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DIAGNOSTIC DES TRYPANOSOMIASES ANIMALES
,z
par Saydil M. TOUPX
. .
Institut sénégalais de Recherches agricoles
Chef du Service de Parasitologie
Laboratoire national de I'Elevage
et de Recherches vét&inai.res
B.P. 2057 - DAKAR -
INTRODUCTION
Les connaissances cliniques sur les Trypanosomiases animales
telles qu'elles nous apparaissent à travers des synthèses ticentes
(LOSOS et IKEDE, 19721, ne diffèrent pas tellement, jusque dans le détail,
des observations qui rmntent à plusieurs décennies (CURASSON, 1943 5
?wDEIRO, 1949). C'est dire que les faits cliniques sont patents et qu'il
nqy a pas à y ajouter des notions jusqu'ici inconnues. Cependant quelques
manifestes que soient les signes de maladie, poser le diagnostic clinique
d'une Trypanosomiase chez un animal n'est pas toujours aisé, surtout chez
les Ruminxants, et il est indispensable d'asseoir la certitude du diagnostic
sur des bases expkimentales non équivoques. Vans la plupart des cas? le
diagnostic clinique ne constitue qu'un simple élément de suspicion ou de
probabilite"(43).
Toutefois, les techniques de laboratoire, de plus en plus
tireuses et de plus en plus fiables pour certaines, permettent bien
souvent de lever le doute sur l'étiologie trypanosomienne suggérée par la
consultation. Les principales méthodes mises en oeuvre ont été résumées
récemment dans deux synthèses (MOLYNEUX, 1975 ; TOURE, 1974) (29) (45).
Celles-ci ne seront que complétées sur quelques points de détail.
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1 - DIAGNOSTIC CLINIQUE DES TRYPANOSOMIASES ANIMA~S
I-l-Difficultés
Il n'est que de citer quelques auteurs dont les propos nous
paraissent des plus justes.
"Ce qui rend difficile le diagnostic clinique des Trypanosomiases,
c'est d'une part leur ressemblance, sous la forme chronique, avec toute
affection parasitaire amenant la misère physiologique, d'autre part la
similitude de l'anémie à Trypanosomes et des autres anémies, spécifiques
ou non". (5)
Il y a donc lieu d'être très circonspect en la matière, dPautant
que, dans les pays saheliens, nombre d!éleveurs désignent certaines maladies
bovines à évolution chronique et débilitante par la même expression, le
rr& Daaso, alors que les analyses de laboratoire wn-trent qu'il y a de
ntireuses étiologies possibles pour des manifestations morbides similaires.
"Il ngexiste pas de symptônes qu'on puisse considérer c-e
pathognornoniques des Trypanosomiases.
La fièvre, les oedèmes, les hw-
phies ganglionnaires,
l'affaiblissement, etc, qui constituent les principaux
symptânes des Trypanosomiases,
se manifestent dans un grand nunbre d'affec-
tions différentes". (43)
I-il-Signes généraux
Les principaux signes cliniques sont induits par la pathogénie
particulière des Trypanosomes.
D'abord la fievre qui est liée aux p6riodes
de multiplication active des trypanosomes
; elle est marquée principalement
une hyperthermie intermittente et des actes irorbides suivis de r&nissions.
L9an&nie est fréquente et précoce dans les affections dues à T~ypanosoma
congolenseg espèce à tropisme plasmatique. D'autres esp&es pathogènes
détalent volontiers des atteintes tissulaires et vasculaires pouvant se
traduire par des adénites hypertrophiques, l'atteinte du coeur et l'affai-
blissement, l'oedème déclive, la kératite superficielle ; les poils sont
souvent dressés, ternes ou chatoyants,
donnant une impression de manque
d'uniformité dans l'apparence de la robe.

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1-3-Signes cliniques suivant les espèces animles
Les signes cliniques qu'on peut observer sont variables suivant
les esp&es animales et suivant les trypanosomes en cause VRypanosCma
congolense, T.vivax, T.brucei, T.evansi, T.simiae, T.suis). Nous ne consi-
dérerons pas la Dourine, maladie résultant de contagion vénérienne et qui
est due à Ttypanoscma equiperdum.
I-3-1- Bypanosomiasè des Eovins
- accès f6briles et hyperthemie transitoire (40°C)
- animal prostr6, la tête basse
- maigreur progressive, cachexie
-anémie
- yeux enfoncés, pétéchies conjonctivales
- lammieinent et légère kérato-conjonctivite
- poil piqué
- hypertrophie des ganglions superficiels (ptiscapulaties et f&mraux)
- oed&e, mis pas souvent dans cette esp&e
- au stade ultime : anorexie, incoordination motrice, décubitus pro-
longé suivi de la mort en hypothemie.
Quelle que soit l'espèce de trypanosome en cause, on peut noter
chez les Bovins une évolution aig&ë ou une évolution chronique. Les zébus
sont très sensibles à la Trypanosomiase. Chez eux, la mrt peut survenir
en trois semaines dans les formes à &olution rapide ou bien la maladie
peut tratier en plusieurs mis avec une issue fatale, faute de soins. Par
ordre de nocivité décroissante, T.congolense, T,vivax et T.brucei sont
responsables de la plupari: des Trypanosomiases bovines. La f-réquence des
infections dues à T.brucei est -&s faible chez les Bovins, sans doute parce
que les parasites sont souvent très rares dans le sang et ne peuvent être
decelés que grâce à l'inoculation, par exmple de souris. Concernant pré-
cisément la parasitemie,
il y a de gmndes différences entre les animaux
Ndama et le Zébu ou leurs croisements. Très rares sont les Trypanosmes
dans le sang des Ndma, sauf au cours d9accès aigus purement circonstantiels.
Par contre chez les zébus ou les Diako&, croisements entre Zébu et Ndama,
la parasitémie est souvent élevée, par vagues de 2 ou 3 jours, suivies de
rémissions de plusieurs jours.
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..a .0.

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Dans la maladie due 3 7Yypanoso11~ congolense, lsanémie est assez
marquée car ce parasite se multiplie davantage dans le plasma. On n90bserve
que rarement des oedèmes déclives ; par contre ls~igriss~ent est rapide ;
les signes de larmoiement, de kérato-conjonctivite et d'adéno&action sont
fréquewnent observ&.
Lorsque c'est T.vivax qui est en cause, l'evolution est f&queW
ment chronique. Mais il nous est arrive, tige Mxxatoire, d'observer chez
des zébus provenant de régions indemnes de Trypanosomiase, une évolution
aigüe, rapidement mortelle. La Iraladie due S. T.vivax est de loin la plus
-répandue et aussi la plus rapidement propagée dans un cheptel, même au
delà de la ltite de distribution des glossines.
En plus de la fièvre, des hypertrophies ganglionnaires, des pété-
chies de la muqueuse conjonctivale,du larmoiement, on peut observer quel-
quefois 190edème de la tête.
Les bovins semblent mieux résista? à l'infection due à T.brucei
qui entraîne une maladie chronique accompagnée d'anémie et demaigreur,
Dans plusieurs -régions cependant, l'esp&e ne se présente pas toujours
seule et elle peut être associée à T.congolense ou à T.vivax 9 ce qui ac-
centue les manifestations cliniques de la Rypanosomiase.
La Trypanoscmiase, quelque espèce qui la provoque, peut paraître
cryptique et asymptwtique : les p.3rasitess -très rares, sont à peine déce-
lables et l'animal apparennnent sain ; les accès fébriles ou les symp&mes
ne se manifestent qu'à l'occasion d'un stress.
Znfin, comme conséquence probable de la nuladie, ajoutons
l'avortement, rapp3r-G par certains auteurs. Cela est possible, mais les
statistiques ne permettent pas d'affirmer avec certitude que les Bypano-
somes sont abortifs par eux-ntênnes car 1"incidence de la Brmcellose est
loin d'.*eh?e n&gligeable dans certaines tigions d'Afrique.

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I-3-2 Trypanosomiase des petits Ruminants
'Les signes sont peu Pr&is chez les petits FUninantss le I%uton
et la Chèvre. Cela tient, sans doute, à In rareté des cas naturels de T~ypa-
nosomiase chez ces deux espèces. Les passages de souches de T.congolense
ou de T.vivax, pratiqués en laboratoire sur moutons ou chèvres, conduisent
à des faits intéressants de pathologie expérimentale mais de moindre utilité
pour un clinicien sur le terrain. Dans un laboratoire on sait que, parce
que l'animal, mouton ou chèvre, a éte inoculé, il présente des accès febri-
les, de 19anemie,
une maigreur progressive, une kérato-conjonctivite, une
misère physiologique qui l'achemine vers la i-KsTt. Sur le terrain,la rareté
des cas naturels et la discretion des signes n'asnent pas le clinicien à
penser d'emblée à la Trypanosomiase. En effet, la maladie rshrrelle semble
évoluer sur un mode chronique, en plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
La prérwnition est possible ap&s un certain nombre de vagues parasit&ni-
ques, mis la mort est une terminaison Mquente ; elle survient, soit avec
un nombre élevé de 'Bypanoscmes dans le sang, soit avec une parasitémie
faible.
I-3-3 Trypanosomiase des Equidés
Contrairement aux espèces ani~&es pr&édentes, le diagnostic
clinique de Trypanosomiase paraît plus facile chez le Cheval et l'Ane, à
cause surtout de deux signes souvent nets : l'oedème déclive et la k&atite.
Il en est de même, nous le verrons, chez 1~ Chien, Le trypanosome qui, de
loin, est le plus pathogène pour les Equidés est T,brucei brwei & &termine
chez eux une maladie généralement aiguë ou subaiguë, caract&?isée par une
hyperthermie assez marquée. L'antil maigrit rapidement et est prostré ;les
symptûnes caractéristiques apparaissent, seuls ou associés : oedème des
parties déclives du thorax, des m&res,de l'abdomen et des parties géni-
tales ; congestion oculaire évoluant vers la kératite ; écoulement nasal,
On constate aussi, maintes fois, des placards urticariens au niveau du
cou, sur les flancs ou le dos de l'&'L> mais ces signes ne sont pas
stables et peuvent disparaître en quelques heures ou quelques jours (26).
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l . . D*E

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A la phase finale d'évolution, certains i78Gïk3ux sont paralysés ou présen-
tent une ataxie ou bien une parésie. La maladie due 3 T.vivax est le plus
souvent chronique chez les Equidés ; elle peut durer plusieurs mois, mais
on discerne les mêmes signes que ceux déjà évoqués. Quant à T.congolense,
l'espèce conduit rapidement à l'anémie et à l'opacité cornéenne 3 par
contre les oedèmes sont rarement observés.
I-3-4- Trypanosomiase du "Dron-adaire due 5 Trypanoscma evansi ou T*brucei
Les chameaux sont sujets, quand ils sont atteints, à une grande
fatigabilité. Leur poil devient terne et hérissé. Les accès fébriles se
manifestent, avec une température corporelle de 38*5. à 39*C. Les aqueuses
oculaires pr&entent des pétéchies. Il y a hyperWophie des ganglions
pr&ternaux. On note aussi la claudication dans la démarche. Les femelles
pleines peuvent avorter. A la longue l'animal atteint est anorexique,
cachectique et il meurt apr& un decubitus prolongé.
I-3-5- Trypanosomiase des Carnivores due à T.brucei ou à T.congolense
La maladie est caractérisée par une fièvre persistante et une
anémie progressive, accompagnées de faiblesse générale et d'inapp&xnce.
S'installent ensuite l'oedème et la polyad&ite. Souvent il y a atteinte
oculaire : les yeux sont chassieux et on peut noter conjonctivite, blépha-
rite et kératite. Après quelques sentines d'evolution la cachexie devient
prononcée et l'anirral alopécique. Celui-ci peut aussi présenter des signes
nerveux sous forme d'incoordination motrice voire de paralysie. Chez le
Chien comme chez le Chat, T.congolense détermine une maladie chronique qui
évolue sur plusieurs mois, cependant que 1~~
3c manifestations aiguës sont
plus fréquentes avec T.brucei brucei.
I-3-6 - wosaniase du Porc due à T.simiae
Chez le Pwc l'affection est, le plus souvent, drarrntique d'emblée,
et conduit très rapidement à la mort quand l'agent causal est T,simiae.
Fièvre avec température pouvant atteindre 41OC. Anorexie. Gêne respiratoire.
Froideur des extrémités. Congestion des téguments. Oedème.
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.a0

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I-Q- variations dans le degré des m&festations cliniques
Ces variations sont en rapport c~vec les espèces de trypanosmes.
et les souches de telle ou telle région. Chi-z les Bovinss la tQp3nOsWse
à T.brucei brucei est peu grave ~KILJXK-KENDRICK, 1971) ; celle à
T.congolense s&le plus meurtrière en Afrique de l'Est qu'en Afrique occi-
dentale et celle à T.vivax enfin, plus accusée en Afrique de l'Ouest, surtout
chez le Zébu.
Les Equid& souffrent plus de la 'Bypanoscxtiase à T.brucei ou
T.evansi que de celle à T.vivax.
Les Dramadaires sont -ix& sensibles à T.evansi et T,brucei ; ils
&&ententaussi une grande sensibilité à lqégani de T,simiae.
Les Carnivores sont également susceptibles à T.brucei et
T.congolense, encore que la maladie due à cette dernitire espèce évolue plus
lentement.
Enfin les cochons, quoique sensibles à T,suis, T.brucei et
T.congolense, ne meurent rapidement qu'avec T.simiae.
Tout cela est pow dire que les signes cliniques que l'on peut
observer dépendent d'un grand nombre de facteurs épidémiologiques, De plus,
il peut aussi arrive2 que ces signes soient le fait d'autres mladies,
d'où la nécessité d'un diagnostic différentiel.
I-S- Diagnostic difféuentiel
Faire la différence entre les Trypanosomiases et d'auIres
nuladies ank-ales.
I-5-1- E!cerls
- autres maladies parasitaires (microfilariose du sang, piroplasmose,
mladies à Helminthes gastro-intro-intestinaux).
. . . / ..a

- lymphadénite des veaux. J'ai très souvent observé chez les veaux
une hypertrophie des ganglions superficiels presca@Lakes et
pticruraux, sans rapport aucun avec une Trypanosomiase. Peut-être
est-ce en rapport avec une an&nie due aux helminthoses ou à des
cxrences nu-tritionnelles.
- charbon bactéridien, quand la Trypanosomiase est suraiguZ,
I-5-2- Equidés
- Anémie infectieuse
- Ekanthème vésiculeux spécifique
- Anasarque
- Autres maladies parasitaires.
I-5-3- Porcs
- Fièvres septicémiques dues à des virus ou à des bactéries.
Partant de données cliniques7 on ne saurait considérer les seuls
symptômes observés comme étant des signes de certitude pour dire qu'il y a
ou non Trypanosomiase chez un Can~1. Dans tous les cas, il est tiispensa-
ble de procéder à un diagnostic exp&mental pour confirmer la rraladie
présuke D
II - DUGNOsTIC ExPERm&
Deux groupes de rkthodes sont à considérer : les kthodes directes
qui conduisent à visualiser les trypanosomes et les méthodes indirectes ou
séro-knunologiques.
II-l- Les rkthodes visualisant les trypanosomes
II-l-l- Observation microscopique classique
*.a / 00.

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II-l-l/1 - Observation imkdiate
L1observation im&diate est rklisée directement SUT une lame
recouv&e de lamdle, sans artifices p&alables. Chez les andU, C’est
le sang seulement qu'on examine le plus souvent Zi l'état frais. Cette
&thc& est de choix pour isoler sur le terrain des souches de tI?yplOSmS
(T.vivax, T.congolense) ou pour contrôler la parasitémie d'anirrawc d'wpérien-
ce. Mais elle ne permet pas de déceler toutes les infections, SUrtOut 1OITP
que la parasitemie est faible. De plus, on ne peut p3s faire une diagnose
précise des espèces de -trypanosomes. Toutefois, avec un peu de patique, on
arrive à distinguer, chez les bovins, T.vivax de T.congolense et T.brucei.
L'observation imnédiate peut être pratiquée pxr des infirmiers de sant&
antile et, pourvu qu'elle soit fr&quemnent réalisée dans un même troupeau,
on peut avoir une très bonne connaissance de l'état sanitaire qui @vaut
dans celui-ci au long des saisons. Le sang doit être pr&evé au niveau des
capillaires veineux et le procédé le plus simple consiste chez les bovins
à COU~S finement la pointe d'une oreille à l'aide de ciseaux courbes ;
chez d'autres animwx, on utilisera un vaccinostyle. (Voir STEm, in
Mf.JLLIGAN, 1970 et KILLICK--KENDRICK, 1968) (42) (16).
11-l-1/2- Observation après concentration
Il existe différentes techniques pour concentrer les trypanosomes
lorsque la parasitemie est trop faible pour être décelée dans le sang :
- centrifugation classique
- centrifugation dans des tubes à microh&rmtocrite
- centrifugation d'éluat recueilli apr& filtration du sang à travers
une colonne de D?%E - cellulose
- centrifugation après lyse des globules rouges
Ces techniques ne sont applicables que dans un laboratoire,implan-
té ou mbile, et il est important d'en tenir compte et de les pratiquer
courarrment car elles permettent de déceler des infections qui passer&ient
inaperçues.
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L3 centrifugation simple du sang total n'est FS pratique. Elle
ne convient pas pour T.congolense qui a sensiblement la même gravite
spécifique que les h&r&cies de bovins. Pour les autres espèces de trypano-
scrmes, il est difficile de localiser dans le tube de centrifu@ion l'endroit
où se concentrent les trypanosomes. C'est une méthode d'isolwent des try-
pa.nosQnes à pxrtir de sang d'anixaux dqex@rience,forknent parasit&niques,
et elle est peu pratique quand il s'agit de diagnostiquer de faibles para-
sitémies. Toutefois, dans ce dernier cas, on peut la rendre sensible en
prenant soin, ad préalable, d'agglutiner les éléments figurk du S:ang par
un antisérum spécifique pour les laisser sédimenter et centiifuger ensuite
le plasnw
La centrifugation de microtubes à h&wtocrite peut donner de
bons r&iltats dans le diagnostic des Trypanosomiases animales (\\K)O, 1971 ;
ROBSON et RICIQIAN, 1972 ; ROBSOX & ASHKAR, 1972 ; LUXER, 1972). k sang
est recueilli de prgférence au niveau d'une veinule de l'oreille, melangé
à un anticoagulant additionné de glucose pu.15 les tubes capillaires sont
remplis à raison de 60 ~1 et centrifuges à 12.000 rpm (ROBSON & RICIQW,
1972). Un tel procédé est sensible pour la détection de T.vivax. Dans la
recherche de T.brucei, chez des bovins d'exp&ience, nous avons pratiqué
le remplissage direct de tu3ules héparine's à pa-tïr du sang de l'oreille.
Pour T,congolense qui a la m&x-te gravité s&ifique que les érhy-throoytes,
il est ceper&nt nécessaire d'utiliser un tampon au glycérr>l, ce qui permet-
trait de déceler des infections mAême tis faibles : comme 35 parasites par
ml &F&KER, 1972). TLa technique par mkroh&tocrite conduit à la mise en
évidence de T.vivax, T.congolense et T.brucei, 6 à 10 jours avant que les
parasites soient apparents avec les m&hcdes d'observation imr&diate ou de
coloration de gouttes epxisses (WO, 1971). Toujours selon WOO, 1974, on
peut déceler 135 p.100 de cas positifs quand il s'agit de trypanoscxnes du
grwpe de Trypanoscma bruce& contre seulement 30 p.100 pour Txongolense.
En tout cas, la technique de centrifugation microhématocrite est
beaucoup plus sensible que l'observation directe de préparation humide ou
de goutte épaisse. Des calculs statistiques permettent de déterminer le
ncmbredetubesà examiner pour avoir 9S % et 99 % de r&ultats positifs
dans les infections légères (de l'ordre de 500 trypanosomes ou moins par
ml de sang.
. . . / . . .

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La séparation des trypanosomes du sa~~g par filtration à travers
une colonne de DFM-cellulose est un procédé relativement récent (Ma.W,
2968). Le DEAEkcellulose (Diéthylamino6thylcellulose)
est un échangeur
d'anions qui retient les &&rtents figur& du sang chargés négativement et
laisse passer les trypanosomes à faible charge négative. L'éluat contenant
les trypanosomes est ensuite centrifug6 et le culot examiné. Les applications
de cette méthode autorisent 'à penser quFil s'agit d'un moyen très sensible
pour mettre en Evidence les Trypanosomiases (LANHAM, 1971 ; LWHAM et
GODF‘REX, 1970 ; GODFREX & LAEHM, 1971). Toutefois, étant don& la délica-
tesse des techniques, il y a certainement des obstacles à la pratique courante
de ce procéd6 de diagnostic, surtout quand il s'agit des Trypanosomiases
animales. Une variante de cette méthode permettrait de déceler de t6.s
faibles parasitémies, de 1"ordre de 100 trypanosomw pour 5 ml de sang
quand il s'agit du sous-genre Bypanozoon (JACKSON, 1975) (14).
La lyse hypotonique des globules rouges suivie de centrifugation
conduit aussi à concentrer les trypanosomes pour rendre plus facile Le
diagnostic. LEEFMNG et al, 1974, r&oltent pour ce faire, du sang sur
anticoagulant (EDTA ou bien hépJrine), et le mélangent au double de son
volume dPeau distillée puis,au bout de 30 secondes,ils rétablissentl'iso-
tonicité en ajoutant une solution à double c.oncentration de tampon. La
centrifugation à 1500 g pendant 20 minutes concentre les trypanosomes (25).
HOFF, 1974 (13) propose l'action du chlorure d'mnium à 0,87 p.100, pen-
dant 10 minutes, pour lyser les globules rouges3 puis la centrifugation
à 700 g pendant 10 minutes. Appliquant ce procédé à l'isolement de T.vivax
à partir de chèvres infectées, nous avons pu constater que les trypanosomes
sont cependant affectés dans leur mxvement puis leur mxphologie.
L'étape qui suit la concentration des trypanosomes psr centrifu-
gation selon les différentes rr&hodes ci-dessus est celle de 190bservation
microscopique. !..a microscopie, qu'il s'agisse de l'examen direct du sang ou
d'un culot de centrifugation, gagne en précision par l'observation en fond
noir. ûrâce à ce procédé, les trypanoscmes apparaissent illuminés sur le
fond noir et on les perçoit nettement à leur mxwemat ; le manipulateur les
distingue plus facilement et en plus grand ncxmbre que dans l'observation
d'un champ microscopique éclairé en lumik?e blanche. La plupart des
e.. /
.DO

- 12
microscopes actuels sont conçus pour la lecture de lames sur fond noir
avec des objectti3
O-r. de faible ~ssissement~ Cette méthode drobservation
est à recomder.
II-l-l/3 - Observation de lames colorées
Csest le moyen le plus sûr pou faire une diagnose sp6cifique
des trypanosomes.
Le pr6lèvement à &aler et colorer pr0&nt :
- du sang des veinules de l'oreille
- d'un culot de centrifugation
- d'une ponction de ganglion ou d'oedèm.
- etc
Le pr&&ment est étalé en couche Ftice Mr0ttis) ou en goutte
épaisse.
La méthode de coloration la plus usitée et qui donne de bons
rkultats est la méthode poptique de Pappenheim qui utilise successivement
les solutions de ?Aay-G&nwald et de Giemsa.
Le diagnostic expïkimental SUT' lames colorées reste le meilleur
pro&& dans les Trypanosomiases anir&es parce que facile ?S réaliser et
très peu coûteux dès lors qulon dispose d'un microscope. Il présente en
outre l'avantage de permettre la reconnaissance des espèces de trypanosomes
car celles-ci sont très diverses chez les animx~. Lorsque la parasit&rtie
est faible, on peut cependant ne pas décelep une infection, en pxrticulier
à la lecture de frottis seulement. Il est possible d'axkliorcr considérable-
ment les r&ultats en pratiquant toujours des gouttes épaisses (la lecture
de mis films de gouttes épaisses gquivaudrait à une centrifugationon) et
en faisant, chaque fois que cela est pxsible, la ponction d'un ganglion
superficiel (pr&scapulaire par exemple). L'-inconvénient de la goutte &ais-
se est que, souvent, elle ne permet pas une diagnose précise des espèces
par l'étude de leur mrphologie et de leur biométrie. Divers pro&dés sont
préconis& pour pallier cet inconvénient, entre autres celui de Mac LENMN,
1957. Nous p&férons quant à nous deshémoglobiniser les lames et fixer en

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m&ne temps les trypanosomes an utilkant la solution de Rüge picriqugeI*j.
Quant aux ponctions biopsiques, notament de ganglions superficiels, elles
donnent plus de renseignements que le sang quand il s'agit de T,vivax
(voir KILLICK-KENDRICK, 1968 ; ROBSON et ASHKAR, 1972). La ponction de
liquide cephalorachidien par la voie epidurale est réalisable chez les
animawc. domestiques mais elle a peu de valeur car le neurotropisme nvest
pas courants sauf dans le cas de T.brucei.
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La ponction de liquide p&ito-
néal peut révéler des trypanosomes mais cette mij-thode ne saurait Gtre de
routine sur le terrain.
II-l-W+- Inoculation à des animaux d!expérience,
L'~oculation à des anhux de laboratoire de p&lève%ients SUSpCtS
permet, dans de nombreux cas, de visualiser longtemps après des trypanosmes,
rares au mment du prélèvement. Cvest tm procédé de diagnostic,chez l%omne
tr& utile;mis on ne saurait 1'adwttre con-me rnbhode courante quand il
s'agit des animaux. C'est qu'en effet, il faut pouvoir disposer d'animaux
d'ex$rience (souris, rats, chèvres etc>, et d'un matériel sinon encombrant,
du mr>ins ntireux (cages à rats, crayons marqueurs, aiguilles, pipettes
Pasteur, etc ,..>. De plus, ap&s l'inoculation des animaux, il faut être
en mesure de faire des examens quotidiens pendant plusieurs jours, voire
plusieurs semaines. Partant, on ne saurait recourir à l'inoculation d*ani-
maux d'expérience qu'à des fins expérimentales et à une échelle relativement
limitée. Des prkisions sur cette pratique sont apportées par KILLICK-
KENDRICK, 1968 ; HEISCH, KILLICK-KENDRICK et al, 1968
-
; HEICH, KILLICK-
KENDRICK et al, 1970 ; MOLYNEUX, 1972. Pour la recherche de Tavivax> on
-
utilisera la chèvre et pour T,brucei ou T.congolense, le rat ou la souris.
Dans certains cas, on pournia stimuler la parasitbie par des mosuppes-
seurs .
On peut rapporter ici les tests d'infectivité du sang (RIClWN
et ROBSON, 1970) pour faire la distinction entre T.brucei brucei et
T.brucei rhodesiense.
(*> Solution de Riige, modifiée = Boin alcoolique : kil., acide acétique :0,5ml
formol à 37 % : 2ml, eau distillée = 100 ml.

II-l-l/5 -Cultureinvitm
C'est, encore ici, plus un procédé de recherches sur les trpno-
somes des animaux qusun procédé pratique de diagnostic des Trypanosomiases
animales. Tout au plus, peut-on citer, pour une application &w-rtuelle dans
l'étude des zoonoses, une méthode de culture permettant de différermier
T.bruceirhodesiense et T.brucei brucei (LEHMANN, 1964). Il y a cependant
une grande exception à mentionner, c'est le diagnostic de T,theileri pour
lequel la méthode de loin la meilleure est lvhémoculture. Utilisant un
milieu relativement simple, il a été constaté dans une localité du S&&a1
que 72,6 p.100 des bovins examinés hébergent T.theileri alors que lpexamen
prolongé des frottis et gouttes épaisses ne révèle ce trypanosome que dans
11 p.100 des cas (TOW, 1968).
II-l-l/& Xénodiagnostic
Cette rubrique est citée pour zr&wire : voir I-%VUY et al, 1965;
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FREZIL, 1971. Aucune application pratique en ce qui concerne les antiux.
II-2- Méthodes s&o-inmunologiques
II-2-l - Fixation du complément ou test d'héxolyse
Bien qu'habituellement citée coITpI1E: tithode de diagnostic des
Trypanosomiases arkales, la réaction de fixation du complément nPest que
rarement pratiquée. Elle n'a été utilisée avec succès que dans le diagnostic
de la dourine, due à T.eqüiperdum (consulter DOMWSKI, 1948). On ne peut
pas en faire une méthode de routine pour diagnostiquer les autres Trypsno-
sctniases anin3les.
II-Z-2 Hemsgglutination indirecte ou passive
Il en est de même du test d'hemagglutination passive qui, ml@
la sensibilité qui lui est reconnue, ne peut être une méthode courante de
diagnostic des Trypanosomiases animales. Cette méthode, comne la précédente,
suppose un bon entraînement dans la pratique des épreuves de laboratoire
et une standardisation correcte des antigènes utilisés. Son emploi est,
partant, rare. Citons cependant les travaux relativement récents de CLf&K-
SON et al, 1971, concernant T.vivax chez le Mouton.
-
.*. / 000

- 15
II-2-3- Epreuve dtagglutination directe,
Elle consiste à isoler des trypanosomes à partir d'animaux de
laboratoire fortement infectés et à rkliser leur agglutination avec les
anticorps d'un sérum suspect. Il faut que les antigènes et les anticorps
soient hcmologues pour obtenir des rkctions nettes. Cette épreuve convien-
drait pu-r le dépistage des infections à T.brucei brucei mis,dans la prati-
que,elle est peu employée.
II-2-4- Test au chlorure mercurique
Cité pur mér~ire, ce test, utilisé pour déceler les infections
à trypanosomes chez les dromadaires, ne semble avoir que peu de valeur chez
les autres espkes Lnimales. L'emploi de Stilbamidine à la place de chlorure
mercurique donnerait cependant de bons résultats dans le diagnostic chez les
bovins de la maladie due à T.evansi (RAY, 1950 ; RAY & BwAskARAN, 1953).
Le test au chlorure mercurique ne peut Ztre que complémentaire dsautres
méthodes (PEGRAM et SCOIT, 1976).
11-2-S- Formolgélification
C'est encore un test qui semble n'avoir d'intérêt que chez les
drcmadaires
; il ne donne pas de bons résultats avec les autres espèces
animales.
II-2-6- Inmunoélectrophorèse et imnuncdiffusion
Il y a très peu de tests pratiqués par ces rkthodes pour diag-
nostiquer les Trypanosomiases animales. Ces deux techniques ont été utilisées
surtout chez l'homme pour mettre en évidence l'élevation des imnunoglobulines,
consécutive ou non à une Tkypanoscmiase.
Concernant les animaux, on peut
citer les études de BIDEA'U et a& 1966, me&es sur les bovins et celles de
LAVENiE et al, 1969, relatives au cheval, mais ces travaux n'ont guère
-
dépassé le stade expérimental.
. . . / . . .

- 16
II-2-7- knnunofluorescence
Les applications de la méthode indirecte d*%rununofluorescence
au diagnostic des Trypanosomiases an&les sont relativement r&enteS
(WIN et al, 1966 ; CUNNI?GHAM et al, 1966 ; MWAMEXJ et OWSEI', 1967 ;
-
-
WILSON, 1966 à 1969 ; VIESEN HUMER, 1969 et 1973 Y SCHINDLER, 1972 '4
ASHKAR, 1972 ; van MElRm et al, 1972 ; ZWART, 1973 ; MEHLXIZ et a&
-
1973 ; SEYDI, 1974 F, TOiJE & al, 1975).
-
Ce procédé P&ente pour le diagnostic des Trypanosomiases
animales des avantages et des inconvkients qu'on peut résumer corne suit:
l/ La &hode est sensible mais elle ne permet pas de dépister, les infections
précoces, de moins de 15 jours.
2/ fJJe conduit à déceler plus d'aniwux trypanoso~s qu'il n'y en a en
p&lité, surtout si les animaux sont soumis à des traitements pcir
trypanocides.
3/ Elle n'a qu'une spkificite générique : on distingue les Trypanosomiases
des autres affections parasitaires du sang mais on n'arrive pas à recon-
naître l'espèce de trypanosome en cause dans les réactions positives. Il
y a des réactions croisées entre les diffgrentes espèces de trypmosom~
des animaux.
4/ Un des avantages de la m&hode est qu'on peut faire un grand n&re
de réactions en économisant les lames et les réactifs. Cependant, toutes
proportions gardées, e Ile est onéreuse du fait que les lampes à vapeur
de Mercure, utilisées pour l'éclairage ultraviolet, coûtent très cher
et ont une dur&e assez courte,
5/ Enfin, la méthode n'est bonne, à notre avis9 que pour des enqu&tes
d'épizootiologie afin de comparer le degré de fréquence des Trypanoso-
miases suivant les régions. Toutefois, il est probable qu'une améliora-
tion des procédés conduise, dans un proche avenir à un diagnostic
nxonospécifique des trypanosomes au cours d'une infection. Déjà> LATIF
et AWM, 1973, pensent pouvoir distinguer des différences selon que
l'infection est due à T.brucei, à T.rhcdesiense ou à T.gambiense : ils
ont trouv& que le titre d'un antisérurn donné était au moins quatre fois
plus élevé en présence de l'antigène hcxnologue qu?avec un antigène

- 17
hétérologue.
La possibilité de préparer des antis&ws standards valables
pour les différentes espèces anim&,
Q I ouvre une perspective int6ressante
dans l'épizootiologie. PERIE et ~3, 1975, pratiquant le test d'immunofluo-
-
rescence par fixation du complément ont pratiqué, avec les mêmes réactifs
sérologiques,
des analyses sur des sérums de moutons, chèvres, ânes3 bovins,
chiens, sans que la sensibilité des r&ctions soit en défaut,
En conclusion, nous dirons que malgré la multitude des m&hodes
dont nous disposons, le diagnostic expérimental des Bypanosuniases n'est
certain que dans les seuls cas où il est possible de visualiser les trypa-
noscmes de l'animal qui en est porteur0 De toutes les épreuves qui
permettent de le faire, une seule est relativement facile à réaliser et
est p2u coûteuse : la lecture de frottis et de gouttes épaisses de sang
ou de liquide de pxx-tion, colorées au May-tinwal-Giemsa. Le souhait que
nous foulons est de voir les agents des services de 1'Elevage travaillant
sur le terrain disposer du min+ de m&&iel pouvant leur faire réaliser
ce prcxédé de diagnostic. C'est par l'installation de microscopes dans les
villages, au cours des contrôles sur la maladie du sonuxil qu'on a réussi,
dans les décennies passées à dépister les malades et à les izx&er, ce qui.
a été suivi d'un excellent résultat. Que n9en ferait-on pas autant pour
lutter contre les Trypanosomiases animales ?

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