“ANNALE ’ DE P A R A S I T O L O G...
“ANNALE

DE
P A R A S I T O L O G I E
z j/GmT !-T-
HUMAINE ET COMPAR$E
EXTRAIT
LES TIQUES DU CAMEROUN
(ZXODZDAZ ET ARGASIDÆ)
Pa;’ P.-C. MOREL et J. MOUCHET
?:
(Tome XXXIII, No 1 - 2 , 1 9 5 8 )
’ MASSON & Cie, Eti’bEURS,
%
it0, BOULEVARD

.
LES TIQUES DU CAMEROUN (IXODID& ET ARGASZDÆ)
Par P.-C. MOREL et J. MOUCHET
Les tiques du Cuu~croun sont connuw, du point de vue systbma-
tique, depuis les publications de ,J. Kageau (1951. et 1953), qui uti-
lisait, outre Ics rtisultals dc ses rkoltes l~wsonn~Jles, les données
publiées par Neumann (de 1897 à 1911) et Zumpt (de 1940 & 1950).
Le nombre des cslkes et sous-cspéces sûrement recensées au
Cameroun s’élevait ti 33 (dont 3 Z.rot?es).
Nous en connaissons aujourd’hui 37 (sans compter les Zzodes
dont il y a au moins 7 espèces), plus quelques-unes (une dizaine)
qu’il sera encore possible d’y rechercher. Des récoltes abondantes
pratiquées sur animaux sauvages (J. Mouchet) nous ont fourni dc
nombreux stades immatures, dont l’étude devient plus précise,
rendue nécessaire pour la connaissance de la biologie des tiques.
On a d’autre part augmenté les points de capture, ce qui permettra
de mieux établir les répartitions géographiques.
Il convient de noter que des travaux simultanés, en d’autres ter-
ritoires, sur cette question, nous donnent & l’heure actuelle des
lumières nouvelles. Lc Cameroun occupe une position centrale dans
la sous-région occidentale de l’Afrique éthiopienne et constitue ~111
passage vers l’Afrique occidentale proprement dite (politiquement
et géographiquement). La connaissance des faits biologiques au
Cameroun, du point de YL~C faunistique, aide grandement 9 inter-
préter les phénoinCnes analogues qui se passent dans les territoires
plus occident:lux. La faune du Cameroun est typique de la subré-
gion occidentale, S:UIS subir l’appauvrissement ou l’évolution
extrême que l’on constate plus h l’Ouest.
Nous avons eu la possibilité de consulter en France diverses col-
lections, au Musérr~u d’Histoirc N:lturelle, A l’Institut Pasteur et à
1’Ecole Vétérinaire de Toulouse, oh 11011s avons examiné les collec-
tions de Neumann et pris connaissance de nombreuses notes épar-
ses dans ses dossiers.
Nous y :~T‘OIM trouvé notamment des listes des collections de
tiques des hIusées de Berlin et Hambourg, déterminees à diverses
c
ANN. DE PARASITOLOGIE,
T. XXXIII, NO 1-2.

.
cpoq~es, dont le détail n’avait pas éttJ publié par Neumann, ou sans
précisions géographiques suffisantes pour i’établissemcnt dc caries
de répartition.
De nombreuses mises au point sur la situation systématique dc
quelques espitces ont paru ayrés les travaux de Rageau, ce qui
nous autorise a modifier parfois sa terminologie et a rcprendrc
certaines de ses déterminations (nous avons examiné D nouveau ia
plupart des tiques qu’il avait recueillies).
Nous tenterons de fournir ici une mise ;ILI point a lwu I)ri>s
compléte sur les tiques du Canxxo~m, du point de VLI~ systémati-
que et géographique, en citant les espcccs dont In présence y est
probable. Nous nous réserverons par la suite lc soin de revenir SUI
certains points, notamment en cc qui conccrnc le genre Zzodes dont
l’étude ne sera possible qu’après la parution du travail attendu dc
R. Arthur. En ce qui concerne la biologie en général, IIOLIS ren-
voyons le lecteur soit a la monographie d’Hoogstraa1
(19#56), soit
aux notes que nous devons publier sur les tiques d’A.0.F. Nous en
donnerons seulement l’essentiel. S’étendre plus n’exposerait qu’à sc
répéter dans des publications simultanées.
11 nous îaut remercier, A la fin de cette intïotluction, tlivcrscs person-
nalités scientifiques 1~0~ l’aide apportée a nos Iravaux : 1liss G. Tlicilcr
.
(Veterinary Services, Onderstcl~oort), qui nous a ainwblcmcnt C’OIII~II~I-~
tiqué une liste de tiques recueillies par le 1)’ Aellcn (Mt~seum d’Kistoirc
Naturelle dc Genève) au COLI~S d’une mission ; M. H. Hoogstranl ((‘3.
.
Naval Medical Research), qui a déterminé quelques &kuitillons de r~col-
les récentes ; 1M. le Dr Colas-Belcour (Institut Pasteur de Paris), qui nous
a accueillis dans son laboratoire et guidés de ses conseils ; M. le P’
Brizard (Ikole Vétérinaire de Toulouse), qui nous a pcrinis de consulter
la collection et les dossiers de Neumann.
Le travail sera poursuivi sur le sujet des tiques du Cameroun
dans les années qui viennent. Qu’il nous soit permis d’espérer que,
loin d’être considérée comme définitive, cette note montre ;II
contraire les lacunes dans nos connaissances (notamment en ce qui
concerne la moitié Nord du territoire) et encourage des collabora-
teurs éventuels a IIOLIS communiquer du matériel, que nous serons
toujours heureux de consulter.
Liste des abréviations
J.M. : J. Mouchet legit.
legit : recueilli par...

CSiii : (Mlection Ncuinnnn (nwc nuiu~ro de réfkcncc).
(;lPP : Gllection (le l ’ I n s t i t u t Pasteur dc Pwis (Service tiu I'rofesscul
Houbaud, 1,aboratoire d u II’ (Mas-Belcour).
Seumann, ire tub. (= in tabrrlis) : I,cnscigilcriicnLs trouvés tlans les fiches
ct tlossiers de Scumann, à Toulouse.
11 =

n~mphcs, 1 =

larves.
Liste des tiqnes du Cameroun (ST)
(I,‘wstérisqur intlique l e s eslxkcs n o u v e l l e m e n t signalics).
Aniblyomnia
variegatum, A. cohaerens, A. splendidum, A. cuneulrun,
.4. panloprrl7cfatr7l77, d. tholloni, A . n77tfalli.
iipo~iomma exoriiatuni fIavo77~c~~r7lal77in,
A .
lutum, il. transv~iwrl~~.
1)ermacentor circun7g7lttatus.
Roophilus am777lafus, II. tie~wloralrrs.
Hyalomma in7pelfutl7m, H. impressum, ri: H. rufïpes, H. tr7717cat77n7.
Rhipicephalrzs
cr7spidat77s, Rh. euertsi, Rh. longus, Rh. planrrs compla-
llatus, Rh. sal7guineus, Rh. simpsoni, Rh. sin77ls sin7us, Rh. s. senecgtr-
lensis, Rh. tricuspis, Rh. ziemanni ziemcuzni, Rh. Z. a7~ranfia~~rr.s.
:F Haemaphysalis aciculifer, H. hoodi, ‘r H. houyi, H. lcnchi leuchi,
:F H. 1. muhsami, H. parmatu.
Argus persicus, 4: ri. brumpti, :k A, uesperlilionis.
Liste des tiques probables au Cameroun (11)
Amblgon7n7a astriol7, A. sparsun7.
Ilermacentor rhinocerinus.
Hyalomma dromedarii.
Rhipicephalus longicoxatus, Rh. pruvus, Rh, con7positus.
Brgas reflexus, A. boueti.
Ornithodoros savign yi, 0. erraticus.
Liste des tiques du genre lxodes (7)
I~odes (hi groupe ugandarius,
:i: I. oldi, 1. sp. proche tic whillin{gsi, I. (117
groupe rasus : au moins 4 espèces.
Tiques citées du Cameroun, dont la présence y est douteuse (4)
Amblgomma hebraeum (confusion awc A. cohaerens OU A. splendidrrm?~.
Rhipicephalus n7aculatus,
Rh. supertritus (erreurs SLIP l’ori@ne ?), Rh.
appendiculatus (erreurs de détermination 3).

i2
IXODIDE
AMBLYOMMA VARIEGATUM (Fabricius, 1794)
(I) Répartition géographique :
CG’ 99 Ih~uala (Hageau, 1!)51) : bovins, chrvaux.
Edea (Rageau, 1953) : animaux tlomestiqucs.
Kribi (Rageau, 1953) : animaux domestiques.
Ebolowa (Ziemann, 1912) : b o v i n s ; (Rageau, 1 9 5 1 ) : b o v i n s ,
chevaux.
Yaoundé (Rageau, 1951) : bovins, chevaux ; (Iionsselot,
1!)51) :
bovins.
Mhahnayo (Ragcau, 1951) : bovins, chevaux.
Evodouln (Rageau, 1953) : animaux domestiques.
Rafla (Ragcnu, 1953) : animaux domestiques.
Ambam (Rousselot, 1951) : bovins (et en 1953).
Dschang (Rngeau, 1951) : bovins, chevaux.
Foumban (Rageau, 1953) : animaux domestiques.
Bamum (.%iemann, inil) : bovins.
Abong-Mbnng (Rageau, 1953) : animaux domestiques.
Ngaoundéré (Rousselot, 1951) : bovins (et 1953).
Karba+Manga
(Ragcau, 1953) : animaux domestiques.
Garoua (Ziemann, 19111) : b o v i n s ; (Rageau, 1951) : bufile (Bar-
d e z leg.).
Kaélé (Rageau, 1953) : bovins.
Maroua (Rageau, 1 9 5 1 ) : b o v i n s , c h e v a u x ; (Rousselol, 1!)51) :
bovins.
Uatouri (101/5/1955) : b o v i n s (J.M.).
Mbam-Yanga (route de Béka) (1956) : herbes (J.M.).
Xayo-Belli (1956) : herbes (J.M.).
11 Il
Nangd-Ebogho (1955) : Sphelzorhgnz:lzzz,s abdirzzi (cigogw) (J.M.).
Bertoua (1956) : Nzzmida zzzeleagris gale& (J.M.).
NgaoundérC
(Monod, 1927) : Bzzcocorvzrs crb!&zzicus (IV-2ti).
Le long de la frontière de Nigéria et du Cameroun, Unsworth
(1952) a retrouvé l’espèce de Bamenda à Bama. De toutes façons,
A. variegatum doit être répandue dans tout le Cameroun, jusqu’au
lac Tchad si l’on se base sur la répartition actuellement vérifiée en
A.O.F. et Nigéria.
Cette tique est répandue dans toute la région éthiopienne, impor-
tée aux Indes et aux Antilles.

b) Biologie :
C’est une tique a 3 hôtes qui ne devient fréquente qu’au-delà dc
500 mm. de pluies annuelles en A.O.F. Elle est très abondante en
région soudanienne et nord-guinéenne (savanes), jusqu’en forêt, OUI
elle se maintient à proximité du bétail. Les adultes sont plus fré-
quents en hivernage, les immatures en saison sèche.
c) Hôtes :
Au Cameroun, comme ailleurs, les h0tes principaux des adultes
.
sont les animaux domestiques, avec une abondance trfis particulière
sur les bovins (zébus et taurins). Tous les ongulés sauvages peuvent
en être infestés d’une facon plus ou moins régulike. Ici, nos seules
références concernent le buffle. Les carnivores sont plus rarement
parasités.
Les stades immatures se gorgent également sur le bétail (aucune
référence & ce sujet pour le Cameroun), les mammifères sauvages
et les oiseaux. De ce point de vue, c’est la tique la plus ubiquiste de
la région éthiopienne. Hôtes enregistrés au Cameroun : pintade
sauvage et cigogne d’Abdim.
.
AMBLYOMMA COHAERENS Diinitz, 1909
n) Répartition géographique :

&‘y? Yaoundé (Rousselot, 1951) : bovins (rCférence non confirm6e cn
1953).
D’autre part, l’espèce existe à Bangui (Rousselot, 1951) : bovins.
C’est une tique d’Afrique orientale, dont certains individus, por-
tés par les animaux sauvages, peuvent se retrouver en subrégion
occidentale. 11 remplace en région orientale 1’A. splendidrrm occi-
dental. Tous les deux sont des tiques primitives du buffle.
Les deux espéces sont parfois confondues. d. splendidum (CT), qui
a perdu par dessiccation ou séjour prolongé dans l’alcool la tache
centrale rouge du scutum, n’a plus rien qui le distingue de cohae-
rens ; les solutions formolées évitent de tels inconvhnients.
b) Remarques systématiques :
A. cohaerens et splendidum ont fté souvent déterminés hebrrreum
par les anciens auteurs. Cette tique, de la plus grande importance
du point de vue vétérinaire, n’a jamais été dûment constatée en
dehors de l’Afrique australe.

I)écrite d’Angola, cette tique se retrouve :i l’Ouest du Congo hclgc~.
l’heiler et Robinson (1954) la signalent de Bangui. Peut-être sont-cc
des exemplaires de Rousselot. Comme on admet actuellement la
distinction des deux espèces cohaerens et usfrion, il semble qu’
rrsfrion soit une espèce occidentale ct cohnerens orientale. On II(’
cannai-t 1x1s encore les rapports de .-i. trstrion :IWC il. splentlitlun~.
n.
(1) Répartition géographique :
Y
C?C? 5”9 Bipindi : buffle (Neumann, irz lui>. : Mus. ISerlin, Zoukel leqil.
7-I-02).
Mbam : rivière (Ziemann, 1912) : buffle.
Yaoundé (Rageau, 1951) : bovins ; (I-loussrlot, 1!)33) (Ikmst, 1!)53).
Mbalmayo (Rageau, 1951) : bovins.
Ebolowa (Rageau, 195’1) : bovins.
Abong-Mbang (Rageau, 1951) : buffle (Jonchère I+l).
E,vodoula (Rageau, 1953) : bovins.
Bafia (Rageau, 1953) : bovins (l-VII-52).
Dschang (Rageau, 1953) : bovins.
Foumban (Rageau, 1953) : bovins.
Ngaoundéré (Rageau, 1953) : bovins.
$0 n Djouma (12-V-47) : buffle (Acllcn Zq., Thcilc~r tJrl.).
cv
Yoko (1956) : buffle (J.M.).
En Nigeria, Fnsworth signale I’esp&ce dc Yola sur bovins.
b) Biologie :
C’est une tique probablement h 3 hotes, comnle les autres AI~-
hlyommn. Elle n’existe que dans les régions rece\\-an1 plus dc
1.250 mm. de pluies annuelles, c’est-à-dire la région @léenae, cn
savane et en forêt, comme le buffle dont elle est m parasite SP’-
cifique.
c) Hôtes :
C’est donc Syncerus caffer nanus en premier lieu. Par suite, dans
les régions OU vit le buffle, divers ongulés sauvages peuvent consti-
tuer des hûtes secondaires. IIe même les bovins qui fréquentent les
abords des cours d’eau, des marais, etc... Leur parasitisme par
A. splendidum est très irrégulier, suivant les régions et les coutu-

mes pastorales. Il a pu être parfois fréquent à tel point qu’A. splen-
tlidum semblait un hôte régulier du bétail, et considéré comme une
rspece d’accompagnement de A. variegafum (Rageau, 1951). En
d’autres territoires, ce parasitisme est exceptionnel et ne se main-
tient pas lorsque le buffle a été chassé des régions de pâturage (nous
ne l’avons jamais rencontré sur bovins en A.O.F.). Ce n’est que par
voisinage avec les buffles que le bétail s’infeste. Le petit nombre
d’individus trouvé en général sur chaque hôte domestique indique
bien le caractère accidentel de ce parasitisme.
On a mentionne jusqa’ii présent triis rarement la présence de
stades immatures sur mammifères (référence de Djouma). Il est
probable que ces stades se gorgent sur petits mammifères et oiseaux.
De facon générale, les Amblyommcr immatures rencontrés dans la
nature sont d’identification malaisée, et ce n’est que depuis peu de
temps qu’on tente de telles déterminations. En tout cas, ceci est
un point qui nécessitera des éclaircissements ultérieurs.
AMBLYOMMA CUNEAI’UM Neumann, 1899
a) Répartition géographique :
69
Ripindi (1900) ( CNm 842 : Zenker Zegit) (Neumann, 1901 : Ca-
meroun).
CT?
L,olodorf (Ziemann, 1906) : Manis sp. (cité Robinson, 1926).
.
69
Sikoula (Schulzc, 1937) : Munis SP. ((Mayer legit, 4-VI-34).
$0 11 Yaoundé (Rageau, 1951-1953) : Manis friczzspis (30-111-53).
S?u Lomié (4-VII-55) : Manis fricuspis (J.M.).
$0
Bbogho (VII-56) : Manis tricuspis (JM.).
S 9 n Kribi (VIII-56) : Manis fricuspis (J.M.).
$0
Yokadouma (1956) : Manis tricnspis (J.M.).
Au Cameroun Britannique :
s
Bibundi : Manis longicazzdala (R’cun~ann in lnb. : J~US. Wicd~ade~~,
Weiler Zeg.).
$0
Mamfé (Hoogstraal, 1954) : Munis tricrrspis, M. lo~~~gicurrdatn.
Bashawi (Hoogstraal, 1954) : Manis iricuspis.
Mokonyong (Hoogstraal, 1954) : Munis tricrlspis.
b) Biologie :
Les trois stades se retrouvent sur les pangolins de forêt. Les mues
doivent s’effectuer au sol, c’est-à-dire dans les galeries des terriers.
Comme ses hôtes, A. cuneatum ne se retrouve pas notablement loin
de la forêt.
.

56
CARTE DE RÉPARTITION DES IXODIDAE AU CAMEROUN
0


$3
ho
zoo
3Wkrn
0 Amblyamma splendidum ’
Il
0 Amblyomma cahaerens
EI Amblyomma cuneatum
0 Amblyomma paulopunctatun
LI Amblyomma tholloni
0 Dermacentor clrcumguttatus
0 Dermacentor rhinocerinus
A ADanomma latum
I
l
>
hX
b
V Aponomma exornatum
I Aponomma tranversale
N" 1

.
c) Hôtes :
Ce s o n t i’bIcrnis tricuspis et M. longicmrdntn, presque exclusivc-
ment. Un parasitisme tout accidentel n éte signalé par Robinson
( 1926) et Réquaert (1930-1931) SUI Hylnchoerus meinertzhageni
itnriensis a Akenge (Congo belge) (et non par Ziemann ~II Cnme-
roun, comme le laisse supposer Rngeau, 1951).
AMBLYOMMA PA ULOPUNCTA TUM Neumann, 1899
u) Répartition géographique :
5 $ 2 ? Yaoundé (Rageau, 1953) : zébu, porc (4-VI-52).
1d
Batouri (Rageau, 1953) : l~hacocl~ère
(Jonchère, Zegit, 1!134).
3 $ 3 0 P a y s Xwévé ( r é g i o n d’hkonolinga) (Rageau, 1951) : p h a c o -
chère (Jonchère, kg., 1934).
Nous n’avons pas de recoltes personnelles a ajouter.
h) Biologie :
Cette tique rare, dont la biologie est très mal connue, semble
n’être présente que dans les régions de forêt ou de très fortes préci-
w
pitations (Guinées francaise e t portugaise) dépassant 1.500 mm.
par an.
c) Hôtes :
Les hôtes principaux en sont les porcins sauvages, en premier
lieu le potamochère, puis le phacochère, en bordure de la forêt. Le
porc peut être un hôte secondaire favorable, puisque la tique sem-
ble se maintenir sur lui pendant plusieurs générations dans des
élevages (Tendeiro, 1951, aux îles Bijagos, Guinée portugaise). Le
parasitisme du zébu semble être vraiment exceptionnel.
.
.
Les hôtes des stades immatures ne sont pas connus, non plus C~LIC
les stades eux-mêmes.
.
dMBLY03ZMd THOI,LONI N e u m a n n , 1 8 9 9
rc) Répartition géographique :
0
K r i b i (ÇNm. 1270 : Ziemann Zegit, 1904) (Neumann, 1911) : Ca-
meroun).
$0
Kribi (Rageau, 1953) : éléphant (Flizeau et Adam Zeg.).
Lolodorf (Rageau, 1953) : éléphant (Flizeau et Adam kg.).
.

7 8
P . - C . MOREL BT .T. MOlJCHEl
$0
Edca (VI-S’@ (J.M.) : éléphant.
$ 0 n Yaoundé (Zoo) (8-VI-56) (J.M.) : 6l~phml.
d
Eseka (1956) (J.M.) : bléphant.
$0 F o r t Fourean (I-lageau, 1953) : 6Iéph:inl (Flizcan el Adam Zeg.)
(8-V-52).
8
Alhrechtshohe (I~~unba, Cam. Brit.) (i\\cum:unn ~II Micro. M u s . Berlin,
Conradt kg.).
h) Hôtes :
L’hôte normal est l’Éléphant. Tout autre parasitisme est acciden-
tel (cheval, antilope sp. de Neumann, 1911). Les stades les plus fré-
quents sur cet hôte sont les adultes, plus rarement les nymphes.
Les stades immatures se gorgent probablement sur petits iuammi-
fères et oiseaux.
c) Biologie :
Trois hôtes probablement. La tique demande une certaine humi-
dité, mais peut s’accommoder en l’ait d’une sécheresse relative (réf&
rcnce de Fort-Foureau), car son hôte recherche dans les pays plus
secs les abords des marécages, cours d’eau, etc.. . Cependant, il doit
falloir tenir compte du fait que les éléphants effectuent des dépla-
cements considérables en peu de jours et qu’ainsi les contrées d’ori-
-
#ne des tiques qu’ils portent peuvent être difficilement précisées.
n) Répartition géographique :
19
Cameroun (Donitz, 1909) : le type m%c est originaire d’Afrique
orientale.
$0 n Yaoundé (Rageau, 1951-l 953) : Kinixfp belliana (tortue) (20-VI-l!)).
$ Ç!
K o n n (5VII-47) : K i n i x g s bezziana (Aellen Zegif, ï’hcilcr tlrt.).
8
(Lu-oua (l-H-54) : Kiniags belliana (Adam Iecgif).
111
Ynoundb (1955) : dlherurcr africana (.l.~M.).
111
Ambam (1955) : Glztteru pfmnifera (pinl:ltle hul)pCc) (J.M.).
111
Ambam (1955) : Phasidus niyer (J.M.).
2,) Remarques systématiques :
A. nnttalli appartient a un groupe d’espCces dont la plus typique
est A. mnrmorenm. Les tiques de ce groupe sont principalement des
parasites de reptiles (varans, tortues, serpents). Les formes décrites
sont nombreuses et le nombre des espèces valables n’est pas encore

TIQUES Dl: CAMEROUN
79
exactement limité. Miss G. Theiler doit prochainement publier une
mise au point sur ce sujet. A son aris, il y aurait quatre espckcs :
A. nnttalli, d’Afrique orientale et occidentale ;
A. marmoreum, d’Afrique australe ;
A. falsomarmoreum, d’Afrique orientale ;
Une quatri&me espèce, à laquelle pourraient s’appliquer les noms
de A. schlottkei Schulze, 1932, ou mieux A. sparsum Neum., 1899.
Les caractéristiques de cette dernihre seront connues avec précision
après la publication du travail dc Miss. G. Theiler.
Jusque-là, il semble prudenl dc ramener la pelitc espke rencon-
:
trée en A.O.F. et au Cameroun if A. nuttrxlli (pour les exemplaires
mâles et femelles). Nous nommons provisoirement de la même
facon les immatures du Cameroun appartenant au groupe marmo-
P
rezzm, par analogie avec les adultes connus du même territoire.
Il convient de noter que Miss l’heiler, consultée, a déterminé les
nymphes prises sur Atherzzra africrtna, de Yaoundé, A. sparsum.
Nous n’avons pas rencontré d’adultes de cette dernière espèce au
Cameroun. Elle doit y exister cependant. Nous la possédons, en
effet, du Sénégal et du Tchad.
c) Biologie :
.
Amblyomma nzzttnlli demande un minimum d’humidité qui cor-
respond à une moyenne de 1.250 mm. de pluies annuelles. Il se
trouve donc en région guinéenne, savane et forêt.
fl) Hôtes :
Ce sont presque uniquement, pour les formes adultes, les reptiles
qui fréquentent les abords des cours d’eau : varans, tortues ; les
autres hôtes cités sont accidentels (surtout hérissons).
Au contraire, dans le cas de A. nuttalli, comme de tout le groupe
marmoreum, les immatures sont très souvent récoltés sur oiseaux,
plus rarement sur mammifi~res.
Sur reptiles, on rencontre fréquem-
ment des immatures mêlés aux adultes.
Les trois hôtes que nous rapportons pour les nymphes et larves
sont nouveaux.
APONOMMA EX’ORNATUM
Koch, 1844
ri) Répartition géographique :
$0
Douala (Zieinann, 1912) : varan.
$ Ç’
Karba-Mangn (Rageau, 19.53) : l’nranzzs niloticzrs (5X1-52).

.
80
P.-C. MOREL ET 1. MOIICHET
CT?
Isongo : Varanrrs niloticrrs ( N e u m a n n i n tnb. : SIus. Wiesbadrn.
Fcldmann Zegit).
CT 11
Yaoundé (7-I-54) : Varanus sp.
3
I$le:~ (X11-54) : \\‘aranas niloticrzs (J.N.).
0
Sdiki (W-47) : Varanus niloticus (Aellen le!gil, Thrilrr dei.).
c?
xgaouyallga
(14VII-45) :
V. exanthen~aticrrs
(Acllcn lcgit, Thci-
Ier det.).
b) Hôtes :
Ce son1 les varans : en Afrique occidentale, V. niloticus et
V. excrnihemaficus (gueule tapé”). Tous les stades se gorgent sur
rarans. Parfois, certains serpents sont parnsitCs (surtout pythons).
c) Biologie :
C’est une tique à Irais hôtes, qui mue dans les terriers ou gale-
ries rocheuses OU vivent les varans. En raison de ce biotope spécial,
cette tique se retrouve partout où ses hôtes sont présents, car les
conditions d’humidité cp'ellc y trouve sont constantes.
d) Remarques systématiques :
A. exornatrrm présente une variation trias régulière en Afrique
occidentale, qui porte sur les coxa: 1 : elles n’ont qu’un seul Qeron.
Les exemplaires du Cameroun sont de ce type. Aponommn flnuomn-
crrlatam, décrit par Lucas en 1846 sur un varan qui proycnnit du
Sénégal (hluséum de Paris), correspond ii cette forme. 1’. Santos
.
Dias rfitablit l’espéce décrite par Lucas pour l’opposer aux vérita-
bles A. exornatrzm d’Afrique australe (le type de Koch est du Cap)
cl orientale. Nous l’admettons provisoirement b titre de sous-C~~+CC.
A PONOMMA LA TU.!~ Koch, 1844
tr) Répartition géographique :
1
ci’ 111
Vnoundé (Ragenu, 1!153) : Naja melanolerwa.
J~votloula (Rageau, 1953) : Naja melanoleaca (1 ti-X1-52).
Ebolowa (Rageau, 1953) : Naja nlelanolerlca (B-111-53).
*
$ 0 II ‘t’aound& (4-1X-56) : Naja nîelanoleuca (J.M.).
1
l)jouma (8-V-47) : Python sebae (Aellen Zeg., Theiler det.).
$
H.ei Rouba (13-1X-47) : Pgthon regius (Aellen le</., Theiler clef.).
5
h) Hôtes :
Cc sont les serpents qui hébergent les trois stades, comme on en a
des exemples avec les références du Cameroun. Les plus régulière-

uwut parasiL& sont Ics pylhons, puis les najas. Les colubridés sont
irr~guliéreincnt p:irnsit&, niais toutes les CspPccs peuwnt l’ctre.
c) Biologie :
Tique a trois hotcs qui ne semble pas subsister par moins de
1.000 mm. de pluies annuelles.
.
Y
I)ibambari (Wouala) (Rageau, 1951) : Pgfhozz sebue.
Nous n’avons pas retrouvé cette espèce depuis cette date. Elle
semble ne parasiter que les pythons et passe inapcrcue du fait de
e
S:I forme en largeur qui lui permet de rester cxrhée sous les ficailles.
DERMACENTOR CIRCUMGUTTATUS N e u m a n n , 1897
(1) Répartition géographique :
0
Kribi (CNm. 1052 : Ziernann lecgif, 1904) (Neumann, 1911 : Came-
roun).
*
9
Bipindi : éléphant (Neumann in fat>. Mus. Berlin ; Zenker leg.),
0.
Barombi : éléphant (Neumann in tub. Mus. Berlin : Preuss Zeg.).
6
Kribi (Rageau, 1953) : i-léphant (Flizeau et Adam Zeg.) (12-111-53).
.
Lolodorf (Rageau, 1953) : élt!phant (Flizcau et Adam Zeg.).
$
Fort-Foureau (Rageau, 1953) : éléphant (Flizeau et Adam Zeg.)
(S-V-52).
c?
Eseka (1956) (J. M.) : éléphant.
b) Hôtes :
Son hôte normal est l’éléphant, tout comme dmblyomma tlzolloni,
dont il présente les mêmes caractCristiques bioloçiyues.
DERMACENTOR RHINOCERINUS Denny, 1842
c
Il n’a pas été rencontré au Cameroun, mais comme il s’y trouve
encore quelques troupeaux de rhinocéros, qui en sont les hôtes spé-
cifiques, il convient de l’envisager comme espcce probable. Il faut
njouter d’ailleurs que les chances de le recueillir sont moindres
qu’autrefois, eu égard h la diminution considérable du nombre des
rhinocéros.
*
w
ANN. DE PARASITOLOGIE, T. XXXIII, NO 1-2. - 1958.
6

n) Répartition géographique :
1,~s Hoophilus rapportés d’Afrique occitlenlalc, sous Ic mm C~C
13. rongoknsis R;Iinning, 1 9 3 4 , n e s o n t pas différenciubles d e la
forme type nnnulrrtns tiecritc des Etats-Unis, ni des Boophilus d’Eu-
rope meridionale et d’Afrique du Nord (B. cnkrrrcrfus = B. crnnalu-
fus). Nous avons probablement affaire à une espèce originaire de
l’Ancien Monde et repandue Sr l’occasion de transports de bétail,
aussi bien en Amérique du Nord que dans les territoires bordant le
golfe de Guinec. Nous l’:l\\wns retrow~r dans tout le Sud de 1’A.O.F.
Hoo@aal la signale de Sierra-Ikone, Nigeria (1954), et Libéria
( 19X), jusqu’au Soud:ln (Suchn). Minning avait dkrit s o n rongo-
Zf~nsis de Hrazzavillc, oir Rousselot l’avait rctrouvc’.
En ce qui concerne le Cnmcroun, nous n’avons pas d’autres réfé-
rences que celles de Kngeau (1953) : Yaoundé et Bafia, sur zébus.
Ziemann (1912) avait déjh signale! LUI B. unnulntus. de la région
cfitiére (Kinchessa).
a
h) Biologie :
Cette espece nécessite pour son développement une humidité
supérieure à celle qu’exige B. tlecolornfus. On le trouve en forêt et
savane guinéenne et sud-soudanienne, tant qu’il tombe au moins
1.000 mm. de pluies annuelles (en A.O.F.).
c) Bôtes :
Ce Boophilus est par excellence une tique des bovins domesti-
P
qucs ; elle peut se retrouver sur le cheval et I’kw, plus rarement
sur le chien.
n) Répartition géographique :
d? nl Yaoundé (Rageau, 1951) : bétail ; (Rousselot, 1951) ; (Dezcst. 19.53):
bovins ; (J.M., 1956) : bovins.
Dschang (Rageau, 1051) : b&tail.

.
~Ib:~l-~la~~ (Hagrau, 2!)51) : clhicln.
I)our~h (%iemann, 1!)12) (R~giwu, 1953) : b o r i n s .
Edea (Kageau, 1953) :
Evodoula (Rageau. 1953) :
Sna (Rageau, 1953):
Hafia (Hageau, 1953) :
KriLi (Rageaa, 1953) :
.
1laroua (Rageau, 1953) : chiens, bovins , UN., 1956) : bovins.
Garoua (Ziemann, 1912) (Wageau, 1933) : bovins.
Léré (Oubangui-Chari) (Rageau, 1953) :
Batouri (10-V-55) : bovins (J.M.).
b) Hôtes :
C’est en premier lieu le bétail bovin, comme tous les Hoophilus,
puis chévres et moutons. Les herbivores sauvages de la région
éthiopienne sont plus rarement infestés.
c) Biologie :
I
Le cycle s’effectue sur un seul hôte, comme chez tous les Boophi-
ZZZ.~. Après le repas de sang, la larve reste plantée, se métamorphose
et mue sur place. La nymphe, apr&s quelques jours, effectue son
w
repas, mue sur place et donne les adultes. Ainsi, il est trés fréquent
de trouver tous les stades sur un même hôte pour peu qu’on fasse
les recherches soigneusement, surtout en hivernage. Les nymphes
en métamorphose sont très caractéristiques, contenant des adultes
immatures. De miJme on trouve souvent, sur l’hôte, des adultes
fraîchement éclos, non durcis, non encore pigmentés.
En fait, comme 1’espL:ce est tr& petite, nymphes et males passent
F
la plupart du temps inaperqus et ne sont pas recueillis. Ce sont les
femelles qui entrent pour la plus grande part dans les collections.
*
HYALQMMA IMPELTATUM Schulze et Schlottke, 1930
Ce terme a été récemment proposé (Hoogstraal, 1956) comme plus
convenable, en raison de son antériorité, pour remplacer le terme
H. brumpti Delpy, 1946. Cette derni$re espèce avait été décrite sur
des tiques originaires du Cameroun (localité exacte non précisée),
que leur auteur avait obtenues de E. Brumpt et Dauzat (sur boeuf
originaire du Nord très probablement). Rageau (1951) avait retrouvé

Conmie pour tous les HyuZomm«, pour I:i niêinc raison, nos réfé-
rcnccs du Canmwun sont pauvres.
Yaou11tlP (H:lgc:lu, 1953) : zi+u.
Les exernplaircs signalés de Maroua (Rageau, 1951) sur boeuf, et
que nous avons revus, appartiennent à l’espkc ru/ipes. De nième
un mâle s u r porc, (I’aoundé : Rageau, 1953).
0
HYALOMMA RUFIPES Koch, 1844
Les seules réfhrcnccs connues sont les 1)récCdentes.
Les deux tiques, trouvks souvent ensemble, SC retrouvent sur le
lGtai1 dans la zone eoml~risc cntrc les isohyCtcs des 500 et 1.250 mm.
de pluies annuelles, avec une tcnclancc ncttc pour Ii. z7zfipes :I re-
monter plus haut dans la r6çion sahéliennc (jusqu’A 250 mm. par-
fois). Les deux espims sont des tiques à deux hôtes, dont les sta-
des immatures parasitent le plus souvent les oiseaux.
HYALONMA TRUNCATUM Koch, 1844
(= Z-I. frnnsiens Schulze, 1919)
CI) Répartition géographique :
d
Garoua (Schulze et Schlottkc, 1930) : (tgpc’ dc H. iznpressrzzn nzfr-
dnrn) (Kratz, 1940).
z
c?
Fort-Foureau (Ragcau, 1953) : C«t>rrs rllzctrzosrz~s (1 l-VITI-52).
$0
Karba-Manga (Ragcau, 1953) : buffle (l-X1-52).
l3
Moundou (Rageau, 1953) : Phucochoerrrs crfricnnrls (Oubangui).
Ngaoundéré (Rousselot, 1951) : zébu.
.
s
Bafia (Rageau, 1953) : zébus (14-VIII-52).
c?
Yaoundé (Ragcau, 1951) : bovins (19-X-51).
P
Maroua (Rngeau, 1953) : zébus (10-X11-52).
d
Nouffi (Maroua) (Rageau, 1953) : cheval (11-W-53).
P
Nbnl-Z/iayo (Rngeau, 1951, 1953) : chien.
d
Mbcm-Yanga (route de IGka) : herbes (d.M.).
Il Adamawa (1936) (route de Ngnountlk6) : S~r,qift<rriun serpentarius
(J.M.).
3

b) Hôtes :
Les adultes sont triz communs en rcigion de savane, jusqu’au
Sahel, sur le bétail et les herbivores sauvages. Les immatures se
gorgent sur petits mammif6res (rongeurs, insectivores) et oiseaux.
Le Sagitfarizzs scrpentarizrs est un hôte nouveau.
c) Biologie :
l’iyue à t r o i s hotes, d o n t l e s cxigeuccs vis-A-vis d e I’humiditC
sont moins strictes que celles des autres cspkes d’HyaZomma (qui
ne subsistent qu’en régions sèches ou peu humides). H. truncatum
est donc celle qui s’accommode d’une relative humidité, ce qui
explique qu’on la rencontre plus fréquemment jusqu’il Yaoundk,
dans l’aire qui a été plus couramment prospcctbe du point de me
entomologique.
RHIPICEPHA LUS d PPENDICIrLATUS Neumann, 1901
L’extension de cette espPce n’est reconnue qu’en Afrique orien-
tale, australe, et, en ce qui concerne l’Afrique occidentale, au Congo
belge. Il est a noter qu’une forme spéciale se retrouve au Nord dc
l’Angola et à la pointe Sud-Ouest du Congo belge : Rhipicephu?us
dzzftoni Neumann, 1907.
Ziemann (1912) rapporte Zih. «ppendiczzZatus de Dschang, sur
chien. Dans les dossiers de Neumann, h 1’Ecole Vétérinaire de ‘I’ou-
lousc, nous avons trouvé mention de tiques envoyées par Ziemann
et déterminées Rh. czpl’endiczrlntzzs, provenant de Yabnssi (4-1X-03),
sur chien : 2 femelles.
Peut-être cc.3 exemplaires qui ne sont plus à Toulouse sont-ils
ceux rapportés en 1911, avec correction de localité. En fait, il y a
tout lieu de supposer qu’il s’agit simplement de Rh. sangzrineus.
,
Rousselot (1951) cite Rh. appendiczzlatzzs de Bangui, probable-
ment amené du Congo belge par un oiseau, aux stades immatures.
.
II) Répartition géographique :
P
Fort-Foureau (Rageau, l!E53) : orycléropc.
dv n Wasn (W-56) : terrier de porc-kpic, bauges tic l~hacocl~fLres (J.Y.).
Celte liqw priwitiw dc l’oryct~rolw s’alLaqui> :111x m:~niniifi~rcs
qui se réfugient d’ordinaire dans ses terriers, en premier lieu 1~
l

phacochcre. Le porc-épic semble servir d’hôte aux stades immatu-
res (Morel, 1951;). Il est possible que d’autrcs petits mammifcrcs
remplissent le même rôle.
Rh. czzspidatus est repandu dans toute la rcgion occidentale, jus-
~U':ILI Soudan (Sudan : Hoogstraal, 19.56) en région sahélicnne et
soudanienne. Les esemplaires du Cameroun sont conformes à la
description de Neumann et analogues g tous les Cchantillons recueil-
lis en A.O.F.
b) Biologie :
Tique h trois hôtes, dont les exigences fondamcntnles par rap-
port ti l’hygrométrie sont satisfaites dans le biotope particulier du
tcrricr d’oryctérope qui s’enfonce il plus d’un métre sous terre. 11
est à noter que la tique semble se tenir dans les premiers mctrcs
aprixs l’entrée. La terre même du seuil peut contenir quelques
immatures (en saison séche).
RH.lPICEPHA LUS EVERTSI Neumann, 1897
rr) Répartition géographique :
$0
I~bolown (Zieinann, 1912) : bovins.
-
Maroua (Rageau, 1951 el 1053) : ~Chu, bowf, ïhcral. :inc (1 i-IV-53).
Gnzoé (Maroua) (Kagcau, 1953) : cheval (2-V-53).
l
h) Hôtes :
En Afrique éthioI)icnnc occidcnt:llc,
I:I liquc n ’ a étE rencontrée
que sur animaux domestiques, l~rincil~:~le~~~e~~t cheval et zebre (fré-
qucntc en Nigeria : Unsworth, 1952). En Afrique orientale et aus-
trulc, elle est e@cincnt courante sur herbivores sauvaçes. Ces faits
tcndwicnt & faire supposer que l’espkc provient d’Afrique orien-
lale i! l’occasion de mifirations de pOl)UlaticJnS (peuhls et zébus,
chevaux).
I’) Biologie :
.
l’iquc ii deux liotcs, cc qui est peu cour;int pour un l~l~ipicépli:~li~.
Elle SC rencontre primitivement dans la zono comprise entre les
isohyCtcs d e s 590 et 1.000 mm. de pluies annucllcs (en ,4.O.F.). I~:I
rcfPrcnce d’Ebolowa semble concerner des bovins qui vicmicnt du
NOIYI.
1<agw11 u’intliquc l’as les inois dc rCcollw. I<n .\\.O.F..
R/I. rrwïtsi est LIUC liquc de s a i s o n s~clic, dc inCinc qU’:iU SOU-
dan A.E. (Hoogstraal, 195ü), ou elle est d’nillcurs notablement plus
répandue.

TIQUES UC CANEROUh-
N i
HHIPICEPHALUS
LONGICOXA TUS Neumann, 1905
Rousselot (1953) signale l’espke de Kell& (Congo) et Carnot
(Oubangui-Chari) sur potnmoch6re. Ces mentions sont inattendues,
quoique indubitables (vérifiées par Miss Theiler). L’espèce semble
être orig‘inairement orientale. On l)eut s’attendre à la retrouver au
Cameroun.
HHZPZCEPHdZ,US LONGUS Neumann, 1907
rr) Répartition géographique :
Yaoundl (Rageau, 1!K51) (Rousselot, 1953) : bovins, chien.
Mbal-Maya (Rageau, 1951) : chien.
Nui (Rageau, 1953) : lion (15-X11-52).
Saa (Ragea-u, 1953) : chien (13-V-52).
Edea (Hageau, 1953) : zébu.
Bafia (Rageau, 1953) : zébu (25-V-533, phacochère (23-11-33).
Béqui (Bafia) (Rageau, 1951) : herbes.
Bassalo (Bafia) (Rageau, 1951) : herbes.
Yangben (Bafia) (Rageau, 1951) : herbes.
l>ouala (20-V-03) : chien (Neumann in fcrb., Ziemann Ze{&).
Dschang (Rageau, 1951) : boeuf.
Foumban (Rageau, 1953) : zébu (lï-VII-S‘?).
Yoko (1956) : buffle (.J.M.).
Batouri (10-V-56) : bovins (J.M.).
Sabga (C,ameroun
Brit.) : Unsworth, 1!)52. (C’est la &fCrence la
plus occidentale que l’on peut considérer coiniiic sûre, (le I’cs-
pècc, qui est r&pantiue en région centrale et occidentale d’hfri-
q u e . L e s Nonts C a m e r o u n s e m b l e n t Ctrc une limite CI s o n
extension).
c
h) Biologie :
Tique A trois hôtes, dont les formes immatures parasitent les
petits mammifères. Les exigences vis-h-vis de l’humidit6 sont assez
élevées ; c ’ e s t u n e t i q u e d c r&ion guinéenne, A mininluul dc
1.250 mm. de pluies annuelles.
c) Hôtes :
‘Yiyuc +uiitiïe des h e r b i v o r e s sauva~cs, clic est i’réqu~~~lc 5111
les bovins domestiques et sccondairemcnt sur Ic chien, il I’61:1l
adulte.
.

88
P.-C. MOREL ET J. MOL:Cf-IET
d) Santos Dias (1954) a nommé Rh. capensis pseudolongus les
exernplaircs du groupe cnpensis d’Afrique occidentale, réservant le
terme de Zongus aux exemplaires d’Afrique ccnlrale et orientale.
Hoogstrnal (1956) a montré depuis que cette dislinction était mal
fondée : ce que Santos Dias nommait longus représentait en réalilé
simus senegalensis. Neumann avait décrit longus du Congo belge
(Kasonço, 1 $ sur bovins).
ICHIPICEPHALUS PLAIL’IJS COMPLANA TUS Neumann, 1910
a) Répartition géographique :
$0
Bntouri (Ragcau, i!J51) : Phacochoerus wthiopicrrs (doncJ~Cw
legit).
Noloundou (Zumpt, 1943) : Phacochoerus rxethiopi~m.
Ngola (Yokadoumn) (Rageau, 105’1) : homme.
Syahcssnn
(Kribi) (Monotl, 1027) : potamochèrc (13-I-26).
hiin (Ragcau, 1053) : Phacochoerrrs aefhiopicrrs (23-11-53).
Pays Délé (Akonolinga)
(Rageau,
l!J51) : I~hncochi~c
(JoncJCw
Zegit, 10-11-34).
0
Lomié (.EX-56) : potamochèrc (.J.M.).
69
Bassin dc I’Ivindo : potamochére (Ncumnun, i!JlO ; 1ypcs ;\\(I Uns.
Flist. Knl. tic P a r i s , colyprs 9 l’ouJousc, CSIII 1722 : 1 S ; (;IX-
vol kg., 1907).
0
SI:mlfL! (Cam. Bril.) (Hoogstraal, 1954) : Prmmzgs tiillbergi.
C’est une tique r6pnduc sculemc~nl cn forCI. des Ggions occiden-
talcs d’Afrique. La sous-espéce typique est orientale.
h) Biologie :
(kttc tique n’est rcncontrlc que dans Ics I ca
. :<Biens il forte liunGdit6
reccy:hnt au moins 1.500 mm. dc pluies :~nn~1cIIcs.
?
c) Hôtes :
I,‘h~~lc originel swnble ctrc le ~~~~t:r~~iochi~~c, dont I’h:d~it:~l forts-
lier coïncide awc la rc’-l)artition de In tique ; puis sccondnirerncnl
le pbacoçh?re, aux abords de I:I foret, les autres bOtcs s o n t acci-
dentels ; 1c r o n g e u r Prnomys tiilIbPrgi est prob:~blcrncnC u n hôte
d e s formes immatures, les adultes rencontrfis sur lui n’y dcv:licnt
être qu’il titre temporaire : éclos dans le lerricr du rongeur, relui-ri
itait un hôte dc lransporl ~(313 Ic dcliors.

TIQUES DU CAMEROUN
89
HHIPICEPHA LUS PHA VUS Dtinitz, 1910
I,‘cs~~~cc n’est yas encore signal6e du Cameroun. Unsworth In cite
du Canicroun britannique : Jakiri et Hak~nké, sur bovins. Les au-
trcs IocnlitCs les plus ~uwchcs, d’oit :i étE citée l’espke, sont le Mont
CéIC (Beyuncrt, 1931), Kibombo (Scbwetz, 1927), au Congo belge.
NHIPICEPHALUS SAXGUIhTEUS Latreille, 1806
(11 Répartition géographique :
CT?
FOd-Foureau
(rbge:LLl, 1951) : ~hiell ; (I~~~ENI, 1953) : h’0.b~~ une.
trr0s11s (11-VIII-52).
Nora (Rageau, 1!)53) : chien, honmc, l,t~p~~ ue!/!jpiift.s (3-XII-51 ).
J1:1roL1a (Ikpu, l!Gl) : chien ; (I~ousselot,
1951) : chien.
C;aroua (Hagcm, 1953) : chien, z6bu.
Dschang (Hagcau, I!%l) : chien, btrul.
Fountban (Rageau, 1953) : chien.
Sgaouutlk+ (25-VII46) : Ozrrrhitr orrrebi goslirqi (Aellrn lqit,
Theiler det.).
c
Kribi (11ageau, l(J.53) : vhic‘n.
.

90
P.-C. MOHEL Eï' J. MOl~CHE7
L’) Biologie :
Tique A trois hôtes, dont les exigences hy$rométriyues sont fai-
bles. On la rencontre, en effet, partout, depuis 10 for6t jusqu’aux
oasis sahariennes.
tl) Remarques systématiques :
L’aspect de wtte espCcc est trés \\ariublr. En général, les formes
de région humide sont trés uniformément ponctuées, et de taille
faible. En région séche, au contraire, le scutum présente deux types
de ponctuations : grosses en quatre alignements longitudinaux
(ponctuations pilifkes) et fines dans les intervalles (les ponctua-
tions peuvent disparaitre et le scutum est lisse, brillant, avec quel-
ques Qrosses ponctuations). Ce dernier aspect représente la forme
typique (l)~ri-méditcrranécnne
; le tyl)e de Lntreille est de France).
RHIPICEPHALUS SZMPSONZ Nuttall, 1910
L’aulocode (rongeur) représente l’hôte électif de cette tique ; il ;\\
donc sensiblement la même extension que lui, de la Guinée frnn-
<aise a l’Afrique du Sud. Les stades immatures se gorgent égale-
ment sur aulocode (nymphes dans nos récoltes au Dahomey).
RHIZ’ICZWIIAIAJS SIML’is Koch, 1 8 4 4
CI) Répartition géographique :
1. Rh. simus simus Koch, 1844.
ci”?
(iuroua (%ur11pL, 1933) :
$0
l)janll>a (Poli) (1956) : lli({ tic Xt~rus erythrwprrs (J.11.).
2.. Rh. siqus senegalensls 1~0~11, 1844.

.
91
.
CARTE DE RtiPARTITION DES IXODIDAE AU CAME&OUN
1 Rhipicephalus complanatus v Rhipicephalus langus
1 Rhipwphalus longicoxatua n Rhipicephalus ziemanni
:Y?/: Imte de la arande forêt
,
.

h) Hôtes :
Pour les adultes, tous herbivores et carnivores, domcsliques :iussi
bien que sauvnges. P o u r l e s i m m a t u r e s , l e s p e t i t s mammifkcs
(rongeurs, insectivores).
c) Biologie :
Tique h trois hotes. Les deux sous-espkx~s, différenciables mer-
l)holo<)ic~uement, SC distinguent encore par leur biologie : simzzs
simus es1 une tique de régions plus skhes (compriscs entre les
isohyihtes de 500 et 1.250 mm.), tandis que simus seney«lensis dc-
meure en régions plus humides (h partir de 1.250 mm. jusqu’en
forêt).
RHIPICEPHA LUS TRICD’SPIS IXhitz, 19Oü
(kttc cspPcc, peu fréquente, semble avoir 11,s mCmes caracltirisli-
qua biologiques que Rh. simzzs, a~cc. Icqucl o n la trouve inCEc, I:I
plupart du t e m p s ,
A un faible pourcent:lgc. Ixs femelles des deus
cspkes sont difficilement différenciabics. C’est nnc tique dc sav:\\nr
soudanienne ct guinknnc.

IA v;rlcur exuctc dc celte espk~ n’esl 1x1s nc~ltemcnl dCfinic, ~;II’
on place sous cc 110111 un ensemble de f’ormcs dont on ne sait si
leurs différeuccs sont d’ordre spkGfiquc, soos-sp~cificlll~,
ou indivi-
duel. On peut y distinguer :
1 ” forme typique, C!I ponctuations no~~h~~usrs, sillons posttirit~urs
Gduits A des cupulrs nettes, A sillons margimaus indiqu’:s par une
ligne dc ponctuations plus grosses ou ~II dtibut dc sillon mCmc~, ~OS-
Lérieuwnwlit ; l e s
coxc 1 suri1 nornules : la laillr csl ui gOn6r:tl
petite, Ia couleur rougeâtre (comme chez Rh. sangrzinezzs) ;

9” forn1c rtrrrtllzfirlc~rls Seulnalln,
1907 (= CrrI?etrirrs NVc111na1111,
lYOS), oil les sillons post6ricurs sont :III~~&, les marginaux pres-
que absents, la taille :ISSCZ grmlc, les COS~: 1 développées, allon-
gées, dlbordant sur lu 2” paire, la branche externe convexe ; cou-
leur brunâtre, comparable h celle de Rh. simzrs OLI capnsis ;
i
FIG. 1. -
Rhipicephnlus a~zratiucus
N e u m . 3, a : collscutum ; h : coxa 1 ;
C:
plaques anales (exemplaire dc Hntouri). - Rhipicephalus ziemanni
Neum. $, cl : conscutum ;
e : coxa 1 : r : plaques annles (exemplaire de
Nzolok).
3” forme A ponctuations peu nombreuses, effacées, les sillons pos-
térieurs en cupules, les marginaux esquissés a leur racine posté-
rieure ; les coxæ 1 ont des branches tri-s courtes, la couleur est

u) Répartition géographique :
.
1” forme typique ziemenni :
SO
I)ollrll:l (xcYll11al1l1, 1!11)5) :
bovins (Zicnianii Irgil, 2!)-\\‘-03 -- 1 I(5
Iypcs dc Toulollse (:SI11 1244, 3 $42 p, ont du c’trc pcl-dus 1’11
Alleiti:~giw 1wnii:int I:l gticrre, :II)& que Zullipt, (lui Ics avait
demandés, les cfit cxaminls).
$ Q
J)OU:I~:~ (Ziemaini, 1!)05) : hyins (probablrn~cnt la I~I~IIIC rbfil-
rente).
8
Massamenn (20-111-49) : z&bu (Ragean Zeg.).
$0
Nzolok (MwaIIIena) (22-W-05) : Cephalophrrs
sp. (J.M.).
$
1)jouru (lD55) : Z~l~ilrrr~fon~bcr c~rerrrlea melanorhcus (J.11.).
c?
I,omiC: (IX-5ti) : Cepl~aZoplzczs rn~xwelZi (J.M.).
Q
Akonolingn (10-X1-34) : phacocht:re (parmi les tiques clCtcrminkxs
u~n@nzatns
par Rage:lu, 1 9 5 1 ) (.Jonchère Zegif).
$ Q n Yaoundé (9-N-55) : Afherzrras a/‘riccrm~s (J.31.).
Q
Yaoundé (19-IV-52) : mouton.
$ n Mvog-Dzigni (Mbalrnnyo) (12-IV-55) : libre.
0
Mamfé (Cam. Brit.) (Hoogstraal, 1954) : Felis partlus.
8
Mamfë (Canl. Brit.) (Hoogstraal, 1954) : daman (Dendrohgrnr S~I.‘?).
c?
Albrechtshtihc (Cam. Brit.) (Zumpt, 1943) :
2” forme aurantiacus - cuneatus :
$Ç?
Moloundou (.Zumpt, 1943) : buffle, bovins.
8
Bipindi (Zumpt, 1943) :
80
Balouri (Rngeau, 1951) : phacochère et bongo (excmplnirrs revus
par n o u s ) (Jonrhére lecjf, 1934).
3’ forme brevicoxatus :
c?
Akok Heko& (Nlbnlmnyo) (12-N-55) : libre dans nnc grotte.

.
surtout forestière.
v-
b
C
(:
0
n
.
FIG. 2. - Rhipicephalns ziemanni Neum. 0, a : scutum ; b : coxa 1 ; c : ourer-
ture génitale. - Rhipirephalus mw~nfiacus Neum. 0. d : coxa I ; e : OU~~I‘-
ture génitale. - Rhipicephnlus ziemnnni Neum. 6 (exemplaire de Akok-
Bekoe), f : conscutum ; g : coxa 1 ; h : plaque stigmaticpe droite. - Rhipi-
cephalzrs ziemanni Neum. : scutum d e l u nymphe Cexemplnire de YaoundC
sur Afherzrrn), i :
b) Hôtes :
Ce sont les ruminants de forêts, au premier chef. Les animaux
domestiques en sont facilement infestés.

,
C) Biologie :
O n ;I p e u d e rcnsci~nciiienls sur rctlc C~S~~CT (ainsi que s u r les
autres tiques de forets). Sa distribution indique des exigences Clc-
VPcs du point dc Yuc dc l’hy~rolnhtric au cours dc I’annk.
RHIPICEPHALUS COMPOSITES N e u m a n n , 1X97
Unsworth (1952) le rapporte de plusieurs 1ocalitCs sur bovins,
dans le plateau central tic Ni#+a. C’est, cn Al’riyuc oricn talc, une
tique des régions éle~écs (Rh. tzgrei Lewis, 1!)33), dont Ic buftle seul-
ble ctre I’hGtc originel. II est possible qu’on 1:) rctrouvc au Cmuc-
I’OUII. 1,~s
exemplaires dc Rhipiccphnlrzs d
u ;roupc ctrpensis que
nous avons examinés dc cc -tcrritoirc sont des longzrs typiques, sauf
ceux dc Yoko, sur buffle. Nous pr~5fërons cepcndanl Ics r:~pporkr 5
l’espéce dc longns en attendant c:onliri11:llioli.
D&it du Cameroun sur Platgmt~ris ilorrirltr (Hémiptilre).
X
i
l’hôte, ni l’ori@nc II(: concorticnl :IV~: c-c que l’on sait :\\c~lucllcinrrit.
de R h . mrrrzzlrrtzrs
(espkc 0ricnt:ilc). I I csl prol~lrlc~ qu’il y :\\ vu
substilution d’Ctiqucllcs tl:~ns lc luattiricl rq;u I):I~ N~UII~:II~II, q u i
provenait prohablcmcnt d u
Tangangika. 1,~s types doivent SC trou-
ver h Ikrlin (1 $, 1 Y, Neumann, in irrD.). I:n colype fcmcllc (CNm
1 . 1 4 8 , ex.-Mus. Hcrlin, 1900) n’cxistc p l u s i Toulouse :i l ’ h e u r e
actuelle.
RHIPICEPHALUS SUPERTRITC~S Neumann, 1907
Espèce d’Afrique orientale et australe, clle est citée incidemment
du C,ameroun par Schulze (1941), dans I:l légende d’une illustra-
tion. Ce matériel proCent probablement d’anciennes collections
allemandes, dont les origines n’ont pas é1C indiyuks avec cxacti-
tude. Pour nous, la provenance de ce matériel du Cn~ncroun semble
donc douteuse.
HAEMAPHYSALIS ACICULIFER Warburton. 1913
C’est une tique peu fréquente d’herbiyorcs de savane souda-
nienne et guinéenne, du SCnéfal (Morel, 1956) li l’Afrique du Sud,
en passant par ie Soudan A.E. (Thcilcr, 1!143 ; Hoogstraal, 19%).
N o u s n e c o n n a i s s o n s I’espéce a u C a m e r o u n que d e Koubadgé
(3-VII-47), 1 C? sur Bncorvzzs ubyssiniczzs (Aellen Zegit, Theiler tlrt.).

b) Hôtes :
L’hôte primitif semble être le coucou de pagode (Centropzzs mo-
nachrzs), ainsi que les espkes voisines. Les autres groupes d’oiseaux
qui vivent fréquemment :Lu soi en sont aussi infestés (pintades,
francolins, etc . ..). au point que la tique y est aussi fréquente que
sur I’hOte primitif.
La mention sur un rongeur (Tntercc SP.) est inattendue. Peut-Gtre
s’agit-il d’une Haemaphysalis du groupe hoodi, non encore décrite.
La morphologie de la nymphe ne permet pas de se prononcer.
c) Biologie :
Tique h trois h0tes, dont les stades se gorgent sur des oiseaux. On
les trouye donc souvent tous sur le même individu (mais il y a une
phase libre entre chaque stade). L’espke semble avoir des exigen-
ces peu strictes quant :I l’humidité. On la trouve du Nord de la
région soudanienne jusqu’à la forêt (en A.O.F.), soit à partir des
isohyètes de 700 mn. jusqu’à 34.000 mn. annuels.
IfdEMdPHYSdLIS
HOlrYI Nuttall et Warburton, 1915
11 11
Tibati (19%) : Serns ergthoprzs (.J.M.).
L’espèce a été décrite du Cameroun : « Bate » (peut-être Tibati ?),
sans que cette localité puisse être retrouvée (Hoogstraal, 1955).
N o u s l a p o s s é d o n s d e Massnkori ( T c h a d ) s u r le même hôte
(3-X11-35) : SS, nn.

98
P.-Ç. MOHEI. li’ï’ .I. MOl’CHI<ï
Le rat palmiste ou, mieux, 1’~curcuil lcrrestre, est le seul hôte
spécifique, dont la répartition va du Wnégal au Soudan A.E. en
rCgion sahClienne et soudanienne. Au Cameroun, la région de Tibati
ne doit pas être éloign6e de la limite Sud de la distribution du
Serus erythroprrs.
CI) Répartition géographique :
CT0
Maroua (Ragenu, 1951) :
Foumban (Rngcau, 1953) : chien (lï-II-52), benï (23-VII-52).
Dschang (Ziemann, 1912) : C#hien ; (Rageau, iD51): z6bn (11-X1-48).
0
Albrechtshfihe ( M u s . B e r l i n , Conr:tdt l e g i t : h’cu~r~;inn i n fnb.)
(Cam. Brit.).
0
Bafia (30-I-53) : chien (Ragea~ legit).
Ndikinimeki (2-IV-47) : Civeltictis civeifa (Aellen legit, Thei-
ler det.).
d?
Evodoula (Rageau: 1953) : chien, civette (27-X-52).
Euea (Rageau, 1953) : chien.
0
Lolodorf (Mus. Berlin, Zenker Zegit : Neumann in fab.).
0
Bipindi (M,us. Berlin, Zenkcr Zegit : Neumann in fnb.).
$0
Eîoulen (12-W-54) : Civeltictis civefta (J.M.).
$0
Djoum (1’1-55) : Genetta sezwdina.
?
Mhalmayo (Rageau, 1951) : chien (16-X11-4!)).
1
Yaoundi: (Rageau, 1 9 5 1 ) : Gc~mlfn ~1). ; (Nuttnll cl J\\‘:trburton,
1915).
II Yaoundé (1956) : Francolin~~s bidcaratw (.1.X).
n Yaoundé (1956) : Atilax palndinosus (.1X).
0 Yaoundé (Ragexu, 1953) : chat (25-X-52), porc (27-V-32) cl chien
(24-111-52) ; (Dezest, 1953) : chien.
$0
Stni (Rageau, 1953) : lion (16-XII-52).
0
Saa (Rageau, 1953) : chkvrc.
d’ Q
IGbogho (1956) : Ciuettictis civella (.1X.).
Abong-Mbang
(Rageau, 1 9 5 1 ) ; (n’utlnll et Warburton, 1!)13).
$0
Yokadouma (4-111-49) : chien (Rageau I@f).
CT?
Ratouri (1955) : Geneita poensis (J.M.).
L’espèce est répandue dans toute la région éthiopienne sous la
forme typique.
b) Hôtes :
Les adultes sont parasites la plupart du temps des carnivores
sauvages. Les domestiques (chien) s’infestent irrégulicrement,
sc-
lon leurs mœurs, leurs déplacements CII brousse.

*
Les hcrhivorcs s:ruv:~jirs son1 p a r f o i s attaqués, les dwnesticlucs
plus r:uclncnt (sauf conditions sp&cialcs dc pdtura~c CII hrr,)~~sse ou
CI1 fola).

c) Biologie :
Ticluc A trois h0tes dont les exigences sont peu rigoureuses Vis-S-
vis de l’humidité. Sa distribution est large et couvre In plupart des
zones, du Sud du Sahel (dans les fourrts prils des cours d’eau) jus-
t
(qu’en forêt.
1 $ h Rei-Bouhn (9-47) sur Ichnezzmia albicazzdn (Aellen legit,
Theiler tiet.). Cette sous-espCce parasite réguli&ement les petits
carnivores viverridés. Elle se retrouve sur toute l’aire de r&partition
de la forme typique. La din’6renciation de Zeachi muhsnmi est sans
doute corr&lative A un isolement biologique des genettes, I~:II~~• US-~
tes, etc.. ., des autres carnivores dans leurs gi tes, leurs parcours,
etc...
(1) Répartition géographique :
$ 0 n Douala (Neumann, 190~5 = %iemann, 1955) : bœuf, mouton, l~orc,
chèvre (Seumann in lrrb. : %iemann Zegit, 23-I-03).
10 $ Sjangl (Mts Bakossi) (Neumann, 1905 = Nulta e
t

~~‘arburion,
1!)15) ; bovins (Mm 1288 : Riemann Zeg., XI-OS-Type) (== %ic-
mann, 1905).
20 0 Mbula (Mts Bakossi) (Neumann, 1905 = Nuttall et Warburton,
1915) : chèvres (CNm 1289: %iemann Zeg., 21-X1-03) (= %iemann,
1905).
.
P
Sgushi (Mlts B a k o s s i ) (28-11-03) : c h è v r e (Scumann, i n tab. :
%iemann Zeg.).
0
Sgun (Mts Bakossi) (20-X1-03) : chèvre (iYcumann, in fcrD. : %ie-
mann Zeg.).
0 n Nsoke (Ws Bakossi) (20-X1-03) : bovins (Neumann, in frrh. : %ic-
mann Zeg.).
c’ 9 n hm (>Ils Hnkossi) (l(!-I-03) : porc ( N e u m a n n i n tab. : %icmnnn
Zegit).

CAFbE DE RÉPARTITION DES IXODIDAE AU CAMEROUN
0
50
100
2b0
36Ohrn
0 Haemaphysalis Icachi leachl
El Haemaphysahs leachi muhsam
A Haemaphysalis parmata
0 Haemaphysalis aciculifer
0 Haemaphysalis houy!
@ Haemaphysalks hoad\\

ï‘ICI)l’ES
I)l. C.-t‘tfEROl~.l
101
w
d?
I~I~:I ((km. I3ril.) (2%IV-03) : bovins, moutons (Xcutnrrnn iu fui). :
%ieni:tnn le!qif).
Akonotinga
(Zictttann, 191% = Sultall e t Warhurton, 1915) : pot:t-
mochére.
Yaountl6 (Rngcati, l!E3) : bovins, chévre, titotttoti, chien, porc.
Evodoula (i~age:rt1, 1953) :
Balia (Ragea~, 1953) : chèvre, mouton.
Saa (Hageau, 1953) : chèvre, mouton.
0
iiribi (13-11-03) : hovins (Neumann il2 tub. : Riemann le@, Jiiis.
Berlin).
6 Ç! II Efouian (15-Vii-54) : civclte (JM.).
*
n Atttbam (1055) : Gzrttetw plumiferu, Phusitlus rzi{yer (J.M.).
1 Atttbattt (1955) : Grrfterrz plrmfferu, Nyrmisfes sharpi (J.M.).
0
I)jouttt (1!1%) : ~hilo~lt~~l~ll>u
merrrlea ulelnnorheus (J.M.).
n i>jount (l!L%) : Lasiopy{yu cephus ( J . M . ) .
l
nl i~joutn (W-55) : Geiîeita sermlinu (J.M.).
0
Noioundou (1954) : Cephnlophus znaxwelli (JX.).
8 ? 11 Lonti6 (1X-56) : Cephalophrrs
nmxwelli (J.M.).
Y
Szol«k-~I:tssattteiIn
(22-Vi-55) : Cephalophzrs SI). (J.11.).
30 ni Mbaim:~yo (1956) : Hylnruus Dutesi (JX).
1 Yaountl& (1055) : Fruncoliuus bicalcurafus, I’itiuu mucrouru (JX).
I Taoundl (1956) : Frmcolinus lathcuni (J AI.).
I Yaottnti6 (X11-55) : Profoxerus sfangeri, l’utera S~I. (J.M.).
0
Sdikinittteki (111-47) : Dorcnfherium ~l~~il~zf~ci7lJl Oafesi ( A c i l e n
*
le{&, Theilcr def.).
$0 nl Ebogho (1956) : Civcttc (J.\\l.:.
11 Evodouia ( 2 7 - X - 5 2 ) : Civetle (Ragea~, leyif).
.
nI ~aottncI6 (1955) : Li’llmidn meleqris (J.M.).
II Vnountlc! (l!kX) : Pictrfhartes orcas (J.M.).
Il ~aolIlltli~ (lY;s(i) : ilfilm pulrrtlinosus
(J.M.).
P
I3atottri (1936) : Trrr{yeluphus sïriptus (J.M.).
ttl 13alottri (l!l56) I Genetlu poemis ( 5 . 3 1 . ) .
P
Matttfé (Cattt. 13rit.1 (Hoogsttwtl, 1954) : Cephnlophus dorsdis.

102
P.-C. MOREL ET .l. MOCCHET
.
ARGASIDA.
S:I pr6scnce e s t p r o b a b l e au C:meroun. Hoogstraal (1955) Ic si-
~I:II~ a Port-Gentil, au Gabon, sur Rptesicus trnaipinnis.
611 luCle rÊcol té U \\V:I~:I, en avril l!G(i, dans le sable d’um bauge
dc l>hacochk. La trouvaille est inattendue, car I’espPce semblait
conlin& a l’Afrique orientale. On I:I trouve ordinairement dans les
terriers vt abris divers oil se réfugicnl des petits 1nanlmifCres et des
rcplilcs, dans des rG$ons recewnt pw de pluie. (Cette récolte est
6+lcnlc nt citk par Hoo~strnal, 1956 c l 1957).
I..‘c,sp; ce est signal& éL>:llenlent de El-Hamis (bords du lac Tchad)
(Ncuinnnn, i n tnh., A . Chevalier kgit, 1906, M i s s i o n Oubangui-
C:h:rri, Tchad). Ekt ;Irg(ts devrait S C retrouver dans l e s poulnillers
tic village, au Nol-d de 1’isohyBte des 1 . 2 5 0 nlni.
.

.
dRC;dfj ~ESPIIRï’II,IOh~IS (Lltreille, 17%) ou du gr. vespertilionis
Sa yrésencc est possible L‘IU Eord-C:uneroun, au-delh d e l’isohy6te
des <Em llllll., auprès d e s :rbrcuYoirs, d e s gites d’étapes. T,‘ornilho-
dore existe au Niger (Nguiglui) et au Tchd (Massakori, XIoussoro)
(Morel, ms).
I I csl préw1t au SÇn~ga 1, :IU Soudan franpis ((ho) et :lu I<i:nyn.
II est raisonnable de penser (Iu’il se retrouvera au Cameroun.
Liste des hôtes et des tiques signalés sur chaque espèce
au Cameroun
.
A) Mammifères domestiques
Bovrm :
Amblyommct varicgatum.
1
d mbl~gommu splcndidum.
,Imblyommrr crstrion.
.4mblgomm~~ ptrllloprtnctatrrnl.
Hoophilus d~colorafus.
Hoophilus nnnrrlrrtus.
Hyulommrr impelt«tum.
Hgrrlommu impressum.
Hg«lommtr rufipcs.
Hgnlommtr trunccltum.
Rhipicephalus evertsi.
Rhipicephalus strnguineus.
Rhipicephtrlus longus.
Rhipicephalus simus simus.
Rhipiceph«lus simrrs senegnlensis.
Rhipicephalus tricuspis.
l~hipic~c~phr~lirs :irmtrnni.
Il~~ralnpl~ysn1i.s fJ’l”ll”litl.
Ilnt~nitrpliysulis lerrshi.

Amblyommcx uuricycrtum.
Rhipicephalus sanguineus.
Haemaphysnlis parmata.
dmblyommrr urrriegatum.
Rhipicephalus sanguineus.
Hnemnphgscxlis
parmuta.
Haemtrphgsalis leachi.
dmblgommrr utrriegntum.
Boophilus tiecolorafus.
Hycrlommrr truncatum.
Rhipicephnlns rnertsi.
Amblgommn rwrie~grrtum.
Rhipicephalus enertsi.
Amblyommrr vrrriegrrtum.
=Imhhgommrr prrirlopul~~t«tonl.
Hyulommcr impressum.
Rhipicephnlus simus senegrrlensis.
Ilnen~crpl~~Jscrlis lenchi.
H«Pmtrph!gsulis p(irmrrtrr.
Boophilus drcolor«irrs.
Hynlommci trunctrtrim.
Rhipicephrrlus longus.
Rhipicephrrlrrs .wnguincrrs.
l~(lf~nltrph!J.s(~lis lcrrchi.
I.ro/les Si’., groupé fwsus.
B) Homme

105
C) Mammifères sauvages
Perodicticrzs potto Jluller-Petto.
Irodes SP. proche de I. schillingsi.
Cercopithecus cephzzs (I,.).
Haemaphgsalis parmata.
.
Ixodes sp. proche de 1. schillingsi.
I’HOLIDOTES :
Manis triczzspis (Kafinesque) : Pnngolin.
ilmblyomma cuneatum.
Ixodes SI)., groupe rasas.
Manis longicazzdata (Brisson).
Z4mblyomn~a czzneafum.
KONUEUHS ~~UPLICIDEN’I’ÉS
:
Lepus aegyptius Desniarest, li2Vre.
Rhipicephalzzs sangrrinezrs.
.
Thryonomgs
sizkzderianzrs l’eninlincli : aulacode, « faux
.
agou ti » .
Rhipicephalzzs simpsoni.
Ixodes S~I. (nyandanrrs OLI proche de 1. rzgandanus).
Hystrix cristtrtrr senegnlica Ch\\-icr : porc4pic.
Rhipicephalzzs czzspidaius.
d therzrra tz~ricana (Gray) : athérurc.
Rhipicephtrlns ziemanni.
.îmbl~yommtr
nzrttalli (11.).
Prot0xerzi.Y stangeri (W~IL~~IIOUSC).
Hrzrmaphysalis parmata (n.).
Funisciurzzs pyrrhoprrs rzzbripes ( d u Chaillu).
Rhipicephalzzs simzzs seneyalensis (11.).
Serrrs er;ythropzzs iGeotl’~o~) : hwrcuil fouisseur, « r:rt pal-
mistr 2.
EI~icziztrpli!~,s~zlis hori!yi.
Klzipic~~~plzrrlzrs
sinirzs simrrs ( n i d ) .

i
ï’tr tera sp.Rhipicephalus simrrs (1.).
Haemaphysalis hoodi Cn .).
Rat tus (Prrromgs) fullbergi (Thomas).
Rhipiwphahts con~planrr fus.
c.~itsIvoHPx ~IvI.;HI~II)ÉS :
Cirwttictis ciuetta (Schïebcr) : civette.
Haemaphysalis leachi.
Haemaphysalis parmata.
Irodes sp., groupe I’CISLI.S.
(icnetta seroalina Pucheran.
Htremaphysalis leachi.
Haemaphgsalis parmata (IL 1.).
Genetta poensis.
Haemaphysalis leachi.
Haemaphysalis parmata.
Ixodes SP., groul~e rasas.
Ichneumia albicauda Cuvier.
Haemaphysalis leachi muhsami.
d tilax paludinosus Cuvier.
Haemaph ysalis leachi parma ta.
f
Ixodes oldi.
I.rodes SP., groul~ rasus.
(:,~HNIvoIZES
FÉI.Il>BS :
Prrnthera le0 CI.) : l i o n .
Rhipicephalus longus,
Haemaphysalis leachi.
t’anthera pardus (1.) : p~~thCr~.
Rhipicephalns ziemanni.
1‘URI’I,II~EN’~II>ÉS :
Orycteropus a[er (l’allas).
Rhipicephalrxs cuspidatus.

.
TIQUES DU CAMEROUN
107
HTRACOïDES :
H!yr(zx ~1). : dan~ii (Dendr0hyrzz.r sp. Y).
Rhipicephalus ziemanni.
Phtzcochoerus aethiopiczLs (I%dlas).
Amblyommn paulopnnctntzzm.
Hyalommtz truncttztzrm.
Rhipicephnlzzs
czzspitlutzrs.
Rhipicephalzzs complanatrzs.
Rhipicephnlus simzzs scnegalensis.
Rhipicephalus ziemanni.
Argas brumpti.
Potamochoerus porcils (1.).
Rhipicephalzls complanotus.
Isodes SP., groupe r«szzs.
Haemaphysnlis parmata.
~RTIOI)ACTTLES ~UMINAN'S :
Dorcatherium aquaticum batesi (Lydeltker) : chevrotin aqua-
tique.
Haemaphysalis purmcr ta.
4.
Trugelaphus scriptus (Pallas) : guib harnachée.
Haemaphysalis parmata.
Boocercus eurycprus (Ogilby) : bongo.
.
Rhipicephalus simzzs senegnlensis.
Rhipicephalus ziemunni aurrzntiacus.
Zxodes sp ., groupe ra.sIzs.
Syncerzzs ca/fer nanzzs (Boddaert).
Amblyommu varicgdzzm.
dmblyomma splendidum.
Rhipicephnlus longus.
Rhipicephalus s«ngzzincrrs.
Rhipicephalus simzzs senegulensis.
Rhipicephalus Sem<rnni nzzrcrntiaczzs.
Hyulomnuz trumxztzzm.
Cephulophus (Philtzntombrz) mtz.rzzwIli (H. Smith) : céphalophc
gris.
Rhipicephalzzs ziemzznni.
I-ltz~mcz~~hg,strlis pnrmtrto.
(:t’~Jlltt[O~Jllll.S

tl’lJ~lilIJ~t)JJlhtt)

tYW~il!t’ll
/JJ/‘~t/Jlt~J’llt’l/.~
((;1’:1‘.) :
c~ph:tlopll~ bleu.

Rhipicc~pIztzlzrs rienzrznni.
H«emnphgsnlis prrrmottr.
Irodes sp., groupe r~zszzs.
Crphtrlophz1s dorsalis (Gray) : cC~~I~:I~~~~~~~C ir dos noir.
Hacmaphgsrrlis purmzzirr.
1iohzr.s tlef‘flssfz zznctzzoszzs (Laurillsrd) : Cohc 0nctucUs.
H:gzzlommn truncnizzm.
Rhipicepholus snngzzinezrs.
Hgltrrnzzs hntesi (de Winton).
Hnrlrzrzpi7gsnlis
przrmrrttr.
Ozzrcbifi ourfhi goslin{gi (Thonws cl Wrough ton).
Rhipiceplzrzlzts
snngz~inrzzs.
Rhipiccphnlzzs triczzspis.
D) Oiseaux
I’oulct.
12 rgtzs persiczzs.
IJrnncolinzzs biczz1cnrcztzz.s (L.) : fr;rncolin, « pc~rdrcau ».
Hrremcrphj~srr1i.s hoodi.
Hnemnphgsczlis le«chi (11.).
Hnemczphysalis przrmcrttr (1.1.

I.rodes sp., groupe r(zszzs (n.).
l~‘rrrncolinzzs sqzzflmotzzs (Cassin).
Hrremçrph~gsrzlis hoodi.
Frtrncolinus ltzthnmi (Hnrtl:iuh).
Hn~nzcrphgsrr1i.s pczrmrrtn (1.).
(;zzilcrtr plzznzi/cr« ((hssin).
;Imblgonznzcz nzritnlli (11.1.
1Flrzemtzphysrzli.s pormfztrr (n. 1.).
Phcz.sidzzs niger ((hssin).
ilmbhgonzmrz
nzztttrlli (Il. 1.).
/-Itr~z71(z~~lz~J.s(ili.s
prrrnztrltr (1.1.
I.rodes sp., groupe rzzszzs (11.).
Srzmid(i me1erzgri.s gzzlerrirz P:illas : pint;ltlc.
Amblyomnz~r zwriegrrtzznz (11.).
l.rodes SI’., glYnlpl’ ï~I.sZIS (11.1.
.S~~lzcnorZz~~nchzz,s (zbdinzi (Liclitenslein) : cigogne tl’Al~tlin~.
.I nzbl~gonzinzz r~trric~gtrfzznz (11.).
l~lzi~~ii~r~~lzrrlzrs
sczn~gzzizzc~rz.s CC?).

5
ï-I(?l.IAs I)l‘ (:.l.lf~i1101~.\\
10H
L
‘\\(:(:11~1?'1~1~011~~s
:
,S~zgifftrrizz.s scrponftrrizis gtrz1zbicJzzsi.s (Ogilby).
H~g(zlommtz frrznctrfzzm (n.).
13zzc0rr~zz.s tzbgssiniczzs (13otltl:1crl).
iiizr~~zczph!~.s~~li.s Izootii,
Hrzenz«ph!]strfi.s rzciczzlift*r (8).
Bycanisfes tzlhofibinlis (Cabanis e t Rcichenow).
Hhipicephalzzs s«ngzzinezzs (0).
B~gctzni.stes shtrrpi (13lliot).
Hneznnphgsnlis p(zrm(zfrz (1.1.
Centropns zzi0n~zc1izz.s 0ccitlentnli.s ( N e u m a n n ) : c o u c o u d c
y’gode.
Hnemnphysalis hoodi.
PASSÉKIFOHMES :
*
Picnfhrzrtes orens (Reichenow).
Hnemnphgsdis pnrmofn (n.).
Vidzztr m(zcrozzra (Pallas).
Hnemrrphystrlis
pnrmcrttz (1.).
E) Reptiles
Kinirgs bellicrmz (Gray) : tortue.
L4mblyommcz tholloni.
T’«rrrnzz.s niloticus (Laurcnti) : varan.
Aponommn exornnfum fkzz~omaculafnm.
Vcrranzzs exanthemnticus (Bosc) : gueule tapée.
dponomma exornntrzm flfloomnc~zlntzzn~.
Python sebae (Gmelin).
Aponommcz latnm.
Aponommn trrrnszlerstrlc.
Python regizrs (Shaw).
Aponommn lntzlm.
Ncr jn melanolezzuz (Hall).
Aponommn kztzzm.
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