Ann Zc~otech (1996) 45269-275 269 0...
Ann Zc~otech (1996) 45269-275
269
0 Elsevier/lNRA
7/4da”
Article original
Effet de la somatotropine bovine sur les quantités
de lait traites après tétée des vaches Djakoré
(Bos indicus x Bos taurus) au Sénégal
M Cissé, M Seck, M Bâ-Diao, I Sané
Institut sénégalais de recherches agricoles, BP 2057 Dakar, Sénégal
(Reçu le 18 avril 1995 ; accepte le 2 octobre 1995)
Résumé-Quarante-deux vaches indigènes Djakoré, un métis naturel Gobra (Bos indicus) x N’Dama
(80s taums), élevëes sur les pâturages sahéliens sans complementation, ont été réparties en trois lots
pour étudier l’effet sur la quantité de lait traite, après tétée, de la Sometribove, une formule w’etardn de
la somatotropine bovine (BST). La BST (250 ou 500 mg) etalt administrée tous les 14 jours par voie sous-
cutanée, du dernier mois de la saison des pluies au troisième mois de la saison séche, soit six injec-
tions par vache. La réponse sur la quantité de lait traite n’a été significative qu’à la dose de 500 mg de
BST. Avec cette dose, l’augmentation de la production laitière a été de Or93 kg/jour (p < 0,Ol) pendant
la saison des pluies, et 0,49 kglour (pc 0,Ol) pendant la saison sèche. A la fin de l’expérience, toutes
les vaches avaient perdu de l’état corporel, mais celles qui avaient reçu la dose de 500 mg de BST en
avaient perdu davantage que les autres. Aucun effet néfaste sur la santé n’a été observe.
vache / somatotropine / lait récolté après tétée / pâturages sahéliens
Summary - Effect of bovine somatotropin on milk collected after suckling in Djakoré indige-
nous cows (Bos indicus x BOS taurus) in Senegal. Fortytwo Djakoré indigenous CO~S, a crossbred
Gobra (Bos indicus) x N’Dama (Bos taurus), managed on the sahelian pasture without complementation,
were allocated into three groups in order to siudy the effect of Sometribove, a prolonged release for-
mulation of bovine somatotropin (BST), on milk collected after suckling. BST (250 or 500 mg) was
biweekfy injected subcutaneousfy from the last month of the rainy season until the 3rd month of the dry
season (six injections per cow). Through the total experimentalperiod, increase in the milk collected
was 18.3% (NS) with the dose of250 mg of BSTand41.4%

(P c 0.01) with 500 mg of BST. The milk-
collected response to BST was only significant with the dose of 500 mg of BST. With this dose, the
increase in milk collected was 0.93 kg/day (P ç 0.01) during the rainy season and 0.49 kg/day (P .Z 0.05)
in the dry season. At fhe end of the experiment,
ail cows fost body condition; however, cows receiving
500 mg of BST lost more condition than the others. Any adverse effect on health was observed.
cow/somatotropin /milk collected after sucking /sahelian pasture
.

.
.
‘2.
.
..-
i
_.
T.
----
-------
-

270
M Cissé et al
INTRODUCTION
Conduite des animaux
L’effet bénéfique de la somatotropine bovine
Quarante-deux vaches Djakoré (produit du croi-
(BST) sur la production laitière est
sement naturel du zébu Gobra (60s indicus) et du
aujourd’hui largement documenté (Chilliard,
taurin N’Dama (Bas taurus)) en lactation (18 pri-
1988a ; Cissé, 1992), surtout chez les
mipares et 24 multipares), ayant vêlé entre le
17 avril et le 25 août 1993, ont été retenues. Au
vaches hautes productrices de lait, et les
début des injections, les vaches étaient âgées
mécanismes d’action ont été partiellement
de 8 f 3 ans, leur rang de lactation était de 2,6 +
élucidés (Peel et Bauman, 1987 ; Chilliard,
1,5, et elles étaient à leur 8,7 + 2,9e semaine de
1988b ; Cissé, 1994). Peu d’essais ont été
lactation. Le pâturage naturel a constitué I’essen-
réalisés sur le continent africain sur les races
tiel de leur alimentation. Les veaux avaient accès
indigènes à faible potentiel laitier (Phipps
à la mamelle deux fois par jour, le matin et le soir,
et al, 1991), et aucun essai, à notre connais-
avant la traite. Ils étaient essentiellement nour-
ris avec le lait maternel. Progressivement, et avec
sance, n’a été éffectué en zone sahélienne.
l’avancée de la saison sèche, ils recevaient, entre
Le présent essai, essentiellement zootech-
les deux tétées, une alimentation solide à 6ase de
nique, a été conduit au niveau des élevages
sons artisanaux de mil et de maïs, et des rési-
traditionnels périurbains pour évaluer, chez
dus de maraîchage : feuilles de haricot, de choux
les vaches de race locale, l’effet de la BST
ou de navets, selon les disponibilités. Après la
<<retards> (Sometribove, Monsanto, Saint
traite du matin (6-7 h), les vaches partaient au
Louis, États-Unis), administrée à deux doses
pâturage sans les veaux, retenus B l’enclos. Elles
rentraient le soir vers 18-19 h et étaient à nou-
différentes, sur les quantités de lait récolté
veau traites, puis parquées en stabulation libre
après tétée.
ou attachées au piquet, pendant la nuit, derrière
les cases.
CONDITIONS EXPÉRIMENTALES
Schéma de l’essai et mesures
Site de l’étude et choix des éleveurs
À l’échelon de chaque élevage, les vaches ont
été équitablement réparties en trois lots sur la
L’étude a été réalisée dans la zone périurbaine de
base de la parité (primipares vs multipares), de la
Dakar, précisément dans les g<Niayesn, bande
date de mise bas et du potentiel laitier : un lot
côtière comprise entre les isohyètes 400 et 600
témoin, un lot recevant 250 mg/14 jours de BST
mm, au nord de Dakar. Cette zone bénéficie d’un
et un lot recevant 500 mg/14 jours de BST. Le
microclimat particulier caractérisé par des tem-
potentiel laitier a été estimé, pour chaque vache,
pératures moyennes modérées (24,9 “C) et une
comme étant la quantité de lait traite pendant les
saison des pluies qui dure trois mois, de juillet c1
2 semaines précédant le début des injections
septembre. La pluviométrie enregistrée en 1993
(1,73 f 0,42 kg en moyenne pour les trois lots).
a été de 275 mm. Les températures atteignent
Les injections de BST ont démarr8 début sep-
21,4 “C en janvier-f&rier, et 28 “C en octobre.
tembre (dernier mois de la saison des pluies) et
Le relief est caractérisb par une série de bandes
devaient se poursuivre pendant les deux pre-
dunaires entre les dépressions interdunaires. La
miers mois de la saison sèche au rythme d’une
végétation, plus dense dans les dépressions que
administration toutes les 2 semaines, soit au total
sur les dunes, est principalement constituée de
six injections par vache. Toutefois, des contraintes
Mayfenus senegalensis, d’Acacia albida, de Pari-
imprévues ont retardé la date des troisième et
nari macrophyla, d’lpomea pestigridis, de Bra-
dernière administrations de BST. Les injections
chiaria lata et de Pennisetum pedicellatum.
ont été effectuées les 7 et 21 septembre, les 6 et
Dix éleveurs ont été retenus à l’échelon de
20 novembre, le 7 décembre, et le 12 janvier. La
cinq villages choisis dans la zone, sur un rayon de
BST a été administrée par voie sous-cutanée,
10 km et sur la base de leur proximité de Dakar et
au niveau des côtes dans la région à l’arrière de
de l’axe routier.
l’épaule, en alternant les côtés droit et gauche.

Somatotropine et quantités de lait traites après tétée des vaches autochtones
271
La quantité de lait traite a été mesurée au pot
dose-dépendante (fig 1). Sur la période
gradué au mL, et convertie en kg après multipli-
expérimentale totale, ces quantités ont été
cation par la densité (1,02) du lait. Le contrôle
accrues de 0,29 kg/vache/jour (18,3 %) dans
s’est effectu6 une fois par semaine, matin et soir,
le lot 2 et de 0,84 kg/vache/jour (41,4 %)
sur chaque animal pendant une période pré-expé-
rimentale de 2 semaines puis aux jours 3 et 10
dans le lot 3 (tableau 1). L’accroissement
aprés chaque administration de BST, correspon-
n’a été significatif (pc 0,Ol) que pour le lot
dant à la phase de libération maximale de la
recevant la dose de 500 mg de BST. La
Sometribove (Cissé et al, 1991 ; Rémond et al,
quantité de lait traite a été plus élevée à la
1991). Le lait bu par les veaux n’a pas été mesuré.
saison des pluies qu’à la saison sèche (fig
1). II en est de même de la réponse à la
BST qui, pour la dose de 500 mg, a res-
Analyses statistiques
pectivement été de 0,93 kgljour et de 0,49
kgIjour (tableau 1). Les interactions entre la
Trois périodes ont été distinguées dans l’analyse
BST et le facteur «parité» ou la covariable
de la réponse zootechnique moyenne à la BST :
n’ont pas été significatives.
la fin de la saison des pluies qui correspond au
La réponse sur la quantité de lait traite
mois de septembre (deux premiéres injections),
le début de la saison sèche (de novembre à
suite au traitement BST a été positivement
dbcembre, soit les quatre dernières injections),
corrélée (r = 0,32 ; p < 0,05) au potentiel
et la période totale de traitement à la BST (soit au
laitier. Pendant la saison sèche, cette quan-
total six injections).
tité a chuté de manière significative
Les résultats moyens de quantités de lait
(p e 0,Ol) de 0,8 f 0,7, 1,l f 0,7, et.1,3 +
traites obtenus au cours de ces périodes ont été
1,0 kg de lait brut/vache/jour, respective-
analysés selon un modèle d’analyse de variance-
ment dans les lots 1, 2 et 3. La diminution a
covariance, en prenant en compte les facteurs
donc été plus importante chez les vaches
traitement (BST vs témoin), parité (multipares vs
primipares) et le potentiel laitier comme cova-
traitées à la BST.
riable. Les interactions entre le traitement et la
À la fin de l’expérience, une baisse d’état
parité d’une part, et le traitement et la covariable,
corporel des animaux des trois lots a été
d’autre part, ont été introduites dans le modèle.
observée, sans être chiffrée, surtout dans
Pour chaque dose de BST, la réponse sur la
le lot recevant la dose de 500 mg de BST.
quantité de lait récolté aprés tétée a été calcu-
lée selon le modèle suivant :
Aucun problème sanitaire lié à I’adminis-
tration de la BST n’a été signalé.
Yte) = variable dépendante, p = moyenne ajustée,
DISCUSSION
Ai = effet de la parité, Bj = effet du traitement
BST, Cb,) = effet de la covariable, AB, = interac-
tion traitement BST x parité, BctiX,, = interaction
L’influence de la saison sur les quantités
traitement BST x covariable, e. = erreur rési-
de lait traites suite à l’administration de la
duelle.
BST est notable (fig 1). Ce constat a justifié
Pour chaque lot, le test tde Student (méthode
la distinction des deux saisons dans I’éva-
des couples) a été utilisé pour comparer les varia-
luation de l’effet de la BST. L’amplitude éle-
tions saisonnières des quantités de lait traites.
vée de la réponse à la fin de l’hivernage est
à mettre en relation avec l’abondance et la
bonne valeur nutritive de l’herbe consom-
RÉSULTATS
mée. À cette période, le pâturage est sup-
posé pouvoir couvrir les besoins nutrition-
Le traitement à la BST a augmenté les
nels accrus avec l’administration de la BST.
quantités de lait traites et la réponse a été
Des tendances similaires ont été observées

272
M Cissé et al
: L O T l=T4ndn
- LOT 2= 250 mg BST
‘f
-)- LOT 3= -SO0 mg BST
Saison des pluies
Saison sèche
03 --
+
.4
+
O~:II::r:I::::::II:iI::::::i
1
9 16 23 30 10
Date des contrôles laitiers
Fig 1. Évolution des quantités de lait traites au cours du traitement BST. L’intervalle de temps a été
l
de 45 jours entre la deuxième et la troisième injection de BST, et de 35 jours entre la cinquième et la
sixiéme injection. 1: injection.
par Rémond et ai (1991) chez des vaches
ditionnel, une pratique courante consiste à
Holstein traitées à la BST, au début de la
amener le veau à la vache pendant 5 à
mise à l’herbe. Ces résultats suggèrent
10 minutes avant le début de la traite
I’existence
d’une interaction entre le niveau
manuelle, pour amorcer la descente du lait.
alimentaire et la réponse à la BST qui
Le lait consommé par le veau n’ayant pas
semble être amplifiée quand les conditions
été mesuré, l’estimation de I’eff et de la BST
d’alimentation deviennent plus favorables
sur le volume de la traite et non sur la pro-
(Tessman et al, 1988 ; Mc Guffey et al,
duction laitière totale a constitué une limite
1989). Le faible effet de la BST sur les quan-
dans l’interprétation des résultats. En effet,
tités de lait traites enregistrées pendant la
le lait trait après la tétée est un estimateur
saison sèche est à relier à la rareté et à la
imparfait de la réponse de production lai-
baisse de la valeur nutritive du pâturage
tière à la BST. II s’agit d’une réponse appa-
bien connues à cette période (Guérin et al,
rente car de nombreux facteurs tels que
1988).
l’âge du veau, la saison, les modalités de
La production laitière totale journalière
conduite du troupeau et le traitement à la
est la somme des quantités de lait consom-
BST peuvent faire varier la consommation
mées par le veau et traites. En élevage tra-
de lait par le veau et influer sur le volume de

Somatotropine et quantités de lait traites après tétée des vacnes autochtones
2 7 3
Tableau 1. Caractéristiques des lots, quantités de lait traites au cours des différentes périodes de
l’essai et effet de la dose de BST (en kg de lait brut/vache/jour).
-~
-
-
-
Lot
Effet BST b
~--
1
2
3
D D
Efcr DE
Etcr
Témoin Demi-dose Dose entière
Dose de BST
(en mg/1 4 jours)
0
250
5 0 0
Caractérisiiques
Nombre d’animaux
1 3
15
1 4
Dont primipares
6
7
5
Stade de lactation a
891
34
83
Écart type
f 2,2
f 1,9
* 4,l
Extrêmes
(4- 11)
(6 - 12)
(3-21)
Quantités de lait traites
Saison des pluies
Moyenne
22
2,7
3,2
0,48ns
0,86
0,93**
0,83
Ecart type
0,7
03
099
Extrêmes
0,7 -3,4
l,3 -4,9
1,8 -6,7
Saison sèche
Moyenne
1,4
1,6
zo
0,15ns
0,36
0,49*
0,52
Écart type
093
0,4
‘35
Extrêmes
1 ,o -2,i
1,2 -2,4
1,3 -3,2
Période totale
Moyenne
1,7
24
24
0,29ns
0,43
0,73f’
055
Ecart type
073
O S
0,7
Extrêmes
1,4 -25
1,3 -3,0
1,7 -4,3
a Stade de lactation au début des injections, en semaines post-partum. b Effet BST significatif a p < 0,Ol (“), p < 0,05
(*), p < 0.10 (+) ou non significatif : ns. DD = demi-dose, DE = dose entière et Etcr = écart type résiduel.
la traite. La quantité de lait bu varie avec
pendant la saison sèche par rapport au lait
l’âge. Ce facteur a probablement interagi
total produit. Une interaction entre l’âge du
sur la réponse à la BST, en particulier dans
veau et la saison n’est d’ailleurs pas à
le lot 3 où l’âge des veaux a été plus dis-
exclure dans l’estimation de l’effet de la BST
parate (tableau 1). La saison pourrait éga-
sur le volume du lait de traite.
lement avoir un effet sur la quantité de lait bu
Le mode de conduite des animaux
par le veau qui a du augmenter pendant la
constitue par ailleurs un important facteur
saison des pluies compte tenu de I’accrois-
de variation. En effet, dans la plupart des
sement de la production laitière, et aussi
élevages, le veau n’est pas toujours priori-

274
M Cissé et al
taire pour le lait qui est une source de rému-
cependant très différente de celle de cet
nération du berger assurant la conduite des
essai.
animaux sur les parcours naturels (Bâ-Diao,
La baisse d’état corporel observée est
1991). C’est seulement en fin de saison
souvent rapportée dans les essais BST
sèche (avril-mai-juin) que le lait est entiè-
(Rémond et al, 1991 ; Phipps et al, 1991).
rement réservé au veau pour des raisons
Elle reflète une inadéquation entre les
de survie. II est cependant important de
apports alimentaires et les besoins nutri-
noter que, dans l’analyse de la réponse à
tionnels (Cissé et al, 1995) et traduit des
la BST sur le lait de traite, la précaution
modifications profondes de composition cor-
prise en répartissant les vaches en trois lots
porelle (Chilliard et al, 1991).
au niveau de chaque élevage a permis de
minimiser les facteurs de variation liés aux
pratiques d’élevage ou à la technicité des
CONCLUSION
éleveurs.
Le traitement à la BST en lui-même peut
La BST augmente notablement Iaproduc-
avoir un effet sur la quantité de lait bu par le
tion laitière des vaches de race locale, et la
veau. Des modifications de composition du
réponse a été fortement influencée par la
lait sont souvent observées avec I’adminis- saison. L’effet de la BST sur la production
tration de la BST (Cissé, 1992). En particu-
laitière totale n’a pas été évalué car le
lier, au début du traitement, le taux buty-
contrôle laitier a porté sur les quantités de
reux du lait augmente (Rémond et al, 1991).
lait traites après tétée, sans mesure de la
Ces variations n’ont pas été vérifiées au
consommation du veau. Des précautions
cours de cette étude. Néanmoins, il est pro-
doivent néanmoins être prises sur le plan
bable que l’accroissement du taux butyreux
alimentaire surtout pour une utilisation de
du lait, induit par le traitement à la BST,
la BST pendant la saison sèche où les
puisse diminuer la quantité de lait bu par le
réserves corporelles des vaches sont déjà
veau au début des injections (saison des
très sollicitées, Dans le cas contraire, la
pluies) et augmenter artificiellement le
sous-alimentation des vaches pendant cette
volume de la traite. La BST pourrait égale-
saison pourrait annuler la réponse sur les
ment, en augmentant les quantités de lait
quantités de lait traites, et l’amaigrissement
produites, favoriser la consommation de lait
des animaux exacerbé par le traitement
par le veau. Dans ce cas aussi, la mesure
pourrait avoir des conséquences néfastes
de la différence de quantité de lait traite
sur les performances de reproduction et sur
entre les lots sous-estimerait la réponse des
la carrière zootechnique de l’animal.
vaches à la BST.
L’essai n’a pas modifié le mode de
conduite habituel du troupeau. La réponse
REMERCIEMENTS
à la BST semble augmenter avec le poten-
tiel laitier des animaux, représenté ici par
Ce travail a été réalisé avec le soutien de la firme
le volume de la traite en période de réfé-
Monsanto qui a accepté de nous fournir gra-
rence. Ces résultats concordent avec les
cieusement la BST. Nous exprimons également
observations de Peel et al (1989) mais ne
notre profonde gratitude aux éleveurs G Dia, A
sont pas en accord avec ceux de Leitch et al
Bâ, A Tine, M Samb, 0 Kâ, 0 Kâ, 0 Sow, S Sow
(1987) et de Chalupa et Galligan (1989) qui
et B Sow, qui ont bien voulu participer à l’essai en
mettant leurs animaux à notre disposition, et à
trouvent que les faibles productrices de lait
0 Bougaleb du LNERV et B Rémond, directeur de
répondent plus à la BST que les fortes pro-
recherches à I’lnra de Theix, pour les corrections
ductrices, dans une gamme de production
apportées au manuscrit.

Somatotropine
et quantités de lait traites après tétée des vaches autochtones
275
RÉFÉRENCES
Guérin H, Friot D, M’Baye ND, Richard D, Dieng A (1988)
Régime alimentaire des ruminants domestiques
(bovins, ovins, caprins) exploitant des parcours natu-
Bâ-Diao M (1991) Les systémes d’élevage dans la zone
rels sahéliens et soudano-sahéliens. Il. Essai de
des Niayes au Sénégal. 1. L’élevage traditionnel.
description du régime par l’étude du comportement
Études et documents, /%A, 4,14
alimentaire. Facteurs de variation des choix ali-
mentaires et conséquences nutritionnelles. Rev &ev
Chalupa W, Galligan DT (1989) Nutritional implications
Méd Pays Trop 41,427-440
of somatotropin for lactating CO~S. J Dairy Sci 72.
25162524
Leitch HW, Burnside EB, MacLeod GK, McBride BW,
Kennedv BW, Wilton JW (1987) Genetic and phe-
Chilliard Y (1988a) Review. Long-temI effects of recom-
notypic affects to administration of recombinant
binant bovine somatotropin (rBST) on dairy cow per-
bovine somatotropin to holstein CO~S. J Daily Sci
formances. Ann Zootech 37,159-l 80
70 (suppii 1) (abstr)
Chilliard Y (1988b) Rôles et mécanismes d’action de la
McGuffey RK, Spike TE, Basson RP (1989) Partitioning
somatotropine (hormone de croissance) chez le
of energy in the lactating dairy cow receiving BST.
ruminant en lactation. Reprod Nutr Dévelop 28,39-
J Dairy Sci72 (suppl l), 535 (abstr)
59
Peel CJ, Bauman DE (1987) Somatotropin and lacta-
Chilliard Y, Cissé M, Lefaivre R, Rémond B (1991)
tion. J Dairy Sci70,474-486
Changes in body composition of dairy cows accor-
Peel CJ, Hard DL, Madsen KS, De Kerchove G (1989)
ding to lactation stage, somatotropin administration
Bovine somatotropin: mechanism of action and expe-
and concentrate feeding. Relationships between dif-
rimental results from different world areas. In: froc
ferent estimators. J Daify Sci74,3103-3116
Monsanto Technical Symposium preceding the Cor-
Ci& M (1992) Biotechnologie et production laitière. 1. La
ne// Nutrition Conference (October 24, 1989). Syra-
somatotropine bovine, ses effets sur les perfor-
cuse, New York, 9-18
mances zootechniques de la vache en lactation. Rev
Phipps RH, Madakadze C, Mutsvanga AT, Hard DL,
SenRechAgrHal4,21-52
De Kerchove G (1991) Use of bovine somatotropin
Cissé M (1994) Biotechnologie et production laitière. II.
in the tropics: the effect of sometribove on milk pro-
Mécanismes d’action de la somatotropine bovine
duction of SOS indicus, dairy crossbred and 6os tau-
chez la vache en lactation. Rev Sen Rech Agr Ha14,
rus cows in Zimbabwe. JAgr Sci 117,257-263
5-28
Rémond B, Cissé M, Ollier A, Chilliard Y (1991) Effeots
Cissé M, Chilliard Y, Coxam V, Davicco MJ, Rémond
of slow-release bovine somatotropin in dairy heifers
B (1991) Effects of slow-release bovine somatotro-
and cows fed hvo levels of energy concentrate. 1.
pin in dairy heifers and cows fed two levels of energy
Performances and body condition. J Dairy Sci 74,
concentrate. II. Plasma hormones and metabolites.
1370-l 381
J Dairy Sci 74, 1382-l 394
Tessmann NJ, Kleinmans J, Dhiman TR, Radloff HD,
Cissé M, Fall ST, Korréa (1995) Une vue de l’évolution
Satter LD (1988) Effect of dietary forage:grain ratio
mensuelle de l’état corporel des zébus Gobra au
on response of lactating dairy cows to recombinant
cours dune operation d’embouche à base de sous-
bovine somatotropin. J Dairy Sci 71 (suppl l), 121
produits agro-industriels. Fiches techniques /.%A, 6,1
(abstr)