L’ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE. DE FRANCE RÉDIGÉ...
L’ACADÉMIE VÉTÉRINAIRE.
DE FRANCE
RÉDIGÉ PAR MM.
C. BRESSOU, Secrétaire Général
A. BOUCHET, Secrétaire des séances
PUBLIt P A R LE
RECUEIL DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE
DE L’ÉCOLE NATIONALE D’ALFORT
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l EXTRALT I
VIGOT FRÈRES, É D I T E U R S
Édrteurs d e l ’ A c a d é m i e V é t é r i n a i r e
23, rue de I’lcole-de-Miidecine, PARIS (6’)

Le sérum,
facteur de croissance du virus
de la p+ipneumonie bovine
par P. MoR~ET et J. ORUE
communication présentée par M. VERGE
Le milieu de culture du virus péripneumonique bovin que nous
employons habit.uellemcnt est celui préconisé par WALKEH (i929)
et BENV~T'I' (1931).
11 consiste en un bouillon de weur de bceuf peptoné salé, ajusté
à pII8 et additionné! après stérilisation, de 10 p. 100 de sérum
de cheval. Ce milieu est réparti en tubes à essai ou en ampoules,
suivant sa destination, aprés filtration sur Seitz E K-sérum.
Plusieurs aut.eurs ont affirmé que la qualité du sérum inter-
venait en favorisant ou au contraire en ralentissant la culture du
virus et même modifiait la virulence.
Nous avons voulu vérifier ces assertions en utilisant divers
sérums :
Protocole
Des tubes à, essai contenant 9 cc. du milieu ment,ionné ci-dessus
sont divisés en séries correspondant. à des sérums différents que
l’on ajoute à raison de I cc. par tube. Une série au sérum de
cheval sert de témoin. Les ensemencements sont pratiqués à
partir d’une culture virulente au sérum de c.heval.
Les sérums employés appartienncnt~ aux espèces animales sui-
vantes : bœuf, mouton, chèvre,, porc, lapin, cobaye, chien, chat.
Cinq jours après le début de la culture, on fait un premier
repiquage, puis un deuxième et un troisième dans les mêmes
conditions. Enfin des inoculations sont pratiqué,es après le troi-
sieme repiquage poar vérifier la permanence de la virulence dans
ces differents milieux.
Résultats
Dans tous les tubes, y compris les témoins, la culture apparaît
dès le lendemain (-t), puis augmente pour atteindre son maxi-
‘mum (+ + -+) vers le troisième-quatrième jour.
Les repiquages reussissent de la même façon dans toutes les
séries. Les quelques variations enregistrées dans la croissance
-...
n

BO
BULLETIN DE L’ACADkMIE
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des cultures ou leur abondance semblent n’obeir h aucune règle
et sont négligeables.
Les repiquages 0 croisés )), c’est-a-dire en combinant par
exemple le repiquage u sérum de bceuî 1) avec C;elui CC sérum
de lapin 11, donnent des résultats superposables.
De même les inoculations de cultures à des bovins entraînent
les oedèmes péripneumoniques classiques, quelle que soit la qua-
lité du sérum. La virulence n’est donc pas modifiée.
Si la qualité du sérum est indifkente, il ‘est indéniable que
I’adjoncti,on de sérum est obligatoire pour obtenir une culture
convenable.
La quantité de sérum peut être même faible, pourvu que cet,
élément soit présent.
Nous n’avons obtenu aucune diff6rencc notable dans les cul-
tures en ajout,ant 1 goutte, II gouttes, etc., jusqu’a XX gouttes de
sérum pour 8 cc. de bouillon.
GEESE (1922), cité par CTJIIASEON (1), prétend que le sérum de
cheval serait plus favorable B la culture parce que riche en sucre.
Nous ne pensons pas que la richesse en &~ose ait une influence
quelconque, car le temps qui sépare la récolte du sérum de l’uti-
lisation est toujours, au minimum, de vingt-quatre heures. ce
qui suffit à assurer la glycolyse.
L’obligation d’utiliser du sérum, l’inconvénient d’entraîner la
Gltration sur Seitz compliquent beaucoup la préparation des
milieux, particulièrement pour la fabrication en grande quantité
de vaccin.
Supposant que les acides aminés, matériaux de oonstruction
des albumines du sérum, peuvent être les Blémenls essentiels
favorisant la culture, nous ajoutons au milieu cccur de bcouf
peptoné salé certains des acides aminés du sérum, en solution 11
1 p. 1000 (1 ,Z X gouttes) tels que :
1. Tryptophane;
dl. Asparagine;
Glyeocolle;
Tyrosine ;
cl. Arginine;
2. H i s t i d i n e ;
dl. Alanine;
Z. Leucine .
(1) G. CIJ~ASE+ON : Traité de Pathologie exotique ~étériaaire et oomparbe, 2 édition,
T. IJ, p. 307.

LE SÉRUM, FACTEUR DE CROISSANCE
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,.
Les ~Gx~ltnls sont génEralement~ négatifs. Dans les cas, assez
rares: la culture apparait, les rrpiqunges sont, négalifs.
La primo-culture est duc nus Iraccs de sérum apportées par
I’enscmencement ù partir dc la culiure cn milieu habituel, mais
non h la présence d’acides aminés en solution.
collcl21siotl. - Le sérum, élément indispensable R la culture
du virus péripneumonique, peut èlw indifféremment fourni par
10s espèces animales suivantes : cheval, bcwf, chèvre, moulon,
porc, lapin: cobaye, chien, chat.
Quelle que soit la qualité du sérwn, In virulcncc de la culture
n’est pas modifiée.
L’adjonction au milieu dch rliwrs ac~icles aminés en solution, en
remplacement du sérum, nc prmt~t pas la culture dn virus @ri-
pneumonique.
(.hl.!~O)YtfOi?‘C C’e?‘lt?“C/~ dC ~‘h?Pl’tt~C’, hKAl3).