REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L'AGRICULTURE ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L'AGRICULTURE
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (1.S.R.A)
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
NORMES ET VARIATIONS DE L'HEMATOCRITE ET DE LA
FORMULE LEUCOCYTAIRE ET PARTICULARITES
HISTOLOGIQUES LEUCOCYTAIRES CHEZ
LA BREBIS DJALLONKE DU
SUD SENEGAL
Par :
N. NDIAYE, Th. ALOGNINOUWA, E. TILLARD, M.B. SOW
Second Biennal Conference of the
African Small Ruminant
Research Network
Arusha December 7-11, 1992
REF. N037/PAT.ANIM.
NOVEMBRE 1993.

SECOND BIENNAL CONFERENCE
OF THE AFRICAN SWLL RUMINANT RESEARCH NETh’ORK.
Arusha December 7-11, 1992
CCHHDNICATIOa
Normes et variations de l’hématocrite et de la formule leucocytaire et particularités histologiques
leucocytaires chez la brebis Djallonke du Sud du Sénégal.
Par Magatte HDIAYE*, Theodore AUX;NINOIJWA**, Emmanuel Tillard*, Hamadou Bobo SOW**.
ISRA LNERV-Dakar-Hann-BP 2057
**EISNV Université de Dakar.
Résuaé; Dans les zones à risque trypanosomien du Sénégal, la brebis Djallonké réputée trypanotolérante constitue la
base démographique et génétique des troupeaux ovins des élevages extensifs traditionnels. Aussi, il est urgent de
développer la recherche en matière de sémiologie medicale sur ce groupe qui sera la cible principale de toutes les
actions d’améliorations sanitaires a la fois pour son importance démographique et zootechnique.
Cette etude est consacrée à l’Établissement des normes de l’hématocrite et de la formule leucocytaire chez
les brebis Djallonké du Sén4gal.
Les brebis dont l’examen clinique ne révéle aucun symptome ni lésion et dont le frottis de sang realisé simultanément
ne montre pas d’hémoparasites ont les moyennes d’hématocrite et de formule leucocytaire suivantes:
Hématocrite; 30.68% avec une valeur minimale à 30.02% et une valeur maximale à 31.34%.
Formule leucocytaire; neutrophiles 33% éosinophiles 9%
lymphocytes 55% monocytes 2 a3%
Les variations de ces constantes hematologiques sont appréciees en fonction de l’état d’infestation ou non par des
hémoparasites jugé a partir d’une hématoscopie, en fonction de l’état corporel caractérisé par une note selon un
barême prédéfini, en fonction de la saison et enfin en fonction du mode de conduite.
Les particularités histologiques des leucocytes des Djallonkés ont été par ailleurs précisées.
Ces données obtenues sur un total 355 prélèvements faits sur des brebis de 12 mois d’âge minimum sont à même
de permettre une meilleure interprétation sémiologique des résultats de prospections cliniques faisant appel à la
valeur de l’hématocrite et de la formule leucocytaire.
HOTS CLEF
1
Brebis Djallonké- Hématocrite- Hémoparasitisme- Formule leucocytaire-Etat corporel- Saison- mode de conduite,
t
Introduction
I
Ce travail est consacré à l’étude de l’hématocrite et de la formule leucocytaire des brebis Djallonké adultes de la
zone rurale de Kolda dans le sud du Sénégal.
Deux séries de prélèvements ont été faits lors de la saison des pluies 1990 puis lors de la saison sèche 1991 à cet
effet.
Il s’est agi de frottis et microtubes de sang veineux ou capillaire.
En même temps que ces prélévements, un examen clinique avec une note reflétant l’état d’entretien des brebis est
effectué.
Enfin, il est mentionné le mode de conduite des animaux au pâturage; soit divagation avec ou sans berger soit mise
au piquet.
l.Les Animaux étudies.
1.1 Les effectifs.
Nous avons limité nos investigations aux brebis Djallonké de 12 mois et plus.
Ainsi, durant la saison des pluies 1990, 159 femelles ont été prélevées contre 193 durant la saison sèche 1990-1991.
Les animaux de notre étude ont la particularité bien qu’étant entretenus sur un mode extensif traditionnel
d’appartenir à un réseau de troupeaux observatoirs d’un programme de recherche. A ce titre ils bénéficient d’un
encadrement zootechnique et sanitaire léger pour en fidéliser les propriétaires.
1.2 Snecificités zootechniuues des trouneaux étudiés,
Les femelles djallonké constituent l’essentiel de ces troupeaux d’élevage extensif traditionnel dont elles assurent
la base génétique et démographique.
Elles ne sont exploitées que de façon exceptionnelle contrairement aux mâles qui le sont de façon systématique dès le
sevrage et principalement au moment de la fête du mouton.

Le renouvellement génetique des troupeaux se fait par l’introduction de femelles achetees puis qu’il n’existe aucun
programme de reproduction centré sur des géniteurs choisis.
Aussi, avons-nous limité notre étude aux femelles adultes. Etant entendu par ailleurs que de par leur rôle de
matrice, elles assurent la pérennité et la dynamique de production des troupeaux.
1.3 Rnvironnememt nhvsiuue et sanitaire des troweaux.
La zone de Kolda a une pluviométrie moyenne annuelle de 946 mm avec un hivernage qui va de Juin à Octobre. La moyenne
de température est de 28’5 C avec de fortes amplitudes en saison sèche fraîche: 18’C à 4O’C de novembre à mars.
L’essentiel de ce territoire est formé de plateaux de gres sablo-argileux entrecoupés de vallées avec parfois des
affleurements de cuirasses fossiles. C’est le long de ces vallées que s’organisent les activités humaines (FALL);
cultures du riz, du maïs, du coton, de l’arachide, du mil mais aussi l’entretien des troupeaux de ruminants sur un
mode extensif.
Les pâturages disponibles sont les jachères,le tapis herbacé des bas fonds, la strate arbustive de la lisière des
forêts et des palmeraies nais aussi les aires postculturales jouxtant les concessions villageoises.
La densité de la végétation de type soudanoguinéenne limite les aires de parcours accessibles à tel point que la mise
au piquet des animaux est de rigueur durant toute la saison des pluies et ce jusqu’a la fin des récoltes. Ceci se
ressent sur le profil de croissance des animaux(PAUGRRE,1988).
Les individus entrant dans le cadre de notre étude ont subi le calendrier prophylactique suivant:
-Août 1990 rappel de vaccination contre la pasteurellose et vaccination contre la peste des petits ruminants.
-Septembre 1990; séries de prelévements pour la mesure des paramètres hématologiques d’hivernage.
-Mars 1991; séries de prélevements pour la saison sbche.
LA¶atériels et Hmks.
2.1 Réalisation et lecture de la aicrohématocrite et du frottis.
Nous avons utilisé suivant les individus tantôt la prise de sang par ponction de sang veineux a la jugulaire tantôt
par ponction des capillaires de l’oreille. Des tubes et microtuhes héparinés ont été utilisés ainsi que des lames
dégraissées à l’alcool.
Précisons que selon MURRAY et coll(1983) les résultats de lecture d’hématocrite et de formule leucocytaire sont aussi
fiables à partir de sang périphérique qu’à partir de sang veineux.
Cependant la recherche de parasites sanguins à partir du sang périphérique est 20 pour 100 plus sensible qu’à partir
de sang veineux.
Pour l’établissement de la formule leucocytaire et de l’bématoscopie parasitaire nous avons coloré nos frottis par la
méthode de coloration RAI, 555. C’est une méthode de coloration panoptique qui est composée de 3 solutions :
- le fixateur
RAL 555 solution 1
- l’éosine
RAL 555 solution 2
- le bleu de méthyléne RAL 555 solution 3
Chaque solution reçoit à tremper le frottis pendant 5 secondes. Entre chaque solution la lame est mise à égoutter
verticalement 5 secondes et après la solution 3, elle est lavée à l’eau déminéralisée. La lecture se fait au
microscope optique à l’objectif x 100, oculaire x 10.
2.2 Détermination de la note d’état
La note d’état peut être définie comme étant une valeur chiffrée de la corpulence de l’animal.
Pour notre étude nous nous sommes inspirés de 1’ échelle de RUSSEL et coll. (1969) cité par DRDIEU et CO~L. pour
déterminer la note d’état des femelles Djallonké sur lesquelles ont porté nos observations:
-Rote 1; les apophyses épineuses et transverses sont saillantes. L’arc vertébral et les apophyses mamilaires sont
palpées aisément du fait de masses musculaires peu abondantes.
-Note 2; l’arc vertébral est moins net et les apophyses transverses sont moins pointues voire même légèrement
arrondies. Les apophyses épineuses et mammilaires sont toujours aussi facilement différenciées.
-Note 3; les apophyses épineuses ne peuvent plus être pincées entre le pouce et l’index mais leur pointe est encore
individualisable à la palpation. Les transverses sont couvertes par les masses musculaires mais les espaces entre
deux apophyses transverses sont encore differenciés sous la pression des doigts.
L’arc vertébral et les apophyses mammilaires ne sont plus palpables.
3.Résultat.s et discussions
Nous convenons d’ utiliser comme paramètre statistique de référence la moyenne arithmétique des valeurs
d’hématocrite, les fréquences( ou taux) moyennes relatives de types cellulaires et les fréquences absolues d’animaux

portant un type dlh&oparasites ou une association d’hemoparasites. Les comparaisons de moyennes de groupe se feront
par la méthode dite de la variable réduite “2” de distribution normale pour les échantillons de taille étendue sinon
par la variable T de distribution de Student lorsque l’un des groupes est de taille inférieure à 30 individus.
3.1 LWWxcrite
a. L~hénatocrite et la saison
Le tableau 1 ci-dessous indique les moyennes générales des valeurs de l’hématocrite en fonction de la saison.
Tableau n’l: héaatocrite wvenne selon la saison
1
Variable réduite Z = 11, 7,
La valeur de Z nous révèle que la supériorité de la Doyenne d’hematocrite de saison s8che est statistiguement
significative au niveau 0,05. GUEYE et coll(1989) n’avaient pas trouvé de diffërence significative entre les
hématocrites des deux saisons chez des ovins de moins d’un an appartenant au &w type de troupeaux dans la mème
zone.
b. Héaatocrite et note d’état
Tableaux n’2: Mnatocrite wvenne suivant la note d’état
l
l Saison des pluies
l Saison séche
I
Note 1 Note 2 Note 3
Note 1 Note 2 Note 3
Effectif
79
54
9
40
91
57
Hoyenne
21,59
27,35
33,oo
26,82
30,42
33,91
Ec=ttype
3,32
3,57
2,OO
3,73
3,66
3,8a

Tableau no3 : Valeur de Z ou de T pour une coanaraison inter saison des moyennes d’hésatocrite -par notes d%tat.
Tableau n’4: Valeurs de Z ou T DOUT une ComDaraison intra saison des moyemnes d’hématocrite Dar notes d’etat
1 1SaiL d e s I”” 1 SaiL sechi
Note 1 Note 2 Note 3 Note 1 Note 2 Note 3
Note 1
////// 9,40 s 10,02 s JJ//J 5,14 s 9,08 s
I
I
I
Note 2
llll/ll 4,55 s
1llllll 545 s
Note 3
lllllll
lllllll
S : Significatif, NS : non significatif au niveau 0,05.
Les rtlsultats des tests de différence de moyennes permettent de constater que:
-la supériorité de la moyenne d’hématocrite de saison sèche sur celle de saison des pluies se confirme
pour les animaux de même note d’etat sauf pour la note 3 à laquelle les hematocrites ne sont plus statistiquement
différentes au niveau 0.05.
-Les différences d’hématocrite entre animaux à note d’etat diférentes sont toujours significatives
statistiquement au niveau 0.05 sauf entre les notes 1 de sison séche et 2 de saison des pluies.
c. Hématocrite et statut h&oDarasitaire
31 individus ont et6 trouvés porteurs d’hémoparasites,
La prevalence du portage des hbmoparasites se présente comme suit :
Anaplasma centrale 12,55 p 100
Theileria sp
1,88 p 100
Trypanosoma brucei et vivax 1,88 p 100
Anaplasma centrale et Theileria sp
3,14 p 100
Le tableau n” 5 ci-dessous indique la variation de l’hématocrite suivant que les frottis portent (
animal porteur) ou non (animal non porteur) des hémoparasites.
Signalons que c’est seulemment en saison des pluies que des hémoparasites ont été observés sur les
frottis.
Tableau n.5: Hématocrites BoYennes Dar statut hemoDarasitaire.
l Porteurs I Non porteurs
1
I Effectif
I
31
I
125
I
1Hoyenne
I
22,51
25,08
/
lEcart-type I
5,15
l
4,55
I

Valeur de la variable reduite 2 = 2,54 significatif
Au niveau 0,05, la différence des moyennes est significative entre les deux groupes d’animaux. Signalons que TOURE et
coll,(I982) ont constate une baisse significative de l’hématocrite sur des Djallonké expérimentalement infectés par
Trypanosoma congolense .
d. E&&crite et conduite du trouueau
Le tablea; 6 ci-dessous indiquent les moyennes des valeurs d’hematocrite entre deux troupeaux prelevds en saison des
pluies l’un etant attaché au piquet durant toute la saison des pluies, l’autre étant conduit au paturage sans entrave
par un berger.
Tableau n’ 6: H&atocrite wvenne selon le mode de conduite du trouneau
rJ!!cart-type 1 4,84 1
4,54 1
La comparaison des moyennes des valeurs d’hématocrite selon le mode de conduite du troupeau révèle une différence
significative ( Z = 3,69) au niveau 0,05.
e.Discussions
La baisse des moyennes d’hématocrite lors de la saison des pluies peut être rapportée à l’action de divers
facteurs concammitants :
-la restriction alimentaire du fait de la mise au piquet (MERLIN, 1990). Cette pratique vise à
soustraire les cultures vivrières et de rente aux éventuelles déprédations causées par les animaux d’élevage.
-ltexacerbation du parasitisme gastro-intestinal prouvée par divers sondages de coproscopie
quantitative(VASSILIADES,1981).
-le parasitisme externe attesté par le portage d’hémoparasites transmis par des insectes hématophages;
glossines, tiques(GUEYE, 1989).
En saison sèche par contre, les animaux ont un environnement alimentaire et sanitaire tout autre:
-la divagation leur permet d’accéder à diverses ressources alimentaires; pâturages post-culturaux ou
naturels périvillageois, restes de cuisine.
-la complémentation est souvent pratiquée en fin de saison seche par les éleveurs disposant de réserves
fourragères; fanes d’arachide, tiges de mil...(HERLIN, 1990 ).
-le parasitisme digestif va en s’amenuisant et en perdant de sa gravité clinique ; la sécheresse du
milieu ambiant limite les réinfestations(VASSILIADES, 1981).
-le parasitisme externe évolue de même du fait de la grande mobilité des animaux qui ne sont plus
attachés et soumis a la promiscuité des abris de saison des pluies,
Le simple portage d’hémoparasites aggrave la baisse de l’hématocrite (tableau n*5) déja nette et
statistiquement significative en saison des pluies. Ce qui laisse poindre un doute sur la rusticité du Djallonké.
L’absence de différence significative constatée par GUEYE et coll. (1989) entre les valeurs d’hématocrite des
deux saisons sur la classe d’âge O-12 mois contrairement a ce que nous avons observé dans la classe des plus de 12

mois laisse supposer l’existence d’un facteur âge: les adultes seraient plus sensibles aux mauvaises conditions
d’hivernage.
On peut aussi mettre sur le compte de l’effet saison le fait que les animaux de note 2 en hivernage aient un
hématocrite proche de celui des animaux de note 1 en saison des pluies
Remarquons enfin que la note d’état permet aussi une bonne prediction de l’hematocrite.
3.2, Formules leucocvtaires
a Formules leucocytaires et saison
Le tableau no1 donne les taux moyens des différents types de leucocytes pour chaque saison.
Tableau n’7:Formule leucocytaire moyenne nar SaiSOn.
Tableau n.8: Comnaraison des frduuences
Neutrophiles Eosinophiles lymphocytes Honocytes
‘Y
0,84 NS
1,18 NS
0,3NS
0,67 NS
Le test de comparaison entre les deux formules leucocytaires fréquences ne montre pas de différences significatives (
NS) entre les deux groupes d’animaux, les mêmes types cellulaires etant comparés .
b.Formules leucocvtaires et statut hémonarasitaire.
Tableau n’9: FormuleS leucocvtaires et statut hémonarasitaire .
Animaux porteurs
Animaux non porteurs
Effectif Taux
Ecart* Effectif Taux
Ecart*
Neutrophile
32,61
6,40
32,8
6,85
Eosinophile
31
7,19
3,64
125
9,73
6,63
Lymphocyte
57,61
7,29
55,13
8,73
Honocyte
2,5
1,23
2,33
1,34
L
* Ecart type.

l
.
Tableau n*lO: valeurs de la variable réduite Z nour le test de comparaison des formules leucocvtaires entre animaux
porteurs et animaux non norteurs.
Neutrophiles Eosinophiles Lymphocytes Honocytes
Valeur de-Z
0,02
0,44
0,25
0,06
Ces valeurs de Z ne révèlent pas de différences significatives au niveau 0,05 entre les formules leucocytaires des 2
groupes d’animaux.
c.Discussions
Les tests de comparaisons des fréquences ne montrent pas de différences significatives pour chaque type
cellulaire en fonction de la saison. Nous en déduisons que la formule leucocytaire n’est pas influencée par la
saison.
Par ailleurs, la formule leucocytaire n’est pas modifiee par le simple portage d’hémoparasites, contrairement
à l’hématocrite qui passe de 22,51 à 25,08 des individus porteurs aux individus non porteurs d’hémoparasites.
Ce qui fait penser que l’infestation par les hémoparasites modifie d’abord à la baisse l’hématocrite et lorsque la
parasitémie s’aggrave, on assiste a une modification de la formule leucocytaire en même temps que l’on constate les
signes cliniques de l’infestation.
3.3 Caractéristiaues mornholociuues et bistolocicues des leucocvtes,
Le noyau des neutrophiles matures est lobé. Cependant la morphologie des lobes est variable d’une cellule à
l’autre. Dans la ma jorite des cas, il s’agit de plaques concentriques réunies entre elles par un filament de
chromatine. Il arrive cependant que le noyau ne soit pas segmenté. Il se présente alors en une bande de chromatine
dense. Photo 4, planche 1.
Les lymphocytes (grands et petits) sont facilement différenciables. Le rapport nucléocytoplasmique est
variable d’une cellule à l’autre. Le noyau présente une morphologie variable(ovale, en cloche ou raquette de tennis),
Le cytoplasme est basophile avec parfois des granules éosinophiliques de taille et de nombre variables. Photo 1 c,
planche 1 et Photo 3, planche 2. AKAKPO (1976) et SCHALN (1977) en ont évoqué la presence chez les bovins.
Les éosinophiles, quant à eux , ne se distinguent pas de la description classique. Cependant, nous avons
observé dans certains cas des éosinophiles dont les granules sont plus basophiles qu’éosinophiles; ce phénomène
pourrait être lié au colorant utilisé. Photo 1 a planche 1
Les monocytes se présentent comme des cellules de grande taille et de morphologie variable. Hais en général
ce sont des cellules rondes avec un cytoplasme légèrement basophile. Le noyau n’a pas de structure défini; il peut
être en cloche, en fer à cheval ou bilobé. Le rapport nucléocytoplasmique est élevé, La distinction entre monocyte et
lymphocyte est souvent difficile. Photo 1 b, planche 1.
Nous avons observé souvent un type cellulaire à morphologie tenant à la fois du monocyk et du lyqhocyte.
Photo 5 a, planche 1. Il existe en outre, un type cellulaire binucl& à cytoplasme plus neutrophile que basophile.
Photo 3, planche 1
Nos investigations n’ont pas révélé de polynucleaires basophiles
Conclusion
Nous retiendrons de cette étude que l’hématocrite des brebis Djallonké subit des variations significatives en
fonction de la saison, du statut du sujet face aux hémoparasitoses et du mode de conduite. Etant entendu que par
ailleurs, mode de conduite et saison sont déterminantes sur le régime alimentaire et la susceptibilité aux
infestations par les helminthes digestifs, les insectes hématophages et les hémoparasites dont l’action est
régulièrement évaluée à travers le niveau de l’hématocrite.

Des valeurs référence de saison et de mode conduite pour l’hématocrite peuvent être dégagees de cette etude. La
formule leucocytaire ne subit pas de variations saisonières et n’est pas modifiée par le simple portage
dlhdmoparasites.
Sur le plan histologique, il reste à Qlucider la signification semiologique des granulations éosinophiliques plus
fréquentes en saison des pluies et celle de la rarete des polynucléaires basophiles.
Bibliographie
AKAKPO AYAYI J.B.1976
Contribution à l’etude de l’hématologie des bovins d’Afrique de l’Ouest
thèse de Doctorat d’état vétérinaire. EISHV-DAKAR/SEBEGAL .196p.
DKDIED B., GIBOH A., ROUX W. 1991
Notations d’état corporel des brebis et diagnostic des systèmes d’élevage ovin, Etudes et Recherches sur
les Systemes Agraires et le tiveloppement n’22. Département de Recherches sur les Systèmes agraires et
le Développement. INRA-SAD-THEIX/FRANCE 48p.
FALL A.,1987 Les systemes d’élevage en Haute Casamance Caractérisation,performances et contraintes. @moire de
confirmation . ISRA/CRZ KOLDA/SENRGAL ,109p
PAUG~ O., FADGKRR B., HKRLIN P., DOCKES C., PERROT C. 1988.
L’élevage traditionnel des petits ruminants dans la zone de KOLDA (Haute Casamance) : référentiel
technico-économique (données recueillies dans l5 villages de 1984 à 1987). .ISRA.LNERV/DAKAR/SENRGAL. ref
nb18/VIR0, 187~.
GUEYE A., HBENGUE W., DIOUF A.(1989)
Tiques et hémoparasitoses du bétail au Sénégal.IV.La zone sud-soudanienne. Revue Elev.Hed.vét.Pays
trop.1989, 42(4):517-528,
HERLIN P., BDIAYR W, FAUGRRR 0.1990
Facteurs de risque des pneumopathies des petits ruminants au Sénegal. 1. Zone soudanienne, saison sèche
1988-1989. Document de travail PPR na19 PPR/LNERV/ISRA/DAKAR/SRREGAL. 21~.
HURRAY W.,TRAIL J.C.H.,TURNKR D.H,WISSOCQ Y.1983
Productivité animale et trypanotolérance, Manuel de formation pour les activités du réseau:ILRAD-CIPEA-
ICIPE BARS 1983 221 p.
RAL 555
Soc% chimique Pointet-Girard.Département Réactifs.35 Avenue Jean Jaures 92390 Villeneuve la Garenne.
RUSSEL J.P.,IXMKY J.H. and GUNK R.1969.
Subjective assesment of body fat in live sheep.
J. agric. Sci., Camb., 72, 451-454. GREAT BRITAIN.
SCHALH 0, w.1977
VETERINARY
ERHATOLOGY
Lea and Febiger. PHILADELPHIA, 2e édition 1977.
'iWRE,S.H.1982 Caractérisation de la trypanotolerance et comparaisons des races bovines et ovines.
LNRRV/ISRA/DAKAR/SENEGAL Réf n’ GljParasito. 12~.
VASSILIADKS G. 1981.
Parasitisme gastro-intestinal chez le mouton du Senegal,
IN Rev.Elev.H&d.Vét.Pays Trop.34 (2): 169-177p.

Photo 1 a: Grand lymphocyte
b: Monocyte
Rhoto 3 Petit lymphocyte avec
granulations éosinophiliques
intracytoplasmique.

photo z a
: éasinophile
P!!!I 12 2 ?> (JC i.-I. :. .ytnphJc.: y ’ t:
b: monocytes
C: lymphocytes
r
.