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' REPUBLIQUE DU SENEKAL
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MINISFEREDE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
XWSTITUT XNEGALAISDERECHERCbjES
EX'DEL%RECHERCHE SCIENTIFIQUE
axcom (I.S.R.A.)
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StXF33ARIATD'FTATALAF3XHERCHE
LAE!ORATOIREN4TIONALDEL'ELEVAGE
SCIwTIFIQuEErrnHNIQUE
ETDEREXXERCHESVQERINAIRES
UNFOYERD'AGMAXIECONTAGIEUSEDELACKEVRE
AMYCOPLMIWAG&fWIAEAUSE%EGAL
~(M.p,),~u k>, et Mie NDIAYE (A.M.)
avec la collahzxration technique de BREARD (A.) et le GOFF CC.1
REF. No 25
Février 1981

UN F'GYERD'AGALAXIE CONTAGIEUSE COE LA CHEXRE
A MYCOPDASMA AGADACTIAE AUSEBEGAL
DOUTRE (&)*, PERREAU (P.)* et Melle NDIAYE (A.-H.)*
avec la collaboration technique de BREARD (A.)w et I&X GOPP (C.)*
L'agalaxie contagieuse de la chèvre à Mycoplasma agalactiae existe
ou a été rapport6e dans de nombreux pays du Bassin m&iiterranéen et du Proche-
Orient, en Inde, au Pakistan, en Irsn, en U.R.S.S., en Mongolie, etc. (8). l3n
France, deux foyers aat fait l'objet d'une description rC?cente (4, 5). En
Afrique tropicale, elle aurait ét& observ&e en Ikaritanie, au Soudan et au
Mozambique (8) ; mais jusqu'à ce jour la maladie restait inconnue au Sénégal,
bien que la pathologie des petits rum3nants ait retenu llattention des Services
Vétérinaires depuis leur crdaticn.
La pr6sente note se propose de signaler le premier cas authentique
d'agalaxie contagieuse de la chèvre rencontd au Sénégal.
DEXZCRIPTION CLINIQUE
A la mi-Novembre 1980, après une première visite conseillée par un
agent du Service de liElevage en poste à Joal, un éleveur demeurent au village
de Bsndia (50 km S-E de Dakar, voir carte jointe) apporte une chèvre B l'agonie
au laboratoire. L'animal, en decubitus, prdsente des polyarthrites des membres
et des signes de mammite ; la traite ne pennet d'obtenir que quelques gouttes
d'un liquide sirupeux, jaun&tre, d'allure purulente. L'examen post-mortem con-
firme l'examen clinique. L'appareil respiratoire est indemne de toute lésion et
le diagnostic clinique dIagalaxie contagieuse de la chèvre est posé.
* Service de Bactériologie - Laboratoire National de 1'Elevage et de Recherches
Vétérinaires (I.S.R.A.) - R.P. 2 057 - CwcILR - ~E~GAL,
* Service de Microbiologie - Institut d'Elevage et de %decFne V&érinaire des
Paye Tropicaux - 10, rue Pierre-Curie - 94700 - MAISONS-AIIFORT - FRANCR.


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Quatre jours plus tard, à l'occasion d'une visite du troupeau, une
rapide enquête r&èle que les premières manifestations sont apparues début
Octobre. L'effectif compte à cette date environ 160 +$-tes ; &jà plus de 60
individus ont succombé et, parmi les survivants du moment, les malades en
phase d'&tat de l'infection sont nombreux. Le tableau clinique est identique
B celui de la femelle apportee à Dakar : essentiellement des polyarthrites et
des mammites associées, avec moins frkquemment des atteintes oculaires (kéra-
tite). Des chevreaux sont touchés et de nombreux avortements signal& (12).
Un sujet malade est rapporté au laboratoire.
DIAGNOSTIC MICROBIOLOGIQUE ET SEROLOGIQUE
Sur les deux snimaux autopsids, du lait de mammite est récolté et du
liquide inflammatoire synovial pr4levé par ponction aseptique.
Deux milieux, COuramment utilisés pour l'isolement des mycoplasmes,
sont employés :
- milieu liquide : bouillon au tryptose,glueosé et tamponné, enrichi avec de
l'extrait frais de levure (10 p* 100) et du sérum de cheval décomplément
(20 p. 1001, additionné de p&icilline (1000 U.I./ml).
- milieu solide : gélose à la macdration de coeur de boeuf, glucoske, enrichie
avec de l'extrait frais de levure et du sérum de cheval décomplémenté dans
les proportions ci-dessus. De la p&.cilline est ajoutée dans la m&me propor-
tion (20.000 U.I. pour 20 ml de milieu par boete).
Pus mammaire et liquide synovial sont ensemencks en bouillon par la
mtithode des dilutions successives et sur boites.
Les deux méthodes permettent l'isolement d'un mycoplasme qui, aprés
wiwfw f est envoyé au Service de Microbiologie de ltI.E.M.V.T. où sant Qtu-
diés ses caractères culturaux et biochimiques.
Sensible à la digitonine, cette souche provoque l'apparition du phéno-
méne classique de "films et de spots" sur les milieux solides contenant 20 p,
100 de sérum de cheval.

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Elle est glucose-négative, arginine-négative, non protéolytique et ne
réduit que faiblement, au fond du tube, le chlorure de triphényltétrazolium en
milieu liquide.
Alors que sa croissance est relativement aisée dans les milieux liqui-
des dérivés' du milieu de Hayflick, elle est nettement moins bonne en milieu au
tryptose ; sur milieu solide, la souche est encore insuffisamment adaptée pour
donner régulièrement des colonies, ce qui n'a pas encore permis d'exécuter des
tests fiables d'inhibition de croissance.
Mais, en gel d'acrylamide, sa structure protéique est tout à fait
identique à celles des souches utilisées comme références (Fg 2, Ag 1 et souche
du Pays basque).
Enfin, les sérums de cinq chèvres cliniquement attejntes ont été eprou-
vés en fixation du complément selon une méthode déjà décrite (6) et en inhibition
de croissance vis-à-vis d'une souche de France :
1 .- en fixation du complément, vis-à-vis des trois antigènes classiques:M, aga-
lactiae, M. capricolum e-tu. mycoides subsp. mycoides (biotype caprin), les
r&ultats scmt des plus clairs.
NQ des sérums
Ag. agalactiae
Ag. capricolum
Ag. mycoides
1
+ 1/ao
+ I/i0
2
-t I/f30
3
+l/ao
+ l/lO
+ I/l0
4
+ 1/160
f I/l0
c I/l0
5
-i- I/l60
6
-t I/i60
2 .- en inhibition de croissance, seuls les sérums no 2 et 3 donnent une zone net-
te d'absence de culture, d'une largeur de 1 mm, Mais tous les sérums inhibent
largement la production des "films et spots" sur une largeur de 3 à 5 mm.

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