République du Sénégal Ministère du Développement...
République du Sénégal
Ministère du Développement rural
Institut d'Elevage et de Mêdecine
vétérinaire des Pays tropicaux
Laboratoire national de lvElevage
et de Recherches vétérinaires
DAKAR-HANN
L E S
P R I N C I P A L E S
H E L M I N T H I A S E S
D E S
A N I M A U X
D O M E S T I Q U E S
A U
S E N E G A L
par Simon GRETILLAT
avril 1969

.
En Afrique de l'ouest, les affections parasitaires causées par
des helminthes à localisation gastro-intestinale occupent une place de choix
c
dans la pathologie des animaux domestiques et en particulier celle des ru-
minants.
La répartition géographique est fonction de la nature du terrain
ainsi que des conditions bio-climatiques de chaque région consid&ée. En
effet, et particulièrement pour les helminthes dont le cycle évolutif comporte
et exige la présence d'un vecteur hôte intermédiaire, la pérennité des parasi-
tes n'est possible que dans les régions où peuvent survivre et se multiplier
les vecteurs hôtes intermédiaires en cause. C'est le cas de la fasciolose,
des bilharzioses et des filarioses les vecteurs sont soit des mollusques,
soit des insectes. Ces principes de base sont extrêmement importants car ils
conditionnent très souvent les moyens de lutte à mettre en oeuvre quand il
s'agit de prophylaxie. Dans la plupart des cas, il suffit d'éviter ou de limi-
ter la prolifération du ou de s hôtes intermédiaires d'un helminthe pour obte-
nir sinon la disparition du moins un abaissement considérable du taux dvendé-=
micitd de la parasitose dont il est l'agent causal,
Au Sénégal, pays à climat sahélien dans Le Nord alors qu'il est
sub-guinéen dans le Sud (Casamance), il y a lieu de considérer diverses ré-
gions où prédominent suivant l'hydrographie, le climat et la nature du sol,
différentes helminthiases dont nous passerons les principales en revue en
insistant particulièrement sur celles ayant un intérêt économique certain.
.* /
. .

HELMINTHIASES CAUSEES PAR LES TREkWI'ODES
.
II
/ Chez les ruminants (bovins, ovins et caprins) /
r*
DISTOMATOSE OU FASCIOLOSE BOVINE
Elle est due, au Sénégal, à la prêsence dans les canaux hêpatiques
des bovins et parfois des ovins de la douve géante ou Fasciola gigantica.
L'hôte intermédiaire Lymnaea natalensis est un petit mollusque d'eau douce
vivant dans les eaux de pH neutre, calmes, peu oxygênées mais cependant renou-
velées. Ses biotopes préférés ne sont donc pas des mares à proprement parler
mais plutôt les infractuosités des rives de certains cours d'eau permanents
ou canaux d'irrigation, où une eau calme très chargée en matières organiques
leur permet de se développer et de se multiplier tout au long de lvannée.
Ces gastéropodes d'eau douce ne supportent pas, en général, une dessication
prolongée.
La répartition de la distomatose bovine est à peu près calquée
sur la répartition de ces mollusques. Elle est particulièrement frêquente en
Haute-Casamance (région de Kolda, Diariha-Malari), sud de Vëlingara, Haut et
Bas Saloum, sud de Kaolack, Sokone (où les mollusques se développent dans les
petits marigots, affluents du fleuve Gambie), Un autre foyer important de
distomatose est localisé sur les rives du Lac de Guiers où les gîtes à limnées
sont situés dans de petits marigots communiquant avec le lac.
Dans certaines régions (Kolda et Lac de Guiers), 40 à 50 % des
animaux sont parasités massivement et la fasciolose peut y être considérée
comme enzootique.
D'une incidence économique certaine sur le cheptel local {pertes de
10 & 30 % du rendement en viande, sans tenir compte d'une mortalité élevée
. . / . .

et d'un abaissement considérable du taux de pr&ocité chez les jeunes veaux),
la fasciolose bovine doit être considérée comme une des principales helmin-
thiases des animaux domestiques au Sénégal.
c
L
Sa prophylaxie est basée sur la destruction des mollusques vecteurs
au moyen de produits molluscicides.
DICROCOELIOSE OU PETITE DOUVE
La dicrocoeliose ou petite douve est causée en Afrique de l'Ouest
par la présence de Dicrocoelium hospes dans le foie des animaux parasités.
Jusqu'à présent, cette affection parasitaire très commune en région guinéenne
n'a été signalée que sporadiquement dans de petits foyers au sud de la région
de Kaolack, le long du fleuve Gambie. La présence de dicrocoeliose dans une
région est liée & celle du mollusque terrestre, premier hôte intermédiaire de
ce trématode; cela expliquerait la localisation toute particulière de cette
helminthiase.
Cette affection parasitaire n'a pratiquement pour le moment, aucune
incidence économique.
PARAMPHISTOMOSE
Le parasitisme des réservoirs gastriques par des Amphistomata est
fréquent. Le pouvoir pathogène de ces vers est très discuté. Si les espèces
appartenant aux genres Paramphistomum, Cotylophoron, Bothriophoron et autres
amphistomes non hématophages n'ont pratiquement pas de pouvoir pathogène pour
l'hôte, excepté dans le cas de parasitisme massif (gêne mécanique), il en va
. . / . .

4
tout différemment de ceux appartenant au genre Carmyerius, parasites hémato-
phages occasionnant quand ils sont en très grand nombre dans la panse et le
reticulum des ruminants, des anémies extrêmement graves entraînant la mort.
Cette entité morbide porte le nom de Gastrothylose.
Y
Au Senégal, il s'agit de Carmy m
.
erlus spatlosus, gros ver de 1 à
1,3 cm de longueur, rouge carmin, fixé au nombre de plusieurs milliers par-
fois le long des bords de la gouttière oesophagienne et sur les mailles du
reticulum des bovins et des ovins.
Le cycle évolutif de ce trématode exige la présence d'un bulin en
l'occurrence Bulinus forskaîii. Carmyerius spatiosus est surtout fréquent
dans les régions où l'on rencontre en abondance ce gastéropode d'eau douce
dans les marigots ou mares permanentes : Haute-Casamance, région de Kolda,
sud de Vélingara, Bas-Saloum et lac de Guiers.
Comme toute parasitose agissant de manière insidieuse, le parasi-
tisme & Carmyerius se traduit par de l'amaigrissement (dû aux troubles gas-
tro-intestinaux et aux diarrhées , de lsanémie avec baisse considérable de
l'dtat général surtout en fin de saison sèche quand les pâturages sont rares.
Difficile à évaluer au point de vue économique, l'importance de
cette helminthiase n'est pas & dédaigner dans les régions OÙ elle existe sous
forme enzootique. Elle fait partie du poly-parasitisme dont souffrent les rumi-
nants des régions relativement humides du Sénégal.
BILRARZIOSE
I
. .
Cette affection à l'ordre du jour au point de vue médical est très
répandue parmi les ruminants domestiques principalement dans les régions OÙ
la bilharziose vésicale humaine règne 8, lPétat endémique. Le parasite
. . / . .

Schistosoma curassoni est principalement localisé dans les veines mésentériques
et les veines hépatiques des ruminants. Très bien toléré si le nombre des tré-
matodes est restreint, il n'en est pas de même dans les .infestations massives
oii l'on constate de l'anémie, de l'amaigrissement, des troubles intestinaux
avec diarrhge. A l'autopsie, sur un cadavre cachectique où une grande partie
des massifs musculaires a disparu, on trouve un intestin avec parois internes
ischémiées,
coeur flasque, poumonr de couleur gris&tre, qui 8, la coupe, pré-
sente, tout comme le foie, des dépôts de pigment mélanique provenant sans
doute des d&hets du métabolisme du ver (fragments analogues à ceux trouvés
dans le caecum duahistosome). Il est à remarquer cependant que seuls les
animaux très fortement parasités présentent ces troubles morbides et ces lé-
sions. Un léger parasitisme est très bien toléré par l'animal.
Cette helminthiase n'existe que dans les régions 03 se trouve l'hôte
intermédiaire vecteur, en l'occurrence Bulinus truncatus (Sénégal oriental,
lac de Guiers) et Bulinus jousseaumei (Haute et Basse-Casamance). Les gîtes &
-
bulins sont lég&-ement différents de ceux de Lymnaea natalensis surtout en
ce qui concerne B,truncatus qui peut, dans certains cas, "estiverfP
durant
la saison sèche dans de la vase humide non exposée au soleil alors que
Lymnaea natalensis ne peut s'accomoder de conditions trop sévères de sécheresse
et d'anhydrobiose. Pour cette raison, certaines mares semi-permanentes du
Sénégal oriental hébergent de très importantes colonies de Bulins alors que
dans ces points d'eau, il n'existe aucune limnée. A ces conditions hydrolo-
giques viennent peut-être s'ajouter des conditions géologiques, le fond laté-
ritique de ces mares ne présentant pas les conditions requises pour l'instal-.
lation et la pérennité de certaines espèces de mollusques,
. . / .*

/ Chez les équins et asins /
GASTRODISCOSE
C'est une parasitose due & la présence dans le caecum des équidés
d'un trématode en forme de calebasse Gastrodiscus acayptiacus. De 1 cm de
longueur environ et de couleur rouge rosée, il est fixé à la muqueuse caecale
en quantité parfois énorme (plusieurs milliers). Les vers eux-mêmes n'ont
qu'une action pathogène assez faible, mais s'ils sont trss nombreux, peuvent
alourdir l'intestin au point de gêner son fonctionnement normal. L'action
pathogène des Gastrodiscus chez les monogastriques est sensiblement la même
que celle des Paramphistomes non hématophages chez les polygastriques.
Tout comme les autres parasitoses causées par des trématodes, cette
helminthiase a une répartition calquée sur celle de son hôte intermédiaire
qui est un bulin, Bulinus forskalii.
L'un des réservoirs le plus important de ce parasite est le phaco-
chère dont le colon et le caecum renferment parfois plusieurs milliers de
Gastrodiscus.
La gastrodiscose existe au Sénégal dans toutes les régions où l'on
rencontre des mares et des cours d'eau semi-permanents dans lesquels existent
des gîtes à Bulinus forskalii (Lac de Guiers, Delta et Vallée du Fleuve Sénégal,
Bas-Saloum, Haute=-Gambie).
0. /.
.

7
KELMINTHIASES CAUSEES PAR DES NEMATODES
/ Chez les ruminants
ASCARIDIASE DES VEMX
Helminthiase d'dtable, l'ascaridiase des jeunes veaux est fréquente
en Europe et en Amérique en raison des modes de gardiennage et d'élevage.
L'élevage sur parcours en savane rend difficile la contamination par les oeufs
de Neoascaris vitulorum, dispersés sur des sols très secs exposés directement
aux rayons solaires. Elle est donc assez rare au Sénégal.
ANGUILLULOSE DES RUMINANTS
Cqest une des plus importantes helminthiases des animaux domestiques
au Sénégal.
Chaque année, un tr& grand nombre de jeunes veaux et de petits
ruminants (chèvres et moutons) meurent d'anguillulose dans les mois qui suivent
la saison des pluies (octobre à décembre). Cette affection est causée par un
petit nématode Strongyloides ransomi de quelques millimètres de longueur prati-
quement non visible à l'oeil nu, spécialement pour un observateur non exercé.
Seules les femelles parthénogénétiques sont parasites de l'intestin grêle des
.
moutons, chèvres et bovins où on les rencontre par dizaines de milliers entre
*.
les villosités intestinales . Leur action pathogène est très grande soit par
.
action mécanique, soit par action toxémique.
. ./
. .
r,

d
Le cycle évolutif assez compliqué ne demande pas la présence d'un
hôte intermédiaire, mais a besoin pour se réaliser de biotopes un peu particu-3
liers tels que vase :lumide recouverte dvune petite couche d'eau stagnante où
.
les oeufs de parasites éliminés avec les excréments des malades éclosent en
donnant des larves se transformant elles-mêmes en individus sexués, utiles et
femelles, Ces petits nématodes s'accouplent pour donner des oeufs dans le
milieu ambiant. A partir de ces oeufs peuvent naître soit des individus sexués
qui recommenceront le cycle en milieu extérieur, soit des larves parthénogg-
nétiques qui disparaîtront au bout d'un certain temps ou parasiteront un ru-
minant en pénétrant chez lui par voie buccale (eau de boisson) ou par voie
cutanée (effraction cuticulaire). Arrivées dans l'intestin de lvhÔ-te, elles
se transforment en femelles parthénog&éti~~V-.;.s.
Une déficience générale de l'organisme favorise la prolif6ration
des anguillules avec amaigrissement intense, anémie grave t::& souvent suivie
de la mort de l'animal. Ces accidents se produisent, en général, à 2-a fin de
la saison des pluies quelques semaines après l'infestation massive des animaux
aux mares temporaires dues aux pluies d'hivernage. Des troupeaux entiers sont
atteints d'anguillulose qui prend l'allure d'une véritable enzootie.
Paradoxalement ce sont au Sénégal les régions les plus sèches qu!.
sont les plus touchées par l'anguillulose en particulier le Ferlo nord et sud.
Ces rggions très sèches pendan t huit mois de lvannée ont tous leurs bas-fonds
transformgs en mares pendant la saison des pluies. Dans ces dépressions humides
se réalise très facilement le cycle de Strongvloides ransomi et lvinfestation
est dsautant plus facile que les animaux svabreuvent à ces points d*eau durant
tout lvhivernage.
Ces collections d'eau se desskhent dès la fin de l'hivernage, le
réservoir de parasites est donc l'hôte définitif (mouton .Y ch&re) et la
meilleure prophylaxie dans le cas présent, est le traitement général des
animaux pour éliminer les porteurs d'helminthes qui assurent la pérennité du
ver, d'une saison à lvautre.

TRICHOSTRONGYLOSE
l
Les trichostrongles - appel& communément ainsi en raison du très
grand nombre dQespèces décrites (plusieurs dizaines d9espèces de caractères
morphologiques très voisins et sur lesquels les spécialistes discutent
encore) - sont de minuscules nématodes de quelques millimètres de longueur ex-
trêmement fins, repérables seulement à la loupe par un observateur averti.
Sans aucun pouvoir pathogène quand ils sont peu nombreux (quelques centaines),
ils peuvent causer de très graves troubles gastro-intestinaux quand ils para-=
sitent massivement les ruminants (plusieurs dizaines de milliers parfois).
La trichostrongylose est très frequente au Sénegal, particulièrement
chez les petits ruminants où elle complique le tableau clinique de l'anguillu-
lose. Tout comme cette dernière, c'est une helminthiase des régions sèches,
l'infestation se produisant pendant et aussitôt après la saison des pluies.
En effet, la larve de trichostrongle ayant un développement direct, trouve
des conditions idéales pour la réalisation du cycle dans les terrains de psr-
cours 03 pousse la jeune végétation de fin d?hivernage. Comme pour lsanguillu-
lose, les réservoirs de parasites sont les hôtes définitifs qui assurent la
pérennitg de lvhelminthe d'une saison à l'autre. La trichostrongylose doit
être considérée en Afrique de l'Ouest comme un élément du polyparasitisme
dont souffrent les ruminants.
BUNOSTOMOSE
La bunostomose est causée par "lcankylostome des ruminants" (deux
espèces : Bunostomum trigonocephalum et Bunostomum phlebotomum).
Contrairement à ce qui a été dit pour l'anguillulose et la trichos-
trongylose, le nombre des Bunostomes (petits vers blanc-jaunâtre ou rougeâtre
de 1 à 3 cms de long) est en général très restreint : quelques dizaines à
. . / . .

1 0
une centaine pour un animal. Ils se trouvent au niveau de la caillette et du
duodénum des gros et des petits ruminants, p articulièrement
des jeunes. Quel-
ques dizaines de parasites peuvent entraîner la mort d9un jeune veau de qui-
ques mois d'gge. Lvaction hématophage de ces vers (d'ailleurs contestée par
certains auteurs) ne suffit pas à expliquer son pouvoir pathogène; il s9agirait
plutôt d'une action toxinogène de 19helminthe pour l'hôte. Les troubles morbi-
des observés : anémie, amaigrissement, troubles digestifs, baisse considérable
de l'état général, ne sont pas en rapport avec le faible nombre de parasites
présents dans le tube digestif.
Chaque année, des foyers de bunostomose ovine et bovine sont signalés
dans les régions les plus sèches du Sénégal telles que le Ferlo nord et le
Moyen et Haut Saloum. Des conditions météorologiques nettement localisées
créant des microYqclimats favorables au développement des larves de Bunostomes
à l'aisselle des feuilles de graminées,
expliquent l'apparition de foyers
sporadiques de cette maladie très meurtrière.
Lfévolution a lieu en quelques semaines pour aboutir souvent à une
issue fatale si un traitement antiL,2parasitaire n'est pas institué en temps
opportun.
Remarque - La bunostomose sevit particulièrement dans les trouPeaux dont
l'état genéral est bas. L'installation de ce nématode dans le milieu intes-
tinal serait peut-être favorisée par une moindre résistance au niveau de
l'épithélium du tractus digestif.
RAEMONCHOSE
Due au ctassi-lie Haemonchus contortus ou ver "fil de fer", long de
3 à 4 cms, rouge vermeil, et présent dans la caillette et le duodénum des
ruminants, cette parasitose ne cause pas de ravages importants dans 1~
. ./ . .

11
élevages sénégalais. Les conditions climatiques font qu'un grand nombre de
larves dPHaemonchus sont détruites lors de leur cycle évolutif dans le milieu
extérieur. Si Haemonchus contortus est pratiquement présent chez beaucoup de
ruminants au Senégal, on ne peut jamais parler d'haemonchose classique,
*
COOPERIOSE
Cooperia pectinata et plusieurs espèces voisines du même groupe,
sont très répandues au Sénégal chez les ovins et bovins. Vers microscopiques
de quelques millimètres de longueur, pratiquement invisibles à lqoeil nu, ils
pullulent dans les replis de la paroi de la caillette. Ils contribuent par
leur présence à créer et à compliquer un état de polyparasitisme qui, lié à
lraction pathogène des helminthes et des coccidies affaiblit et anémie lvani-
mal surtout pendant la période difficile de la saison sèche,
OESOPHAGOSTOMOSE LARVAIRE
Signalée seulement pour mémoire, car pratiquement tous les moutons,
chèvres et bovins sont porteurs d'oesophagostomes (Oesophagostomum venülosum)
sans apparemment en souffir. Leurs larves se présentent sous la forme de
nodules blanc=ro&tre
de la grosseur d'un petit pois faisant saillie sur la
paroi externe de l'intestin grêle et du gros intestin, et fragilisant en
principe, la paroi intestinale. Ils ne produisent aucun désordre et ne portent
pratiquement pas atteinte à la santé de lvanimal, tout au moins quand ils
sont peu nombreux.
TRICHOCEPHALOSE
Les trichocephales ou trichures aux oeufs si caractéristiques
(forme de citron) sont pratiquement présents chez la plupart des ruminants
au Sénégal,
Ne provoquent aucun trouble quand ils sont peu nombreux, ce qui
est le cas au i%négal. La présence d'oeufs de Trichiuris dans les fécès ne
permet pas de poser le diagnostic de trichocephalose clinique.
** /
. .

1 2
FILAFWSES
Ces affections à nématodes sont désignées en art vétérinaire sous
ce terme générique pour plus de facilit6. Elles sont causées soit par des
filaires sensu stricto, soit par de petits nématodes ayant l'apparence de
Y
filaires ou ayant une localisation habituellement propre aux filaires, comme
c'est le cas pour les Thelazia qui sont des Spiruroidea.
Thelaziose bovine ou filariose oculaire des bovins
Helminthiase très répandue en régions de forêt ou de savane boisée
telles qu'on les rencontre en Haute et 3asse Casamance, dans le Haut-Saloum et
dans la vallée de la Gambie. Les nématodes en cause sont Thelazia rhodesi et
Thelazia sp.; ce dernier étant un parasite d'antilope qui, accidentellement,
peut parasiter les bovins dans les régions où le bétail va pacager en forêt.
Ces petits helminthes, longs de 1 à 2 cms, sont localisés dans le sac conjonc-
tival de l'oeil, mais se déplacent fréquemment à la surface de la conjonctive
déclenchant à ce niveau un prurit oculaire dû à l'irritation de la membrane
conjonctivele par les épines microscopiques de la striation cuticulaire du
ver. Par sa présence et ses déplacements, le ver lui-même ne provoque prati-
quement aucune lésion, mais, par contre, les incitations au grattage aboutis-
sent souvent à des lésions de la cornée, eraflures, déchirures, dues à l'action
contendante de certains objets durs contre lesquels se frotte l'animal. Ces
solutions de continuité sans gravité immédiate du fait même que le milieu
oculaire est aseptique, peuvent cependant être des portes d'entrée pour les
larves de Thelazia, libérées en grand nombre quand les vers femelles adultes
sont mûres. Pénétrant dans la chambre antérieure de l'oeil, ces microlarves
provoquent au niveau de la face interne de l'iris de graves lésions de kéra-
tite, débutant par une tâche d'apparence bleuâtre à l'extérieur (taie). La
lésion initiale grandit pour atteindre peu à peu toute la surface de la
cornée. L'acuité visuelle fortement diminuée au début, devient nulle par la
suite. L'évolution dure en général quelques mois. Si l'atteinte est bina-
culaire, l'animal devient aveugle et meurt faute de pouvoir s'alimenter.
Ce sont surtout les jeunes qui paient le plus lourd tribut à cette maladie
(10 à 15 % de mortalité suivant les années), statistiques établies d'après
.D /*.

13
les renseignements pris auprès des éleveurs et les constatations faites dans
les différents troupeaux de Haute et Basse Casamance.
La thelaziose ayant comme hôte intermédiaire un diptère du genre
Musca, la répartition de l'affection est calquée sur celle de l'espèce ou des
espèces vectrices. Les surinfestations étant possibles et l'évolution des
formes larvaires chez la mouche étant de 30 à 35 jours, certains veaux peuvent
héberger jusqu*à 60 Thelazia dans leurs sacs conjonctivaux.
SETfiRIOSE
VEritable filariose dont l'agent causal est Setaria labiato-papil-
losa ou une espèce très voisine.
La localisation habituelle est la cavité péritonéale des ruminants
mais accidentellement cette sétaire peut se trouver dans le sac conjonctival
de l'oeil des ruminants. Nous ne l'avons rencontrée qu'une fois sur plusieurs
centaines d'yeux examinés.
La sétariose péritonéale comme la sétariose oculaire sont des
affections bénignes n'entraînant pas de désordres à. moins dsinfestations par-
ticulièrement massives.
ONCHOCERCOSE DE L'AORTE DES BOVIDES
Trouvé une fois chez un boeuf abattu à Koungheul (Sénégal oriental)
Eleophorus poeli n'a aucune incidence fkheuse sur la santé de l'animal.
c
. ./ *.

14
/ Chez les chevaux et les "ries /
.
STRONGYLOSE GAST30-~INTESTIï?JALE
Elle est causée par la pr6sence dans l'intestin grêle et le gros
intestin avec predominance dans le caecum de Strongylus vulgaris en quantité
parfois consid&able.
Long de 1,4 à, 2,5 cms, de couleur rouge, cet helminthe
provoque une congestion au niveau de son point de fixation. Chez certains
sujets, la densit6 du parasitisme va jusqu'à 10 à 15 vers par dm2 de surface
intestinale.
La strongylose gastro-intestinale represente un des aspects du
polyparasitisme dont souffrent la plupart des animaux mal nourris et surmenés
tels que les chevaux de calèche, qxtrêmement contagieuse, elle se propage
très facilement par les liti&es dans les écuries ou parcs malpropres. Les
jeunes larves se développent dans le crottin humide et les animaux se conta-
minent en mangeant le fourrage 8 terre. Très pathogène pour les équidés mais
beaucoup moins pour les asins, cette helminthiase est répandue dans toutes les
régions du S&&gal où le cheval est utilisé comme animal de trait,
TRICHONEMXE ET CYLICOSTOMOSE
Dues & la présence de petits helminthes de quelques millimètres de
longueur du genre Trichonema et du sous -genre Cylicostomum (chez lequel exis--
tent de très nombreuses espèces) dans le gros intestin, ces deux verminoses
sont un très gros handicap pour les élevages 6quins où les animaux sont mis au
.
. *
pâturage.
Elles provoquent une anémie intense avec amaigrissement, des troubles
gastro-intestinaux conduisant à des carences, Une thérapeutique précoce est à
instaurer dès l'apparition des symptômes et après examens coprologiques.
*. / e.

15
Les larves rhabditoides de ces helminthes ont besoin d'herbe humide
pour se développer, c'est la raison pour laquelle la trichonemose et la cyli-
costomose s&vissent particulièrement dans les ii;levages où les animaux sont
mis à la pâture .
HARRONENOSE GASTRIQUB
Ce sont surtout les asins qui sont parasit6s par les tous petits
nématodes du genre Habronema. De véritables buissons constitués par des mil-
liers de petits habronèmes adultes de 7 à 12 mm de longueur, tapissent les
parois de l'estomac. Souvent associés à la P&ence de Gastrophilus hemorrhoi-
dalis, ils dgterminent <es troubles gastro-intestinaux qui sont à lPorigine
d'une mauvaise digestion et parfois même de coliques.
Les hôtes intermediaires d'habronèmes au Sér&gal sont de petits
diptères à pièces buccales Zkheuses du genre Musca (egalement vecteurs de
Thelazia).
L"habronemose gastrique est surtout frêquente chez les animaux tra-
vaillant en bordure de forêt CU de la savane arbustive où abondent ces diptk-
res.
Certaines plaies agEté chez les équidés sont en réalite de 17habro-
nemose cutanée.
OXYUROSE
Maladie dPécurie sévissant sous forme cnzootique, cette helminthiase
est causée par Oxyurus equi, petit ver rond, gris clair, de 5 à 6 cms de long,
pointu des deux bouts, et éliminé parfois avec les f&ès dans les cas de
parasitisme massif. Si elle n'est pas mortelle pour le cheval, elle n'en
dgtermine pas moins des troubles nerveux s6rieux : irritabilite, frayeur,
etc.. . avec perte d'app%tit et amaigrissement.
/
. . o*

16
Elle est rare chez les chevaux travaillant à la campagne,
Tout comme dans l'oxyurose humaine, le traitement doit être accom-
pagne de mesures draconiennes dfhygiène et de prophylaxie pour éviter les
réinfestations,
/ Chez les porcs /
ASCARIDIOSE
Ascaris lumbricofdes est pr&cnt dans la plupart des élevages
porcins au Sén&gal particulièrement chez ceux les porcs sont maintenus en
stabulation permanente sur des sols et des litières sales.
Un sol cimenté, r&uli?rement lave & grande eau, désinfect pério-
diquement ainsi que des vemifugations
régulièrement espacées, suffisent &
faire disparaître ces nématodes.
STEPRANJROSE PORCINE
Stephanurus dentatus, nijmatode de couleur gris foncé, de 4 à 5 cms de
longueur et de la grosseur dvune dent de fourchette, est situ dans le tissu
adipeux péri.-rénal du porc, ainsi que dans le foie des porcs maintenus en
stabulation dans des porcheries mal tenues 03 le sol est transformé en un
véritable cloaque avec boue liquide. La contamination des animaux a lieu par
voie cutanée ou par voie orale. Les larves issues des oeufs se developpent
en quelques jours dans un milieux aqueux très riche en matières organiques,
Stephanurus dentatus n'est pathogène pour le porc qu'en cas d'in-
festation massive. Mais, lors de lPabattage,
la présence de ces vers peut

17
déPr&ier considérablement la carcasse de l*animal et provoquer des saisies
partielles. Dans certains cas, en effet, les vers s'enkystent dans les muscles
lombaires et dans les filets de la carcasse, qui prennent un aspect répugnant
et sont impropres à la consommation.
La région de Diourbel ainsi que la Basse Casamance où le porc est
élevé en liberté sont des régions de haute endémicit6 avec 30 à 80 $ des
animaux porteurs de parasites.
Une bonne hygiène dans l'alimentation et une construction ration-
nelle des étables suffisent à faire disparaître la maladie.
TRICHINOSE,
Jusqu*à présent Trichine118 spiralis n'a jmais été mis en êvidence
dans les muscles du porc domestique au S&&gal, Cependant, une souche ayant
é-t6 isolée du phacochère, il y a lieu dPêtre vigilant dans le cas où elle
s'adapterait à l*esp&e porcine.

18
HXJ4INTKIASES CAUSEES PAR DES CESTODES
/ Chez les ruminants /
CYSTICBRCOSE MUSCULAIRE BOVINE
La cysticercose 2 Taenia saginata du boeuf est répandue pratique-
ment dans toutes les régions très sèches du S&-&gal. Elle semble par contre,
beaucoup plus rare dans les r&gions humides de Basse, Moyenne et Haute Casa-
mance.
La tr&s grande dispersion du Tenia inerme s'explique dsune part par
l'absence de feuillées ou de fosses d'aisance dans les villages, d'autre part
par la rareté des herbages sur les terrains de parcours en fin de saison
sèche obligeant les bovins à brouter ras du sol, d'où l'absorption par les
animaux d"une quantitc notable de sable, souill parfois par les excréments des
villageois qui vont s'exonérer dans la savane.
Un tel état de choses aboutit dans certaines régions à un taux très
6levé d9infestz,tion pouvant aller de quelques cysticerques difficiles à mettre
en &idence dans certains plans musculaires à un parasitisme massif avec en-
vahissement de toute la carcasse,
CESTODES VRAIS DES RUMINANTS DOMESTIQUES (IWflEZIOSE et STILESIOSE)
Le téniasis des ruminants domestiques (bovins, ovins et caprins)
causé par les cestodes des genres Noniczia,
Stilesia et Avitellina et dont
-
les hôtes intermddiaires sont de petits acariens oribates présents dans les
sols des terrains de parcours, sévit psrticulièrement dans les régions skhes

du S&égal : Ferlo, Vallée du Fleuve, Podor, Matam, Bakel. Ces helminthes
sont cependant moins fréquents qu'en Mauritanie.
3
Ils peuvent etre très pathogènes surtout chez les jeunes, soit par
*
irritation de la muqueuse intestinale, soit par toxinémie. Un amaigrissement
avancé avec troubles gastro-intestinaux, alternance de constipation et de
diarrhées alliées à une anémie profonde sont les troubles habituels relevés
chez les jeunes chevreaux et agneaux atteints de teniasis.
COENUROSE
Jusqu'à ces dernières années, il semble que la coenurose cérêbrale ovine n'ait
jamais é-t;6 signalée au Sénégal, Tout dernièrement cependant, un cas de coenu-
rose musculaire avec envahissement de toute la carcasse : gigot, épaule, filet,
cou, a dt6 mis en évidence aux abattoirs de Dakar.
Les vésicules de la grosseur moyenne d'un oeuf de pigeon ont la
même apparence que celles rencontrées chez le lapin et le li&-re (Taenia se-
rialis).
La coenurose conjonctivo=-rnusculaire est aussi très fréquente parmi
les léporidés sauvages au Sénégal, puisque depuis environ deux ans, dans la
Agion du Cap Vert, un lièvre sur trois est parasité.
Les essais d'infestation Crois&e au Laboratoire démontreront ou
infirmeront l'homologie des deux espèces parasites des rongeurs et des petits
ruminants (Multiceps serialis et Mùlticeps multiceps).
Lvhôte définitif dans le genre Coenurus étant un carnivore et le
plus souvent un chien, il est facile de comprendre pourquoi cette helminthiase
est si répandue chez les léporidés sauvages, chassés par les chiens errants
et les chiens de berger.

20
/ Chez le porc /
i
CYSTICENOSE DU PORC
.
Beaucoup moins répandue que la cysticercose à Taenia saginata, la
ladrerie porcine à Taenia solim npen est pas moins importante chez les
suidés au S&égal. Elle se traduit par un envahissement de tous les muscles
de la carcasse avec généralisation au pkicarde et parfois au foie. Si l'on
s'en remet aux statistiques de 1"abattoir de Dakar, les cas de cysticercose
porcine sont rares dans la région du Cap Vert, il n9en est pas de même en
Casmance où les porcs des villages, élev&s en liberté, sont très souvent
parasités,

21
PRINCIPES GENERAUX CONCER3JANT LE TRAITEMEl'JT
DES RELMINTRIASE~
Une op&ation de vermifugation, pour être efficace, doit obéir à un
certain nombre de conditions essentielles qui sont les suivantes :
l"/- L'anthelmintiique utilisé ne doit pas être toxique pour l'hôte aux doses
curative5 pr&onisÉes,
ou tout au moins ne c?&erminer chez ce dernier
que des effets secondaires bénins, rgtrocédant spontanément et sans in-
tervention particulière, dans les quelques heures qui suivent l'adminis ,
tration du vermifuge.
2'/- Les doses indiquées par le laboratoire producteur ou par la pharmacopée,
s'il s?agit d'un compos6 chimique courant ( ex.: essence de th&$benthine,
sulfate de cuivre), ne doivent en aucune manière être dépassees, Une
posologie trop basse est parfois inactive mais l'inverse peut entraîner
la mort de l'hôte, surtout spil s'agit dgun produit dont le rapport
C, dose curative est t.ès i?levE
T, dose toxique
.
Pour éviter de tels accidents, utiliser de préférence des vermifuges
peu toxiques et procéder ii une dvaluation correcte du poids de l'animal, par
pesée individuelle ou dchantillonnage de lots dsun poids moyen s?il sgagit
d'un troupeau important.
Dans le calcul de la dose, tenir compte de l'$ge et de l'état
général des animaux,
-
Fractionner l'opération en deux interventions à 8 à 10 jours dPinter-
valle en utilisant des demi-doses chez les animaux très affaiblis et très
maigres.
S'abstenir de vermifuger des sujets ne s?alimentant plus depuis
quelques jours. Les femelles gestantes, dans certains cas particuliers, ne
.
/
. oe
.-._-

2 2
seront pas traitées (risques d'avortement ou action teratogène de l'anthel-
minthique).
3'/- Le choix du produit antiparasitaire est extrêmement important, Il n'exis-
te pas à lïheure actuelle, de vermifuge "omnivalent" ou "omnibus'" actif
contre tous les vers parasites, fussent ,ils du même groupe zoologique
(cestode, nématode, etc...).
Une étroite sp&ificité existe entre chaque groupement chimique
dot6 d'un pouvoir vermifuge et le ou les helminthes qu'il détruit.
Il est donc nécessaire et indispensable avant d'entreprendre tout
traitement, de procéder à une enquête permettant la détermination du ou des
parasites en cause, tout en tenant compte de leur impcrtance relative et de
l'action pathogène propre à chaque espèce.
Pour arriver à un tel résultat 9 il y a lieu de proceder à des
examens coprologiques et si possible, à des autopsies de cadavres.
En ce qui concerne les principaux helminthiques recommandgs dans
le traitement des helminthiases des animaux domestiques au Sér$gal, les tableaux
1, 2, 3 permettent un choix rapide et pratique dès que le diagnostic est posé.
Faisant suite & ces tableaux, un certain nombre d'anthelminthiques
d'usage vétérinaire courant sont examini% séparément en indiquant :
l- leur formule chimique (pour les sp&ialit&),
2 - leur présentation,
3- leur mode d"administration,
4 =.. leur toxicité,
5-9 leurs contre-*indications,
6 - leur posologie,
7 v leurs possibilit& d'utilisation en mgdecine vétérinaire de masse.

23
AMRILFUR (Ciba) I~=('j-nitro-2-thiazolyl)~-~2:~imidazolidinone
Poudre jaune ocre commerciali&e
sous forme de comprimés.
CYest le meilleur des antibilharziens connus & lPheure actuelle et
le seul vraiment efficace s'il est correctement utilisé. Le traitement a lieu
sous contrôle vétérinaire. Il dure de 7 à 10 jours.
Doses : ruminants
: 25 mg/kilo/j./lO j.
Remarque
: produit utilisé dans la thérapeutique des bilharzioses humaines.
ARSENIATE D'ETAIN (arséniate mono-acide-stanneux)
Produit conditionné en capsules, Administré per os.
Jeûne préalable sans eau 24 h. avant le traitement, Ne redonner à
manger que huit heures après la vermifugation.
Actif contre les cestodes des ruminants (ex. : Moniezia)
Doses : mouton de 20 à 30 kilos, 250 à 350 mg par animal.
Ne pas dépasser ces doses, car risques d9intoxication.
Les animaux trait& ne peuvent ctre livrés à la boucherie qu'une
semaine après le traitement, en rejetant rate et intestins.
MHJU.4 ou TARTRATE DE PYRARTEL (Pfizer)
Présenté sous forme de solution stable. Vermifuge à large éventail
d'action, pratiquement actif contre la plupart des nématodes de bovins, ovins,
équidés et porcins.
Administration per os.
. . / .*

2 4
Doses : bovins et ovins : 20 cc par 50 kilos de poids vif ou une cuilleree à
soupe pour 40 kilos de poids vif.
équid& et porcins : 25 cc pour 100 kilos de poids vif,
Sans toxicité dans les conditions normales dvemploi. Diète p&ven-
tive inutile.
Vermifuge bon marchÉ, d'un prix de revient inférieur à la plupart
des anthelminthiques rrodernes.
HETOL (Koechst)
Poudre blanche contenant 85 % de 1,4-bis-trichloroctéthyl-benzène,
à ddlayer extemporanémcnt dans l'eau.
Ban douvici.de, peu toxique et de manipulation facile. Administration
per os.
Doses : boeuf : 8g/5O kilos ou 135 mg de produit actif par kilo de poids à
diluer dans 1/2 ou 3/4 de litre d'eau et 5 administrer à la bouteille.
He pas &-passer 80 g par animal.
mouton adulte : 50 cc de la dilution ci-dessous
agneau : 25 CC de la dilution cisdessous
‘= diluer 500 g d'Héto1 dans 2,5 litres dveau ce qui donne environ 2,'j' litres
de suspension prête à l'emploi. Les doses ci,dessus correspondent â environ
160 mg de produit actif pour un ovin de 50 kilos.
500 grammes permettent de traiter 50 à 60 adultes ou 120 agneaux.
0. / .o

25
Cristaux blancs sublimables.
Administré per os sous forme de produit pur (capsules)
sous forme de solution huileuse (Distomol)
( capsules ) .
Excellent douvicide â la dose de 0,75 à 1 cc/kilo. Traitement à
renouveler trois semaines après, car il n'est actif que contre les douves
adultes.
L'Avlothane qui est un vermifuge contenant 90 % de produit actif,
s'utilise en breuvage ou 5 la bouteille, à raison de 10 si 15 cc pour les veaux
de moins de six mois et de 30 à 40 cc pour les animaux plus vieux suivant le
poids, l'âge et l'état général du malade,
Goest un produit malheureusement très toxique. Les animaux doivent
être pesés avant le traitement, car les risques d'intoxication sont toujours
à craindre si lpon dépasse les doses indiquees ci-dessus.
L'hexachloro-éthane, quoique étant un des meilleurs douvicides
connus à 19heure actuelle, ne figure pas dans les tableaux th$rapeutiques
en raison de sa toxicite qui rend son emploi difficile dans une therapeutique
de masse.
HYGROMYCIfsE B (HYGROMIX)
Antibiotique extrait de Streptomyces hygroscopus, qui, selon certains
auteurs, aurait une action vermicide sinon vermifuge. Résultats très contro-
versés.
Administr6e dans la ration de façon continue à raison de 12,OOO.OOO
d'unités par tonne de ration pendant 4 & 6 semaines.
Des accidents secondaires ont ét':L signalés chez les porcs soumis
pendant très longtemps à un régime avec hydromycinc (surditg, troubles nerveux).
00 /.
.

26
__---- _-_- ,
iWtiUVUI\\I \\,Bayer)
ester dim@thylique de l'zcidd (2,2,2,-trichloro==I-hydroxyéthyl)-
phosphonique.
Pour*re blanche, cristalline, soluble dans l'eau.
Administration sous forme de solution à preparer cxtemporanément.
Cqest un anthelminthique & effet syst6mique, & manipuler avec pré-
caution.
Les doses indiquees ne doivent en aucune manière être depassées.
L'animal doit être à jeun douze heures avant le traitement.
Doses :
cheval (solution à 10 %)
35 cc/100 kilos
boeuf
(solution à 10 %>
50 à 75 cc/100 kilos suivant état général
mouton
(solution à 10 %)
5 à 7,5 cc/lOt kilos "
V?
vi
porc
(solution à 10 %)
5 cc/10 kilos
II
1.
vi
C'est un des meilleurs nématocides connus $ l'heure actuelle, Son
effet systêmique justifie son emploi dans le traitement de certaines myases
difficiles à atteindre, telles que l'oestrose
ovine (Oestrus ovis) ou rebelles
telles que la gastrophilose 6quine (Gasterophilus).
Per os et aux doses anthelminthiques, c7est un antipsorique et un
ixodicide efficace. Un seul traitement bien conçu suffit à débarrasser l'animal
de la plupart de ses nématodes et de ses ectoparasites (acariens de la gale,
tiques, hypodermes, oestres).
Précautions 5 prendre avec le Néguvon
Stocker lc produit loin de toutes denrées alimentaires. Re pas le laisser
à la portee àes enfants.
Toute solution preparée et non utilisée sera détruite.
Pendant toute la durée de l'cpération,
ne pas tolérer la présence de spec-
tateurs.
Be pas fumer, ni manger, ni boire pendant la manipulation du produit, Se
laver abondamment les mains et les parties du corps entrées en contact
accidentellement avec la solution ou la poudre.
.
/
.
0.

27
- Laver et rincer soigneuser,ent les objets, récipients et vêtements ayant
servi à lvopération.
Signes d'intoxication dûs, en général, à lVirnprudence ou à la négligence,
a/- Legers : inappCtence, faiblesse, diarrhêe, vomissements, légère tympanite.
Tout disparait en quelques heures.
b/- Graves : crampes, perte de connaissance.
Administrer dès que possible du sulfate d"ctropine 2 1 % aux doses
suivantes :
9 Homme : 0,2 ml en intra-musculaire (2 mg)
D cheval et boeuf adultes : 8 à 10 ml intra-rmsculaire
0 veau, mouton, chkre et porc : 2 à 5 ml intra~musculaire.
R6péter au besoin ces doses après 1 ou 2 heures,
Le Réguvon pouvant aussi être utilisé en solution à 045 ou CI,2 %
dans le traitement externe des dermatose-*3 parasitaires et des ectoparasitoses
sous forme de pulvérisations ou de lavages, veiller à lPaération suffisante
des locaux pendant toute la durée du traitement.
NEXJRAL (Hoechst) 4-hydroxy-3-acétylaminophénylarsonate
de l'ester méthylique
de l'acide N.methylC-tetrahyd-ropyridine--B-carboxylique.
Corzprimcs solubles dans lveauO Action antholminthique et laxative.
Peu toxique. SBabstenir cependant de traiter les jeunes animaux
non sevrés, les femelles dans la seconde moitié de la gestation, ainsi que
les animaux dont l'état général est déficient.
Administration par voie orale sans jeûne préalable sous forme de
solution à préparer extemporanément (comprimés de 150 mg).

28
Doses : ovins, agneaux de plus de 5 mois
: 150 mg
agneaux de 1 an
: 225 mg
adultes
: 300 mg
.
Chez les moutons r&emment tondus ou & l'engrais, diminuer les
doses de 75 mg.
porcins
: porcs sevï-6s
: 40 mg
jeunes porcs
: 150 mg/20 kilos
adultes
: 450 à 750 I?II
Ces doses seront à renouveler deux à trois jours après.
Ce vermifuge n'est pas à conseiller dans le traitement des moutons
de type sahélien chez lesquels il provoque parfois l'apparition de troubles
nerveux (ptyalisme, chute au sol avec mouvements convulsifs à allure épilep-
tiforme) apparaissant quelques minutes après l?administration de lPanthelmin-
thique, puis disparaissant dans la demi-heure qui suit, sans laisser de
séquelles, mais par trop spectaculaires pour ne pas alarmer le propriétaire
-.d
de lPanimal,
.
PHENOTHIAZINE
Considérée pendant longtemps comme un produit vermifuge polyvalent,
le mot de ssphénothiazine'F
'etant pour beaucoup d'eleveurs, synonyme de vermi-
fuge .
Composé peu efficace, voire inactif, contre beaucoup d'helminthes,
la phénothiazine est à proscrire chez le cheval et parfois a d&onseiller chez
les petits ruminants.
Doses : bovins
: 0,20 g./kilo/j./2j,
petits ruminants : 0,20 à 0,50 g./kilo/j./2j.
porcs
: 0,20 à 0,30 g,/kilo/j./2j.
La phénothiazine provoquant très souvent l'apparition de troubles de
photosensibilisation,
il est recommandé de parquer les animaux à l'ombre dans
les deux jours qui suivent la vermifugation,
.* /. .
‘-
.~-

29
SELS DE PIPERAZINE OU DERIVES DE LA PIPERAZINE
Les sels de la pipérazine ou diéthylène-diamine sont plus ou moins
solubles dans l'eau (citrate, chlorhydrate, adipate, sebacate).
Non toxiques, ils doivent cependant être utilis&s 3 la dose pres-
crite. Des doses trop elevées étant moins actives que des doses moyennes ou
faibles,
Administrés à jeun, per os, dans la nourriture ou la boisson, en
gén&al, trois jours de suite,
Doses : cheval
: 0,lO g./kilo/j./3j.
boeuf
: 0,lO g./kilo/j./3j.
porcs
: 0,4 % dans ration ou 0,24 % dans eau de boisson,
Remarque : Dans le traitement de l'oxyurose du cheval, utiliser en plus du
traitement per os, un lavement vermifuge pratiqué deux jours consécutifs en
utilisant soit l'hydrate de pipérazine (peu pratique car très hygroscopique),
soit le chlorhydrate ou le citrate de pipérazine;
. eau tigde : 2000 cc
* sels de pip&azine : 20 à 40 g suivant le poids de l'animal.
Parmi les dérivés de la pipérazine, on peut employer le dithiocar-
bamate de pip&azine (Choisine-Polyver) qui est insoluble dans l'eau,
Doses : cheval : 0,05 g./kîlo/j./3j.
boeuf
: 0,lO g./kilo/j,/3j.
PGX
: 0,lO g./kilo/j./3j.
TETRACHLORETHYLENE
Per os en capsules ou en solution huileuse au 1/3 (huile de vaseline
ou huile dgarachide).
8

30
Toxique pour les petits ruminants dont l?état g&éral est mauvais.
Doses : bovins adultes : 20 à 30 cc
t
veaux
:
5àlOcc
porcs
:
1 cc pour 15 kilos
porcelets
:
1 cc pour 1 0 kilos,
TETRACHLORURE DE CAREONE (Didakol)
Administré ger os, en capsules ou en solution huileuse : hépatoxi-
que. A utiliser à faible dose chez les animaux en mauvais état général, Un
des meilleurs douvicides.
Doses : bovins de 1 à 2 ans
: 4 cc + 6 cc huile neutre
bovins de 1 an et moins
: 2 cc + 3 cc huile neutre
ovins et adultes
: 1 cc
agneaux et chevreaux
: 0,5 cc
Contre la douve du foie, renouveler le traitement 8 à 10 jours après.
TETRAMIZOL;E ou J!XMICIDE (S&cia)
Excellent n6matocide. Ch<amp d'action très étendu. D'utilisation
très facile : une seule intervention Far voie parentérale est suffisante. Bon
toxique aux doses th.&apeutiques,
Doses : bovins (voie intrap&.ton&le
ou voie intramusculaire) : 1 ml pour
15 kg de poids vif
Ovins et caprins (voie sous cutanée en arrière de l'épaule) : 1 ml
pour 10 kg de poids vif
porcs : voie sous cutanée (derrière l'oreille) : 1 ml pour 15 kg
de poids vif.
.
/
.
0 0

31
THIAB32NDAZOLE ou THIBENZOLE (Merckj TBZ
Poudre brune à a.dmiaistrer per en suspension dans l'eau ou dans
.
la ration.
Pratiquement non toxique. Excellent nématocide.
Doses : 100 mg/kilo dose unique.
Produit utilisable dans la thhrapeutique de masse.
Sans être polyvalent contre tous les nématodes, son action s'étend
sur un nombre relativement klev6 de genres et d'espèces très pathogsnes pour
le gros et le petit bétail.
.

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0
0
0
_-
32

33
TABLEAU II
- EQUIDES
>astrodiscose
0
lscaridiase
lxyurose
3irongylose
0
-..-
!?richonemose
0
0
0
+ = actif
0 = sans action
+
- = plus ou moins actif
TABLEAU III - PORCINS
ii
2%
k
yA
G
r-l
k
Et
cz
\\g
'lnkylostomose
0
0
1 0
0
0
0 I +
+
I
I
Inguillulose
0
f
+
0
0
0
+
f
bcaridiase
+
+
0
0
+
+
+
+
I
stephanurose
I
0
I
+
10
10
10
10
10
Io
lesophagostomcse
+
+
l
l
0
I
+
I
-+ I
0
/
+
I
+
-
+ = actif
0 = sans action
+ = plus ou moins actif
.-

34
PRIKJIPES GEXERAUX DE PROPHYLAXIE DES MALADIES PARASITAIRES
.
Basée essentiellement sur des mesures d'hygiène g&&rale et alimen-
taire, la prophylaxie des maladies parasitaires peut se résumer en trois points :
l/-- Eviter la contamination des animaux sains par les oeufs ou les larves
infestantes.
Mesures 3 prendr? : d&infection des êkbles, abandon momentan ou rota-.
tion des pgturages reconnus infestés par des larves dont le developpement
a lieu sur des feuilles de graminées ou sur le sol des pacages ou terrains
de parcours.
2/- Eliminer les réservoirs de parasites par vermifugation des animaux para-
sités et des "porteurs sains" (animaux très faiblement parasitÊs),
Mesures à prendre : Vermifugation périodique des animaux sans tenir compte
de leur faune parasitaire avec des produits ayant un large éventail dvaction.
3/- Couper ou détruire le cycle biologique de l'helminthe en détruisant son
vecteur, hijte intermgdiaire.
Mesures à prendre
A - Maladies à trématodes
Destruction des gîtes à mollusques par des produits toxiques pour
ces gastéropodes, appelés molluscicides.
Si l"on considère l?importance des maladies à trématodes de l'homme
et des animaux domestiques au Sénégal, telles que bilharziose et distomatose,
la lutte antic-Amollusques
doit être mise au premier plan.
De tr&s nombreux produits molluscicides ont été mis au point au cours
de ces dernières années, et sont préconis& par les Organisations Internatio.-
nales telles que l"O.M,S. et la F.A.O.
D. / *.
.
A

35
Quel que soit le produit choisi et utilisé, quelques prêcautions
préalables sont à prendre.
Il est en effet rkcessaire avant le début d'une campagne anti-mollus-
ques de procêder à une série d'enquêtes sur le terrain qui permettront de
connaître :
lO-- L'emplacement exact des gîtes & mollusques & dêtruire,
2*- La nature de leur flore,
30:U Le pH de leur eau,
40&. La nature de leur fond,
50LW Leur ensoleillement et leur température aux heures chaudes de la journée,
6O- Le débit moyen de lPeau ou la vitesse du courant s'il sFagit de cours
d'eau ou de canaux dvirrigation,
70-* Le régime des eaux. Les meilleures périodes se situent un peu avant
lP$poque des plus basses eaux.
Un traitement mo.Iluscicide au moment des hautes eaux est onereux
(gros volume d'eau à traiter) alors quvun traitement trop tardif quand les
eaux sont trop basses est inefficace (gastéropodes réfugiés dans la vase
pour y estiver),
Compte tenu de tous ces facteurs, on pourra choisir :
a yl l'un des molluscicides disponibles sur le marché à l'heure actuelle en
tenant compte de son prix de revient,
b -> les endroits 02 il faudra le répandre pour obtenir une efficacité maximum.
a/ Bayer 73 ou Bayluscide
Poudre ocre soluble dans l'eau.
Trk peu toxique pour lvRomme et les animaux domestiques,
D'épandage facile, actif contre les mollusques à la dose de 0,5
p.p.m. ou 095 gramme par m3 d'eau* Tue les oeufs de mollusques.
.
/
.
DO

36
Faible rémanente : 12 & 24 heures,
Dêtruit par les rayons U.V. en 12 heures.
Très toxique pour la faune aquatique (poissons, batraciens, insec-
.
tes aquatiques, etc...),
Agissant & trzs faible dose, le Bayer 73 est d'un transport facile.
.
b/ Zirame ou Dimethyldithiocarbamate de zinc
(Molluram Rh6ne Poulenc)
Poudre blanche ou ocre, microni&, très faiblement soluble dans
Ileau.
Non toxique pour 19110mme et les animaux domestiques.
Epandage facile; actif contre les mollusques à la dose de 1 &
2 p.p.m. (1 à 2 g/m3). Actif contre les oeufs de mollusques. Rémanente de
3 à 4 semaines,
Actif contre les larves de moustiques (Culicidae) et les Cyclops.
Tr& stable même dans les eaux très boueuses. Non sensible aux
rayons U.V.
Toxique pour certains poissons mais pas pour les batraciens adultes.
Emploi facile, Produit relativement bon marché permettant d7.ssso=-
cicr en une seule opgration les prophylaxies antibilharziennes, antidisto-
mienne et antipalustre.
Utilise pendant trois années cons&utives en Haute Casamance, dans
la région de Kolda en 1963, 1964, 1965, dans la prophylaxie des bilharzioses
humaine et animale ainsi que de la distomatose bovine à Fasciola gigantica,
c/ Pentachlorolh&ate
de soude
D"un emploi relativement dangereux si lqon ne prent- pas certaines
pr@cautions lors de la préparation des solutions à répandre.
Actif contre les mollusques à Ia dose de 5 à 6 p.p.m.
Rgmanence très courte : 12 à 24 heures.
Détruit par les R,U.V. en quelques heures.
Trss toxique pour la faune aquatique,
Moins pratique d'emploi que les deux produits pr&édents,
d/ Sulfate de cuivre
Produit instable en milieu basique, absorbé par les matières orga-
niques. Bon marché, mais pratiquement inactif.
00 /
D.

B -- Maladies 2 nématodes
La prophylaxie des helminthiases transmises par les arthropodes ailés
ou aptères, consiste en la destruction de ces derniers, soit au moyen d?in-
secticides, soit par certains procédés de lutte biologique qui dépasserait le
cadre de cet ouvrage.
Dans le cas de thélaziose le vecteur est un diptère $ Pi&es
buccales lécheuses du genre Musca, la prophylaxie visera 8 détruire les gîtes
de reproduction de la mouche tels que fumiers, tas de détritus, etc.,, Dans
ce dernier cas, les mesures prophylactiques rejoignent celles d'hygiène géné-
rale (dgsinfection du sol des parcs).
C -J Maladies à cestodes
Si la prophylaxie de la monieziose et de la stilésiose est prati-
quement impossible à réaliser, celle des cysticercoses est liée au problème
du "péril fécal" qui est du domaine de la santé publique.

GENERALITES SUR LA REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES HELMINTHIASES
DES ANI!%WX DOMESTIQUES AU SENEGAL
Maladies à tr6matodes
telles que distomatose, bilharziose et paramphistomose,
Distornatose
Haute et Moyenne Casamsnce
R6gion sud de Velingara
Quelques foyers dons le sud du Sén6gal oriental (Haute
Gambie)
Sine Saloum, sud de Kaolack et Sokone.
Région du Lac de Guiers.
Bilharziose
Haute et Basse Casamance
Région sud de Vélingara
Sénégal oriental (gîtes à bulins dans les mares pcr-
manentes)
Sine-Saloum.
Sud de Kaolack et Sokone -Bas Saloum)
Région du Lac de Guiers,
Paramiihistomoses
Mêmes régions que la bilharziose.
Gastrodiscose
Delta du fleuve Sénggal et Lac de Guiers.
Sine Saloum
Région de Thias,
Maladies à nématodes
Si la plupart des animaux domestiques au Sénégal hgbergent des
nématodes, les affections parasitaires dues à ces vers, sont surtout fréquen-
tes dans les régicns sèches, telles que Fcrlo, nord du Sine Saloum et du
Sénégal oriental ainsi que vallée du fleuve Sénégal,

LPanguillulose, la coopériose et l'oesophagostomose sévissent
chaque année en fin de saison des pluies, dans l'ouest d.2 Fer10 ainsi que
dans le nord du Sine Saloum, l'est du Cayor. Des foyers sporadiques de
bunostomose sont à signslx~ dans les mêmes r6gions.
Maladies ?i cestodes
Moniéziose et s-i;il.esiose sont surtout frequentes dans le Ferlo et
le long de la vallée du fleuve S&&gal, rÊgions très sècl~es où 1.2~ ?Y,:" ..!.:::';hes
rencontrent très facilement leurs h&es intermédiaires : acariens, oribetes
du sol.

REPARTITION des maladies parasitaires p,rr &gions et
anthelminthiques reccmmandtis dans une thérapeutique de masse
(Grands et petits ruminants)
REgions
pasciolose
0
+-
-
-
lilharziose
0
+
+
+
0
+++
++
+++
+++
l .- /
'aramphistomose
0
+
+
+
+
+++
+
+
ii+
-
tnguillulose
+
+
I ++
i
++
+++
+++
-
I ++
I
+
+
Irichostrongylose
+
j
++
/
.t+
/
ii+
/
+++
j
++
j
+
/
i
/
;
lunostomose
+
+
+
++
ii
+
+
-
0
)

0
laemonchose
+-
f
+
-
+
+
-
+
-
+
-
+-
+
Fooperiose
+
+
-
+
-
+
-
+
-
+
-
+
+-
+
;esophagostomose
+
+
+
+
+
+
+
0
0
!h&laziose
0
0
0
+
0
0
?
++
+++
l.oneziose
0
+
+
0
++
?
+
0
0
Itilesiose
0
+
-
+
0
++
?
+
0
0
sthelminthiques
: préconiser-pour
me therapeutique
le masse
M
Deere de parasitisme : 0 = nul ; + = rare ; + = leqer ; ++ = moyen ; +++ = massif.
Ces résultats sont donnés d9après des enquêtes faites dans les villages (examens copro-
"
logiques) et les petits abattoirs locaux. Ils peuvent être dif"érents de ceux trouvés
dans les grands abattoirs régionaux (Dakar, St-Louis, par exemple) où i'origine des
animaux sacrifiés n'est pas toujours connue et précisÉe.

TECHNIQ,1ZS ELENENTAXRES à utiliser dans les recherches
pratiques des oeufs dPhelminthes dans les f&ès
des animaux domestiques
-.-
Pour faire des examens coprologiques, il est r&cessaire dPavoir :
- un microscope de qualit moyenne avec un grossissement allant de 50 à 200
fois par exemple, objectif 10,20 et 40, oculaire 6 ou 10,
.a quelques lames porte-objets,
- des lamelles couvre-objets,
2 des petits flacons de 50 cm3 i bords rodês de 2 3, 2,s cms de diam%re,
ce
= quelques verres h pied et quelques m$tres de canne de verre pour confec=-.
tionner des agitateurs,
- le seul produit chimique indispensable est le chlorure de sodium (sel de
cuisine).
Dans le cas d'un parasitisme massif, 19examen des excr6ments peut
se faire directement sans enrichissement des 616ments parasitaires 2 rechercher
(oeufs d'helminthes).
Dans le cas de parasitisme moyen ou faible ou dans le cas où la
densité des oeufs de parasites est faible par rapport au poids d'excréments
examinés, ex, : douves, bilharzies, bunostomes, il y a lieu de procéder avant
l'examen à un enrichissement de ces 616ments : concentration des oeufs de
parasites par rapport au poids du volume fécal exami&.
Remarque : Il est bien entendu que lors du gS&?vement, les fécès doivent
être examinés le plus tôt possible apres la r&olte.
l"/- Examen direct sans enrichissement du milieu
La methode la plus simple consiste $ prélever une quantitd de
fdcès de la grosseur d'une graine de sorgho que l'on dilue dans de lveau
ordinaire en ayant soin de l'&,aler sur les lames porte-objets au moyen dPun

4 2
agitateur en verre, cela afin de disperser les 616ments grossiers qui pour-
raient gCner l'observation (dgbris végétaux, spores, etc...).
Le tout est recouvert d'une lamelle puis examiné au microscope
avec un oculaire 6 ou 10 et un objectif 10.
Pour un examen sérieux de la préparation, il y a lieu de parcourir
la surface de la lamelle en faisant d&.zrire à cette dernisre des mouvements
latéraux d'avant en arrière décrivant une ligne imaginaire représentant une
grecque, Cette remarque est valable pour tous les examens coprologiques.
2'/:- Examen après enrichissement
a - Première méthode ou technique de WillyA, valable seulement pour les
oeufs de nématodes dont la densité est voisine ou inférieure à celle de l'eau.
Les fécès à examiner de la grosseur d'une demi-noix de kola, sont
mis en suspension dans un flacon de 50 cm3 désign6 ci-dessus, contenant
30 cc environ d'une solution hypertonique à saturation de chlorure de sodium
(250 grammes de sel de cuisine pour 1 litre dFeau).
Pour rendre cette solution parfaite, il faut chauffer légèrement.
Q,uand les cléments végétaux sont bien dissociés et que la suspenX
sion a pris dans sa partie supérieure une couleur marron foncé ou légèrement
jaunâtre suivant les cas, le flacon est rempli jusqu'au goulot à 19aide de
la solution saturée de chlorure de sodium jusquv$ formation d'un ménisque
sans cependant faire déborder, Laissez reposer pendant une minute, Appliquer
directement sur le goulot du flacon, une lame porte-objet en la faisant
basculer d'un bord sur l'autre, en ayant soin de ne pas faire déborder le
liquide en dehors du récipient. Laisser en place pendant 20 minutes. Retirer
ensuite la lame porte--objet sur laquelle sont venus se fixer, par simple
contact, les oeufs de &matodes plus légers que la solution saturée de chlo-
rure de sodium. Recouvrir d'une l:.melle et examiner au microscope.

43
b d* Deuxième m6thode ou enrichissement par sédimentation, valable pour
les oeufs da trématodes dont la densité est légèrement suplrieure 5 celle de
l'eau (douves, bilharzies, 6ventuellement paramphistones).
.
La quantit6 de fécès 2 examiner (grosseur d'une demi-noix de kola)
est mise en suspension dans de lgeau ordinaire dans un verre à pied de 250
.?
& 300 cc environ. Après avoir bien dilac&é les exoréments, l'ensemble est
passé sur un tamis à grosses mailles (toile moustiquaire métallique, par
exemple) pour retenir les plus gros éléments végétaux qui pourraient ge"ner
l'op6ration. Le tamis est rincé à l'eau ordinaire et lvensemble de la sus-
pension ainsi tamis& est laissée à décanter pendant quinze & vingt minutes.
Au bout de ce laps de temps, prélever, à 1"aide d'une pipette Pasteur, le
culot de sédimentation se trouvant au fond du verre à pied, le déposer sur
une lame porte-objet, recouvrir d'une lamelle et examiner au microscope,
REMARQUES GENERALES CONCERJ'JANT LES EXAMENS CCPROLOGIQUES
Pour la diagnose des oeufs, se référer au tableau inclus dans cette
plaquette. A c$t6 de chacun d'entre eux existe une échelle établie en us
Afin de ne pas confondre les oeufs dshelminthes avec certains
éléments végétaux tels que spores et fragments de trachée végétale, il faut
se souvenir que les oeufs d'helminthes présentent normalement une coque ex-
terne bien délimitée et une enveloppe interne bien distincte surtout chez
les nématodes enrobant certains massifs vitellins avec cellules germinatives,
soit une morula en voie de multiplication, soit un embryon, soit une larve
déjà bien nette et reconnaissable. Dans le cas d'oeuf de schistosome, un
miracidium cilié est visible à l'intérieur de lsoeuf. Svil s'agit dgoeufs
de cestodes, un examen minutieux permet de remarquer un certain nombre de
crochets correspondant aux futurs scolex.

44
REZARQUES CONCERNAHT LES PRECAUTIONS A PRENDRE LORS DES EXAMEZS MICROSCOPIQUES
Pour un meilleur examen et afin d"augmenter la profondeur du champ
permettant la mise en evidence de certains caractères situes dans un autre
Plan, il est fortement conseillé :
+- soit d'utiliser le diaphrame prévu au niveau du condensateur,
-= soit, encore mieux, de descendre ce dernier aussi bas que possible en
augmentant fortement l'éclairage du microscope.

?RINCI;PAlJX OEUFS DYHELMINTHES PARASITES DES
MOLLUSQUES
VECTEURS DE
ANYIMAUX DOMESTIQUES AU SENEGAL
TREMATODES
I
Ruminants
TREMATODES
Equidés
Porcins
Frzsciola
Schistosoma
Paramphistomum 1 Gastrodiscus
Lymnaea
et Camyerius
N E M A T O D E S
Büiinus truncatie
Ascaris
Nemtscaris
Stxongyloides
ou Anguillulc
Trichostrongl
ec
xLlinu3 $orskalii
1’
I
I Ankyloston
I
t
I
5or"
1
I
\\
Trichonema
t
Bunostomum
Haemonchus
Trichurisl
1
tephanurus
\\I
‘.
(dans urine Zomphalaria ou
C_FSTODES
ilanorbe
.
Anisus
Moniezia
Stilesia
AviteIlina

TABLE DES MATIERES
Pages
~INTRIASES CAUSEES PAR DES TREMATODES
. chez les ruminants .....................................
2
I
. chez les équidés .......................................
6
r
HELMINTHIASES CAUSEES PAR DES NEWTODES

chez les ruminants
.
.....................................
7
I
. chez les équidés
14
.......................................
.
chez les porcins .......................................
3.6
HEIXINTHIASES CAUSEES PAR DES CESTODES
. chez les ruminants
18
.....................................
chez les porcins
.
.......................................
20
PRINCIPES GERERAUX CONCERNANT LE TRAITEMENT DES RELMINTHIASES....,.
2 1
TABLEWX T?JERAPEUTIQUEX3
. tableau 1
(Grands et petits ruminants) ...............
32
. tableau II
(Equidés) ..................................
33
. tableau III (Porcins) ..................................
33
PRINCIPES GENERAUX DE PROPHYLAXIE DES MALADIES PARASITAIRES.......,
34
REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES IIELMXl%IASES DES ANIMAUX
DOMESTIQUES AU SENEGAL ..*...*.....*0..*.~.~*...*..*.............,
38
TABLEAU DE LA REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES MALADIES
PARASITAIRES DES ANIMAUX DOMESTIQUES AU SEREGAL
AVEC ANTHELMINTHIQUES RECOMMANDES . . . . . 0*..0*0 . . . . . . . * . . . . . . . . . . DO
40
TECHNIQUES ELEMENTAIRES POUR RECHERCHES DES OEUFS
D'HELMINTHES DANS LES FECES . . . . . . . . . . . . . .
..O0....................
41
PRINCIPAUX OEUFS D'HELMINTHES PARASITES DES ANIMA-UX
DOMEZ3TIQURS AU SENEGAL . ..O . . . . . . . . . . . . . *D.*.*...** . . . . . . . . . . . . . . e
45