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. GO-NT DU SENEGAL
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kNISTERE DE L'ECONOMIE RURALE
-
, WORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
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v I ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
DAKAR-HANN
PREMIER RAPPORT SUR L'EXECUTION DU PROGRAMYE "AFJ2~TOXINE'ï
CONFIE AU LABORATOIRE NATIONAL DE L'EWAGE
'
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES DE DAKAR-HANN
RESULTATS OBTENUS CHEZ LA VACHE EN LACTATION
ET CHEZ LE JEUNE APRES ADMINISTRATION A LA MERE DE
FORTES DOSES D'AFLATOXINE
CALVET (Ha) - BOTJDERGUES (R,) - DISCACCIATI (E.) - Mme CLICHE (M.)
- _

L'importance et la complexité du problème posé par la contami-
nation des arachides par l'aflatoxine ayant eté nettement soulignées, le
Gouvernement du Sénégal décida de confier l'étude de cette question à
divers organismes nationaux de recherches.
Un des aspects du probleme mis en lumière par les accidents
survenus dans plusieurs élevages europeens, tient à la présence de l'afla-
toxine dans le tourteau d'arachide. Ce sous-produit important de l'industrie
arachidiére entre, pour une part de plus en plus grande, dans l'alimentation
du bétail. C'est pourquoi, une expérimentation visant à déterminer les
limites exactes de la toxicité de l'aflatoxine chez les différentes esp&ces
animales paraît indispensable *.
Il faut souligner en outre, que ces recherches intéressent tous
les Etats producteurs des zones tropicales et que le programme proposé par
le Laboratoire national de 1'Elevage de Dakar a été intégr6 dans un projet
de recherches plus général établi par L'Institut d'Elevage et de Médecine
vétérinaire des Pays tropicaux auquel participent les Laboratoires du siège
central de cet Institut (Maisons-Alfort) et le Laboratoire de Tananarive.
Cette note présente les résultats obtenus au cours de la premiè-
re partie du programme de recherches à long terme établi en accord avec le
Minist&re de 1'Economie rurale du Sénégal et intéresse le chapitre "effets
de l'aflatoxine sur la vache en période de lactation et sur le jeune".
L'exposé comporte les points suivants :
l- Problèmes préalables à l'expérimentation.
2- Déroulement de l'expérimentation et difficultés rencontrées.
3 - Résultats.
4 - Conclusion.
-_-----_---------------
---------------_----______________el____-------
------
* Programme de recherches à long terme concernant l'aflatoxine élaboré par
le Laboratoire national de Recherches vétérinaires (juin 1964).

f- PROBLEMES PREALABLES A L'EXPERIM5NTATION
L'expérimentation proprement dite n'a pu commencer qu'en juin
1965 car elle a du être précédée d'une période d'aménagement des locaux
et de mise au point des méthodes. Dks octobre 1964, les problémes suivants
ont été envisagés :
a) Construction d'une étable
Une étable supplémentaire a du être construite sous hangar
dans l'enceinte du laboratoire. Elle comporte un couloir central d'alimen-
tation avec de part et d'autre 20 postes d'attache. Les séparations entre
les animaux sont en tube métallique.
Le travail a été terminé d6but avril.
b) Aménagement d'un local pour production d'aflatoxine
En raison du danger que présentent les contaminations possibles
au moment de la culture d'Aspergillus flavus, la construction d'un local
spécialement aménagé et distant des autres secteurs du laboratoire a dû
être prévue.
Il comprend :
- une salle de repiquage de la souche équipee d'une Sorbonne,
- une salle de culture avec deux étuves,
- une salle de conditionnement des rations,
- une douchière et un vestiaire pour le personnel travaillant dans de
b^atiment.
c) Achat des animaux
Les vaches en état de gestation, nécessaires à la conduite
de l'expérimentation, sont très difficilement cédées par les Qlevcurs. GrE
à l'intervention des autorités administratives de la direction du Servit$:
de l'Elevage, l'achat de 22 génisses pleines a pu cependant être réalis
à Tambacounda du ler au 6 mars 1964.
Ces animaux, transportés par wagon, ont été conduits en atten
à la ferme de Sangalknm.
d) Achat de matériel
Un certain nombre d'instruments et de poduits d'analyse a
du %tre commandé. L'essentiel de ces achat a porté sur :
- une grande étuve de culture,
- un malaxeur mélangeur,
- 2 soxhlets grand modèle,
- 50 cristallisoirs grand modèle,
- 100 boîtes de Pétri.
Il a fallu prévoir en outre, un approvisionnement suffîsant i
produits chimiques et biologiques pour la réalisation des tests hepatiqu,
. . /. . . .

c
3
e) Production d'aflatoxine
Pour assurer aux animaux d'expérience une dose journalière
d'aflatoxine de 1,5 mg/jour/vache,
on a du envisager la production de tour-
teaux d'arachide fortement contaminés par Aspergillus flavus. De multiples
essais ont éte effectués avant de retenir le mode opératoire définitif.
l"- Essais sur milieux synthétiques liquides
Milieu Czapek : la culture se développe lentement, mais pas d'aflatoxine.
Les essais sur milieux Czapek aérés ou agités ne donnent pas de r6sultats
positifs.
Milieu Rrian : la culture se développe bien et le taux d'aflatoxine obtenu
au bout de 10 jours est de 90 PPM, mais il semblerait que l'extraction de
l'aflatoxine du milieu liquide ne soit pas totale.
Les essais effectués sur milieu Brinn ae'ré ou agit4 ne donnent
pas une augmentation suffisante du titre.
2O- Essais sur tourteaux d'arachide
Sur tourteaux en couches minces et r&ydratés à des taux variar
de 8 & 20 p.100.
Seule la r&ydratation à 20 p.100 permet un développement
normal de 1'Aspergillus mais le taux d'aflatoxine obtenu en 10 jours n'est
que de 10 PPM.
Essais avec oxygénation du milieu, résultats nuls,
3"- Essais sur arachides
Sur arachides entières décortiquées, réhydratation à 20 p.100
et répartition en Erlenmcyer de 1.000 cm3 (250 g d'arachide par Erlenmeyer
Taux d'aflatoxine obtenu en 10 jours : 50 PPM.
Sur [arachides broyées, rbhydratntion à 20 p.lOG r&parties en
couches minces en bo'ite de Pétri (50 g par boîte). Taux d'aflatoxine en
10 jours : 200 à 300 PPM.
L'adoption de ce dernier milieu de culture est le résultat des
précédentes tentatives ayant nécessité de multiples dosages physico-chimi-
ques.
Il faut souligner en outre, que cette mise au point a dté li>l.;g:
compte tenu du temps nécessaire à 1 a culture de 1'Aspergillus flavus néces
sitant une dizaine de jours pour chaque essai.
Technique de la culture
Cette technique a été décrite en détail dans le rapport 196$
du Laboratoire national de 1'Elevage de Dakar-Hann. Il n'en sera rappelé
que les points essentiels.

4
Les arachides broyées sont mises en botte de Pétri en couches
minces puis stérlliskes à l'autoclave
110°C.
Après ensemencement, les boîtes de Pétri sont mises en étuve
à 3°C + 2'C pendant 10 jours.
Stérilisation au four Pasteur à 140°C pour détruire le champi-
gnon et supprimer le danger de contamination du personnel préposé aux mL:nu
pulations ulterieures de ce produit.
Préparation du tourteau
Les arachides contaminées sont dégraissées 6 heures en soxhlet
par l'éther de pétrole donnant le tourteau riche en aflatoxine, soumis
ensuite aux deux séries suivantes de dosage.
Dosage de l'aflatoxine
l/ Dosage physico-chimiqu$
La technique du Tropical Products Institute (1) a &é finale-
ment adoptke et presentée en détail dans le rapport annuel 1964 (p.llt7).
Le principe en est le suivant :
- 10 g de tourteaux sont traités en soxhlet par l'alcool méthylique pendant
4 heures. Lsaflatoxine est extraite du milieu par le chloroforme, Cette
phase chloroformique est évapor& et chromatographiée sur Kieselgel. On
.
recherche les spots caractéristiques de l'aflatoxine. Les dilutions
successives jusqu'à extinction des spots fluorescents permettent de déttr
miner le taux d'aflatoxine par comparaison avec l'extinction d'une solu-
tion témoin d'aflatoxine Bl,
2/ Dosage biologique
La fluorescence n'btant pas toujours en relation avec la toxi-
cité, ce dernier facteur a dû être contrôlé par des tests biologiques sur
chaque lot de tourteau toxique produit.
Tests sur caneton
Le caneton de ur, jour semble constituer un des meilleurs rkc-
tifs biologiques pour le dosage de l:i toxicité de l'aflatoxine. La techniqu.
de Theodossiades est utilisée (2).
Le tourteau à doser est mis en suspension dans de l'eau et
administré en ingestion forcée à la dose de $O:.d'aflatoxine dans 5 cm?
(ces 80 sont déterminés par le dosage physico chimique qu'il convient de
contr8ler).
La dose léthale reconnue pour le caneton d'un jour est de 60
Opérant à Dakar sur des canetons de 3 jours, la dose léthale, déduite de
plusieurs essais, w étC Etablie à 80 .
Les ingestions forcées sont renouvelées quotldiennement. Lors-
que la fluorescence est en corrélation avec la toxicité, lrz mort des canetc
-r,n7ri an+ R~I++-, N? IX:IIIWS. L',smalvsc histologique de leur foie révèle des

--
Tests sur oeufs embryonnés
La technique de J. Verret et coll. (3) a dté utilis&e pour In.
conduite de ce test.
L'avantage de ce test résulte dans In grande sensibilité que
présente l'embryon de poulet à l'aflatoxine.
La dose léthnle 50 est de 0,0257d'aflatoxine Bl Inject&e dans
la poche à air. Après cette inoculation, les oeufs sont maintenus en ineu--
bation durant 21 jours et on note au cours de cette periode le mort des
embryons ayant reyu de l'aflatoxine.
En raison de la grande sensibilité de ce test, de son prix de
revient moindre et de sa réalisation plus facile, il sera retenu pour nos
prochaines expdrimentations.
f) Tests biologiques de contrôle de l'&tet de sant6 des animaux
L'aflatoxine étant connue comme un facteur toxique agissant
essentiellement au niveau des fonctions hépatique et rénale, ont été prin-
cipalement retenues les annlyses biochimiques permettant de diagnostiquer
une atteinte de ces fonctions.
Ces tests sont effectues tou s les 15 jours sur les animaux
recevant de l'aflatoxine et tous les mois sur les animaux t&moins.
1/ Transaminnses sériques
En médecine humaine, dans certains états pathologiques et plus
particulièrement dabns les nécroses hépatiques et les atteintes aigu% de
la cellule hépatique, on note des 6lévations du taux de la transaminase
glutamique oxalncétique (T G 0) et de la transaminase glutamique pyruviquc
(T G T) du sérum.
Ce test a été effectue sur les animaux témoins et sur les
animLaux d'expérience.
La méthode de ReitmFn-Fra&c1
a été utilisée (4.). Au cours do
la période de pré-expérience, nous avons dû ddterminer sur des animaux
témoins les valeurs moyennes de la T G 0 et de la T G T.
Les résultats moyens suivants sont consid&r&s comme normaux :
T G O
T G T
- vaches . . . . . . . .
40 /ml
- vemLx . . . , . . . . . 30 /ml
2/ Test de Mac Lngnn
Ce test aspécifique determine en particulier l'altération
fonctionnelle au niveau des synthèses protéiques du foie. 11 est utilis4
?* ce titre en médecine humaine pour tester le fonctionnement de cet organe.
11 est base sur la précipitation de certaines protéines par l'addition au

sérum du rkactif thymol-véronal. Le test de Mac Lagan (5) utilisé pour
notre expérimentation a permis de déterminer sur des animaux témoins les
valeurs normales suivantes :
- vaches ,..,....
densité optique . . . . . . .
0,40
11
- veaux . . . . . . . . .
" a.,....
0,40
3/ Lipides totaux
-
Les lipides circulants se trouvent dans le sang sous forme de
cinapses et sont utilisés et transformés au niveau du foie. Une 1Êsion au
niveau de cet organe entraîne la non utilisation de ces lipides ou la non
formation de ces cinapses. Dans les deux cas, on trouve un taux de lipides
augment6.
Les lipides totaux sont dos&s par la méthode de Delsal. (6).
Les lipides sont extraits par le mélange méthycal-méth~nol.
La lipémie s'avère moins constante que la glycémie. A 1'4tut
normal, chez nos témoins, nous avons trou& :
- vaches ................
2,5 à 4
dl
- vea.ux
2,5
.................
à 4,5 dl
f
N.B./ La lipemie augmente en particuliw dans la pdriode post-préhendiale
- et ces chiffres ne sont valables que si les prélèvements ne sont
effectués à jeun et sur des animau soumis & la même alimentntTon.
4/ Protéines totales
Les protéines sanguines constituent un reflet de l'importance
des synthèses prot6iques au niveau du foie et de tout l'organisme. L'&ais-
sement de leur taux, dans le cas d'une alimentation constante et equilibr&
est le signe d'un disfonctionnement.
Chez les animaux t4moins (vaches et veaux) le taux de protéine
varie de 70 à 85 g/litre.
Le. détermination du taux de protéine est effectuee par réfrec-
tométrie.
N.B./ Les dosages suiv,ants pr&cédemment inscrits au programme9 rapport N
polypeptique/urée et rapport nlhumine/globuline sont abandonnés en
raison de la longueur et le rnanque de précision des dosngcs.
5/ Détermination biochimique sur l'urine
Ces d&ermine.tions ont porté sur la recherche de l'albumine
(7), des sels et pigments biliaires ainsi que le dosage de l'ur& (urko-
mètre Bouriez).
--- /
_..

g) Tests hemntologiques de contr-
Il a été effectué pour chaque serie d'analyses, les tests
suivcmts :
- numération globulaire
- hématocrite
Le temps de coagulation et le temps de saignement prévus au
programme ont été abandonnes à la suite de nombreux essais dont les résul-
tats ont 6th inconstants et non reproductibles,
La vitesse de sédimentation est irréalisable chez la vache,
le sang sédimente trop lentement.
Les variations pour les animaux témoins ont étó trouvées :
vaches
VG2LlX
numération ..**.a . . . . . . . .
5 à 7 millions
8 à 10 millions
hématocrite ..,*.........
30 à 35 mm3
35 à 40 mm3
h) Recherche de l'aflatoxine dans le lait
Après de multiples essais, l'aflatoxine est dos& par recherch
de sa fluorescence dans la phase caséine du lait qui, d'après les zwteurs
‘anglais Ruth Allcroft et Carnaghan (8) retient l'aflatoxine.
On dépose sur plaque kieselgel G des spots de 2,5 à 10 micro-.
litres de la phase restante après extraction des matières grasses, On
effectue une première chromatographic dans l'éther sulfurique, puis une
deuxième dans le solvant chloroforme-alcool méthylique 5 p.100, En lumière
U.V. on compcare avec une solution témoin d'aflatoxine, les fluorescences
obtenues de Bf identiques, en diluant jusqu'à l'extinction.
N.B./ Des essais sont actuellement en cours pour améliorer ce dosage en
opérant sur le lait lyophilisé.
Les tests biologiques destinos à contr?Jer In toxicite de
l'aflatoxine révélée par fluorescence n'ont pas donné de re'sultats pour
les raisons suivantes :
Test caneton : le titre trop faible d'aflatoxine rencontre dans le lait
(0,08 à 0,30 mg/litre) aurait nécessite de trop forte ingestion do lait
pour le caneton dont la dose léthale est de 80 Y soit 0,080 mg +.
Test sur oeuf embryonné : l'injection des prottiines du lait aux embryons
provoquent des chocs protéiques qui entraînent automatiquement la mort.
. . . / ,..
* Au cours de la prochaine expérimentation, des essais seront tentes pour
vérifier la toxicité du lait en opérant sur des kchantillons lyophilis6s
de lait donnés dans l'alimentation à des canetons.

3
I I -EXPERIMENTATION
Elle a port6 sur les points suivants :
l”- Poids des vaches
Les animaux adultes sont peses toutes les semaines. Les varia-
tions de poids sont présent&%
au tableau ne1 et les graphiques 1 et 1 bis.
2"- Production du lait
La production laitière de chaque vache est déduite du poids
de lait absorbé par le veau. Cette donnée est obtenue par pesde du jeune
avant et apr&s chaque tétée, matin et soir.
Les maycnnes hebdomadaires de lactation sont reportees aux
tableaux na6 et 7.
3”- Qualité du lait
Un éch~antillon de lait est prélevé tous les 15 jours sur
chaque vache et sa teneur en aflatoxine est recherchée (cf. tableau n"8).
4"- Courbe de poids des jeunes
Le poids quotidien des veaux û. jeun permet d'établir la moyen-
ne de poids hebdomadaire. Ces résultats font l'objet des tableaux no3J 4
et 5 et des graphiques 2 et 3.
DEROULEMENT DE L'EXPIZRIMENTATION
1/ Constitution des lots
- - - - -
Deux lots ont été constitués au hasard :
Lot témoin (T) comprend :
1
1
t
I
I
vaches no
i 2 0 1 1 207
211
213
1 2 1 9
1 223
I
veaux n ‘
j 202 j 208
212
214
j 220 i
224 1
c
B
Lot (A) recevant l'aflatoxine constitué par :
1
l
vaches no
/ 205
j 209
215 1 217
i 221 1 227 1
t
veaux no
\\ 206 j 210 j 216 1 218 ; 222 j 228 j
/
1
/

2/ Alimentation des animaux
Les animaux reçoivent comme alimentation ee base un fourrage
de prairie naturelle de France distribue' à volonté. L'analyse de ce foin
a donné les résultats suivants (moyenne de 6 ~analyses) :
écart typé
Matiéres sèches 886,8/lûOO produit brut
10,63
Matières minérales/1000 produit sec ,..,
6~3
,
5,27
Matières grasses/1000 produit sec ..*...
13,6
l
1,29
Matières protéiques/1000 produit sec . . .
@,ci
3917
Cellulose/1000 produit sec . . . . . , . . . . . . .
l
3452
9,68
Phosphore/1000 produit sec
3>8
l
a34
..*
. . . . . l . . . .
Calcium /lOOO produit sec
0973
. . . . . . l
..,.,..
730
i
A titre de supplémentation, il leur est administré journel-
lement du tourteau d'arachide commercial dont le taux d'aflatoxine est
inférieur B 0,2 mg/kg.
500 g de ce compldment distribu6s quotidiennement à chaque
vache au cours des deux premiers mois sont ramenés à 300 g à la suite de
troubles alimentaires.
Les animaux du lot A reçoivent, en outre, une dose de 1,5
mg d'aflatoxine par jour et par vache correspondant à 500 g de tourteau
à 3 PPM (3 mg/kg). Cette ration toxique a ét& donnee aux animaux du lot
A à partir du jour de la mise bas qui constitue donc le point de départ
de l'expérimentation.
Les jeunes sont exclusivement nourris â la mamelle.
Tous ces animaux subissent tout au long de l'expérimentation
les tests précédemment décrits.
3/ Difficultés rencontrées au cours de l'expérimentation
a - Production d'nflatoxine
En début d'expérimentation, le taux d'aflatoxine provena&
de nos cultures a subitement bniss& à 50 PPM, retardant ainsi pour cer-
tains animaux, la distribution de la ration toxique. Plusieurs facteurs
de culture ont dfl être étudibs pour y remddier et principalement le
pouvoir toxique de la souche et le milieu.
Une autre souche a étd isolée de la paille d'arachide sans
apporter d'amélioration sensible.
Le support de la culture, constitué par les arachides broyees
depuis 4 mois et conservé en chambre froide, a subi un vieillissement.
L'utilisation d'arachides fraichement broyées a permis d'atteindre des
taux de 150 PPM.
Les taux maxima de 400 PPM furent obtenus avec des arachides
frsichement broyées au cours de la période d'hivernage, ce qui permet de
supposer que l'hygrométrie atmosphérique est un facteur essentiel pour
un dknarrage de la culture d'Aspergillus flavus. Des essais de culture
sont en cours, en étuve thermostatique et sursaturée.

10
Ces retards dans la production d'aflatoxine ont apporté une pertur-
bation dans l'exécution du protocole et en particulier dans l'administration
de l'aflatoxine à la vache n'205. Pour cet animal, elle a commencée alors que
le veau était âgé de 2 mois et pesait 42 kg. Il en est tenu compte dans l'ex-
ploitation des résultats,
b - Animaux
Le transport de ces vaches en état de gestation de Tambacounda
a Dakar et leur adaptation difficile à la stabulation ont entra?î& un certain
nombre d'accidents et en particulier des avortements,
L'échelonnement des naissances a rendu difficile l'exécution du
protocole et constitue une difficulté supplémentaire pour l'exploitation des
résultats.
Après la mise bas, certains animaux ont été éliminés pour insuf-
fisance de lactation,
En définitive, sur les 22 animaux achetés, 12 seulement ont &é
utilisés pour l'expérimentation.

III - RESULTATS
Les rdsultnts vont intéresser :
1 " - le poids des adultes
2 " - le poids des jeunes
3” - la production du lait
4” - la recherche de l'aflatoxine dans le lait
5 " - les tests biochimiques des adultes et des jeunes
6’ - les contrôles de toxicité de l'aflatoxine utilisée
7” - remarques sur l'état général des animaux
8" - résultat des autopsies.
1 " - POIDS DES VACHES
a) Présentation des variations du poids des adultes
Variation du poids des vaches
Tableau 1
LOT TEMOIN
l
LOT AFLATOXINF
!
semaine
r
209 / 215
217
2 2 1
227
-z$
----
1
170 ! 196 ! 155 ” 233
215
214
250 1190
214
175 [ 202
155 / 217
212
2 1 1
249 I 180
219
177 ! 197
148 I 212
214
201
i
240 / 180
220
172
197 I 134
205
200
5
241
175
215
212 1 171 I 166
201 j
I
200
6
237
175
208
203 I 160 i 170
211 : 134 1
206
197
240
176
213
160
172
209 f 140
194
203
7
238
163
213
197 morte
170
212
133
192
198 !
9
237
175
215
208
163
210
135
188 1
10
235
170
206
160
215
146
i76
1 1
233
166
169
220
151
173
183 i
1 2
243
178
156
228
:86 j
13
235 t 165
151
226
173 !
1 4
239
3.55
215
185
170 1
15
247
159
I
16
247
169
192 j
Observations
Le graphique 1 a 6% établi en portant en abcisse les moyennes
par lots des pourcentages de variations du poids. Ces moyennes ont 6-G cal-
culées en &iminant :
- dans le lot témoin, la 223 abattue à la suite d'une fracture
- dans le lot aflatoxine, la 221 morte & la 4ème semaine à la suite
d'une infection utkrine,

t
t
t
1
I
.-
--
1
2
3
4
5
6
7
0

i
\\
AFLATQXINE

- _” - . 1. -.- -_
14
Y
Les tableaux et les courbes précédentes permettent de remarquer
une perte de poids dans les deux lots. Bien que cette diminution du poids
moyen soit plus importante dans le lot trait& que dans le lot témoin, l'an+
lyse de variante (tableau 2) ne permet pas de conclure, compte tenu du nom-
bre d'animaux mis en expérience, à une différence significative.
11 semble donc que l'administration d'aflatoxine n’a pas une
action marquée sur le poids des vaches durant les premières semaines de la
lactation.
Variations relatives du poids des vaches de la lère à la llème semaine
Tableau 2 - Analyse vnriance
TEMOINS
AFLATOXINE
Ï-
no
P II/P
/
na
p/p
xB Xii
+
2
10
207
-5yfi
- ~85
-170
- 5,88 - 59
3.481
211
9
-P-5
- 5,14 - 51 2.601
24
215
14.884
-Tg!T
f 12,2
4
213
1 2
-211
- 5369
- 57
j 217
- 26
675
-15c;
- 2958
l
14
219
-21’7
- 6,45
- 65
4.225 ! 221
223
42
i 227
- 195 38.025
-21cj
-19353
31
/ 205
- 145 21.025
-214
-x4,4.8
I
total :
-181 10.139
- 303 78. ogl
SXA
sx2A
t.
--
SX = 8x4 + sx, = - 484
8x = ,%A2 + %B* = 78.ogl+lo.13g=88.23o
Terme de correction
@&=
v = 26.028,4
n
Variation totale
sx2 = sx2 - c = 88.230 - 26.028 = 62.202
D L - 8
Variation entre groupes
sx Es =
_ kh2 + (S=d2 _ c = 32.761 + g1.8og
c
na
n b
5
5
8.190 -t- 18.361 - 26.028 = 523
DlL=K-1
DL=1

Variation intérieur groupes
Y
sx = sx -
88.230 - 26.551 = 6x.679
D L - 7
.
1
Source de variation 1 Sommes des CarrdS
D L
Carré moyen
1
entre groupes
523
523
erreur
61.679
/
8,811
62.202
l?5$=
237
F (7/l) = w = 16,8
NON SIGNIFICATIVB
F 1 $ = 5.928
2" - POIDS DES JEUNES
a) P&sentation des rdsultats
Variation du poids des veaux
Tableau 3
*
.
!!
I
LOT TEMOIN
,/
LOT AFLATOXINE
semaine
l-
$jJyg-
220
z-- ,c218 222 228
212 ! 214
I
1
15,2 / 16,8
17,7
1735
LL,~J 120,3 : 13,u'
1:
9,7 16,6
59,3 19,6
17,5
L1,l 20,8 114,4
10,2
l7,4 20,8 21,2
w,6 L1,l 2191 / 16,3
i
10,8 1797 2X,5 22,6
20,4
10,7 21;O 16;3
5
1294 18s 22,4 2435
21,0 10,l mort 17,5
6
1392 19,3 22,9 2533
22,9
10,o
17,2
14,8 2033 23,8 27,4
24,7
9,5
15,9
iii
15,9 21,4
2595 2%9
26,8
nort
1695
9
17,2 22,0 269 3096
mort
2833
10
18~. 2393 28,6 3231
30,2
!
i
11
1998 2 5
3038 3492
3136
i 12
20,7 26,7
32,2
3636
33,l
l3
22,l 2736 3430 38,O
36,O
14
2395 2993 3599 3936
3795
1 5
24,8
31,4 ;;a5
40,8
16
26,6 3330
/
4336
27,2 333 42,l
18
2%9 13596 43,3 i
L-l-
i
P
Graphique 2 -- 11 pr&cnte les variations individuelles du poids des veaux
au cours de 17 semaines.
m -- Il represente les variations des moyennes pondérées des poids
des veaux pour le lot témoin et le lot aflatoxine.
N.B./ Le veau 206 dont les poids sont portks d?ans le tableau 3 n’a pas &t&
- pris en considération pour 1'Ctablissement des graphiques et des cal-
culs. En effet, il était Cg6 d'un mois et demi et pesait 40 kg lorsyine
l'expérimentation a commence'.

.
I
P E Tir

\\
\\

b) Analyse des résultats
Les deux grsphiquesw font apparafitre une nette différence dans la
croissance des animaux traités et des animaux témoins.
L'étude statistique porte sur le calcul des pentes des droites
de régression des poids de chaque veau (tableau 4). L'analyse de variante
de ces pentes montre une différence significative entre le lot temoin et le
lot traité (tableau 5).
Il semble donc que l'aflatoxine entrant dans l'alimentation des
vaches laitières à la dose de 1,5 mg/jour par animal a une action défavorable
sur la croissance du jeune pendant les 17 premières semaines de sa vie.
Il faut constater en outre qu'au cours de l'expérimentation,
trois veaux traités sont morts après avoir présenté des troubles digestifs.
- le no222 au bout de 4 semaines
- le no218 au bout de 7 semaines
- le no228 au bout de 8 semaines.
Ces 3 décès sur 5 animaux expérimentés dans le lot traité,
comparativement à l'absence de mortalité dans le lot témoin, ne constituent
cependant pas une donnée ayant une signification statistiquement valable,

2 0
Analyse de la variante des pentes des droites de moindre carré
Tableau 5 - Veaux
LOT TEMOIN
\\
LOT AFLATOXINE
!
no
'

XB
X29
210
%67
o, 4489
216
L38
1,go44
218
- 0,29
0,0841
i
228
%38
0,1444
1,
total
i
2,14
2,581a
1
-em
A
sx = g,o3
sx2 = 12,2733
(SQ2
Terme de correction - = g,o6ol
n
Variation totale
SX2 - C = 12,2733 - 9,0601 = 3,2132
D L = 8
Variation entre groupes
sx2 = (sx,#
(SXA)2 +
c = g,4g44 + 1,144g - g,o6ol = 1,5792 D L = i
nA
nB
-
Variation à l'intérieur des groupes
sx2 = sx2 - (( (SXAj2 -t (SXg)* > = 12,2733 _
nA
lo,63g3 = 1,634O D L = 7
nB >
Source de variation
Somme des carrés
,-
D L
Carré moyen
entre groupes
1,5792
i,5?92
erreur
1,634o
:
0,2334
3,*132
T-
1,5792
“1,7 = CL2334
= 6,766
DImRENCE SIGNIFICATIVE
J
l . . / .*.

2 2
Moyenne des poids de lait selon les durées de traite
Tableau 7 - Analyse de la variante
5
l
TEMOINS
AFLATOXINEI
no
moyenne XA
X2A
/ no
moyenne Xj3
x*B
;
i
207
1938
1,go44
209
0,94
0,8836 i '
211
1336
1,84g6
215
1,81
3,276X
213
~85
3,4225
217
~63
0,x@ l
219
223
186
~58
1,781
3,x684
Il
SXA = 8,13 px2 = 13,5145 !
SXB = 5~6 i”*B = 7,725O I
/
1
SX = 13,29
sx* = 21,239'
Terme de correction (sx12
=
n
Variation totale SX2 - C = 21,23% - 19,62 = 1,62
D L = 8
Variation entre groupes
L?x2 = nA
i.zwE f !sl.? - c = 13 22 + 6,66 -
nB
t
x9,62 = 0,26
DL=1
Variation à l'intérieur des groupes
5X2 = sx* - ( (SXA)2
nA
+ @$ ) = 21 9 24 - 19,88 = 1,36
D L = 7
Source de variation
i
Sommes des carrés ; D L
Carré moyen
I
entre groupes
0,26
f
t
/
0~26
erreur
~36
:
i
l
0,19
1,62
8
i
i
FL7 = 1,368
F 5% = 5,59
F 1% = 12,25
DIF73333lTCE
NON SIGNIFICATIVE

23
4*- RBCISERCHE DE L'AF-LATOXINE DANS LE LAIT
-
Les différences importantes des teneurs d'aflatoxîne trouvées
dans les laits des animaux traités avec 0,2 à 0,3 mg/litre pour la vache
no209 et 0 à 0,08 mg/litre pour la vache n'215, ressortent du tableau sui-
vant :
hflatoxine dans le lait
i vache
!
J + 15
J + 30
J + 45
J i- 60
J -I- 75
J + 90
-s
209
0,20 mg/1
OP20
0930
0930
0,20
0,x
215
0
0,03
0
0
0,08
0,oD
217
0,20
0930
0,30
221
0,30
0930
227
0,20
0,20
0,26
0,20
0,24
205
0,15
0,12
0
0,12
0,15 1
5"- TESTS BIOCHI~lIQUES
L'insuffisance numérique de résultats portant sur les divers
tests n'a pas permis d'effectuer une étude statistique complète permettant
de conclure sur l'action de l'aflatoxine dans ce domaine.
Seul l'établissement des courbes intéressant les transamina-
ses et le taux des lipides fait apparaître des variations en rapport avec
l'administratian d'aflatoxine.

24
a) Hématocritg
Tableau 9 A - Adultes_
LOT TEMOIN
LOT AKGATOXINE
- -
207
211
213
315)
23.5
227
.-
36
35
3335
40
35
27
25
29
?j5
27
I
1
32
38
;;
35
36
34
40
30
28
35
30
z5
36
$95
38
. .34
35
38
30
34
40
37
35
33
33
4 2
36,5
3495
30
38
34
35
31
l \\136
32
30
33.
/
1( 35
--
i
Tableau 9 B - Veaux
r
LOT TEMOIN
LQT AFLATOXIE
214
32
f i
220
224
210 t 216
228
36
48
27
t
35,5’ 36
36 i 40
23
!
35,5
32
1
mort
$5
t
I303430 34
41
1 33
43
2 2
26
L 33
-.-.i

b) Numération globulaire (en million)
Tableau 10 A - Adultes
,
I
1
LOT 'IEiY0J.N
i
LOT AFLATOXINE
,
l
1 207 j 211
213 i
219 j 223
209
215
217
221
227
205
6,800 6,750 7,500 7,050
4,900
4,440 7,o.w
5,650 5,700 5,150 5,700
7,000 6,450 4,900
7,100 5,800
5,550 :6,400 5,650 4,450 5,350 6,850 )
5,450 6,060 4,960
3,800 5,150 6,100
6,750 6,500
6,200
7,150 / 5,200
5,500 6,100 5,000
5,200 6,000 1
5,700 0,050 6,100
5,300 6,200 \\
6,500 6,200 6,800
8,200
6,500
6,800
5,750 6,100 /
1
l 6,450 I
6,600
6,000
1 6,450
5,100
i
!
/ 5,750
d
!
Tableau 10 B - Jeunes
LOT AFLATOXINE
L
202
212
214
220 j
11
224 j.l
210 / 216 1
218 ] 222 1 2281 206 /
8,650
9,250 '7,700
7,050 / 9,400 i/ 8,900 19,250 15,500 18,000 16,950/ 7,950 /
8,150 8,450 1 8,800
7,950 ’ 10,000 Ig,ooo Woo
mort 6,850 8,300
8,400
6950
8,;:;
/~
9,000
8,450 ) 8,000 8,000
mort
mort 10,100
9,200
'~ 8,45,0:. 7,450
10,200
7,500 8,900
6 , 4 0 0
7,650
t

--. . -
.
. ._.. - -.
r -. ._-__
” - _ . _
_
_
26
c) Protéines totales
Tableau 11 A - Adultes
LOT TEMOIN
ii
LOT AFLATOXINE
II
207
1 211
213
219
2255
209 (
215
217
221
227
' 205
I
1
i'
t
80,2
74,2
70
8x3 1 87,7
70,o
76~
70,l ' ?-??A
78,1
7W3
i
7335
6725
74
77
74
77
7135
70951
"s;
;p;
@&
;;
80,5
75
83,5 1 74;o
8;’
,
80
’ 79
74
77
78,5
85,5
77,5
80,5 1 86,5
86,5/ 80
l
80
7535
80
77,5
83
86,5 ’
j 8~ I
/ 82
i
II @ JO 1 83,5 J
Tableau 11 B - Jeunes
LOT TEMOIN
LOT AFLATOXINE
i
l
202
212
214
220
'224
210 1 216
218
222
228
!206
l
53
71,5 64,5 64,5
53
6335 i 67,5
56
73,5
74
i 74
65
5835
66,5 i 60
60,5
4995
58j5
70,5
7190
45
mort
68
6935
66,o
58
mort
mort
6790
68,o
63
7590
58
i?’
56;
67
61
71
54
59
63,5
60,5
69,s
1
I
i

27
d) Test de Mac Lagm
Tableau 12 A - Adultes
LOT TEMOIN
LOT AFLATOXINE
T.
207
211 l- 213
219
223
215
217
221
22'7 ! 205
t
0930
0930
0,40
0,20
0,05
0,30 0,20 t
I
o,o5 0,051 035
0,40 0,40
1
o,35
0,40
l
0,35 1
0,35
0,3o
0,45
0,35 ,o,25 o,3o 0,351 0225
0,301 o,>o
0,3o 1
0,25
0,40
0,25
0,35
0,25 I o,25 o,25 os25
0,3o 0,30 @,40
0935 0935
o,25 0,25 0,40 I
oa35 oA0
o,3o / 0,20 I o,3o 0930
o,45 o,25 o,35
0,50 0,40
'r
0330 0930 0330 l
o,3o 0,30
o,3o
0930
0,x o,25
i
l
l

1
o,3o 0,3o
0,3o 0,22
Q,3Q
0930
0335
0,25
0930
L
l
Q,?5
o,32 (
/
I
i
1 0,27
Tableau 12 B - Jeunes
1
r
l
LOT TEMOIN
LOT AFLATOXINE
--
.--
--il---
1
202
212
214
224
[i210
216
218
222
---A 22% 206
VI
0,40
0,20
0,3o
0935
oa35 0325
o,45 / o,3o 0935
0,30
0935
0335
o,w
0,25
0,45 0930
l 0,25 0,40
z$g
0930
l
o,35
o,3o
0,35
0,3c:
0:20
o,25
o,3o
0,3o
0930
l
0335
I
0930
I
0,35
0,30
L

6
I
h
e) Transaminases
-
-
-
Tableau 13 A - Adultes
LOT 'IWIOIN
LOT AFLATOXINE
-
L
207
211
1
213
1 219 1 223 1; 2c
TGOI TGP TGO TGP 'TGO TGP TGOt TGP TGO TGP
1
. 3511 20 35 20 40
t
I 20 18 20 35
i
I
1
t
1
1
i
i
;
50
I
2 0
4 0 t 2 0
4 0
j2 1
2 0
50
2 0 1) 1 4 0
2 0 150
20 80
1 2 0
29
1
4 0
2 0 815
25 68
8 0
20
20
45
20
55
55
2 0
8 0
2 0 I
3 0
20
3 6
3 7
2 0
1 4 2
2 0
8 1
135
2 7
20
40
20
75
2 9
14
2 0
a5
20
95
6 2
20
30
20
1 2 0
52
2 0
I
55
20
55
25
68
68
2 0
!
i-EL?i
-i
Graphique 4 - Il représente les variations individuelles des transaminases.
Graphique 5 - Il reprgsente les variations des moyennes pondérées des transaminases dans chaque lot.
Tableau 13 B - jeunes
J
LOT TEMOIN
if
LOT AFLATOXINE
l
i
202
1
212
i
2 1 6
218
l 222
228
l 206
TGO TGP TGO TGP
7
FG-0 TGP TGO TGP
30 20
4 0
2 0
11 20
40
2 0
1 5
2 0
30 20
62
2 0
88 / 20
95
2 0
215 "55
mort
mort
5 2
2 0
50 / 20 ' 19 i 20
l
215 60
.6&
2 0
95
6 8
2 0
, 2 0
2 0
108
6 8
2 0
100
10
1
f
95
t
Graphique 6 - Varia, ions ind:ividuelles des transaminases.
-. li
/
Graphique 7 - Variations des moyennes pondérées des transaminases dans chaque lot


c3bAPHlQUE N* ST
-TiV,NSAMINASES T.G.0 -
l
t
- VAblATIOPjS DES MOYENNES PONDEREES-
358
i
-3ooJ
- ADULTES -
536 3
- 22a
210 I

J E U N E S
-...-AFl..ATOXfNES
---TEMOINS

--
ac-

,_
. . --
._.-
_
33
?
Ces graphiques font apparaître aussi bien sur les variations
moyennes que sur les variations individuelles deux augmentations trkx3 nettes
du taux des TGO parallèles chez les adultes et chez les jeunes.
Ils se situent, l'un dans les premiers quinze jours, l'autre Vers
le 2ème mois.
En fin d'expérience, ie taux des transaminases reste plus élevé
chez les animaux traités que chez les témoins.
Ces deux augmentations des TGO laissent supposer une atteinte
précoce, probablement fonctionnelle de la cellule hépatique qui pourrait être
suivie de désordres définitifs au niveau du. foie.
f) Lipides
Tableau 14 A - Adultes
-1
MT TEPlOIN
LOT AFLATOXINE
-11
207
213
223
4,5
2,1
237
~~
_-e--w a-- A$‘umX :-j-JqE --.-- *--s-m-..--
399
395
2>7
293
1,3 t 2,90 il,95
1,2
2,5
3,7!
2,2: 5,lO
5,5 5,20
2,go I 190
o,65
~8 j 2,4
396
4,Q
3,x
3,o
i
2,8
4,3
~~s'r 1 6,75
5,50
4,5
496
420
/
4,2
h.'J 2
i
Tableau llk B - Jeunes
:
LOT TEMOIN
--lT---
LOT AFLATOXINE
,,
I
t 2tx
212 ’ !

214 220 ’ 2,224.

216
218 ’&ii-228 j 206 1
I
I
3J ----t-i 4*35 676
6-6 2,75
12.75 rÇ.OÇ
i5,05
15,101I
6,35
-10 I
2101 3.75
3,75
7,45 j 5.15
5,15
5,60
3,15
mort
7
222i-228
'K 1 h-
14,15
/mort15 ji
!
I 4,65
4965 11 1
, . . ..xt
592
730 7,45
7 . 4 5 i fL65
8 . 6 515,25
5 . 2 5 kd~
$5iO
Il 713
72 l 63
8 3 Lrlort
mort t .-- - ’
892
c:3
i 20
79
6975 25
6,80
6,85
i a:6
8,3
5":
611
490
x5 , ,7,20 7,50 1
6,25
6
90
5:2
6,7
3995
!
i
..5,65
6>65 7,6
t
l
t
/
1

-

--
.”
__

-_

-.

c

Les graphiques montrent qu'à l'inverse des transaminases, l'admi-
nistration d'aflatoxine produit une d?minution du taux des lipides sanguins
compensée par la suite par une augmenlation plus élevée chez les animaux
traités que chez les témoins.
Notons chez le jeune, témpin et traité, une augmentation relative
importante du taux des lipides au COU!~S du premier mois. Le faible nombre de
résultats rend difficile leur interp&tation.
Résultats des analyses d'urine
Albumine
Les urines des animaux tqmoins ou traités n'ont pas présenté
d'albumine tout au long de l'experimentation,
exception faite pour la vache
205 pour laquelle l'albumine est app4rue 3 semaines après l'administration
d'aflatoxine. Le taux est allé en augmentant jusqu'à la fin de l'experimenta-
tion.
Urée urinaire
1Tablea:
5
LOT TEMOIN
LOT AF'LATOXINE
207
1 211 1 213
! 219 j 223 1’205
t
,g-
/ 215
] 217
1 22x .I 227
27 /
27 / 26,5
29 j 21,c,
28
30
2095
26
26
25
25,5
27 J 22
29
27
20
; 24
l
I
15
22
20
1 4
/
22
i 22
13 18
17
10
mort
12
I
/ tj
/
9
7,5
1;
20
l 1
10
2
8
1 0
i
!
Il apparaît nettement que le taux d'urée urinaire diminue sensi-
blement chez les animaux traités.
Cette diminution peut être dûe peut-être, soit à une insuffisance
de la fonction urogénétique du foie, soit à une élimination moindre de l'urée
sanguine au niveau du rein.
6'- TOXICITE DE L'AFLATOXIm CON'I!W@ DANS LES TOURTEAUX DE PRODUCTION
CONTROZ;E BIOLOGIQUE_
La toxicité de l'aflato&ne utilisée au cours de l'expérimenta-
tion a été contrôlée par 3 tests sur canetons et 2 tests sur oeufs embryonnés.
A titre d'exemple, sont donnés les résultats du test sur canetons
effectué le 27 février 1965, complét$s par le résultat des analyses histolo-
giques portant sur les foies des canetons traités.

3’7
I morts restants au
6ème jour
6 canetons témoins . . . . . ..*.*.*...*+.......
0
6
4 canetons ingérant 20 aflatoxine ( 5 PPM)
1
5
6 canetons ingérant 40 aflatoxine (10 PPM)
4
6 canetons ingbrant 80 aflatoxine (210 PPM)
/
5"
1
I
D'autre part l'analyse histologique des foies des canetons nous
révèle pour ceux ingérant 80 aflatoacine, une d&$nérescence
granuleuse avec
formation de néocanalicules biliaire's.
Test sur oeuf embryonné
clairs
morts éclos
12 oeufs témoins
1
1
1 0
l ..,....*...........,.....
12 oeufs témoins percés ,....,.............
2
1 0
i
12 oeufs témoins plus solvant
I
. . . . . . . . . . . . .
10
12 oeufs témoins plus 0,025 aflatoxine pure
;
:i
!5
12 oeufs témoins plus 0,050 aflatoxine pure
2
8
2 (a)l
12 oeufs plus 0,025 afiatoxine du tourteau
2
5
12 oeufs plus 0,050 aflatoxine du tourteau
1
9
1
l
/
52 (b); I
Notons que parmi les 2 naissances des lots aflatoxine :
a} un poussin présentait des malformations : cou tordu et yeux globuleux
b) un poussin avait : 3 doigts i.une patte
4 doigts et 1 embryon de doigt à l'autre patte.
Foies canetons
observations
no 19
10 PPM
ler gavage
mort 12 h.
normal
no 20
5 PPM
5 gavages
mort
normal
no 2 1
20 PPM
5 gavages mort
mauvaise fixation
idem 25.
no 22
20 PPM
9 gavales
mort
idem 25
nu 23
20 PPM
10 gavages mort
idem 25
no 2 4
20 PPM
10 gavages mort
idem 25
no 25
10 PPM
10 gavages mort
Dégenérescence granuleus
accompagnée de formation
de néocanalicules bili-
aires.
no 26
20 PPM
14 gavages mort
idem 25
no 27
20 PPM
14 gavages sacrifié
Dégénérescence granuleus
du cytoplasme des cellu-
les hépatiques au centre
des lobules. Caryolyse
légère, pas de réaction
signant une cirrhose.

7"- REMARQLJES SUR L'ETAT GENERAL DES ANIMAUX
Les différences portant SUT l'aspectgénéral des animaux traités
et des animaux témoins sont peu sensibles pendant les premières semaines de
l'expérimentation. Cependant, en fin d'expérience, les vaches du lot expéri-
mental se signalent par un mauvais état général traduit par l'aspect pique
de leur poil particulièrement hérissé sur le dessus, et une exagération du
plissement au niveau de la peau de l'encolure,
Ces différences dans l'aspect de la peau et des phanères sont
particuliérement nettes chez les jeunes. Les deux survivants de l'expérimen-
tation, le 210 et le 216 prksentent en outre une papillomatose cutanée éten-
due qui n'a pas été observée chez les témoins.
8"- RESULTATS DES AUTOPSIES
Des autopsies ont été pratiquées sur la vache 205, sur le veau
206 et en fin d'expérience sur le veau 210 comparativement au veau témoin
212.
Vache 205 :
Animal en très mauvais état général. Emaciation particulière-
ment accentuée sur le train arrière. Sacrifiée le 25 novembre.
- foie :
légerement hypertrophié, L'analyse histologique ne révele rien
de particulier.
- rein : Dégéneré, couleur feuille morte, présentant de discrètes suf-
fusions sanguines en surface en même temps que de petites
formations kystiques en saillie sous la capsule.
- vessie:
Cystite aigu'& avec gros épaississement de la paroi.
Veau 206 :
Mauvais état g&Gral. Poil piqué. Sacrifié le 25 novembre.
- foie :
globuleux, épaissi, couleur feuille morte sur la coupe.
L'analyse histologique révèle une dégénérescence au niveau
d'une partie des cellules hépatiques,
- rein :
congestionné, dégénéré dans sa partie corticale. L'analyse
histologique révèle une n6phrite épithéliale aiguë.
Etat comparatif des veaux 210 (aflatoxine) et 212 (témoin) après autopsie
La carcasse du 210 est émaciée. Celle du 212 est en état de
chair normal.
Les deux foies ont un aspect assez comparable, cependant le foie
du veau 210 est plus ferme, semble légèrement sclérosé et présente une cou-
leur jaunâtre à la coupe.
L
L'analyse histologique ne révèle rien d'anormal en dehors d'une
légère surcharge graisseuse.
La seule lésion à signaler est rencontrée sur le veau 210 et
Y
est constituée par de legères ulcérations au niveau de la caillette, lésions
n’cwis+mi-. nxs chez le tkmoin.

Recherche et dosage d'aflatoxine dans la viande et les viscères des animal=
--e
- -
200 g de viande ou de viscères (foie et rein) sont broyés puis
triturés avec du sulfate dtcammonium jusqu'à consistance pulvérulente,
Le produit obtenu est mis à macérer 48 heures z,vec 250 ~2 de
méthanol en agitant fréquemment. Le résidu est exprimé au travers d'une gazt
et le liquide d'expression filtré sur papier filtre.
L'extrait méthanol est repris par du chloroforme selon la
technique classique et la phase chloroformique obtenue concentrée à 20 CU?
est chromatographiée sur couche mince kieselgel G.
Résult+ts
,
vache 221
viscères = 30'hx/kg
veeu 222
viscères = 0
viande = 0
La toxicité des extraits de viscères et de viande de la vache
221 a été contrôlée par le test sur oeuf embryonné.
Les extraits chloroformiques utilisés pour le dosage physico-
chimique sont évapords et repris par du propyl&neglycol
de façon à avoir
des solutions titrant :
.._
- 0,050 d'aflatoxine par 0,04 ml de solution pour l'extrait viscère
- 0,025 d'aflatoxine par 0,04 ml de solution pour l'extrait viande
On compare avec des extraits identiques d'animaux n'ayant pas
reçu d'aflatoxine.
Résultats
I
1 12 oeufs témoins intacts ................
! 12 oeufs per&s .........................
12 oeufs percés + solvant ...............
12 oeufs t viscères 0,050 /0,04 ml .....
12 oeufs t viande 0,025 JO,04 ml .......
12 oeufs + extrait viscères .............
,12 oeufs e extrait viande ...............
. . . / .*.

Vache 205 et veau 206
-
-
-
-
Les extraits chlorofor,miques ont été effect&s de la mGme fac,on
pour ces animaux mais en opérant séparcjment avec la viande, le foie, le
c oeur, rein et rate. Sur les 10 extraits chloroformiques obtenlds, seuls les
extraits de foie et de rein de la vache 205 ont présenté une fluorescence
aux U.V.
Résultats
Vache no205 : foie
= 20 ii.-/kg
Veau no206 : foie = 0
WI_
rein
= 7>/kg
rein = 0
viande = 0
viande = 0
Urines et fécès
Des recherches d'aflatoxine ont été effectuées sur les urines
et les fécès d'animaux ingérant du tourteau toxique.
Urines : 100 cm3 d'urine extrait au chloroforme
chromatographie sur kieselgel de l'extrait concentré
résultats négatifs.
Fécès
: matières fécales desséchées
50 g dégraissés à l'hexanet extraction au méthanol et le
chloroforme selon la m&hode T.P.I.
résultats négatifs.
Ces essais sur urines et matières fécales seront repris au cours
de la prochaine expérimentation.
4 - CONCLUSION
Pour parer à toute tendance à une généralisation hâtive, une
remarque préalable s'impose. Il convient en effet de souligner que les r&ui.
tats obtenus sont valables seulement dans le cadre du protocole exécuté.
Or, cette expérimentation se caractérise :
l"/ par l'administration d'une dose volontairement for-& d'aflatoxine, 1,5
mg par jour et par animal. Cette dose toxique équivaut à l'administrs-
tion de 5 kg de tourteau dtarach%de à 0,3 PPM, taux de contamination
,
déjà dlevée si on le rapporte aux résultats analytiques portant sur des 1
tourteaux contaminés en provenance du Sénégal. Or, une ration de 5 kg
.
de tourteau s'écarte des conditions habituelles de l'élevage.
2'/ par l'administration de l'afiatoxine sous forme d'un concentré toxique
pris en une seule fois, non mélangk au reste de l'alimentation qui
aurait pu en atténuer l'effet.
1
3"/ par le fait que le toxique a été administre à des animaux recevant une
alimentation se rapprochant des conditions naturelles et pour lesqueir
aucun effort n'a dté fait en vue d'équilibrer la ration,
.“’
..I / ..*

i
Compte tenu de cette remarque,
on peut dire que d'une façon
générale, les adultes ont assez bien résisté à cette intoxication. Les
0
seules réactions produites ont &té mises à jour par certains tests biochi-
miques, en particulier les dosages portant sur les transaminases TGO et
le taux des lipides semblent faire Btat d'une atteinte précoce suivie très
rapidement d'une période d'adaptation.
A ce stade, ddjà appara?t l'importance des réactions indivi-
duelles vis-à-vis du toxique. Certains animaux paraissent dot& d'une cer-
taine capacité à detoxiquer l'aflatoxine. La vache 215 semble une illus-
tration de cette hypothèse. Elle a, en effet, maintenu son poids tout au
long de l'expérience, L'aflatoxine a cité retrouvée dans son lait irréguliè-
rement ou à l'état de trace. Le veau qu'elle a nourri aeu une courbe de
croissance normale.
Par contre, chez le jeune, les répercussions paraissent plus
sensibles. Un retard de croissance significatif a ét& observé chez les
veaux dont les m&res absorbaient cette forte dose de toxique. Cette défi-
cience et les mortalites observées paraissent dGes essentiellement à la
présence de l'aflatoxine dans le lait qui etait leur seule nourriture.
+*
B I B L I O G R A P H I E
*
-”
1 - Tropical Products Institute.- Une méthode de détectionde l'aflatoxinti
dans les arachides et dérives d'c-zrachides,
(A method for the detectian
of aflatoxin in groundnuts and groundnuts products).- T.P.I. Report
n"30-62.
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des tourteaux d'arachides. (Use of ducklings for the detection of
toxicity of groundnut cake). Rev.Elev.Med.vét.Pays
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(28): 22g-36.
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de poulets pour tester la toxicité de l'aflatoxine. (Use of the chickLr!
embryo in the essai of aflatoxin toxicity).- J.Ass.off.agric.chem.,
1964, 47 (6) : 1003-1006.
4 - REY3!MAN-FRANKEL - Am.J.Clin.Path., 1957, 20 : 56-63.
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6 - DELSAL (J.L.).- Nouveau procéd8 d'extraction des lipides du sérum par
le mdthylal. Application aux m5crodosages du cholesterol total, des
phosphoaminolipides et des protéines.- Bull.Soc.Chim.Biol.,
1944, 26
-
99-105.
7- GRIMBRRT et DUF'AU.- J.Phasm. et Chim., 1906, XIV, 193.
8 - ALLCROFT (R.) et CARNAGHAN (R.B.A.).- Toxicité de l'arachide. Toxine
de 1'Aspergillus flavus (aflatoxinc) dans les produits animaux. Commu-
nication prél~<a~(Groundnut toxfcl&y - &sper~~~..~~s~.fl
'vus, t0xi.n
(aflator,in) in animal products - preliminary
communication-fl - V+. RPP.