INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES DEPARTEMENT DE...
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
DEPARTEMENT DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R.A.)
SUR LES PRODUCTIONS
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
ET LA SANTE ANIMALES
LABORATOIRE NATIONAL DE L’ELEVAGE
I
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
DAKAR-HANN
PATURAGE MIXTE
COMPLEMENTARITE DES RUMINANTS DOMESTIQUES AU PATURAGE :
a) - E t u d e c o m p a r a t i v e d e s pr6f6rcnces a l i m e n t a i r e s
e n t r e avlns e t c a p r i n s e n m4TTw suhétlen
Chê T i-h SALL,
J .Pi. G!i l L L O N , T . NOLAN, J . C O N N O L Y
R E F . No 031/AL.-NUT.
MAI 1988

INTRODUCTION
Le hpâturage où on associe simultan&nent ou successivement deux ou pi~.~
sieurs especes animales est pratiqué depuis longtemps.
Les buts visés dans ce syst&no de conduite sont ta préservation ci
l’amélioration de la flore, I~augmentation de la production fourragère et
des performances zootechniques (3, 10, 11, 13) ; le souci majeur demeurant
la recherche d’une rentabilité économique.
Le pâturage mixte repose pour l’essentiel sur une valorisation maximale
des ressources fourragères par la complémentarité du comportement alimentait-c
des espèces animales ; les interactions d’un grand nombre de variables no sont
pas définies.
Les mécanismes quisontà la base de Igint6r+t du pâturage associe par
rapport au pâturage
simple ont été discutes par plusieurs auteurs tels qui:
NOLAN et CONNOLY (197.7).
Le bénefice apporté par ce mode d$élevage serait Ii0 à une reductiw i...
parasitisme interne par “effet de diIutionv’,
à un comportement al imentairc
différent entre les espèces (131 et à une modification du comportement SO~I: 1
induite par les relations interspécifiques qui permette,nt une utilisation ;:i -
rationnelle de l’espace.
Etant donné les résultats obtonus dans le domaine.de la préservai-ior: 2;.
l’amélioration des ressources fourragères et des productions animales# ces
études pourraient avoir un grand intW?t pour l’amendement des techniques 2~
gestions des parcours sahéliens.
Le protocole prévoyait l’étude fine du comportement alimentaire dPanIw,:x
exploi tan t un même p?turage avec des charges totales et des rations d”esp&;:s
variables (bovins, ovins, caprins) au niveau de Dahra dans la zone sahelionz:~
du Sénéga 1.
. . . 1 . . ,.

-2-
L’objectif premier de nos recherches est de mesurer les ..effets.:de”1a
variation des charges et des ratias sur les ressources fourragères, la
valeur nutritivti ‘des’ pâturages, Le ‘comportement aliméntaire et les productions
zootechniques au niveau ‘de chaque espèce an’imale.
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Les travaux ss déroulent au CRZ de Dahra sltu& dans la zone sah+
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’ D~&.&~ des enquêtes. menées par une*équipe de chercheurs dl rigk par
BARRAL en 1983, la région du Ferlo B-tait une sav&ksoudanienne fw-ternent
boisée où poussaient des herbes vivaces. La zone s*‘ekt’après sahélis&e à
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cause des déftcifs pluviométri’ques enregistres ces ‘an&&ci.
:
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Depuis deux décennies, cette phase sèche persiste. La moyenne annuelle
pluviométrique qui était de 535 mm entre 1933 et1969 est passée à 330 mm
entre 1970 ‘à nos’ jours (graph Ique 1).
.:
-_
De nombreuses’ espèces I’jgneuses sont mortes ou se sont raref’ioes ;I:t?l les
‘.
:
i
,.

que Term’ihdio àvièennoides, Starcùlia setigero, ‘S&erocaryO bit+& .’ &
Combretum glutinosum.
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‘Diautres espèces sont restées stables ou sont plutôt en extension :
i.
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- : Bcriarfites, .oegyptiaca
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- Acacia senegal
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- Boscio senegalensis
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DIAGRAMME
PLUVIOMETRIQUE DE DAHRA DJOLOF
DE 1933 h 1987
HOO.
Z * &SOmm
CI $4 1

-3-
Beaucoup d’espèces herbacées à affinité soudanienne semblent avoir
nettement regressé tandis que d’autres plus saharo%ahéiicnne
semblent avoir
prof ité de la sécheresse.
Tout cela donne un aspect typique sahélien qui semble svéternisw ou’
mâme s’empirer ; une longue saison sèche oil on ne rencontre que du sol nu
parsemé de quelques arbres et de touffes dvherbes mortes qui n’en pas &Îé
atteintes par la pâture,
Cette dernière en plus de Isembranchage pratiqu@ de manière anarchique:
ont des conséquences qui empllfient les effets de la sécheresse.
Tout espoir nvest pas perdu car des espèks végétales telles que 1’ kti-
drupogo~~ gayanus, typiques du cllmat soudanien se sont refugiées dans des
niches écologiques plus favorables et pourraient recolofiiser le terrain pet-ci!i,
Dans un milieu pareil, il est temps pour atténuer cette tendance regres-
sive et pour sauvegarder ces espèces rares, de mettre sur place une technirlc
de conduite des troupeaux p lus adaptés.
Nos essais se déroulent dans des parcelles clôturées oil nous testons C;!G
nouve I les man I&-es de gérer les potentiels fourragers dvun tel environnemcn?,
2.2 - Les animaux
Trois espèces animales sont utilisées: les bovins, les caprins et io(
les ovins sont les seuls ruminants domestiques conduits au pâturage au
Sénéga I .
Le troupeau est divlsé en deux groupes à nombre égal pâturant sur deux
,.*. /
l e*

-4.
types d’aires inégalement répartis.
:
‘Chaque.‘groupe est composé de 4 génisses, 16 moutons et 20 chèvres.
Les petits ruminants sont des métisses maure-peui tandis que les bovins
sont des zébus.

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Leur poids moyen en date d’entrée en essais en novembre 1985 est de
‘-
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- 140 kg pour les bovins
:-. ,.
- 30 kg pour les ovins
:
- 16 kg pour l
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Tous les animaux ont Bté déparasités et vaccinés. Ceux qui sont tombés
malades, ce qui: fut le cas, ont été traités
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1 :
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3
- M&i-hades
2.3.1 - Schéma expérimenta I
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‘six parcelles de 1,OO 8 3,lCl ha s,ont’cl$turée~. en même:temps
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que deux parcs de réserves, l’une à charge faible (24,6 ha) et l’autre à char-
ge forte (18,8 ha).
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Le; anikuk sot-& ‘r&&is e n dei; l o t s :
- charge forte
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- charge faible
i.
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Chacu;ne. d:ee ,6 parce.1 jes représente. un traitement,
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-5-
Surface des
Animaux
Tra l tements
Charge
parce1 les
EWins
Ovins+caprins
1
1,56 h a
f a i b l e
4
0
2
1,56 h a
.falble
0
1 6 + 20
3
3,lO h a
f a i b l e
4
1 6 f 20
4
1,03 h a
fut-te
4
0
5
1,OO
h a
f o r t e
0
1 6 + 20
6
2,16 h a
f o r t e
4
1 6 + 20
Les tests d!adaptation ont eu lieu entre le 3 et le 10 novembre 1985,
Les essais se sont déroulés :
- pour la première année, entre novembre 1985 et avril 1986
- pour la deuxième année, entre novembre 1986 et mars 1987.
Il n’y a pas eu d’observation pendant l’hivernage à cause des pluies qui
changent le comportement des animaux et gênent l’opérateur.
En pleine saison sèche chaude (avril, mai, juin), la détermination des
herbes sèches par la méthode de la ‘%oI’lecte du berger” est très douteuse. Ce
qui a étB ressenti dans la 2” période de la première’annee de nos essais oij
nous avons enregistré beaucoup de fragments de plantes indéterminées.
2
2 . 3 . 2 - La “Col lette du berger”
La technique adaptée est applicable par les bergers qui
sont les plus aptes à étudier le régime des animaux (6). L’opérateur imitant
les bouchées de l’animal.note sur une fiche les espèces présentes dans sa
pincée. Ce qui revient à déterminer les contacts “bouche de l’animal-espèce
végéta le’* par unité de temps. L’opérateur renouvelle son geste autant de fois

- 6 -
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que possl I?l& ,en Changeant de sujet. La méthode est à utiliser avec kservos,
ce qui nous. a--poussé à-kt-i 1 iser.-deux,. bergers pour- Btudier sa f iobi-:I-.it&- .-
,
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Po;t- chaque jour, six traitements sont effectués~“DaKs chaque traitement,
t o u t e s 1~s espèces,aniniales s o n t suiv,ies. C e qui f a i t pour Tes deux b e r g e r s
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un tata I ; de 24 opér%idk de “*&I ~Iectk” de 10 mn chacune p$‘i’ joür. ----...
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Des analyses.chitiiques ont été ‘faites au niveau des regroupdments de
col lettes.-
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2.3.3 - Méthode d’étude de la végGtati’on des .parceIIes dn traitement
2.3.3.1 - Estimation de la composition et du pourcentage de
“!.’
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sol nu par la méthode des points quadrats alignés
,-/ 1’: / ( $‘) . .
.; ..;..: .:
” Cihq ti$es s0nt effectuées dans chaque parcelle.
Chaque ligne corr&p&d à un do&k$ décam&-ie de ion4 duquel 100 mesures sont
faites (20 mn entre chaque mesure). A chaque point de mesure, les espèces en
contact ou non avec une baguétte effilée. sont notéès en présence - absence. La
pré&& de chaque espèce n9e& enregistrée qu’une ftiis, même si elle touche
pfusiek-s ‘fois la baguette ma&riallsant le point de tiiséé.’ ‘,*-
.:
2.3.3.2 - etimatior, de ia production des fourragos
L’estimation de Ia production de fourrage est
‘I:,
effectuée’ptir coupe au”kak’ du-sol des’hérbes dans 6 carrés de 1 mètre da côté,
placé de Part et d9ktutre’ de’ chaque I igke de point$$utidr$l-s’.
<.’
2.3.3.3 -‘.ËsttmaPion d u kouvëi-t I ibneux’
.
!
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Les arbres situés dans les parcelles oni- été
*.. / . . .

-7”
dénombrés. Des mesures sont effectuées au niveau de toutes les parties de
l’arbre :
- la hauteur de l’arbre
- la hauteur du soi à ia 1 e’efeui i le
- la circonférence du troinc
- le diamètre de la couronne
lli - RESULTATS ET DiSCUSS1ONS
Pour la première partie des resultas,
nous présentons les données des
traitements 2 et 5 qui concernent le pâturage sumultané des ovins et des caprins
en charge faible et charge eievée.
Ces traitements sont une première étape vers un pâturage mixte complet
qui regroupera bovins, ovins et caprins dans une même aire.
3.1 - Evolution de la végétation dans les traitements 2 et 5
La végétation est du type de prairie hétérogene. Une soixantaine
d’espècavv8gétales consommées quelque soit le degré d’appétabilité a été répcr-
toriée dans toute la zone d’étude (tableau 1) sur les quatre vingt herbacées
relevées par les agrostoiogues.
Des pians de végétation (figures 1 et 2) ont été établis pour les camp+
gnes 1985-1986 et 1986-1987. lis sont différents du point de vue communau-i-5s
végétales herbacées (tableau 2). Cette variation n’est pas notge au niveau des
espèces iigneuses’bien qu’il y ait un nombre remarquable d’arbres morts
(tableau 3).
Les parcelles mises en défens avant le début des essais durant I’hivernti--
ge de i’annee 1986. Une communaute
de plantes rampantes (Convulvuiacées -
Cucurbutacéas,
. ..) avaient pris une place imporfati dans le système, surtoc-
au niveau des micro dépressions.
..* /
.*.

-a -
‘Sel’on CISSE (19861, de telles fluctuations au niveau de la végétation
sont fréquentes dans les zones semi-arides ou arides. Elles sont liées à’dés
facteurs climatiques et à l’action de l’homme. :. ; ‘:
I’
i
j
Lorsque la concentration des pluies est:régtiIière,
les espèces à gerrt-=-
iion rapide et Zî durée de croissance plus longue auraient une forcd dc: concur-
rence vis-à-vis d$espèces à germination lente. C’est le cas durant i 1 !l ivernage
1985 pour les graminées par rapport aux légumineuses.
-
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Mals s’lt y a une rupture de pluies comme en juillet 1986 (tableau 4) et
que les c&inei iont déjà parvenues %Une phase de germination irt%versible,
.:-
i l y ’ a m o r t prégesminati<e.
Le phénomène ckrkaire se produit, Le$ legumineuses
., .
s’installent en dernlcr lieu et dominent foute la végétation.
-. 1 , .:’ :
Bien qu’il n*q ait’pas de différence de pluviométrie entre 1985 et.1986,
(332,3 mm contre 333 mm), la végétation à type: ;IG,gumineuses a fourni beaucoup
plus de biomasse que la.végHation à type graminées/:2,75 tonnes/ha contre
..-
I,50 tonnesiha.
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-9-
TABLEAU 1 t COMPOSITION BOTANIQUE DE LA ZONE D'ETUDE
Noms scientifiques
Pël
Wolof
LIGNEUX
Acacia seyal
bulbi
pnëx
Acacia ataxacantha
namari
ded :':
Acacia ni lotica
gawdi
neb neb
Acacia raddtina
Alluki
sëng
Acacia senegai!
Patttiki
werek
Anogessus leiocarpus
Koioli
Ngeayan
Combretwn amtatum
Lahandi
sawat
Combretum gtutinosam
Dooki
R a t t
Cuiera senegulensis
Geiook‘i
Ngear
Ziziphus mmritanica
Jaabi
Deem
Ca 20 troois procem
Bamamb:i
:Paltan
Boscia senegalsnsis
Gijiii
sandam
Cappatis decidm
i
Guumi
Guume
Grmia bioolor
Ketlî
Keli
Bauhinia mfescens
naamare
naadi
Feretia apodmthera
Combi :
Sanceer
Balani tes aegyp ttica
mucceteeki
Sump
Commifora afmcaina
badadi .
Ngostocrt: .
'.e:
GRAMINEES .
‘..
Shoenef e “Mia graci Zis
Lacel- dawaadi
NdëwAk$aanu,,
-:
<..
Cenchrus bif Zorus
-
Hebbere
.X&axaam
DactyZoteniq aegyptit&
B u r g e l
i&Jx : ."
Brachinria r&nosa
. .
Paggin
Bakkat'
Chloris
prieuri
.:
Selb&-e
Geenumbaam
Atistida mutabiZus . .
Selbere
:
Selbera
..
Eragrostus
tremla
Solboko
Salguuf
DZgitaria IongSf Zoria’
Barji
Kumbajamgandal
Eraflas tis ZZneuris
Cubai-‘jè:eri
Buri mocc
LEGUMINEUSES
<
AZysicarpus o.vaZifolius
$gn-f
t3aama-t -'-"
Indigofera seneguZens<s .+‘-
nadnad nde
Xataraan
Cassia obtusifoZia
Uulo
nduur
Zornia glochiata
dengo
ndenae
Tephrosia purpxea
tant
camat
IndQo f era sp .
Comtarde
sclewlew

-lO-
Noms scientifiques
Pël
wo lof
_ ,.. .
--.--.
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AUTRES ,HERFMCEES
Ip~ea
c&..ti&a

.
--_
-
.-.-.
musa ladal
sinum xacc
Ipanea
qsinospezwa
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lawlawah .:
_
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Ipmea vagans
nofil mbaalu
nopp ixar
Ipomea
p+sti&dSs
:
pejel dembi
l
a
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law
Merremia : aegyptiaca
iayri
lawat :
‘cd
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Jacquemonta tinifoZia I
tirde
m b e e f e e r ‘. .
. . . .
Merremia. piwzata
I eebe l
s a n w e n t ‘.
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Ceratoth+za sesamtides ’
laala
dana
Ndanel
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Momoid<ca
baZsam&z
I
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yoroxi aan
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,.?
:
.
Portu2aca fo2iosa.
takal pool i
t a n k i pia .,-
Cucwnus me20
Dane I fonsru
Yembac .tibTtt
.’
Corme %.a fo ZskaZe$
Werehaana
w e r e y a n n
CoZocynthZs
citri2hs
Deen ro i
b e r e f :
.
,
Amamn thus spinosus
Kadde mbamb i
pudar mabaam
Achyrantes ax-gentea
nofel mb&t-tu-
nopp i si tidae
:
Maerna ob 2ongi Zo lia
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teelelè
Nrin dek
tibucus asper
1 ,fo.lele I
bi.ssab wal la
CZexodendrcrn
cap-ita~wn 0)
. .
ndan i ran inga I
- eutey
Echhoch2or
pyramidalis
dadere
f arwen/si i
Limewn sp.
.
1
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j exët
Mitracarpus .scaber
SéM
ndaatukaan
Rogeria adenophy22a
K u l huule
x a b u t e e n
Tr$bulus terre&%
: q-uppere‘- ”
di99. - ‘.+
BoerhaSa
Kossi geeloj i
demigi Iem--
Corchorus Edens
laala sobo
nda+rax
B2aphxw-k.
Zinanri fo lis
Girnga I
gel ingël
Borretia vertSoul2uta
mola
Euphorbia hiet aemtiaca
En ende
neew
Cratatatia 5-p.
Waawore
fuuf
Jussia perrenis
;obulel j e e r i
Cgperus escu2entis
hüse I
xeysinrndi i r
baheb boje
kafaki
c a l t e
daneej i
.:
. .
.

B .I. ’
1


-ll-
TABLEAU 2 : COMPOSITION BOTANIQUE DU TAPIS HERBACE
EN FIN D'HIVERNAGES 1985 et 1986 AU NIVEAU
. - .-
--
DES PARCELLES db"2 ET No 5 (en $1
Type de végétation*
Parcelle
Parcelle
No 2
No 5,
Fin hivernage 1985
Graminées
53
58
Légumineuses
25
6
Phorbes
22
36
Fin hivernage 1986
Graminées
08
03
Légumineuses
89
86
Phorbes
:
03
11
* Le tabI,eau ne tient pas compte des micro dépressions où il y a une forto
présence de @Y&Q &tusif~&z et de plantes rampantes et aussi des sols
nus.
3
TABLEAU NC 3 : ESPECES LIGNEUSES RELEVEES EN JANVIER 1987
DANS LES PARCELLES No 2 ET No 5
Espèces ligneusess
Etat
Parcelle
Parcelle
No 2
No 5
.
.
BaZarStes aegpptiaca
vivantes
. 164
96
mortes
21
j
20
Acacia senegdi!
vivantes
22
04
mortes :
20
03
,Autres acacib
vivantes
02
01
mortes
00
02
Autres ligneuses
vivantes
01
00
mortes
05
00
T O T A L
vivantes
189
104
mortes
46
26

-12-
TABLEAU 4 : EVOLUTION DES PLUIES EN 1985 ET EN 1986
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26
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-13-
Octobre ler
Octobre ter
4
37,3
8
t6,5
27 jours
332,3 mil
25 jours
333 mm

-14-
,
Une autre cause de changement de végétation est que les légumineuses
à cycle court telles que Zomia gZoch2dhta sont stimulées par la pâture (2).
Les semences sont..trainées sur de longues di stan&s par les an irna&. E 1 le:;’
_. _. ._ _
::
sont aussi retrouvées ~aU’“hWëau des fé&s.
3.2 - Préférences alimentaires dés petits ru&inants et valeur nutritive
des : pâturages
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I .-___‘ana jyse cJe$. résu. I _. tats
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Corn$e de la deuxième période-de la pr&mJère année. La raisonie?.est que les
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essai suent 6% +&ard& jvsqu’.eh --pS-e+rr&..sa,i-son sèche. chaude--où--+es--herbes. .-
complètement sèches, fi-agmentées et mélangées sont difficiles à déterminer
par la méthode de 1 a fTCoI lette du Berger”.
Les résultats présentés sont la moyenne des données relevées par les
deux bergers (tableau 5).
De la première ànnée B la deuxième année, I 9évol ution de la composi--ion
botanique du régime des petits ruminants est constante. Plus d’une soîxan-aine
d’espèces vég&tales ont été consommées d’une manière significative, dont une
quinzaine représente près de 90 $ du réglme.
Les graminées sont faiblement consommées bien que dominantes en preriière
année.
L’ingestion de légumineux a augmenté de la premiére à la deuxième année
et aussi de I a sa i son posthi verna I e à I a sa I son sèche. Le Zomia, étant
météo-
risant, il est moins consommé quand II est jeune.
Les autres herbacées surtout les convulvulacées qui ont fait une forte
apparition en deuxième année, ont pris une place importante dans le régime
. . /. ..,

-t5-
des petits ruminants au détriment des,espèces ligneuses, Le degré de présent:;
des herbacées a une influence sur la consommation de ligneuses, En année de
faible bicmasse herbacée, les animaux, plus particulièrement les cap.rins
augmentent leur ingestion en ligneuses et vice versa ; de 30 à 40 % en pre-
mière année, elle est passee de 10 à 19 % en deuxième annee.
Dans tous les cas, la consommation de ligneuses a diminui par rapport
à ce que nous avons remarqué ai l leurs t 121.
La consommation de ligneux chez les caprins est pius faible dans fa
petite parcelie. Ce qui drun côté est lié à une plus faible présence de
l i.-
gneux et d’un autre côté à Isinfluence du comportement des ovins.
La présence des ovins qui est plus ressentie dans la petite parce1 le pa;~‘
les caprins conditionnerait /eut- comportement alimentaire. Leur a t t i t u d e à
la fantaisie, au caprice et au gaspillage (5) s’attenue. Les capr ins ont t.tiiJ-*
dance à brouter i ’ herbe comme les ovins bien que la recherche et I a consomw~~
tien des feuilles et fleurs d’arbres et d’arbustes restent notables.
Contrairement à ce que nous avons trouvé (7) S zone agropastorale où
le régime des caprins est plus riche en azote, î I n’y a pas de différence enté
la composition chimique des ~~coilectes de berger” des petits ruminants
(tableau 6).
D’une parce1 le à Ifautre la va!eur azotée du régime change au sein
d’une même espèce animale : 120 g MAT/kg MS en parce1 1s à charge faible contra
150 g MAT/kg MS pour la parcelle à charge elevée,
La valeur azotée du pâturage a augmenté en deuxième année avec la for-i-,
présence de légumineuses, Elle reste constante dans la même annee mais
.‘. / .YI

-16-
l’évolution de la lignine est très élevée de l’hivernage à la saison sèche
chaude : de 80 à plus de 110 g de Lignine par kg de Matière sèche de “cc!:ccte’
Les pâturages, d,e. Da,hra sont tres pauvres en phosphore et i i y a un déséqui Ii-
., .
bre entre Calcium et .Phosphore. L’apport ,. de phosphore comme camp 1 ément a été
testé avec des résultats probants (9) et d’autres essars sont toujours en
,.‘~.,’
.a,! .Y( ;‘
:i ” /
cours (53.
1
/
TV, :A-CONCLUS I ON
,. : ..,.
L’association des ovins et des caprins au pâturage est une premiere étape
vers un pâturage mixte camp let qui, doit faire i ntérveni r en p lus des (deux
espècés an i ma-les,
les bovins-; les petits ruminants ayant une aptitude:physi-
que presque comparable, et qui est certes différente-de cefie des bovins.”
Les premiers résuitats ,obtenus avec cette “mixité” partiel le permettent
de faire des constats au niveau de deux stades :
v
~
“’
7 . . . :_
-
l’évolutionde
laiv&$tation
~
‘. :. . .
,’
- le comportement a.1 imeintaire des an,imaux et la valeur nutritive du’régf:,
Les conditions climatiques peuvent faire varier la végétation en zone
aride où semi -aride d’une annee à I ‘autre à de fortes amp1 itudes.
‘.
La pâture y Joue un rôle très important. Ce rôle peut être bénéfique
si la conduite du troupeau est contrôlée.
L’association des ovins et des caprins apporte des modifications du
comportement social sur l’une et l’,autre espèces animales. Les tendances ca-
pricieuses des caprfns sont moins ressenties et l’occupation de l’espace
pastoral est mei 1 leur, La valeur nutritive des régimes est presque la même.
/ !

A.
1
TABLEAU 6 : CGMPOSITION CHIMIQUE DU REGIME DES ANIMAUX
.. .
..-. ,_
.
f
ere
19854986
:
1 ann&s :
-eme2
-année : 1986-1987
Animaux
Charge
Du. Il au 23 Du 25 nov. Du 17 au 22 Du 14 au 26
Du 19 aij 22 Du 24 nov. Du 26 janv. Du 09 au 21
Nov. Y985
au 7 dec.
fév. 1986
avr, 1986
nov. '1986
au 06 dk.
au Cl7 fev.
-I
1985
1986 1987
I ai - MAT tg,‘kg MS)
Moutons faible
118,Z
111,9
120,5
121,7
-..
128,3
j
~ 95,3
129,4
140,8
Moutons élevée
128,3
- 97,4
95,1
103,4
:
120,g
103,l
137,2
133,2
I
I
I
t
ChGvres
faible
116,s
:1 05 0
,
121,7
121,f.
1-34 j.4
?lû,5
134,3
Ill,1
Chèvres é I ewée
123,3
; 96,9
97,6
115,5
129,9
,109,2
122,7
132,3
-
-
.
hi - uipine (g/kg MS)
,
Tout le
'
;
troupeau Confondue 1
83,6
/
?02,2
1
103,2
]
111,7'
1
87,l'
1 . ~-ilo,z
1
115
114,3
!
-
-
:
I
Moutons
faib f-e
1,28
1,2l
--.--
d) Calcih (g/kg MS)

-18-
.* . . .**
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.
1
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l
.:
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j
TABLEAU 5 - :C~MPOS~,T~ON. BOTANIQUE DU ;REGI'ME Des~ PETITS RUMINANTS 1985-1986
ET
1986-i987'
j
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- -
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.I’
j
1 ere:
ANN&-
:

:
:
2 eme ANNEE
le période :2e période
.'
le période
2" périodt
TRAITEMENT NO 2 (charge faible),
. i
1 GRAM~NEES
/
Mo~t&s
0,25
Chèvres ,:
0,25
-
.<
:
:
0,25
1,
..<
1
l
1
LEGUMINEUSES
I
t
Moutons i
".61;75
76,75. , :
93,75
Chèvres 59
j
0,:25
62,25
83 :
l
I
Moutons
16,50
0,25
:
y,75
4,25'
Chèvi-es
19,5
I

0,50
: l
;
:7,8,75
:
0,50
1
:
“.
.:
-
Moutons
1,25
17,5'.
':
;
1,50
2
Chèvres
9!,50
42;O'
l
19,oo
8,5
1
1
FRAGMENTS DE PLANTES SECHE$ NON DETERMINEES 1
I
Moutons '.
20,25
'
82,25 :
:
-
__i .<
Chèvres:.
Il,75
57,25
i --
:’
TRAITEMENT No 5 (charge é.levée)
G R A M I N E E S
Moutons
0,25
Chèvres
0,25
LEGUMfNEUSES
Moutons
Chèvres.
<
Moutons
Chèvres
:
Mou-t-ons "'
0,75
10,oo
0,50
l,oo
Chèvres
8,00
30,50 :
:
--: 10,25 __ - .- -$5
L
FRAGMENTS DE PLANTES .SEÇHE$ NON DETERMINEES
Moutons
18,OO
89,25
c
Chèvres ~
1 3 , o o
67,75
_
.

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