RAF'FORT DE MISSION IMNS L'UNITE ...
RAF'FORT DE MISSION IMNS L'UNITE
EXF'ERIMENlXED'ENBWCHE
DE KAEDI (Rép. DE MNJRIWNIE)
Cette mission effectuée pour le compte de l'Or&sation pour la mise
en valeur du Fleuve Sénégal du 10 au 14 février 1978 avait pour objet l'analyse
technique des résultats des essais d'embouche réalisés et en cours dans l'unit&
d'mibouche exp&imentale de K&di (projet fac 254/CD.73/VI/R/S ; convention
9l/C/73).
OBJXCIFSDEVOLUSAL'UNITED3Z
KAEXX
Il est bon de rappeler rapidment les buts poursuivis par cet amkage-
ment. Mise en place coumnt 1975, l'unité de N%&i se proposait de pratiquer une
embouche her&agère à partir des seules cultures foumagères obtenues en persnmence
sous irrigation. A cette date, si des connaissances solides dans le dmaine de
l'embouche intensive étaient acquises au Sé&gal et au Mali à partir de différents
produits et sous-pmduits de cultures vivrières et industrielles, les données
concernantlfembouche àpartirde fourragevertétaienttrèsf~taires sur les
plans techniques et économiques. Cette unit6 devait apporter des él&ents der&on-
se à un certain mnlxe de problèms dont la solution parait indispensable àla
mise en place des pmjets de plus gmnde envergure.
DESCRIFTION ZiZMKRE DE L'UNI'IE
Située 2 10 km à l'Ouest de &édi en bordure du Fleuve Sénégal,
entièrement cl&tur6e et d'une superficie totale de 9,5 ha, elle est divisée en 8
parcelles d'un hectare et deux parcelles d'un demi-hectare (celles-ci réservées
au village voisin dans le but de sensibiliser et initier les habitants aux cultu-
res foumagères). Le mde d'irrigation gravi-taire par infïltmtion est celui
adopté à partir des eaux du fleuve refoule- mécaniquement dans un bassin de
rkeption.
Les cultures sont faites sur flancs de bilions.
Im espèces actuellement -cultivées sont :
pennisetum purpureum variété Kizozi sur 4 hectares &wminée vivace)
J
. . ./ . . .

2
Stylosantheshumilis surunha
vignaunguiculata (niébé) surunhectare,avec
cajanus axjan (poids d'angole) en
intercallaire.
Un parc de stabulstkm
(fend lot) avec bascule pèse-bétail d'une
superficie totale de 720 m2 a été e&&na$ et divisé en 4 enclos identiques équi-
pés chacun d'un abreuvoir de 200 1. Il n9y a ni mangeoire, ni rZ%telier, ni aM
pur les z33-dmux.
De l'équipement mécanique compl&e cette unité dirigée par un Ing&ieur
des Trwaux agricoles expatrié (responsable du projet) assisté d'un conducteur de
travaux tractoriste, 8 manoeuvres et un gar&ien.
RESULWTS oli3!ENus - cmAIREs
Avant de traiter les r&ultats concernant les essais d'embouche, objet
de la mission, il convient de présenter rapidement ceux concernant les cultures
four933gSre?s.
l-culturesfowrragères
Gr&e à un usage hebdosnadaire, un apport moyen mensuel de 1 800 à
2 000 m3 d'eau et un épandage à la plantation et a@% chaque coupe de 200 kg de
perlurée, 150 kg de super triple et 100 kg de chlorure de potasse, par hectare,
le pennisetum purpureum var. Kizozi, mis en place avec une densité de 25 000 pieds
par hectare, a prWuit en moyenne et en première année d'exploitation 140 tonnes
demati&everteparhectarer@artie
en ~OU 5 coupes.
L'intervalle entre deux exploitations varie selon la saison : 120 jours entre
nov- et février, 60 jours entre mars et juin, 45 jours entre juillet et
septembre.
Douze échantillons de ces pennisetum ont été adressés au LaborwtoUe
de Dakar pour analyse mtologique : onze y sont parvenus et ont pu être cbsés.
Ces échanfillons ont été constitués à tiédi chaque fois qu'une nouvel-
le coupe entrait en production. A ce titre, mal& leur petit nombre et l'espace-
ment des envois, ils constituent la seule approximation possible bien qugimparfai.te
.
de la valeur des fourrages distribués dans l'essai d'embouche.
. . . / . . .

Tableau no1 : R&ultat des analyses kmrtologiques d'échantillons de Pennisetum adressés de lbédi.
Appmxhationde lz
Mc
lhsoluble
ca
p
valeur alimentaire
MA Weende ENA zhlorydri-
~=wl=
lée
que
UF MM LmJF
I
l
1
8/876
110 (1)
-
325,3
170
24,3
98,3 3C6,S 1 399,6
89,l
2,15
-
-
-
3
8/8/76
66 (2) 159,4 168,7
143,8
29,7
77
357,7
391,8
58,l
1,51
1,17
-
-
-
4
13/11
60 (3)
-
158
231,7
21
65,5 305
1 376,8
128,6
4,3
2,09
0,52
45,7
87
5
13/11
120 Cl)
-
181
178
19
37,6 343,9
421
92,4
393
1,89
0,59 26,2
44
6
21/12
120 (1)
-
181
141,4
17,l
39,6 376,7
424,9
70,4
2
1,83
0,63 27,8
44
7
22/4
52 (5) 276
155
194
21,9 103,8 296,l
284,2
89,9
2,75
1,96
0,57
72,3
126
8
22/4
j
65 (211 246
160
201,3'
23,6
UN,3 302,7
368,ll
99,4
2,56
1,4 ' 0,56 72,4
129
t
10
24/6
80 (3) 165,9 166,l. 230,9
21,2
65,4 309,4
373,l
126
353
1,79
0,52
45,6
87
11
15/7
80 (3) 191,5 166
188,6
15,l 102
310,4
383,9
86,8
1,87
2,41
0,571 71,l
124
12
2/8
63 (4) 207,9 161,3
146,4
20,l
68,7 368,6
396,2
80,3
2,12
1,44
0,63
47,9
76
13 f 16/8
50 (1) ZOO,51 135,7
210,5
24,4
70,5 311,6
387,0
139,3
3,391
1,54
moyennes
28
206
162
185
21,5
75,7 326
382
96
2,6
1,7
0,57
50,9
89,s
aef.variation 5 %
33
-x),3
7,6
17,6
18,3
31,9
9
W
26,l
31S4
21,3
7
35
36

Tableau no2 : Regmupemmt des donn&s en fonction de la du&e du cycle
et de la saison de puduction.
IC
.
A~pmc,&mtiondela
valeui alin#yrtaire
Saison
Durée
Pfs
ENA Ze Ca
cycle
Calcul~e
M-l
@MAT
MC
P
UF MAD I9xvuF
188,6 15,l
102
310,4 383,9
86,8
1,8
294
0,56 50 89
.
110
325
170
24,3
98,3
306,9 399,6
89,l
2,15
1,38
0,lO 45 450
c

Le tabkau no1 rappelle les r&iLtats de ces analyses.
Son examn conduit aux constatations suivantes.
Ctn note d'aIxxTl d'une façon générale une grande variabilité de données
corne en thigne llimportance du coefficient de variation porté en compl&ent des
mymnes. La variabilité la plus importante se situe au niveau des matières azotées
totales et digestibles.
Or les tmvaux menés à Sangalkam, durant plusieurs années, sur la
digestibilité et la valeur alimentaire duPa&xm mxhum et du Pennisetum purpu-
reum ont mmtré, dans ces deux domines, lPirrtportance
primmkiale que rev& la
durée du cycle végétatif et dans une proportion mindre celle de la saison au
cours de laquelle sseffectue la culture.
Si on regrr?upe les données phédentes en fonction de ces deux mitè-
res on obtient le tableau n"2.
Cette présentation permet de diminuer sensiblement la varGabïii.té et
dfordonner les rhultats.
Les nouvelles valeurs fourragères ptiées dans ce tableau ont été cal-
culées à partir des résultats globaux obtenus récemment à l'issue de l*exploita-
tion des séries de digestibilités qui ont montré une liaison appamment li.n&~
entrex= taux de MS O/O" et y = valeur foumagère UF,
Les équations des droites de régression sont :
saison shhe
Y = - O,OO560 x t 1,495 avec z = 0,83
saison des pluies y = - 0,00298 x + 1,06 avec z = 0,91.
On constate alors que le fourmge, au fur et à mesure de son vieillis-
sement se ccmrporte différer;Pnent
suivant la saison. En saison s&zhe, le Pennisetum
stappauvrit rapidement en azote digestible, alors qu'en saison des pluies c'est
la valeur foumaghe qui s'effondre avec l'allongement du cycle,
. . . / . . .

6
2 - ]Le tableau no1 montre encore que le taux de matières sèches nga pas Gté dosé
pour tous les échantillons ; quand il lga @té il s'agit du taux de MS au monÉent
de l'ar&&e au Laboratoire. Il ne correspond donc pas à la teneur selle en MS
de l'échantillon au moment de la récolte.
En effet, les échantillons sont parvenus irrégulikemen tau Laboratoire
quelquefois plus de 10 jours après leur expédition. Les possibilités de déshydrw
tation ou de tihydratation rendaient alors vaines toutes mesures des MS.
Pow pFiLier cette lacune, le tableau no1 porte des taux de mz&ières
skies calculées. Les travaux cités prkéderranen-t
ont peMnis en effet dp&ablir
des ajustements statistiques entre le nombre de jours de végétation et le taux de
MS c!omespondant.
En saison des pluies, l~aju&ement est detype parabolique. L'équation
de la courbe de r&ression correspondante est alors y = 2,5 x?
+ 8,k+ 115,2.
En saison sèche l'ajustmt est linéaire et correspond à
Y = 3,8 x + 135,7
x =$-$n= nombre de jours de végétation.
Eh lpabsence d'une mesure de rwtière sèche réalisée sur place, au m3-
ment de la récolte, nous pensons que ces deux &quations sont à même de fournir
une approximation valable des taux de rwtières sèches des échantillons.
3 - Une xieJMI?Que @r-tante appzwaît encore au niveau du tableau n"l. Elle contez+
ne les taux élevés et parfois très élevés de l'insoluble chlozydrique.
Ces taux correspondent en général à plus du double de ceux obsewés
à Sangalkam. On sait que l'essentiel de lsinsoluble chlorydrique représente en
génér& la silice contenue dans les fourrages.
Cette silice peut avoir une double origine :
- une origine constitutionnelle, la silice sPincruste dans la plante au fur et à
mesure de sa cwissance
- tir-te origine exogène, le vent et la pluie soulevant le sable qui vient se coller
sur l'appareil végétatif de la plante cultivée en sol sablonneux.
. . /. ..*

7
Sur les fuumages &xdiés, le 2e cas pxra!.ît la plus vraiser&ble.
Le tableau no2 en effet rrm-hx que l'insoluble chlorydrique est plus élevé en
saison sèche qu*en saison des pluies. Or on connait dans la vallée du fleuve la
f%quence des vents tout au long de la saison sèche.
Quoiqupil en soit, la silice a un effet sensible et négatif sur la
digestibilité des fourrages qui en contiennent des taux élevés. C'est ce qui se
présente fréquemnent sur les fourrages étudiées et qui est alors de nature à rxino-
mr de façon plus ou mins sensible les estimations de valeur alimentaire c& ont
été produites.
2 - Einbouche bovine
Deux lots de 15 zébus armures et GobraI r&les entiers $gés de 2 à 3
ans et d'un poids moyen respectif de 245,8 4 l6,4 kg et 232 5 10 (pas de diffém-
ce significative entre eux) sont mis à lsembouche le 25 janvier 1977 pour six mis.
Ils sont noumis uniquement au pennisetum coupé au fur et à mesure des besoins,
distribué une seule fois par jour, dans la mttiée, SUT la base d'envimn 40 kg
par Ste.
Ils sont pesés tous les quinze jours.
Le comportemmt pondéra1 moyen des deux lots figure au tableau no3 et
dans le graphique A.

8
Tableauno D Evolution myenne des poids dans les 2 lots.
1’
%bus Maures 1
r Zébus C?obra 2
-
Date
RCîsmyen + inter
valle
bids pond&& Poids myens
+ - IC
Eoids
pond&&
25/1
245,8 t 16,4
100
232
2 10
100
10/2
242,4 r!z 16,6
98,s
225,8 Z?I 16,1 3
97,3
25/2
237,3 4 16,2
96,s
219,4 t 8,i 3
94,s
10/3
232,a -: 15,9
94,7
215,6 f 7,i 3
92,9
24/3
230,5 t 16,2
93,7
215,l z!z 7,1 3
92,7
10/4
229,2 r 16;7
93,2
213,9 * 17,! 5
92,2
25/4
227,6 t 17
92,5
213,s k 7,:1
92
10/5
228,5 -: 17,6
92,9
214,l f 6,i 5
92,3
25/5
230,2 2 18
93,6
216,4 f 7,: 7
93,3
10/6
231,2 + 18,7
94
2ia,2 + 7,1 3
94
24/6
243,a + 19,8
99,l
229
?z 8,'4
98,7
11/7
247,4 k 19,9
100,6
231,4 2 8,:3
99,7
Le graphique A illustre parfaitement que les deux lots ont eu un
portement pondéraIL parallèle, tout particuli' evement dans la 'L&e partie de la
courbe.
Du début de l'essai au 25/4 les animux perdent du poids. La pente est
d'abord rapide jusqu'au 10/3 puis s'atténue sensiblement. A partir du 25/4 on
observe un rer-wersmt de la tendance et la reprise de poids s'installe fknche-
nient à partir du 10/6.
. . /
. a..

9
ti définitive, les animux retmuvent en fin d'essai et à quelques kg
prèsleurpoids dedém. Letableausuivant~~~~treles
gains de poids myens
journaliers (nggatifs ou positifs) dumnt ces diverses périodes.
Tableauno : Gains quotidiens myens par p&iode.
Périodes
I du&ej.
1
C.Q.M. gr.
Maures
mbra
25/1 au 10/3
43
- 302
- 381
25/1 au 25/4
89 j
- 204
- 207
25/4 au 10/6
46 j
+ 78
+ 102
10/6 au 11/7
30 j
t 540
+ 440
25/4 au 11/7
76
t 260
+ 235
Ces résultats et l'allure particulière des combes de poids obtenus
sont parfaitement explicables par une variation de la qualité des foumages dis-
tribués aux différentes pkiodes, la qualité jouant également sur les quantités
spontakment ingé&es sur laquelle nous rmnquons de renseignements sQrs, puisque
Les quantités distx%mées et les refus n'ont fait l'objet dfaucunes mesures
précises.
En effet, lorsque cmmnce l'essai d‘embouche, nous nous trouvons dans
la période froide de la saison sèche au cours de laquelle la croissance des plan-
tes est très ralentie ou complétement am@tée. Pour obtenir un rendement à la ..
coupe suffisant il a été nécessaire d'allonger sensibkment le cycle de production.
On a donc distribué, à cette période, un fourrage vieux relativement pauvre en
énergie mis surtout extr&mmt déficient en matières azotées digesttiles. D'où
la perte de poids constatée. A partir de mars et avril, la temp&atwe se réchauf-
fe et le pennisetum Fusse avec viguem. Le cycle d'exploitation favomble pour
la production se mccmmit ce qui entraine des conséquences hemuses pour la
valeur du foumage.
. . /. ..*

10
Sur la fin de la pkiode, nous nous situons au cours de 19hivemage
avec une production abondante relativement constante en valeur, qui entraine une
reprise de poids vigoureuse le facteur croissance compensatrice joue un rôle
évident.
CONCLUSIONS CEEBATXS~REC~TIONSTEcHNIQuES
l/ - En zone inter-tropicale, il existe une période hivernale qui se traduit par
un ralentissement plus ou moins accentué de la vég6tation. Ce fait constitue un
facteur @rtant et contraignant ~x>ur une exploitation rationnelle de cultures
fourragères Wopicales telles que le pennisetum purpwem.
En effet, en raison du cycle climatique et alors même que l*imigation
reste équivalente, on observe deux rythmes de productions très diff&ents. Un
rythme accéléé durant la saison sèche chaude, la saison des pluies et les 2 ou
3 mis qui
1/suivent. Un rythma de production ralenti pendant la saison sèche froide
(hiver) au cours de laquelle pour obtenir les quantités de fourrages nécessaires
à l'alimentation des animaux il est indispensable de ralentir sensiblement le
rythme des coupes. On distribue alors un fourrage vieux de faible valeur et faible-
ment app&é.
La façon la plus logique de dominer cette contrainte parait être de
constituer durant les périodes de production sur abondante et sous forme d9ensila-
ge des r6serves fourragères qui se substitueront au fourrage habituel dmant la
saison froide.
. . /. .*.

Tableauno : Mesures de consorranation sur mxton (hivernages 74(75)
tiplation aux zébus de 250 kg (UER) dont les besoins d'en-tien wnt de 2,3 UF.
P 0,75
consom.
consom.
ValeuruI Valeur
déficit
Ebus 250 Q
sec
Vert
kg MS
ration
w
24
96
40,9
62,87
2,57
26,7
0,77
1,97
0,33
35
124
41,o
SP
2,57
20,7
0,69
1,77
0,53
45
141,8
55,0
P1
3,45
24,3
0,63
2,17
os13
55
138,7
56,6
PO
3,55
25,6
OP64
2,27
. 0,03
65
158,9
62,3
t4
3,91
24,6
0,58
2,26
OP+
67
206,8
70,l
ti
4,40
21,27
0,44
1,93
os37 1
91
243.; 9
90,3
If
5,67
23,24
0,33
1,87
0,43

12
Une autre solution à plus longue échéance serait de rechercher des
varié&& plus résistantes au froid capables de maintenir leurs capacités de produc-
tion durant les mois,de décembre, janvier et f&rier.
2/ - Quoiqu'il en soit, et m&ne en supposant que soient rkolus les problèmes que
nous venons d'évoquer, inhérents à l'exploitation continue de ces espèces fowra-
gères, on ne peut guère espérer, lorsque le pennisetum constitue la seule some
alimentaire du troupeau une production de viande importante.
D'une façon générale, en effet, les pennisetum se caractérisent par
une forte teneur en eau qui limite les quantités spontanément ingérées.
Concernant la consomn&ion de ces fourrages, nous disposons de 2 séries
de données.
Les premières ont été obtenues au cours d'une expérimentation d'onbou-
che fourragère r&lisée à Sangalkam durant l%ivernage 76. La conscxrur&ion rroyen-
nepar1OOkgdepoids vif, pour un fwrrageayantuneteneurmoyenne
&la
distribution de 28 % de MS, a été de 2,33 kg MS.
Ces résultats sont assez peu transposables aux conditions de Kaédi,
car ,a Sangalkam le fourrage était haché à l'ensileuse, préfané, réparti dans des
auges accessibles à tous les animaux et complémenté par un concentré.
L'autre série de chiffres provient des essais de consomuwtion effec-
tués chez des moutons au cours des hivernages 74 et 75. Or on admet de façon assez
génkale, qu'à condition d'utiliser la notion de poids métallique (P 0,751 la
consommation observée chez le mouton serait transposable aux besoins.
Cette hypothèse accepté nous permet d'établir le tableau n"4.
On constate alors que la consomntation augmente régulièrement avec le
taux de matière sèche du fourrage, mis qu'en raison de la dimbmtion parallèle
de la valeur UF, la ration dlentretien ne peut être couverte qu'avec des fourrages
de 55 à 65 'jours ayant un taux de MS compris entre 13 et 15 %I
l . . / . . .

13
Une conclusion parait donc évidente. Pour obtenir une production de
viande avec un affoumagenmt de permise-km, il est indispensable de pr&oir une
cmplémentation adaptée,
En outre, on doit veiller à un apport minéral convenable ce qui%mble
pas avoir été réalisé au coura de ces premiers essais.
La solution la plus facile parait d'utiliser un concentre ayant un
rapport Wl/LR? voisin de 100 et une teneur en sels minéraux suffisante pour cou-
vrir les besoins des animaux.
Les quantités de concent& à distribuer journellement devraient être
suffisantes pour enrichir la ration, mis relativement modér6es pour ne pas dîmi-
nuer la consmmtion de pennisetum.
Une autre solution qui pourrait sans doute être que partielle mis
serait de nature à diminuer le besoin en concentré consisterait à ccmplémenter le
fourrage de graminées par un fourrage de légumineuse bien app&é et riche en azote
digestible.
En première appmximtion, le foin de nié% parait correspondre à ces
conditions, son seul handicap se situant au niveau d'une pmductivité relativement
faible.
3/ - Distribuées telles quelles, les cannes de pennisetm ne sont en général
qu~incomplétemnt consomnées. Les animaux choisissent les feuilles et négligent
en partie les tiges ce qui entraine des refus relativement importants. Pour obte-
nir une meilleure conscmuration, il serait nécessaire que l'unité s'équipe d'un
appweil capable de Mcher feuilles et tiges de façon à restraindre le choix des
allilmuc.
4/ - Il parait 6galement indispensable de soigner davantage la présentation du
foumageauxanimux.
Déposé au sol dans le pzm2, tel que pratiqué actuellement, la Co*i-
tion des animux et les souillures que subit le foumage sont de nature à limiter
.** / . . .

14
la consomrmtion. Si le fourrage n'est pas broyé,des r$teliers en nombre suffisant
paraissent un minimum nécessaire. Dans le cas contraire, devraient Etre prévues
des mangeoires adaptées dont la longueur totale devrait corres~ndre à 0,9 m par
aninal.
5/ - Les conditions de stabülation pourraiexk également être ar&liorées. Un abri
serait utile pur protéger les animaux aux heures chaudes de la journée.
6/ - Il est regrettable enfin que l'on n'ait pas disposé de plus de données chif-
fr6es en ce qui concerne en particulier lvalimentation, Sans faire de la recherche
dans cette unité, il aurait été souhaitable qu'au cours du déroukment de cette
opération, le contr6le de l'alimentation ait été plus se& pour mieux cerner les
risüttats techniques et éconcmiques.
Telles sont les principales r&lexions succitées par cette visite à
kédi. Ce premier essai d'embouche a été plein d'enseignements. Nous souhaitons
que les am&iorations nécessaires, encore qu'elles nécessitent sauvant un supplé-
n-ent d'investissement non négligeable puisse voir le jour au cours des prochains
essais.

42
CONCWSIONS
Les résultats chiffés observés n'ont bien entendu qu'une valeur ponc-
tuelle (dans le temps) en fonction des cours (aliments, animaux...).
f
Il ne faut pas oublier de plus que dans le bilan, seules les charges
dimctemnt calculables ont été prises en consideration, ce qui tend à surestimer
quelque peu les résultats. Il faudnait en effet, pour être plus exacts, tenir comp-
te des frais de fabrication des aliments, des soins vétérinaires dispensés avant et----
pendant l'embouche, de la construction et de lkntretien du matériel, de la rénuméra-
. .
tion éventuelle du personnel.
D'autre part, les bibns obtenus doivent être corrigés par lsintrcductior
de la notion de période de vente, En effet, les prix sont fluctuants au cours de
l'année et un animal de qualité est vendu beaucoup plus cher à la fin de la saison
sèche par exemple que pendant les autres périodes de l'année plus fortes pour l'en-
semble du troupeau. Ces fluctwtions des cours , bien utilisées, peuvent pemt-
trent d'éponger certaines pertes mises en évidence dans une prospective des prix
statiques.
L'étude cmpamtive des différents essais a permis de faire ressortir
certains critères qu'il est nécessaire de considérer pour progmmner des opkations
d'e&ouche rentables.