VALORISATIOJ’? DE L’ELEVAGE BOVIN DAIJS LES...
VALORISATIOJ’?
DE L’ELEVAGE BOVIN DAIJS LES PAYS SARELIEJ’JS
DE L’M?RIQ?JE DE L’OUEST
*J. LIBFNJ
Docteur v&&inairc, Directeur >,“idjoint au Laboratoire
national de lPElevaqe et de Recherches
v&érinaires 5s I.E.fll.V,T, II DAKAR
Bien que placés dans une zone considérée comme “défavorable à l’élevage”,
les pays sahéliens de 1 ‘Ouest -Africain d.oivent cepend.ant retirer de 1 *exploitation
de leur cheptel, la majorité de leur ressou:rce,
C’est le climat qui est le facteur limitant le plus important, particuliè-
rement par son action sur les plantes qui constituent la nourriture du bétail.
Le bovin de type zebu, particuliè:rement
bien adapté à la chaleur et & la
sécheresse 5 souffre surtout des quatre ou cinq mois de disette auxquels il est régu-
lièrement semis chaque année pendant lesquels il perd une grande partie des gains
de poids obtenus pendant la période favorable.
Par ailleurs, mis en état de moindre r&istance par ces privations qui
engendrent des carences minérales et nutritionnelles, les animaux sont plus facile-
ment les victimes des maladies contagieuses I parasitaires et m&taboliques l
Les effets directs des carences nutritionnelles se traduisent particuliè-
rement par de l’ostéomolacie ,, des retards de croissance 4 des dé&glements hormonaux,
de la stérilité. Le pica provoqu6 par ces carences a été dans certaines régions, &
170rigine de véritables endémies de botulisNme.
Le Laboratoire national de 1 ‘Elevage qui eut , au SénC+l, à lutter contre
les conséquences des carences nutritionnelles, a pu se rendre corzpte des difficult6s
que l’on pouvait rencontrer lorsque l’on essayait d’appliquer sur le terrain, les
connaissances théoriques en matière d*a&ioration des ccnditions alimentaires du
JI
bÉtai1.
C :est pourquoi 3 il propose de faire pr&%kr toutes opérations de vulgaria
sation d’une enquête sur la coRposition des troupeaux de la zone intéressée et sur
.
les motivations des 6leveurs ainsi que d’essais d’alir?entation rationnelle-sur le
i
terrain. Cette enquête et ces essais, menés par les chercheurs du Laboratollre leur
permettront de ne conseiller que d.es m&hodes su*ement applicables et efficaces.
Ces essais nutritionnels sur le terrain nPutiliseront que des produits
4
locaux. Ils devront vérifier que les dépenses faites par les éleveurs pour se procu-
rer les compléments alimentaires sont une :Source de profits supplkmentaires en rai..-
son d’une augmentation du poids des animaux, dpune rrortalit6 rr,oins élevée, d’un
taux de naissance satisfaisant et des possibilit& dtune commercialisation moins
dépendante des facteurs climatiques.
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Cette enquête et ces essais sur le terrain permettront aux différents ser-
vices du Laboratoire (zootechnie -l ngrostologie /, physiologie ., chimie) d’être CO~S-
tament en contact direct avec 1’6leveur et d’orienter Èi chaque instant la poursmte
des recherches D
Ces recherches ont 7101.11” titre la lutte contre les carences rzin&=ales, l’&u-
de des problèmes nutritionnels, l’m6licration du zébu qobra. Toutes ces dtudes sont
déjà trCs avancges + elles ne peuvent progresser paintenant qu?au stade de 19applica-
tion sur le terrain.
.

VALORISATION DE LqELEVAGE BOVIN DANS LES PAYS SAHELIENS
DE L'PFRIC)CE DE L'OUEST
LES FACTEURS LIMITANTS
Bien que 1"exploitetion
des animaux domestiaues constituent pour les popu-
lations des pays de lîAfrique de l:Ouest, une de leur'ressource principale, il n'en
reste pas moins que ces pays sont tous placés dans les régions qualifiées de "défa-
vorables à. lqélevagev' en raison de l'existence c?e nombreux facteurs limitants, que
l'on peut grouper sous trois rubriques,
Le climat qui est le facteur le plus important parce qu'il conditionne les autres.
Il agit directement sur lqanimal et indirectement en faconnant le milieu.
Le climat sahélien qui nous intéresse ici est caractérisé par :
a/ les températures toujours chaudes 3 mais avec de forts écarts entre le jour et la
nuit.
b/ un degré hygrom6trique trks bas pendant la saison sèche (novembre 2 juillet).
c/ une pluviométrie peu élevée (300 à 700 mm suivant l'isohyète).
d/ la concentration des rrécipitations
L
dans 1:intervalle de deux ou trois mois.
e/ l'irrégularité des précipitations au cours d'une même saison des pluies et d'une
année à l'autre.
Le zébu, seul type de bovin rencontré dans cette zone est bien adapt6 8: ce
climat, mais il va sans dire que son rendement en a été fortement influencé car, au
cours des siècles, il s'est naturellement sélection& sur cette résistance au climat
au détriment de ses différentes productions.
Le p6turage naturel herbacé étant dans ces pays et pour les bovins, la
source presque unique d'aliment, on conçoit quelle importance les conditions clina.=
tiques et particulik-ement la saison des nluies peuvent jouer dans l'entretien du
bétail.
La valeur nutritive des $turages est en continuelle évolution et elle est
étroitement influencée par l'importance et la répartition des Pluies.
Le @turage, composé principalement de graminées annuelles fines, posssde
un cycle végétatif très court ne dgpassant souvent pas deux mois. La valeur nutritive
passe par un maximum en fin de saison des pluies (septembre-octobre) puis, avec
l'arrêt des précipitations, en quelques jours les herbes se dessèchent et se trans-
forment en paille. Pendant quelques mois (novembre à f&rier), 1"abondance de cette
paille dans laquelle les animaux trouvent également quelques plantes encore vertes
(Zornia, Teuhrosia, Indigofera, Cassia) permettent aux animaux de se maintenir en bon
état, surtout si les pluies ont été abondantes et bien réparties.
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A partir de février, ~avf2.c leélévation de la température, souvent accompa-
gnée de vents chauds et secs, les tiges demeurant sur pied perdent leurs dernières
feuilles. Les plantes, autres que les grami&es, sont également desséchées et trop
dures pour être consommées. Me restent dressées que les plus grosses tiges inconsom-
mables, alors que les parties fines de la plante sont cassées, couhées sur le sol où
elles se mélangent .avec le sable. Commence alors pour le bétail la période de disette
qui se prolongera jusqu'au mois d'août.
Cinq mois,de disette pendant lesquels non seulement l'animal cherchera un
aliment de plus en plus rare, mais encore 03 il sera souks aux plus fortes chaleurs,
aux longues marches et quelquefois 5 un abreuvement espacé et insuffisant.
Facteurs limitants pour les adultes9 le climat l?est encore davantage pour
les jeunes. Lorsque la mauvaise saison tarit
les vaches laitières, les veaux incapa-
bles de suivre le troupeau et dvassimiler les pailles grossières sont les premières
victimes de la malnutrition, des parasitoses et des maladies contagieuses. Les enquê-
tes faites en milieu sc:.$Lien estiment que le taux de mortalité des jeunes animaux
de moins de deux ans est de 50 p.100. dont 40 p.100 pendant la première annde.
Certains observateurs pensent qu'il pourrait y avoir une relation entre
l'importance et la répartition des précipitations et le taux de natalité, le poids
à la naissance et la mortalité des jeunes, tout particulièrement les années déficitai-
res.
Arrivés tant bien que mal à 1"âge de deux ans, les animaux auront toute
leur vie à souffrir de ces disettes périodiques au cours desquelles ils perdront
une grande partie des gains de poids obtenus pendant la période favorable.
Cette malnutrition est commune aux élevages des pasteurs et des cultiva-
teurs. Elle s'accentue lorsque les animaux sont concentrés autour des puits et des
forages. Ses effets au contraire, étaient très atténués lorsque les éleveurs transr-
humaient à la recherche de meilleurs pâturages.
La pathologie
Deuxième facteur limitant de 1'6levage sahélien, la pathologie est aussi
nettement influencée par le climat. Si certaines maladies peuvent entraîner une mer-
talité importante, cPest souvent parce que lies animaux sont mis en état de moindre
résistance par le climat. Cependant la lutte contre les grandes enzooties mcurtrièc3
res a, en particulier depuis les vingt dernières années, été tri?s efficace, L'utilis*
sation constante des vaccinations a fait nettement regresser le nombre des foyers
et la mortalité. Ceci est particulièrement vrai nour la peste bovine., la péripneumo-
nie contagieuse, les charbons et la pasteurellose.
DPautres maladies? en particulier les parasitoses, restent encore sinon
très meurtrières du moins dépréciatives, en raison des difficultés d'effectuer une
prophylaxie efficace chez 19éleveur, bien que les méthodes de traitement soient
connues (trypanosomiases et parasitoses intestinales).
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3
Aux maladies contagieuses et parasitaires, il faut a,jouter les carences nu-
tritionnelles visibles surtout sur les troupeaux ne nomadissant plus. Carences nutri-
tionnelles dont les effets directs sont l'ostéomalacie, le retard de croissance, les
dérèglements hormonaw, le stérilité et les effets indirects, le botulisme provoqué
par ingestion de cadavres contaminEs.
Le facteur hwain
Enfin le troisième facteur limitant est constitué par les conditions socia-
les de l'éleveur. Son faible niveau technique est un obstacle considérable à l'amé--
lioration. D'autre part, la vulgarisation des méthodes d'élevage plus rentables se
heurte aux traditions et aux systèmes fonciers existants. Dans de nombreux cas, l'équi-
libre qui s'était 6tabli entre le milieu hostile et le troupeau transhumant- a été ré-
cemment rompu par la fixation sur un puits ou un forage profond. Le troupeau devenu
sédentaire, ne pouvant plus se contenter de la vaine pâture, aurait dû alors être
conduit avec des méthodes différentes:: faute de q-uoi, on assiste à une régression
qualitative et quantitative du troupeau.
C'est par lvaction des vulgarisateurs, vivant au milieu de l'éleveur agis-
sant non seulement par les conseils mais également par lgexemple qu'un progrès pourra
être obtenu.
Par ailleurs, l'organisation du commerce du bétail, encombrée d'un trop
grand nombre de revendeurs, est défavorable aux éleveurs qui, compte tenu du faible
rendement, ne retirent de lcu-rs ventes quoun maigre profit.
EXEMPLE DES CAREN!ES lWTRITIOIW3LLES RRRCORTFLEES AU SEIVEGAL
Pour illustrer ce qui pricède, nous rappellerons les évènements aui eurent
lieu au Sénégal au cours de ces dernizres années ?ï l'occasion d'une maladie qui sem-
blait Etre nouvelle et dont le Laboratoire national de l?Elevage de Dakar eut à défi-
nir les causes et à préconiser les moyens de défense.
Autrefois, la vaste plaine du Ferlo, située au sud de la courbe du Fleuve
Sénégal, restait inhabitce pendant la p'up
1 3 grande partie de 1"année.
En saison des pluies, la formation de mares temporaires permettait aux
troupeaux transhumants de consommer les excellents pâturages de graminées qui recou-.2
vraient le sol sablonneux.
Lorsque les mares sqass&haient, les troupeaux se dirigeaient vers les ri-
vières permanentes en abandonnant un pâturage sous vexploit6, dont la plus grande par..,
tic devenait la proie 6es feux de brousse.
A partir de 1950, grâce à la r6alisation d'un quadrillage de forages pro.,
fonds, les éleveurs peuvent s'y installer de facon permanente* D'importants peuple.-
ments humains et animaux occupent le terrain définitivement,

4
Le pâturage est toute 1 ?année s01113.i~ 2 une consommation et un piktinement
excessifs.
Les parcours 05 cheminent les animaux deviennent st6riles.
Les feux de brousse qui ne peuvent se propager, faute dEaliment, ne détrui z
sent plus les broussailles qui enva,hissent les p%turages.
Peu à. peu, la superficie de p,?turage disponible diminue et l'on voit appa.ar
raître très progressivement sur les troupeaux, les signes dPune alimentation insuffi-
sante et ddséquilibr6e.
Des carences min&%les, qui ne sont; plus compensées par la varité de l'ali-
mentation et les wres salées que permettait la transhumance, s'installent, provoquant
toute une suite d'accidents d'6levage allant merne jusqu'à la mort des animaux.
Les symptomes sont identiques 2 ceux d&rits en 1920 par Theiler, en Afrique
du Sud, sous la dénom<:?-,tion
de L<amsieke.
Des affections analogues se rencontrent a
l'heure actuelle en Australie, en Nouvelle Zelande et en Louisiane.
En 1962, le Laboratoire national de 1'Elevage et de Recherches vétérinaires
de Dakar, & la demande du Ministre de 1'Economie rurale du Sénégal, entreprend des
recherches sur les troubles constatés que l'on d%nomme sous le terme volontairement
imprécis de "maladie des forages ou maladie du Ferlo",
Les recherches entreprises permettent de definir que la maladie trouve son
origine dans des carences dont la principale est celle du phosphore. Cette carence
est responsable du pica, de l'ostéophagie et de la nécrophagie observés sur les ani-
maux et qui provoqwnt une toxémic secondaire due à Clostridium botulinum type C.
Le service de bactériologie met au point en 1966 une anatoxine vaccinale
efficace et produit les quanti6 de toxine nécessaires R la préparation de plus de
200.000 doses de vaccin.
Des vaccinations faites sur le terrain prouvent lPefficacité totale du vac-
cin, par l'arrêt de toute morta.lit6 dans les troupeaux inocüL6s.
Pendant la saison des pluies de 1967., 57.500 vaccinations ont ét6 faites par
*c
le Service de l'IFlevage du S&&gal,
Le service de physiologie, poursuivant les recherches sur les carences miné-
rales met au point des formules de supplémentation par pierres 5 lkcher et compl&ents
pulvérulents qui sont expérimentés sur le terrain. Il conclue que ces formes de supplé-
mentation sont efficaces et que les troupeaux supplémentés restent indemnes, alors que
de nombreuses pertes sont enregist&es dans les troupeaux voisins.
Les 6tudes sur les carences min$rales et sur la nutrition poursuivies au
Laboratoire ainsi que les ob?orv;;tjons faites au cours des missions sur lc terrain,
permettent de se rendre compte que les animaux souffrent non seulement d'un déséqui-
libre minéral mais éga!ement d'une insuffisance qualitative et quantitative de leur
alimentation.

5
.
.
On s'aperçoit que s'il est facile de lutter contre les manifestations pu..
thologiques les plus apparentes des carences minérales en appliquant la vaccination
et la distribution de compléments minéraux, il est beaucoup plus malaisé de lutter
contre une malnutrition permanente. En effet, l'application des mkthodes rationnelles
d'alimentation déjà utilisées au Laboratoire et en station, ne peuvent pas être faites
sur le terrain en raison des impératifs économiques.
Il faut donc avant de vulgariser les méthodes connues, explorer les modali-0
6s de leur application sur le terrain et ne retenir que celles qui peuvent être ren-
tables, compte tenu de la conjoncture économique actuelle du S6négal.
Certaines méthodes telles que la suippl~mentation minérale, peuvent être
immédiatement vulgarisées et ne nécessitent plus de nouvelles expérimentations, par
contre les formules de rationnement et de swplémentation utilisant les produits lo-
Caux qui ont 6té mises au point au Laboratoire de l"Elevage, doivent d'abord être
essayges sur le terrain pour savoir si l'investissement que consacrera l"6leveur à
l'am6lioration de son bétail lui procurera en contre partie un bénÉfice évident.
Csest pourquoi, un projet ayant pour but de recherche le financement d'une
opération, destinée & gtudier dans quelle mesure les m&hodes connues d'élevage et
d'alimentation sont applicables au milieu pastoral et agricole, a été élaboré sous
le titre "Valorisation du cheptel bovin du S6néga.l par une alimentation rationnelle".
L
PROGRAMME DSAMELIORATION DU TROUPEAU ROVIN
Le projet de valorisation du cheptel a pour but de faire dgmarrer un pro-
gramme ii long terme d*am%lioration du troupeiau qui complktera les actions qui sont
actuellement en cours. Son rôle est surtout d'agir sur l'éleveur.
Les principales actions consistent à :
a/ effectuer une enquete prkcise nour connsltre non seulement la composition du trou.*
peau de facon à ce que les économistes puissent 6tablir des prévisions, mais éga-
lement, déterminer les variations de cette composition. Elle sera complétée sur le
plan humain, pour connaître les motivations des éleveurs, leurs besoins et étudier
les meilleures méthodes de promotion des cleveurs.
b/ étudier les possibilités d'utilisation en milieu pastoral et fermier des rations
alimentaires mises au point au Laboratoire ou en station, dans le but de :
1 == pallier aux insuffisances alinentaires de la saison sèche qui entraînent
des carences minérales et azotées de lgensemble du troupeau.
2 .= réduire la mortalit6 et les retards de croissance des jeunes animaux.
3 -= promouvoir une véritable association agriculture.-élevage. Ces rations
complémentaires du pâturage, seront établies en utilisant les produits
disponibles dans le pays, tels que : mil, sorgho, maïs, son, arachide,
tourteaux, mélasse, farine de poisson, sang, résidus des brasseries et
des raffineries,phosphates.
Il* / .O

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c/ former le personnel d’encadrement qui conseillera l?&eveur sur la manière d9utili.*
ser les raiions alimentaires) de mieux r6partir son troupeau, d961iminer les non
valeurs ? dsutiliser les reproducteurs provenant des stations zaotechniques 9 de
protgger le pâturage ou les jachères dont il dispose ou d’effectuer des cultures
fourragères et de constituer des réserves alimentaires0
d/ enfin, dans un dernier temps, commercialiser >~US rapidement des animaux ayant une
valeur économique plus élevke, directement ou par l”interm6diEire des ranchs ou
des ateliers d”embouche qui se situeraient à proximit6 des abattoirs.
Les fluctuations saisonnières dans la valeur des carcasses prksentkes 5
la boucherie seraient suppri&es, ce qui aplnorterait
aux Eleveurs des gains plus
.
substantiels et plus réguliers.
,
ROLE DE LA RECHRRCHE VETERINAIRE DARS LE PROGRAYME D’AMELIORATION DE L’ELEVAGE
Les programmes de recherches poursuivis 8 l’heure actuelle au Laboratoire
de 1’Elevage de Dakar et au Centre de Recherches zootechniques de DARA, visent à trou=
ver une solution aux problèmes soule& par ces différentes actions. Ils englobent :
-- la lutte contre les carences minérales
.
sa lq étude des problèmes nutritionnels
.”
== la sélection du zébu sénégalais appelé “zébu gobra’? D
l*/ Carences minérales
Les carences minérales et leurs complications pathologiques constituent
lgobstacle le plus serieux au croït et à 1 ‘am&ioration d-e troupeaux vivant dans le
Sahel sénégalais. Les recherches poursuivies actuellement dans ce domaine tendent à :
- vulgariser une méthode de suppl6mentation des troupeaux en éléments minéraux,
.- déterminer la nature des carences qui semble pouvoir interesser d”autres élcments
que le phosphore,
3 rechercher, par l’étude de la com.position m.inkrale des phanères, un témoin du méta-
bolisme phosphocalcique, autre que la phosphor&ie et la calcémie.
a/ Essais de prévulgarisation de la supFl&entation en 6lémentS min6raU
dans les zones carenc6es
Différentes solutions ont été propo&es : adjonction de phosphates solubles
assimilables dans lqeau des abreuvoirs des forages profonds i mise à la disposition de
l’éleveur de pierres à lécher ou de phosphates en poudre incorporés à tiu tourteau
d’arachide. L’incidence financière constitue le facteur limitant $ la vulgarisation
de ces méthodes de prophylaxie.
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7
c
b/ Etude des polycarences dans certaines zones d961evage du Sénégal
Les recherches poursuivies actuellement se proposent d’gtendre géographid
quement les enquêtes 9 limitées jusqu’à ce ,jour ,i un pebit nombre de forages, et de
préciser la nature d’autres carences 6ventuelles (Ya, K, Fe, CU, Zn, ?% ,, Mg, Mo 9 CO) ,
de comparer les résultats obtenus dans 1e Ferlo avec ceux de zone 5 pluviométrie éle-
v6e (type soudanien ou sub-guinden) indemnes de carences (Cassmance) .
Les recherches sont de nature :
. r
biochimique 3 partir du sang d’animaux des régions prosnectées,
I:v
chimique par des dosages effectués sur un échantillonnage représentatif des espèces
végétales app6t6es et sur les eaux d’abreuvement 0
c/ Métabolisme phospho-calcique et teneur des nhanères en phosphore et calcium
chez les bovins tropicaux
Le programme en voie d’exécution a pour but de rechercher si en milieu
tropical, comme dans les pays 8, climat tempi% 4 il existe une relation significative
entre la teneur des phanères en éléments minéraux et le métabolisme des matières mi*
nkrales. Dans l’éventualitg de r6sultats Positifs 9 la surveillance des troupeaux en
zones carencées serait grandement facilitie.
En outres cette méthode permettrait d’appr6cier l’action de le sup?lémen--
tation minérale.
2’/ Etude des problsmes nutritionnels
De ce qui vient d.‘&re d&eloppk, se dégage 1”importance des problèmes
nutritionnels dans les différents modes d’élevage.
Pour les élevages transhumants ) les difficult&s et leurs solutions appar 3
tiennent essentiellement au domaine de l’agrostologie. Un travail important a &,k?
entrepris dans le but d’inventorier les 616ments constitutifs des paturages et d’éva-
luer les capacités fourragères d.e chacun de leurs types par des essnis de charge,
On s’efforce de substituer au moPe d’élevage traditionnel une exploitation rationnelle
tend.ant à une meilleure utilisation des ppû;urages, à leur protection et B leur amé==
lioration Gventuelle.
En ce qui concerne les modes d7éltevaqe plus évolu&, qu’il s’agisse des
“entreprises d’embouche” 3 de la production du lait ou des animaux de travail, il
paraît essentiel de poursuivre les études nutritionnelles de base tenant compte des
particularités physiologiques probables des bovins de race locale ainsi que de la
nature particulière des aliments pouvant Etre mis à leur disposition.
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L
c
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Dans ce domaine, les travaux du Laboratoire de Dakar ont pour but :
l”/ d’évaluer dans un premier temps, la valeur des aliments et de déterminer les ra-
tions alimentaires, en tenant compte de coefficients de digestibilité obtenus 2
l’issue d’essais expérimentaux.
2’/ de préciser ensuite les besoins des animaux*
Ces recherches nécessitent donc
l’étude des modalités d’utilisation, chez le bovin tropical, de la cellulose 9 des
glucides, de l’azote, etc...
3’/ d’étudier le mode de supplémentation des principaux fourrages utilisables,
J
3”/ La sdlection du zébu gobra
Le travail entrepris au Centre de Recherches zcotechniques de Dara, sur
le zébu gobra a pour but d9une part y de sélectionner des animaux pour diffuser chez
les éleveurs, des geniteurs de valeur, d’autre part 9 en associant cette S&ection
avec un niveau alimentaire correct9 de se rendre compte des potentialités de cette
race,
L’existence dans la même station de zébus pakistanais Fer-mettra, par croi-
sement, de donner au zébu gobra, les gènes laitiers qui lui manquent.
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