a INSTITUT D ELEVAGE ET DE MEDECINE VETERINAIRE...
a
INSTITUT D ELEVAGE ET DE MEDECINE VETERINAIRE DES PAYX TR@PICAUX,
Laboratoire National de Recherches V&drinaires, Dakar (SÉinégal)
-----------------------------------------------------------------------------
L'emploi des molluscicides dans la prophylaxie des bilharzioses au
Sénégal +
par Simon Gretillat
* Traduction d'un article original 3 paeaître
dans AGRICULTURAL & VETERINARY
CHEMICALS.

Dans la majorité des pays africains , la schistosomiase
pose un problème pour la santé publicue.
Le climat et Le sol permettent la survivance et la crois-
-sance des gastéropodes d’eau douce .Tui
sont les hôtes intermédiaires des
bilharzies.
Les méthodes de culture, les coutumes locales et la
pénurie d’eau potable ( les puits sont profonds de 40 à 60 mètres dans certains
villages
> favorisent la transmission de l’infection de l’homme eu mollusrue
et vice versa.

Tous les pays de 1'Africue de l’Ouest et spécialement le
Sénégal et la Mauritanie sont chauds et secs de Novembre A Juin , mais très
humides durant la saison des pluies (Juillet à Octobre).
La partie nord du Sénégal spécialement dans 1 ‘est, est
une plaine sablonneuse couverte de savane , de buissons d’acacias , d’euphorbes
et dans quelques endroits , de forêt sèche. Les rivières sont txès xares , mais
quelques dépressions latéritiques se transforment en mares durant la saison
d e s p l u i e s . C a e t l à , la nappe phréatique affleure au fond de ces dépressions,
créant des Etangs permanents alimentgs par des sources,
Dans la partie centrale du Sknégal , quelques ruisseaux
qui alimentent la rivière Gambie
durant les mois de pluie, se r6duisent à des
mares temporaires boueuses ou è des poches d'eau ( dans les sols latéritiques
o u argileux)pendant l a s a i s o n sechs).
La plupart de ces réserves d'eau permanentes abritent
deux mollusques d’eau douce : Bulinus quernei Dautremberg et Bulinus
seneqalensis Müller. Le premier est un excellent hâte intermédiaire de la
schistosomiase
urinaire en Afrique de l’üuest. Ce mollusrue, à l'inverse de
B. seneqalensis , n’hiberne pas pendant les moi& de la saison sèche dans
la vase .‘ésséchée des trous d’eau temporaires, mais au *cnd de la boue humide
des mares permanentes. Ces conditions Ecologiques sont 3 considérer dans la
prophylaxie de la bilharziose car les composés chimiques employés comme
molluscicides
sont inefficients contre les mollusrues enfouis dans la vase,
Dans la partie sud du Sénégal, la Haute-Cisamance est
une rkgion subguinéenne boisée et humide avec une ri.vière , des cours d'eau
permanents et des vallées markageuses occupées par une v6gétation a+atique
d

e
Cyperacae ,Typha t N.vmphaea
,Lotus ,Pistia , graminées awatiaues, etc...

La rivière Casamance coule de l’Est vers l’Ouest, BB
nombreux mollusques d’eau douce vivent le long de SES rives et sur le fond
boueux de la rivière . On
les rencontre aussi dans les memes hebitats le long
des affluents permanents de ce cours d’eau. Cependant les mollusques ne

peuvent survivre dans la Casamance qu I ?‘
envimn 100 kms de son embouchure ,
La marée remonte très loin et tue les Bulins, les Planorbes , les Lymnees,
les Anisus,
Cleopatra et Lanistes
qui sont par contre trSs nombreux en
amont .
La région de la Haute-Casamance a une haute end6micit.é
b i l h a r z i e n n e : schistosomiases urinaire et intestinale , la première ktant
beaucoup plus fr6quente que la seconde .

Au sujet des hôtes intermédiaires de la bilharziose en
Cesamance
,Bulinus ouernei et Bulinus jousseaumei
sont les vecteurs de la
schistosomiase urinaire
(Sch. haematobium et Sch. curassoni) tandis que
Planorbis pfeifferi aaudi
Ranson est le vecteur de la schistosomiase intes-
-tinale (Schistosoma mansoni)
*
t
C’est en se baignant , en se lavant et en buvant que
l’homme
.
se contamine. Les furcocercaires nageant dans l’eau percent la peau
ou la muqueuse buccale et pénstrent dans les vais seaux sanguins où elles sont
charriées vers le système porte , les veines mésentériques ou les veines de la
vessie où elles deviennent des vers adultes.
En ce oui concerne l’action pathogène du parasite, les
femelles pondent de nombreux oeufs qui pénètrent dens la muqueuse de la vessie
(bilharziose urinaire) ou dans la mur-ueuse intestinale ( bilharziose intesti-
-nale) . La migration de l’oeuf des vaisseaux sanguins vers l’urine ou les
excréments cause des hémorragies, carcinomes, des calcifications des reins
et de l'urètre avec hématurie , douleurs dorsales , miction douloureuse,
f a i b l e s s e e t f a t i g u e .
Quand l'urine ou les excréments tombent dans l’eau,
les oeufs de schistcsomes éclosent en queloues minutes donnant des larves
ciliées microscopiques appelles miracidia. Dans les conditions naturelles, le
miracidium nage à la recherche du mollusrue vecteur qu’il pénètre en perçant
les tissus de l’épiderme , La larve Emigre vers l’hépeto-pancréas où par
multiplication cellulaire , elle donne naissance à des sporocystes et finale;
-ment
à des furcocercaires oui quittent le molluscue.
Il est facile de comprendre 1 ‘importance du manque
d’hygiène dans 1 Iépidémiologie de la bilharziose.

-3-
Afin d'obtenir de bons résultats par des mesures
hygiéniques et diététiques , il faudrait réaliser un programme d’éducation
s a n i t a i r e d u p u b l i c , mais en
brousse africaine ce n’est pas actuellement
possible,

Les campagnes thérapeutiques ne rksolvent pas le probleme
d'éradication de la bilhnrziose parce rue tous les malades infectes ne peuvent
&tre traitgs et guéris,
La meilleure méthode pour un résultat officient semble
Btre la combinaison de l’emploi d’anthelmintirues efficaces et d’une rampa-
-gne prophylactique anti-mollusques.

Le r8le important des molluscicides dans la prophylaxie
de la bilharziose a 6th clairement reconnu depuis un, certain nombre d’années,
et plus recemment établi, Il n’y a aucun doute que "by: l'avenir, la lutte
anti-mollusques sera un des moyens importants pour interrompre la transmission
de cette maladie.
Les industries chimiques en collaboration avec les laba-
c.
-ratoires tmpicnux ont fait de rrpides progrès durznt les quatre dernières
années . De nombreux produits chimiques sont essryés en laboratoire ou en
brousse mais peu sont jugCs volrbles
par l’Orgnnis4ion Mondiale de lo Santé.
Parmi ces produits, le sulfate de cuivre, le pentachlom-
-phenote de soude et le B:,yer 73 sont employés dins plusieurs pays. D'autres
compos6s chimiques sont vrlrbles mris n’ont pcs encore été suffisamment
testBs pour mÉriter d'8tre clssés dans les molluscicides.
Etablir les wnntages et les inconvenients des molluscici
-des est quelque peu difficile, car les mnditions locales , le mode
d’emploi et spéci-lement les objectifs de
l(empLosLwr) sont voriobles.
utilisateur
Nous pensons qu’une enouête ptiliminnire en brousse est
nkesszire pour choisir le molluscicide avant le commencement de toute
;
cnmpigne prophylnctique.
!
L
Il est import-nt de se souvenir we les diff6rentes'
conditions d’habitats (e.?u tronruille, ex courante, dureté, aciditk ou
alcclinité de 1 eau , végétation zquotirlue , vase , ombre ou lumière) sont
des facteurs très importants inhibant quelquefois ou rkduis-,nt l’action
molluscicide d ‘un composé vnlr ble.


-a-
Dur-nt les ruxtre dernières années ou Sénégal, noue avons
testé ou Laborntoire et essnyé en brousse un nouwew composé molluscicide nommé
Zirzme (diméthyldithiocorbnm te de zinc) dcint
10 propriétg molluscicide a Bté
découverte par Nolan & Br!nd en IY53. C est une poudre micmnisbe faiblement
soluble d-ns l'e-u généralement employée d-ns 10 prophylaxie des mnlzdies

cryptogamiques des végétaux.
Au Brésil en 1961, Pculini, Ch3î.a & Freitos essayèrent en
brousse le RhodiTcid (50% de rirame + cirbon-te de c-lcium).
ESSAIS DE LABORATOIRE.
Les premiers essnis de l-borntoire wec Bulinus trunwtus,
B. guernei
et Biompholnrin pfeifferi qBudi , hôtes intermedisires de
Schistosoma haemstobium , Schistosomn curnssoni et Schistosoma mcnsoni au
Sknogal , furent couronnés de SU~C~S .
Le zir?me à 0.5 à 1 p.p,m. ( pnrtie p:r million) tue 60%
des molluscues r.pr&s une exposition de 6 heures. Tous sont détruits c;près
24 heures.
Ni 1,. boue ni 1~ lumière ne diminuent son activité . La
végétation orw'tique n 'absorbe p?s le zirpme et il est très diffusible.
Quoiqu'il ne soit pus toxique pour les usrgers , le zir?me
c-use une forte irritation des muqueuses oculnires et pituitoires. Pour cette
rxson, quoirue le matériel soit inoffansif , un mnsque Tnti-poussière et des
lunettes sont nkessnires pour éviter l'irritation des mwueuses , c-use de
larmoiements
et d'éternuements.
Lr D*L, est 1250 mg/kilo ( 13pin) et 50 mg/kilo pnr jour
pend:nt 8 jours
ne sont pas toxioues pour le mouton.
Dans de telles conditions le zirome peut être mis entre
les mains de travailleurs meme illetttis.
Y
Les vers sont tués xprès 6
à 24 heures de contact avec
une solution de zirzme au taux de 1 à 2 p.p.m,
1
Au début les mollusques
.
montrent des sympt8mes d'incoor-
-din:!tion, de faiblesse, de fatigue et se rétrnctent dons leur cocuille,
-.

-5-
En fin d'expBrionce, les mollusrues tombent ou fond de
Le zirnme semble Btre un pCJiSOn nerveux qui paralyse les
mollusoues avant de les tuer.
Il provoque une mort lente des gastéropodes oruntiques.
ESSAIS SUR LE TERRAIN.
Les premiers essAs de laboratoire se termirkent en 1961
et furent suivis de différents tests
dws les différentes régions du SBn6go1,
o?J ].,a bilherzioee est une mrl.die endémir.ue. (SenÉg?l Crient,:1 et Hnute-
Casi;. nce).

Ces deux régions sont infestées par la schistosomi-se
urinnire et beaucoup de gens , princip-tlement des enf-nts, prisentent de
1'hémzturi.e ( s-ng drJns l'urine).

.
Les mollusques h8tes interm6digires d-ns ces deux régions
sont Bulinus quernei
et Bulinus ,jousserumei
deux petits mollusques vivant en
ezu douce . Leurs hrbitots sont h(-bituellement des mares permanentes ou de
petites rivières ou des ruisseoux avec une flore aouutique ( lis d'eau,
pistia, graninées aquatirwcs ) plus ou moins dense et de 1~ v3se -u fond.
Lr, densité de population des mollusques est voriclble , 5 à
200 par mètre c-.rré , mzis elle est plus import-nte d?ns les endroits ombragés
avec un hnut pourcentage de matières orgnnic;ues.
Durant 1-f soison des pluies (Juillet à Dctobre) le Séni?g-1
Orientcl qui est sablonneux et tr&s pl:zt , :z beaucoup de m:res permonentes
et d 'ktzngs semi-permanents nvec un fond l-t6r?.tique , dont becucoup tnrissent
pend.?nt la s%son sèche.
Cepend-,nt , ou dessus du fond del'étang , il y a quelque-
-fois une ou deux sources souterraines où les molluswes survivent durant 10
s-ison sèche . C'est un f7i.t très importTnt, c-r 1- lutte -nti-mollusoues
est b-sée sur ces pzrticulzrités biologioues et écologirues.
Si le molluscicide est répondu quand les rivières dBbordent
une grrnde qur?ntité de produit est nkessuire et l'opérction est très onéreuse,
Si 13 lutte est engogee tmp tard quand l'eau est trop

ç
-.6-
basse, les molluscues sont d?ns l- boue et ne sont ~3s tués par le molluscici-
-de .
Il est nécessaire de choisir 1~ meilleure snison peur
obtenir le maximum d'efficacité d-ns lc! lutte centre les mollussues,h&es
intermédioires.
Pour ces raisons, nous Lvons choisi au Sénégal Crientol,
où les ét,:ngs
et cours d'eclu sont sssEch8s vers Jnnvier ou Février , lo
fin de l'année (Décembre ) pour répandre le zirrme.
Essais faits wec le zir?me ?u Sénéq-nl OrientA,
(Timbocounda)
En 1961 et 1962 , sept Bt,?ngs et une rivière de 14 kms de
long furent trnités avec 600 kilos de zir3me.
La poudre fut r&p:ndue à 1~ miin ( voir photo n-1) pur
des autochtones mnrch-nt le long des rives ou montés sur un betenu pneumnti-
-que,

Le zirc?me fut répandu 3 1~ dose approximative de 1 à
2 p.p.m.
L'examen des résultats fut foit deux semaines après le
tr-itement.
Tous les molluswes furent tués et leurs coquilles vides
jonchcient le fond de In rivière ou des ét--ngs.
Au sujet de 13 toxicité générale contre la faune aru-tique
be.7ucoup de poissons moururent . Le zirrme est nussi toxique pour les
tétords et les larves de moustiwes , m‘is non pour les coléoptères aquatiques
et les grenouilles.

Essiis faits avec le zirrme en Hqute-C-son-nce (Koldr.)
Deux :;utres c m?pgnes pour la pruphyloxie de In bilhqrzio
-se et de lrl fosciolose furent r8olisées au Sénégal durant les années 1963
(mars) et 1964 ( wril).
*
Des biefs de Haute- Caszm-nce totalis-nt 13,5 kms et
contenant 830.000 m3 d'eau furent tr?itgs wec 3,200 kilos de dimethyldithio-
-c.orb-m-te de zinc.
u
Le contrble de lleffic-cité du molluscicide fut foit
deux jours , qu-tre jours et un mois nprès l'application du composg.
z
Des cages conten..nt des mollusc7ues furent employées pour
*
évoluer 1'efficûcitrZ ou le pouvoir rémonont du zirime,
Des méthodes v-rigee furent essayees pour répandre le
molluscicide.
-
-

4
-7-
Qu-nd le cour-nt est lent, lr méthode l- plus efficace est
de distribuer le ziremc à In surfnce d e ~~EXILI l e l o n g d e 1~ l i g n e m6dinne
du
cours d 'e-,u, soit ?l 1:; V?ain, soit de pr&f+rence nu moyen d'un distribu-
-teur de poudre
( voir 1: description de l'app-reil).
Quand le courrnt dépasse 5 cm p,:r seconde et qurind la
végétation est dense le long des rives i l-3 m e i l l e u r e m&thode e s t d e j e t e r ln
poudre à quelcues mètres de cheque rive (Gretillat, 1964) O
Le zirr:me employé d-ns une e.zu rel-kivement calme à 1s dose
de 2 -2,5 p.p.m. tue tous les mollusrues qui sont des h&es intermédiaires
de 12 bilhzrziosc et de 1~ fasciolost: (Rulinus quernei ,Bulinus iousseaumei ,
Biomphnl-ri2 p f e i f f e r i q - u d i & Lvrnnnen nrtalensis coillrudi)
Cependont, le zirsme à 1~7 concentration de 2/2,5 p.p.m.
tue de nombreux poissons ( voir les commentCres du tablenu V) , les larves
d ‘odonates

, tous les animaux .-ou atioues avec des branchies.
M;is quelpues espèces de poissons, les grenouilles ndultes
e t l e s
coléoptères Inuotiques résistent à l’action du zirame.
Autres propriétés du dimeth,vldithioczrbzmrte de zinc.
a/ Propriétés lnrvicides du dimethvldithiocarbzm-te de zinc.
A u c o u r s d e s expériment-tions, i l a B t é trou& q u e l e
zirame est un excellent lzrvicide O Il tue les formes 1nrvr:ires de Culicidae
en
retordznt ou en empikh-nt 1~ métamorphose.
Au lzborgtoire, le zir-me à In conccntr-tion de ?,3 Y$
3 p.p.m. détruit
ou retzrde le développement nom-1 des l-rves de Culex
f û t i q f n s ,
Dzns les experimentstions en brousse, le zircme à lo
concentr::tion de 10 p,p,m. tue les larves de Taenyorhyncus sp. et 1~ faible
concentration de 1 p.p.m. tue les larves dtAnopheles Qp. (Gretillat, 1962).
b/ Propriété herbicide du dimet hvldit hioc- rbomrte de zinc.
Une i;utre proprieté du zirlme est sn toxicitg pour les
plantes ûouatiques telles tue Pistia strntiotes
qui est détruite en O-15
jours, (Gretillzt IP6I et 1962).

- B -
L’appareil est fait essentiellement d’une trémie en
fsne d e t r o n c d e pyr?mide e n f e r g-lv7nis6 , c--p-ble de contenir 20 kgs de
poudre micronisée d'une densité ,zpproximztive de 425,
Lr: trémie débouche dzns un cylindre de fer (ICI cms de
d i a m è t r e ) contencnt u n e v i s sr.ns f i n q u i t o u r n e à l’aide d’une chr?îne
s’engrenant sur un pignon et lui-m&me
entrrîné p-r un péd-.lier de bicyclette.
Pour éviter le tcissement de 1~ poudre, un ogityteur est
placé à lo bzse de 10 tr6mie . Il est entraîné par 1: chaîne.
Un tendeur de chaîne -ssure 12 tension de 10 chcîne.
Une des extremités du cylindre est ouverte tondis que
l’nutre est fermce et supporte le p-lier de 1s vis s.zns fin . La longueur de
son p.?s est de 5 cm,
Le distributeur est pincé sur un solide support fnit de
pièces de fer wec des écrous et des vie pour le fixer sur le bztenu,
Il est monté à In poupe d’un canot pneumatique gonflable
propulsé pzr deux pcg?yeurs le long de In rivière.
Lo poudre micrunisée de zir,*me tombe densun cylindre
où 12 rotztion de 12 vis srns fin In pousse CU dehors.
Le déversement est const-;nt et facile à calculer.
Le produit est distribué ou tow d'environ 70 gr. pour
chzque révolution de 13 m-nivelle . Il est donc possible de doser l’épandage
en imprim-nt à 17 m-nivelle une vitesse de rotation calculée à lt-,vonce.
Ce distributeur fut conçu et fnbrirwB ou LnbrrAoire
Nation?1 de Recherches Vétérinaires de Dzk-r à l’occrsion de l’épand-ge du
zir-me dr?ns la Cnsûm:,nce.
C O N C L U S I O N
Le diméthyldithiocnrb-m-te de zinc (zircme) est un
.
compas<= très cctif contre les mollusnues vecteurs de bilhzrziose et de
.A
f asciolose. A u n e concentrntion d e 1 . 5 à 2 p . p . m . , i l l e s t u e ( t e s t e fcits
c
.zu lcborntoire et sur le terrain).
.
I l e s t efficace mEme dcns l e s e-ux conten-nt b e a u c o u p
de matières erg-ninues.
Il e s t stable e n m i l i e u o l c - l i n .
Il est pratiquement non toxique pour 1 ‘homme et les
animrux domestiques .

c
- 9 -
Il est h:*utement diffusible même d:ns les milieux encom-
!
-brée par une végktntion acu-tique dense . Aucun nettoy.zge du cours d’eau
n’est n:?cessnire
cvznt le traitement.
Il n'est pus cher
(environ 3/3.;5 shillings 1~7 livre CAF
1
Dakar).
Il o un pouvoir r&nanent d'environ trente jours.
C'est un bon larvicide (larves de Culicidael
et un herbi- t
-cide agissan. contre Pistio str:,tiotes.
Les actions lzrvicides et molluscicides du zirme permet-
-tent de combiner 1~ prophyllxie des bilh3rziose, f-sciolose et paludisme.
I
Sur le terrain nu SEn&gal, le zircme donne de bons rssul-
.
-tcts dzns 17 lutte contre les mollusques et les larves. Malheureusement,il
tue les poissons et toutes les larves ocu-tiques prÉsentant des branchies.

-ID-
BIBLIOGRAPHIE
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73.
Bull. 0.M.S. ,25 , pp* 706-709

TABLEAU 1
__."_------.m---
RGsultats dtis tests de lnboratoirc contre quelques mollusques
d'eau douce
(pourcentage de mortolitE).
c
.
: Espèces
i
concentration de zirome (p.p.m.)
:
----.m-----..- ------------------------------------
:
: 0.5
t 1:2:3 1
5
:
:
:Biomph?laria
:
:
:
:
i
:
: pfeifferi
:
20
:
90
:
100 :
100
100
8
: qnudi
:
:
:
:
:
:
: Bulinus
:
:
:
:
:
: quernei
:
40
: go : 100 :
IOO 3 100 2
:
:
:
:
:
:
:
: Bulinus
:
:
:
:
:
:
: scneqolensis : 30
: 50 : IUO :
100 : 100 :
:
:
:
:
:
:
:
: L,ymnûeû
:
:
:
t
:
:
: notS:lensis
:
:
:
:
t
:
: cnillaudi
:
40
: 90 : 100 :
100 : 100 :
Taphratud de l'eau de l'acu.rium : 240/259 C.; pH:6,5,
exposition pendent 24 heures.
Ces r6sultcts sont 17 moyenne de quatre tests avec chaque
concentration de zirqme.

.
f
. .
TABLEAU II
-----w--w-

Effet rjmanent du Zir-me en aquarium contre deux espèces de mollusques.
:Concentrztion
:
Mortalité (%)
---------------------
:
:
---1--1-------------------------
: (p.p.m.)
iBiompholnri.s-pfeifferi
:
Bulinua qucrnei
:
:' .
:
qrudi
:
:--'-""-"-"""‘"---------------------
____
:
.
- -.-------_------------
:
: ------...------ Effef_rEmPnad~_LJa”rsZ---__________,,,i
:
:

jI5
: 21 : 30 : 45 : 60 55
: 21 : 30 : 45 :60 ::
:
5
: 100:100 : 100: 0 : 0 :IOO : 100 : 100 : 0
:Cl:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
I
:
:
:
:
:
.
:
:
:
:
10
: 100: 100; IOOi 0 : 0 :IOO : 100 1 IGO : 0
: o :
Tempsrature de l'eau : 24-260 C.; pH 6.4
Exposition pendint 48 heures.
-Commentrires
: Les solutions de zir-me à 5 à 10 p.p.m. duns les conditions
de laboratoire , restant très toxiques contre B. pfeifferi qwdi et
BuLinus
quernei pendznt un mois au mains.
Ces rem:rvues sont trt% import-ntes pour l'utilisation prrtique

TABLEAU III
Pouvoir rémanent du zirame sur le terrain
Marigot traité à 10 p.p.m,
: Date du
:
:
MortalitE
i Effet
: t r a i t e m e n t :
:
--<^-----111-1------_------I--------------------
r5s-iduel
:
:(en Jours ) :
'3. pfeifferg:
B. quernei
:B, c a i l l a u d i :
:
:
:
q e u d i
:
:
:
:
-
-
-
-.--. I.
“ m - w - -
:
:
:
i
29-12-60
;
100
:
1 0 0
1 0 0
0
:
:
:
:
WL
: 19-I-61
:
100
:
IOG
:
100
:
21
:
:
:
:
:
:
:
_C_I
: 26-I-61
:
100
:
100
-
:
100
:
28
:
:
:
:
.
:
'-.----"---:
: 2-11-61
-
:
80
:
90
:
100
:
35
:
:
:
:
:
-
:
.
-:
: 10-11-61 E
15 :
5
:
30
:
42
:
-
-1
-Température de 1 eau : 170 C à 8 heures du matin $250 C à 17 heures,
p H ~6.4
f l o r e aauatique : N,vmphaea , -Pistia s t r a t i o t e s
et graminées ar;uatirues .
Eau tranruille et boueuse avec une quan-bité élevÉe de matières organicues,
Les contreles de l’effet rémanent furent réalisés avec des échantillons de
l'eau du marigot et des mollusrues d’élevage,

TABLEAI! Iv
m---e ------..-
ToRicité du zirame pour les poissons aux cand'tions du laboratoire.
:Concentration :
Temps de survie (en heures)
:
--------
-----_--...--.-----
c-I--
---...--------- mm-----
: en zirane
:
Tilapia melanopleura
:Caraussius auratus :
3 (p.p.m.1
: 1
:
2
:
3 : 1
:
2
:
:
1
:aucun effet toxique durant : aucun effet toxique :
:
: une semaine
: durant une semaine :
:
2
:48
:
72
: 72
:
24
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
5
; 26 : 30 :
9 :
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
10
:
El :
5
:
:
20 : 3
:
:
:
:
:
:
:
:
I
50
:IO
: 5 :
4 :
4 :
:
:
:
:
:
:
:
:

TABLEAU V
Toxicité du Zireme pour quelnues poissons de Casamance.
( s u r l e t e r r a i n )
:
ES+!C@S
:
A l i m e n t a t i o n :
S e n s i b i l i t é a u zirane :
:
:
:
:
,-_I__________________________________I__
--I-____--_-_-cl-I--_________c_
: Natopterus afer
:
Carnivore
:
mort après 2/3 jours
:
: -----------1---1 ___________________I------------------------------------ :
:Gnathonemus seneqalensis

: a l g u e 5 a i n s e c t e s : mort après 12 à 24 heures:
:----------------------
____________________-------------------------------
:
:
Barbus sp.
:Organismes
:mort après 12 à 24 heures:;
!
: benthiques
f
::
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
---------LI---------________________
:
:
i Alestes n u r s a e
resistant
:t
carnivore
:
:
:
algues
?-------------------------
+--------------------*---------^--'-""--------~
: Micralestes septentrianalis
algues
:
:
resistant
:
: insectes et graines:
f
; Epiplat,. s b i f a s c i a t u s
: i n s e c t i v o r e
2
resistant
:
:---------------------------------------------------------------------
-----:
: Clarias sp.
: omnivore
: en gén6rel résistant mais;
:
:organismes b e n t h i - : p e u t q u e l q u e f o i s &tr5 :
:
: -ques
: tué par le zirame en un :
x
:
: à q u a t r e j o u r s .
0
Commentaire5
. Sur le terrain, Natopterus afer ( un gros poisson de 60
cms de long)
, Gnathanemus seneqalensis (ID à 30 cms de long) et Earbus SP.
(5 à 10 cms de long) sont tués par une crncentration de zirame de 2 p.p.m.,
tantdis que Micralestes septentrionalis
( très petit poisson de 3 a 5 cms
de long ) ,Alestes nursae
( ICI à 20 cms de long),Epiplatya bifasciatus
(2 à 3 cms de long) sont résistants
a une plus haute concentration de
zirame ( 10 i?~ 60 p,p.m,).
.
La sensibilité au zirame de Clarias so. semble liée
à des variations individuelles.
.

J
-
ic
3
Photo no1
Le zirame est répandu à la main par des travailleurs
montés sur un canot pneumatique insubmersible (SEnégal Oriental)
Photo nQ2
Stocks de zirame le long des rives de la Casamance.
Photo no3
Cage de contrôle pour évaluer le taux de mortalité des
mollusques.
Photo no4
Calcul du volume del’eau avec une perche.
Photo no 5
Le distributeur de poudre,

May-June 1966
Zn the majority of Afrkan countries, schistosomiasis is a
bY
major health problem. The cllmate and soi1 condition?
SIMON GRETILLAT
promote survival and growth of thc-freshwater gastropods
Chef du Service de Parasitologie
whkh are intermediate hosts of bilharzia. Agrieuitnral
activities local customs and difficulties in obtaining drink-
The use of
ing water (Wells are fifty to eighty yards deep in some
Wolluscicides in the
villages) provide opportunities for transmi!Gon of the
infection from man ta snail and from suai1 to man.
control of Bilharria inr Senegal
ALL wwr AFRICAN C~UNTRIES AND EsPECIALLY SENEGAL.
washing and drinking, are the principal ways of con-
and Mauritanîa are hot and dry from Novembcr to June,
tamination. Furcocercariae swintming in the water pierce
but very wet during the rainy season (July to October).
the skin or the buccal mucosa and penetrate into the
The north part of Senee,al especially in the east, is a sandy
blood vessels where they are carried tu the porta1 system,
plain covered by savanna, bush with acacias and
mesenteric veins or- bladder veins. where they become
euphorbias or in some areas by dry forest. Waterways are
adult worms.
very rare, but some lateritic dips become ponds during
Concerning the parasitic pathogenesis, the female
the rainy season. Hert and there the underground water
worms lay numerous eggs which pcnetrate the bladder
levet with the bottom of these depressions making a
mucosa (urinary bilharziasis), or the intestinal mucosa
certain number of spring-fed permanent ponds.
(intestinal bilharziasis). The egg migration from blood
fn the middle part of Senegal, some streams which
vessels to urine o1 to excrement is the cause of micro-
feed into the river Gambia düring the rainy months, are
haemorrhage, carcinoma, kidney and ureter calcifîcation,
only temporary muddy ponds or water-pockets on
with haematuria,‘backache,
psinful micturition, weakness
lateritic or clay soil in the dry season. Most of these
and fatigue.
permanent bodies of water are habitats of two freshwater
When urine or excrement drop into a pond, the eggs of
gastropods: Bulinus quernei Dautzemberg and Br&us
schistosoma hatch in a few minutes giving microscopic
srne&~~& Muller . The ‘first is an excellent intermediate
ciliate larvae called miracidia. In natural conditions, the
host of the urinary schistosomiasis in West Africa. This
miracidium swims in search of the snail vector which it
snail,’ unlike B. senegulensis, does not survive several
enters by piercing the cpidermal tissues. The larvae
months of the dry season in the dried mud of temporary
migrates to the hepatcpancreds where by ccllular
water holes, but in the wet oozy bottom of permanent
multiplication, it gives rise to sporocysts and finalty
pools. Such ecological conditions require some prc-
furcocercariae which Ieavc the snail.
cautions for the snail contrai by mollurcicides as
It is easy to realize the importance of the unhygienic
molluscicidal compounds are not effective when snails
conditions in.the epidemiotogy of bilharziasis. In order to
are in sludge.
obtain good results with hygienic and dietetic measures,
In the south part of Senegal, the Upper Casamance
it would require public education programs, but in the
region is a subquinean, Woody and wet counuy with. a
african bush, there is no, prospect. of this for many years.
river, permanent streams ami swampy valleys occupied by
Therapeutic campains do not resofve the bilharziasis
an aquatic vegetation of Cyperacue, Typha, NympLaerr,
eradication problem because all the infected patients
Lofur, FWia, aquatic graminaceae, etc. . .
cannot be tre.ated and cured by a schislosomicide control.
The River Casamance runs from East tu West. Eresh-
The bcst method for efficient corttrol seems to be the
water snails are found along its bank and on the muddy
combination of’the use of efficacious antheiminthics and
bottom of the river, and also in the same habitats along
.a snail control to kilt the intermediate host in still or
the permanent tributaries of the south side. However,
flowing water.
freshwater mofluscs cannot survive in the River Casa-
The important role of mofluscicides in ‘schistosomiasis
mance for one hundred kilometers before the mouth. The
control has been clearly recognized for some time. and
tide rises along the river and sait water kills f3rdinw,
more recently established, and there i.s little doubt that
Piunorbis, Lymnaea, AnisuJ, Cleoparra, Lani.rres, which
for several years to corne, snail control wilf be important
are very numefous up river.
means of interrupting transmission of this discase.
1
The Upper Casamance region is an area with a high
The acti\\rities of chemicaf industries, with the collabora-

bilharziasis endemicity (urinary biiharziasis and intestinal
tion of many tropical laboratories have produced very
bilharziasis), the former being far more frequent than the
rapid progress in the last four ycars. Many chemical
latter. With rega.rd to intermcdiate hosts of bilharziasis in
compounds were tested in the laboratory and in the field
Casamance, Bulinus qtwnei and Bufinus joussenumei are
but few are judged ‘available’ by the Warfd Heatth
the urinary schistosomiasis vectors (Schistosoma haema-
Organization. Among these products, copper sulphate,
rohium and Sch. curussoni), while Plannrbis p$z$fèri guudi
sodium pentachlorophenate and Bayluscide are used in
Ranson is the intestinal schistosomiasis vector (Schiste-
several countries. Other compounds are ‘available’ but
soma mansoni).
they have had too little testing to warrant classification
As far as the infection of man is concerned, bathing,
as good molluscicides.

The Journal of AVC
the use of molluscicides in the control of biiharzia
-.-w-e-
-.
-....--
‘The presentation of advaniagcs and disadvantsges of
followcd by several tests, carried on in diflerent regionr
molluscicides is sornewhat unsati&ctory because thc
of Sengal. where schistosomiasis is an. endetnic disease.
.
local conditions, the mariner of use and especially the
(Orientai Senegal and Upper Casamance,) Uoth these
objectives of rhe user are variable, Wcl believe that a
rcgions are infestcd by the urinary schistosomiasis and
previous investigation on the field is necessary to select
many people principaIly chifdren. have haernaturia
the molluscicide before the beginning of thc control
(blood in the urine). The intermediate host snaiis in the
campaign.
two regions are Rulinue qtrenrct and 3ufi~rr.s jozrsscriurnei,
Lt is important to rernemher that different conditions of
two small molltrscs Iiving in fresh water. Their habitats
sniiil habitats (stilt water, running water, harctness,
are usually permanent ponds or smatl rivets or rills with
acidity or alkalinity, aquatic vegetation, slime, slxtde or
aquattc fiera {water lily, pistia, aquatic graminaceous
lighl) are very important factors sometirnes inhibiting or
plants) and mud at the bottom.
reducing the molluscicidal action of an avaiiable com-
Snail surface population density is variable, 50 to 200
pound.
per square metrc but highest in shady places with a high
.Duri.ng the las? four years in Senegal, we have tested in
percentage of organis matter.
ihe iaboratory and tried in thc field a new molluscicida.1
During the rainy season (July to October) Orientül
compound. named Ziram (zinc dimethyldithiocai-bamatej,
Scnegal which is sandy and uery flat, bas permanent
,the moliuscicîdal property of which was discovcrcd by
ponds or Semi-permanent poofs with a Iateritic bottom,
NoIan & Bond in L955. It is a micronized dispersi.bie
of which rnany of the latter dry up during the dry season,
powder gencrally used to control fungal plant diseases. In
Nowever, above the bottom of the pool, there are some-
.&aziI, in E961, Pa.ulini,. Chaia & Freitas tried in field
times one or two submrwnean Springs where snails
cond.itions the Rhcdiecid (tiram 507; -2. calcium
survive during the dry season, This is a very important
carbonate) with successful rcsults.
faet, becausc snail control is bascd on these bio!ogicai a.nd
ecologîmt particularities.
Labnratory ‘frials,
When the mofluscicide is scattered during the hoods a
‘IXe first la.boratory triais wjth Bufinus t’rurrratrrs, B.
perrtei
large amaunt ofcompound is necessariand the opcratiorr
2nd BiomphalarPa ~.@fleri pacir’, intermcdiate
is ver) expensive, If’ the snail cont.rol is made up too fate
hosts of Scitisfosoma hacmututtizw~ ,SchLsto.s»ma crrraswni
ar,d Schisrnsoma rnüitsoni
when the water is too Iow, snails are in the mud and are
in Senegii were successful.
nos kiiled by the molluscicide. It is necessa@ to Select the
Yk,tm at 0.5 to 1 p.p.m. (pd.rt. per miilion) killed 60 % of
best season to obtain the max’mum efficiency against. the
1.h.e snails after 6 heurs exposure. Ah of them were
snaii mtermediate hosts. For these reasons, we have
riestto~ed after 24 heurs. Mud and light did not Icssened
chmen in Oriental Senegal, where pools and streams are
its activity. Aquatic vegetation did net absorb ziram and
dry about January or February, the end of thc year
it is very dispersiblc.
(December) to scatter Ziram.
Although it is n.ot toxic for the uçers, ziram cxu~es
greal irritation of ocular and pituitic MLlCOIj2K. For thi(r,
Tri&+ with Ziram in Oriental Senegal. (Pambacounda)
reascm, &bugh the nuterial is safe to handfe, powder-
20 1961 and I%X?, seven pcjols, and ii stream 14 kms
mask and goggies are necessary to prevent muc»sa.l
long, were treated with 600 kilos of ziram. The powder
irritation which causes tears ami sneezing. The t D 50 is
was scattered manually by native labourers walking along
1250 mgjkilo [rabbit) Ltnd 50 mg/kilo per day Sor 8 days
the bankç or travelling in an $iatablc rubber dinghy.
are not toxic for sheep.
The rate of a,gplication of z.iram was 1 to 2 p.p.m. as far
Und.er such conditions, ziram cari be used for routine
as the calculations of water volume were possible. The
application. in the bands of trained but illi~erate labourers.
examinatiorzs of rhe rcsults were made two weeks afier
Snails are kiiled after 6 to 24 hours of contact. with a
treatment.
solution of ziram at the rate of 1 to 2 p.p.rn.
Al1 the snails were kilicd and their empry shells lay at
At hrst, snails manifest symptoms of incordination,
the bottom of the stream or pond. As far as gencral
weakness, and weariness, then draw back their bodies
toxicity against ayuatic fauna is concerned, m:‘ny fish
into the shell.
were kifled.-Ziram is aiso toxic to tadpoles, dragon-fly
Snaiis Iie scattered at the bottom of the aquarium.
larvac and mosquito larvae but not to aquatic coleoptera
Zjrarn. seems to be a nervous poison that paralyses snails
and frogs.
bcfot-e killing them. This behaviour is very important
because zinc dirnethyldithiocarhamate must bc looked
Triais with Ziram in Upper Casamance (Kolda).
upon as a molluscic-ide provoking a lingering death of
Two other campaigns for the prevention of bilharziasis
aquatic gasterupods.
and fasciolosis were realizcd in Senegal during the years
1963 (Mat-ch] and 1964 (Aprii). Various stretches of the
Upper Lammmx river totailing 13.5 km and contar’nîng
The first labomtory triais were end.ed in 1961 and were
830,OGG m3 of water were treated with altogether 3,200 kg

May--J une 1966
63
of zinc dimethyldithiocarbamate. The determinations of
frustum hopper in galvanized iron, capable ofconta.ining
effectiveness of the molluscicide were performed two days,
10 ks of water dispcrsible ziram powder with a specific
:?NI~ days and one month after application of the CO~I-
gravity of spproxirnately 0.25. The hopper feeds into an
Pound.
iron cylinder (10 cm diameter) housing an cndlcss screw
Snail collection and caged molluscs were used to
which is rotated through a drive chain by a rag-wheei.
evaluate the effectiveness and the remainent power of
and a gea.r-wheel with a tnanual handle. TO prevent thz
ziram. Various methods were tried for disperrsing the
powder packing, a mixing apparatus in the base of thc
moliuscicide. When the current is siow, the most effective
happer is also driven by the chain. A tightener controls
method was found to be to distribute ziram on the surface
the tighteness of the chain.
of’ the vatcr aiong the mid-line of the water course, either
One end of the cylinder js opened, while the other is
by hand or preferabiy by means of a yowder dispenser
clnsed supporting the propeller-strut of the worm sc.rew.
csee the apparatus description).
The thread is 5 cm. long. The dispenser is welded on a
When the flow is greater than about 5 cm per second
soiid rest made up of. iron fittings, with nuts and screws
and when th.ere is dense aquatic vegeta.tion along the
for attachment to the boat.
banks of’ the river, the best method is to spray powder at
ft is mounted on the Stern of an infiatabfe rubber dingh)
no more than a few meters from either edge (Ciretillat.
propeiled by t*o paddiers, along the river. The ziram
1963). Ziram agplied in rclatively siifl water at a dosage
micronized powder faIls into thc cylinder wherc the end-
of 2-2.5 p.p.m. dispersed effectively and killed a11 the
Iess,screw blade pushes it out. The out-put is constant and
molluscan species which are intermediate hosts of
is easy to calculate. The compound is dispensed at a rate
bilharziasis and fasciolosis (Brrlintis yuern~i, Bulinus
of approximateiy 7b gr. for each revolution of the handte.
jousswumci, Biomphnlaria pfe&ri qaudi and Ljmnaea
The regulation of’dosage is possible by alteration of the
natakwsis cniffaudi). However, Ziram at thc concentration
speed at which the handfe is turned.
of‘ 2-2.5 p.p.m. killed numcrous fish. (sec con-malts table
Thc ratio between the gear wheel and the sprocket-
1’). and odonata larvae, frog larvae, ail aquatic anjmals
whecl of the worm screw is 3: 1. This dispenser rvas dr awn
wit.h branchiae.
and made up at the National Stockbreeding and Veterin-
Sorne species sf fi& were nor kilied by ziram and adult
ary Research taboratory at Dakar for the accurate
frogs and aquatic coleoptera were also resistant.
dispensing of Ziram into :he Casamance River.
CXher Properties of Zinc Dimethyldithiocarhamate,
Conciusion.
ü) i5w~wi~al property of zinc JimL3thyl~iifhiorarhmnntr.
Zinc dimethyldithiocarbamate fziram) is a very active
.
lin, the course of the eaperi.ments ziram has bcen dis-
compound agai.nst the snail vectors of bilharziasis and
covered to be an excellent larvicide. It kilts the larvai
fascio:osis. At a çonccntration of 1.5 to 2 p.p.m. it kills
forms of the Culicidae by retarding or ptcventing the
in laboratory and field conditions.
process of metamorphosis. In ïaboratory conditions,
It is effective even in waters with a vcry hish content of
concentrations of 0.3-3 p.p.m, ziram destroy or impede
organic matter. It is stable in alkalin water. It is practically
thc normal development of larvae of C&x fnt@~z In
non-toxic to man and ,domestic animais. It is highly
the field tests, ziram at a concentration of 10 p.p.m,
diffusib!e even in dense aquatic vegctation. No ciesrance
controls the !arvae of Tuen.yorhJwus sp. and the low
he;l’ore treatment is necessary. It is not expensive (roughly
concentration of I jq3.m. kills larvae of Anuj7Mes sp.
3-3.5 shillings per pound CAF Dakar). 1t bas remainent
(Grctillat, 1962).
power of abqut 30 days. It is a good larvicide (c’ulicidae
bi Herhicidul Properrv qf Zinc Uimetl~yllithiorarhamatlu.
larvaef and ‘an herbicidal compound against Pisricr
Another property of ziram is its toxicity to aquatic
srtatiotes.
plants such as P&in stratiotes, which is destroyed in
Thte molluscicidal and larvicidal eff&ts of the applica-
8-15 d.ays. (Gretillat, 1961 b and 1962).
tion of ziram permit the combination of bilharziasis,
P0wder Dispenser.
fasciolosis and malaria controls. In field conditions, in
The apparatus consists essentially of a large pyramidal
Senegal, ziram gave good rdts as far as the snaii and
larval controls are concerned. Unfortunately it kills
some fish and ail aquatic Iarval fauna wit.h hranchiae.
kl
loi
fhe : pwder dispenser

.
64
The Journal of AVC
I
the use of molluscicides in the control of bilharzîa
TABLE IV
‘-
Ziram fish toxicity in laboratory conditions.-
-
.
Ziram
Survival times (in houn)
TABLE I
concentration
-
-
-
Results of riram laboratory tests against same freshwater snails.
ff+m.l
Tilapia fns~a~pleïro
fish I
-
-
-
-
1Caraussius auratus
(Mortality percentage).
fish 3
fish I
fish 2
-
-
-
-
I
no toxic effect during
no toxic effect
Freshwattr
Ziram concentration (p.p.m,)
one w e e k
durmg one w e e k
snail species
i
2
--T--p-p

/Y--!-----
Bulinos sencga-
S O
Icnris
1 30 1 5 0 / 100 1 100 / 100 /
Lvmnaea
ll?---l-----II
TABLE Y
&ta/cnsis
j 4
0
j 90 / IOO/iOO/ Iw/
Ziram toxicity to some fïsh spccies of Caramance River.
caiflaudi
(field canditions)
- -
-
t
t

1
u
I
‘+$t;;flsemperature
of aquarium: 24”/25”C; pH: 6.5; exposure for
Fish species
klnd of alimentation
Zlram sensibility
I
/
These reiults are the average of four tests with each ziram con-
Notopterus afer
Carnivorous
dead after 2
ccncration.
/
t o 3 days
Gnathoncmus
algae and insecta
dead after 12
TABLE Ill
SC?llCgC?/CJlSiS
to 24 heurs
Rcmainent power of ziram in field conditions marigot treatcd at
10 p,p.m.
Barbus sp,
benthlc organisms
dead alter 12
to 24 houn
Alestes nurfoe
carnivorous
rcsirtant
algat
Microlestes
septentrionalis
Epiglatys bifusciatus
1
resistant but
26-l-61
pïr-t-IM)IIwl

28
Chias sp.
omnivorous
sometimcs
l
benthic organisms
killed byziram
2-î 1-6t
]BDFPO/ 3
5
after I to 4
days
-la-r I-61
(---Ïi--/?-t-%-I
42
l
I
I
l
Comments: in thc fidd conditions Nc~topterus afer (a big fish: 60 cm
long) Gnathonemos senegalensis (10 to 30 cm long) +nd Barbus rp. (5
Water temperature: 17%. 8h am., 25%. 5 h. p.m.
pH: 6.4
to ID cm long) are killed b a ziram concentration of 2 p,p.m., where-
as Micrafestes septcntriana r IS (very small fish: 3 to 5 cm long), Aiestes
Aquatic flora: Nymphoeu, Pistia stratiotes and aquatic gramineous
nursoe (10 ta 20 cm long), Epiplatys bifasciatus (2 to 3 cm long) are
plants. Still rnd muddy water wlth a hi h race of organic matcerr.
resistant to higher concentrations of riram (10 to 60 p.p.m.).
Rtridual effect controls were carrie fi out with marigot water
C/drias SP. which live in mud show great individual variation in
sampla and breedlng snailt.
their susceptibility to Ziram.
TABLE II
Linm remainent effect agalnst two freshwacsr snail species in
aquarium.
Zinm
Mortality (y*)
concentration
bwm.)
Biomgholaria pfeiferi gaudi
Remainent effen (in days)
Water temperature 24-26°C; pH 6.4
Exposare for 48 h.
comments: firam solutions at 5 to 10 p.p.m. in irboratory conditions. remain very toxic against 8. Pfei@j and Buljnus guernel for one month
a.t Ieast.

These remarks arc very important as far as the practical economic utilisations are concert&.