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+fENT IX KECHERCE~S SI.iR
------_-------
LES PR.ODUC KINS ET LA SiL”IJTE ,-WlMALES
~h4IN~S’I’ER.E DE L’AGRIC IJL’llJRE
_-____---___
---------
LABORATO:
!.E NL4TIONAL DE L’ELEVAGE
N5TITVi SENEGALAIS DE RECHERCHES
ETDERI IHERCHES VE-ITERlh:AlRES
AGRICOLES i1.S.R.A.)
CL.1 E.R.V.). WKAR-M
RL ?PORT N”.157P,4TH0. .45JIM.
Sqterl1bre 1994
*: ISR~\\~T,R.PSAII,~RV.
E3.P 2057. Dakar. Sénégal.

Par le contrat AJEAWKA F-J’ 7S!.%‘RB en date dl
er 1994, JTnstitut sén@lais de
Rocherçhes agriwles fait partie d’un réseau de rechtxhe
xxs par I’i&pçr; inlemationale
pour J’Energie atomique de \\“ienne. J.‘objectif du reseau
contribuer à assurer un meilleur
suiG de la lutte contre les trypanosomoses animales et
ectcurs par l’usage de méthodes
améliorées de diagnostic immunologique. Quatorze ( 14) p
africains sont membres du réseau
ainsi que des instituts internationaux de recherche vétérinaire.
C’est dans le cadre des activités de ce réseau qu’
perfectionnemenl à Entention
des twhnkiens représentants les instituts impliyues a et& orge
par PAIEA à I’ILRAD de Nairobi
du 16 mai au 1.2 juin 1994. Ce stage visait les principaux obje
- initier les stagiaires aux techniques mode
traitement informatique des données recueillies au 1aboratoi.t
- relever le niveau des connaissances de b
es et leurs vecteurs;
- favoriser une a,pproehe standardisée a tr
les difkknts pays membres par
l’application de methodes communes adoptées au çours
Désignee par les autorités de I’ISRA avec l’acço
ouveinement du S&négal, j’ai pris
part à çe stage en compagnie de collègues techniciens en
nce des instituts concernés.
Le présent rapport rend compte du déroulem
essentielles, consacrees respectivement aux ensçigncments t
effectués. Enfin. les principales leçons à retenir du stage son
1. ENSEIG:NEMENTS
THEORTQIJ ES
1.1 - Diagnostic parasitdogique des trypanos
Le principe commun aux techniques parasitologiques
diagnostic des typanosomoses est
qu’elles visent toutes ri mettre en evidence le parasite lorsqu’if
t présçnt dans lc liquide organique
examiné (sang. liquide cephalo-rachidien? suc ganglionn
Certaines de ces techniques sont classiques (examen
sang entre lame et lamelle; examen
de frottis et gouttes épaisses, etc.) tandis que d’autres, pl
centes, constituent des techniques
moderrws (examen de sang après çen trifugation microhéma
e; examen après frllration sur gel).
Chacune de ces te&.niyues comporte des avantages et
limites. L’option la plus r6pandue
est d’en assoçier deux ou plusieurs pour accroître les chances
tection des twpanosomes.
A l’heure rtctuelle. la tec.hnique hématocrite est très
ment utilisée, en raison de ses
rcmarqunbles performances, et aussi parce qu’elle permet
plus d’obtenir des rcnseignemen.ts
hématologiques souvent très utiles.
Le principe de cette technique est de remplir un
tube a hématocrite aveu du sang
capillaire (pulpe de l’oreille) ou veinwx (jugulaire) et de ee
er Je tube pendant 3 ri 5 minutes.
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*: Laboratnire de Porasitnlogie. LYERV, Dakar-Mann.

1
Après lecture de la valeur hkmatocrite. l’intcrphasç cntrc
sma et les cellules sanguirws est
déversée sur une: lame, homogenéisEc avec une lamelle
de prefércnce avec un
équipement microscopique à fond noir. J,es difhérentes espè
e trypanosomes pourront ainsi être
distinguées selon leur taille et leurs mouvements
1.2 - Diagnostic immunologiyue
Sous ce chapitre sont regroupées les méthodes
rrnettant la détection des traces
immunologiques resultant de la présence actuelle ou passée
s trypanosomes. Ces méthodes sont
nombreuses et sont de rendement inegale. Nous citerons ici le
lus couramment utilisées:
- méthodes de détection des anticorps;
- methodes de capture des antigènes circulants:
- technique des sondes A.D.N.
1.2.1- LMection des anticorps
Lorsqu’un animal immunocompetent est atteint de
ose’ son système immunitaire
développe des anticorps pour lutter contre ces parasites.
techniques ont été mises au
point pour déceler la présence de ces anticorps, soit
érum. soit dans d’autres liquides
organiques tels que le lait, etc. Ces techniques utilisent
ces biochimiques pour réaliser in
~$rn des réactions antigène-anticorps semblables à celle
oduisent in vite chez l’animal
atteint. Elles sont nombreuses mais les plus 1
sées pour le diagnostic des
trypanosomoses sont l’lmmunofluorescent indirecte (
opéroxyd<ase indirecte (1.P.I):
I’épreuve micro-ELIS& et le test d’&glutination sur c
Une insistance particulière a
été faite sur le test EL&4 au cours du stage; nous en d
- en première étape, sensibiliser les c ules d‘une plaque de microtitrage
avec une solution antigénique du parasite dont on veut faire le
- ajouter en deuxieme étape le sérum tester sensé renfermer des anticorps
spdcitïyues de l’antigene de sensibilisation. L’inc;ubation con
t à une réaction antigéne-anticorps
spécifique en cas de sérum posit$,
- la troisième étape est l’adjonction
antisérum spécifique de l’espèce
animale dont le skrum est testé. Cet antisérum est marqué
une enzyme et porte le nom de
<Yonjugué. Le conjugué se fixera sur le complexe antigéniqu
Menu éventuellement à l’étape 2.
- Les réactions ci-dessus sont
ubstance çhromogène de
l‘enzyme du i;onjugué. .4 la fm de la révélation, une colora n se développe dans les cupules à
sérum positif tandis que les celles à sérum négatif restent
es. L’intensité de la coloration est
proportionnelle à la quantité d’anticorps fixée dans chaque
e.El.le est appréciée à l’oeil nu ou,
à l‘aide d’un speçtrophotomètre qui l’exprime en densité o
(D.O.). La D.O. représentant le
seuil de positivité est établie à la suite d’essais avec des s é
sitifs et négatifs connus.
Des lavages sont effectués entre ces étapes pour é
er les protéines non fkéees. En
outre, les cupules sont saturees par une solution d’A.lbumine
res l’étape 1. C’est le blocage.
Signalons pour mémoire que les épreuves I.F.
t aux mêmes principes de
base que l’ELISX, mais sont réalisées avec des antigénes
és sur lames. Leurs resultats sont
appréciés au microscope à éclairage U.V. pour lY.F.I., à am
le ordinaire pour l’I.P.1.
Ces tests immunolologiques de détection des anti
s peuvent donner des informations
importantes en matière d’épidémiologie. Elles comportent
pendant le double inconvenient de
deceler assez tardivement les anticorps (deux semaine
our la trypanosomose) et
de signaler des anticorps persistants longtemps apres haitem
et gutkison du sujet atteint (plus de
trois mois chez les bovins).

3
1.2.2 - Détectbn des a&giines
Au cours d’une agression trypanosomienne, des ant
nes provenant de ces parasites
(phagocytose. antigènes métaholiques) sont çonstamment li
et passent en paflie dans la
cirwlation sanguine. L’Épreuve micro-ELISA de détection
antigènes vise précisément U
déceler ces antigènes, qui signent la présence des trypanos
au moment du prélèvement.
La compréhension et la maîtrise de cette épreuve représentaie
aspect le plus important dc ce
stage. En voici le détail:
- sensibilker une plaque de microtit
avec un santicorps monoclonal
spéctiique du parasite recherché:
- ajouter le sérum swpect qui est sensé nfermer les antigènes spéçifiques
de l’anticorps de sensibilisation. Laisser incuber en vue d’une réa
on antigène-anticorps éventuelle;
- mettre à nouveau I’anticorps utilisé pour
sensibilisation mais marqué cette
fois avec une enzyme, pour réaliser un parfait “sandwich” de 1’
gène déjA capturé à la dewième
étape:
- rk-4er les réactions avec un çhro
gène de l’enzyme. La suite est
identique à 193X3&anticorps.
L’avantage majeur de cette technique est qu’elle p
et de déceler des infestations
actuelles. En effet, la présenw des antigènes circulants est
ue contemporaine de celle des
parasites dans l’organisme. et leur persistance post-thkape
de durée relativement limitée.
En outre. cette technique permet une distinction spéçifïque
7: hrwce~. 1: congolerrse, etc.i selon I’anticorps utilis~.
est de ses Limites. il faut
mentionner la complexité de la préparation des anticorps mo
TC. ou leur chèreté lorsqu’il
faut les açheter.
Lin cxpos8 sommaire nous a it6 fait sur cette techniq ç actuellement à l’état de mise au
point en laboratoire. et qui semble vouée à un avenir certain. Il s’agit de déc.eier la présence de
l’acide désoxyrubonucléique (A.D.N.) libéré par les
par l’usage de sondes
spécifiques.
1.3 - Nématologie
L’une des causes de morbidit& et même de mortalité
s les t~~panosomoscs est I’anknie
plus ou moins s6vère qui se développe chez les animaux atte
Tl est donc important de pouvoir
mesurer rapidement le degré de cette anémie. La technique
plus courante est aujourd‘hui la
mesure de I’hématoçrite ou pourcentage volumétrique des cellu
sanguines par rapport au sang
entier. A c.ette fiin. on pr6lève du sang dans des microtu
à hématocrite, qui sont ensuite
c;entrXugk puis placés sur une ichelle de lecture qui penne
e ce pourcentage. Des normes
établies pour différentes espèces animales permettent alors de
prononcer sur l’état anémique ou
non dr: l’animal examiné. Pour les analyses dc groupes. un tra ment statistique des dontzées peut
fournir de préciewes informations.
1.4 Etude des glosshes et autres vecteurs de
L’essentiel des cours d’entomologie a porté sur les
ssines, principales vertrices des
trypanosomoses. La systématique, la répartition géograp
physiologie, la
reproduction ont fait l’objet d’études approfondies. Ainsi que
techniques de lutte par utilisation
d’insecticides, par 1~ déboisement, par lâcher de mâles stériles,
. En outre un survol a éti fait sur
les vecteurs des autres hémoprotozooses, en particulier les tiq
qui transmettent la Theileriose, la
Babesiose, la Cowdriose, etc.

1
1 .S - C%inùotlhapie et cl~~liopI~o~)h~tasie
i.
de 7 tt=ypauosouroses
1 .er; reçherc.hes menées depuis plusieurs deçennies
vue de mettre au point un vaccin
wntre les trypanosomoses n’ont pas encore donné de résul
robant. En cas de trypanosomose
confirmée. la seule action possible demeure l’administration
médicament trypanocide: c’est la
ehimiothérapie. Cependant, des formulations améliorkes o
é des composés permettant une
protection plus ou moins longue des animaux: on pa
lors de chimioprévention ou de
&im.ioprophylaxie. En résumé, on retiendra que le Ber
acéturate de Diminazène) est le
trypanoçide çhmiothérapeutique le plus largement utilisé
decinç: vétérinaire? tandis que les
dériv& d e l a phénantbridine (Trypamidium,
Ethidium
nt reconnus performants pour la.
chimioprévention. A signaler également que d’autres
anocides, employés plus rarement
aujourd’hui. demeurent néanmoins utiles, notamment pour
mbattre les souches résistantes. On
peut citer l’.%ntrycide, la Quinapyramine, etc.
1.6 - Epidémiolagie
I?n survol général a été fait sur I’Epidémiologie,
avec es défmitions précises des diflërentes
Gomposantes qui S’J ratkhent; prGvalenc;e; incidence; fiéque ce, etc.
Conwrnant 1~s trypanosomoses animales, des sch&n ts d’Aude ~pid&niologiquc nous ont
été enseignes. qui doivent etre adaptes au type d’informati n rechewhé. au nombre d’animaux
conceinés~ a la prévalence escomptée, aus te&niques d’invest ation employées, etc.
1.7 .- Xnitiatiou à l’Informatique
Des cours d’initiation au maniement des ordinateurs I
e
la compréhension des logiciels ont
eté dom&. A ce sujet, les logiciels EPI et ED1 conçus pour 1 saisie et l’interprétation rapides des
résultats des épreuves ELISA ont fait l’objet d’explications app:
Voila brikvement énumérés les chapitres qui ont fûj it l’objet d’enseignements théoriques
donnés par difl&ents spécialistes de provenances diverses.
Ce volet du stage a consisté en l’applicaition pratique dc k(3 enseignements reçus. Il s’est agi:
- des principales méthodes de diagnostic (dit t et indirect) des trypanosomoses
animales: avec une insistance particulière sur I’ELISA-Antigè
. Les modifications apportées à la
technique de base décrite plus haut (12.2) ont été passees (
revue. ainsi que les priwipes qui
guident l’interprétation des résultats. On notera à ce suje
‘un nouveau substrat remplace
désormais l’ABTS pour la revélation et qu’une étape de blocag
introduite avant l’inçubation des
sérums. En outre, les incubations se font maintenant so
agitation permanente et à une
tempkrature donnée. En.@ les témoins font l’objet d”un esa
n rigoureux, qui conduit au rejet
dune plaque de travail ou à son acceptation si les résultats de ces .témoins sont conformes aux
exigences prédéfinies.
- de l’isolement et de la conservation des trypa!
somes: des animaux de laboratoire
(souris, rats, Ghèvres, etc) sont inoculés par voie intrapéritoni
(I.P.) avec une petite quantité de
sang provenant d’un animal positif IJn examen parasitolog te quotidien permet d’apprécier a
chaque fois le degré de parasitémie post-inoculation. Pour les 1
oins des recherches en laboratoire,
les souches ainsi isolées peuvent etre conservées à basses km1
atures. En pratique courante, cette
conservation est faite à -196OC, dans l’azote liquide. Le sang p
asitémique est dilué dans un milieu
glycériné. Après répartition dans des cryotubes. il est passe
des paliers thermiques successifs:
-MOC’, ensuite -7VC 34 à 48 heures. Au bout de ce temps p
er lentement dans l’azote liquide.
Les trypanosomes ainsi conservés gardent indeftient toutes
propriétés biologiclues.

- de travaux d’hématologie allant de la collecte u sang en tubes hématocrite jusqu’à
la lecture des valeurs, en passant par le scellage des tubes et la entrifugation.
- de séances de dissection
pour étudie les diSkrentes localisations des
trypanosomes chez les glossines infestées.
- de manipulations informatiques pour se famili riser avec le travail au DOS et avec
l’utilisation de I’EPI et de I’EDI.
i
Il faut tout de suite mentionner l’importanw croissante
s techniques immunologiques dans
la reGher&e en matiére de trypanosomose. Ces techniques. ço
é ci-dessus requièrent des
conditions particulières de travail (propreté des locaux
e. bonne hygjène dans les
animaleries. eau distillée de qualité, produits c
mbreus et également de qualité
irréprochable, enfin un personnel compétent). Aucun
s n’a été perdu de \\.ue au
wurs de c;e stage (préparation des diffkrents tampons de
age et de dilution: avec mesure
rigoureuse du pH. pr&vement correct et distribution préc
es quantités requises de réactifs!
respect des temps d’incubation, etc.)
On peut donc dire que le stage a dkbouçh6 sur d’imp
es acquisitions scientifiques et sur
une meilleure maîtrise des méthodes et techniques de
les trypanosomoses et leuis
Vec;teurs. II a en outre permis d’établir des relations de
Gtroites entre les techniciens
Êmpliqués dans le réseau. Tout cela devrait améliorer con
le rendement des uns et des
autres? et déboucher sur une meilleure qualité du travail
eau. ll reste à souhaiter que
de telles initiatives soient encouragées en vue d’une pl
que plus pointue dans les
instituts de recherches vétérinaires pour leur permettre
tribution plus substantielk
a la solution des problèmes de pathologie animale.

- !VI. le Ministre de la Mlodernisation de 1’Etat et de
l’ethnologie a bien voulu presenter
notre candidature à ce stage, j: la demande des autorités CO
- C~\\gence internationale pour TEnergie atomique (.
A) a accepté cette candidature et a
assure la prise en charge entière du stage;
- Les autorités de L’ILRAD de Nairobi ont aima
accepté d’abriter le stage et ont
accordé toutes sortes de factités aux stagiaires;
- D’kninentes personnalités scientifiques nous ont onné des enseignements d’un haut
niveau:
- Le personnel de 1’Il .R AT) a fait, preuve d’une hospit
é constante tout au long du stage;
- Les uns et les autres voudront bien trouver ici nos
sincères remerciements.