LE U-IOM DUBFTAILAS~~ A L'EMEXXJCHE 9 L ...
LE U-IOM DUBFTAILAS~~
A L'EMEXXJCHE
9
L

INIROWIJTIoN
Le termz de choix, placé en exwgue de cette séance, est déjà
lui Sme Por&teur de xxnbreuses difficultés. "Tout choix" est effrayant
quand on y songe" dit Gide dans les nourritures terrestres.
I I
L'activité intellectuelle qu'est le choix nous pareît ccarrporter
deux obligations successives.
Il faut s'efforcer d'abord à un inventaire complet d&?@kbi-
lités, se détemniner ensuite pxrr la solution la meilleure.
C'est cette démarche que nous devons tenter d'effectuer dans le
cadre de notre sujet "le bétail à soumettre à l'embouche'*.
?
Hais se déterminer pour la solution la mailleure, est une
propxiticn exore pleine dpan%iguité.
n rKx.ls paYE%P-xependantp3ssib1e
1
d'admettre à priori, que l'embouche constituant une activité à caractère
nettement éocxxxnique, la solution la mxilleure sera celle offrant le plus
d'avantages dans ce domaine. Nous donrons donc,d'cxes et déjà,piorité
aux criteres écorwniques.
Le choix que nous devcxx faire nxs paraît essentiellement de
J
2 ordres.
1i
Il intéresse :
- d'abord la catésrie du bétail à traiter ;
.
- ensuite les caractéristiques individuelles de l'animal à
1.
a..
-^a .-- a- 5 -7 1 --L--.-L-
/
. . . .

2
En milieu tropical les grandes classes de bétailsant finale-
ment-ennombre restreint : Elles sant fonction :
- de l'esp&ce et la race
On peut en effet, fixer son choix sur des zébus,des taurins
ou sur les titis tenant plus ou moins de l'une ou l'autre espèce ;
- de l';ie;e
Il est possible de concekr la p&paration du veau de boucherie.
Chpeut envisagerde-traiterdes animauxun peuplus âgésdestinés à
fWrnirlTéquivalent du %aby beeP' des angle saxons,
On peut enfin engraisser des animaux à croissance finie, des
I;oeufs ou des taureaux de réforme.
- du sexe
Eh Afrique, les mXl.es seuls semblent en règle g&&ale dispcni-
bles pour l'e&xwzhe. Les femelles sont gardées jalousement pur le re-
nouvellement du troupeau. Cependant, les vieilles vaches, celles qui
sent parvenues au terme de leur carrière de reprodwtrice pmient
constituer un matériel intéressant. Les diverses statistiques nrcrntrent.
qu*elles sat en nomke relativement important dans les tiupeaux, les
pesées rklisées à Labgar semblent indiquer que libérées des vélages,
elles cnt tendance, sans soin particulier, à prendre légèremrznt du
poids. A notre connaissance une seule expérimentation a utilisé cette
catégwie de bétail, avec SU&%, d'ailleurs.
. . / . .

3
Ehfin, il est pcssible d'enboucher des animaux entiers ou des
animaux castrés.
Voilà terrrk-6 lPinventaire des diverses catégories de bétail
pouvant être soutises à lsetiouche. Il n'est évidemnxznt question que
des bovins, car les ovins cules caprins, presque aussi importants en
notire, ne rentrent pas dans le ca&e de nos travaux actuels.
Au milieu de cet éventail, zébus ou taurins, animaux jeunes ou
ZQ&, taureaux auboeufs, ennm mférantà des critères économiques,
sur quelle catégorie allcxx-nous nous fixer.
Il ne semble pas qu'existe une solution unique et définitive.
Nous ne ~uvcns donc espker que des solutions relatives établies à
partir d'un certain norrbrre de points de vue.
Le premier pourrait être "les réalités du -hé d'apprwision-
nenx2n-P' .
Un des critères de la mussite économique d'une entreprise
d'embouche est la diminution d'une des charges fixes, repr&entée par
l'achat des anixaux. Or, acheter bon marché, c'est acheter les produits
qui existent en abondance sur les marchés,
Les ccnditicxw dans ce dorraine changent sans doute d'une région
à l'autre. Au Sénégal. et dans les pays lintitrophes, les peu& semblent
se débarrasser de plus en plus tôt de leurs jeunes nELes. La! taw?.llcn? de
3 à 4 ans est alors la catégorie la plus facilexnent conmercialisée. C'est
ce type d'animal qui a été le plus utilisé dans les expérinentations de
Dakar.
Un autre point de vue auquel on peut se placer, concerne le
type de spéculation quvon va entreprendre.
. ./ . .

Cn peut en effet envisager de produire des carcasses lourdes
de très haute qualité, soit des carcasses plus légères donnant [me viande
de qualité troyenne.
L'animal oorrespond&tà la première spéculation est le boeuf
parvenu en fin de croissance dans le milieu naturel ce qui carrespand à
un animal de 7 à 8 ans pesant plus de 350 kg, constituant le fleuron
de la production traditionnelle.%?n tznitement par 19ernbouche correspond
cssentiellerwnt à une trans$"ticn de qualité, on vise davantage à
faire déposer de la graisse qu'à développer la masse masculaire.
Dans l'autre cas l'objectif est au contraire de produire du
poids et il s'agit davantage de croissance que d'engraissement,
L'animal correspondant à cette deuxième SpécüLation est le
jeune,-terrre qui, en milieu tropical. oou vre le bétail de 2 2 4 ans,
susceptible en raison des retards acwnulés d'être remis en croissance
rapide avec une alimentation approwiée,
A moins que l'entrepreneur d'embouche ait des capwités par+-i-
culières pour l'une ou19autre de ces spéculatims, lvorientaticn vers
l'un ou19autre viendra de l'étude du marché de la viande dans le pays
où il exerce.
D'un côté en effet le but est de satisfaire une catégorie privi-
légiée de consomnateurs existant dans tous les pays africains, en propar
tion plus ou moins impXtante et en particulier, dans ceux qui ont une
vocation particulière pour le tourisme.
L'autre optique vise la satisfaction d'un besoin quantitatif en
rapport avec l'augmentation de la demande en produits d90rigine animale,
qui accompagne ytout 19a&lioration du niveau de vie et 19industrialisa

A ce de&, production qualitative ou production quantitative
inte.rviennent également les options nationales.
.
Le marche de la viande est de plus en plus lié à la vie sociale
et économique donc à la vie p&tique des pays.
Tel état qui est iwprtateur de viande peut envisager de couvrir
ses besoins à l'aide du cheptel ntiicnal. Il s'agit donc dans ce cas
dgune embouche à fin quanl&ative. On utilisera le jeune animal, la
ptipration pour la boucherie de wtte caté@rie ayant double avantage :
elle supprime le gaspillage du cheptel qui ccnstitue l'abattage de l'animal
maigre et d'autre part, &Je permet à chaque individu de fournir 40 à
50 kg de viarde supplémentaire.
Tel autre état qui couvre ses besoins par ses ressources tra-
ditionnelles peut envisager de ftire de lsembouche une source de devises,
et de conquérir les msrchés actéri~s. L'animal loti au départ, capable
de produire des carcasses de haute qualité, répcnd mieux à cette derni&--
opticn.
U-I autre facteur dû choh concernant l'anin& à emboucher, est
la forme que prend l'activiW! d’embouche.
w
L'embouche peut zw@tir l-ne forme artisanale cette modalité
existe d'ailleurs depuis Icn@emps dans de nombreux pays. G-I ou deux
individus attachés à proxti$té imm6diate des habitations, sont nourris
durant plusieurs années b 17aide de fourrages et de déchets de ccnsw-
rimtian familiale.
. ./ . .

6
Cette forme a intérêt à produire, elle le sait fort bien, de la
viande de qualité, dnnc à utiliser "l',animal fait" car la commi&i-
saticndece prcduitneposeaucun probl&w.
L'embouche pourrait rw&ir une forme coopérative et à nouveau
la prcducticn quantitative paraît plus indiquée, car l'alimentation du
jeune animal. est plus facile et la ccop&ati+ve sera nxA.r~s désarm6e que
l'individu pur réussir la comnercialisaticn, ce qui ccxwtitue à certaine
saison la difficulté de l'enibcuche concernant cette catégorie.
lkfin L'emIxxxzhe peut être le fait d'une entreprise à caract&re
industriel qui devrait awir suffisxunent de souplesse pour jouer sur
les deux tableaux.
Le rythme clktique intervient en effet en enoxe à ce niveau
et on peut considérer qu'il existe deux saison principales dans l'embolie,
qui gn permanente com@tition avec l'élevas traditionnel, ne peut sur-
vivre que par la supériorité dans ses prodwtions.
D'octobre à janvier, le milieu traditionnel fournit une viande
suffisante en quantité et qualité. L'embouche ne peut se justifier que par
la produc'ticn d'extra, dr>nc par le traitement d'animaux lourds au spart,
hrant la saisan sèche, par contre, le milieu naturel s'essoufle
en quantité et la qualité devien naidiocre.
L'embouche doit alors réagir par l'inq>ortance de sa prcduction,
la qualité moyenne obtenue par le traitement de nombreux jeunes prime alors
facilement sur la médiocrité de la prodwticn habituelle en cette s&son.
*. /
.*

7
.
Nous amms donc passé en revue un certainnanbre de pints de
vue à partir desquels i3. convient de se placer pur choisir la caté
gorie debétailà soumttre àl'enbouche. Il appza?t tout de suite que c
chacun d'eux prend une importance relative diff6rente suivant les figions
où les états intéressés ce qui démntre bien que jusqu'ici il n'existe pas
une soluticm unique susceptivle d'être adoptée Fout et dans touS les
cas.
Mais au milieu de ces critères r?égionaux, ïl. en est un qui prend
une valeur beaumupplus &érale,
et qui finalement arrive à coiffertcus
les autres, c'est la notion de rentabilité de 19etiouche. Une entreprise
d5embouche, qu'elles que soit sa forme ne peut survivre pe si elle est
source de bénéfice pour l'individu ou l'organisme que la pratique.
LE choix de l'animl à exrkoucher déperd dora3 en définitive de
ce critère gén&al.
E~I conséquence, dans chaque &s il convient de choisir la ou les
catégories d'animaux les plus capables de rentabiliser l'activité d'etiu-
che. Dans ce domaine cù interviennent sous forme de wmiables les di-
verses composantes énurr&es (prix des animaux à l'achat, performances,
conditions du marché, forme de l'entreprise) nous ne pouwns g&re nous
orienter qu'en fonction de,E: diverses expkimentatims déjà réalisées et
assorties d'un bilan économi'que. C'est de la Confmntation génémle de '
toutes ces expériences qu?m peut espérer trouver quelques lmières sur
notre prcblème particulier. Nous les attendons donc des diverses comrmni-
cations qu'il reste à entendre. Aupamvant il convient cependant d'envis*
ger ce qui constituait la deuxièm partie de cette introductim. Le
problème du choix individuel.
/
l . . .

,
.
Une pren-&e condition est de sélectionner pour l'embouche des
animaux sains.
Si certaines maladies peuvent Etre reconnues facilement sur le
marché, il n'en est pas de rr&ne de norribreuses autres. I~XE penscm en
particulier, à la péripnewmnie et la distormtose. Nos confrères @ho-
logistes devraient &XE proposer des tithodes rapides capables d'éviter
lfintroductim dans les parcs d'embouche d'animauxatteints ou en incu-
batim.
?Zn dehors du domine pathologique et dans le cadre du choix
individuel, on peut se demander si, lorsqu'on a la possibilité, il oon-
vient de rechercher systématiquement l'mkml-tigre, ou ptiférer au
contraire l'animal en ban état d'entretien.
Il semblerait que que quand il s'agit des jeunes, achetés au
poids on aurait intér& à rechercher plutôt l'animal maigre pour profiter
au rmxi.mm de la croissance compensatrice au cours de laquelle le gain est
très bon marché.
Cette psition est cormbo&e par la constatation suivante,
En effet, dans le eatégwie des taurillons de 3 à 5 ans, si l'on calcule .
une corrélation entre le gain obtenu et le poids au départ,
rpend
dans la majorité des cas une valeur négative. Son manque de signification
étant probablermsnt lié au fait que l'âge différent des anin?awc introduits
une variable non contrôlée. Dans cette catégorie semble donc apparaître
une tendance suivant laquelle l*animl le plus léger, le plus tigre,
aurait le nCLleur gain.
Par contre, lorsqu'il s'agit d'animaux âges, le facteur crois-
sance compensatrice est de plus faible efficacité. L'en-bouche dans ce cas,
/
. . . .

9
a surtout une valeur qualitative. 05 achète SUT pied 1 kg de viande à
80 framss qu'on esp&e revendre 2 br6ve échéance à 170 ou 180 francs.
On a d3nc intér+t à choisir les ani.maux les plus lourds.
NX.E avons dom tenté au cours de cet exposé, d'envisager
tous les pmblèm% du choix de l'animl 3 e&xcher. L'irr~~~~rtance rela-
tive de la plupart des facteurs éwqués est liée à un contexte I?&I$~
Le critère rentabilité de lser&ouche semble par cmtre s'adresser à tous
les cas.
L'animal à es&mrher pourrait donc être celui dont le traitement
est &cmmiquemnt le plus avantageux. Nous allons maintenant écouter les
ccmrmications qui provenant d'expérimentations réalisées dans différentes
Ggions apporteront certainemt une contribution efficace aux oon.2lusions
que nous devons donner.

SI
- 20
0 a- C O N C L U S I O N S
-=r3==-0-0-=-=-=-=-=-
L'essai mené conjointement dans'le cadre de ce réseau d'étude mis
en place par la FAO a permis de confirmer les résultats techniques acquis
par
d'autres auteurs : P.L. PUGLIESE et a1 (1973), H. CALVET et a1 (1972), J. VALENZA
et a1 (19691.
Sur le plan technique : le matériel animal existe ; les produits
et sous-produits sont disponibles en quantité et en qualité.
Les facteurs limitants sont essentiellement d'ordre économiques et
politiques.
Parmi les solutions proposé,es, nous en rappelerons trois (1,s. GUETE
et Ah. L. NDIAYE, 1979) :
1 .- créer une structure chargée de la commercialisation des produits agricoles
et sous-produits agro-industriels destinés à l'élevage, afin d'enrayer l'a-
narchie dans ce secteur ;
2.- mettre à la disposition de l'élevage local par le biais de cette struckre
des quotas suffisants d'aliments destinés au bétail lorsque d'autres sous
secteurs économiques sont concurrents ;
3.- pratiquer une politique des prix, aussi bien des aliments que des produits
finis, en tenant compte évidemment du pouvoir d'achat des masses locales, pre-
mières destinataires des produits d'élevage de leur pays.
Le rôle du personnel, donc sa formation est enfin un facteur important.
Dans tous les lots, les animaux entretenus par des éleveurs expérimentés ont
donné des résultats bien meilleurs, supérieurs à ceux de 1'EISMV qui avait
recruté des bergers de circonstance, salariés.
l . . /

- 21
-=- B 1 B L 10 GRAP H 1 E-P-
-=-=-=-r-=-=-t-p-=-000-=-=-=-=-=-=-~-
l.-
CALVET (H.),. VALENZA (J.), ORUE (J.), WANE (A.M.).- Engraissement intensif
de zébus peulhs sénégalais (Gobra). Troisième partie.
Rev. Elev. M6d. Vét. Pa;ys Trop., 1972, 25 (1) : 85-99.
2.-
GUEYE (I.S.), NDIAYE (Ah. L.).-
L'utilisation des produits et sous-produits
agro-industriels en élevage. Aspects économiques. TXèmes
Journées Médicales de Dakar - l5-20 Janvier 1979.
3.- l2iOSTE (Ph,), DUMAS (R.).- Embouche intensive des zébus de 1'Adamaoua.
I- Comparaison de différents systèmes d'alimentation
(1970). In L'Embouche bovine en Afrique Tropicale et
Madagascar. Colloque de Dakar (Sénégal) - 4-8 décembre
1973.
4.- PUGLIESE (P.L.), CALVET (H.).- Type d'animal & traiter en embouche inten-
sive. Résultats de quatre années d'expériences au Sénégal,
1963 (4 pJ*
5*- VALENZA (J.), CALVET (H.), BOUDERGUES (R.), ORUE (J.).- Essais d'embouche
intensive des zébus peulhs sénégalais (Gobra). in Colloque
sur l'clevage Fort-Lamy, Tchad - 8-13 décembre 1969.
EISMV = Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires. - A
LNERv= Laboratoire National de 1'Elevage et de Recherches Vétérinaires,
SODESP= Société de Développement de lIElevage dans la Zone Sylvo-Pastorale.

- 21
-a-B 1 B L 1 0 G R A P H 1 E - = -
-=-=-r-=-o-~-=-P-=-000-=-=-~-=-=-=-=-
1 .- CALVET (H.),,VAtENzA (J.), ORUE (J.), wANE (A.M.).- Engraissement intensif
de z6bus peulhs sénégalais (Gobra). Troisième partie.
Rev. Elev. Mhd. vét. Pay8 Trop., 1972, 25 (1) : 85-99.
* 2.0 GUEYE (1.0, NDIAYE (Ah. L.1.:
L'utilisation des produits et sous-produits
agro-industriels en élevage. Aspects économiques. IXèmes
JournéeB Médicales de Dakar - 15-20 Janvier 1979.
3.- IHOSTE (Ph,), DUMAS (R.).-
Embouche intensive des zébus de 1'Adamaoua.
I- Comparaison de différents systèmes d'alimentation
(1970). In L'Embouche bovine en Afrique Tropicale et
Madagascar. Colloque de Dakar (Sénégal) - 4-8 décembre
1973.
4.- PUGLIESE (P.L.), CALVET (H.).-
Type d'animal 9, traiter en embouche inten-
sive. Résultats de quatre années d'expériences au Sénégal,
1963 (4 p.1.
5.- VALENZA (J.), CALVET (H.), BOUDERGUES (R.), ORUE (J.).- Essais d'embouche
intensive des zébus peulhs sénégalais (Gobra). in Colloque
sur l'dlevage Fort-Lamy, Tchad - 8-13 décembre 1969.
EISMV = Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires. L A
LNERV= Laboratoire National de 1'Elevage et de Recherches Vétérinaires,
SODESP= Société de Développement de lIElevage dans la Zone Sylvo-Pastorale.
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