PERSPECTIVES CcNCFRNA&T LE "REEIEVACE" ...
PERSPECTIVES CcNCFRNA&T LE "REEIEVACE"
DES VEAUX AU SENEGAL ET EN ZONE 'WXLJXNNF
. ’
d
FAVRE(B.), CALVET CH.1 et coll.
Le cycle de sécheresse que vient de subir la zone sahelienne a
entraîné des pertes de bétailplus oumoins graves stivant les régions.
Il en est résulté que le trwpeau sah6lien,lon@emps capable
d'assurer l'approvisionnement en viande des -grandes cités africaines de la
cûte ne semble plus pouvoir jouer ce r2le durant les prochaines années.
En définitive cet évènewnt climatique a &vélé de façon brutale des faits
pressentis par certains à savoir llextrême vuln&3bilité, dans sa forme
actuelle, du troupeau s&%en alors que parallèlement, la demande en viande
croît régulièrement chcque année.
L'élevage de cueillette, forme d'exploitation encore la plus courante
dans cette zone, est donc apparu brusquement m inadapté aux aMitions
écontiques modernes. Lvindispensable re~nstituticn dutrcupeau ne devrait
dcnc pas se crwncewir oomnre un retour à l'état antérieur n-ais 03mme une
évoluticn radicale vers un de plus intensif capable de prcduire @avantage
dans une continuité mieuxprkerke
des aléas climatiques.
Les diverses voies d'intensification de la prcduction au niveau
des élevages sahéliens sent encore, en g&&al, mal définies, Une de celle
qui théoriquement pourrait être envisagée consisterait en un "destockage'!
rapide des jeunes et enleurrklevage,
hors de la zane sahélienne, dans des
répions à écolopie meilleure ou plus aisément mntr?Xl.ée.
t
f
.
Il est inutile d'.insister sur les avantages d'une telle opération
‘*,
rassi bien pour les jernes soustraits ainsi aux conditions cliwkiques
excessives et à la m&cutrition des saisons sèches que pour les mimaux res-
tm-t sur place, les naisseurs, qui verraient leurs capacités augmenter sous
l'effet d'une diminution de la charge des pâturages.
,.
/ l .

2
Ce sont les résultats issus d'une expérinentation de selevage
des veaux, el&o&e en fonction des ccnsid&ations p&cédentes et conduite à
la Ferme de Sangalkamsitdeà une quarantaine de kilomètres auNordde
Dakar durant l*année 1973 qui vont constituer la matière de ce travail.
II/ EXPEPIMZNTATION
En février 1973, 63 veaux n-&les zebus Gobra &$s approxirrativement
de 6 à 7 mis et pesant en moyenne 63 kg2 3 scntachetés dans la tigion de
ThièS.
Leur état g&-&al est tr4.s médiocre en raison, cette année la, de
l'etirre pauvreté des @turages consécutive à une saison des pluies 1972 pres-
que inexistante.
Dès leur arri&e à Sangalkam ces animaux subissent les traiterren-ts
habituels : déparasitage (Tétramisole et quinacrine), vaccinations cantre la
peste et la péripneumonie.
Ils sont ensuite &Partis en 3 lots de 20 individus awquels on
adjoint un quatri& composé dc. 13 veaux n&is (CGobra x pakistanais) en prove-
nance du Centre de Fecherches zootechniques de Dara. Ce dernier lot est très
peu homogène puisque le poids des individ= d';lges différents y varie, de
70 à 160 kg.
Les modalités dPalimentation, particulières à chaque lot, pr%entent
cependant un facteur commun : le K&W. concentré est distribué à tous. Sa conpo-
sition fait l'objet du tableau nO1,
TableaunOl - Composition centésimale du oonoentré
~
Farinedesorgho
50
1 Gms scndeblé
4 2
/
TcurteaudFarachide
3
U&e
095
~
Polyfos *
1
Carbonate de chaux
235
sel
1
I
R Le polyfos est un r>hosphc&e alurino-calciow produit au Sénégal
1-i+rm-,+ a,, minir,vwi lr, SC Tic, D

A+ 7

B Jr, P-s

3
Il est possible d*attMbuer à cet aliment les caractéristiques
suivmtes :
- Valeur énergétique c),8 UF au kg
- Teneur protéiqe 99 mD/kg
- Rapport @wJF124
- Rapport CaIPl
- Prix de revient 26 F. CFEi? le kg
- prix de revient dvme UF 31 F.
Les lots 1,2 et 3 sont maintenus en parcs, ar&agés sur une aire
bittmée, équipés de mngeeires fixes et d'abreuvoirs.
Le lot 4 est entretenu aupâturw suruneparcelle de Sangalkam
ayantmesuperficie approximtive de 5Ohectares.
Le lot 1 reçoit à voleté un alimt conpcsé dz 40 % de ocque d'ara&ide,
et de 60 % de ccmcantré intimmznt ~&angés.
Dans les lots 2 et 3 on distribue un fourrage à volonté, de la fane
d'arachide et en rationne d'autre part, le ccnomt& à raison de 6 kgpar
100 kg de poids &abolîque par animal. et par jour.
Dans le lot 4 la distribution du cmcent& est effect&e au pâturage
et raticmée suivant les rf&=res nom.
Les différents amposmts des rations ont fait lpobjet de plusieurs
sirles d'analyses brmatologiques dont les r&ultats myens se trouvent
consignés drms le tableau n02.
l . /
. .

4
ayJgg&Q2
fxmlysechimiquz cles divers aliments
fgr,pourlOCD de Matières sèches (MF)
.
l
conposants
Matières sèches
906
894
904
908
Matières minérales
4 9
7 4
83
124
Matières protéiqws
117
162
135
60
Matières grasses
3 7
38
21
13
Matières cellulcsiq~s
362
67
345
405
Extractif non azoté
435
659
416
398
phosphore
632
11,3
290
191
CalciUlll
593
9G-J
1393
436
III/ OBSERVK'ICNS
Les principales observations, conduites durant10péModes de 4
semaines (281 jours au-total) portent sur les points suivants :
- Etude de l'évoluticn pmdérale, dugrain depoids qwtidien (C@l) et de
la conscmmtion dans ckaque l&.
- Etude des camasses après abattage de certains individus dms les lots 2 et 3.
llumrrt la première partie de l'expérience, du 15/2 au 2/8, les I+
lots initiaux sont intéressés. A cette date sont pratiqués les abattages et les
individus des lots 2 et 3 qant échappé à cette mesure sont regroupés dans un
nouveau lot (lot 2 bis).
Eh définitive, les données cmcemant latotalité de l'essai portent SUT
P
sur les lots let 4 derreuerk intacts et sur le lot 2 bis articiellement
recmstit&. ks lots 2 et 3 n'ont existé que durant les 5 mois de saison sèche.
Des obsemztions con@émxrtaires, &Sages biochimiques et mensurations
ont été effectk à différentes périodes de 1'expérimentati.m.
. /
. l .

.
Tableau no4
C.Q.M. rxyen dans chaque lot (g /jour)
Dates
Lot1
Lot 2
Lot 3
Lot 2 bis
15/2
489
396
543
368
421
15/3
597
545
831
566
674
13/4
533
544
830
448
656
10/5
764
618
914
468
742
7/6
761
582
861
404
724
5/7
775
725
918
664
829
2/8
282
546
497
30/8
250
689
583
27/9
679
679 K
800
25/10
618
514
550
22/11
X myennes
574 t 135 568 t 113 816 t 14E 534 t 82
647 t 95
Les 4premières semaines correspondent à me période d'adaptatim,
on observe ensuite un certain nombre de particùLnrités à l'intérieur de chaque
lot.
Dars le lot no1 se produit au mis d'aofrt une coupure très nette dans
1'6volution pcndérale due, en grande partie, à l'apparition d'me avitaxinose A?
manifestée, chez certains individus, par des lésions oculaires caractéristiques,
Une "rechmge" en vitamines par voie paxent&lc rétablit les animaux
et rehausse rapidement le croît au niveau antérieur.
c
Il convient de souligner que cet accident pathologique ne se rencontre
que dans le lot 1. Dans les autres, la fane d'arachide ou les fourrages naturels
semblent suffisamrmt riches en provitamine A pour protéger les anirraux de la
carence.
r
Dans le lot 4, entretenu sur phturage, les gains de poids durant la
saison sèche se maintiennent à un niveau inférieur malg& un effort alimenta&
supplémntaire en xxi, juin et juillet. En effet au concentr6 habituel on ajoute
durmt ces 3 mis, du tourteau d'arachide puis des graines de coton.
Par cmtre, après les premières pluies et le renouveau des pâturages,
la croissance dans ce lot devient comparable à celle des autres.
I. /.
.

.
7
III/2 Ibnnées ccncemznt l'âlirrentation
Y
*
Les valeurs des principauxcritères intéressant la consoni-
mation journalière penne par individu au cours de chaque @riode sont
raçseniblés dans letableausuivant :

.
8
n
c-4
m
c--T
+l
_-. ,. .._- _ ..-... -
D
m
3-^
ô
111.
m
ô
-l-l
1_1-
- _..-__--_- .-->---~---
riicurn=f-u3cc~cocnO
T-i
- -,- _-..-.“.,fl-----
._I_-

9
L'exan-en du tableau no6 permet un certain nor&xe de constatations :
a> La conscmwtion spontanee de rratières sèches, expri&e en kg de T+E par
100 kg de poids vif est sensiblement plus ele&e chez les jeunes bovins
que chez les adultes.
Dans le cadre de lvexpérinentation elle a été en moyenne de 4,3 kg
dans le lot 1 rosis a diminué du début à la fin de l'essai.
Au début les animaux âges approXimativement de 6 mois consomment
p&s de 5 kg de ML;. 'Esl novembre et à lvIIge de 15 mois ils n'absorbent
plus que 3,5 kg,
b) La consommation en MS dans le lot 1, a été plus élevée que dans les
autres, On se rappelle que dans le premier cas lvalimerrt servi à volonté
se oc)mpose d'un m&ngc de coque d'aratide et de concentre. Dans les
autres, concents rationné et fane d'arachide ad libitum sont servis
Sépar%&ent.
c) Dans le lot 1, à lvépcque où elle se produit, la carence en vitamine A
a un effet t&s sensible sur la production et sur l'indice de ccxxsomnation
alors que les quantités consomrr&s demeurent à peu pr% les &mes.
d) Pour le lot entretenu au pâturage (lot 4) seüLes/$%!ntités de concent&
distribuées scW connues. Pour tenter dvévaluer lsapport du pâturage
nous avons procédé de la far;on suivante :
Les besoins éner&iques d'entretien sont évalues par la formule
de Frédericksen.
Besoins d'entretien en UF = 0,0364 P 0,75 + 0,21.
-
Les besoins deproductianpourcette catégorie de b&t.ailet à un
âge carpris entre 6 et 15 mois peuvent être calculés à partir des perfor-
mances obtenues dans le lot 1. On trouve en nr>yenne 2 UF par kg de gain.
Ces deux séries de données permzttent alors dvétablir le tableau
no8
/
l . . .

.
10
Tab?eaun*8
Evaluation de l'apport du p?fturage
IPé,riode 3esoin des ani- laleur du Apport du
maux
~ncentré p;iturage
1
1,92
1,78
0,14
2
2,43
1,66
0,77
3
2,35
1,60
0,75
4
2,46
1,87+
0,59
5
2,43
2,59++
0,16
6
3,07
2,61++
0,46
7
2,97
2,13
0,84
8
3,38
2,30
1,08
9
3,50
2,52
0,98
10
3,29
2,62
0,67
L'apport du p&wage au cours de la saison sèche exprimé en UF pa r
animal et par jour est variable mais demeure faible Cl/2 UF en myenne).
Après les pluies sa contribution devient plus importante mais éphémère
puisque dès novembre on se rapproche des valeurs de saisan sèche.
.
III/3 Résultats des abattages
Le "réelevage'~ des veaux cbit normalerrrcntdébouchersurun certain
nombre de sp&üLations économiques qui sont, en fonction de l'âge des animaux :
- le veau de boucherie tel qu9il se présente aux abattoirs de Dakar,
- l*a.nirral plus ?Agé de 15 à 18 n-ois pouvant correspondre à m '*baby beef" de
.
type africain,
- enfin, vers 2 ans, le ?zoeuf delabouroule &niteurpr&cce.
-?
Or, après 6 mois de cet essai un certainrxxbre d'animauxdulot 2
c
correspond à la spéculation "veau de tiucherie" qui s'adresse dans les
axditions du marché local à de jeunes animaux capables de foum7ir des carcasses
de 70 à 80 kg.
. ./ . .

.
1 1
Dans le lot 3, par ccant=, les individus les plus lourds peuvent être
assimilSs à du "baby beeFP lccal fournissant de 150 à 170 kg de carcasse.
Les r&üLtats des abattages prcrtiqués sur ces deux Lots sont pr&entés dans
les tableaux ci-après.
Tableau no9
Eau de boucherie
‘Olds final
'olds de
Lenderrrent
NO
Poids ini-
tial en kg;
(kg>
xwcasse
xxnrercial
079
57,7
160,7
613
I-57
79
50,3
090
66,7
135,3
408
124
70
56,4
105
61,3
154,0
552
152
83
54,6
405
70,3
148,O
463
143
7 7
53,8
489
62,3
153,o
542
145
70
48,3
544
63,7
3.63,3
593
159
83
52,8
726
52,7
132,7
476
128
68
53,l
I
744
55,3
157,7
598
152
7 7
50,7
797
64,3
154,3
536
150
81
54,0
943
56,3
140,7
502
140
7 5
53,6
1000 L
61,0
146,i'
-
-
-
510
141
78
55,3
I
myenne
61,l
149,5
76
I-
I
53,0
f 3,5
+-
697
f 4
l-+ 196
I
Ces anima= ont dcx& des carcasses de poids et de qualité bouchère:
satisfaisante,
avec un renderrent relativemnt faible pour des veaux de 12 mis,
après une croissance horx$ne supérieure à 500 g/jour.
Tableau no10
",&y beef" du lot 3
T
NO
yods ?lnal d, . .
ds vif
ds de Kendewnt
kp
g/j,
api;ès jeûne carcasse cormrr;rxial
081
110,3
265,0
921
257
148
57,6
082
113,0
281,0
1000
280
156
55,7
085
102,o
258,7
933
261
145
55,6
142
145,o
324,7
1070
319
177
55,5
275
142,O
297,3
924
283
156
55,l
278
158,3
317,3
946
318
177
55,6
Pbyenne
128,4
290,7
966
286
160
55,9
4-t 0,05 +
24,O
-
28,5
1-62
+
2 8
+
1 5
+
0,9
-

.
1 2
4
Pgr& awir extériorisé des potentialités de croissance très intéres-
1
>
sxtes, puisque le cro?t qwtidien moyen se situe aux environs du kg par jour,
ces animaux d'envirca? 15 mis ont donné des carcasses de 160 kg avec un rende-
Q
ment de 56 p.100, ce qui est loin des performances européennes, mais nettement
supérieures à celles observées avec les races lccales au même âge,
III/4 Mensuraticns
Deux types de mensurations ca?t été pratiquées au cours de chaque
pesée : mesure du périmètre thoracique et largeur scapulo-ischiale.
L'évolution de ces deux séries de mesures fait l'objet des tableaux
sui.vants :
Tàbleau no11
EvoLuticn du périm&re thoracique
NO
pesée
Lot1
Lot2 Lot3
Lot 4
1
86,9
91,8
-
95,7
2
94,2
98,9
115,8
102,8
3
99,s
103,4
121,3
107,o
4
106,3
109,7
127,3
ilO,
5
112,4
115,6
134,l
116,Z
6
119,4
120,3
140,4
119,l
7
125,8
126,2
144,6
124,O
8
13C,?
-
128,9
9
131,4
132,8
10
135,4
-
138,l
11
139,9
140,3
. ./ . .

1 3
Tableau no12
Evol~ian de la largeur SCapükPiStiàle
NO
Lot 2
Lot 3
0-t 4
pesée
1
78,3
82,7
88,1
2
85,5
91,l
102,5
95,6
3
87,6
94,3
110,6
98,8
4
96,8
100,4
116,7
104 9 1
5
100,3
104,o
117,4
107,o
6
103,4
104,o
120,7
107,5
7
108,8
110,4
125,9
112,l
8
113,3
118,7
9
115,8
122,9
10
120,6
125,6
1 1
120,3
125,7
0
.
Les concélations calculées entre, d'une part le poids et le périmètre:
thoraciqe et, d'autre part, le poids et la longueur scapuk-ischiale se
sont tivélées hautement significatives. Lhns le pxxxnier cas le coefficient
de corrélation, est de 0,99, dans le semnd cas de 0,97.
Il est donc possible $ un éleveur r3e disposant pas d'un pèse-bétail
de surveiller ll&oluticn des poids de ses animaux avec x.xre approximation
suffisante, en effectuant ces rresures.
III/5 Dosages biochimiques
Sept séries de prélèvements ont été effectdes au cours de llex&i-
mentation, avec la nesure de lfh&tocrite, les dosages de l'hémoglobine, des
protéines,ckl~uAes~guine,
du calcium, du potassium, du cuivre, du zinc,
des transaminases SGOT et SGIT.
Les résultat-s moyens en fonction de l'alimentation (lots 2 - 2 bis
4)et de la (saisan sèche, hivernage, post hivernage) fcnt lvobjet du tableau
général n013.
N.B. Lors~'une seule valeur est portée dans chaque case cvest que les lots nE
sent pas signific+rtiverxrit diffkxnts. Il s'agit alors de la xyenne des lots.

.
Tableau no13
Résultats biochimiqut-s
Eléments
Réception
saisc8-1 sèche
hivernage
post-hivernage
X
Gmatocrite
36,3 + 1, 76
37,3 t 0,a
36,0 + 1,l
33,0 - + 0,a
35,4 - + 0,s
47 *m4
-
-
!l
ILL,0 + 0,6
Shglobine
14,5fT)+ 1,4
IO,O 2 0,3
10,3 2 0,s
11,3 2 094
10,6 f. 0,2
Srotéines
64,7 + 4,0
0,370 t OP02
0,366 t 0,OZ 0,402 Y 0,02 0,380 + 0,011
Urée
0,359 + 0,022 0,217")0,02 0,308$.0,02 0,324(1J;0,C3 0,280'~~+0,017
P.
95,9 4 7,a
107,3 + 2,s
100,4 t 3,4
86,6 + 2,o
9 8,2 t 1,9
-
:a
104,s + 3,l
109,4 t 1,3
95,l t 1,7
97,s t 2,s
-
a4,5mt 9,2
1oo*9 L 1,2
27,3 + 0,7
24,8 t 0,9
25,3 t 0,8
25,a t 0,5
Q
33,4 + 2,0
34,8 : 3,2(3)
32,0 + 2,YC3)
33,~ + 3,a (3) 33,3 2 1,a (3)
Na
3590 t 72
3604t25
3433 t 51
3334 t 71
3458 t 33
K
\\201,1 2 6,2
2ia,3 t 3,s
ia7,6 t 4,s
177,7 t 4,9
194,8 t 3,2
CU
0,73 t 0,ll
;0,73 t 0,03
0,67 t 0,03
0,79 t 0,03
0,73 + 0,02
.
Zl-l
1,91 + 0,ll
1,35 + 0,04
1,62 t O,OE!
1,45 + 0,04
1,47 t 0,04
t
SCOT
99,2 t 8,7
102,6 t 10,7
72,3 t 8
91,0 + 5,s
SGFT
28,3 +2,2
28,0 t 1,3
31,6 + 1,2
29,3 t 1,l
I
c
!
IIJ/6 - Pkmifesta~icns pathologiqws
3
Mal& le mauvais état des animaux à l'achat, les mortalités se son%
limitées à 3 individus qui n'cnt pu, au début de l'expérimzntati~~~, être &cu-
pér&. La seule pathologk obsehe s"est produite dJns le lot 1 en fin de
saison s&he. I3ue à une care~#se en vitamine A,elle s'est traduite par des lésionzz
oculaires et une diminution sensible ck- la croissance.

1 5
Le pmtccole avait p&vu l'injection chz$ue mis, et SUI? la mi?%
de l?effectif de chaque lot, de 5 ml d'un complexe vitarninique comprenant
pour 100 nil 50,000.000 UI de vitamine A, 20.000.000 U.I. de vitakne D3 et
5 g de vitamine E. Or les troubles oculaires se sont manifestés uniquement
sur les individus non traités du lot 1 et la différence entre les gains de
@.ds dans les 2 groupes n'est devenu significative que durant cette période,
Après traitemerrt de tout lgeffectif le 19 juillet, les troubles s'effacent
et la croissance reprend nomlemnt.
Le tableau no13 témigne de ces évolutims.
Tableau no14 Effets des injections de vitamine sur la croissance du lot 1
Groupe nm traité
< I
Période
Groupe traté
Valeur de F
(n = 10)
(n = 91
1
13,8 t 3,0
-
1366 t 3,5
0,039 NS
2
16,6
+ 2,9
18,l
t 3,2
0,597 "
3
14,7
+ 2,5
Y+,2
t 2,6
0,095 l'
4
21,8
+ 2,4
21,0 + 2,4
0,289 '
5
21,8 t 3,4
20,7 + 2,5
0,378 "
njecticn de vitami
23,9
t 3,0
19,'+
t 3,9
4,203 Il i
10,2
t 3,5
5,5 t 5,3
2,885 '
10,2
+ 2,5
3,5 t 4,3
10,526 FE
hjection-vitamines
hjec-tion de viJz.mines
9
17$5 + 4,9
20,7
t 3,9
1,345 NS
10
18,5
+ 3,7
15,9
t 4,2
1,135 ll
c --
III/7 Esquisse éccnomique
Cmme il a déjà été dit, le &%Levage du veau peut débucher, dans
les conditions locales sur 3 types de spéculations économiques : le veau de
koucherie, le %&y beep!., le boeuf de labour ou le géniteur précoces.
A la lumière des résultats obtenus dans le lot 1 cn peut tentm de
dégager les ccnditions éamomiques propres à chacune de ces sp6cüLations.
,
/
. . l *

16
Les éléments utilisés dans les calculs sont, d'une m, le
prix de revient de 1WF alimentaire dans le lot 1 égal à 31 F., d'autre
par-t, les tadances générales dégagées dans les 3 graphiques suivarts :
Les x~urbes p&sentées comportent 2 parties:
. Une partie correspcxxkt aux observations &Selles, de 6 mois à
15 mis ;
. Une partie extrapolée de 15 mois à 2 ans. Cette extrapolation nous
partit justifiable en ce qui concerne le graphique A d'abord, parce-
que dans la partie observée la liaison entre les poids et le temps
est exk&rrwent étroite (r = 0,995) et d'autre part, en raison
d'une exp&imentztic znt&zieure sur le n-&-ne type d'anhuxqui
avait rxxrtré une croissance de 6 mis à 2 ans parfaitement linéau?e,
L *

:
16 A
($cx@ique A - lk0i-k de &ressicn &s poi6s en fonction
du tenpe dms le lot 1.
,

16 B
Graphique B - I?mite de &yression de lPEnergi.e consom&e
par anirmletparjowen fonction duterrips.

16 c
fc?zmphiq.ue c - Droite de répxssicm &s indices de
ccmcmmtion en fonction du terps.
CI
t

é
17
III/7/1 - E$&ilation "veau de bwherie"
---m.-.wm.-....m----- -m--1-- ------
Les veaux abattus au début août., clans le cadre de cette sp&iLation
pesaientenmyenne 150 kg, ce qui d'après le graphique A correspond au poids
obtenu après 6 mois d'une alimentationqui apprte enmenneparaniti et
par jour 2,65 UF.
Dans cette esquisse économique on ne fait intervenir que les charges
fixées, les plus importantes représentées par l'acha? des animaux et le
co0-t de leur nourriture.
- Achat 52 x 65 . . ..*.............**..**....*.
= 3.380
- Alimentation 2,65 x 31 x 180 ..,............ ~14.793
TOTAL:
18.170 F.CFA
.a.* ,..,..,.I...,....
l . .
Le prix de revient d'un kg de c-casse d'un poids wen de 79,s kg est (
donc de 228 F. Ce prix est approxirwtivemznt celui qu'on pouvait obtenir an
ao& 1973, à l'abattoire de Dakar pour ce type de produit.
bric avec une UF à 31 F., la prcducticn du veau de I;oucherie ap&s
r&levage de 6 mis @tait donc, à l'époque, à peine rentable.
111/7/2 - Spécula-tien "bab2 beef" local
- . ..----------e-
------3-m..---
Les animaux de ce type cnt été commercialisés au poids vif de 290 kg
qui correspond à l'âge de 20 mis si ~81 s'en refère au graphique A.
La période d'alimentation est dmc ici beaucoup plus lcngue et les
frais qutelle entXWîne beaucoup plm élev&.
Les ctiges fixes s9élèwnt, dans ce cas à 51.000 F,
Les animaux abattus ont fourni des carcasses de 162 kg.nR prix de
revient & kg carcasse sv~lève donc à 314 F., prix ne-ttemtMz au-dessus de
celui Fatiqué à Dakar pour ce type d'animal.
Si on admet à la vente un prix de 230 F. le kg, la corwzrcialisation
de ces animaux aurait produit 37.260 et la spéculation aurait pu être +uili-
br6e avecunalirrentrevenant à 22 F. 19UF,

1 8
III-7-3- Sp&ïLation
-
boeuf de labour ou
--v.-s.--I."----LL-..- ------.----- géniteur p&~c~s,
---m.-.c.-I
Le graphique A montre qu'à 2 ans avec ce type d'élevage, il est
possible d'obtenir des animux de plus de 350 kg.
Les calculs effectues come dans les cas précédents mntrent que le
coût de revient de ces animaux s'élève 2 72.350 F, soit un prix de revient au .k~,
vif de 200 F, ce qui Gtait absolmmt exclu,
Dans les conditions du rrwch& en 73 et avec un prix de vente en vif de
100 F le kg, ces animmx auraimt pu être comrcialisés ‘pour 36,000 F CFA. La
sp6culation aurait pu être possible si le prix de 1'UF alimentaire avait été ég;:;
ou inférieur à 15 F.
IV - DISCUSSIONS
Cette expérimentation poursuivie SU~? de jeunes zébus de race &bra et
sur un échantillon restreint de &tis Cobra x zébus pakistanais permet un certai-
nombre de &flexions intéressant les points suivants :
- performances obtenues et crit&es de croissance concernant l'élevage de ces
types d'animaux;
- influence du mode d'alimentation sur ces performances;
- rôle de la race dans les résultats obtenus, et évolution des données bio-
chimiques;
- économie de ce type de production.
IV/l- Performances myennes obtenues
Les équations de,= droites de régression des poids en fonction du
temps, présentées dans le tableau n"3, permettent de calculer le C.Q.M. obtenu
dans chaque lot.
Dms le lot 1, il est de 540 g. Pour apprécier le niveau de ce gain,
nous pouvons invoquer un certain nombre d'éléments de comparaison.
Dans le milieu naturel, des pesées ont été effectuées au forage de
Labgar, situé au centre de la zone sylvo-pastorale du Sénégal r3. l'occasion du
projet FAC qui y a été récemnent conduit. Cent quatre vingt quinze "veaux" Gob?a
&Les, âgés de 2 ans "faits" ont accusé un poids moyen de 140 kg + 5. Si on at-
tribue à ces animaux un poids rmyen à la naissance de 14 kg, leur C.Q.M. au bout
de 2 ans est de 170 g.
A Tzara, Denis, Valenza et Thiongane à prolms de l'élevage extensif
am&iorG tel qu'"L ast 9XXLit bu (Z.K.2. notent pour 227 individus âgés de 6 3
18 mis un C.Q.F. de 258 g,
. . / ,.

1 9
Au rr&ne centre, sont conduits depuis 1968 des expériences visant à l'ex-
tériorisation des potentialités génétiques du zébu Gobra par une alimentation Op';‘
timale.
fi 1968, pour 14 individus 3gés de 6 à 18 mois, ces mêmes auteurs ob-
tiennent un C.Q.Pl. de 698 g et en 1970 sur 9 animaux et dans les mêr%?s condition:
il n'est plus que de 515 g.
Enfin, dans un contexte diff&nt puisque se rapportant à l'Europe et 3
des races extrêmement p&coces, on peut citer pour la race charolaise des C.Q.M.
qui, entre la naissance et 14 mois, sont couramment supérieurs à 1100 g/jour.
La mesure de la consommation effectuée de façon précise dans les lots
1, 2 et 3 durant les 6 premiers mois permet une approximation des besoins des
jeunes zébus entre 6 et 12 mois. On peut tenter d'estimer durant cette période
la part des besoins totaux revenant à l'entretien et la part nécessaire pour la
croissance.
Pour calculer les besoins dsentretien, on utilise la formule déjà citée,
faisant appel au poids &taholique :
B. entretien UF = 0,0364
0275
P
+ 0,21
Dans ces conditions, les besoins de croissance (difference entre les
besoins totaux et les besoins d'entretien) se sont élevés dans les lots 1, 2 et
3 respectivement à 1,7 f 0,4
..-
- 2,l~ O,2 et 2,3 t 0,3 pour 1 kg de gain.
Ces valeurs sont très comparables aux normes européennes telles que les
cite crapelet, qui souligne en outre leur relative constance pendant une grande
partie de la croissance. Cependant, cette constance ne se retrouve pas dans les
conditions de l'expérience à Sangalkam. Les calculs pr&édents entrent, en effet,
qu'il faut 1,8 UF pour produire 1 kg de gain à 6 mis, 2,9 UF à 12 mois et 4,7 UF
à 18 mois. Cette au@ntation rapide des besoins de croissance en fonction de
l'âge pourrait tenir au fait que la ration utilisée n'a pas produit seulement de
la croissance mais qu'il s'y est ajouté un certain engraissement qui, lui, est
beaucoup plus coûteux.
Un autre facteur important de l'alimw&ath est constitué par l'apport
azoté de la ration et son expression la plus efficace; le rapport protidique four-
rager @?AD/UF).
L'anim& jeune fait un croît proportionnellement plus riche en matières
azotées que l'adulte qui dGpose surtout de la graisse.
La ration du jeune doit donc tenir compte de ce fait, et chez lui le
rapport pLotidique fourrager doit être plus élevé,
. ./ . .

20
Les normes dans ce domaine sont encore impr&ises. Cependant, on admet
que chez le veau de 1 à 2 m-ois , le rapport doit être voisin de 150. A 6 mois,
il ne serait plus que de 135 pour passer aux environs de 100 à l'âge d'un an.
titre 6 et 12 mois, dans le cadre de l'exp&imentation et dans les
lots 1, 2 et 3, ce rapprt s'est élevé respectivement 2 135, 125 et 123.
Le coefficient d'encombrement (rapport matière sèche/unités fourragèresb
constitue encore une dernière notion importante. Dans la p&sente expbimenta-
tion et pour les premiers 6 Tra31's, ce coefficient a varie, de 1,8 dans le lot là
1,0 dans le lot 3 en passant par 1,5 dans le lot 2.
Ces valeurs correspondent aux normes admises dans ce domaine,
IV/2- Comparaison des quatre lots durant les six premiers mois
L,e tableau suivant rappelle rapidement les r&ultats obtenus dans cha-
que lot.
Tableau no15 : Synthese des résultats moyens dans chaque lot
I
Tnt 1
1
Tnt:
7
--- -
I L3-t 3
I Lot 4
-
C
653 t 135
-
568 t 115
816 t 146 486 t 115
IfI.S. consommée par
100 kg vif
4,7 t 0,3
3,9 + 0,3
3,5 t 0,l
YL.A.D./U.F.
135
125
123
1ndices de consom-
mation
3,8 t 0,6
4,5 t 0,4
4,7 t 0,6
Cbefficient d'en-
combrement
158
195
130
Le gain de poids a été le meilleur dans le lot 3 composé de métis Goba
x Pakistanais venus du C.R.Z. de Dara.
Ce gain est en effet très significativement différent de celui obtewJ
dans le lot 4 (F = 20,7) et dans le lot 2 (F = 11,8). Avec le lot no1 la diffé-
rence n'est pas significative (F = 4,4).
La comparaison de ce lot avec les trois autres est cependant difficil?
car il est composé d'animaux à 190rigine plus âgés et qui ont profité à Dara dans
les premières périodes de leur vie d'une situation privilggiée par rapport aux
autres.
Son avantage tient donc compte en partie des facteurs génétiques et an
partie de meilleures conditions d'élevage réunies à Dara.

21
Parmi les Gobra, les meilleurs r&ultats ont été obtenus dans le lot 'Lr
ce qui t;ient au type d'alimentation institue : mélange de coque d'arachide et dz
concentré dans ce cas, distribution sépa&e de fane d'arachide et de concentrg
dans les autres.
Enfin, le lot 4 a @sente la croissance la plus faible en raison de
la pauvreté exceptionnelle du pâturage de saison sèche utilis@.
La consommation en matière sèche par 1OZ kg de poids vif a éte très
significativement plus élev& dans le lot 1, ce qui s'est traduit évidemment pc.:.
un coefficient d'encombrement supérieur.
Le lot 1 présente encore un indice de consommation significativement
different de celui des lots 2 et 3. Les conditions alimentaires semblent donc
rwilleures que dans les autres lots.
IV/3- Données biochimiques
Le tableau no13 pr&sente 1 'évolution des données en fonction de la
saison et de l'alimentation. Les modifications de faible amplitude qui intervien
nent en fonction de l'un ou l'autre facteur correspondent assez bien à celles 5'
jà décrites et étudiées par Griot et Calvet dans l'article "Biochimie et fileva~,i
au S&G@l". On y remarque en particulier,
une fois de plus, que du point de vu?
des saisons, "le post-hivernage"
semble correspondre à la saison 0G l'équilibre
physiologique est le meilleur, non qu'on y rencontre les données les plus ele-
vées mis celles qui se rapprochent le plus des normes telles que definies dana
ce nGme article.
IV/4- Considérations Economiques
Les discussions dans ce domaine tiennent compte du contexte écono-
mique existant en fin 73 car depuis cette époque, le marché de la viande est dcwe.
nu fluctuant et impfivisible.
Dans l'économie du r6élevage tel qu'envisagé dans cette expérimenta-
tion, deux facteurs jouent un rôle prédominant : le prix de 1'UF d'une part? 1~
C.Q.M. obtenu de l'autre.
Nous rappelerons dsabord le prix de revient des aliments utilisés.
concentré : 26 F
Fane d'arachide : 8 F
Prix UP du concentré : 31 F
,. /
. .

L
22
ks veaux ont &-té ac'hetes au prix de 65 F, le kg. Les prix de commrciî-,
lisation en vif et en carcasses. tels q-u'ils avaient été fixés par "un groupe de
travail charg6 de la fixation des prix de la viande", réuni en avril 1973 étaien-':
les suivants :
- Eh vif : l&e qualité : 1lG F CFA
animal tout venant :
70 F CFA
maigre
: 52,5 F CFA
- En carcasse : lère qualité : 215 F CFA
tout venant
: 195 F CFA
maigre
: 157 F CFA
Nous allons d'abord, pour comparer l'économie des différents lots,
utiliser une notion pz.rticuli%e,
"le prix de vente de neutralisation" qui cor-
respond au prix auquel il faudrait commercialiser le kg de vif pour équilibrer
les "charges fixes" correspondant à l'achat des animaux et au coût de leur ali-
mentation.
Tableau no16 : Prix de neutralisation des frais en cours de l'essai
Période
Ji0-t 1
Lot 2
Lot 3
b-t 4
1
71
75
7 5
7 5
2
76
81
79
7 7
3
86
8 8
8 5
81
4
9 2
93
89
54
5
9 8
9 8
9 5
9 4
6
102
101
100
9 7
7
115
9 9
8
129
99
9
131
101
10
136
105
L
Pendant la saison sèche, les animaux des quatre lots se co,mportent du
point de vue économique, de façon équivalente.
Il n'en est plus de m$me dès l'apparition des pluies car dans le lot 4:
*'les prix de neutralisations" se stabilisent autour de 100 F alors que dans le
lot 1, ils s'élèvent durant les mêmes p&?odes à 136 F.
Il semble donc que pour le r%levage et ,: condition de pouvoir dispos?:
d'un pâturage convenable tout au long de l'année,la formule consistant à entret:;~'.
ies animaux sur pâturage avec un supplément approprii!, soit la meilleure.
.* /
. .

2 3
Dans le cas où le pâturage ne peut remplir ces conditions tout au long
de lsannée, l'éleveur a cependant in-&@ à mettre ses animaux au pâturage durant
les trois mis qui suivent le début des pluies.
Comne nous l'avons déjà signalé, dans les conditions rxpérin-entales
&alisées, seule la production du veau de boucherie était susceptible d'une ren-
tabilisation. Au-âelà de 6 mis, en effet, le prix de neutralisation des frais,
comme le montre le tableau nolE, s'élève au-dessus du prix de vente qu'on peut
obtenir.
Il faut donc tâcher, soit de diminuer le prix de revient de 1'UF aiimzw
taire, soit d'augmenter le niveau du C.Q.M,
Nous avons calculé que pour une rentabilisation de la spéculation
%aby beef" le prix de 1'UF devait descendre au-dessous de 22 F.
Avec le type de ration utilisée, ration sèche à base de sous-produits
industriels, il était en 1973 difficile de descendre c3 ce niveau. Une ration rroins
tihèrc aurait pu cependant être obtenue en utilisant des sous-produits de l'indus-
trie cotonnière (bourre de coton, coton graine et tourteau de coton), produits
qui, dans des expérimentations d'embouche .intensive antérieures se sont Avélés
con-me étant d'une efficacité nutritive élevée, Nais des perspectives nouvelles
semblent se dessiner avec la cultwe de plantes fowragères à haut rendement.
A Sangalkam, les essais de production de Panicum maximum, SOUS asper-
sion, permettent, en première approximation d'obtenir en 1973 un prix de revient
de 1'UF voisin de 12 F.
Les données de ce caicul sont les suivantes :
- un rn3 d'eau donne 1,8 kg de mtière sèche faisant O,9 UP,
L'exhaure à partir de forage revient à 6 F le m3.
A l'eau s'ajoute le prix de l'engrais : 1,60 F pm UP, les façons cul-
turales : 0,50 F/IJF la coupe et la distribution : 3,5 F/UF.
L'économie du réélevage peut donc trouver un facteur très favorable
dans ces perspectives nouvelles au Sénégal. A condition que ce type d'aliment
donne d'aussi bons résultats que les rations sèches, la rentabilisation des trois
spéculations offertes au réélevage s'en trouverait assurGe.
L'autre facteur susceptible d'intervenir dans l'&onomie de cette tech-
nique est le gain de poids journalier. Il est certain que si l'on aupnte le CQN:
la dtie d'alimntation diminue et la rer&abilisation augmente. Il ne semble pas
cependant qu'on puisse envisager dans l'irrmédiat des perspectives nettement plus
favorable dans ce domaine. Nous avons vu, en effet, que les expérimentations d'ox-
tériorisation conduites au C.R.Z. de &ra dans le but, en particulier de réveler
les capacités de croissance mxlm;ile, avaient abouti à l'obtention d'un Cg/1 com-
parable 3 celui obtenu à Sangalkam. Il est certain que dans ce domaine, le contem
génétique joue un rôle prédominant.
/
. . . .

Eous avons constaté l'effet favorable du m&tissage obtenu dans le lot 3
et il nous paraît que la Ioursuite de la sélection pratiquée à Dara ou bien le
croisement avec des races tis pr&oces, peuvent seuls parvenir à élever sensible-
ment le C.Q.M. au-dessus du niveau obtenu à Dara ou à Sangalkam.
Cette affirmation semble en contradiction avec les résultats obtenus
au cours des essais d'embouche intensive pratiqués à TEakw avec des rations de
time type, En effet, des C.Q.M. superieurs à 800 g ont été couramment obtenus
au cours de période de 3 ou 4 mois et sur des animaux âges en moyenne de 4 ans.
Csest qu'il ne faut pas oublier que dans ces derniers cas, est intervenu un phe-,
nomène très +rtant, celui de la %rOissance compensatrice" dont l'efficaciti~
est capable d'expliquer les différences notées.
Criez les jeunes tels qu'ils se présentent au cours de cette exp&imen-
tation, la croissance compensatrice joue très peu, et si elle a été susceptible
d'influencer légèrement les données de départ, SOIS efficacité disparaît au fur et
Zï mesure que se prolonge la p&iode d'alimentation.
v- CONCLUSIONS
L'élevage du veau hors de son milieu constitue une méthode d'accélarw-
tion rapide de la production. Dans l'exp&imentation réalisée à Sangalkam, le
poids des veaux est passé de 50 kg à l'âge approximatif de 6 mois à 160 kg à 1 .z
et on aurait pu escompter un poids de plus 360 kg 2 2 ans. Il y a donc un rac-
courcissement considérable de la production.
Cependant, cette spéculation, capable de déboucher sur la production
d'un veau de boucherie local, dqun "baby beef" adapté aux conditions africaine.5
ou d'un animal de labour précoce dont l'agriculture a un grand besoin, bute tr&
rapidemnt sur des problèmes économiques,
Ceci tient essentiellement à deux facteurs :
- un prix de 1'UF élevé dans les conditions expérimentales décrites;
- un C.Q.M. ~1~s bas que celui qu'on pouvait escompter à la lumière des essais
d'embouche intensive sur taurillon.
A ces facteurs limitants de cette production, deux re&es peuvent être
c
proposés :
- l'utilisation de plantes fourragères ou d'ensilage susceptibles de diminuw
sensiblement le prix de revient de I%F;
- les croisements industriels capables d'entraîner un sensible relèvement $2
gain quotidien moyen.
/
. . .*

2 5
Les futures expkimntations doivent s'inspirer de ces deux considé-
rations.
Mous n'avons évidemmt envisagé dans cet article que l'aspect techni.~-
que du problème, L'incitation, la gxrticipation et, en demi&re analyse, le bén?-
fice des éleveurs,derrmrent les r6el.s moteurs de cette révolution dans les te&-
niques de l'élevage sahélien tel qu'il est pratique depuis des temps très ancien.
. ./ . .

REMERc1EMENTs
Nous avons appréci6 l'assistance technique et la collaboration de
MM. DIALLO S., FRIOT D., PAGE LECUYER A., VALENZA J., des services de Chimie,
Physiologie, Agrostologie;
du person~nel de la Ferme annexe de Sangalkam. Qu'ils
trouvent ici l'expression de nos sinc?res remerciements.
BIBLICGRAPHIE SOMMAIIIE
- CRAPLET cc.>.- Traité d'Elevage mderne (les Bovins, T.111 et VIII) - Vigot
Frères.
- DENIS (J.P.1 & VALENZA (J.).- Extériorisation des potentialités du Zébu Cobra.
Revue Elevage vét. Pays trop. - 1971, 24 (3) - 409-418.
- DENIS (J.P.1 - VALENZA (J.1 E: THIONGANE(A.I).-
FktGriorisation des potentialit&
du zébu Cobra - Résultats d'abattages.
l/ Revue Ele.vét.Pays trop., 72 25 (2) - 245-257
2/ Revue Elev.vét.Pays trop. 74 27 (1) - 109-114.
- DUKES (H.H.) (1964).- The physiolo<gy of domestic animais (7&ne ed.).
- FEUOT CD.1 e, CALVET CH.1 (1973).- Biochimie et Elevage au Sénégal @mes Jour-
nées Medicales de Dakar - 9-14 avril 19?3.
- J-ACQUCYT (R.1 & coll. (1964).- Physiologie des animaux domestiques, Vigot F'rèri?s
Edit.
- RIVIERE: (R.1 (1973).- Introduction générale; pp 7 2 9.
- Synthsse et conclusion; pp. 323 à 330.
- L'embouche bovine en Afrique tropicale et à Madagascar -
colloque de Dakar : 4-8 décembre 1973.

Perspectives concernant le r6élevage des veaux au Sénegal
et en zone sahelienne (FAVFE B., CALVEI' il, et coll.)
c
Après les récentes années de sécheresse, la reconstitution de
l'élevage sahélien devrait s'orienter vers un mode d'exploitation plus intensif.
Uneddes formules à envisager consiste au repli précoce ,des veaux
l-ors de la zone sahélienne vers des r6gions offrant une écologie et des condi-
tions d'alimentations meilleures. Là, les jeunes animas subiraient un "r6élevagC?"
leur permettant d'a-tte.indre rapidement leur poids d'exploitation.
Une expérimentation de ce type a été poursuivie pendant 9 mois à
Sangalkam, ferme située à une quarantaine de kilomètres au Nord à Dakar, suivant
plusieurs modalités alimentaires, Les résultats techniques et économiques en sont
présentés et discutés par les auteurs.
,
*
SrnY
Prospects on calves rebreeding in Senegal an sahelian areas
FAVE B. - CALVET H. & coll.
After several years of severe drought, the restoration of sahelian
cattle herds must be directed to a more intensive rranagmnt.
With this purposes am3ng various solutions, one consists in an early
calves withdrawal from sahelian zone (birth areas> to places where ecological an3
feeding conditions are more suitable. There Young animals would quickly reach
their slaughtering weight,
According to this scheme, an experknt was carried out in Sangalkam
farm, during nine month. Economical an technical results are reported and dis-
cussed by the auttirs.

10
REFÇPEYCES
(1) - AhDN!D!E. Rapg?ts annuels sur le fcncticnnermxt du Laboratoire Naticml
de I'Elevage et de Rwherches vétérinaires de BWW-WNK
(2) - ANONYYE. Rappmts annuels sur le fonctionnement du Laboratoire National
de I'Elevage de TANAWRIVE
(3) - P.NOhXME. %pxxts mnuels de la station fourragère de MAKWA
(4) - PIOT (J.1 -"Végétaux ligneux et pâturages des savanes de 1'Adamaua au
CH!EFXXW Rev.E&v.MGd.vét.Pays trop.> 1969, 22 (4) : 541-59.
-
(5) - PIOT (J.1 - v~P$hxge aétien au Carremun. Utilisation des ligeux par les
bovinsv'. Pev.E;lev.M&d.v&.?ays trop. 4 1970, 23 (4) : 503-517.
-