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REPUBLIQUt DU SENEGAL
% MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RIJRAL.
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! INSTi’WJT SENEGALAIS DE RECHERCHES
t
A G R I C O L E S ( I . S . R . A . )
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DkPAKTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
. .
ET LA SANTE ANIMALES
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LABOfiTOf RE NATIONAL DE L’ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B. P. 205:
D A K A R - HANN
ATELIER DU CIPEA SUR LES RECHERCHES
EN PRODUCTIONS BOVINES ASSOCIEES
1.
UJIIT - VIANDE EN AFRIQUE DE L’OUEST
IBADAN, NIGERIA
DU 24 AU 27 OCTOBRE 1988
LES PRODUCTIONS BOVINES AU SENEGAL
Par
Dr Mamadou MBAYE
R E F . N0060/ZOOT.
SEPTEMBRE 198%.

A - CARACTERISTIQUES DU SENEGAL
*
La République du Sénégal localisée dans la partie Occidentale de l’Afrique
c
est limitée par l’Océan Atlantique à l’Ouest, la République Islamique de
Mauritanie au Nord, le Mali à l’Est et la Guinée-Bissau et le République de
Guinée au Sud. II couvre une superficie de 196 722 km2 dont la majeure
partie est constituée par une cuvette avec des élevations à l’Ouest et à l’Est.
1. La population
La population recensée est d e 6 600 000, c o m p o s é e 60 8 d e r u r a u x , e l l e
présente un taux de croissance annuel de 2,8 8. Le revenu intérieur brut par
habitant est de 91 331 F CFA,
2. Les zones d’élevage
L’élevage est pratiqué sur l’ensemble du pays sous des formes différentes
et variées mais dans les parties occidentale et méridionale, l’extension des
cultures l’a considérablement réduit.
Les principales zones d’élevage sont représentées par :
. la partie centre Nord et orientale du Sénégal appelée zone sylvo-pastorale
qui intéresse quatre régions administratives : la région du Fleuve, celle
du Sine-Saloum, celle de Diourbel, le Sénégal Oriental, où le mode d’elcvage
a un caractère extensif et est soumis au phénomène de la transhumance,
c’est-à-dire à des déplacements saisonniers. Ce mode est dicté par les condi-
tions écologiques avec une recherche d’eau et de bons pâturages. L’éleveur
de cette zone est en général Peul ;
. la zone Sud (Casamance et Sud du Sénégal Oriental) berceau du bétail
t r y p a n o t o l é r a n t , où l’élevage plus ou moins sédentaire s’intègre dans un
système agro-pastoral.
. . . / . . .

- 2
3. Les données climatiques
3.1 - Les saisons
On distingue classiquement deux saisons au Sénégal : une saison sèche
et une saison des pluies appelée hivernage ; mais en réalité, l’année comporte
quatre saisons, en effet en plus des saisons nettement tranchées, il en existe
d’autres de transition :
- saison des pluies : elle .va de juin à octobre
- le lolli qui est une de transition qui suit l’hivernage : elle dure trois mois
(octobre - novembre - décembre), c’est la saison des récoltes
- saison sèche : elle va de décembre jusqu’aux mois de mai-juin
- le thiorone des Wolofs, saison de la préparation au travail.
3.2 - Les précipitations
Elles sont variables selon la zone climatique, et sont de l’ordre de :
- 200 à 400 mm en zone sahélienne qui recouvre le Nord du pays,
- 700 à 1 200 mm par an et répartiesen 4 à 5 mois en zone soudanienne qui
englobe la région de Thiès, le bassin arachidier et la Haute Gambie,
- 1 100 à 1 400 mm par an et réparties en 5 mois en zone guinéenne qui
correspond à la Casamance,
- 300 à 500 mm par an en zone subcanarienne ou côtière qui correspond à la
région des Niayes.
3.3 - Les températures
e n
En raison de la situation tropicale du pays, les températures sont /pet-ma-
nence élevées, et elles varient dans le temps avec la saison et dans l’espace .
a.vec la proximité de l’océan.
Sur les régions côtières, un
maxima de 28 à 29OC est observé en
septembre (hivernage) et un minima en février avec 1 SOC.
. . . I . . .

- 3
Dans les régions de l’intérieur, deux minima
sont observées en août
avec 22 à 23OC (hivernage) et durant la saison froide avec 15 à 16OC. Le
maxima se situe en avril-mai-juin avec des pointes de 40°C.
4. Activités agricoles et les principales cultures
Le Sénégal est un pays à vocation agricole, 70 % de sa population tirent
leur revenu des activités agricoles.
L’agriculture se caractérise par un système
à prédominance mil-arachide lesquelles cultures occupent 80 8 des surfaces cul-
tivées.
Les autres cultures sont représentées par le maraîchage, les cultures
industrielles : coton, sucre, tomate et le maïs. Les niveaux de production sont
pour :
- l’arachide
800 000 tonnes
- les céréales
: 1 000 000 tonnes
- le maraîchage
:
200 000 tonnes
- le coton
40 000 tonnes
- la canne à sucre :
80 000 tonnes
- la tomate
74 000 tonnes.
. . . I . . .

- 4
i
B - L’ELEVAGE AU SENEGAL
L
1. Le cheptel sénégalais
Le Sénégal possède un cheptel relativement important tant par la diversité
des espèces et des races qui le compose\\>t mais aussi par l’importance des
effectifs.
- Bovins . . . . . . . . . . .
2 200 000 têtes
- Ovins - Caprins . 3 400 000 têtes
- Equins . . . . . . . . . .
204 000 têtes
- Asins . . . . . . . . . . .
206 000 têtes
- Camelins
. . . . . . . .
6 200 têtes
- Porcins . . . . . . . . .
145 000 têtes
- Volail les . . . . . . . .
9 000 000 têtes
(selon le recensement de 1985).
2. Les races bovines exploitées au Sénéqal
Au Sénégal, la population bovine est composée de zébus, de taurins et
des produits de leur croisement.
2 . 1 - Les zébus
a) Le zébu Cobra (zébu peul sénégalais)
______--------
II est de race grande taille (l,30 à 1,50 m), il a une bosse très dévelorî-
pée, des cornes en iyre haute, la robe est grise souvent avec des bringures,
elle peut être blanche. Le zébu Cobra constitue 54 % du cheptel bovin.
- A p t i t u d e s
- Le potentiel lait n’est pas négligeable 500 à 600 kg de lait par lactation, et
le lait est riche en matières grasses
- V i a n d e : le rendement en viande est de 48 à 52 % et le poids vif adulte est
de 450 kg pour les mâles, 300 kg pour les femelles
- Travail : le zébu Cobra est un excellent travailleur.
. . . / . . .

- 5
b) Le zébu maure
- - - - - - - - - - - - - -
On le rencontre surtout dans la vallée du Fleuve, sa robe est pie, parfois
foncée.
Aptitudes
. Lait : sa production est supérieure à celle du Cobra
s Viande : le rendement est de 40 à 45 8.
2.2 - L e s t a u r i n s
Ils sont représentés par la Ndama, une race rustique et trypanotolérante.
Sa taille varie entre 1.05 à 1 ,25 cm avec un poids oscillant entre 250 à 350 kg.
La robe est généralement fauve ou froment, parfois foncée, rarement pie.
L’effectif est de 520 000 têtes.
- A p t i t u d e s
- Lait : la production est faible
- V i a n d e : le poids vif adulte est de 300 kg pour les mâles et
200 kg pour les femelles avec un rendement de 50 8.
2.3 - Le métis ou Djakoré
_-
Métis du Cobra et de la Ndama, le Djakoré peuple les régions tampons
entre les deux races. La taille et le poids sont variables suivant la dominante
des ascendants, ils oscillent entre 1,25 à 1,30 pour la première et 350 à 450 kg
pour le second.
- Apitude
L
C’est un très bon animal de boucherie, son rendement en viande est de
45 à 50 8. II est utilisé pour le travail.
En dehors de ces races bovines dites locales, il existe des races bovines
exotiques représentées par :
î
. . . . . .

- 6
- les zébus : Guzerat et Pakistanais (Red Sindhi et Sahiwal),
- le taurin Montbéliard (500 têtes) dans la zone des Niayes, lesquelles ont
été introduites dans le but d’améliorer la production laitière du Sénégal.
3. Politique. d’amélioration de l’élevage bovin
La politique en matière de développement de l’élevage au Sénégal a été
pendant longtemps axée sur la protection sanitaire et I’hydraulique pastorale.
Elle a permiscertes une augmentation des effectifs et une satisfaction de la
demande en viande des zones urbaines, mais a masqué la fragilité du système
de production. Ainsi, après les années de sécheresse des difficultés sont
apparues tant sur le plan accroissement du cheptel que pour la couverture
des besoins de la population en croissance, et ceci malgré la mise en oeuvre
d’une politique de stratification régionale qui prévoyait la création de sociétés
régionales pour le développement de l’élevage et une restructuration de la
SERAS et des structures de recherches.
Des sorties massives d’argent furent constatéwpour les importations de
lait, de viande et de bétail d’Europe, du Mali et de la Mauritanie.
La nouvelle politique de l’élevage conçue actuellement s’intègre parfaite-
ment dans la nouvelle politique agricole mise en application et ayant comme
objectifs politiques :
- la couverture de la demande alimentaire,
- l’accroissement du niveau de vie du monde rural,
- la sécurisation de la production et des revenus,
- la promotion de la participation du monde rural à la gestion de ses activités,
- la protection et la réhabilitation du milieu naturel,
- la réduction du déficit de la balance commerciale.
. . ./ . . .

- 7
3.1 - Objectifs de la NV P. E.
L’objectif essentiel de l’élevage est d’accroftre le niveau des productions
animales en vue d’atteindre l’autosuffisance en produits d’origines animales et
ensuite de s’orienter vers l’exportation.
3.2 - Orientation et stratégies qénérales
L’orientation essentielle de la politique de l’élevage consiste à intensifier
les productions animales en passant par :
- la diversification des productions par l’exploitation plus poussée des potentia-
lités des autres espèces jusque là moins valorisées que les bovins,
- l’augmentation de la productivité pondérale chez les bovins au détriment de
la productivité numérique.
Pour ce faire, la stratégie proposée S’appuier*a sur :
a) L’aménagement et la réhabilitation du milieu par :
. l’intégration plus poussée des activités agro-sylvo-pastorales, la grande
innovation serait l’adoption d’un code rural intéressant toutes les activités
du secteur primaire et réglementant la gestion et l’exploitation de l’ensemble
des ressources naturel les.
b) L’organisation et la responsabilisation des producteurs :
La forme d’association à privilégier serait les groupement d’intérêts écono-
mique (CIE), lesquels seraient des clefs de voûte du maintien et de la preser-
vation des écosystèmes, de l’amélioration du mode de vie de l’éleveur.
c) La formation des producteurs et des formateurs
L’alphabétisation fonctionnelle en langue nationale serait la voie à privilé-
gier pour assurer la formation des producteurs.
Pour les agents de terrain, il sera organisé des cycles de formation conti-
nue et des recyclages.
l
. . . . . .

- 8
d) L’intensification de la production : cas des productions bovines
-
II est prévu :
d/l -
pour la viande
-.-..-~
* une intensification du stade de naissage avec les reconversions de I’ex-
tensif traditionnel en un élevage extensif amélioré avec :
une
. un apport d’intrant, /garantie d’abreuvement à distance raisonnable, des
soins vétérinaires
. une mise à l’écart des jeunes mâles de 12 à 18 mois
* une intensification du stade réélevage : le but visé est d’assurer une
meilleure croissance pour les jeunes destockés sans les pertes de poids
de saison sèche
* l’intensification de la finition, dernière étape qui peut se faire sous
forme d’embouche paysanne ou industrielle.
dl2 - p o u r l e l a i t
* en milieu éleveur, la complémentation et la supplémentation Jes femelles
reproductrices afin d’allonger la période de lactation et d’augmenter les
quantités de lait produites
* pour l’approvisionnement des centres urbains, de faire appel à des races
hautement laitières, mais cette action devra être soutenue par certaines
mesures d’ordre promotionnel.
e) L’amélioration des programmes de santé animale
Tout en tendant vers le maintien et le renforcement des acquis dans ce
domaine, il est prévu :
. la prise en charge des frais de traitement et de prophylaxie par les éleveurs
eux-mêmes
. ta liberalisation pr-ugressive àe la médecine individuelle et la prophylaxie sous
le contrôle de l’état
. l’instauration d’un programme de soins vétérinaires de base.

. 9
f) L’amélioration de I’hydraulique pastorale
Dans le souci d’assurer un équilibre entre la charge des pâturages et
l’effectif, il est envisagé :
les
- de foncer de nouveaux ouvrages hydrauliques dans / zones où les réserves
fourragères sont abondantes mais inacessibles faute d’eau,
- d’assurer la maintenance des ouvrages avec la participation des utilisateurs
( e n t r e t i e n , r é p a r a t i o n , f o n c t i o n n e m e n t ) ,
- d’utiliser toutes les techniques de recueillement, de conservation et de redis-
tribution de l’eau de ruissellement,
- de remettre en eau certaines vallées mortes (la vallée du ferlo) dès que les
conditions le permettent.
g) L’adoption d’une politique rationnelle de commercialisation, d’octroi
de crédit et de distribution d’intrants
* L e s i n t r a n t s
.
L’objectif est :
- de les rendre accessibles aux éleveurs
- d’accroître et de renforcer la qualité en intervenant au niveau de la collecte
et de la conservation pour les sous-produits agricoles et au respect
des normes sur les valeurs nutritives pour les sous-produits agro-industriels
et les aliments concentrés.
* La commercialisation
Les actions à entreprendre sont :
- une harmonisation et une optimalisation des systèmes existants de suivi des
marches à bétail par l’institution d’un réseau dense d’informations,
- une amélioration du contrôle des professions concernées par le commerce du
bétail et de la viande par une implication des associations de producteurs qui
pourront entreprendre des opérations de collecte, de regroupement et de
vente d’animaux.
. . . / . . .

-- i0
* Le crédit
. Instauration d’un crédit pastoral incluant les crédits à la production et à la
commercialisation.
h) La recherche vétérinaire et zootechnique
Elle va se consacrer :
. au milieu pastoral, aux animaux et aux productions et aux divers thèmes groupés
en équipes systèmes pluridisciplinaires sont orientés vers une recherche -
développement
. à la production de vaccins.
i) La définition et l’adoption d’une stratégie en période de sécheresse
Laquelle porte sur :
. I’institutionalisation d’un système de prévision et d’alerte fondé sur les don-
nées agro-hydrométéorologiques fiables
. la mise en oeuvre d’un programme d’intervention rapide (transhumance,
opérations sauvegarde du bétail).
j) La participation plus marquée du secteur privé dans les activités
de production et de commercialisation
4. Niveaux de production des bovins
La productivitémoyenne est de 63 kg de veau de 6 mois par vache et par
an chez le zébu gobra et de 67,6 kg de veau de 9 mois par vache et par an
chez le taurin Ndama.
En 1985, les poids moyens des c’arcasses étaient de 125 kg pour les bovins.
La production laitière totale par vache est estimée à 500 litres chez la
femelle gobra.
Ainsi, en 1984-1985, le cheptel bovin exploité à un taux de 10 à 12 % assu-
rait 56 8 de la quantité de viande produite laquelle est estimée à 64 000 tonnes.
Pour le lait, ce cheptel bovin assure 86,4 6 de la production totale de
lait PctimPc3 A 171 C;rin Ii++--c

- 11
C - LES STATISTIQUES EM MATIERE DE PRODUCTIOMS BOVINFC
1. Les estimations des productions en viande et lait
~_--.-
1.1 - Viande et abats
1984
2 0 0 0
Chptcl
Effectifs
Production
Effectifs
I’roduc t ion
(1 000 têtes)
(1 000 têtes)
(1 000 têtes)
(1 0 0 0 têtes)
Ravi ns t rad i t i onrw 1 s
2 0 0 0
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1 340
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intcnsi f s
1 060
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2 200
36,O
2 400
59,0
A
1.2 - L a i t
1984
2 0 0 0
Fcrncl Ics trni tt:cs
I’roduc t ion
I:emel les traitks
Production
(1 000 têtes)
(1 000 têtes)
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770,2
116,l
SO6
165
2. Les importations en lait et viande
Les niveaux de production internes sont nettement inférieurs aux besoins
d’une population en croissance, aussi pour couvrir ce déficit, le Sénégal importe
des quantités énormes de produits carnés et laitiers.
. . . / . . .

- 12
1
Annc’vs
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laitiers
1967
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7Hï,X
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1968
20,6
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1969
23,7
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157,3
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1970
2, 5
15,;)
1,3
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1971
18,5
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1972
13,o
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1973
13,Y
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1974
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78,8
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1978
13,1
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1979
46
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1 875
13 541
1980
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1 653
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1981
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1982
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-” 1 3
3. Estimation des besoins en viande et lait au Sénégal
Pour la viande, le 7è plan en cours fixe comme objectif d’atteindre le
niveau de 12 kg par tête et par an, soit environ 77 000 tonnes de viande et
le maintenir en tenant compte du croit démographique, soit 120 000 tonnes en
l’an 2 000.
En lait, le maintien de la consommation per capita
de 43 Iitres/habitant
est préconisé, soit un besoin de 296 000 tonnes supplémentaires de lait en l’an
2 000.
D - LES SYSTEMES DE PRODUCTION
L’élevage est pratiqué sur l’ensemble du pays selon des modes différents
suivants
la zone écologique, c’est ainsi que l’on peut distinguer, le mode
extensif et le mode intégré (agro-pastoral).
1. Le système pastoral
L’élevage des bovins en zone sylvo-pastorale est intégré dans un système
de production type pastoral caractérisé par :
. une conduite extensive des animaux qui ont comme base pour l’alimentation,
le pâturage naturel et dont la disponibilité détermine certaines pratiques telle que
l a
transhumance et dont l’abreuvement difficile en saison sèche nécessite
beaucoup de main-d’oeuvre
. une taille du troupeau bovin de l’ordre d’une trentaine de têtes
. une gestion économique particulière liée à la diversité des espèces exploitées
t u
dans le système et qui fait que les taux de destockage sont faibles pourwbovin,
.
il est motivé par le besoin de faire face à de grosses dépenses (nourriture,
mariage, pélerinage) ; il n’est exploité que le lait.
. . ./ ..,

- 14
2. Le système agro-pastoral
ii est pratiqué dans le bassin arachidier et la zone Sud du Sénégal, ii
est caractérisé par :
. une multitude d’animaux élevés : bovins, ovins, caprins, équins, asins,
volailles et abeilles
. un mode de production sédentaire et extensif avec en générai un mouvement
saisonnier des animaux dans les limites d’un espace pâturé contigu au village
. une appropriation individuelle des ayant-accès à des pâturages communs
. des fonctions multiples des animaux élevés : lait, viande, fumure, énergie,
revenus monétaires
. une association étroite entre les composantes animale
e t végetale d u s y s t è m e
agropastoral se traduisant par l’utilisation commune de la terre, l’exploitation
des produits (fumure, énergie) à des fins agricoles et la valorisation des
sous-produits de récolte par le bétail.
3. Le système urbain et péri-urbain
Pour l’élevage bovin, ce système concerne surtout les races importées et
utilisées par la production laitière. Le mode de conduite est du type intensif.
. . . / . . .

-. 15
E - IA CONDUITE DES JEUNES
D’une façon générale, le sevrage se fait tardivement et intervient entre
12 et 18 mois.
1. L’alimentation des jeunes
Les potentialités laitières des races bovines locales déjà faibles ne sont
pas entièrement exploitées pour le veau, une partie non négligeable est réservée
à l’éleveur. Généralement on parle d’un partage égalitaire du lait, mais certaines
sources estiment que la part du veau serait supérieure à 50 % de la quantité de
lait produite.
Afin d’empêcher la tétée au cours de la journée, en zone pastorale, les
veaux sont, soit gardés dans des enclos spécialement aménagés qu’ils ne quit-
tent que pour rejoindre leur mère au moment de la tétée, soit réunis en groupes
et laissés en liberté près des habitations.
En zone agro-pastorale de Kolda, des épines sont attachées au niveau du
nez des veaux allant aux pâturages avec les mères.
Ainsi les jeunes ont accès à la mamelle deux fois par jour, le matin et le
soir après la traite.
Une supplémentation est pratiquée mais de façon irrégulière suivant la
zone :
. en zone agro-pastorale, les veaux avec d’autres catégorie d’animaux reçoivent
pendant la saison sèche des sous-produits de récolte stockés (essentiellemen;
*
la fane d’arachide) ;
. en zone sylvo-pastorale, elle est inexistante et se limite au seul fourrage
récolté directement du pâturage, les plus proches du campement et ceci pour
les veaux de plus de 3 mois.
L’utilisation d’autres sources alimentaires est
L
très réduite et dépend surtout des capacités financières de l’éleveur.
Dans les deux zones, un abreuvement régulier est assuré à partir des
puits en saison sèche et au niveau des mares en hivernage (risque d’infest..atio?
accrue).
. . /. *..

.
- 16
.
Dès le sevrage, le jeune va intégrer le mode de conduite du gros du
troupeau avec une exploitation directe des parcours naturels qui constituent
la source presque exclusive de leur alimentation.
2. Les soins médico-sanitaires
Les vaccinations ,a’,? déparasitage ne sont pas systématiques du fait
qu’elles sont payanteslpour la peste bovine et la péripneumonie contag*kuse. bovine.
Ils
sont pratiqués qu’en cas de mortalités constatées dans le troupeau et dans les
élevages voisins.
Des dispositions ont été prises au niveau de la Direction de
IlElevage avec les opérations sauvegarde du
veau depuis 1974 et lesquelles
consistent à un déparasitage interne des veaux.
3. L’habitat
Pas
II n’y a/un système d’habitat spécifique pour les jeunes, seuls des enclos
sor-lt aménagés à cet effet au niveau des lieux d’habitation.
4. Morbidité et mortalité des veaux
Les conditions alimentaires vont beaucoup influer sur la sensibilité des
jeunes par rapport au parasitisme et aux infections microbiennes.
En zone pastorale, le taux de mortalité des jeunes est de :
. 10 à 15 90 pour les animaux de 0 à 1 an
. 7 % pour les animaux de 1 à 2 ans.
En zone agro-pastorale, il est de :
. 13 8 pour les animaux de 0 à 1 an
. 4,8 8 pour les animaux de plus de 1 an.
. . . / . . .

.- 17
F - LA PRODUCTION LAITIERE : COLLECTION, TRAITEMENT ET
-
COMMERCliALISATION
1. La traite
Elle est manuelle, et est faite en général par une femme, un enfant et
parfois un homme adulte. Elle nécessite la présence du veau qui déclenche le
processus physiologique de la descente du lait devant faciliter la traite et qui
se retrouve attaché au niveau des membres postérieurs de la mère.
Cette traite revêt un caractère saisonnier en zone agro-pastoral ; en effet,
elle n’est pratiquée que durant la saison des pluies et pendant la période f ‘raî-
che (période d’abondance des pâturages).
En zone pastorale, la traite peut se faire aussi en saison sèche mais i I ne
sera pratiqué qu’une traite par jour.
En zone période urbaine, elle peut se faire toute l’année selon le mois
de vêlage.
2. Mode de collecte
La collecte du lait frais n’a jamais été faite de manière organisée, ie iait
est vendu aux proches parents et aux voisins du producteur. II est consommio
sur pIace à l’état frais ou fermenté (lait caillé).
Cette situation pose des problèmes énormes en hivernage, période forte
production laitière où il est fréquent de voir des surplus de lait versés. Des
tentatives paysannes sont faites (Moyenne Casamance) avec des commerçants
qui collectent le lait chauffé pour alimenter les villes proches.
Dans la zone, aux alentours de Dakar, le groupement des producteurs de
h
lait et productions annexes a mis en place un système de collecte du lait pro-
duit par ses membres.
Le lait de la traite du matin est collecté dans des rGci-
pients en inox de 20 à 40 litres et lesquels sont regroupés dans une camion:-
n e t t e f r i g o r i f i q u e , pour être acheminés sur Dakar.
*.. 1. . .

- 18
3. Traitement du lait
3.7 - Méthodes traditionnelles de traitement du lait frais
.
Les méthodes traditionnelles visent à assurer une conservation du lait, les
techniques utilisées permettent de produire du lait caillé et du beurre.
a) Technique de production du lait caillé
Elle porte sur le lait non autoconsommé ou non commercialisé. Elle utilise
)
comme matériel des calebasses et se fait dans la case de l’éleveur sur une
table traditionnelle. Elle consiste à verser le lait dans une calebasse propre,
à y ajouter une petite quantité de lait caillé afin d’arrwcer le processus, de
recouvrir et de laisser l’ensemble à la température ambiante.
Au bout de 5 à 6 heures de temps, le lait se caille totalemen’. , il peut
ainsi se conserver 2 à 3 jours.
b) Technique de production du beurre
Cette production est assurée par les femmes et la technique consiste :
- d’abord à faire cailler le lait, à récupérer la matière grasse qui surnage ;
- ensuite à traiter cette matière grasse en la séparant complètement du lait,
puis en la lavant à l’eau fraîche, elle se solidifie et cette boule sera chauffée
pendant 15 à 20 mn ;
- le beurre fondu obtenu sera décanté, et il peut ainsi se conserver longtemps.
3.2 - Les usines de traitement du lait
Avec les niveaux de production insuffisants face aux besoins de sa popula-
tion, l’approvisionnement du marché sénégalais en lait restera tributaire des
importations en produits lactés.
II existe actueilement des usines qui assurent la reconstitution
pour la
production de lait stérilisé, de yaourts, de produits frais et de desserts ; II
s’agit de :
/
. . . . . .

- 19
- la CODIPRAL dont la capacité de production annuelle est de 12 000 tonnes
de concentré sucré et non sucré,
- la SIPL qui a une capacité de production annuelle de 12 000 à 15 000 tonnes
de concentré sucré et non sucré.
Cette usine produit aussi des yaourts sous la marque YOPLAIT e t d e l a i t
caillé sous l’étiquette SAFLAIT, dans ce secteur, la capacité de production
est de 400 tonnes,
- la SAPROLAIT qui assure la production de lait stérilisé à partir de lait
reconstitué et celle de yaourt.
4. Le marché du lait
La couverture est assurée en grande partie par les importations, mais
malgré la faiblesse de la production laitière sénégalaise, les produits laitiers
atteignent à peine 2 8 des volumes importés et sont représentés par le lait
en poudre ou solide, le beurre, le lait frais,
le fromage et le lait concentré.
L’Europe ( France, Belgique) regroupe
les principaux fournisseurs et
les importations se font au gré des besoins de ce marché.
La plupart des produits laitiers sont acheminés par bateau en cales frigori-
fiques ou en cales ordinaires suivant la nature des produits.
La voie aérienne est utilisée pour certains fromages (celui de chèvre) et
les produits frais.
4.1 - Distribution des produits lactés
Elle est assurée par :
- le commerce de gros, qui est le fait des maisons traditionnelles d’origine
européenne et de quelques libanais, et iesquelles font aussi des importations.
Ces structures disposent d’équipements froids et d’entrepots corrects et sont
rc,roc;.Ss toutes à Dakar ;
/
. . . .a.

- 20
- le commerce demi-gros, les équipements froids font souvent défaut et les entre-
pots sont souvent des hangars. Les demi-grossistes aussi n’existent qu’a Dakar ;
- le commerce de détail réalisé par les super-marchés bien équipés en froid
avec souvent en plus l’air conditionné et le secteur traditionnel des petits
détaillants inorganisé.
Dans ce secteur, l’équipement est inexistant et les produits lactés sont
entreposés dans des conditions précaires, ce qui les mettent à dures épreuves.
Pour ces trois types, la rotation des stocks est assez défectueux, sauf
pour la zone de Dakar où le contrôle et la pression de la demande font tourner
les stocks des détaillants assez rapidement.
4.2 - Le marché des consommateurs de produits lactés
-.
II est composé des consommateurs de type africain et des consommateurs
de type européen.
a) Le marché de consommateurs de typ e africain
-..
II est représenté par la population de l’agglomération dakaroise et celle
des autres centres urbains. En effet, la part importante de l’autoconsommation
en milieu rural, la disparité des revenus entre citadins et ruraux et I’organisa-
tion des circuits de distribution, privilégient de fait la consommation citadine
de produits laitiers.
Ce marché estimé en 1,s millions de consommateurs s’est accru jusqu’a
atteindre 2,4 millions en 1985 et il consomme :
. en produits fabriqués sur place
: 7 800 tonnes de lait concentré non sucré,
5 650 tonnes de lait concentré sucré et 1 500 tonnes de lait stérilisé
. en produits importés : 980 tonnes de lait en poudre à 26 8, 150 tonnes de
lait en poudre à 28 8, 154 tonnes de fromage fondu, 67 tonnes de I’emmenta
et 140 tonnes de beurre en micropain.
.
.
/
.
..a

- 21
b) Le marché de consommateurs type européen
--
Il est représenté par les européens et une certaine classe de sénégalais
à haut revenu.
Les produits consommés sont : lait liquide, lait en poudre et
le beurre de l’ordre de 1 000 tonnes) et les fromages de toutes catégories (10 a
20 tonnes par an).
Dans cette catégorie,
l’influence du tourisme est nette avec la demande
des produits plus sophistiqués et plus coûteux tels que les fromages.
G - LES RESSOURCES ALIMENITAIRES
1. Les pâturages naturels et artificiels
1 .l - Le pâturage naturel
II constitue la base essentielle de l’alimentation du cheptel sénégalais.
II est composé de graminées annuelles et de légumineuses.
.
Pour la zone Nord, ce type de pâturage sèche très tôt après les pluies,
d’où une baisse en qualité eten quantité. Ainsi, le bétail dispose d’herbe verte
pendant un temps court,
de foin et de paille pendant la majeure partie de
l’année.
II est à signaler un important pâturage aérien représenté par la strate
ligneuse.
Pour la zone Sud,
les pâturages à graminées hydrophyles et les prairies
aquatiques sont exploités en saison sèche. Les pâturages à “bambou” sont uti-
lisés toute l’année.
1.2 - Les pâturages artificiels
Leur mise en place a été pendant longtemps expérimentale et les résultats
ont permis leur installation dans certaines exploitations laitières péri-urbaines,
et de prévoir leur utilisation dans la zone de la vallée du Fleuve Sénégal.
LAS espèces utilisées sont le niébé, le Panicum Cl.
I
. . . . .

.
r
2. Production et conservation des fourrages
-. -
La récolte du foin est très limitée en raison des pratiques d’élevage et de
c
la faiblesse des rendements. Si elle est pratiquée, elle se fait durant la saison
sèche et la paille est stockée en tas.
3, Les sous-produits de récolte et leur utilisation
- Les quantités disponibles : estimations faites en 1985 (en tonnes)
Paillesde mil et de sorgho . . . . . . . . . .
3 130 000
Paille de maiS
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
84 000
Paille de riz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
144 000
Fanes d’arachide . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 500 000
Fane de niébé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
108 000
Leur utilisation en alimentation animale est courante sans aucun traitement
pour les fanes de nihé et d’arachide (lesquelles stockées dans les concessions),
la paille de riz et après hachage pour les pailles de mil, sorgho et maiS au
niveau du bassin arachidier et la zone Nord. En zone Sud, ces pailles de céréa-
les sont utilisées sur place au niveau des champs.
4. Les sous-produits aqro-industriels
- - -
- Les quantités disponibles : estimations faites en 1985 (en tonnes)
Son de blé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
23 000
Drêche
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
650
Issure de riz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 200
M é l a s s e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11 300
B a g a s s e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25
Tourteau d’arachide . . . . . . . . . . . . . . . . .
339 000
Coque d’arachide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
53 200
Graine de coton (non disponible)
Tourteau de coton . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8,7
Farine brllte de coton
. . . . . . . . . . . . . . .
20
T o u r t e a u palmiste
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
. . . I . . .

- 23
Sous-produits de la pêche . . . . . . . . . . . . . . . .
1 1
Drêche de tomate sèche
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
Son de menage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
96
Mil et sorgho . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
96
L’utilisation de ces sous-produits en alimentation animale n’est guère facile,
en effet, les tourteaux d’arachide et de coton sont exportés en grande partie,
les coques d’arachide sont le plus souvent utilisées comme combustibles dans cer-
taines unités industrielles. Les autres sous-produits restants sont vendus à,des
prix prohibitifs.
H - LES SERVICES DE L”ELEVACE
1. Les principales maladies des bovins
Avec l’application des campagnes annuelles de prophylaxie du bétail, la
peste bovine et la péripneumonie contagieuse bovine sont actuellement maîtrisées.
Les principales maladies sont représentées par les charbons bactéridien et
symptomatique, le botulisme et la pasteurellose.
E n p l u s , i I y a les maladies parasitaires : les hémoparasitoses e t les hel-
minthoses.
2. Contrôle et prophylaxie
La division santé animale de la Direction de l’élevage assure un contrôle
permanent de la situation pathologie par le biais des services régionaux de
l’élevage. Elle effectue des tournées périodiques d’information et de suivi avec
les services de pathologie du Laboratoire national de IlElevage et de Recherches
vétérinaires.
Cette même division coordonneet supervise les campagnes annuelles d’immu-
nisation gratuite contre la peste bovine, la péripneumonie contagieuse bovine,
et onéreuse pour les charbons, le botulisme et la pasteurellose.
. . . / . . .

.
- 24
L
3. Organisation des services de i’elevage
a
En matière de développement des productions animales, la Direction de
I’Elcvage, en rapport avec les sociétés et les projets qui lui sont rattachés,
execute la politique définie dans ce domaine et coordonne l’ensemble des actions
mcnees dans ce secteur.
Cette direction placée sous la tutelle du Ministére Délegue chargé des
Ressources animales comprend :
. la division de l’économie et des productions animales,
. la division de la santé animale,
. la division du pastoralisme,
. la division des etudes et de la programmation,
. la cellule suivi et évaluation,
. le bureau du cheval,
. et la division administrative et financière.
Elle a des structures décentralisees avec :
. les inspections regionales,
. les secteurs d’elevage au niveau des departements,
. et les sous-secteurs au niveau des arrondissements.
4. Intervalles entre vêlages
. Chez le zebu Cobra
-
. en élevage traditionnel
18 mois
. en élevage encadré
16 mois
. Chez le taurin Ndama
. en élevage traditionnel
20,s mois
L
. en station
16 mois.
<I
5. Les problémes de reproduction
Ils ont pour nom : precocité tardive des femelles, faibles taux de mises-bas
à terme et longs intervalles entre mises-bas et sont lies aux conditions d’alrmen-
tation.
t
. . . . . .

m
- 25
l
I
- LA FOURWI-URE D’INTRANTS ET DE SERVICES
b
1. L’alimentation animale
1.1 - Les semences fourraaéres
La production de semences fourrager-es a éte pendant longtemps assurée
de semences
par la recherche, d’où les faibles quantités/
/disponibles.
Actuellement, une convention existe entre la Direction de la production
et le contrble des semences, la recherche (ISRA) et la Direction de IlElevage
pour la production et la multiplication de semences fourrager-es.

1.2 - Le materiel agricole
j
En plus des artisans tres habiles dans ce domaine, le Sénégal dispose
d’une structure spécialisée dans ce genre d’outillage, la SISMAR.
1.3 - Les aliments concentrés
.
La production d’aliments du bétail est assurée par les usines SENTENAC
et la SENAL, toutes basées à Dakar.
2. Les medicaments et les vaccins
2.1 - Les médicaments
L’approvisionnement du marché senégalais est assure d’une part par les
pharmacies vétérinaires implantées à Dakar et Thiès et d’autre part par la
Direction de IlElevage.
Y
2.2 - Les vaccins
Le service de Production du Laboratoire national de IlElevage et de Recher-
ches vétérinaires couvre les besoins en vaccins.
I
. . . . . .

-’ 26
.
t
3. Les génisses et les taureaux
Pour le cas des taureaux reproducteurs, la recherche par le biais des
centres de recherches zootechniques a tente de produire et de diffuser des
geniteurs,
mais ii y avait une très grande disparite entre la demande et l’offre.
Pour les génisses, l’acquisition se fait entre eleveur mais aussi au niveau
des marchés du betail.
J - L’ORGANISATION DE LA RECHERCHE ET DU DEVELOPPEMENT
DES PRODUCTIONS BOVINES
1. les institutions de recherche (présentation, collaboration et coordination)
La recherche zootechnique et vetérinaire fait partie integrante de l’Institut
sénégalais de Recherches agricoles (I.S. R.A. ). Cet Institut est un etablissement
public à vocation commerciale et industrielk,iI est placé sous la tutelle du Minis-
tère du d&eloppement Rural. II regroupe cinq directions de recherches
dont celle relative aux recherches sur la santé et les productions animales,
laquelle coordonne les programmes et les activites de trois centres et de la
ferme experimentale qui lui sont rattaches :
. le Laboratoire national de IlElevage et de Recherches veterinaires
. le Centre de Recherches zootechniques de Dahra
. le Centre de Recherches zootechniques de Kolda
. la Ferme experimentale de Sangalkam,
et ce par le biais de trois divisions :
. division des études sur les productions animales,
. division des études sur ta santé animale,
. division des études sur le milieu.
D’autres recherches en blevage sont exkutbes par I’Ecole Inter-Etats sur
les Sciences et la Medecine vétérinaires et l’Université Cheikh Anta DIOP, et
des protocoles d’accord existent en ces deux institutions et I’ISRA.
. . . / . . .

- 27
Une partie des recherches sur les systèmes de productions animales et sur
l’économie est coordonnk par la Direction des recherches sur les systemes
.
agraires de I’ISRA.
II est à signaler les activités menées par VORSTOM dans des domaines
assez spécifiques et souvent en collaboration avec I’ISRA.
K - LES CONTRAINTES EN IIUTIERE DE RECHERCHE DMLOPPEINENT
Le Sén&gal a une avance relative mais certaine en matiére de recherche
sur I’Blevage. Cependant , beaucoup d’acquis ne sont pas exploités pleinement.
Cette situation était en partie like :
1. sur le Dlan institutionnel
- au niveau de la recherche d l’absence d’une unit4 de valorisation de ses
acquis chargde entre autres de transformer tes résultats de recherches en
technologies applicables sur le terrain ;
- d u côte d u d&veloppement,
à l’absence de cellule de suivi et kwaluatiori
des résultats observ&s sur le terrain, et d’une unité d’ident ification et de
mise en forme des problémes et des questions rencontrbes
;
- et au manque d’organisation des producteurs (éleveurs) ;
2. sur le plan technique
- à l’absence d’une approche globaliske des problémes Ii& aux productions
animales ;
- fi une conduite s(tpar4e des activités de recherche et de dkveloppement.
. . . / . . .

.
- 28
L- PROPOSITIONS POUR UNE AMELIORATION DE LA COLlABORATION
RECHERCHE - DMLOf'PEMENT
-
.
Le séminaire national sur I’dlevage tenu en septembre 1986, a eu à se pen-
cher sur cette question fondamentale. Parmi les recommandations faites, il est
à retenir celles portant sur :
la redynamisation ,pour un meilleur fonctionnement et une efficacite,des
instances de concertation entre la recherche et le développement deja mises
et
ui sont :
en place OU à
7
créer/ es conseils inter-ministériels, la commisssion consultative
nationale sur les recherches agricoles et agro-indistrielles, le comité scienti-
fique et technique, le comité national et les comités régionaux de liaison
recherche-d&veloppement, les comites ad hoc et les journées nationales d’étude
et de réflexion.
Cette action se fera sous la tutelle des ministéres chargés du développe-
ment rural d’une part et des ressources animales d’autre part, et permettre
la mise en place conjointe et I’exkution concertée de programme de recherche
d’accompagnement dans toutes les structures de developpement ;
la création d’un réseau d’information et de formation recherche-déveloopc-
ment pour favoriser les courants d’échanges
entre développeurs, vulgarisa-
teurs, chercheurs et formation grâce à une circulation efficace de I’informa-
tion et un développement de la communication. Aussi, ii est préconise sous
la supervision des comites regionaux et nationaux de liaison recherche-
developpement :
. une participation des chercheurs et agents du dfiveloppement
à la forma-
tion des cadres (vacation, cours, parrainages, etc.. .)
. l’organisation de séminaires de reimprégnation de recyclage
. la mise sur pied d’un systeme permettant une mobilisation conjointe
de véhicules divers et varies tels que : revues scientifiques, documents
de vulgarisation, fiches techniques, dépliants brochures de vulgarisation,
émissions radio-telévisées et opérations portes ouvertes ;

l’implication de la politique de développement de I’elevage sur la recherche
zootechnique et véterinaire, laquelle devra se traduire par de nouvelles pistes
de recherches et une reprecision des priorités, des objectifs et des fonctions

dévolues à la recherche.

.” 29
i
I
M -- f’ERSPECTIWES
.--
.
Les races bovines sénegalaises
presentent des potentialités qui permettent ,
avec une exploitation rationnelle de faire face au deficit en produits carnes,
mais il cn est tout autrement, sur le plan laitier. Aussi, la tendance actuelle
s’oriente vers l’intensification aux différents stsdcs de la production et avec
une participation de plus en plus des producteurs traditionnels organisés en
groupements d’interêt economiques et des promoteurs prives.
Dans ce cadre, sous la supervision de la Direction de l’élevage, des
unités d’embouche sont mises en place au niveau des zones de production et
des grands projets sont t&!liSéS ou Vont J’être et lesquels sont :
. le projet SOCA, dans la zone des Niayes qui, avec l’introduction de 250
genisscs, Jersey, va permettre une augmentation de la production laitiere
intérieure,
. le projet Outreach Senegal Bovine industries (O.S.B. 1.) s’oriente vers la
viande et le lait. II compte produire 500 veaux Angus obtenus par transplanta-.
tiens embryonnaires, et élever 375 vaches laitières tiolstein,
. les unites d’embouche créees sous l’egide de la Wlegation a l’insertion et à
la rtlinser t ion, et certaines banques de la place.
A cela, il est necessaire d’ajouter en rapport avec la liberation, la mise
en place de structures privees pour la fourniture de services et d’intrants.
. .