont saignés, 4 reçoivent le vaccin Tissupest
et les 4 autres le vaccin PPR. Le vaccin Tissupest dilué à
10-l est inoculé à deux chèvres par la voie sous-cutanée à
raison de 1 ml par animaIL et aux deux autres par la voie
intranasale, à l'aide d'un vaporisateur. Le vaccin PPR dilué
à 10-l est inoculé de la même manière, à deux chèvres en
sous-cutanée, 1 ml par animal. et à deux autres par la voie
intranasale. Tous les animaux sont séparés du reste du trou-
peau jusqu'au moment de l'épreuve. Les sérums sont envoyés
à Dakar pour recherche d'anticorps.

- 22 -
Résultats :
La répartition des anticorps chez ces animaux est la suivante :
sérum sans anticorps : 3
sérum avec anticorps : 5
serum toxique
: 0
Parmi ces 8 chèvres, un seul animal meurt 11 jours apres la vaccination. En
l'occurence, il s'agissait d'une chèvre vaccinée par voie nasale ,111 moyen du vaccin
antiPPR. Son sérum était neutrL-tlisa,nt au 1/20 avant la vaccination. La comparaison des
titres des anticorpbq chez les n,nimaux survivants,avant
la vsccination et 15 jours après,
est donnée dans le tableau ci-dessous.
Tableau VIII : Titre des anticorps avant et après vaccination,
!
!
!
!Titre des anticorps W-
C H E V R E S p
!
I
neutralisants -
!Avant vaccination ! Après vaccination !
!
!
sérums A
I
serrms B
!
!
!
!
!
!
0
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3
!
0
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!
20
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5
!
0
!
!
40
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0
!
6
!
!
80
!
0
!
2
!
!
!
!
!
r - N I _ , -
---/- -
4ème temps : 16 mars 1969 : achat de 5 chèvres devant servir de témoins, saignée
des animaux.
17 mars 1969 : recolte et envoi do leurs sérums à Dakar.
Résultats :
La répartition des anticorps chez les animaux témoins est la suivante :
Tableau IX : Titre des anticorps chez les ,anim~ux tsmoins,
!
!
1
1 Titre des anticorps
, Nombre d'animaux
f-
vu
.
!
!
!
!
!
0
10
!
22
!
!t
!
2 0
1
!
L
!
1

- 23 -
Sème temps : Epreuve des animaux vaccinés et des temoins,
Le 23 mars, tous les animaux vaccinés restants sont saignés ; l'examen des
sérums fait à Dakar a permis de contrôler la montée des anticorps consécutive B la vacci-
nation&
Les animaux témoins et vaccin& sont ensuite éprouvés par inoculation d'une
souche virulente, Cette souche a été isolée au Dahomey en janvier 1969.
Après deux passages sur cultures de cellules rénales dlembryon de mouton, son
pouvoir pathogène a été confirmé par inoculation à des chèvres sensibles.
Ltinoculum d'épreuve est constitué par le liquide de culture lyophilisé, re-
constitué au moment de l'emploi. Son titre exprimé en logarithmes décimaux est de
iOm495 DI 50 CT et chaque animal reçoit 500 DI 50 CT de virusr
Résultats : Titre des anticorps après la vaccination.
Le titre des anticorps des animaux vaccinés est donné dans le tableau
ci-dessous :
Tableau X : Comparaison des titre00 des anticorps avant et après vaccination.
--.- I
l--
!
!
!
C h è v r e s
! Moutons ,
! Titres des anticorps !
!
!
Avant 1
Après
I Avant t
Après i
! vaccinat. i vaccinat.
!
I vaccinat. f vaccinate !
!
!
!
!
!
!
!
0
!
16 ! 0
! 17 ! 0 !
!
20
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! 3 !
5
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!
40
! 2 ! 17
! 2
! 15 !
!
80
!
;
! 6
! 0
? 5 !
!
Toxiques
!
!
2
!
4 !
1
!
!
1 *----------- .------------ l 1 *-m.--w.e.--.m - l-31 -w-w-----!
!
Total
!
27 ! 27
! 26 ! 26 !
!
!
- !
!
!
!
Epreuve : Tous les animaux vaccinés ont r&isté à l'épreuve sauf 4 chèvres vaccinées
le 8 mars ; parmi elles, deux avaient reçu le vaccin PB/C?T par la voie nasale et les deux
autres le vaccin PPR/cT par la même voie.
Parmi les témoins, 3 chèvres sur 5 meurent de PPR, les autres ont parfaitement
supporté l'épreuve. L'une des chèvres témoins n'avait pas d'anticorps, l'autre avait un
sérum neutralisant au 20ème.

- 24 -
Recherches sur la vaccination des animaux au Sén&al
Comme cela a Ztk f,ait pour le travail entrepris au Dahomey, les recherches
réalisées au Sénégal seront décrites suivant l'ordre chronologique en insistant princi-
palement sur les expériences relatives à l*imnwnisation des animaux. Les essais de
transmission de la PPR et les recherches sérologiques seront simplement évoqués et
feront l'objet ultérieurement d'une description complète.
1) _Rô;opel sur l'élevage des petits ruminants au Sénégal
Les statistiques du Service de lIElevage indiquent que 2.5OO.OOO petits rumi-
nants vivent au Sénégal.
Il existe à peu près autant d'ovins que de caprins,
La consommation de ces animaux est estimée à 3 p* 100 de l'effectif, elle est
surtout d'ordre familial et rituel, les ovins étant consommés de préférence aux caprins.
Dans l'ensemble, la valeur commerciale des petits ~ruminants est faible sauf
colle des moutons au moment des fe^tcs de ln Tabaslti.
La majeure partie du troupeau est constituée par des sujets de race sahélienne;
cependant, dans la région du Sénégal oriental, pres de la frontière guinéenne, existe un
noyau de chèvres de race naino fort de 50.000 têtes environ,
2) Rappel d'ordre épidémiologisue
La dernière enzootie de PPR au Sénégal remonte à 1962; depuis cette date elle
nla pas été diagnostiqks officiellement. Il semble cependant qu'elle apparaisse régu-
lièrement chaque année notamment dans la région de Diourbel. En général, les éleveurs
y prêtent peu dfattention en raison de la faible valeur commerciale des caprins.
Une enqu$te sérologique faite par BEZfNARD (1969) dans toutes les régions du
Sénégal (voir carte no 3) a montré qu'un fort pourcentage de petits ruminants sénégalais
possédait
dans leur sérum des anticorps neutralisant le virus PB. La répartition de
ces anticorps par région et par espèce est donnée dans le tableau suivant. Il est rap-
pelé que les examens ont été faits en sérologie qualitative sur des sérums dilués au
l/lOème.

- 25 -
Tableau XI : Répartition des anticorps chez les animaux sénégalais par région
!
!
!
!
!
Régions
!
Ovins
!
Caprins
-_______________-__-_ -----------I--u-- ---------m--m !
!
!
!
!
! Cap Vert
!
62 p. 100
!
45 p* 100
!
! Casamance
!
47 p* 100
!
60 p* 100
!
! Ferlo
!
45 p. 100
!
66 p* 100
!
! Sénégal oriental
!
35 p* 100
!
27 pa 100
!
Sans vouloir anticiper sur les chapitres à venir, les examens de ce tableau
indiquent : que dans toutes les régions, sauf dans le Sénégal oriental, 50 p* 100 des
animaux ont des anticorps neutralisants. La présence de ces anticorps pourrait, à priori,
expliquer la résistance des petits ruminants sénégalais vis-à-vis de la l?F’R.
D’un point de vue plus pratique, c’est dans la région du SénégaJ. oriental que
le laboratoire a effectué ses premiers achats pour étudier la vaccination des animaux
sur des sujets neufs car, dans cette région, on trouve des chèvres naines identiques à
celles vivant au Dahomey dont, en règle générale, un faible pourcentage seulement a des
anticorps.
mre ex&rience :
Au départ, cette première recherche n’était pas destinée à tester le vaccin
mais avait pour but le passage des souches ramenées du Dahomey et le contrôle de leur
virulence.
a) Le 1 er février 1969
m-1--1_----
47 chèvres naines achetées au Sénégal oriental arrivent au laboratoire,
Elles sont saignées pour un test qualitatif de séroneutralisation. Les résultats de cet
examen sont les suivants :
sérums sans anticorps
:
6
s krums dout eux
: 10
sérums neutralisant au l/lO
f 31
--
--


- 26 -
b) le 15 février 1969
____----w---------
18 animaux et, parmi eux, tous les animaux depourvus d'anticorps ou ceux
dont le sérum est douteux, sont inoculés avec les prélèvements ramenés du Dahomey. Le
matériel virulent issu des prélèvements de ganglion, de rate ou de sang est inoculé par
voie sous cutanée ou intraveineuse, les suspensions de poumon sont inocul&s par voie
nasale au moyen d'un vaporisateur.
4 animaux témoins ayant des anticorps sont laissés en contact avec les sujets
inoculés, le reste du troupeau est parqué dans un :Local distinct.
c) le 18 février 1969
-----c------------
Par précaution, il est décide de vaccinw trois chèvres prises dans le trou-
peau restant et de les m&nger avec le:: caprins ihoculés. Ces trois animaux reçoivent
par la voie sous-eutanGe 1 ml de vaccin PB/CT à la dilution 1/50.
d) le 21 fevrier 1969
------------ ------
soit 6 jours aprés les inoculations, les premières manifestations cliniques
de la maladie sont observées parmi les animaux, à isavoir : température élevée, jetage et
diarrh&, suivis par l'apparition de lésions buccales.
e) le 27 février 1969
-----..------------
soit 12 jours après l.es inoculations, les témoins en contact - bien que ~OS&-
dant des anticorps dans leur sérum - sont attvïnts à leur tolz. Les trois animaux vacci-
nés sont bien portants.
f> le Ier mars 1969
--------------
La maladie s'ét&ndant de plus en plus, il est décidé de vacciner les 21 ani-
maux restantsselon le protocole ci-après :
- 7 chèvres reçoivent le vaccin PB/CT dilué au 1/50
à raison de 1 ml par animal on sous-cutanée ;
- 7 chevres reçoivent le vaccin PPH/CT 5Oème passage
dilué (au I/l0 - 1 mï par animal en sous-cutanée ;
- 8 animaux restent comme témoins.
t
----- -.-
---

- 27 -
Toutes ces chèvres sont laissées dans un Local voisin de celui sévit lrr
maladie et sont soignées par le même berger.
Cette expérience qui, au départ, était un essai de trnnsmission du virus
sauvage aux animaux sénégalais triés sérologiquement en sensibles et non sensibles,
devenait une expérience de vaccination en milieu contaminé.
g) le 22 mars 1969
-------Y---
Les animaux survivants reçoivent par la voit sous-cutanée 500 DI 50 CT de
virus PPR sauvage. Ils sont saign& juste awant et tous les sérums ainsi que les 47
échantillons recueillis lc Ier février sont examine's en séroneutralisation quantitative.
Résultats :
- Vaccination
Entre le 10 et le 22 mars, la maladie a.tteint :
7 témoins sur 8
5 vaccinés PPR/CT sur 7
1 vacciné PE/CT sur 10.
L'épreuve est faite sur les 13 animaux survivants :
9 vaccinés PR/CT
2 vaccinés PPR/CT
1 témoin
1 inoculé.
- Sérologie
Le résultat des titrages faits sur les sérums A, prélovés au début de l'expé-
rience, permet une comparaison entre les titres et la mortalité. Cette comparaison don-
néo dans le tableau XIII montre quv le taux de mortalité très élevé pour les faibles
titres SC stabilise à 50 p* 100 pour les animaux ayant un titre de 40 (tableau XII).
La comparaison dos titrages faits sur les sérums A et B, sérums prélevés res-
pectivement avant et après vaccination , montre une fois do plus que la vaccination
entraîne une élévation des titres (tableau XIII )*

- 28 -
Tableau XII : R&partition des anticorps nrutr~aliS:~itS parmi les an.imaux morts
de PPR (sérums A).
-:---.--...---i--Y--
!
!
!
'Titres des anticorps ,
1
Sérums A
.
eSmes mortes !
!
.------------------"I___
l
*---a -----.-- -- -__- --- 1
en expérience
,
.--------------1--1_.
!
!
!
!
!
0
!
7
!
8
!
!
1 0
!
6
!
7
!
!
20
!
?6
!
22
!
!
40
!
5
!
1 0
!
y-...-I---------m----
-------1---------......-
!
!
!
!
!
!
34
!
4 7
!
I
0-p
!
M
m
-
! - -
!
Tableau XIII. : Etude comparative des ,sr,-ticorps chez les anime,ux avant et
après vaccination (sérums A et 3)
r-m_- --*em ----.-, . --
!
!
,Avant vaccination !
!
! Titres des anticorps ,
!Après vaccination ,
1
I
SérumsA
.------------------------ .
--1--1--1------.=----
1
S~rumsB
;
*-------m.--------Us
!
!
!
!
!
0
!
1
!
!
!
1 0
!
1
!
!
t
20
!
6
!
!
!
40
!
5
!
2
!
!
80
!
0
!
11
!
1
1
'-..--S
-Aa.
-1 -ST-s
!
!
Il est important de preciser également que parmi les tkzoins les titres en
anticorps étaient les suivants :
titre 20
: 7 chi?vres
titre 40
: 1 chèvre.
L- tC-moin ayant un titre de 40 est le seul qui ait surv&u à la maladie natu-
relle et à l'épreuve.
Deuxième expérience :
D!exp&ience pr&édente ayant eu lieu encore une fois en milieu contaminé de
PPR, toutes les précautions ont é-t& prises pour o-$rer en milieu indemne au cours de
cette deuxième tentative.
.---
-_-~
-

LZs lOCc:.:_h ont 6t.i SOigniuSemcnt .GSinfectés et ls,issés inoccupés pendant
un mois.
a) le 4 mai 1969
37 chèvras do race naine sont acllet&& L?anB la rdgkn du Sén&&l. Orienta et
acheminées par camion au Laboratoire. %Y leur arrivée, les .animaux sont s&n& pour 1~
titraga des anticorps. Le tabl*au XIV donnc le titre et In r6partition de ces anticorps
daAlç les sérums A.
Tableau XIV : Anticorps chez les chèvres achr;tks lo 4 mai dnns les sérums A.
!
!
!
t
Titres
, Nombre de chèvres !
.------------,------___1_____11_
!
!
!
!
0
!
7
!
!
10
!
!
!
2 0
!
15
!
!
40
!
13
!
!
!
1
b) le 5 mai 1969
& tenant compte do ces re::ultzits,
12 chhrcs sont isoloes du troupeau afin
de servir soit de temoins, soit à un pa;jsage de soucht:~.
Elles sont choisies en sorte que
leurs anticorps se rf5pCartisse9t entre 0 et 40. Oii sépare 2iIiSi :
1 chevre sans anticorggs
2 chèvres dont 10 sérum titre : 1 0
4 chèvres dont le s&u~~ titre, : 2 0
5 cilèvrce
dont 1,~ sérum titra : 4 0
Lo resto du troqJcau fort dz 25 chèvres est vaccin6 selon le protocole
ci-après :
- 20 chèvres reçoivent en sous -cutanée le vaccin PB/CT dilué au l/lO à raison
de 1 ml par =animal ;
- 5 chèvres rqoivent le même vaccin dilué au l/lOO à raison de 1 ml par animal.
-)----
- - - ~
- _ -

-

.-
_II-

-30 -
c) du.12 mai au 9 juin 1969
Les animaux Soi?t r4gd.ièremcxt sai&s tous les 8 jours afin de contr8ler la
mont& des anticorps, cinq saignées sont ainsi faites entre le 12 mai et la 9 juin.
-1
Fendant cette période, trois animaux vaccin& avec le PB/CT dilué à 10
e t
deux témoins meurent de pneumonie & mycoglasmes. Une injection intraveineuse d'auréomy-
cine est faite aux autres animaux.
d) lc 13 .iuin 1969
L'épreuve est fxL&
'+Q sur les anima1l.x rest;EtlltS, à savoir :
17 vaccinés 8 10 -1
5 vaccinés à 10v2
4 témoins.
Les six autres témoins seront utili3ds ultkieuroment. L'épreuve est faite en
injectent à chaque animal 500 DT 50 CT de la souchct 45 G isolé3 au Dahomey et adaptée aux
cellules rénales d'embryon de mouton.
IR~sultats
- Sérologie
Le résultat des titrages faits hebdomadairement est rassemblé dans le tableau
ci-dessous :
Tableau XV : i;volution kbdonadairc
du titre des -anticorps neutralisantschez les
chevres vaccinées.
w.-S - 1 ce- %-s--f--
- a.-_- c s.-r 1_-- Y..--. _
-
-
-
!
!
!
Avzlt y--..- -g_y=-*.
Après vaccination
!
!
Titres
!
!
I
1
!
!
I
. vaccination !
1 èrv
! 2t3me
! 3ème i 4ème i 5ème !
!
1
1 Seri-ain- rse-Ane
.sm.xs-.& >-aw ',,-
1 s
-a.mmine

tsemaine
-m--*-.-s - -.
tsom&,ne !
!
!
!
!
!
!
!
!
!
0
!
6
!
1
!O
!O!
!
!
!
0
!
!
!
!
!
!
!
!
20
!
II
!
8 ! 0
!
0 !
!
!
!
40
!
8
! 12
! '
!
1 !
1
!
!
!
80
!
0
!
4
!24 !
15
! 1 !
3
!
!
160
!
!
!
!
!
2 ! 2
1
!
320
!
!
!
!
!
! 4
!
!
Toxiques !
!
!
------------ - !-------t----u-
!
8 ! 18
!IJ
!
(.-- -
!
!
.
!
j-----i
!
Total (*) ! 25
! 25
! 25
! 24
! 22
!22
!
(*t> Trois animaux sont morts dc pneumoniu en cours d'expérience.
*- -- -
-..
-.

-31 -
Malheureusement, la plupart Jes sérums ,prélevés les 3&me, @me et 5ème
ssmaines aprEs la vaccination sc sont montrés toxiques pour 12s cellules MDKBC utili-
S&:S au cours des tests de seroneutrali~~ation, malgré trois essais successifs.
L'examen du tableau montre une légère é16vation du titre des anticorps dès la
première semaint pour ccrtains s&UIfiS ; c._.tte Kl4vstion 8~ ~~in&ïî.ise
& partir de la
deuxièmti semaine pour attzindri: finalorwnt dus titrc.s de 160 et m&m:: 320 pour quelques
sérums non toxiques prélevés è. la 5ème semLxi.ne.
Le nombru des animaux soumis à l'&prouvc est passd de 25 à 22 en raison des
portes duos à des pnoumonîos intorcurrbntes.
- Epreuvo des animaux
Animaux vaccinés :
4 animaux sont morts ontrc le 2ème et le 5ème jour avec des sip-es cliniques
et anatomopathologiqucs de pneumonie gériSrulis&. Sur deux d'entre eux, il a été possi-
ble d'isolw des mycoplesmcs.
Doux autres animaux sont morts entr? le 8ème et le 12ème jour avec des
signes cliniques do PPR. Le virus n'a pu &re isolé, peut-2tro en rsison du mauvais
état de conservation dos cad,avrGs.
Ces animaux ::Ont :
-1
Lo no 65 vacciné ,avw 11:; PB/CT dilué à 1 0
son sérum titreit 40 au ~omont de l'épreuve.
Lc no 54 vaccin6 2x.c le P3/CT dilué à
-2
10
son s&um étant toxique, le titre YI'C pu btrt detormine,
Animaux temoins :
Les quatre temoins sont morts cntro le 8ème et le llème jomur avec des signes
cliniques de PPR. Le virus a pu être isold tour cultures cellulaires.

- 32 --
Troisième expérience
Les enquêtes r&alisée s au Dahomey montrent que les animaux de race sshélien-
ne sont moins sensibles à la maladie naturelle. FaAe de pouvoir trouver dans les
environs de Cotonou des petits rumin‘ants originaires du Chahel, les recherches sur cette
race ont été faitcs au %négaJ- où des enquêtes sérologiques antérieures réalisées en
1966, 1967 et 1968 avaient montrd que comparativement aux chèvres naines, un plus grand
pourcentw;e d'animaux de cette race hébergeaient des anticorps.
Avant d'étudier la vaccination sur ces animaux, il était indispensable de
vérifier leur sensibilité à l'ég=ard du virus PPR.
25 chèvres et 5 moutons achetés dans la région de Dara sont divis& en deux
lots après une prise de sang faits pour contrôle de leur sensibilité.
15 chèvres et 2 moutons sont inocül& avec la souche dahoméenne 45 G adaptée
aux cultures cellulaires. Les 10 chèvres et les 3 moutons restants sont laissés en con-
tact avec les inocul&. Un mois après l'inoculation, les résultats sont les suivants :
- 11 chèvres inoculées et 8 chèvres t&moin-contact ont fait une maladie typique
et toutes en sont mortes ;
- 1 mouton inoculé, 2 chèvres inoculks
et un bouc témoin-contact sont morts
de pneumonie intercurrente ;
- 1 mouton inoculé et 3 moutons témoin-contact, 2 chèvres inoculées et 1 chèvre
témoin-contact ont résisté.
Les caprins sahéliens sont donc sensibles à la PPR, les moutons sont beau-
coup plus résistant%
Il n'a malhoureusemcnt pas été possible de mettre en parallèle la sensibilité
des animaux et les titres en anticorps car tous nos essais faits jusqu'ici pour recher-
cher ces anticorps dans les sérums dos chèvres de Dara ont été vains, les sérums étant
régulièrement toxiques pour les cellules MDBKC,
- .--- .----c7-1
c
Tz-
;IuJ.rrerj--rFTz-
-
Les dix animaux vaccin& sont saignds crie nouvelle fois puis éprouv& avec
le virus PPR sauvage selon le protocole habituel.

Quatrième exndrience
Cotte experiencc fait suite à la précéàente, elle porte sur la vaccination
des animaux sahEliens.
a) le 15 .iuillet 1969
15 ch&vres de 1 B 3 ans sont achutGes sur le marché de Pikine dans la proche
banlieue dakaroise, elles sont sa.ign&s et divisées en trois lots.
- 5 &&-fes sont vaccinées avec lo vaccin PB/CT dilue au l/lOème ;
- 5 chèvrtjs sont vaccinées avec le vaccin capri-pestique dilué au l/lOOème ;
- 5 chèvres sont conservées comme témoins,
c) le 12 .iuillet 1962
Les dix animwx vaccin& sont saignes une nouvelle fois puis éprouvés avec
le virus PPR sauvage selon le protocole habituel.
Résultats
- Skologie
Le titre des anticorps chez les animaux avant vaccination est donné dans le
tableau ci-dessous :
Tabkau XVI :
!
! Titre sér~-m~-m--~
Arbre de chèvres !,
*--------..w.--------,
!
!
!
!
0
!
3
!
10
Il
!
!
!
20
1
!
!
!
!
!
!
Contraiwment a notre att2ntl:, la majorité de ces chèvres acquises au marché
de Dakar et bi<>n que d'origine sahéliennu, ont des titres très faibles.
Les r&iLtats des titrages faits sur les sérums A et les sérums B prélevés
21 jours aprhs la vaccination sont mentionnés dans le tableau ci-après :
~___. . .._
---
--

- 34 -
Tableau XVIII : Etude cor.parativc
des anticorps avant et après la vaccination.
m.-s
!
!.
i
!
, Avant vaccination
!
Titre .
! Apres vaccination ,
l----------.--m.s. t
Sérums A
I
SérumsB
;
.
.l____-_----------------
.
!
!
0
!
1 0
!
20
!
40
!
80
!
160
!
PiortnS
!
Toxiques
1
I
.----------------.--------------!
I
!
!
1 0
!
1 0
!
- Comprtement des anima-
hvmt épreuve - Parmi les chkvres vaccinées avec le cspri-pestique :
4 ont eu de très forti:s rktions %hcrmiquos avec diarrhée ; l'une d'elles
est mort;. 15 jours apres l'injection. Le cinquième animal a fait une r6action thermique
fugace sans autre manifestation clinique. Son sérum neutralisait au 1/20.
Parmi les chèvres vaccinées avec le PB/CT et les Mmoins :
Un anir~al tomoin 6st mort avant l'épreuve avec dos signGs cliniques et anato-
mopathologiques de pneumonie.
Après l'épreuve - Il n'a rien été observé dc particulier chez les sujets
vaccinés. Parmi 1~ qustrc témoins restants, trois sont morts de PPR ; lit quatrième nIa
fait aucune réaction clinique, son s6rum était neutralis,ant au 1/20,
II - Etude do la vaccination sur des animaux vivant dans les conditions naturelles
.-
au Dahomey
Avant m3me dc con.n.$tre les résult~~ts de l'exp&imlentation entreprise à
Cotonou puis ensuite à Dakar, il est apparu indispensable,pour confirmer l'utilité et
la valeur de la méthode vaccinale, de proc6der au plus grand nombre possible d*immunisa-
tions sur des chèvres et des moutons vivant dans leur milieu naturel,

-35 -
Cette expérimentation sur le terrain a plusieurs avantages ;
Elle laisse l'animal dans son milieu, donc évite tous les chocs physiologiques
db au changement d'habitat, de nourriture et à la vie en vase clos.
Elle est soumise à l'appréciation de l'éleveur qui reste libre de l'accepter
ou de la refuser et sera à même peut-être de juger les conséquences de son acceptation ou
de son refus*
Elle met en jeu un très grand nombre d'animaux, donc donne beaucoup plus
d'assise et de valeur aux résultats.
Elle est faite par les futurs utilisateurs eux-mêmes qui peuvent ainsi faire
des critiques et des suggestions très utiles.
Elle a aussi un inconvénient, elle peut être accidentellement mise en oeuvre
dans un foyer en pleine évolution. Dans cette éventualit6, elle risque d'être inopérante
et tenue pour responsable des échecs.
Aussi a-t-il été expressément recommand6 de nlutiliser le vaccin que dans des
zones bien délimitées : villes, quartiers ou villages, directement menacés par des foyers
proches et d'éviter toute intervention d,ans les foyers en plrine évolution.
1) Matéricl et méthodes
3) Vaccins
Le vaccin est constitué par du vaccin Tissupest utilisé pour la vaccination
des bovins contre la Peste bovine, lyophiliaé et bouché sous vide. Au moment de l'emploi,
il est dilué dans do l'eau distill& ou mieux dans du sérum physiologique, à raison de
50 ml de diludn
c pour une pastille de virus vaccinal,
t
lyophilisé.
Chaque animal reçoit 1 ml de cette: suspension par voie sous-cutanée. Un fla-
con permet donc de vacciner 50 petits ruminants. Il est important,uno fois le vaccin
dilué, de le conserver au frais ou de l'utiliser dens l'heure qui suit car le virus perd
très rapidement son activité en milieu liquide à 1s. températurc?
ordinaire.
Zntre le 14 janvier et le 7 février, plusieurs milliers de doses ont été
distribuées dans les régions du sud et du centre.
--._.-
-_-_ _.__ ._
_.---.-__ ___~.

- 36 -
b) Animaux
Dans la mesure du possi'rjle,
tous les petits ruminants de la zone choisie doi-
vent recevoir le vaccin*
L'âge de la vaccination n'a pas été encore fixé ; par analogie avec la Peste
bovine, on peut admettre que les animaux de moins de 6 mois ne doivent pas F;tre vaccinés,
lo virus vaccinal risquant d'f?trc neutralisé par les anticorps maternels*
&&wltats
Région du MONO
Secteur do Bopa : lors d'une tournée le Ier février 1969, la maladie a pu être
observée dans plusieurs élevages. Le chef de secteur a reçu 2.000 doses de vaccin.
Au cours d'une tournée à la fin du mois de mars, le chef de secteur a déclaré
avoir vacciné 738 animaux dans Bopa et dans des villages voisins : Dahé, Tcchagni,
Hounoutin, Possotomé, Sekougbatc et Kpokpohourva. Après enqubte, il a été.constaté que
parmi les vaccinés, deux animaux seülemcnt Qt~aient morts de PPR.
Région de lrATLANTIQUE
UI
2.000 doses de vaccin ont ét< distribuées courant mars, Les résultats de la
vaccination ne sont pas connus~
Région do 1'OUEXG
--Y------II
2.000 doscs de vaccin ont été distribuées fin janvier et 2.500 doses fin f&
vrier. Une enquête effcctu8c fin mars a révéld que 1.500 animaux avaient Sté vaccinés
(Houhenou, Manlsnoti, Sakété, Pobg, Dangbo, Adjohoun, Porto-Novo et Kouho). Parmi les
vaccinés, un seul cas a été observé,sncore s'agi ssait-il dtun élevage où la maladie était
en évolution au moment de la vaccination. Sur 10 animaux, 4 avaixt des signes cliniques
de PPR, un seul animal a contracté la maladic quziques jours après la vaccination.
Région du ZOU
- e - - m - - -
Secteur de Savalou :
339 vaccinations ont été effectuées. Aucun cas de PPR n'a été signalé.

- 37 -
Secteur de Savé :
700 vaccinations ont ét& faites. 6 cas de PPR ont 6th relevés,
Dans cette partie du Zou, doux f-aits int&essants sont à signaler :
A Gobé (secteur de Savé), bien qu'il ait &é fortement conseillé de ne vacci-
ner qu'en milieu sain, une centaine d'animaux ont étd vaccinés alors que la PPR sévissait
dans le village. Seuls 6 animaux vaccinés ont fait la maladie alors que la mortalitk était
importante chez les non vaccines.
De même, à Sav&ville, un troupeau de 20 têtes, appartenant au médecin a &té
vacciné à sa demande, tous les voisins ont refusé la vaccination ; quelques semaines
plu? tard, la maladie qui sévissait dans un quartier périphérique a gagnd le centre et
seul. le troupeau immunisé a parfaitement résist& tandis que la mortalité étxit très
importante aux alentours.
-
.-~
~__. ---.--. -_

- 38 -
v- EZ'UDE EXPERIMENTALE DE LA PPR
Les recherches décrites dans ce chapitre ont été réalisées en grande partie
au Laboratoire de Dakar.
A - Histonathologie
De nombreux fragments d'organes préleves sur des animaux malades sont immédia-
tement fixés dans une solution de formol à 10 pV 100 aux fins d'analyse histopathologi-
que . L'examen des coupes a permis de vérifier la parfaite identité des lésions avec
celles décrites par THIERY en 1956. En particulier deux processus reconnus comme spécifi-
ques par THIERY ont réguliérement été observés, à savoir l'abondance des plasmodes épi-
théliaux dans les lieux habituels d'élection et la présence d'inclusions nucléaires.
B - Iaofemsnt du virus sur cultures cellulaires
Rappelons que le premier isolement a éte obtenu sur cellules rénales dtembryon
de mouton en 1962 par GILBERT et MONNIER. Par la suite, LAURENT (1967-68) a réalisé la
multiplication de cet agent sur différents types de cellules, soit des cellules de pre-
mière explantation (cellules rénales d'embryon de chèvre, de mouton, de veau, cellules
rénales de singe, cellules amniotiques) soit dos lignées continues, notamment : la lignée
MS, stabilisée par MANDA et MNLNICK (1955), la lignée MDBKC, établie par MADIN et DARBY
(1958) et la lignée BHK 21, stabilisée par STOCKER et MAC PHERSON (1961).
1) Matériel et méthodes
Dans le cadre de la présente étude, la :plupart des isolements sont faits sur
cellules rénales d'embryon de mouton selon la méthode d&rite par GILBERT et MONNIER
(1962.1.
Le matériel virulent est constitué,soit par des organes (ganglions, poumons,
rates), soit par du sang hépariné provenant d* animwx malades. Les ganglions et les pou-
mons sont broyés dans une solution physiologique de Hanks LAYE contenant 500 UI pénicil-
line et 500 UI streptomycine par millilitre. On utilise 9 volumes de cette solution pour
un volume d'organe. Le broyat est centrifugé â 2.000 tours/m pendant 5 minutes. Le surna-
geant après récolte est conservé à -3OOC. Le sang hépariné est conservé à + Jo.

- 39 -
Inoculation :
Les cultures do cellules sont faites dans des tubes à essai. de 18 mm. Le SUF
nageant du broyat d'organes et le sang virulent, dilués xu I/l0 dans du Hanks LAXE sont
introduits dans ces tubes à raison de 0,4 ml. Le contact cellules-virus dure une heure
à 37OC, les tubes Gtant installés sur un portoir à tambour roulant. Puis on ajoute le
milieu nutritif qui est changt5 au bout de 24 heurcs pour éviter tout effet toxique dû à
l*inocuîum. Les tubes laissés sur portoir à tambour roulant sont examinés tous les jours
pendant 20 jours. Le milieu est &.a+$ tous les trois à quatre jours.
Généralement, les lésions apparaissent à partir du 6Sme jour. Rlles ne sont
parfois décelables qu'après fixation à ltnlcool méthylique et une rapide coloration au
bleu de toluidine à 1 p. 100. Il est à noter que lors de certains isolements, l'effet
cytopathogène est tardif et n'est observe que vers le 15ème ou le 2Oeme jour.
2) Résultats
A p~artir de 40 prélèvements rnmenes du Dahomey, le Service de Virologie a
obtenu 23 isolements positifs, à savoir :
- prelèvedent de ganglion ..,.. 13
- prélèvement de poumon . . . . . . . 4
- prélèvement de sang . . . . . . . . .
6
#
Ces rbsultats appellent quelques commentaires : le virus peut être facilement
isolé à condition d'avoir à sa disposition des prélèvements bien conservés provenant
d'animaux atteints de forme aigle, sacrifiés ou morts en période d'hyperthermie.
Il n'est pas rar3 de trouver dans les formes aigües, au niveau des poumons
des Ssions d'hépatisation local1 sks soit aux lobes apicaux, soit à l'extremité des
lobes cardiaques. Ces lésions sont dues à l'action du virus et,à condition de les préle-
ver à la periode
fébrile, il est assez facil? de sortir 1~. virus PPR.
Les souches isolees à partir des prélèvements ramer& du Dahomey n'ont pas
toutes la même virulence pour les animaux et pour les cellules.
La souche 45 G utilisée pour l'éprc-tuve des animaux est parmi toutes les sou-
ches dahoméennes celle qui a le pouvoir pathogène le plus intense,
_ .- .__
.--_
.-

- 40 -
Avec cette souche, sur cellules rénales d'embryon de mouton, les lésions
caractéristiques de la PPB appcaraissent
dès le 5èmo jour et envahissent tout le tapis
vers le Sème jour. Récolt&e & cette date, son titre pour les cellules rénales de mouton
ct les cellules NDBKC est de 10"' DI 50 CT/ml. Le titrage fait sur caprins sensibles est
de 104p5 DL 50.
C - Transmission expbrimentale de la PPR
1) Matériel et méthodes
Les essais de transmission sont faits sur chevres, moutons et bovins. Los
chèvres et les moutons reçoivent le virus pathogk par la voie sous-cutzn&e ou la voie
nasale ; des expériences de transmission par contact direct ou indirect sont également
tentees.
Les bovins reçoivent le virus uniquement par la voie sous-cut,anée.
Pour les
inoculations sous-cutanées, les petits ruminants reçoivent 500 DI/CT 50 de virus et les
bovins 5000 DI/CT 50.
La température des animaux inoculés ou mis en contact est prise deux fois par
jour.
2) Résultats
Au Dahomey, les essais de transmission &ussissent chez 95 p. 100 des chèvres
e t 30 à 5 0 p* 100 d e moutons.
Au SGnêgal, l'inoculation cxpérimenialc est réalisée sur des chèvres naines
et sur des chèvres sahéliennes ; certains de ces animam bien que possédant des :Lnti-
corps neutralisant au 1/20, ne resistent panr3 mieux quo les sujets sans anticorps. La
transmission réussit aussi bien par contact direct ou indirect que par inoculation dans
90 p. 100 des cas. Ces rbsultats montrent le risqu;; quu la PPR pourrait évcntuellzment
faire courir 21 un cheptel neuf.
Les nouto!le , pour leur pzrt, se montroat très rdsist,xnts comc?e à'l?tzbitudcl
Les bovine inoculés avec 11 sollche 45 G ne r&gissent ~3s cliniquement*
-
.-
-

- 41 -
Sur ces Canimaux, le sang 6t le mucus nasalsont prélevés, chaque jour, en vue
de rechercher le virus PPR par inoculation sur des cellules r&Kl.es d'embryon de mouton.
Le virus est isolé uniquement le deuxièmct jour, à partir du sang des bovins. Il semble
donc qu'il n'y ait pas multiplication mais seulement virémie transitoire.
Par la suite, ces bovins se sont montrés totalement résistants à l'épreuve
par un virus pestique sauvage. Cette expérience ne f:Ut que confirmer les recherches de
NORJBT, ORUE, GILBERT et coll. (1956).
D - Etude tiunologique
Pour complSter ce travail, il a paru intSrrs%nt de comparer les résultats
des examens sérolo@ques faits sur 1~s animaux d'experienee avant et après vaccination
et de ceux faits sur des animaux non vaccinés, viv<nt dans leur milieu naturel au Daho-
mey et au Sénegal.
1) Matériel et méthodes
Tous les examens sérologiques sont bases sur la recherche des anticorps neu-
tr~&lisent le virus bovipestiquc par la méthode de séroneutralisation cinétique : LEPIUE,
ROGER (F,) et ROGER {A.), (1956), BOURDIM et BJSRKARB (1967) et RIOCHE (1968).
La réaction cinbtique qualitative a d'abord été employéc : dans cc cas, le
sérum à tester est dilué au l/lO. Cettr dilution uniquG permet de contrôler un grand nom-
bre d'échantillons. On estime à priori que l es animaux qui n'ont pas d'anticorps au I/l0
sont sensibles.
La réaction quantitz.tive
employée ensuite sur les sérums neutralisant 3u l/lO
permet de connaître le titre dis sérums en unités neutralisantes, allant de 20 à 160.
Quel que soit 1 e type de réaction, le principe est le même.
Une quantite fixe de virus bovipestiquc est introduite dans un milieu de cul-
ture contenmt un nombre connu dc cellules sensibles en suspension. Il est msentiel que
les cellules soient issues d'unL lign&z stable ; en l'occur~nce, il s'agit d'une lignée
de cellules rénales dc bovin. Dans ces conditions, le virus détruit les cellules en un
intervalle de temps toujours le même.
--
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i-

- 42 -
Quand CI: même virus est mis en pr&ence d'un sérum contenant des anticorps
neutralisants, sa multiplication est inhiboe et le (système cellulaire n'est pas détruit.
Au contraire, quand le sérum ne contient pas d'anticorps ou que la dilution du sérum
neutralisant est trop élevbe, le virus n'est plus inuctivé et le système cellulaire est
détruit.
Pour des raisons de cornmoditQ et en raison de la très grande parenté sérologi-
que existant entre les virus PB et PPR, les examens ont tous été faits avec le virus PB,
Cependant, pour éviter toute critique t ces séroneutralisntions seront refaites par la
suite en présenci: du virus PPR.
2) Résultats
a) Titr=e et répartition des anticorps dans une population non vaccinée
Les titrages ont été faits sur des sérums provenant de chèvres et de moutons
dahomeens et sur des sérums de chèvres sénégalaises.
- Petits ruminants dahoméens
Les titrages ont porté sur 229 sérums prelevés j des chèvres et des moutons
de race naine. Le graphique A donne la répartition dos ti-tres en pourcentage chez les
petits ruminants pris dans leur ensemble mais cette répartition peut Qtre appliquée aussi
bien à l'espèce caprine qu'à l'espèce ovine.
D'après les titrages, 68 p. IOC des anirni~~ sont dépourvus d'anticorps - donc
sont sensibles a la PPR - les autres animaux ont des Canticorps donc devraient théorique-
ment être résistants si l'on se réfère à ce qui est observé dans la Peste Bovine. Or les
faits expérimentaux sont en contradiction avec cette hypothèse, en particulier pour les
caprins.
En effet, si l'on compare la réceptivitd de s animaux au virus PPR et les titres
en anticorps neutralisants, on constate que les ch?:vri;a ayant des anticorps au I/l0 et
au 1/20 sont réceptives dans une très large majoriti; et, pmi les caprins ayant des
anticorps au 1/40, la moitié des sujets sont cncoro sensibles ; chez les ovins, les pourc
centages d'animaux réce.ptifa sont beauwup moins élevés, Dan#s le tableau XIX, on a compa-
ré La mort(alité chez les caprins e t 1~s ovins 3xpriméo en pourcentage aux titres en anti-
corps neutralisant le virus PB.

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-44-
On doit preciser que cette sensibilité a t$té étudiéti expbrimentalement, la
maladie étant transmise dans quelques cas par inoculation sous-cutanée mais le plus
souvent par contact.
Tableau XIX : Comparaison du titre des anticorps neutralisants et des mortalités
chez des caprins et des ovins non vaccinés.
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- Petits ruminants sénégalais
Les sérums proviennent uniquement de caprins, soit de race naine, soit de race
sahélienne. Les titrages ont été faits sur 100 sérums. Il en résulte que parmi les chè-
vres vivant au Sénégal, le pourcentage d'animaux possédant des anticorps est plus élevé
qu'au Dahomey (voir le graphique B). Donc théoriquement, les chèvres senégalaises de-
vraient 6tre plus résistantes que les animaux dahomeens. Or les faits expérimentaux
montrent une fois de plus la grande sensibilité de la c'hévre au virus PPR et ceci malgré
la présence d'anticorps neutralisant le virus PB.
Une étude comparative des mort&it& ct des titres a anticorps permet de
retrouver à peu près les mêmes pourcento$:;eo
que pour les animaux dahoméens.
De cette étude, on peut donc conclure que chez les chèvres non vaccinées, la
présence d'anticorps neutralisant le virus PB au 1/ 1 0 et au 1/20 ne correspond absolu-
ment pas à un État de résistance vis-&-vis du virus PPR, la présence d'anticorps au
1/40ème indique qu'> les animaux ont 50 chances sur 1 00 do faire la maladie, en rappelant
bien entendu que ces résultats ont et& obtenus sur d es animaux vivant dans des conditions
inhabituelles, Chez les moutons, les pourcentages de mortaLités sont notoirement plus
faibles, même pour 12s animaux n'ayant P:IS d',anticcrps,
10s mortalités cessent pour un
titre ég,al à 40.
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- 46 -
La présence d'anticorps neutralisant le virus PB chez des chèvres non
vaccinées ne correspond donc pas à un état de résistance effectif vis-à-vis de la PPR
transmise dans des conditions expérimentales. Pour observer un certain état de résistan-
ce, il faut que les anticorps naturels atteignent le titre de 40.
Les titrages sont actuellement repris es? utilisant le virus PPR afin de compa-
rer les résultats ot de voir si les animaux ayant des anticorps neutralisant le virus
PB ont les memes titres en anticorps neutralisant .le virus PPR,
Titrage et répartition des anticorps chez des petits ruminants vaccinés
Les titrages sur les petits ruminants vaccinés avec le PB/CT ont étd faits
en grande majorité sur des chèvres aussi bien au Dahomey qu'au Sénégal. Les sérums sont
prélevés entre 20 et 50 jours après la vaccination. On a groupé dans deux graphiques dis-
tincts les titres obtenus sur les animaux vaccinés au Dahomey et sur les animaux vacci-
nés au Sénégal. Dans chacun des graphiques, on a juxtaposé également les titrages faits
avant vaccination.
Si l'on fait une comparaison entre les deux graphiques, on constate que la
vaccination entraîne une élévation des titres et que cette élévation est plus importante
chez les animaux sénégalais que chez les animaux dahoméens. On peut rattacher ce fait à
la différence qui existait avant vaccination. Chez les animaux dahoméens, le titre moyen
est égal ou supérieur à 40 ; chez les animaux sénégalais, il est égal ou supérieur à 80.
Il serait intéressant de connaître également le titre en anticorps dans une
population vaccinée, il y a un an* Cette Etude sera faite dans quelques mois au Dahomey
sur des animaux vivant dans leur milieu habituel et pourra être éventuellement suivie
d'épreuve. Les résultats qui en découleront seront très utiles pour confirmer la valeur
de la méthode vaccinale.
E - Etude des rapports entre les virus PB et PP&
L'étude des rapports entre les deux virus est intéressante du point de vue
théorique, car il est important de savoir si les virus PB et PPR sont très proches, le
virus PPR n'étant vraisemblablement qu'un virus PB adapté aux petits ruminants. Elle est
intéressante également d'un point de vue pratique : en effet, il est utile de préciser
si ce virus est dGfini.tivement stabilisé,

- 47 -
Les travaux sur ltimmunité croisée de la Peste bovine et de la Peste des
petits ruminants faits par MORW, ORVX, GILBERT et coll. (1956) et par GILBERT et
MON-NIER (1962) ont déjà mis en evidence les étroits rapports immunologiques existant
entre les deux virus.
L*étude des propridtés biologiques et physico-chimiques du virus PPR réalisée
par LAURENT (1967 et 1968) a mis en évidence le peu de différences qui existaient entre
les deux virus.
Dans le cadre de ce travail, on a rklisé une expérience de vaccination croi-
sée suivie d'épreuve, sur des caprins et des taurins sensibles.
1) Matériel et méthodes
L'expérience a mi s en jeu 15 chèvre,c sahéliennes et 4 bovins de race taurine*
Les tests sérologiques ont étâ faits selon la méthode habituelle.
Avant vaccination, lc?s titres en anticorps étaient ies suivants :
Chèvres :
- pas d'anticorps ......................
3
- anticorps au 10ème ...................
11
- anticorps au 20ème ...................
1
:Bovins
pas d'anticorps.
Inoculation :
Les vaccinations ont été faites selon le protocole ci-après :
Chèvres :
- vaccin PB/CT ..**.. 5000 DI 50 CT . . . .
5
- vaccin capripestique . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
- témoins . . . . ...*......*.*..........*.*
5
Bovins :
- vaccin PB/CT . . . . . . 5000 DI 50 CT
-virusPPR45G . . . 5000DI 5OcII
_---..-...-

26 jours après, les animaux sont à nouveau saignés pour recherches sérologi-
ques et finalement sont éprouvés :
- les chèvres avec la soucIhe sauvage PPR 45 G
500 DL 50
- les bovins avec la souche sauvage Dakar
500 DL 50
Les relevés de température sont poursuivis.
2) Résult&
Entre la vaccination et l'épreuve, 4 chèvres Sur 5 ayant reçu le capripestique
ont fait des réactions thermiques marquées ; l'une d'elles est morte 15 jours après
l'injection. Les 5 chèvres ayant reçu le vaccin PB/CT n'ont pas réagi.
Les deux bovins vaccinés au PB/CT ont fait une très légère réaction thermique,
ceux ayant reçu le virus PPR n'ont pas eu le moindre trouble.
L'examen des 9 sérums de chèvres et 4 sé~rums de bovins donne les titres
suivants :
6 neutralisent au 40ème
Chèvres :
2 neut&isent au 80ème
1 sérum toxique
Bovins :
( tous neutralisent au 16Oème.
Après llépreuve,on aenregistré les résultats ci-après :
&iiz~,~~x vaccinés :
Les caprins et les ovins n'ont fait aucune réaction clinique décelable.
Animaux témoins :
Sur 5 chèvres, 4 sont aortes de PPR. La 5ème, bien qu'ayant un titre d'anti-
corps au I/l0 normalement non protecteur, a survécu et n'a pas fait de manifestations
cliniques apparentes.
Une fois de plus,il est encore montré que les deux virus ont une immunité
croisée totale et que le virus PPR ne provoque aucune manifestation clinique chez les
bovins sensibles à la Peste bovine. Les tentatives d'isolement faites sur les deux bovins
ayant reçu le virus PPR n'ont permis de le retrouver dans le sang que le deuxième jour
après llinoculation. Dans le mucus nasal, il a été impossible de le détecter.
La seule différence qui apparaît ici entre les deux virus est d'ordre sérolo-
gique. En effet, les chèvres inoculées avec les virus ï?B et capripestiques ont des titres
en anticorps plus bas que les bovins ayant reçu les virus PPR et PB/CT.

-49 -
VI - D I S C U S S I O N
Dans cc chapitre sont analysés tous les résultats obtenus au cours de cette
étude pour les commenter, les critiquer et faire le bilan des problèmes résolus et de
ceux, encore nombreux, qui restent à résoudre.
l") La PPR n'est pas une maladie épisodique, elle :sévit régulièrement au Dahomey et
cause des pertes croissantes. Elle existe aussi au Togo et en Côte d'ivoire depuis
de nombreuses années. Les chercheurs angle-saxlcns
viennent de la mettre en évidence
au Nigéria mais il est certain que son existence y est antérieure, ne serait-ce
qu'en raison des étroits rapports commerciaux entre le Dahomey et le Nigéria.
2O) Quand elle sévit dans un foyer neuf, elle revêt une forme grave et décime environ
80 p- 100 des animaux et particulièrement les caprins.
SO) Les moyens de lutte utilisés jusqu'ici n'étaient que des palliatifs,
La séro-protection faite en injectant du sérum de bovins hyperimmunisés contre
la Peste bovine est efficace mais elle est d'utilisation limitée en raison de son prix
de revient et du temps d'action du sérum.
Le traitement symptomatique peut rendre service contre les affections de
sortie, malheureusement il est coûteux et resk limité aux villages ayant un poste vété-
rinaire.
Le seul moyen économique pour lutter contre la PPR dans les conditions actuel-
les d'élevage est encore la prophylaxie médicale axée sur l'emploi d'un vaccin vivant
atténué capable de donner une immunité durable.
Go) Les observations cliniques et épidémiologiquos, les recherches effectuées au Sénégal
et au Dahomey ont toujours montré lesétroits rapports immunologiques des virus PB et
PPR, Pour ces rei.sons,et aussi pour des raisons d'ordre technique, il a été décide de
mettre au point une méthode de prophylaxie médicale de la PPR basée sur l'emploi du
vaccin PB/CT préparé à partir de la souche RP KO BK 60ème de PLOWRIGRT et FERRIS.
---

5*) Le vaccin PB/CT a été expérimenté sur un petit nombre d'animaux vivant en enclos,
régulièrement surveillés, puis éprouvés. Cette expérience a 6té faite à Cotonou et
à Dakar. Lc vaccin a également été essayé au Dahomey sur un grand nombre d'animaux
vivant dans les conditions habituelles d'élevage.
a) Essai sur des animaux vivant en enclos à Cotonou
--.ec.r..--m-m
Au Dahomey, la PPR existe à l'état endémique, l'achat d'animaux sur les marchés,
leur cohabitation et le changemont de nourritur c ont réuni toutes les conditions favora-
bles à l'éclosion d'une Cpidémie. En fait, le vaccin a Qté testé dans un foyer et dans
les conditions les plus mauvaises, en raison du mode de vie concentrationnaire des ani-
maux d'expérience. On doit ajouter que toutes les vaccinations ont obligatoirement été
faites avant de connaître 1~s résultats des examer]S sérologiques. Ce préalable établi,
les résultats appellent les commentaires suivants :
Premier temps :
1--------
On constate à l'examen du tableau III, page 19 qu'aux plus hautes dilutions du
vaccin correspondent les pertes les plus élevees, La ï&istancc à la contagion n'est pas
fonction de la présence d'anticorps neutralisants (tableaux IV et V, pages 19 et 20).
La vaccination est suivie de l'apparition d'anticorps neutralisants ou de leur
montée lorsqu'ils sont déjà présents.
Dans un foyer expérimental, on ne remarque plus de cas de PPR à partir du
16ème jour qui suit la vaccination.
Deuxième temps :
w----m---
Ici, les conditions sont encore moins bonnes. Les animaux étaient en mauvais
état & l'achat. La maladie sévissant à Cotonou la vaccination n'a pu $tre faite que
4 jours apres l'achat, d'où les graves pertes qui ont été enregistrées.
Il faut rapp&er à nouveau quu les cas de PPR ont cessé le IGme jour après
la vaccination,

- 51 -
Troisième temps :
--c---L--"-
Au moment de l'achat des animaux, il n'y avait plus un seul cas de PPR
dans les parcs depuis 15 jours. Cette remarque est valable égelement pour les témoins
achetés encore plus tard au quatrième temps.
---------------
Ici les vaccins PB/CT et PPR/CT ant été
comparés.
Cinquième temps z
----CI
Tous les animaux survivants ont subi llépreuve qui a porté sur 27 chèvres
et 26 moutons vaccinés plus 5 chèvres témoins.
Lfexamen du tableau X, page 26, montre que le titre des anticorps augmente
après la vaccination. Après l'éprauve, on constate que tous les animaux résistent Sauf
les quatre animaux vaccinés par la voie nasale. Parmi les témoins, 2 sujets résistent
à l'épreuve.
L'un avait des anticorps au 1/2O et l'autre n'avait pas d'anticorps. Il est
difficile de trouver une explication à ce fait à moins d'être en presence d'un animal
hypogammaglobulinémique,
l'hypothèse est à vérifier,
b) Essais sur des petits ruminants au Laboratoire de Dakar
Au SQnégal, l'expérimentation a été plus aisée pour les raisons Suivantes :
- la maladie n'étant plus signalée depuis 1962, l'achat d'animaux en incubation
était peu probable ;
- l'équipe S'occupant des recherche-0 avait à sa disposition tous les moyens maté-
riels et techniques nécessaires ;
- lors des achats, les animaux étaient soigneusement choisis ;
- les animaux pouvaient êtr--t testés sérologiquement, mis en observation et dépara-
sités avant les essais du vaccin ;
- la nourriture était mieux adaptée qu'au Dahomey.

- 52 -
Première expérience
Y--------l-----
Durant les 15 premiers jours,
i 1 a été possible de constater chez les animaux
laissés en contacts, deux faits : les animaux vaccinés sont protégés, les animaux non
vaccinés malgré la présence d'anticorps au l/lO et l/20 sont très sensibles à. la maladie.
Entre le ler et le 22 mars, l'expérience de transmission par contact est poursuivie. Les
22 animaux restants sont répartis ainsi ; : 7 vaccin& PPR/CT, 7 vaccinés PB/CT et 8 té-
moins. Les pertes sont importantes chez les vaccin& PPR et les témoins. Parmi les té-
moins, 7 animaux awaient des anticorps au l/20 et un des anticorps au 1/40. C'est ce
dernier qui a survécu.
La distribution des titres des anticorps chez les animaux avant vaccination
était sensiblement identique dans chaque lot ; cependant, les animaux ayant reçu le
vaccin PPR ont subi des pertes plus importantes. On peut expliquer ce fait par la lenteur
de la multiplication du virus PPR par rapport au virus PB, l'immunité en résultant étant
plus longue à s'installer avec le premier virus.
L'examen du tableau XII, page 28, montrs qu'on se référant au titre en anti-
corps, ce sont les animaux ayant des titres faiUes qui paient le plus lourd tribut. Le
tableau XIII montre que la vaccination provoque une nette augmontation du titre des anti-
corps.
Deuxième expérience
c--------e--
Les aniwux utilisés d,ans cette expérience étaient également de race naine.
Si les transmissions accidentelles du virus PPR à des animaux sains ont pu &tre évitées,
'
l'expérimentation a été gênée par des affections pulmonaires d'origine rickettsienne ou
microbienne. Malgré un traitement à l'auréomycine, un certain nombre de sujets ont souf-
fert de ces maladies intercurrentes très fréquentes chez les chèvres maintenues en claus-
tration prolongée.'
Outre ces ennuis, il a été très difficile d'utiliser les sérums des animaux
à partir de la troisième semaine, la plupart ét‘ant devenus toxiques.
Quoiqu'il en soit, le titrîae des anticorps dans les sérums montrent une
élévation des titres à partir du 15ème jour, élévation qui continue par la suite (voir
tableau X'V, page SO).

- 53 -
Les résultats de l'épreuve ne sont pas absolus puisque deux sujets - dont un
avait des anticorps - ont fait la PPR, Les témoins non vaccinés ont tous fait la maladieo
Troisième expérience
----m-*------1--
Contrairement à ce que les enqu&es épidémiologiques avaient fait apparaître
au Dahomey, les animaux de race sahélienne et notamment les caprins sont sensibles à la
PPR, du moins dans les conditions de vie imposées par ILexpérimentation en laboratoire*
Il resterait à montrer que sur les animaux vivant en liberté la contagion est aussi ra-
pide. Il partit préférable d'éviter une telle expérience,
Quatri&me expérience
----1_---
La quatrième expérience n'apporte rien de nouveau, si ce n'est que les chèvres
sont très sensibles au virus capripestique, ce qui était prévisible et que les animaux
vaccinés au PB/CT résistent parfaitement à l'Épreuve , En effet, cette expérience a été
faite conjointement avec un test d'immnit& croisée entre bovins et caprins et virus PPR
et PB/CT dont les résultats seront repris plus loin.
c) Essais sur
*j/.xm.-
?!PR
-....
rnimaux
--s.t*
Tivant en liberté dans
--.e.w-.m
les conditions habituelles
-
-
-
d'élevage pratiquées au
- : --
Ikhoaev.
-
..,.-,. .=-a-
Outre qu'elle intervient sur un grand nombre, ltavantage de cette expérien~o
est surtout que les petits ruminants sont placés dans des conditions physiologiques nor-
males.
Ccntrairement à cz que l'on pouvait craindre en se basant sur les expérienws
réalisées au Laboratoire de Cotonou, on a pu observer que la vaccination dans des foyers
où la maladie sévitpe provoque pas le désastre redouté. E~olgré tout, il est préférable
de ne pas généraliser cette pratique qui comporte trop de risques et peut déprécier la
méthode vaccinale.
Par chance, il a également été possible de réaliser une expérience très d&-
monstrative à Savé où dans un quartier seul, le méd.ecin avait accepté la vaccination,
Dans le mois qui a suivi, la maladie a sévi dans le quartier et seulsles animaux du méde-
cin ont résisté,

- 54 -
Des renseignements reçus tout récemment confirment les bons résultats des
vaccinations faites il y a huit mois dans les élevages ; en règle générale, la maladie
épargne les troupeaux vaccinés et décime les troupeaux non immunisés.
Un contrôle systématique appuyé sur la sérologie sera fait bientôt dans les
différents lieux où la vaccination a été pratiquée. 11 permettra de mieux étayer ces
premiers résultats fragmentaires.
GO) Etude expérimentel~
a) Histonathologie
Les examens histopathologiques n'ont rien révélé de nouveau,
b) Isolement du virus sur cultures cellulaires
Le virus est trouvé non seulement dans le sang, mais aussi dans les poumons
et dans les ganglions lymphatiques. L'isolement est d'autant plus aisé que les organes
proviennent d'animaux morts ou sacrifiés en période hyperthermique.
Le virus s'adapte facilement à la lign8e MDKBC (lignée cellulaire de rein de
bovin) et y provoque un effet cytopathique très net à partir du Sème passage+
c) 'I'ransmissJon
du virus aux animaux
On a confirmé une fois de plus que la chèvre naine est beaucoup plus sensible
que le mouton de même race.
On a montré également que les chèvres naines non vaccinées et ayant des anti-
corps neutralisant le virus PB au I/l0 et au 1/20 sont sensibles à la PPR dans une très
forte proportion ; cette proportion est encore de 50 p* 100 permi. les animaux non vacci-
nés qui ont des anticorps au 1/40,
Les recherches réalisées $ Dakar ont également démontré la grande sensibilitb
des chèvres sahéliennes,
On a confirmé aussi que des bovins sensibles au virus PB supportent très bien
l'inoculation du virus PPR pleinement virulent. Chez ces bovins, le virus a pu être re-
trouvé dans le sang uniquement deux jours après son introduction, par la suite il est
indécelable. Il n'est pas non plus possible de le retrouver également dans le mucus nasa.lr

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On peut penser que le virus chez les bovins est simplement véhiculé par le
sang puis va se fixer dans les ganglions lymphatiques. Cette hypothèse pourrait &re
vérifiée par la recherche du virus chez des bovins inoculés et sacrifiés à intervalles
réguliers.
d) Etude immunolo~iuue
Les titrages d'anticorps faits à partir des sérums de chèvres non vaccinées
dahoméennes et sénégalaises montrent que la présence d'anticorps neutralisant le virus
PB à un ccrtain niveau n'empêche pas ces animaux d'être sensibles à la maladie expéri-
mentale. En effet, si la comparaison des titres et des pourcentages de mortalité donne
la répartition suivante :
chèvres sans anticorps ........................
99 p= 100 mortalité
chèvres à anticorps titre 10 ..................
90 p+ 100 mortalité
chèvres à anticorps titre 20 ..................
70 p . 100 mortalité
chèvres à anticorps titre 40 ..................
50 p* 100 mortalité,
la même comparaison faito chez les moutons montre une sensibilité bien moindre puisquo
40 p. 100 seulement des sujets sans anticorps sont sen.Jbles.
Il apparaît ainsi que la présence d'anticorps neutralisant le virus PB chez
les chèvres au l/lO ou au 1/20 ne correspond pas expérimentalement à un état de résis-
tance vis-à-vis de la PPR. Il faut atteindre un titre de 1/40 pour que la moitié des
sujets soient résistants. Chez les moutons au contraire, l'absence d'anticorps neutrali-
sant le virus PB ne veut pas dire que ceux-ci soient tous sensibles à la PPR.
Les titrages faits après la vaccination des chèvres au moyen du vaccin
PB/CT ont permis de constater que :
Au Dahomey : 13 p. 100 neutralisent a u 1/20ème
64 p. 100 neutralisent a u 1/4Oème
23 p* 1 0 0 neutralisent a u 1/8Oème.
Tous ces animaux ont, à de trés rares exceptions, résisté à l'épreuve.

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Il est noté encore ici une contradiction entre anticorps PB et résistance
à la PPR puisque 13 p* 100 des chèvres dahoméennes vaccinées ont des anticorps au 1/20
et que comparativement aux chèvres non vaccinées, aucune ou presque ne s'est révélée
sensible à l'épreuve.
Il en résulk que le titrage des anticorps neutralisant le virus PB ne permet
pas de distinguer une chèvre non vaccinée d'une chèvre vaccinée quand le titre obtenu
est inférieur à 1/40. Quand il est égal à 1/40, il reste encore un risque d'erreur de
50 p* 100.
Les titrages faits avant et après vaccination permettent simplement de cons-
tater que la vaccination fait apparaître ou augmenter les titres en anticorps et que
cette montée correspond à une résistance réelle.
Le principe de la méthode paraît donc en défaut, peut-être serait-il possible
de trouver une explication si, au lieu d'utiliser le virus PB, on utilisait le virus PPR
pour la recherche des anticorps neutralisants, La methode est au point et des séroneutra-
lisations comparatives ont déjà été faites mais les résultats encore peu nombreux ne
sont pas assez démonstratifs ; simplement on peut poser le problème et dire que si les
titres obtenus avec les deux virus sont comparables, il conviendra alors de rechercher
un autre critère pour définir l'état de résistance des caprins,
Si les titres sont différents, nous serons amen& à réviser nos conceptions
relatives à la parenté entre les deux virus.
e) Rannort immunologisu~,entre
_I.-
les virus PB et PPR
Dans l'expérience décrite précédemment, il a été montré à nouveau que le
virus PPR étaitinoffensif pour des bovins très sensibles à la Poste bovine et que la
protection conférée par ce virus était semblable à celle obtenue avec le PB/CT.
Quand on compare les résultats des titrages, chez les chèvres et les bovins,
on constate que chez les chèvres, les anticorps augmentent plus lentement que chez les
bovins. Il est possible que les titres chez les caprins aient atteint le même niveau, si
les examens avaient été refaits plus tard. A quoi peut-on attribuer ccttc différence ?
Est-elle due à une réponse sérologique plus lente et plus limitée de la chèvre ou bien
due au fait que le virus PB se multiplie plus ientement chez les caprins que le virus
PPR chez les bovidés ?

- 57,t -
C O N C L U S
- I O N-
Au terme de cette étude et en restant dans les limites d'un optimisme
raisonnabla, il est possible de dégager plusieurs enseignements :
1") Les expériences au Dahomey puis au Sénégal, las essais de vaccination chez les
éleveurs dahoméens ont démontré la possibilité de protéger les petits ruminants
contre la PPR, en utilis,ant un vaccin vivant, modifié, constitué par une souche
vaccinale habituellement employée dans la prophylaxie de la Peste Bovine.
Lfexpéricnce est puut-6trc: limitée dans ses dimensions ou plutôt limitée dans
le temps ; mais un fait indéniable app‘araît,
les animaux vaccinés avec le PB/CT,
dans une très large majorité, rosistrnt à la maladie naturelle ou expérimentale.
La durée de l'immunité reste à préciser,1 'wqui?tti qui sera faite au Dahomey en
1970 apportera de precioux renseignements.
2*) La PPR, dans les pays où elle n'est plus signalée depuis un certain kmps, consti-
tue toujours une menace pour l'élewge des petits ruminants.
3O) L'étude expérimentale de la maladie et en particulier l'immunologie posent des
problèmes nouveaux qu'il convivnt d'élucider.

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B I B L I O G R A P H I E
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