ESSAI DE SYNTHESE DES RESULTATS OBTENUS A CE ...
ESSAI DE SYNTHESE DES RESULTATS
OBTENUS A CE JOUR EN EMBOUCHE INTENSIVE OVINE
AU LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE ET
DE RECHERCHE VETERINAIRE DE DAKAR
DIALLO (H.O.), CALVET (H.), DENIS (J.P.)
Juillet 1976

‘c
c
~ Au Sénégal les petits ruminants contribuent pour une part non
négligeable à la satisfaction des besoins en viande qui, d'après les sta-
tistiques se chiffreraient à 22 kg par habitant et par an. Moutons et
chèvres participeraient pour environ le quart de ces quantités, ce qui
souligne l'intérêt économique de cette production importante par le tonnage
abattu, mais également par le rôle de "tampon" qu'elle joue au niveau du
marché de la viande. En effet, la réduction de l'offre en viande bovine
se traduit par une augmentation simultanée des abattages de petits ruminants.
Des deux espèces au niveau des centres contrôlés, ce sont les
ovins qui prédominent largement (75 p.100 en 1970),tout particulièrement
dans la région du cap vert qui se trouve être la zone de consommation la
plus importante du pays.
Dans ce contexte et compte tenu de l'augmentation prévisible
de la demande, la production ovine devrait s'intensifier rapidement. Un
des moyens les plus immédiats pour y parvenir consisterait en une amélio-
ration sensible des conditions d'alimentation et d'entretien des troupeaux
qui, dans le milieu naturel, souffrent de malnutrition périodique, sont
exposés à un parasitisme interne à certaines périodes de l'année et se
trouvent soumis quotidiennement aux fatigues des longues marches nécessaires
à la quête de la nourriture ou à l'abreuvement.
Les connaissances sur les races ovines sénégalaises et en par-
ticulier sur leur potentialité de production et leur capacité d'utilisa-
tion des divers types d'aliments disponibles sont encore peu nombreuses.
C'est pour combler certaines de ces lacunes que des essais d'embouche in-
tensive ont été entrepris ces dernières années au laboratoire national de
l'élevage et de recherches vétérinaires de Dakar.
La présente note va s'efforcer d'établir la synthèse des résul-
tats acquis à ce jour.
1, MATERIEL ET METHODE
1.1. Les animaux
Les travaux sont réalisés sur des moutons adultes, mâles entiers
ou castrés appartenant à deux races sénégalaises Peulpeul et Touabire dont
les caractéristiques sont encore assez vagues. Aux premiers correspondent
des animaux de petite taille, à la robe généralement foncée, noire en tota-
lité ou plus ou moins tachée de blanc, qui peuvent porter un poil abondant
mais pas de laine.
Z
Aux seconds,
des moutons de plus grande taille au corps étroit,
aux membres longs, à la robe claire ou plus ou moins tachée de noir ou de
.7
roux, qui paraissent constituer une sous race sénégalaise du mouton maure
'ctr
*
à poils ras.

2
Le noids
L
de ces deux types d'animaux au début des essais est
en général compris entre 25 et 30 kg.
1.2. Les locaux
Les moutons sont répartis à raison de 5 à 7 individus dans des
loges,aménagées dans les étables du laboratoire,alignées
le long d'un large
couloir de desserte. Elles sont équipées de rateliers et de mangeoires
permettant le contrôle des quantités consommées ainsi que d'un abreuvoir
à niveau constant.
1.3. Les rations
Les régimes utilisés comportent tous un fourrage grossier qui
est un sous produit de l'arachide (fane ou coque) et un concentré dont la
nature et la proportion dans la ration varient selon l'expérience. En défi-
nitive, on peut distinguer deux types de ration : fane + concentré et coque
+ concentré.
Les caractéristiques essentielles des concentrés et des régimes
font l'objet
des tableaux 1 et 2.
La ration est distribuée deux fois par jour et adaptée en quan-
tité pour permettre d'obtenir des refus correspondant au minimum à l/lO
des quantités distribuées.
Deux régimes F5 et F6 ont comporté des modalitEs particulières.
En F5 la fane d'arachide utilisée avait subi au préalable une
préfermentation réalisée suivant la techniqueci&près:introduction
de la
fane additionnée d'eau salée à 6 p.100 dans un fut métallique hermétiquement
clos. Ce fût est alors exposé au soleil durant 48 heures, temps après lequel
on distribue la phase solide à l'auge et le jus de fermentation à l'abreuvoir
comme boisson. En F6 la ration a été agglomérée en granulés par les soins d'un
industriel de la place et présentée aux animaux sous forme de bouchons de 5
mm de diamètre.
1.4. Traitements effectués
Dans quelques expérimentations, certains animaux ont été implantés
avec un anabolisant, le BALABOL:: produit non oestrogènique commercialisé par
SOVETAL.
Dans d'autres essais la moitié de l'effectif a été déparasitée et
comparée à l'autre moitié n'ayant subi aucun traitement anthelminthique. Les
drogues utilisées sont alors le Tartrate de Morantel (8 mg/kg vif) + le
f
Cozurone (Spécia) (35 mg/kg).
----------
.
:: Formule des comprimés de RALABOL
1: lactone de l'acide 6- (6-10 dihydroxyundecyle) P; resorcylique 12 mg
excipient QSP -
-
1 comprimé de 16 mg

Tableau no1 - Types de concentrés utilisés pour l'embouche ovine : composition et valeur estimées des concentrés
--
PRIX
::::
VALEUR
CONCENTRE ::
Sorgho
Sons
Issues de coton
Farine
au kg de PIS
Efélasse
Urée
Min. +Vit.
au
de
Maïs
Blé
Graine
Tourteau
poisson
UF
MAD
Ca/P
kg de MC
1'UF
1
65
22,5
10
2,5
0,8
66
039
18
22
I I
72,5
25
2,5
099
76
039
18
20
III [concentré Cl
50
46
4
0,87
66
I
30
34
xx::
IV [concentré B]
50
45
2
3
0,87
82
1
31
35
w
V [concentré A]
51
46
3
o,a9
68
195
29
33
VI [sorgho]
97
3
099
68
1
43
47
VII [concentré l]
20
61
15
4
0,94
97
131
26
2 8
VIII [concentré 21
20
55
22
3
0,93
110
1,25
28
30
IX [concentré 2b i s
38
55
272
4,8
0,85
110
192
26
30
X
47
48
096
4,4
037
83
2
29
41
-
-
:: Les déterminations entre II sont celles adoptées par les auteurs.
XX Il s'agit des prix bruts pratiqués en 1976, frais de fabrication non compris.
X:X Phosphate d'urée.

Tableau no2 - Régimes expérimentés
--
I
I
Taux d’incorporation
Nature
Valeur théorique de la ration
Type de régime
de fane ou de coque
- I d e n t i f i c a t i o n
CIU
d ’ arachide
c o n c e n t r é
Ce1 lulose
de régime ::
LIF/kg de MS
M1\\D/UF
Ca/P
/
CD- 100)
p.100 de MS
-
1
18
098
80
17
193
F . l
II
20
0,85
90
16
193
F . 2
FANE-CONCENTRE
I I I
5 7
0,65
100
2 1
292
F . 3
I V
5 9
0,66
110
2 2
291
F . 4
V
5 9
0,69
100
2 3
393
F . 5
VI
7 5
095
110
34
1 0
F . 6
20
0,75
2 5
193
C.l
VII ,VIII
30
0,65
110
30
196
c . 2
COQUE-CONCENTRE
40
0,56
I
35
194
c . 3
1
-

/
50
0,47
120
38
156
c . 4
I X
50
0,42
150
40
192
c . 5
X
2 4
0,52
125
2 7
2
C.6
" Pour des raisons de concision, ces codes d'identification seront utilisés dans la suite de l'exposé, pour désigner
les régimes concernés.

5
r
1.5. Observations et mesures
f
Les animaux sont pesés une fois par semaine, les rations dis-
tribuées et les refus le sont tous les jours. Certains essais ont comporté
des mesures supplémentaires concernant le dosage de certains paramètres
biochimiques (hématocrite, protéines, urée) réalisés sur des prélèvements
de sang effectués périodiquement. Ces analyses sont destinées à suivre
l'évolution physiologique des animaux au cours de l'embouche et à compléter
les appréciations sur l'utilisation nutritive des rations. En fin d'essai
un pourcentage variable d'individus sont sacrifiés aux fins d'études de
carcasse et d'appréciation des rendements. Ces résultats sont alors comparés
à ceux obtenus à l'issue de mesures similaires effectuées périodiquement
aux abattoirs de Dakar sur des moutons tout venant.
2. RESULTATS ET DISCUSSIONS
Les croîts obtenus et les performances observées font l'objet
du tableau général (no 3). Le gain quotidien moyen sur l'ensemble des expé-
riences calculé à partir des droites de régression des poids en fonction
du temps est de 98,6 g 2 16. Il s'agit là de performances relativement
médiocres si on les compare à celles que l'on obtient sur les races euro-
péennes par exemple. Il faut cependant noter que la variabilité de CQM ::
est relativement importante avec des extrêmes allant de 137 à 5l/jour.
Les indices de consommation sont également très fluctuants
d'une expérience à l'autre. Pour l'ensemble, on obtient une valeur moyenne
de 8,8 UP + 1,lO par kg de gain, Quant aux quantités de matières sèches
consommées par 100 kg de poids vif, elles se sont élevées en moyenne à
3,8 kg + 0,3.
-
Après ces résultats généraux, il convient d'envisager maintenant
les différents facteurs intervenus dans un même essai ou au cours des expé-
rimentations successives.
Les principaux identifiables sont :
- au niveau des performances en embouche, l'effet du régime, des traitements,
du sexe et de la race ;
- au niveau des mesures de carcasse, l'incidence de l'embouche, celle des
traitements anabolisants et également la comparaison des races.
2.1. Performances sur l'animal vivant
2.1.1. Effet du régime
r
Des deux types de rations utilisées, rations à base de fane
d'arachide ou de coque d'arachide, il semble que la seconde ait donné les
r
meilleurs résultats généraux comme il ressort du tableau no4 .
&
%r
- - - - - - - - - -
:: CQM = gain quotidien moyen

Tableau no3 - Synthèse des résultats obtenus avec les différents régimes expérimentés
Moutons utilisés
I
C r o i s s a n c e
Consommation
Indice
Gain
de
Poids
CQM
Aliment
MS/100
Nbre
t o t a l
calculé
consommation
i n i t i a l
Race
Wj >
kg PV
(kg)
(dj)
F.1
63
3
2 5
8,l
129
1 200
395
892
F . 2
42
24,9
493
102
1 100
334
730
F . 3
90
26,6
5,*
5 8
1 071
3,2
11,2
F.4
II
27,1
4,g
5 1
1 108
3,3
12,9
F.5
II
27,4
697
7 5
1 118
3,2
930
F . 6
52
28,2
599
115
1 350
399
599
c. 1
9
25,8
Peu 1 -Peu 1
999
100
1 403
490
10,5
c . 2
1 0
26,4
II
Il,9
120
1 607
494
896
II
c . 3
8
26,0
12,3
125
1 722
497
738
6
28,6
Touahi. re
13,2
99
1 665
4,2
9,4
c . 4
II
29,4
8,
12,8
9 6
1 612
490
7,8
c . 5
0
29,1
II
10,o
75
1 562
394
838
C.6
70
1 0
36,1
Peul-Peu1
9,o
137
2 276
591
8,4

Tableau no4 - Performances comparées des régimes fane et coque
L- w
NO
Indice
consommation
essais
CQM
consommation kg MS/100 kg vif
Fane arachide
6
8 8 + 33
9 , 0 + 2,7
3,4
-
2 0,2
Coque arachide
7
107 2 1 9
8,7 - +0,8
4,2 f. 0,5
Bien que les différences ne soient pas significatives, il semble
que la coque d'arachide ait tendance à produire un gain supérieur,à entrainer
un indice de consommation plus faible et à être mieux appeté que la fane.
Plusieurs paramètres alimentaires ont été étudiés au cours des
divers essais. Il s'agit en particulier de la concentration en énergie de
la ration (UF/kg MS) du rapport MAd/UF,
du taux de cellulose de la ration,
du niveau de consommation (MS consommée par 100 kg de PV). Des corrélations
ont été effectuées entre, d'une part le gain quotidien moyen et ces divers
paramètres, d'autre part avec l'indice de consommation et les mesures données.
Le tableau no5 donne les valeurs du coefficient de corrélation (r)
obtenu dans chacun des cas.
Tableau no5 - Corrélation entre le CQM et l'indice de consommation d'une part
et divers paramètres alimentaires d'autre part
Couples de données
Valeur de r
Signification
CQM -- UF/kg MS
- 0,Ol
NS
1r
-- MAd/UF
0,12
NS
Il
--
% cellulose
0,12
NS
11
-- MS consommée/100 kg vif
0976
s
Indice de consommation -- UF/kg MS
0,19
NS
1t
If
-- MAd/UF
0,08
N S
II
II
-- % cellulose
- 0,31
NS
rr
tr
-- MS/100 kg vif
- 0,35
N S
Une seule liaison significative existe,c'est celle du gain de
poids et du niveau de consommation. L'appétence de la ration a donc été un
A=
facteur important des performances obtenues.
L-

8
Deux modalités particulières d'alimentation sont intervenues.
Il s'agit de la granulation de l'aliment effectuée dans le régime C6 et du
traitement de la fane par préfermentation dans le régime F5.
c
- Influence de la granulation de l'aliment
L'étude du facteur présentation physique de la ration a fait
l'objet d'une expérimentation conduite sur des moutons peul-peu1 dont le
régime était à base de sorgho, de son de blé et de coque d'arachide broyés
et intimement mélangés (régime C6). Dans un lot la ration seprésentait sous
forme pulvérulente, alors que dans l'autre elle avait été agglomérée en bou-
chons.
Les résultats de cet essai résumés dans le tableau no6 montrent
que la granulation permet une amélioration substantielle (à la limite de la
signification) de l'indice de consommation, à la fois par l'obtention d'une
croissance plus importante et par une consommation plus faible. Cette amé-
lioration correspond à 1 UF par kg de gain vif.
Tableau no6 - Effets de la granulation de l'aliment - résultats sur 10
semaines d'alimentation intensive
Nombre
Performances réalisées
Régime
moutons
CQM
Consommation Ic
MS/100 kg vif
Pulvérulent
10
137
591
3'4
Granulés
9
150
494
794
- Influence de la préfermentation de la fane d'arachide
Une autre expérience utilisant des animaux de même race a permis
d'étudier l'incidence de la fermentation de la fane sur les performances en
embouche. Le régime distribué (F5) apporte environ 60 p.100 de cet aliment
préfermenté.
Par rapport à la fane sèche, la distribution de fane fermentée
n'a apporté aucune amélioration. La fane d'arachide tire donc peu de béné-
fice de cette préparation, contrairement à ce que l'on observe avec d'autres
types de fourrage.
- Influence de la substitution du phosphate bicalcique par le phosphate
d'urée dans la ration des moutons en embouche
Cette opération, à priori peut sembler intéressante dans la
mesure où elle permet d'apporter simultanément dans le régime une supplé-
mentation à la fois minérale et azotée.

9
Un essai a été entrepris sur des Peul-peu1 au niveau des régimes
.x
F3 et F4.
w
Contrairement à ce qu'on pouvait attendre, les moutons recevant
la forme bicalcique ont eu les meilleures performances.
2.1.2. Effet des traitements
a) Traitement anti parasitaire
Au début de l'essai d'embouche concernant les moutons Touabires,
22 individus ont subi un traitement anthelminthique (Tartrate de Morantel +
Cozurone Spécia), alors que le reste de l'effectif (14 moutons) n'en subis-
saient pas.
Les résultats comparés de ces deux groupes ne font ressortir
aucune différence significative entre traités et non traités. La comparaison
des deux courbes de croissance semble montrer que si les animaux n'ayant pas
subi de droguage, présentent durant la première partie de l'expérience une
légère supériorité, ils perdent cet avantage dans la deuxième partie, la
courbe représentant ces animaux traités se situant alors toujours au dessus
de l'autre. Il semble donc que le traitement a eu tendance à produire un
effet dépressif irrnédiatement après son administration, mais favorable par
la suite. Ces conclusions doivent cependant être traitées avec réserve,
les contrôles effectués au cours de l'essai ayant révélé que le déparasitage
avait été incomplet, en particulier que le cozurone avait été de peu d'effi-
cacité contre les coccidies constituant une part importante du parasitisme
primitif.
b) Traitement par les anabolisants
L'effet des anabolisants a été abordé à travers deux expérimen-
tations successives, utilisant des moutons Touabires et Peul-peuls. Dans les
deux cas, le régime distribué aux animaux sont de type coque d'arachide et
concentré (Peul-peuls régimes Cl, C2, C3, Touabires C3, C4 et C6).
Les résultats obtenus sont mentionnés dans le tableau no7 et
illustrés dans le graphique 2.

10
Fig.1 - Evolution du poids des animaux Touabire anabolisés et non anabolisés
.30 i
.-.
Moutons traités au Ralabol
.-- _ -*
Moutons non traités
semaines

Poids
11
pondérés
.
Fig.2 - Croissance comparée des béliers Touabire
$
et Peul-Peu1 en embouche intensive
*.
.
/
/\\ .
14(
130
t
120
l
-e Touabire (mâle)
.---a Peul-Peul(mâle)
1 1 0
1
r
- -
1 0 0
!Y
I
6
10
c
1’5
semaines d'embouche

1 2
Tableau no7 - Effet du traitement anabolisant au RALABOL de SOVETAL
Performances calculées sur 14 semaines d'embouche
Nombre
Performances obtenues
races
individus
Consommation
CQM
MS/100 kg PV *'
PP
1 5
9 8
4,2
996
Non traités
T
1 7
63
PP
1 2
128
436
895
Traités
T
1 2
9 2
Dans les deux races l'amélioration du gain de poids à l'issue
du traitement annarait significative. L'accroissement constaté est de 30
p.100 chez les PP tandis qu'il atteint 46 p.100 chez les T. L'indice de
consommation est amélioré chez le PP (-11 p.100). Il s'agit là de résultant
permettant d'envisager très favorablement l'utilisation des anabolisants
en embouche intensive du mouton, tout autant que les règles essentielles
présidant à leur utilisation soient respectées (implantation derrière
l'oreille 65 jours avant l'abattage).
2.1.3. Effet du sexe
L'expérience a été conduite avec des animaux mâles entiers et
mâles castrés de race Touabire auxquels étaient distribuée la ration C3
contenant 40 p.100 de coque d'arachide. Les CQM observés sont respectivement
de 122 et 99 g. La différence est hautement significative. L'indice de con-
sommation est également en faveur des animaux entiers (7,7 contre 9,4).
Les performances en embouche sont donc plus favorables chez les
béliers que chez les castrés.
2.1.4. Comparaison des races Touabire et Peul-peu1
Afin d'éliminer le facteur sexe, la comparaison des deux races
a été abordée au niveau des béliers peul-peu1 et touabire . Les deux groupes
ont reçu le même aliment (C3) contenant 40 p.100 de coque d'arachide. Sur 14
semaines les résultats sont présentés dans le tableau no 8.

1 3
a
Tableau no8 - Performances en embouche des béliers Touabire et Peul-peu1
Race
Nombre Poids vif
gain
initial
total
CQM
Consommation Ic
MS/100 kg vif
Peul-peu1
5
2 6
11,s
112
591
798
Touabire
7
3 1
13,5
128
493
797
Le gain quotidien a été plus élevé chez les Touabire que chez
les Peul-peu1
avec un indice de consommation comparable.
Les béliers Touabires ont réalisé un gain moyen total de 13,5
kg, soit environ 15 p.100 de plus que les Peul-peuls.
11 faut signaler cependant que les Touabire se sont avérés
plus vulnérables aux diverses pathologies de groupes et s'adaptent moins
facilement à laclaustration nécessitéepar l'embouche intensive. Ces incon-
vénients peuvent annuler le bénéfice d'un gain de poids supérieur par rap-
port aux Peul-peuls.
2.2. Mesures des carcasses après abattage
Les abattages et les mesures de carcasse n'ont pas intéressé
la totalité des animaux soumis à l'embouche intensive. Un certain nombre
ayant été revendu sur pied.
Par ailleurs, au niveau des abattages pratiqués, l'étude sta-
tistique ne révèle aucune influence significative du régime alimentaire,
du déparasitage ou de l'état sexuel des moutons. Par conséquent, les résul-
tats généraux concernant l'habillage, les rendements et la composition des
carcasses peuvent être rapportés à deux groupes d'animaux.
Le premier correspond aux ovins issus de l'embouche intensive
(Touabires et Peul-peuls) et se subdivise en deux sous-groupes suivant
qu'ils sont traités ou non par des anabolisants.
Le deuxième représente les témoins qui regroupent l'ensemble
des observations effectué sur des moutons tout venant pesés et mesurés
aux abattoirs de Dakar. Les divers résultats obtenus font l'objet des
tableaux no 9., 10 et 1.1.
2.2.1. Incidence de l'embouche intensive sur la présentation de la carcasse
Au niveau de l'habillage, l'embouche intensive a augmenté très
significativement le poids des carcasses dans les deux races. En particulier,
,
l'accroissement du poids de la carcasse froide se situe aux environ de 35
p.100 chez les Touabires, alors qu'il dépasse 55 p.100 pour les Peul-peuls.

. Tableau no9 - Performances à l'habillage (en kg)
Poids
Poids carcasse
Race
Traitement
l Poids Poids Poids
v i f
contenu
5e
I
panse
peau
quartier
-JiLqxG
Anabolisés
15,4
29,9
25,l
i, 1,1
t: 3,2
i 3,1
, Touabire
Non anabolisés (8)
43,l
5,8
239
12,9
22,0
20,5
f 2,4
+ 0,8
I 0,4
2 1,8
i 1,5
2 1,4
i
i
I
Témoins (30)
36,6
2,4
10,4
16,5
15,3
1
2 1,7
2 0,l
52 0,4
I 0,8
2 0,8
36,l
391
Il,8
20,8
20,3
I
Anabolisés ( 12)
+ 3,l
t 0,3
2 I,O
+ 1,9
t 2,9
I
Peul-Peu1
Non anabolisés (15)
34,3
330
10,6
19,o
19,9
I
i: 2,6
t 0,3
5 l , o
? 1,3
2 2,8
27,2
1
4,O
1
1,9
837
13,3
12,7
1
Témoins
i 4,1
I + 0,s
I 2 0,2
2 0,6
i: 0,8
i- 0,7
Tableau no10 - Rendement commercial - Rendement vrai
Race
/ Traitement
/ Rendement commercial
Rendement vrai
Ana’oolisant
52,9 i 2,5
Touab ire
Pas d’ anabolisant
50,9 k 2,5
58,9 A 2,2
/
l
47,8 2 1,l
57,l 2 1,2
Anabolisant
5 6 , 0 zk 1,l
61,3 c 1,4
Peul-Peu1
Pas d’anabolisant
/
55,5 t 1,4
60,7 i 1,3
Témoins
49,4 tr 1,3
57,6 t 1,3

.
Tableau n“ II- Composition des demi-carcasses : p.100 de carcasse froide
Carré
Race
Traitement
Gigot
Selle
Filet
Epaule
Poitrine
Collier
Baron
découvert
/ouvert
/
20,9
893
739
7,3
893
17,4
839
7,6
37,l
Anabolisés
t 1,7
2 0,7
IL 0,3
i: 0,7
Lt 0,3
Jo 0,8
2 0,5
f 0,9
zk 2,4
22,8
893
7,7
7,6
7,6
18,l
8,4
6,8
38,2
Touabire
Non anabolisés
+ 0,8
1: 0,5
i: 0,5
i 0,9
1 0,5
-I 0,7
i 0,4
+ 1,l
+ 1,4
23,9
793
6,3
7,8
737
18,6
8,O
7,3
37,4
Témoins
+ 0,6
I 0,4
.f 0,4
IL 0,4
k 0,4
? 0,8
k 0,5
iz 0,3
I!I l,o
Anabolisés
20,l
893
892
699
8,2
17,5
10,3
g,g
36,5
Peul-Peu1
Non anabolisés
20,3
733
7,6
8,3
796
16,6
8,9
836
35,2
23,6
8,3
7,4
885
895
19,5
826
8,6
39,7
Témoins
+ 0,7
Y!. 0,4
i 0,4
I- 0,4
Ik 0,3
X!i 0,5
5 0,5
jI 0,4
* 1,2
(découpe de référence BOCCARD et DUMONT)

1 6
Parallèlement le poids du 5e quartier a augmenté en poids
absolu mais est resté identique en valeur relative.
Les rendements ont été également très favorablement modifiés,
6 p.100 chez les Touabire embouchés mais non traités, plus de 10 p.100
dans la race Peul-peul.
Au niveau de la découpe, l'embouche s'est traduite par une
amélioration quantitative de tous les morceaux. Les valeurs relatives sem-
blent avoir été très légèrement modifiées mais de façon différente dans
les deux races. Chez les Touabire , ce sont les morceaux "nobles" (selle
et filet) qui paraissent légèrement s'amplifier, alors que chez le Peul-
peu1 il en va inversement et c'est le collier, la poitrine, le carré couvert
qui prennent des valeurs relatives plus importantes.
Enfin les carcasses embouchées ont légèrement progressé en compa-
cité, tandis que leur état d'engraissement s'est nettement amélioré.
Les organes (foie, coeur, poumon, rognon) ont également vu leur
poids s'accroître.
2.2.2. Incidences sur la carcasse des traitements par l'anabolisant
D'une façon générale, la réaction des Touabire a été plus nette
que celle des Peul-peu1 . Chez les premiers, l'anabolisant a eu un effet si-
gnificatif sur le poids vif, sur celui de la carcasse et des différents mor-
ceaux qui la composent (à l'exception du carré découvert) les gains peuvent
être estimés à :
7,7 kg en poids vif
8
kg sur la carcasse chaude
4,5 kg sur la carcasse froide
Notons que les proportions relatives des morceaux ne sont pas
modifiées par le traitement à l'exception du carré couvert augmenté chez
le Touabire et du collier chez le Peul-peul.
En outre, sous l'effet du traitement la conformation de la car-
casse et du gigot (indice de compacité) est améliorée chez le Touabire.
Ces conclusions favorables à la race Touabire doivent cependant
être nuancées. En effet, les Touabires qui ont fait l'objet des mesures
de carcasse correspondaient en majorité à des mâles castrés, alors que
tous les Peul-peuls étaient entiers. Les résultats pourraient donc résulter
à la fois de l'effet anabolisant et de l'effet sexe.
2.2.3. Comparaison des deux races à l'abattage
Les calculs statistiques permettent les conclusions suivantes :
c
- au niveau de l'habillage et des rendements, toutes les données, en valeur
X.
absolue,
sont supérieures chez le Touabire. Les rendements sont compara-
bles dans les deux races, néanmoins sur les animaux embouchés, le rendement

1 7
commercial chez le Peul-peu1 est supérieur à celui du Touabire en raison
d'un contenu de panse plus lourd chez ce dernier.
c
- au niveau des mensurationset des indices dans les trois groupes, toutes
les mesures (longueur externe et interne des carcasses, largeur au gigot
et aux côtes, forme du gigot, épaisseur de noix) sont supérieures chez le
Touabire. L'indice de gras est augmenté chez le Touabire traité par ana-
bolisant par rapport au Peul-peu1 du même groupe.
En ce qui concerne la composition des carcasses, toutes les va-
leurs absolues sont supérieures chez le Touabire témoin.
Chez les moutons soumis à l'embouche mais non traités, il en est
de même pour le gigot, le filet, le baron.
En définitive sous l'effet de l'embouche le Peul-peu1 s'amplifie
surtout du devant, tandis que le Touabire a tendance à alourdir les parties
arrières de sa carcasse.
2.3. Autres résultats
A la suite de plusieurs séries de prélèvements chez des moutons
Peul-peu1 , certaines valeurs de référence ont pu être proposées pour un
certain nombre de paramètres biochimiques.
Ces valeurs sont présentées dans le tableau ci-après.
Tableau no12 - Valeurs de référence des paramètres biochimiques sanguins
dans la race Peul-peu1
Paramètres
N
Moyennes calculées
Valeurs
proposées
Hématocrite %
169
32,7 + 0,7
33 %
Hémoglobine
173
11,o + 0,3
11 g/lOO m l
Protéines (g/l)
174
‘ 68,2 + 1,6
68 g/l
Urée
II
135
0,43 + 0,02
0,43
Calcium (mg/l)
173
119,3-+ 1,4
119 mg/1
Phosphore "
174
74,l +--2,6
74 "
Sodium II
1 7 1
3787 + 28
3750 "
Potassium rl
1 7 2
215,7-+ 3,2
216 "
Magnésium w
173
36,5 L--1,l
37 "
Cuivre
l,
1 7 1
0,96 0,03
2
1 11
Zinc
,f
170
1,34 + 0,05
1,3 'l
Na/k
171
17,7 t 0,2
1 8

18

I
3. ASPECT ECONOMIQUE DES OPERATIONS D'EMBOUCHE
L
.
Dans le cadre des essais réalisés, l'appréciation de la valeur
.
économique des différents régimes s'avérait difficile en raison de la durée
variable des expériences (6 à 19 semaines).
Pour pallier cet inconvénient, on a considéré les résultats
expérimentaux observés au bout de 10 semaines d'embouche et ce pour tous
les régimes ayant atteint cette durée, qui nous parait, par ailleurs, cor-
respondre à une période optimale pour une embouche intensive.
La rentabilisation de l'embouche s'effectue au moment de la
eonanercialisation qui peut être réalisée par la vente sur pied ou la vente
en carcasse à la cheville. Ces deux modalités conduisent à des conclusions
quelque peu différentes.
3.1. Commercialisation en vif
Dans ce cas la rentabilisation de l'embouche ne peut être obtenue
que si le coût de revient du kg de gain est inférieur au prix de commercia-
lisation (300 F/kg vif) et si la marge obtenue est suffisante pour couvrir
les frais autres que ceux liés à l'alimentation (fonctionnement et éventuel-
lement amortissements). Le tableau no12 montre que ces conditions ne parais-
sent avoir été remplies que pour les régimes Fl, C3, C3 (1) et C4. Dans ces
quatre cas les bilans bruts (différence entre le prix de vente des animaux
d'une part et le prix d'achat augmenté des frais d'alimentation d'autre part)
sont respectivement en CFA par animal de : + 995, + 1025, + 1229, + 1107,
Dans les autres essais le bilan est soit trop faiblement positif, soit fran-
chement négatif.
Or, deux facteurs interviennent essentiellement dans la rentabi-
lisation de l'embouche. Il s'agit du prix de revient de 1'UF alimentaire et
de l'indice de consommation. Le prix de revient du kg de gain est le produit
d'une de ces valeurs par l'autre.
Pour mieux visualiser le processus d'intervention de ces deux
variables, on peut, en fonction du prix UF aliment et de la valeur de l'in-
dice de consommation tracer les courbes pour un prix de revient donné du kg
de gain. La valeur 200 nous paraissent la limite supérieure au delà de
laquelle la rentabilisation de l'opération n'est plus assurée. On obtient
alors le graphique dans lequel on a positionné les divers régimes étudiés.
Les régimes C3, C3 (1) et C4 sont situés dans la zone de l*UF
alimentaire à 30 F pour laquelle l'indice de consommation doit rester infé-
rieur à 7. Pour le régime Fl, l'indice de consommation plus élevé (8,5)
correspond à une valeur de 1'UF plus faible (22 F).
3.2. Commercialisation en carcasse
.
Ici la rentabilisation est obtenue plus facilement (tableau n'13)
.
par le fait que
1>
à l'issue de l'embouche au gain de poids obtenu s'ajoute
-,
l'amélioration du rendement à l'abattage (52 p.100 pour les Touabires et 54
p.100 pour les Peul-peu1 >. Le prix de vente carcasse étant en moyenne de
.
650 F CFA.

1 9
Indice de
consommation
1 5
' F4
12,5
O F 3
10
OF5
OCI
OC2
3’
5
I
I
I
I
c
2 0
25
3 5
4 0
Prix de 1'UF
alimentaire

2 0
Tableau no13 - Evaluation du coût de l'alimentation par kg de gain et du
bilan brut pour une embouche standard de 10 semaines
*
I C
Bilan brut
Prix revient t~~~,
Coût aliment
Régime
uF/kg
vente sur pied
UF aliment
par kg gain
kg
gain
CFA
Fl
2 2
838
835
I 187
+ 995
F 3
3 5
491
11,3
396
- 393
F4
3 4
394
14,0
476
- 598
F 5
3 2
497
10,l
323
- 108
C l
2 9
793
998
284
+ 117
c 2
2 9
795
990
261
+ 293
c3
2 9
994
696
1 9 1
+ 1025
C 3 (1)
2 9
10,5
693
183
+ 1229
c 4
2 9
990
691
177
+ 1107
c5 (1)
3 0
790
678
204
+ 672
C 6
4 2
990
894
353
- 477

2 1
Tableau no14 - Evaluation du coût de l'alimentation par kg de carcasse
produite et du bilan brut dans la vente à la cheville
t
Poids
Poids
Augmentation
coût
Bilan brut
iégime
carcasse
carcasse
P carcasse
alimentation
après vente
initial
10
par kg de
à la
par
semaines
embouche
carcasse
cheville
produite
Fl
12,3
18,2
599
278
+ 2685
F3
13,l
16,5
334
477
+ 1122
F4
13,4
16,4
390
539
+
912
F 5
13,5
17,3
338
399
+ 1507
C l
12,7
17,8
531
406
+ 1750
c 2
13,0
18,3
533
369
+ 2018
c 3
12,8
19,l
633
285
+ 2820
C3 (1)
13,6
20,3
637
287
+ 2694
c4 (1)
14,0
19,9
529
270
+ 2522
C5 (1)
13,9
18,7
438
297
+ 1997
c6
17,8
24,3
635
489
+ 1788
Les rendements retenus pour calculer le poids de carcasse initial sont
ceux obtenus chez les témoins soit :
Touabire = 47,8 p.100
Peul-peu1 = 49,4 p.100
Les rendements au bout de 10 semaines sont :
Touabire = 52 p.100
Peul-peu1 = 54 p.100

2 2
5
li
_*
Dans ces conditions et ce type de commercialisation tous les
bilans deviennent positifs (les frais d'abattage étant en général couverts
.
par la vente de la peau et des abats).
Les régimes les plus économiquement favorables demeurent Fl,
C3, C4 et C5, dont la caractéristique essentielle est la substitution par-
tielle ou totale du sorgho (denrée chère et habituellement réservée à la
consommation humaine) par des sons et des issues de coton, ce qui se traduit
par un abaissement sensible du prix de revient de l'unité fourragère alimen-
taire.
Le recours aux anabolisants parait de prime abord intéressant
encore que nous ne connaissions pas le coût de la pose de l'implant.
En effet, pour les Touabire traités, la valeur ajoutée pourrait
atteindre au moment de la vente sur pied 3 000 F par animal, alors que pour
le régime Fl, par exemple, la valeur ajoutée atteindrait 1 500 F au lieu de
995 F sans traitement.
CONCLUSION
Les essais d'embouche rapportés ne prétendent pas épuiser le
problème de l'embouche intensive des ovins tropicaux.
La composition des rationsen effet a été guidée non par le
désir d'optimaliser le régime, mais par celui de rassembler facilement les
composants qui se trouvaient alors disponibles.
Compte tenu de ces considérations, les résultats obtenus cons-
tituent cependant des indications utiles en ce qui concerne le comportement
en embouche des ovins sénégalais et la qualité des produits obtenus après
une période plus ou moins longue d'alimentation intensive.
Comme cela a été déjà souligné les performances obtenues sont
en général très modestes (100 g de CQM) les extrêmes de 50 et 137 g ayant
été obtenus en fonction des régimes. D'une façon générale ce sont lesrégimes
les plus appétés, ceux dont la consommation en MS a été la plus élevée qui
ont fourni les meilleurs résultats. Les rations composées avec de la coque
d'arachide semblent avoir été mieux consommées que celles à base de fane
d'arachide.
Des deux races sénégalaises étudiées, les Touabire semblent
présenter une légère supériorité par rapport aux Peul-peu1 pour la valo-
risation d'une ration intensive. Cet avantage étant compensé par une moindre
facilité d'adaptation à la claustration dans les-parcs d'embouche.
En ce qui concerne le produit obtenu, l'embouche entraîne un
très sensible
alourdissement de la carcasse et une nette amélioration de
sa qualité. Malheureusement, la proportion des différents morceaux n'est
J
pas favorablement modifiée et même chez les Peul-peu1 on note une augmen-
"9 .
tation relative de certains morceaux avant (collier par exemple). La ren-
9
tabilisation de l'opération d'embouche par la vente en vif est loin d'être
.l
assurée. Parmi les 11 régimes étudiés seulement 4 permettent d'obtenir
1
un bilan positif avec ce mode de commercialisation.

2 3
44
La vente en carcasse parait beaucoup plus profitable dans cette
spéculation car, dans ce cas l'amélioration sensible du rendement permet
*' :a
d'obtenir une meilleure valorisation du produit et un bilan plus ou moins
positif est assuré dans tous les cas.
Ces résultats encore très partiels doivent être complétés par
de nouvelles expérimentations faisant intervenir d'autres rations (les
plantes fourragères par exemple) et peut être d'autres méthodes d'embouche
(embouche sur pâturage complémenté).
Mais d'ores et déjà, il semble qu'on puisse suspecter certaines
limites des races ovines sénégalaises tant dans leur capacité de transforma-
tion des rations que dans leurs quaiités bouchères. Il apparait alors que
des progrès rapides dans ces deux domaines pourraient être obtenus par
l'importation de gènes étrangers, soit par la pratique du croisement indus-
triel, soit par une amélioration génétique continue des races existantes.