REPUBLIQUE DU SENECAL --m-w--w-- MINISTERE DU...
REPUBLIQUE DU SENECAL
--m-w--w--
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
-w.----I--..
INST!TUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R.A.)
----*-----
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
e - - w - - w - - -
LABORATOIRE NATIONAL DE LiELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B . P . 2 0 5 7
DAKAR . HANN
TIQUES ET HEMOPARASITOSES
DU BETAIL AU SENEGAL
I Ii. LA ZONE NORD-SOUDANIENNE
P a r
A. GUEYE, Mb. MBENGUE, A. DIOUF
R E F . No 9 8 /PARASITO.
DECEMBRE 1987.

TIQUES ET HEMOPARASITOSES
DU BETAIL AU SENEGAL
III. LA ZONE NORD-SOUDANIENNE
!
-4
A. LE MILIEU
Cette région appelée localement %oundou” possède les caractères les plus
.
nettement soudaniens tant au point de vue climatique que de la végétation (11,
Située entre les isohyètes de 800 et 1 000 mm, elle est également soumisc a
l’influence desséchante de I~harmattan de novembre à mai. Les températures les
plus basses de Igannée sont notées en janvier ; le mois d’avril connaît par
contre
es températures les plus élevées (tableau 1). Les minima concernant
I ‘humid té sont observés en février. La saison des pluies, dgune
durée de 6 mois
s ’ é t a l e de mai à octobre. La pluviométrie enregistrée à Tamba au cours des
années
983 et 1984 est indiquée sur le tableau 2 ; les normes p luviométriques
de la région sont cependant de 957 mm en moyenne calculée entre 1951 et 1980
dans cette même localité,
La physionomie de la végétation correspond à celle d’une savane boisée CL(
arborée fortement modifiée par endroits par les feux de brousse qui favoriser,-i-
la dominante des Combretacées (photos 1 et 2).
Les formations herbeuses sont en général composees essentiellement dP&%w-~
pogan gatjunud KUNTH, mais dans certaines savanes Puticum anabupk&num STEND os?
l’espèce fa plus commune. En savane arbustive, P;te.k~catLpucs tinacW POIR,
Pd%bA%pU a%antingti (Sch. 1 Ml LN. REDH, Combtrdum gmnObUm PO I R recouvrent
de vastes superficies,
Parmi les formations ligneuses hautes, se distinguent i-t-es nettement que I.-
ques espèces dont le ~&wui%a b&%&?A.a Del. au port entièrement dénudé pendar&
la saison sèche, 8ohd6bub t;.tabcd.t..L~~ L. et Bombax co&&wn Pell et Viull. ii
n’est pas rare de remarquer dans le sous-bois des savanes arborées, le développe-
ment de peuplements denses de bambous (i)xgcthenatihc)ha abyd&kka Munro) qui
donnent un fac i e s t r è s p a r t i c u lier à ces format i ons.
. . . / ..*

- 2
les régions de savane sont des zones dvéloction pour i’élevage, en raiSOn
des pâturages quveilos offrent et qui sont actuellement las seules ressources
naturelles importantes disponibles pour couvrir les besclns du cheptel.
-a
Ainsi p cette région nord-soudanienne3 située à l a l i m i t e meridionale de lu
zone sahelienne constitue-t-elle une zone privilégiee, favorable à Ivcxpansicl!
.
de l’élevage traditionnel pratiqué jusqu!à présent selon le mode extensif, ic;s
activi%s pastorales, bien intégrées aux traditions agricoles, portent essentit:i-
lement sur Iîexploitation de petits ruminants, de bov i ns Ndama et accessoi remcr! i
de bovins Djakoré (métis Ndama x zébu) dans la partie septentrionale de la ZGI-I~:. ;
les moutons C?lovés dans la région appartiennent à la race Djallonké ou à ses
cro i sements p les chèvres quant à el 10s sont de la race Djal lonké ou dPunc rac:r’
plus nordique appelée chèvre du Sahel.
Suite aux longues années de sC5cheresse qui ont eu pour conséquence une
disparition presque complète des pâturages de la zone sahélienne, un phéno@ni-,
de sédentarisation dans la zone nord-soudanienne de pasteurs et de leurs trou-
peaux de zébus provenant des régions sinistrées du nord se fait de plus cn piils
perceptible.
. . /
. e..

Tableau 1 : Températures et humidite relative enregistrées a Tambacounda en 1983 et 1984
3?,6
38,2
34,4
33,6
35,8
38,3
40,7
39,6
3591
32,3
33,4
32,3
35,6
36,s
33,4
Température
Minima
oc
23,8
20,9
17,2
17,9
19,s
23,s
25,8
2?,4
24,s
23
23,l
22,6
22,2
19,l
16,3
I
6
Humidité
93
79
37
30
24
38
42
61
88
94
95
98
97
72
45
relattve
Maxima
(0)
32
18
09
09
08
12
12
23
45
55
53
.58
38
18
10
Tableau 2 : Pluviomctrie (en mm) enregistrée à Tambacounda en 1983 et 1984.
Novembre
Total
annuel
1983
3,l
21,5
93,7
141,2
743,o
78,4
78
488,7
1984
-
1938
12S96
162,7
73,4
151,6
56,9
031
590,l
I

- 4
6. MATERIEL ET METHODES
Ils sont identiques à ceux mis en oeuvre dans la région des Niayes et la
région sahélicnne (4, 5). Durant 15 mois, dvoctobre 1983 à décembre 1984, ‘dans
le but doétudier la dynamique des populations des tiques, 40 bovinsp 40 ovins
et 40 caprins choisis dans les troupeaux allant au pâturage sont soigneusement
détiqués à la main à lIaide de pinces. Par la même occasion, on a procedé à la
-.
détermination des sites préférentiels de fixation des différentes espèces de
tiques sur les bovins, les ovins et les caprins,
Pour cette raison, 7 régions anatomiques ont été arbitrairement définies :
- r6gion 1 : les oreilles
- région 2 : tête + encolure
- région 3 : la région du dessus
: dos + rei n f croupe
- r é g i o n 4 : abdomen f pattes+ fanon
- région 5 : région anogénitale
- region 6 : la queue
- région 7 : les pieds.
Les tiques récoltees au nlveau dvune reg ion donnée sont conservees dans dc
Ivalcool à 70’ contenu dans un flacon réservé à cette région. Ces tiques sont
ensuite déterminées et dénombrées au Laborato ire.
Para1 l~lement à ces investigations, des recherches sur les hemoparasites
sont menées par
confection âe frottis de sang fixés au methanoi e t colo& au
Giemsa. Ces prélèvements sont faits à la fin de la saison sèche, puis à la fin
de la saison des pluies afin d’apprécier Iveffet v’saison’v sur Ivapparition des
parasites, Dans le but de préciser et de confirmer Isidentité des rares para-
sites observés sur les frottis, des splénectomies ont été réalisées sur des bovins,
desovins et des caprins provenant de cotte zone nord-soudanienne
Afin de de-terminer les moyennes de Ivhématocrite sur le terrain et lus fw;-
teurs susceptibles de les faire varier, un échantillonnage a été r&lis& en dit.
fkentes saisons en concomitante avec !vétude des hémoparasites, Les pr&lèvcmc~n-r;
sont effectués sur des bovins, ovins et caprins adultes des deux sex.ss apparem--
ment sains. La méthode de mesure adoptEje est celle du microhématocrits avec ut-i,.
lisation de tubes capillaires hoparinés e t dvune centrifugeuse 2 homatocrite.

- 5
RESULTATS
1. Populations de tiques
Les r&ol-tes mensuelles de tiques ainsi que les sites préférentiels de .iI.u...:,-%
tion de ces acarions sur les bovins, les ovins et les caprins sont rapport& +:-:ns
‘L
les tableaux III, IV, V et VI.
.
af Les bovins (tableaux III et IV)
----..m-s.me.
fiqa.kZorma m%g.iW huiipti KOCH, 1 8 4 4
La région nord-soudanienne semble être IPhabitat de cette espèce qui y
domine toutes les autres, avec une abondance relative de 73,5 %. L’importoncz
de !i.m,&&pti dans cette région de savane corrobore les observations de MGREi.
(7) sur la distribution de ce ~~C&O~~L Les imagos se fixent presque exclusi;r;.-
ment au niveau de la r8gion anogénitale ou région 5 (99,4 $) notamment sur 1~;s
marges de l’anus, Quoique l’espèce soit considérée comme adaptee aux regions
sèches (steppes, savanes), il existe cependant une corré I a-t ion entre I a dyw=
mique des populations de ce ff@.fomma et l’humidité relative. Ainsi, note-cn ,..:
net accroissement des effectifs à partir du mois de jc;in quand I’hygrométrio
commence à sfélever, Le.facteur Iimitant’le plus important pour I’nctivitG de
cette espèce est certainement la sécheresse qui entraîne une réduction consi (1%
rable des populations en février-mars, suite à une baisse très importantu de
l’humidité amorcée depuis janvier.
ffgdoim -td%imcCdtU~a KOW, 1844
Les populations paraissent fort réduites dans cette ragion qui ne &Pond
pas à toutes les exigences écologiques dt3 ~,-0wz~um. Lvabondance re la-t i ve d6
l’espèce y est de 15,8 %. Les adultes se fixent essentiellement au niveau dü 1:
queue : r8gion 6 (72 $1 et secondairement à la région anogénitale (22,9 $1, CG
localisations sont les mêmes que celles identifiées sur les bovins des Niayes
(4). On peut observer pour cette region deux p&riodes dvactivité parasitsirc-
plus marquoes, Ivune à la saison sèlche (janvier-février) et IPautrc à la saisr.;:
des pluies (jui I let-août). Ceci rappelle la courbe de parasitisme bimodalc
décri te par CAM CAS et ai-. (2) e t GUEYE e t d. (41, néanmoins, Ivamplitudcz c;st
beaucoup plus dl scrète en zone de savane nord-soudanlenne.
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Tableau 4 : Récolte de tiques par regions anatomiques sur bovins (pourcentages entre parenthèses)
Tamba
H.m.rufipes 1 ktruncatum
A.variegatum
B.decoloratus
Rh.guilhoni
Rh.e.evertsi
Rh.su3catus
I
-=
Rh.senegalensi
Iï 1 PI
1
PI
Oreilles((rCgion
1)
I
I
1
Ete-encolure

-.--
(région 2)
I
1
Dos (région 3)
A.P. (région 4)
A (région 5)
*eue (région 6)
1
Pieds (rÉgion 7)
iraleurs totales
1 - Images ( 3 + $1
Y1 = Préimzgos (Larves + nymphes)

- 8
hb&yormma va4.&g&um (FABRICIUS, 1794)
Cette zone écologique située aux confins méridionaux de la zone sahéliennc
héberge actuellement les premières populations d$A. v~J&guXum dont les effec+:s
bien que très faibles peuvent jouer un rôle épidémiologique non négiigeabl,; eu
égard a lYétat immunitaire des animaux de la région.
L'abondance relative de l'espèce est de 4 %. D'après MOREL (61, l'habitat
de Ivespèce dans IvOuest africain est surtout soudano-sahéiien et compris entre
les isohyètes de 500 à 3 000 mm.
Les sites de fixation preférentiels pour les imagos sont la région anogéniu~
tale (52,4 %) et la région de IOabdomen- pattes- fanon : région 4 (44,2 $1. L.tis
préimagos constitués en majorité de nymphes se localisent surtout aux régions 4
(53,5 $1 et 5 (39,2 %).
Lvactivité parasitaire des adultes est plus manifeste à la saison des pluie;,
ce qui laisse supposer Ivexistencc dvune seule génération annuelle.
Cette tique dont la distribution intéresse diverses zones écologiques de i--,
région éthiopienne (MOREL, 1969) trouve dans la zone nord-soudanienne sa Iocalib-
sation la plus septentrionnale au Sénégal air sa biologie et son écologie sc;nt
Etudiées pour la première fois. La fréquence relative de l'espèce, représentée
exclusivement par des imagos sur les bovins, est de 6 %. Ces adultes se fixent
de façon sélective au niveau des pieds : région 7 (82,3 %> et quelques rares
Individus à la queue. L'activité de l?h, &UIU&&UA est strictement saisonniGre
et survient a la saison des pluies. Le pic de la dynamique des populations au
cours de cette période favorable correspond au mois de juillet, qui, en cette
année, a enregistré la pluviométrie la plus élevée.
.
.
/
.
00.

- 9
Autres espèces
ces espècesp en I ‘occurrence 8, ck.~rr&o&~.Xti
(KOCH, 18441, i?k,e.w~%&~~
NEUMANN, 1897, Rh, &.&~ud NEUMANN, 1908, Rh, ac?!~eg&citiRs (KOCH, 1844) poür
des raisons écologiques ou de preférenc e dvhôte sont presque inexistantes sur
les bovins.
La distribution de B, deca&ti~~& en Afrique occidentale, selon MOREL cc!
correspond à la steppe boisée xérophyte sahélienne sud et à la savane bois&+
tropicale nord soudanienne. Apres examen des récoltes, IFespece parait pou ab.1~1~
dan-te dans cette zone de savane nord-soudanienne du Sénégal Oriental. Ceci ~QUI-*
rai-t slexpliquer éventuellement par des facteurs édaphiques défavorables tels
que la présence dPune dalle latéritique ferrugineuse dont le réchauffement sol:
l’effet de Ifensoleillement
est très important. Avant la période de séchet-esw,
des spécimen de y3* decc&P~ 6i-a lent réco I tés dans I a steppe boi sëe xérophy+e
saheiienne nord et le long du fleuve Sénégal (6, 5).
Rh., 6s.hab.h et Rh. benegdeaA& sont ordinairement absentes ou en poputa+-
tions très clairsemées dans les savanes boisees nord-soudaniennes (61, les pr..I,
s e n t s r é s u l t a t s a t t e s t e n t c e t t e réalite.
Cette tique typiquement tropicale et à valence écologique &levEe est bien
présente dans la région malgré la faiblesse de ses effectifs sur les bovins,
Les petits ruminants représentent les hôtes privilégiés de cette espece.
b) Les ovins (tableaux V et VI)
~ti~&@&u& e. ev&%.?Z& NEUMANN, 1897
Espèce dominante sur les ovins avec une fréquence relative de 83;.6 $, cil.,
semble active en toute saison. A l’instar des observations précedentes (51, w-;~-k
tique se fixe presque exclusivement à la région anogénitalc (100 $1 plus préci&-
ment sur les marges de Isanus.
. . . i...

, ’
,
é
Tableau 5 : Récoltes nensuelles de tiques sur ovins et caprins
Rh.e.evertsi
T O T A L
128
Rb~:e.cvertsi
0'
-
-
1
1
2
2
3
3
4
14
21
5U,S %
?
1
.4
7
?A. lunulntus
if
2
2
6
8
---a i...l
16,2
CAPRINS
?
4
4
H.truncatum
tf
1
1
1
3
5
13,s %
9
1
1
2
1
5
3
4
T O T A L
37
100
w-w

*
.
,
,
.
I -
Tableau 6 : Récoltes da tiques par rggions anatomiques sur ovins zt caprins (pourcentages entre parenthèses)
Tamba
L
VERTEBRES
OVINS
CAPRTNS
,Rh.e.evert& lunu*&s
H
H.m.rufipes
H.
*---- * Lus
r aum +
A. variegatti-
Rh.e.evertsi lunu~&s
truncatum
A.varienatum
anatouiques
1
1
1
l
1
1
PI
1
1
1
1
PI
Oreilles (régioa 1)
1
2
-
LE. (rEgion 2)
Dos (région 3)
A.P. (région 4)
A. (région 5)
107
3
1
21
(100 %)
Queue (région 6)
8
1
4
Pieds (région 7)
3
5
5
1
3
Valeurs totales
107
3
13
3
2
21
6
5
5
.

- 11
Autres espèces
Toutes ces espèces, notamment A, ~&.&tY$%&?l,
Rh, .&Lkl~ti, ii,.C&iRCCt&:A,: et
#/,m, &&@Q,$ engendrent une charge parasitaire que l'on peut estimer à fa Iimil
.
comme non significative.
Concernant i:l, \\I@L&@o%~, ce faible parssit ismo sqexplique 3 la fois par
<I
.
le niveau relativement peu éleve des populations et par la disponibilit6 plus
grande d?hôtes vertébrés sauvages, eu égard à la proximite du Parc national du
Niokolo-Koba,
Rh.&&U&&lA et les différentes especes de 4~y~,&mmcc semblent pltri$t sPiT;f&:-=
tier aux populations bovines.
c) Les caprins (tableaux V et Vi)
La charge parasitaire des chèvres paraît encore beaucoup plus r6dui-te que
celle des ovins, 3-t on pourrait même les considerer comme pîpropresp' etant donnI
la petitessa du niveau de Ivinfestation.
Parmi les espèces identifiées, sur.ces ruminants RI:,eoew&W est la pius
cou ante avec une fréquence relative de 58,3 %. La rareté dv& M&&&~l~. dc
I&,&Izu&u et de H,.O~uncdm sur les caprins pourrait s'expliquer en plus d:;i;
observations et des hypothèses déjà avancées pour les moutons, par les diff&

rentes de comportement entre les caprinpJ et les autres ruminants domestiques sur-
les parcours des pâturages naturels.

- '12
2. Hémoparasites
a) Les bovins
Sur les frottis de sang r&aljsés sucwssivement à la fin de la SaiSOn de5
pluies et à la fin de la saison sèche ont Bte
identifiés les hémoparasites stii,
vsnts : A.t,t.uphrrn~ mrwrg&u& THEILER, 1910 P Ehfi&..& b(yv& DONATI EN et LEJTWX?,;:'C
1936 g T/&,&,& mu;la~ THEILER, 1906 ; ~&&&2..& v&%&Yu% (UILENBERG, 1963) :
T&gpa~~4~~~a cablga&eszae
BRODEN, 1904 et TO bitucei PILMER et BRADFORD, 1899 $zinsi
que sm &~/&&o~~X&S~,
ALESSANDRINI, 1838.
Les fréquences respectives de chacune de ces infestations sont illustrel-5
sur le tableau(VIi).
Tableau VII
En saison des pluies p prend place la transmission dvinfections à protozo-
aires comme la Trypanosom iase, les Theilcrioses et les Rickettsiosos par dos
arthropodes hematophages

en iYoccurrence les tiques et Iesglossines dont !u~
populations sont en forte hausse durant cette période.
Uno fois cotte saison passée, la pr%valence des différentes parasitoses
baisse significativement à Ivexception de celle de IVanapl~smose. concernafi-/-
TI2. mU&ti, cette variation est très nette.
Des splenectomies effectuées sur trois bovins originaires de la région on+
permis de conf irmer Ividentité des divers paras i,tes observés auparavant sur i-;

- 13
frottis. Le premier bovin présente ‘T%, %G&ti e t Th, vtideha dans ses arythri?-
cytes, le second T%titi rn&&.~~ et dos corps é lemcnta i res ressemb I ent 8 ct;w:
dPi%&ickitl. bob, tandis que chez Ic dernier, on remarque dans les globu lus
rouges : ik&%&. kkgw&~a, Tk.&%& rn&&tiP et dans les monocytes les formes
typiques
dvit, kui.& : c o r p s i n i t i a l , morula o-i- corps &lbmentaire notamment,
b) Les ovins
Selon le même protocole que celui appliqué chez les bovins, les hémopar::sit::,;
des moutons ont été étudiés et les sspèces suivantes observées : ik&$&QK?Xi. r7i! :‘k.
LESTOQUARD, 1924, Tk,&&kî ovti LI TTLEWOOD, 1914 et T&ypcrflo,5amls. vkzta# ZI Eb.?AF&;;
1905.
Le nombre de COS des différentes affect ion:
décelées,est indiqué dans le tableau VIII,
Tableau VIII :
A la fin de la saison des pluies, i I y a une aroel ioration de Iiétat sanie-
taire des moutons,qui se traduit par une fréquence plus elevée d9animaux indemnes.
*
Différence non significative des taux d’infection par Tk, cw&.
.
Des splenectomies réalisées sur des ovins originaires de cette region ont
permis de mettre en évidence quelques formes d’Ek.kkk!~ uvina notamment des
corps élémentaires et des corps initiaux.

- 14
c) Les caprins
Les hamoparasi tes observés chez ies chèvres durant les périodes prfcQdçr:mm::~:~~~
indiquées sont
: Asza~&&~a cjvti et lih~&&f~k OW&!Y e L’ importance re I a-t ive de
chacune de ces infections est indiquge sur le tableau 1X.
.
Tableau IX :
l Saisons Chèvres Chèvres A. ovis 3x1. ovis ovisA.
I examinés
I
indemnes
I
I
I + Th. ovis
/
I Fin de sai-
202
,c.tc
I
1 1,
I
19
I
ç
I
son sèche
1
I
D’après ces resu I tats, i a préva lento des hémoparasi toses affectant l “es$~~:
caprine est plus faible durant la sa ison sèche. Différence significative pour
A . ovd.
3. Etude de 19hematocrite
Ce paramètre sanguin qui illus-tro l’état nutritionnel et sanitaire des ani.,
maux est sujet à des variations saisonni&res dans les conditions de I’elevaga
e x t e n s i f
(51.
Les moyennes observées chez les bovins, 1:;::
ovins et les caprins sont rapportées sur le tableau X.
Tableau X :
BOVINS
Saisons
Nombre
d'animaux
Fin de sai-
son sèche
Fin de sai-
son des
222
pluies

- 15
N.B : La différence entre soisons est hautement significative pour toutes ics
espèces O
Pour les bovins adultes de la région paléarctique, les valeurs de I vt~6mr;t~;
.
crite varient entre 34 et 38 $J (8). En zone nord-soudanienne, les animaux con-
duits selon le mode de l’élevage traditionnel pr,,
n’entent sens i b l emont i os mé:rri;c
.
valeurs. Ceci résulte du niveau satisfaisant de Igalimentation et do la vc’iX..iAI
bromato! oyique des pâturages qui masquent également les effets défavorabl
parasiti sme gastro-intestinal.
Les ovins, comme les bovlns manifestent une prëférence nette pour Ic
minées sur les parcours naturels (31, pour cette raison, l’hématocrite est plu<:
élevé à la fin de la saison des pluies durant laquelle la biomasso fourragère
est plus abondante. Les moyenne ‘s concernant ce paramktre sont cependant in;&
rieures à celle observée chez les moutons de la zone sahélienne, et qui es1
égale à 38 $ 2 la fin de la saison pluvîsuse (5). Cette valeur correspond 5
celle des animaux de la region paléarctique. Cette différence traduit-elle un:.
meilleure adaptation do I@espèce ovine aux pâturages sahéliens ?
En ce qui concerne les caprins, i I s présentent des moyennes supérieurc:s I:I’
toute saison à celle des animaux des pays tempérés qui est de 35, Si l’on cçnsi-
dère le seul critère de la valeur de I’hématocrite,
I a zone nord-Soudan i enw
semble très favorable à ce ruminant. Lîalimcntation de la chevre Gtant csscnti~.:--
lement ligneuse (31, on remarque une nette augmentation de Ivhématocrite à la
saison sèche9 comme on a pu I’observer dans la zone saheliunne (5).
.

- 16
CONCLUSIONS
La zone nord-soudanienne, par les particularit6s de son climat et ses t~i~::,~
de formatfons.véc@taIes,
offre des conditions favorables au developpement :i;:
l'élevage extenstf,
Les contraintes alimentaires ou pathologiques sevissant ~C?"C
ies regions septentrionale et méridionalo limitrophes sont ici moins aigu&,
.
Mais, par sa position géogrbphique,
cotte r6gion de savane subit la prassic;i
7
des maladies endemiques des zones avoisinantes, et les animaux autochtones
nié-tant pas tous résfstants aux différentes infections, fauto d'une immunisatic~n
naturelle pr&oco en sont parfois affcc-tki,
Si des cas cliniques de Trypanoso-
miase sont cbservus durant la saison des p?uies jusquYen décembre, par contre,
cette malad#e a tendance à disparattre à la saison sG.che, pendant laquallc 1::

dispersion des glosslnes est plu s rBduite, Durant cette pet-iode peu propice "5
l'expansion de la mouche tse-tsé,
se manlfesto sporadiquement la Piroplasmosi-
bovine surdes animaux dont le niveau de t 9alimontation a sonsibiement bais&,
,
L'usage.de médicamenlspolyvatents
tels $10 19acéturate de diminazënc em;,+
che cependant de poser des diagnostics precls sur Ivtdentii6 des affecti;;nr.
habituellement incrimlnées.
Le nfveau du parasitisme engendré par les tiques est peu éleva et nc ~CC.-!
pas dvassurer une stabilité ebzootiquo vis-à-vis des maladies que ces acari~;:;:;
transmetteWt, en t'ocçurrance, les piroplasmoses, les anaplasmosess les chrli
chioses et la cowdriose. Ainsi, cette zone écologique si propice aux activitls
pastorales reste sous la menace de diverses parasitoses. Et un quelconque SOU~ '<.
versement climatique favoriserai? la diffusion de ces affections et leurs eficts
nofastes sur les production animales.,
f

R E S U M E
Les auteurs rapportent les résultats d’une étude sur les Tiques et les Hemc.-
parasitoses des bovins, des ovins et des caprins de la zone nord-soudanienne,
Un détiquage systématique de 40 bovins, 40 moutons et 40 chèvres est effectué
pendant 15 mois dans le but de déterminer la dynamique des populations et de
préciser les sites préférentiels de fixation des différentes espèces.
Les espèces suivantes sont recoitées sur ces animaux : ffl$I&Ornmu mU&g&U&u?i
4.u$ipe.6, ff, itlJuma;twn, Rh+ipicepha.& *-uszuti, Rh,e,evem.i* R h , 41dem, Rh,
~enega&n.d, Boophd2.u decolo~ti o
Des études sont menées simultanément sur les hémoparasltoses, par réaiisa-
tien de frottis de sang et de spiénectomies.
Chez les bovins, sont mis en évidence : Anaplama mwqide, tStmXc,ti bwa,
ThG&Ga IIILccanb, Th, ve&&zu, 7’. cango.tetirz, T, bum2.i et des microf i lai res ~7;
SeW Labi.a.toptxpiUa.sa. Les infect ions déce i ées chez les pet1 i-s rumi nonts -c,.qt
occasionnées par A. ovti, Tk. avA e t T, vista%. L e s v a l e u r s d e ighématocrite
d’animaux adultes apparemment sains sont étudiées de même que les variations
salsonnîères de ce paramètre hématologique.
R E M E R C I E M E N T S
Les auteurs remercient le Docteur J.L. CAMICAS pour les remarques et les
suggestions quvii a bien voulu apporter à leur manuscrit.
r
i

- 18
B I B L I O G R A P H I E
1 - A T L A S N a t i o n a l d u Sén&gal. Paris, Presse de l’Institut géographique nation?!.
1 9 7 7 , 1 4 7 p0
2- CAMICAS (J,L,>, CHATEAU (R.1, CORNET (J.P.1 - C o n t r i b u t i o n à I P&tude ,?:olo.
gique de quelques tiques du bétail (Acarina,
Ixodidae) en zone sahÉlienne
et soudanienne au Sénégal.
Rapport provisoire. Dakar, mars 1970, 36 p.

3- GUERIN (H.1, RICHARD (D.1, FRIOT (D,), M B A Y E (Nd,) avec la collaboration d.
C O R R E A (A.), NDIAYE (1.1, B A (T.M.1, DIOP (M,), AHOKPE (B,) - Les choix r:ii
mentaires des ruminants domestiques (bovins, ovins, caprins) sur les pâtur::*!.:’

sahéliens. Leurs facteurs de variation et leurs conséquences.
CIRAD,‘ISRA - L N E R V . Ref. no 87/AL/NUT,, a o û t 1 9 8 5 .
ACSAD-OAA/FAO-GIZ-CIPEA.

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septembre 1985.
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5- GUEYE (A.), C A M I C A S (J.L.1, DIOUF (A.), MBENGUE (Mb.1 - Tiques et hemopcrisl-
toses du bétail au Sénégal. Il - La zone sahélienne.
R e v . E1ev.Méd.vé-t. P a y s t r o p . , 1 9 8 7 (à p a r a î t r e ) .

6- MOREL (P.C.1 - C o n t r i b u t i o n à l a connaissance d e l a d i s t r i b u t i o n d e s tiqw-.
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T h è s e d o c t o r a t . S c i . n a t . , F a c . Sci, O r s a y , U n i v . , P a r i s , 1 6 decembre l%? ;
1
388 p., (annexe cartographique, 62 cartes).
.
a
7 - MOREL (P.C.1 - E t u d e s u r l e s t i q u e s dlEthiopie (Acariens, Ixodidds).
Maisons-Alfort, IEMVT, 1976. 326 p*
8- SCHALM (0.W.) - Veterinary Hematology. London, BAI LL I ERE, TI NDALL & CASÇ;ELL :
LTD., 1965, 664 p.