LES LEGUMINEUSES EN THAILANDE PROBLEMES DE...
LES LEGUMINEUSES EN THAILANDE
PROBLEMES DE VULGARISATION
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G. ROBERGE (a)
1-GENERALITES
La Thaïlande couvre 514.000 lGn2 en Asie du Sud-Est, Sit&e entre
5O et 21° de latitude nord. Cette extrême extension (2000 km environ)
ajoutée à un relief varié en fait un pays intéressant pour l'étude floris-
tique et en particulier celle des légumineuses.
Traditionnellement la “culture de l'herbe" est peu r‘épandue, le tmu-
peau bovin (5 millions de têtes) et bubalin (6 killions de têtes) se nour-
rissant de terrains communaux non cultivables, collines, ou sous-produits
de culture (paille et repousse de riz). Depuis quelques années la valeur
de l'élw~ge des zx;irants a pris de ltimportance en Thaïlande devant
l'ouverture de marchés extérieurs (Hong Kong, Singapour, Japon) et l'acc&-
sement de la demande interne. Des fermes se sont c&es avec pour culture
foumagère de base, le Brachiaria mutica. Mais cette bonne gmminée n'est
pas extensible depuis le sud Thaïlandais (pluvio&trie = 2.500 ti au pla-
teau du Nord-Est (1.000 mn>.
II - REGION DU NOWEST (900 à 1100 mm)
Cette région est *a plus &&,f&--&?e Tha&ndetantdupointdevue
des sols que du climat, Il existe une forte concentration de mminants
dans cette Agion autxfois considéde comme une Agion naisseur pour les
bubalins exportés à 1-'âge adulte vers la plaine centrale . . . La vulgarisa-
tion de "Stylosanthe~~ humilis" annuelle a été entreprise dans tout le Nord
Est, depuis plus de 5 ms ; cette vulgarisation a obtenu un succès certain,
les paysans s'&xnt fc:Tt eux-mêmes producteurs de graines mais en 1976/77,
l'anthracnose a détruit la majorité des patums implantées ou a&lio&es.
Eh fait, la recherche LT-ait menti que des légumineuses vivaces : Stvlosan-
fhes ~;':mxznsi.s et surtc.iut Stylosanthes hanta pourrait produire dans les
conditions du nord-est c?t la vulgarisation est repartie depuis 1977 sur
ces nouvelles bases.
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(*) Institut sénégalais de Recherches agxticoles - Laboratoire national de 1'Elevage et de
Recherches vétérinaires - INKAR (Sér&gal).

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III - REGIONS mIAIRES (ZONEil à 16OOrrun)
C'est surtout dans ces régions que la mission EMVT a fait porter
son a&$& en introduisant le Stylosanthes guyanensis (pop. de Côte
d'Ivoi.re), ainsi que des gmzminées, rmis aussi en multipliant les légumi-
neuses locales : Alysicarpus vaginalis (annuelle), Macmptilium latymïdes,
I%cr0ptiliumatmpurpumx. La mission EMVT s'est très vite rendu compte
que l'obstacle majeur de la vulgarisation des plantes fourragks était le
manque de disponibilités en graines. C'est un phénomène très général en
pays tropical; C'est pourquoi notre action a porté entre autres sur la
création de centres semenciers soit en ferme nxkanisée, soit en secteur
pays-*
IV - REGIONS A FOKTES PWVIOMETRIES ( de 1600 à 2500 mn)
Les légumineuses sont utilisées comne plantes de COU~~ avant les
plantations d'Hévéa : il s'agit soit de Calopogonium mucunoïdes, soit de
Pueraria javanica. La prem%?e de ces l@umineuses était mFUt#k inappéti-
ble en Thaïlande. La seconde constituait d'excellents @turages. Mais les
p~~grarfmes d'élevage n'étaient pas très développés dans ces régions . . .
CONCLUSION
Plusieurs obstacles apparaissent 2 la vulgarisation des légumineuses:
1 - Il n'est pas aisé d'i.ntr&h&e une culture fourragère dans les cultuw~
traditionnellassoit en station, soit en dérobé pour des problèmes de
temps de travaux.
2- Psychologiquement les gmnûnées apparaissent à l'éleveur meilleures que
les légumi.n~ses car bien souvent les animaux les préfèrent.
3- L'obstacle du manque de qajnes doit être levé si l'on veut cczrnnence~
une vulgarisation efficace.
4- ks légumjneuses sont soyent lentes à s’installer. On peut se demnder
s'il ne faut pas vulgar$k@r des mélanges graminées-légmineuses.
L
DAKAR, le 7 septembre 1979