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i\\%INISTERE DU DEVELOPPEMENT
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RURAL ET DE L'HYDRAULIQUE
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
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AGRICOLES (I.S.R.A.)
/-------- -
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
DAKAR-HANN
L'AMELIORATION DE LA P:RODUCTION
LAITIERE EN AFRI(QUE
REPRODUCTION ET SANTE ANIMALE DANS LES
SYSTEMES DE PRODUCTION LAITIERE
EN AFRIQUE
Par
Dr Mamadou MBAYE
.
COURS SUR L' A& IORATLON DE LA
PRODUCTION LAITIERE
REF. ~"024/zSP
EN AFRIQUE
JUILLET 1992.
CIPEA, BAMAKO, Mali
13 - 31 juillet 1992

RESUME
L'Afrique sub-saharienne, maigre une production de 9 997 000 tonnes,
importe 11 % du lait consommé et ce déficit risque de s'accroïtre avec le
taux de croït de 3,l % de sa population. Le développement de la production
laitière, bien qu'étant un objectif immédiat à réaliser, est confronté à un
ensemble de contraintes.
Dans cette communication, l'auteur aborde les différentes contraintes
et leurs rapports avec la production laitière. Ensuite, il présente les
différentes races bovines exploitées à des fins de production laitière.
11 termine par les méthodes pour une meilleure efficacité de la reproduc-
tion pour les cas d'une exploitation laitière et par les études susceptibles
t
d'être menées dans le domaine de la santé.
MOTS-CLES
Reproduction - Santé - Vaches laitières - Système de production
i-
laitière - Afrique.
on
e s
:oudc
:iS.-

INTRODUCTION
L'Afrique, dans sa diversité intègre deux grandes régions : l'Afrique du
Nord et l'Afrique sub-saharienne avec des niveaux de développement bien diffé-
rents et en faveur de l'Afrique du Nord. Dès lors, des efforts sont actuelle-
ment déployés à l'endroit de l'Afrique sub-saharienne pour promouvoir son déve-
loppement en général et celui du secteur agricole en particulier.
Cette région se caractérise par une diversité environnementale énorme
due à la pluviométrie, l'altitude, le sol et la densité de sa population.
Par ailleurs, l'Afrique sub-saharienne dispose d'un cheptel important et
varié, composé de bovins (162 868 000) d'ovins (131 375 000) de caprins
(147 547 000) et de camelins (13 388 000) (FAO, 1988).
Ce cheptel a permis la production de 9 997 000 tonnes de lait, mais 11 %
du lait consommé est importé. Or, avec un taux de cro?t actuel de 3,l %, sa
population va atteindre en l'an 2 025, 1 294 000 000 habitants, donc le défi-
cit actuel pour couvrir les besoins en lait de cette population risque de
s'amplifier.
Aussi, la formulation et l'adoption de stratégies pour une augmentation
de la production laitière devient une urgence.
b
Ces stratégies, outre les problèmes purement techniques, vont intégrer
l'information et la formation des différents acteurs (éleveurs, techniciens).
C'est dans ce cadre que s'inscrit ce cours qui traite entre autres,des
aspects ayant trait à la reproduction et la santé dans les systèmes de proudc-
tion laitière.
-
I
Durant ce cours, les domaines suivants seront abordés :
a les problèmes de la reproduction et de la production laitière,
. les races bovines (autochtones, exotiques et métisses) et les caractéris-
tiques de leur reproduction,
. les maladies, la santé et leurs rapports avec la production laitière,
. la reproduction en station et hors station et les expérimentations en
matière de santé.

.
1. LES PROBLEMES DE PRODUCTION LAITIERE ET DE REPRODUCTION
1.1 - Les problèmes de production laitière
En Afrique sub-saharienne, la production laitière, à l'instar des autres
productions animales, est soumise à un certain nombre de contraintes liés à
des problèmes aussi divers que variés.
Toutes les études menées dans ce cadre les ont regroupés en 3 grandes
séries, ainsi on distingue :
- les problèmes environnementaux (physique ou économique),
- les problèmes techniques,
.
- les problèmes sociaux et institutionnels.
1.1.1 - Les problèmes liés à l'environnement physique
Ils sont communs à différentes spéculations menées en élevage et sont en
rapport direct avec le milieu écologique.
Dans ce cadre, et sur la base de la température de la croissance journa-
lière des plantes et de la pluviométrie, JAHNKE, en 1982, distingue pour
l'Afrique,
au Sud du Sahara, cinq (5) zones ,agro-écologiques avec des potentia-
lités différentes (cheptel , niveau de production laitière).
Ces zones se caractérisent en outre par le ou les systèmes d'élevage qu'on
y pratique (tableaux 1 et 2).
Parmi les problèmes identifiés, on peut retenir :
: a) La disponibilité en ressources alimentaires
Il s'agit essentiellement de la productivité du pâturage naturel, base
xessentielle de l'alimentation des ruminants (bovins, ovins, caprins et came-
p( 1ins)en Afrique.
Cependant,
cette productivité est fortement dépendante de la fertilité du
sol et de la pluviométrie.
. . . / . . .

- 2
Or, selon les études de WINROCK, il y a une baisse et/ou un manque de
fertilité des sols au niveau des zones semi-arides et sub-humides.
En outre, et d'une manière générale, en Afrique, les pluies sont saison-
nières, irrégulières et souvent imprévisibles.
Dès lors, la qualité et la quantité du fourrage sont très variables
(tableaux 3 et 4).
d Cette variation se répercute
sur la production laitière qui devient
4 saisonnjère,
abondante en saison des pluies et faible voire inexistante en
saison sèche (tableau 5).
b) Les problèmes d'abreuvement
L'eau est un facteur décisif susceptible de compromettre la production
laitière et la vie même de l'animal.
Les besoins en eau (50 litres par jour pour les bovins) ne sont couverts
que pendant la saison des pluies avec l'existence des mares temporaires, avec
cependant des répercussions sur la qualité bactériologique du lait (tableau 5).
4 En saison sèche, le problème est crucial, les points d'eaux sont très
rares, ainsi en zones aride et semi-aride, les animaux ne sont abreuvés qu'une
fois tous les deux jours.
Toutefois, l'abreuvement permanent indispensable pour une production
laitière est possible en système intensif et en zone péri-urbaine, mais il
nécessite des moyens financiers assez substantiels.
.
c) L'organisation de l'habitat des éleveurs
D( Au niveau des zones aride et semi-aride, les pâturages étant com=
muns,
les éleveurs ont tendance à créer des campements très éloignés les uns
des autres
pour bénéficier du maximum de zones de pâturage possible.
P(
. . ./ . . .

- 3
Dès lors, il se pose un problème de collecte du lait, lequel est aggravé
pour les difficultés d'accéder à ces campements.
4
D'où des difficultés de mise
i en place d'un système de collecte et de commercialisation du lait, d'autant
4 plus qu'il n'existe pas de système de conservation du lait,
d) Les températures et l'humidité élevées
Au niveau de certanes zones agro-écologiques (arides, semi-arides et
sub-humides),
les températures sont en générale assez élevées (tableau 5).
1
Ainsi,
il y a très fréquemment une détérioration du lait rendant les sur-
plus en production lait impropres à la commercialisation.
e) Le développement et l'extension de la Trypanosomiase
(tableau 2)
En Afrique sub-saharienne, il existe de vastes régions (46 %) infestées
par la mouche Tsé-tsé.
Le Laboratoire international de Recherches sur les Maladies animales
4( ILRAD)
estime que 50 millions de bovins, 30 millions d'ovins et 40 mil-
lions de caprins sont exposés à la Trypanosomiase.
G( Cette maladie provoque des mortalités élevées, réduit la productivité
des animaux.
En outre, sa prévention et son traitement sont assez onéreux.
. . ./ . . .

Tableau no1 : Les zones agro-écologiques - Caractéristiques - Potentialités
Pluviométrie
Surface
Production en MS
Cheptel
(mm>
(million
%
Moyenne
Total
ha)
(Kgha)
million F
Aride
< 90 pgd
O- 500
416
30,4
187
156
Semi-aride
90 - 180 pgd
500 - 1 000
405
27,3
508
206
Sub-humide
80 - 270 pgd
1 000 - 1 500
486
19,2
720
350
Humide
> 270 pgd
plus de 1 500
414
5,9
Hauts plateaux
90 - 365 pgd
99
17,2
757
7
Source : JAHNKE (1982), Michael J.W. et al.

- 5
Tableau no2 : Systèmes de production laitière et infestation
en mouche tsé-tsé par zones écologiques
Zones agro-
écologiques
Aride
Semi-
Sub-
Hauts
Systèmes de
aride
Humidité
humide
plateaux
production
laitière
Pastoralisme
+ +
+ +
Agropastoralisme
+ +
+
+ +
.
Production laitière
intensi\\ie
+ +
+ +
I
.
Production laitière
++
+ +
+
+ +
péri-urbaine
Infestation en mouche
tsé-tsé
+
i--k
+ + +
+
Système de production laitière
Infestation en mouche tsé-tsé
- pas de système de production
- nulle ou très limitée
+ système de production existe
+ Tsé-tsé dans des surfaces
mais selon des circonstances
limitées
spécifiques
++ Tsé-tsé occupe 30 % - 60 %
++ système de production existe.
de la zone
+++ Tsé-tsé présente sur plus de
70 % de la zone.
. . ./ . . .

- 6
Tableau no3 : Collecte de lait en zone sylvo-pastorale du Sénégal
(Source NESTLE, Dahra)
Hivernage et post-
hivernage
Saison sèche
(août - septembre)
(j anvier - avril 1992)
Quantité totale de
d
81 000
lait collecté (1)
10 675
Quantitésljour
1 300
500 - 100
Germes totaux pré-
23 000 000
19 000 000
sents dans le lait
Tableau 4 : Température et hygrométrie selon la saison
Périodes
/ Température moyenne "C
Degré hygrométrique
Saison des pluies
(j uin - septembre)
Moyenne
30,4
57,9
Extrêmes
28,4 - 37,7
42,l - 69,3
Saison sèche
(octobre - mai)
Moyenne
32,6
28,2
Extrêmes
28,2 - 38,7
13,l - 42,l
. . ./ . . .

- 7
.
1.1.2 - Les problèmes techniques
Ils regroupent le potentiel génétique, l'alimentation et la nutrition,
les problèmes de santé et de maladie, la gestion, le manque d‘eau.
a) Les problèmes d'ordre génétique
Selon ANTENNEL et al., 1988, la proportion du cheptel de l'Afrique sub-
saharienne touchée par l'amélioration génétique est probablement inférieure
à 3 % soit 5 millions de têtes.
Le potentiel génétique n'a évolué que grâce à une sélection naturelle
.
basée sur la survie dans des conditions de hauts risques de maladies, de varia-
Q bilités des ressources alimentaires et hydriques, l'adaptation au stress ther-
miques et aux contraintes pathologiques plus tôt que pour des hauts niveaux de
production.
Cependant,
si les méthodes modernes permettent l'introduction de bovins
exotiques, leur coût est élevé : exemple, une génisse pleine Montbéliarde rendue
d
o( Dakar coûte 700 000 F CFA.
En outre, les potentialités de ces races ne s'extériorisent pas entière-
ment. Ainsi, le niveau de production laitière de ces races exotiques est infé-
4
rieur par rapport à celui obtenu dans :Leurs pays d'origine.
Tableau no5 : Niveau de production laitière des races bovines exotiques
en Afrique et dans les pays développés
Pays d'originê
Afrique
Holstein Frison
4 000 - 6 000 kg
- 3 889 - Madagasaar(&aboeuf)
- 2 700 - Egypte (El Itriby)
Montbéliard
5 165 (France)
- 3 623 - Sénégal
Jersey
6 000 kg (Danemark)
- 1 758 - Mali
4 000 kg (U.S.A.)
- 3 217 - Sénégal
Rouge des
Steppes
3 000 - 5 000 kg
- 1 836 - Mali
Vormade
J
- 2 133 - Madagascar

- 8
b) Les problèmes alimentaires et nutritionnels
Pour la majorité des animaux africains, le pâturage naturel reste la
principale ressource alimentaire.
Toutefois,
il est aussi utilisé les sous-produits agricoles et agro-
industriels.
bl) Le pâturage naturel
Les problèmes liés aux pâturages sont relatifs à leur qualité et leur
quantité d'une part (tableau 6) et à la réduction des zones de parcours
d'autre part.
- La qualité et la quantité
Elle varient selon la saison et la pluviométrie (tableau 6 et 7) et
entraîkent ainsi une saisonnalité de la production laitière au niveau des
zones arides et semi-arides
et d'une réduction de la durée de lactation
d constatées au niveau des femelles exploitées dans les zones ci-dessus citées.
En guise d'exemples, le cas :
o(
- du bovin Bororo
: 4 à 5 mois
- du bovin Djelli : 5 à 6 mois
- de la race Kouri : 6 à 10 mois.
- du zébu Gobra
: 6 mois
- du Taurin Ndama : 6 mois.
. . . / . . .

Tableau 6 : Valeur bromatologique des pâturages naturels en zone sylvo-pastorale
au Sénégal
Matière
Matière
Cellulose
Périodes
UF/kg
aliment
MPD/kg
M D/UF
sèche
minérale
(p.cent)
(p.cent)
(p.cent)
Premières pluies
0,12 - 0,20
25 - 30
200 - 150
-
Saison des pluies
0,12 -0,18
ll- 20
60 - 100
-
Début
0,24 - 0,30
10 - 15
45 -
50
50 - 60
6 - 10
35 - 39
z
,a>
Période
m
fraiche
0,35
6,3 -
7
18 - 20
95
7 - 8
38 - 45
2.z
Période
z
chaude
0,30
0,15 - 0,30
0,5 - 1
95
895
42
[X -
Source : SECK M., Thèse de Doctorat Vétérinaire.
Tableau no7 : Evolution de la valeur fourragère
Fin de saison sèche
Milieu hivernage
Début saison sèche
avril - mai
août - septembre
novembre - décembre
Humidité
8,20
9,50
75,00
74,00
51,00
48,00
Matières protéiques
0,70
1,27
1,58
1,47
1,70
1,80
Matières grasses
0,55
0,68
0,42
0,45
0,71
0,69
E.N.A.
50,26
48,60
11,83
13,24
24,00
25,60
Matières cellulosiques
31,oo
31,90
8,23
9,64
16,50
18,50
Matières minérales
9,20
7,30
2,29
2,54
4,60
5,40
. . .1 . . .

- 10
- La réduction des zones de Darcours
Avec la démographe galopante, les cultures ont tendance à augmenter au
détriment des zones de parcours. Dès lors, on assiste à une réduction des
surfaces disponibles pour l'élevage.
b2) Les sous-produits agricoles et agro-industrielles
.L'Afrique dispose de nombreux sous-produits agricoles et agro-industriels
et leur utilisation a permis des résultats probants quant au développement
k des productions animales en générale et laitière en particulier.
Cependant, des problèmes se posent quant à leur utilisation et ils ont
trait :
- à leur coût qui a fortement évolué dans certains pays les rendant hors de
portée des producteurs de lait (tableau
>, ce qui a pour conséquences,
l'adoption de stratégies alimentaires spécifiques (cas des éleveurs du
Projet laitier) (tableau > ;
- à leur disponibilité, avec la compétition inégale avec d'autres utilisa-
teurs. En guise d'exemples, nous retiendrons :
- le cas de la coque d'arachide utilisée actuellement comme combustible
par les huiliers,
d - de la graine de coton qui fait l'objet de trituration ou d'exporta-
tion (les prix étant alors plus avantageux).
b3) Les cultures fourragères
.
Elles deviennent compétitives avec les cultures céréalières et de rentes
au niveau des zones d'élevage mixte.
.., /
. . .

- 11
c) Les problèmes de santé et de maladie
Les rapports entre la santé et la production laitière seront abordés
plus loin.
Cependant, nous préciserons que la santé animale reste toujours une
o( contrainte
majeure au développement de la production laitière.
En effet, des maladies comme la Trypanosomiase et certaines autres para-
sitoses internes et externes sont à l'origine de forte mortalité, d'une dimi-
nution de la productivité.
En plus, à ces problèmes, il faut ajouter le coût relativement élevé
des mesures de prophylaxie et du traitement.
d) Les problèmes liés à la gestion des animaux
Il s'agit essentiellement :
- d'un manque de main d'oeuvre à des moments importants pour l'exécution de
tâches précises (exemple : tableau ).
Tableau no
: Nombre de berges et la taille des unités au niveau
/i'
du projet laitier - Sénégal
t
(Source : enquêtes MBAYE et al., 1990)
Taille des
Nbre
Berger + un
Berger seul
chef d'ex-
Berger + un
unités
d'unités
propriétaire
ploitation
Plus de 20 têtes
1
1
,
10 à 20 têtes
8
4
3
1
5 à 10 têtes
5
4
1
Moins de 5 têtes
10
7
3
. . . / . . .

- 12
Or, le berger assure à la fois :
;\\.,”
. la traite (le matin et le soir) et le 9
du lait au point
de collecte
. le rationnement du bétail
. le déparasitaire externe (bain...)
. la détection des chaleurs pour ensuite saisir l'équipe technique
chargée des inséminations artificielles.
D'où des mauvais taux de reproduction, des problèmes de parasitoses
externes.
- l'application des pratiques standard d'élevage des animaux locaux à des
animaux à haut potentiel qui est souvent source d'échecs.
1.1.3 - Les problèmes liés à l'environnement économique
En zones aride et semi-aride, la production laitière demeure une acti-
vité secondaire par rapport à la production de viande considérée comme étant
plus rentable à cause :
2 . des incitations gouvernementales accordées au producteurs de viande,
. de l'existence de facilités de commercialisation du bétail sur pied.
En outre, l'environnement économique international n'a pas été favorable
( à un développement de la production laitière, avec :
. l'existence de surplus de produits laitiers au niveau des marchés interna-
tionaux,
*
. la diminution du prix de ces produits,
. les politiques commerciales et d'aides alimentaires pratiquées par les
pays développés.
Les pays africains, guidés par le souci d'assurer la satisfaction des
besoins des populations humaines, ont connu une augmentation sensible de leurs
,; w~31\\~~t,~~"4 IM
d
vpkoduits laitiers etjou ont reçu des aides assez substantielles en lait et
produits dérivés.

- 13
Or,
avec les avantages liés à la présentation des produits laitiers
importés et leur prix bon marché (tableau
), il y a eu :
- une rude compétition avec la production laitière locale,
- un délaissement du marché de lait local,
- des problèmes de prix au producteur.
Cette situation a été exacerbée dans quelques cas par la surévaluation
des taux de change et le désir de beaucoup de gouvernements à maintenir le
prix aux consommateurs.
. . ./ . . .

- 14
Tableau no
: Quelques prix de produits laitiers au Sénégal
(Source : Enquêtes SECK M. et MBAYE M., 1992 -
Marchés de Dakar)
Poids ou volume
Prix F CFA
'rix industriels finis
. Lait concentré non sucré
170 g
120
305 g
200
. Lait concentré sucré
397 g
250
. Lait caillé sucré
1 1
410
. Lait caillé non sucré
1 1
380
.ait en poudre
, Sac
25 kg
15.500
. Gobra entier
400 kg
795
. Gobra entier
1 000 g
1 150
. Gobra écrémé
325 g
655
1,
II
2 500 g
4 495
. NID0
400 g
695
11
900 g
1 490
. COAST
900
1 595
.ait stérilisé UHT
. Lait entier
1 1
320
. lait écrémé
1 1
335
;ait issu du secteur
traditionnel
I
. Lait frais
1 1
250 - 300
. Lait caillé
1 1
350
Lait local transformé
. SOOWU SOCA sucré
1 1
500
.
11
II
non sucré
1 1
380
. . . / . . .

- 15
1.1.4 - Les problèmes d'ordre institutionnel
Les principales contraintes institutionnelles portent sur le mode de
gestion des terres, les circuits de commercialisation et les services d'appui.
a) La gestion des terres
Le mode de gestion commune des terres est considéré comme un frein à
l'adoption de technologies améliorées et il n'offre aucune possibilité d'amé-
liorer les pâturages qui sont communs.
En plus, il ne facilite guère l'appropriation des terres par les éleveurs,
et ce en rapport avec les lois traditionnelles qui donnent la priorité à celui
qui met la valeur la terre.
Or, selon ses lois, l'élevage type extensif n'est pas une forme de valori-
sation des terres.
Le problème est plus crucial pour le système péri-urbain de production
laitière.
b) Les problèmes liés à la commercialisation
Ils portent sur :
- l'inexistence d'un système de commercialisation adapté pour prendre en
charge le surplus de production,
- la méconnaissance de la nature et des performances des systèmes des circuits
de commercialisation des produits laitiers,
- l'état des routes ou leur absence dans certains endroits.
c) Les problèmes liés aux services d'appui
Il s'agit d'une part de l'encadrement technique et d'autre part, des
services de fournitures d'intrants.
. . ./ . . .

- 16
cl) L'encadrement technique
La production laitière ne peut se concevoir sans encadrement technique
adéquat. Or, on constate une insuffisance de cet encadrement lié à la faiblesse
des ressources humaines, à la réduction des ressources financières et à la
vétusté des moyens techniques et des infrastructures ; la faiblesse ou
l'inexistence des services d'1.A.
c2) Les services fournisseurs d'intrants
,
A
Produits vétérinaires, semences fourragères, conseil).Leur développement
a été timide.
1.2 - Les problèmes de reproduction
/x-
a(
La lactation est une fonction de l'organisme femelle quigmet en place
toujours après une mise bas, donc à l'issue des différentes phases de la
reproduction que sont la fécondation, la nidation, la gestation et la mise
bas et ceci aussi chez les primipares que les multipares.
c( Dès lors, cette fonction peut être perturbépar tous problèmes liés à
la reproduction qui, en Afrique sub-saharienne et en rapport avec les facteurs
vun
"1\\ climatiques,est souvent affectée tant au niveau des femelles laitiers de race
locale queChez les vaches laitières exotiques.
1.2.1 - Le cas des animaux locaux
Les problèmes sont nets au niveau de certains paramètres.
R
,
a) Le taux de vêlage
Il est relativement bas et est de l'ordre de :
- 44 % chez le zébu au Cameroun
- 57 à 60 % chez les Bororo
- 60 % chez le zébu Azawack
G -
67% chez le zébu Gobra
ll( - 5-v; chez le taurin Ndama.
. . . / . . .

- 17
Par conséquent, globalement, le nombre de femelles susceptibles d'être
-.'a2 \\ L ti-< .
traites se trouve réduit, limitant alors les capacités de production. x
Parmi les causes, ont retenir :
- les facteurs alimentaires ;
- le manque de géniteurs,au Sénégal, en zone sylvo-pastoraley>elon Dame SOW,
43 % des éleveurs n'ont pas de mâles géniteurs ;
- les facteurs climatiques : en effet, BIANCA 4 $-note que l'élevation de la
,- c-
température provoque des préjudices dont une dépression de l'aptitude de
reproduction ;
- l'anoestrus post-partum souvent mal ma2trisé
b) La précocité sexuelle
Il est apprécié par le biais de l'âge au ler vêlage, caractéristique
-cy\\ s-wecIJw-i
essentielle de l'activité de reproduction. Une femelle précoce est multiple
de fournir au cours de sa carrière, beaucoup de lait.
Cependant,
si dans les pays tempérés, la lère saillie se fait entre 11
OL
J( et 18 mois, en Afriquev,$ cet âge, les femelles sont encore petites. Ainsi,
l'âge au ler vêlage est relativement retardé :
/wxn?3
40vpour le zébu Azawack (Niger)
J
l
. 48 à 50 mois pour le zébu Gobra (Sénégal)
. 50 mois pour le taurin Ndama (Sénégal)
. 60 mois pour le bovin Ankole (Ruwanda).
Il se pose surtout un problème de croissance des animaux jusqu'à la
puberté.
. . ./ . . .

- 18
c) L’intervalle entre mises bas
Il est étroitement lié à la durée de la lactation. L'entretien de longue
durée de lactation associé à un long intervalle entre mises réduit la produc-
tion laitière journalière.
Or, en Afrique, les races bovines locales exploitées pour le lait se
caractérisent par des intervalles entre vêlages assez longs. En effet, ils
sont de l'ordre de :
- 18 à 27 mois chez le zébu Azawack
- 15 à 18 mois chez le bovin Kouri
- 24 à 30 mois chez le bovin Ankole
- 12 à 24 mois chez le zébu Gobra.
L'allongement de l'intervalle entre vêlage serait la conséquence :
- d'un anoestrus post-partum long et qu'il est nécessaire de gérer par :
eM (3?nn ,l~~
o( - une meilleure prisevdes facteurs de variation,
- une application d'un diagnostic précoce de la gestation,
- une prise en compte des cas de mortalités embryonnaires non
encore évaluées,
- d'une absence de maîtrise de la biotechnologie qu'est l'insémination
artificielle,
- de la disponibilité de taureau au niveau des troupeaux,
- des facteurs alimentaires.
1.2.2 - Les cas des races exotiques
Les résultats présentés dans ce chapitre proviennent de l'analyse du
comportement de femelles bovines exotiques introduites en Afrique.
. . ./ . . .

- 19
il.’ “y . Yv.
cx a) Problèmes liés à la parturation
La mortalité des veaux de 0 à 48 h'eures,
les difficultés de vêlages, les
mammites et les métrites sont les problèmes pris en compte.
al) Mortalité des veaux de 0 à 48 heures-
Chez les Montbéliards élevés dans les conditions d'élevage de la zone
des Niayes au Sénégal, la moyenne générale du taux de mortalité des veaux de
0 à 48 heures est égale à 7,33 k 7,82 %. Les taux les plus élevés sont enre-
gistrés, 24,27 et 29,20 %, aux périodes à fortes infestations de tiques
(mars, octobre).
Au Cameroun, les pertes néonatale,s enregistrées chez les Jerseyais et
o( Holstein, sont de l'ordre de 13 à 25 %.
Ces pertes élevées posent des problèmes économiques :
- perte de femelles de remplacement
- réduction de la lactation chez les femelles ayant perdu
leurs veaux.
a2) Les difficultés de vêlage
A partir d'un échantillon de 258 vêlages suivis chez la femelle Montbé-
liarde, le taux de vêlages difficiles est de 77,70 rt 2,08 %.
Bien que ces difficultés de vêlage n'affectent pas la production laitière,
elles imposent une attention toute particulière des éleveurs pour les vaches
,
en fin de gestation. En plus, elles affectent significativement la durée de
la gestation suivante (tableau n"12).
. . ./ . . .

- 20
Tableau no12 : Effet des difficultés de vêlage sur la durée de
gestation chez la Montbéliarde
! Nombre Durée de la gestation (jours)
d'observations
Moyenne et écart-type
Moyenne générale
210
4
276,16
5 17,29
Vaches sans diffi-
cuités de vêlage
191
263,17
2 17,09
Vaches avec diffi-
cuités de vêlage
19
189,15
f. 19,54
I
I
I
a3) Les mammites et les métrites
(cf. problèmes sanitaires).
b) Les paramètres de reproduction
Comparés aux résultats obtenus au niveau de leurs pays d'origine, ces
paramètres sont affectés.
bl) La précocité sexuelle
En Madagascar, les vaches de race Frison française pie noire accusent
un retard de 6 mois pour l'âge à la lère saillie et de 11 mois pour l'âge
au ler vêlage.
.
b2) L'intervalle entre mises bas
L'intervalle moyen observé chez la Montbéliarde au Sénégal est long que
celui obtenu en France (Tableau 13). Toujours, chez cette race,
il a été
constaté un allongement de l'intervalle vêlage - lère saillie fécondante.
/
. . . . . .

- 21
C) Problèmes relatifs au mâle
Lb, I. -~&-:/Y
& Les problèmes sont à mettreuavkk
les problèmes de la pratique de 1'I.A.
Il s'agit :
- des problèmes de disponibilité de semences de taureaux : la disponibilité
des semences est fonction de :
_
"4
' . de son coût qui varie selon le taureau de 3 500 à 7 OOO/'Q
--_-3
. des difficultés de conservation fortement liéesAaéf;lcoût de l'azote. Au
4
d Sénégal, le litre d'azote coûtait 2 000 F environvet en 1992, il vaut
q 3 333 F&A,
--------
. de l'absence de centre de production de semences, de géniteurs, de valeurs ;
- de la maîtrise encore imparfaite de la pratique de 1'I.A. avec :
. une mauvaise détection de l'oestrus, contrainte majeure au Kenya,
. une pratique défectueuse de l'I.A.,
. une mauvaise conservation de la semence.
Tableau no13 : Valeurs moyennes et variabilités des performances
de reproduction chez les Montbéliards (1982-1989)
Variables
toyenne au
Effectifs
Sénégal
Ecart-type Moyenne en
France
Intervalle vêlage
. lère saillie (jour)
492
113
76
84
. Saillie fécondante
439
216
180
100
(jour>
. Vêlage (jour)
383
538
191
381
. . ./ . . .

- 22
II. LES RACES BOVINES (AUTOCHTONES, EXOTIQUES ET METISSES) ET LES
CARACTERISTIQUES DE LEUR REPRODUCTION
Les enquêtes effectuées par la FAO en 1988 montrent qu'il existe, malgré
les problèmes, une production laitière en Afrique sub-saharienne. Elle est
assurée par des bovins (7 061 000 tonnes), les ovins (1 197 000 tonnes) les
caprins (1 739 000 tonnes) et des camelins. Pour ces derniers, sur la base
d'une production de 200 kg par tête, YAHNKEE évalue leur production à 2 678 000
tonnes.
Dans ce chapitre, il sera surtout abordé la production laitière bovine,
assurée par des races locales, exotiques et des métisses.
2.1 - Les races bovines locales
2.1.1 - Les zébus (Bos indicus)
a) Le zébu Peu1 sénégalais (Zébu Gobra)
0: 11 est de grand format, 1,25 à 1,45 au garrot, il a une & très déve-
loppée, des cornes en lyres hautes.
La robe est généralement blanche, on rencontre généralement des sujets
gris-blancs.
Son niveau de production laitière varie de 6 000 à 1 200 kg par lacta-
tion. Ses caractéristiques de reproduction sont présentées au tableau n“#.
b) Le zébu Maure
*
On le rencontre au Mali, en Mauritanie, c'est un animal à forte ossature
et à masses musculaires Peu#' développées. Les cornes sont fines, courtes
d
Y
4 chez le taureau (10 à 20 cm au dessus du garrot) maicpeu marquée chez la
/
femelle.
..* /
. . .

- 23
La robe du zébu maure est généralement noire ou pie-noie en Mauritanie,
alors qu'au Mali, le rouge foncé est plus courant. La femelle a des mamelles
bien développées avec de longs trayons.
Les vaches donnent pour une lactat ion moyenne, 600 à 700 litres de lait
avec une durée de 7 à 8 mois.
Les caractéristiques de reproduction sont mentionnées au tableau no,@.
c) Les zébus de 1’Azawack
Il fait partie du groupe des zébus à courtes cornes/? est orginaire du
bassin de 1'Azawack. C'est un animal de taille moyenne avec une silhouette
ramassée et une grande bosse.
La robe est de couleur variable et les plus fréquentes sont le pie rouge,
le pie noir et le fauve à tâches blanches.
Le poids vif moyen des femelles adultes est d'environ 300 kg et celui
des mâles de 390 kg.
Les zébus de 1'Azawack sont essentiellement utilisés pour la production
laitière. La durée moyenne de la lactation est de 293 jours et la production
laitière entre 445 kg en lère lactation à 624 kg en 4ème lactation.
d) Le zébu Kénana
Il fait partie des zébus à courtes cornes et vit au Soudan. Avec ses mem-
.
bres longs et bien plantés, son pelage court et bien fourni et ses aptitudes
à rester sans boire, le zébu Kénana est adapté au climat tropical sec.
Ses cornes courtes dépassent rarement 30 à 35 cm de longueur et il existe
o( des individus à %r"tes flottantes ou atrophies.
La bosse est charnue et bien développée; elle est haute de 12 à '20 cm
chez le taureau.

- 24
Les zébus Kénana ont une robe à prédominance grise plus foncée à la tête,
aux épaules, à l'arrière train,. à la partie antérieure des genoux et autour
des couronnes.
Ils présentent de bonnes potentialités laitières, les niveaux moyens de
production sont de 1 534 litres pour une lactation, de 228 jours et son lait
a un taux butyreux de 4,73 %.
4 Les caractéristiques de reproductionfigurent au tableau no
.
e) Le zébu Butana
Il appartient aux zébus à courtes cornes et identiques au Kénana. Cepen-
dant, sa robe est en majorité rouge, unicolore. Il vit au Soudan où il présente
des potentialités réelles en lait.
Les performances de reproduction sont présentées au tableau n"14.
f) Le zébu Peu1 blanc
Il est encore appelé Bunadj et est très répandu dans tout le Nord du
Nigéria. Le zébu Peu1 blanc est un animal de grand format d'un blanc uniforme,
mais on rencontre des sujets à taches noires.
T' Les cornes sont moyennes ou grandes et souvent la forme d'une lyr2,
la bosse est bien'développée.
La mamelle est bien développée et les trayons sont de taille moyenne.
Ses aptitudes laitières sont bonnes et son lait est très prisé par les
éleveurs.
Les caractéristiques de reproduction sont présentées au tableau n"14.
. . . / . . .

- 25
Tableau no14 : Caractéristiques de reproduction et de production
laitière du zébu en Afrique
Age au ler
Intervalles
Durée de
Production
Durée de
vêlage
:ntre vêlage
gestation
laitière
lactation
(mois)
(mois)
(jour>
(kg)
(jour)
Zébu Peu1
. Nig&ria
36 - 48
12 - 15
ND
635 - 1225
190 - 360
. Sénégal
45
15 - 16
293 - 2
150 - 180
Zébu Maure
43
15
ND
563
254
Zébu Azawack
40,5
18 - 27
ND
827
288
Zébu Kénana
28 - 58
13 - 14
283 k 8,28
1574 2 690
228 fi 85
. Soudan
Zébu Boran
36 - 52
11 - 14
ND
454 - 1814
139
303
Zébu Butana
44
416
ND
1 421
253
. Soudan
Tableau no15 : Caractéristiques de reproduction et de production laitière
des taurins en Afrique
Age au ler
Intervalle
Durée de la
Production
Durée de
vêlage
entre vêlage
gestation
laitière
lactation
(mois)
(mois)
(jour>
(kg)
(jour>
Ndama
27 - 72
14 - 42
ND
150 - 270
150 - 300
Kouri
42 - 48
15 - 18
ND
530 - 650
180 - 300
. . . / . . .

- 26
g) Le zébu Boran
Le zébu se rencontre en Afrique de l'Est ; ils sont grands pour des bovins
d'Afrique. Les cornes sont habituellement courtes et dressées, mais il existe
des individus à cornes relativement longues et des sujets sans cornes.
,; s ..'a __(
-3 La bzsexiste mais ses dimensions sont variables selon les individus.
La robe blanche est la plus fréquente et chez le taureau, elle tourne
à l'isabelle, au noir ou parfois au fauve, sur les épaules, l'encolure, la
tête et les parties inférieures des cuisses.
Leurs aptitudes laitières sont excellentes et ses performances de repro-
duction correctes (tableau n"14).
~sLoc~~J...j.
4 2.1.2 - Les Bos tauris
a) La Ndama
La Ndama est un animal de petite taille, trapu et massif, avec des cornes
en lyre. La robe est généralement fauve ou froment, cependant il existe selon
les régions des sujets à robe grise noire, pie fauve, blanche tachetée de gris,
de noir ou de fauve.
Leur caractéristique est leur trypanotolérance ; aussi, il représente un
potentiel génétique intéressant.
b) La race Kouri
,
Les bovins Kouri encore appelés boeuf du Tchad sont des animaux de grande
taille avec un cornage énorme. La robe est le plus souvent blanche, avec cepen-
dant chez certains individus, des taches grises aux épaules et aux extrémités.
Il existe parfois des sujets à robe rouge ou pie rouge.
Ces bovins sont surtout exploités par la production laitière (beurre).
. . ./ . . .

- 27
2.2 - Les races bovines exotiques
2.2.1 - Holstein - Frison et les produits croisés (tableau 19)
Sous ce vocable, nous regroupons les types Holstein et la Frisonne
Française pie noire qui sont des animaux à robe pie noire, leurs mamelles
sont très développées, les cornes petites et dirigées en avant.
Les femelles se caractérisent par leur facilité de traite et des niveaux
de production laitière de 4 000 à plus de 6 000 kg de lait par lactation.
3.2.2 - La Normande et les produits croisées (tableau 18)
La Normande est une race laitière française, de grand format, avec une
robe pie avec 3 couleurs : le blanc, le fauve et le gris-noir. Elle a des
cornes courtes.
2.2.3 - La Montbéliarde et croisés
La Montbéliarde est une race de grande taille avec une hauteur au garrot
J( de 138rchez les femelles et 144ziez les mâles. Le poids des adultes varie de
650 à 750 kg pour les femelles et 900 à 1 200 kg pour les taureaux. La robe
est pie rouge, les cornes blanches ainsi que les onglons et les muqueuses.
d La Montbéliarde est très rustique et bien adaptée aux climats
-
aussi, elle a été introduite en Afrique.
a) Qualités laitières
I
La Montbéliarde est une des meilleures races laitières françaises, de
ses rendements moyens de l'ordre de 3 884 à 4 050 kg par lactation de 289 jours.
b) Les caractéristiques de reproduction
bl) L'âge au ler vêlage
Il intervient en moyenne à 2 ans et 8 mois avec cependant des variations
(tableau 16).

- 28
b2) Intervalle entre vêlage
Il oscille autour de 12,5 et 13 mois. Cependant, au Sénégal, cet inter-
valle est long (tableau 16) et semble être en rapport avec un allongement de
l'intervalle vêlage-saillie fécondante (261 jours contre 100 jours en France).
b3) Nombre de saillie par fécondation
Au Sénégal, il varie entre 1,66 et 2,6 contre 1,4 en France.
Tableau no16 : Caractéristiques de la reproduction de la Montbéliarde au Sénégal (1) et en France(')
(1) Source M. MBAYE, 1989 ; (2) Source l'homme, 1990
Age au ler
Taux de vê-
Intervalle
Taux de sail,
-
vêlage (mois) lage en p.100 en Y::$' en
lie pour une
fécondation
Femelles
importées
30 mois
c,
68,l
438
2,4
4m
i!i
Femelles nées
au Sénégal
30 mois
83,l
407
1,66
L
22
.d ?
Femelles nées
r+a
au
1 090
Sénégal
IL 374
59,4
435,3
296
4 d
3: vu
France
381
1,45
Tableau no17 : Caractéristiques de la reproduction de la Jerseyaise au Sénégal
(Source SOW A.M.)
Age au ler
Intervalle entre
Nombre de saillie
vêlage
vêlage (jours)
par fécondation
I
Femelles de
fécondation
360 f. 33
2,24 t 1,25
Femelles nées
au Sénégal
24 mois
1, 5 + 0,59
I
I
. . . / . . .

- 29
2.,2.4 - La Jerseyaise ou Jersiaire et croisés
Elle est originaire de 1'Ile de Jersey, c'est une race de petite taille
(1,25 à 1,32 m) avec un poids moyen de 300 kg pour les femelles et 450 kg
pour les mâles. Les cornes sont courtes, fines et applaties. La robe est fauve
avec parfois des taches blanches. La robe du taureau est plus foncée que celle
de la vache.
a) Qualités laitières
La Jerseyaise fait partie des races spécialisées en vue de la production
laitière et beurrière. Son niveau de production laitière très variable, 4 233
kg en Afrique du Sud, jusqu'à 6 000 kg au Danemark et 4 000 kg aux U.S.A.
Toutefois, le rendement laitier maximum n'est atteint qu'à partir de la 5ème
lactation.
b) Caractéristiques de la reproduction (tableaux 17, 21)
bl) L'âge au ler vêlage
En Turquie, l'âge moyen à la ler mise bas est de 835 f 16 jours. Cet
âge est de 780 jours en Afrique du Sud et 814 jours en Inde. Au Sénégal, les
femelles jerseyaises mettent bas pour la première fois à 24 mois.
b2) L'intervalle entre vêlages (I.E.V.
En Inde, 1'I.E.V. moyen est de 473 Jours ; cet intervalle est de 399 jours
en Iran, 394 jours en Iran et 360 ? 33 jours au Sénégal.
.
b3) Le nombre de saillies par fécondation
Dans les conditions d'élevage intensif du Sénégal, le nombre de saillies
par fécondation varie entre 1,25 et 2,24.
. . ./ . . .

- 30
2.2.5 - La rouge de steppes et croisés
La rouge des steppes est une race mixte assez répandue dans l'ex URSS.
C'est une race de grand format, sa hauteur au garrot est en moyenne de 140 cm,
le poids des femelles de 600 à 650 kg et celui des mâles de 850 à 1 100 kg.
Elle est bonne laitière avec une production variant entre 3 500 et 5 000 kg.
2.2.6 - le zébu pakistanais
Il s'agit du Sahiwal et du Red Sindhi. Ce sont des animaux à robe fauve,
de grande taille, qui possèdent une bosse. Ils sont réputés pour leur produc-
tion laitière.
Les résultats obtenus en reproduction et en production sont présentes
au tableau 22.
2.2.7 - Le zébu Guzera
L#z zébu Guzera est un animal de grande taille avec une forte charpente
osseuse, une-bosse bien développée et des cornes longues.
. 1. .
La robe est généralement grise.
Les études menées en race pure au niveau du CRZ de Dahra ont donné les
résultats suivants :
. âge au ler vêlage : 1 618 + 264,9 jours
. intervalle entre vêlages : 480,6 t 147,4 jours
. production laitière moyenne : 554,8 litres.
. . ./ . . .

54
Tableau no18 : Caractéristiques de la reproduction des FFPN et de la Normande en Afrique
Précocité sexuelle
Intervalle entr
Nombre de sail-
Age lère saillie Age ler vêlage "lage 'nois)
lie par féconda-
(mois)
(mois)
Holstein-Frison
Madagascar (1)
.
29+ 3
1 102,8 k 91,3
. Ghana (2)
I
l
34,4 k 1,27
I
16,OO 2 2,25
La Normande (1)
l
31* 1
16
(1) Source : CHABOEUF - Rev.Elev.Méd.Vét.Pays trop., 1976, 29
(2) OSE1 S. et al. : Animal Zootechnie FAO n'68.
ic
Tableau no19 : Caractéristiques de la reproduction et de production laitière
i
des métis Frison-Zébu (Madagascar)
;
112 Frison
518 Frison
314 Frison
775
687
1 188
1 183
Intervelle en vêlages (jours)
404
499
:
1 480
2 067
Durée de lactation (jour)
296
321
398
Source : Ravelontahina J.A., 1984.
Tableau no20 : Caractéristiques de la reproduction et de production laitière selon
des métis Normand - Zébu malgache
3/4 sang
7/8 sang
Nornade
race pure
31+ 2
34+ 3
31
Intervalle entre vêlage
(mois)
13
14
16
Production laitière
1 807
Source : Gilbert et Serres - CE. FL no54 -
Sec 5.1